Qui paye l’addition d’un krach financier ?
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RBI, invitation à Bâle
Un essai provocateur de Daniel Häni et Philip Kovce.
Le vernissage du livre a lieu le lundi 21 septembre 2015 à 19h30 à l’«unternehmen mitte» à Bâle.
L'occasion d'aller prier pour les banquiers devant la BRI
La Banque des règlements internationaux (BRI), (Bank for International Settlements en anglais ou BIS) a été créée en 1930. C'est la plus ancienne organisation financière internationale. Son statut juridique est celui d'une société anonyme, dont les actionnaires sont des banques centrales2. Elle est située à Bâle en Suisse, et surnommée la « banque centrale des banques centrales »3. Mais elle se croit au-dessus de toutes les lois !
L'occasion d'aller prier pour les banquiers devant la BRI
La Banque des règlements internationaux (BRI), (Bank for International Settlements en anglais ou BIS) a été créée en 1930. C'est la plus ancienne organisation financière internationale. Son statut juridique est celui d'une société anonyme, dont les actionnaires sont des banques centrales2. Elle est située à Bâle en Suisse, et surnommée la « banque centrale des banques centrales »3. Mais elle se croit au-dessus de toutes les lois !
Prochainement, la Suisse sera le premier pays à voter sur l’introduction d’un revenu de base inconditionnel. Socialistes et capitalistes, libéraux et conservateurs, entrepreneurs et syndicalistes s’opposent à la proposition – et affichent leur enthousiasme pour le projet. La raison à cela: Le revenu de base inconditionnel soulève les bonnes questions. Un essai provocateur de Daniel Häni et Philip Kovce.
Lecture et discussion avec les deux auteurs ainsi que Stephan Meyer, responsable programme essai OFV; Arabelle Frey, responsable médias et relations publiques OFV; Etrit Hasler, slameur poète; Alexander Tschernek, speaker et acteur; Selma Bausinger et Pola Elena Rapat d’unternehemen mitte.
«Blütenstaubwirtschaft»
Économie en transition
Nous sommes dans une phase de transformation économique énorme. Il est parfois difficile de penser et de comprendre ce qui est nouveau. À cet effet, nous présentons ici trois textes. Tout d’abord, un article paru dans «The Guardian», qui mérite d’être lu : The end of capitalism has begun. Dr. Olivier Schneller nous en a fait un résumé:
«Nous nous dirigeons déjà vers une nouvelle ère post-capitaliste qui, sur la base de nouvelles valeurs, va redéfinir notre système économique. Ce sont les propos que tient Paul Mason dans son article pour « The Guardian ». La transformation numérique profite à cette nouvelle ère : d’une part, l’automatisation croissante réduit les besoins en main-d’œuvre, d’autre part, les informations sont de plus en plus l’objet des transactions au détriment des biens réels. Il en résulte la contradiction suivante : nous opérons avec des biens librement reproductibles sur un marché basé sur la rareté des biens.
Il existe un obstacle de taille à celle nouvelle ère : notre système actuel réfrène ce développement - tout compte fait favorable – en raison de la difficulté à en gérer les conséquences. Mason s’interroge sur la manière de franchir malgré tout cet obstacle le plus rapidement possible. Nous pensons que le revenu de base est la réponse à cette question. Il s’agit de la solution idéale pour mettre à niveau notre système actuel et permettre le passage vers la liberté économique potentielle.» Accédez à l’article ici.
Nouvel ouvrage sur le revenu de base
Quelle activité exerceriez-vous si votre revenu était assuré ? Que feriez-vous si vous étiez libre de choisir ce que vous voulez vraiment ? De quoi pensez-vous être capable ? Et de quoi croyez-vous les autres capables? Prochainement, la Suisse sera le premier pays à voter sur l’introduction d’un revenu de base inconditionnel. Socialistes et capitalistes, libéraux et conservateurs, entrepreneurs et syndicalistes s’opposent à la proposition – et affichent leur enthousiasme pour le projet. La raison à cela: Le revenu de base inconditionnel soulève les bonnes questions. Un essai provocateur de Daniel Häni et Philip Kovce.
Le vernissage du livre a lieu le lundi 21 septembre 2015 à 19h30 à l’«unternehmen mitte» à Bâle. Lecture et discussion avec les deux auteurs ainsi que Stephan Meyer, responsable programme essai OFV; Arabelle Frey, responsable médias et relations publiques OFV; Etrit Hasler, slameur poète; Alexander Tschernek, speaker et acteur; Selma Bausinger et Pola Elena Rapat d’unternehemen mitte.
«Blütenstaubwirtschaft»
Nous rêvions encore au bon vieux temps de l’artisanat tout en marchant au pas des règles imposées par la société industrielle, mais vivions en fait déjà dans l’ère de l’information, écrit Georg Hasler. Dans son nouvel ouvrage «Blütenstaubwirtschaft», il raconte de manière évocatrice, sur la base de sa propre expérience, comment nous produisons nos choses et la manière dont cela a évolué au cours de l’histoire : en résumé, les choses deviennent des données. Son essai fascinant aborde logiquement le thème de l’open source en rapport avec le revenu de base inconditionnel – comme base pour des modèles économiques alternatifs.
Cordialement,
Christian Müller & Daniel Straub
Illustration Startbild von Joe Magee
«Blütenstaubwirtschaft»
Économie en transition
Nous sommes dans une phase de transformation économique énorme. Il est parfois difficile de penser et de comprendre ce qui est nouveau. À cet effet, nous présentons ici trois textes. Tout d’abord, un article paru dans «The Guardian», qui mérite d’être lu : The end of capitalism has begun. Dr. Olivier Schneller nous en a fait un résumé:
«Nous nous dirigeons déjà vers une nouvelle ère post-capitaliste qui, sur la base de nouvelles valeurs, va redéfinir notre système économique. Ce sont les propos que tient Paul Mason dans son article pour « The Guardian ». La transformation numérique profite à cette nouvelle ère : d’une part, l’automatisation croissante réduit les besoins en main-d’œuvre, d’autre part, les informations sont de plus en plus l’objet des transactions au détriment des biens réels. Il en résulte la contradiction suivante : nous opérons avec des biens librement reproductibles sur un marché basé sur la rareté des biens.
Il existe un obstacle de taille à celle nouvelle ère : notre système actuel réfrène ce développement - tout compte fait favorable – en raison de la difficulté à en gérer les conséquences. Mason s’interroge sur la manière de franchir malgré tout cet obstacle le plus rapidement possible. Nous pensons que le revenu de base est la réponse à cette question. Il s’agit de la solution idéale pour mettre à niveau notre système actuel et permettre le passage vers la liberté économique potentielle.» Accédez à l’article ici.
Nouvel ouvrage sur le revenu de base
Quelle activité exerceriez-vous si votre revenu était assuré ? Que feriez-vous si vous étiez libre de choisir ce que vous voulez vraiment ? De quoi pensez-vous être capable ? Et de quoi croyez-vous les autres capables? Prochainement, la Suisse sera le premier pays à voter sur l’introduction d’un revenu de base inconditionnel. Socialistes et capitalistes, libéraux et conservateurs, entrepreneurs et syndicalistes s’opposent à la proposition – et affichent leur enthousiasme pour le projet. La raison à cela: Le revenu de base inconditionnel soulève les bonnes questions. Un essai provocateur de Daniel Häni et Philip Kovce.
Le vernissage du livre a lieu le lundi 21 septembre 2015 à 19h30 à l’«unternehmen mitte» à Bâle. Lecture et discussion avec les deux auteurs ainsi que Stephan Meyer, responsable programme essai OFV; Arabelle Frey, responsable médias et relations publiques OFV; Etrit Hasler, slameur poète; Alexander Tschernek, speaker et acteur; Selma Bausinger et Pola Elena Rapat d’unternehemen mitte.
«Blütenstaubwirtschaft»
Nous rêvions encore au bon vieux temps de l’artisanat tout en marchant au pas des règles imposées par la société industrielle, mais vivions en fait déjà dans l’ère de l’information, écrit Georg Hasler. Dans son nouvel ouvrage «Blütenstaubwirtschaft», il raconte de manière évocatrice, sur la base de sa propre expérience, comment nous produisons nos choses et la manière dont cela a évolué au cours de l’histoire : en résumé, les choses deviennent des données. Son essai fascinant aborde logiquement le thème de l’open source en rapport avec le revenu de base inconditionnel – comme base pour des modèles économiques alternatifs.
Cordialement,
Christian Müller & Daniel Straub
Illustration Startbild von Joe Magee
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Invitations, Genève, les 18-19-20 septembre
Alternatiba Léman.
à partager largement maintenant, le monde est déjà meilleur grâce à ce simple geste de solidarité. MERCI !
Programme impressionnant de Alternatiba Léman avec plus de 100 conférences, 50 concerts, de nombreuses animations pour familles et enfants, un marché paysan, la foire de l'économie sociale et solidaire, etc etc...
Le programme complet de 8 pages sur http://www.Alternatiba.eu/Leman
C'est à Genève les 18-19-20 septembre...
On vous attend nombreux aux conférences et débats qui ont été programmés à ce sujet et plus particulièrement les conférences ci-dessous qui sont organisées par Genève Esprit Mondial (GEM), equilibra.ch, Initiative Monnaie Pleine et BIEN-CH (revenu de base inconditionnel). Merci d'informer et de partager autour de vous. Au plaisir de vous rencontrer à cette occasion.
SAMEDI 11h-11h50 — MdA salle Thomas Sankara
Finance éthique contre l’immigration de survie
Gérard Foucher (acteur et écrivain), Bernard Dugas
SAMEDI 12h-12h50 — MdA salle René Dumont
Les mini-Shows Gérard Foucher / Une vision originale pour
comprendre comment fonctionne les monnaie centralisées
SAMEDI 13h-13h50 — MdA salle Chico Mendes
Crise grecque, une guerre civile monétaire: à qui le tour
ensuite? — Gérard Foucher (acteur et écrivain)
DIMANCHE 12h-12h50 — MdA salle Chico Mendes
Table ronde: financement des startups et de l’innovation: le vrai
droit de vote économique — Olivier Ferrari (à confirmer) (www.onecreation.org), Vincent Pignon (wecan.fund), Narcisse Niclass (www.invention.ch), Blaise Rossellat (www.c-pic.ch), Bernard Dugas (www.equilibra.ch)
DIMANCHE 14h-14h50 — MdA salle Rachel Carson
Un revenu de base inconditionnel pour chacun-e / La monnaie
pleine — Ralph Kundig, François de Siebenthal et Jacques Silberstein
DIMANCHE 16h-16h50 — MdA salle Mahatma Gandhi
Les secrets de la monnaie. Changer la monnaie pour changer le monde. — Gérard Foucher (acteur et écrivain)
Sur la Plaine de Plainpalais, près de la pétanque
ateliers / animations
> Le Jeu des Monnaies permet de sentir les effets des
règles de comptabilité qui sont utilisées. La monnaie
n’existe pas. Ce sont les règles comptables imposées
qui mènent la société vers la liberté ou l’esclavage.
GEM, initiative Monnaie Pleine, equilibra.ch
MdA - Maison des Associations, rue des Savoises 15
Nous cherchons notamment les candidats aux élections fédérales qui sont favorables à monnaie-pleine...
www.monnaie-pleine.ch
Nous avons notamment déjà les amis suivants:
http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/amis/
Donc si tu es candidat(e), mais pas encore dans la liste... annonce-toi !
.. ou si tu connais des candidats... annonces les.. informe les... pour qu'ils se mettent sur la liste...
On les soutiendra. Nous sommes aussi à disposition pour venir donner une conférence et répondre à leurs questions.
Pour le moment on rempli la liste de proche en proche dans notre cercle de militants.
Puis une fois que la liste sera un peu plus étoffée, nous allons contacter les secrétariats des partis politiques pour qu'ils complètent la liste...
Là aussi tu peux nous aider. Envoie nous la liste des adresses (surtout email) de contacts des partis politiques de toutes la suisse romande.
Merci, toutes ces petites actions nous aident bien à faire avancer globalement notre cause des 99 %...
Avec mes meilleurs voeux notamment pour une bonne santé
François de Siebenthal
à faire circuler largement, merci, le monde est déjà meilleur grâce à ce simple geste de solidarité.
Encore plus d'informations:
Webversion
Newsletter Romandie
Chère partisane / Cher partisan de l'initiative Monnaie pleine,
La Newsletter Romandie est de retour, après une longue pause estivale durant laquelle nous n’avons pas chômé. Pour preuve, le succès imminent de notre première étape, qui toutefois nécessitera encore un à deux mois d’efforts soutenus pour dépasser les 100'000 signatures.
Nous nous préparons dors et déjà à la campagne qui suivra, et pour laquelle votre participation nous sera aussi précieuse que durant la récolte. En tant que base de soutien, vous êtes nos relais les plus directs vers la population. Simplement parler de l’Initiative autour de vous, devenir membre de MoMo, recruter de nouveaux supporters ou vous engager de toute autre façon, constituera le terrain démocratique sur lequel nous pourrons construire notre campagne, poser nos actions et nos revendications. Plus nous serons nombreux et visibles, plus nous serons forts et convaincants.
Dans cette édition, nous vous proposons une information sur les sujets suivants:
• Etat des récoltes
• Monnaie pleine à Alternatiba Genève
• Conférence de Gérard Foucher à Lausanne (à ne pas manquer !)
• Devenir membre de MoMo pour soutenir l’Initiative
• Appel aux dons
Etat des récoltes
Nous venons de dépasser les 95'000 signatures valables !
Un grand merci à tous les supporters pour l’immense engagement qui a permis ce résultat.
Mais ce n’est pas le moment de perdre haleine. Nous devons absolument obtenir 105'000 signatures valables au minimum, ce qui signifie qu’il nous en faut encore au moins 10'000 !
Toutes les signatures récoltées sont envoyées au fur et à mesure aux communes pour l’authentification. Cela nous permet de savoir où nous en sommes et combien il nous en reste encore à récolter.
C’est pourquoi il est très important que vous renvoyiez sans attendre toutes vos feuilles de signatures à l’adresse indiquée sur ces feuilles, peu importe qu’elles soient complètes ou pas.
Il vous reste encore le mois de septembre pour atteindre le score que vous vous étiez peut-être promis, et donner encore un bon coup de pouce. C’est le dernier moment, le plus important !
Monnaie pleine à Alternatiba Léman, Genève du 18 au 20 septembre
Qu’est-ce qu’Alternatiba ?
Partie d’une manifestation à Bayonne en 2013, suite à la publication du 5ème rapport du GIEC sur le dérèglement climatique, cette journée, nommée Alternatiba s’est clôturée par une déclaration d’appel à organiser d’autres nombreuses Alternatiba en Europe d’ici 2015, date de la conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), qui aura lieu à Paris fin 2015.
Les ”Alternatiba” se définissent comme des villages de transition vers le monde de demain : « A l’aide de conférences, expositions, stands, ateliers et démonstrations pratiques, mais également de repas festins, concerts, déambulations artistiques, chants et danses, Alternatiba démontre que, non seulement les solutions au dérèglement climatique existent, mais qu’en plus, elles construisent une société et une vie plus humaines, plus justes, plus solidaires, plus conviviales, bref, plus désirables. »
La lutte contre le dérèglement climatique se décline en différents domaines d’actions qui ont constitués les groupes thématiques d’Alternatiba Léman, auxquels participent plus de 250 organisations.
Présence de l’Initiative Monnaie pleine
L’Initiative Monnaie pleine s’inscrit dans le groupe thématique ”Finance éthique/Economie sociale et solidaire”.
Elle tiendra un stand sur la Place de Plainpalais durant les trois jours de la manifestation, et donnera une conférence présentée par François de Siebenthal et Jacques Silberstein.
Besoin de bénévoles et de récolteurs
Nous sommes encore à la recherche de personnes prêtes à venir prendre le relais du stand durant quelques heures. Merci de vous annoncer auprès de Jean-Marc Heim (info@monnaie-pleine.ch).
Venez nombreux, et n’oubliez pas votre matériel de récolte qui pourrait bien vous être très utile… Ce sera le dernier moment pour booster le score final du nombre de signatures !
Dates et horaires des stands :
Vendredi 18 : 18 à 00h
Samedi 19 : 10 à 00h
Dimanche 20 : 10 à 18h
Dates et heures des conférences : à consulter sur le site Alternatiba Léman
Conférence de Gérard Foucher à Lausanne et présentation de l’Initiative Monnaie pleine par Pierre Dimitri Mottier
Profitant de son passage à Alternatiba Léman (voir programme sur le site Alternatiba),Gérard Foucher donnera sa conférence sur la monnaie à Lausanne le 17 septembre prochain. L’acteur-conférencier, qui défend la Monnaie pleine, passera la parole, dans une deuxième partie, à Pierre Dimitri Mottier, pour une présentation de notre Initiative.
Lieu (plan): Pôle Sud, av. Jean-Jacques Mercier 3, Lausanne (à côté du Métro Flon)
Date: 17 septembre
Heure: 19 heures
Entrée libre (chapeau à la sortie, à bien plaire, pour le conférencier bénévole)
Les ”conférences gesticulées” de Gérard Foucher
Gérard Foucher s’attache à démonter les mécanismes simples et subtils du tour de magie de la monnaie. De façon drôle, pédagogique et claire, il donne des pistes aux citoyens pour comprendre par soi-même le système et mieux s’en libérer. Il vous expliquera comment la monnaie se crée, qui la crée et les conséquences que cela a sur notre vie. Une petite soirée sympathique qui ouvre les yeux en grand et avec le sourire. A ne pas manquer !
Présentation de l’Initiative Monnaie pleine par Pierre Dimitri Mottier
Maître ès sciences et enseignant à Sion, Pierre Dimitri Mottier nous exposera les objectifs de l’initiative et nous dévoilera les enjeux sous-jacents à une telle réforme monétaire. Une présentation accessible à tous et qui permettra à chacun de s’y retrouver dans l’opacité qui règne autour du sujet complexe de la monnaie.
Qui est Gérard Foucher ?
Gérard Foucher défend ardemment, à travers ses publications et ses différents blogs, les valeurs humaines de la liberté, de la non-violence et des droits universels. Son parcours est riche de voyages à travers le monde terrestre, le monde de la finance et le monde du théâtre. Depuis 2008, il s’intéresse particulièrement à l’analyse des causes profondes de la crise économique. Ses recherches l’amènent à devenir un spécialiste de la monnaie et des mécanismes de création et de distribution monétaire.
Il publie, en juillet 2013, le livre “Les Secrets de la Monnaie – Changer la monnaie pour changer le monde“ et parcourt actuellement la France et l’Europe pour en diffuser les conclusions à travers un cycle de conférences-débats et de “conférences gesticulées”.
Il a également édité un petit livret gratuit, ”15 bonnes raisons de s’intéresser de près à la monnaie”, dont nous recommandons vivement la lecture.
Vous trouverez toutes ces information et bien d’autres sur son site.
Soutenir l’Initiative Monnaie pleine en devenant membre de MoMo
L’association ”Modernisation Monétaire” (MoMo), en tant qu’organisation hors partis politiques et porteuse de l’Initiative Monnaie pleine, s’engage à mettre l’économie financière au servie de l’économie réelle et le système monétaire au service de l’homme.
Sur la base de ses membres et de ses contributeurs, l’association a pour mandat d’assurer le succès de la récolte des signatures et de sensibiliser la population à la thématique. Devenir membre ne contraint à aucune obligation, il s’agit d’une claire déclaration partisane de soutenir l’Initiative Monnaie pleine.
La cotisation annuelle est de Frs. 50.- au minimum. Si vous souhaitez arrondir cette somme, ou faire un don plus important, il suffit d’indiquer le montant désiré.
Pour plus d’informations rendez-vous sur le site Initiative Monnaie pleine
Comment devenir membre
Ecrivez-nous un mail pour commander votre bulletin d'adhésion:
info@monnaie-pleine.ch
Chaque franc compte - Faites un don pour l’initiative Monnaie pleine
L’Initiative Monnaie pleine est dépendante des soutiens financiers de ses donateurs. La fougue et l’engagement ne suffisent pas à eux seuls pour apporter une aussi grande idée vers le peuple. La fin des récoltes des signatures approche … et c’est la campagne qui va vraiment commencer !
Vos contributions nous aideront. Faites un don maintenant. Nous vous remercions pour votre soutien et votre confiance.
Avec un bulletin de versement ou par PayPal ou par carte de crédit:
Merci pour votre engagement et votre soutien !
Avec les meilleures salutations de toute l’équipe de campagne
Jean-Marc Heim (traduction et adaptation de la Newsletter pour la Romandie)
info@monnaie-pleine.ch / 076 422 45 32
Bon à savoir - Initiative Monnaie pleine
Il y a plus de cent ans, l’impression des billets de banque a été interdite aux banques privées, et le monopole a été confié à la Banque nationale. Aujourd’hui, il est urgent de confier à la Banque nationale non seulement les billets et les pièces, mais aussi l'argent électronique de nos comptes privés - la monnaie scripturale créée par les banques - qui représente actuellement 90% de la masse monétaire en circulation. Les Etats, et non les banques, doivent être maîtres de la création monétaire.
La monnaie pleine est un moyen de paiement légal, entièrement valable et émis par la Banque nationale. La monnaie pleine sera à l’abri des faillites bancaires et empêchera les bulles financières et l’inflation. Grâce aux recettes supplémentaires, la Suisse sera le premier pays du monde à être complètement exempt de dettes - et cela sans augmentations des impôts et sans mesures d’économie.
Dans de nombreux pays, la monnaie pleine est un sujet de discussions au sein de la population et les médias en parlent de plus en plus. En Suisse, la monnaie pleine est sur le point de faire l'objet d'une votation populaire.
D'autres solutions existent et sont possibles avec une monnaie pleine !www.monnaie-pleine.ch
Pour en savoir plus, consultez le site http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/la-presse/
Association “Modernisation Monétaire” (MoMo)
case postale 3160, 5430 Wettingen
Tel.: +41 (0)44 58 66 994, +41 (0)79 77 33 450
info@monnaie-pleine.ch
www.initiative-monnaie-pleine.ch
Nous cherchons notamment les candidats aux élections fédérales qui sont favorables à monnaie-pleine...
www.monnaie-pleine.ch
Nous avons par exemple déjà les amis suivants:
http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/amis/
Nous serons notamment à Alternatiba. La conférence sur l'Initiative Monnaie pleine aura lieu le:
Dimanche de 14h à 14h50
Maison des Associations, salle Rachel Carson
L'initiative Monnaie pleine tiendra un stand à Alternatiba à Genève du 18 au 20 septembre.
PROGRAMME:
https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzdHEwMUFENDUyZ3QxS2VFVnZqY2ozbWtQMlA0/view?usp=sharing
Les horaires sont les suivants:
Vendredi 18: 18:00 – 22:00
Samedi 19 10:00 – 22:00
Dimanche 20 10:00 – 18:00
Le lien du site Alternatiba:
https://alternatiba.eu/leman/infos-pratiques/
https://www.facebook.com/LePeupleEstRoi/videos/465320713675905/?comment_id=465742220300421&offset=0&total_comments=6
Un banquier suisse, votre serviteur, explique en 3 minutes l'arnaque de la création monétaire, avec le Canada comme exemple.
Vidéo Facebook :
https://www.facebook.com/LePeupleEstRoi/videos/vb.152656254942354/398971633644147/?type=3&theater
Tiré de l'émission "Qu'est-ce qu'elle a ma girl" de becurioustv.com.
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le DFF (Département fédéral des finances) a confirmé la création de la monnaie par les banques commerciales ...
Sur demande d'un membre de MoMo, le DFF (Département fédéral des finances) a confirmé la création de la monnaie par les banques commerciales ...
Mais la dernière phrase de leur réponse est erronée et donne malheureusement une image complètement fausse... (probablement basé sur le modèle du multiplicateur), parce que les banques commerciales ne sont en effet pas fondamentalement des médiateurs, mais en fait, les seuls producteurs d'argent.
Maurizio: Si nécessaire avec des questions en ligne: http://www.vollgeld- initiative.ch/vertiefung?
Daniel
* Voir l'annexe "Euro achats, la masse monétaire M0, les dépôts à vue de la BNS, M1-3.pdf"
Leur réponse est erronée:
Entre 1946 et 1990, les intérêts nets ont augmentés dans une proportion de 1 à 259,5
250 fois plus !
Un vol "légal" colossal, le taux de croissance de l’intérêt correspond au taux de croissance du PNB réel porté à la puissance 5
c'est devenu insupportable aujourd'hui.
Entre 1946 et 1990, aux Etats-Unis, les revenus d'intérêts sont passés de 3,6 à 14,7% du revenu des particuliers; le PNB réel s'est accru dans une proportion de 1 à 3,8 alors que le PNB monétaire a augmenté selon un rapport de 1 à 25,7, si bien que l'indice de déflation du PNB a grimpé dans une proportion de 1 à 6,8; les salaires se sont élevés dans une proportion de 1 à 27,1; toutefois, les recettes publiques ont augmenté selon un rapport de 1 à 33,9 et les intérêts nets dans une proportion de 1 à 259,5.
http://desiebenthal.blogspot.ch/2012/05/destruction-de-la-monnaie-par-la.html
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Invitation: Jubilé de St Maurice
21 et 22 septembre 2015
Programme des célébrations religieuses pour la Fête de Saint Maurice et du Jubilé des 1500 ans de la Fondation de l’Abbaye
Le 22 septembre prochain, l'Abbaye célébrera officiellement les 1500 ans de sa fondation par le roi saint Sigismond. Les célébrations religieuses prendront une dimension particulière. En ville, le marché monastique et plusieurs manifestations animeront la ville agaunoise du samedi 19 au mardi 22.
Programme des célébrations religieuses à la Basilique
Lundi 21 septembre
15h15 : Rencontre œcuménique : Chrétiens, martyrs au Moyen-Orient, Témoins en Occident. Séance présidée par S. Em. M. le Cardinal Kurt Koch, ouverte au public. A la Salle des Humanités (Collège de l'Abbaye).
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17h00 : Premières Vêpres de la Saint-Maurice à Vérolliez. (Rendez-vous au Pont sur le Mauvoisin, procession jusqu’à la chapelle. En cas de pluie, l'office se tient à la Basilique)
20h30 : Office des Vigiles solennelles à la Basilique
Mardi 22 septembre
07h00 : Messe matinale sur le tombeau de saint Maurice (au Martolet)
07h40 : Office des Laudes à la Basilique
09h30 : Messe pontificale à la Basilique présidée par S. Em. M. le Cardinal Kurt Koch, Envoyé spécial du Saint-Père et Président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.
Message du pape François pour le jubilé de l’Abbaye.
La messe sera retransmise sur écrans à l’église Saint-Sigismond et sur la Place du Parvis (les fidèles peuvent communier sur chaque emplacement).
Message du pape François pour le jubilé de l’Abbaye.
La messe sera retransmise sur écrans à l’église Saint-Sigismond et sur la Place du Parvis (les fidèles peuvent communier sur chaque emplacement).
11h45 : Partie officielle : allocutions des autorités communale, cantonale et fédérale. Envol de colombes, partage du pain du 1500e et apéritif.
16h00 : Célébration de clôture du Jubilé
Vêpres solennelles avec Proclamation de la Passion des Martyrs d’Agaune. Fermeture de la porte jubilaire et envoi.
Vêpres solennelles avec Proclamation de la Passion des Martyrs d’Agaune. Fermeture de la porte jubilaire et envoi.
19h15 : Complies à la Basilique
Pour tout renseignement :
Chanoine Olivier Roduit, 079 250 68 52 olivier.roduit@stmaurice.ch
http://www.stmaurice.ch et http://www.abbaye1500.ch
http://www.marchemonastique.ch
Chanoine Olivier Roduit, 079 250 68 52 olivier.roduit@stmaurice.ch
http://www.stmaurice.ch et http://www.abbaye1500.ch
http://www.marchemonastique.ch
Résultats de recherche
François de Siebenthal: 6'666 martyrs, St Maurice...Invitation ...
desiebenthal.blogspot.com/.../6666-martyrs-st-mauriceinvitation-au.html
9 sept. 2014 - St Maurice alias St Moïse ou Moïsha et ses 6'666 compagnons. Chercheurs et historiens continuent d'apporter des éléments d'éclairage au ...François de Siebenthal: Saint-Maurice: importante ...
desiebenthal.blogspot.com/.../saint-maurice-importante-decouverte-les.ht...
12 août 2013 - (IVS).- Les dernières découvertes archéologiques effectuées à St-Maurice lors de la réfection de l'avenue d'Agaune changent complètement ...François de Siebenthal: Invitation. Film sur Saint Maurice ...
desiebenthal.blogspot.com/.../invitation-film-sur-saint-maurice-alias.html
23 mars 2015 - Ce long métrage raconte l'histoire exceptionnelle de l'Abbaye de Saint-Maurice dHistoire - Famille de Siebenthal
www.de-siebenthal.com/SITE04.HTM
Jubilé du 1er au 15 août,. à Gstaad, Saanen, G sana, Lô sana, G enf, Lausanne et St Maurice. alias St Moïscha ou encore St Moïse. des familles. de Siebenthal.Un village Walser - Famille de Siebenthal
www.de-siebenthal.com/SITE07.HTM
L'Abbaye de Saint-Maurice doit son origine au sanctuaire élevé sur le tombeau de saint Maurice et de ses Compagnons martyrs, soldats thébains morts témoinsFamille de Siebenthal
www.de-siebenthal.com/SITE05.HTM
Traduire cette page
Sigismond fut considéré comme un martyr, inhumé au monastère de Saint Mauriced'Agaune dans le Valais (lequel deviendra le Saint-Denis des Burgondes) ...Traduire cette page
BiblioCDC - Famille de Siebenthal
www.de-siebenthal.com/biblicdc.htm
235.3 PAU ALMERAS (Charles) St Paul de la Croix Desclée (294p) 1957 294 1 ... de Paix St Nicolas de Flue St Augustin (St Maurice,CH;176p) 1968 176 1.Invitation. Film sur Saint Maurice, alias St Moïse, Moïsha ...
https://plus.google.com/.../posts/CtVvT6DZN2y
23 mars 2015 - Film sur Saint Maurice, alias St Moïse, Moïsha... Dates de projections cinéma "Le sang et la sève" http://filmic.ch/fr/production_de_films/1-documentaires Ce long ...↧
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Bus gratuit, Lausanne Genève et retour. Alternatiba
Encore 7 places ce dimanche, départ 9h00 de sous-gare, 23 av. Dapples, retour en soirée.
Pour le retour, 079 261 41 54
RSVP par mail avec votre numéro de téléphone si possible à siebenthal@gmail.com ou SMS 079 261 41 54
Merci
DIMANCHE 12h-12h50 — MdA salle Chico Mendes
Table ronde: financement des startups et de l’innovation: le vrai
droit de vote économique — Olivier Ferrari (à confirmer) (www.onecreation.org), Vincent Pignon (wecan.fund), Narcisse Niclass (www.invention.ch), Blaise Rossellat (www.c-pic.ch), Bernard Dugas (www.equilibra.ch)
DIMANCHE 14h-14h50 — MdA salle Rachel Carson
Un revenu de base inconditionnel pour chacun-e / La monnaie
pleine — Ralph Kundig, François de Siebenthal et Jacques Silberstein
DIMANCHE 16h-16h50 — MdA salle Mahatma Gandhi
Les secrets de la monnaie. Changer la monnaie pour changer le monde. — Gérard Foucher (acteur et écrivain)
Sur la Plaine de Plainpalais, près de la pétanque
ateliers / animations
> Le Jeu des Monnaies permet de sentir les effets des
règles de comptabilité qui sont utilisées. La monnaie
n’existe pas. Ce sont les règles comptables imposées
qui mènent la société vers la liberté ou l’esclavage.
GEM, initiative Monnaie Pleine, equilibra.ch
MdA - Maison des Associations, rue des Savoises 15
Pour le retour, 079 261 41 54
RSVP par mail avec votre numéro de téléphone si possible à siebenthal@gmail.com ou SMS 079 261 41 54
Merci
DIMANCHE 12h-12h50 — MdA salle Chico Mendes
Table ronde: financement des startups et de l’innovation: le vrai
droit de vote économique — Olivier Ferrari (à confirmer) (www.onecreation.org), Vincent Pignon (wecan.fund), Narcisse Niclass (www.invention.ch), Blaise Rossellat (www.c-pic.ch), Bernard Dugas (www.equilibra.ch)
DIMANCHE 14h-14h50 — MdA salle Rachel Carson
Un revenu de base inconditionnel pour chacun-e / La monnaie
pleine — Ralph Kundig, François de Siebenthal et Jacques Silberstein
DIMANCHE 16h-16h50 — MdA salle Mahatma Gandhi
Les secrets de la monnaie. Changer la monnaie pour changer le monde. — Gérard Foucher (acteur et écrivain)
Sur la Plaine de Plainpalais, près de la pétanque
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Programme impressionnant de Alternatiba Léman avec plus de 100 conférences, 50 concerts, de nombreuses animations pour familles et enfants, un marché paysan, la foire de l'économie sociale et solidaire, etc etc...
Le programme complet de 8 pages sur http://www.Alternatiba.eu/Leman
C'est à Genève les 18-19-20 septembre...
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Nous cherchons notamment les candidats aux élections fédérales qui sont favorables à monnaie-pleine...
www.monnaie-pleine.ch
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Nous avons par exemple déjà les amis suivants:
Nous serons notamment à Alternatiba. La conférence sur l'Initiative Monnaie pleine aura lieu le:
Dimanche de 14h à 14h50
Maison des Associations, salle Rachel Carson
Dimanche de 14h à 14h50
Maison des Associations, salle Rachel Carson
L'initiative Monnaie pleine tiendra un stand à Alternatiba à Genève du 18 au 20 septembre.
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Banques, la pire des solutions !
"Il existe de nombreuses manières d'organiser un système bancaire, celle que nous utilisons aujourd'hui est la pire de toutes." - Mervin King, gouverneur de la Banque d'Angleterre du 1er juillet 2003 au 1er juillet 2013
La Banque Centrale d'Angleterre, dans son dernier bulletin sorti le 14 mars 2014, démonte consciencieusement les idées fausses qui sont encore largement enseignées dans de nombreux cours d'économie à propos de la monnaie, et les remplace par une description complète de la réalité des faits.
Explication :
- Gold Bar Badge from Bank of England
- photo par Dark Dwarf :http://www.flickr.com/photos/darkdwarf/
(CC BY-ND 2.0)http://creativecommons.org/licenses/by-nd/2.0/
Pour la première fois dans l'histoire de la finance, une Banque Centrale publie enfin une description parfaitement claire et exacte de la façon dont la monnaie est créée et distribuée dans la société, et c'est une version tout à fait bouleversante pour les dogmes établis.
Cette publication est également une excellente nouvelle pour tous les activistes qui, depuis des années, se battent pour faire connaître ces dispositifs essentiels, et se heurtent à l'incrédulité d'une grande partie du public et de la majorité des spécialistes de la question, qu'ils soient économistes, universitaires ou responsables politiques.
C'est un évènement d'autant plus important que ces mécanismes monétaires ont des conséquences incalculables à tous les niveaux de nos sociétés (inégalités croissantes, pillage de l'économie et de la planète, crises à répétition, étouffement de la démocratie, etc, etc...).
De plus, malgré de nombreux efforts (vidéos, documentaires, livres, articles...), la création monétaire par la dette était jusqu'à présent restée un domaine assez confidentiel, limité à quelques initiés.
Aucune institution officielle n'avait jusqu'ici présenté publiquement et exhaustivement ces informations.
Cela vient de changer du tout au tout.
Il y avait bien eu auparavant quelques timides approches de ces mécanismes hautement contre-intuitifs par d'autres Banques Centrales.
- La Banque de France, dans son petit livret "La monnaie et nous", annonçait sans commentaires que
"L’argent créé par le banquier prêteur se retrouve en dépôt dans d’autres établissements bancaires." (p 15),
et que
"Le crédit... fait apparaître sur un compte une somme qui n’existait pas auparavant." (p 29)
mais ce livret est quasiment introuvable aujourd'hui.
- La Banque Nationale Suisse pour sa part répondait ainsi à la question "Comment les banques créent-elles de la monnaie ?" :
"Si l'entrepreneur acquiert pour 16 000 francs de matériel informatique et que le vendeur verse le montant reçu en billets à sa banque, celle-ci peut à nouveau en prêter une partie sous forme de crédit. La masse monétaire s'accroît à nouveau. Le processus de création monétaire se poursuit."
Mais c'était au fin fond d'un site complexe et à usage professionnel.http://www.snb.ch/f/welt/portrait/banks/4.html
Il faut toutefois reconnaître que les banquiers centraux, malgré le caractère souvent obscur de leurs discours, n'ont jamais vraiment "caché" le système qui commande les mécanismes de création et de distribution monétaires.
En revanche, ils n'ont jamais non plus cherché à démentir les légendes qui entourent depuis toujours la monnaie, la première de ces légendes étant que le métier de la banque c'est de collecter des dépôts et de les prêter à des emprunteurs, et la seconde légende étant que la quantité de monnaie de base émise par la Banque Centrale limite à tout moment la quantité de monnaie en circulation dans la société, et qu'en conséquence les Banques Centrales conservent un rôle crucial dans la bonne gestion de l'économie.
Pour la première fois de manière absolument officielle dans ce bulletin, la Banque d'Angleterre affirme désormais tout le contraire de ces légendes, et rejoint ainsi, enfin, les analyses des citoyens de tous bords qui en décryptent la véritable nature depuis des années.
Les deux conclusions essentielles de la Banque d'Angleterre sont les suivantes :
1. La création monétaire est effectuée par les banques commerciales à chaque fois qu'elles émettent un crédit pour un client
2. La création de crédit n'est pas limitée par la Banque Centrale, mais par les opportunités de profit disponibles.
2. La création de crédit n'est pas limitée par la Banque Centrale, mais par les opportunités de profit disponibles.
Les conséquences sont claires :
- Toute la monnaie qui réside sur les comptes bancaires (c'est-à-dire le total de tous les soldes de tous les agents économiques : particuliers, entreprises, administrations, collectivités locales, etc...) a été émise d'abord par un emprunt bancaire, et donc toute la monnaie est de la dette qui circule.
- La quantité de monnaie dans l'économie ne dépend ni de l'État, ni de la Banque Centrale. Elle dépend seulement du bon vouloir des banques d'émettre du crédit et des besoins en monnaie des agents non bancaires (particuliers, entreprises, État).
- La monnaie, c'est la dette, et la dette, c'est la monnaie.
- Pour chaque centime de monnaie, il existe un centime de dette.
- Si nous voulons plus de monnaie dans l’économie, il faut s'endetter encore plus.
- Si l'on essayait de rembourser toute la dette, il faudrait vider tous les comptes et il n'y aurait plus un centime de monnaie.
Et ce ne sont là que les données immédiates du problème.
Les ramifications sont beaucoup plus profondes, et déséquilibrent au quotidien et depuis des décennies tous les rapports entre humains, entre classes sociales, entre pays. Ce système a rendu la monnaie payante, à l'infini, et de manière exponentielle.
Comme le dit plus frontalement l'économiste Tarek El Diwany :
"Nous avons institutionnalisé la fraude, la fraude dont on ne parle pas... l'abus de la création de monnaie par le système bancaire est au coeur du problème... Tant que nous n'aurons pas traité cette fraude au coeur de notre système, rien d'autre ne sera juste."
(Tarek El Diwany at "The City and the Common Good : What kind of City do we want ?" debate - St Paul's Cathedral, 7th May 2013) http://youtu.be/Qh8Lz70aCss?t=26m5s
Sur la première conclusion, l'omniprésence de la monnaie-dette, le bulletin de la BoE est très clair.
Citation :
"Dans une économie moderne, la plus grande partie de la monnaie existe sous la forme de dépôts bancaires, qui sont créés par les banques commerciales elles-mêmes. Quand une banque accorde un crédit à l'un de ses clients, elle crédite simplement le compte de ce client avec un solde de dépôt plus élevé. À cet instant, de la monnaie nouvelle est créée."
Explication : Les banques ne prêtent pas des dépôts existants. Les dépôts sont inscrits au passif des banques, et ne sont donc pas des actifs qui pourraient être prêtés. Bien au contraire, ce sont de simples engagements envers les déposants de leur rendre leur argent à un moment donné, à condition que cet argent soit disponible au moment où ils le demandent, et à condition que tout le monde ne redemande pas son argent en même temps !
Sur l'absence de contrôle de la masse monétaire en circulation, le doute n'est pas permis non plus. La Banque d'Angleterre démonte l'un des mythes les plus solides de l'enseignement de l'économie : le multiplicateur monétaire.
Jusqu'à présent, il était difficile d'aborder cette question épineuse de la création ex nihilo de quantités infinies de crédit par les banques "pourvu qu'elles marchent toutes du même pas", comme l'écrivait J.-M. Keynes (ce qui aurait pu permettre d'expliquer entre autres l'émergence de bulles spéculatives et immobilières, et leur explosion).
Tous les manuels d’économie enseignent encore que les Banques Centrales disposent d'un pouvoir de régulation sur les emballements possibles du secteur bancaire privé grâce au contrôle de la "monnaie de base", les fameuses "réserves obligatoires" qu'elles sont les seules à pouvoir émettre. C'est ce processus que tous les économistes ressortent en général quand on leur pose la question : "Qu'est-ce qui limite les émissions de crédit par les banques ?"
Les explications de la Banque d'Angleterre, toutefois, réfutent totalement ce mythe, et elles sont parfaitement claires :
Citation :
"La relation entre les réserves et les crédits opère dans le sens inverse de celui qui est décrit dans certains cours d'économie. Les banques décident d'abord combien elles vont prêter selon les opportunités de profit disponibles... Ce sont ces décisions qui déterminent le montant des dépôts qui seront créés par le système bancaire. Le montant des dépôts influence à son tour le montant de monnaie centrale que les banques veulent détenir en réserve (pour fournir les retraits du public, les paiements aux autres banques, ou satisfaire aux exigences des ratios de liquidité".
Explication : Le multiplicateur monétaire n'existe pas. Les autorités monétaires n'ont aucun pouvoir pour décider de la quantité de monnaie dont l'économie a besoin en imposant une quelconque quantité de réserves aux banques commerciales privées. Le processus fonctionne en réalité dans le sens inverse : les banques créent d'abord du crédit ex nihilo, et les réserves s'ajustent après. Les banques centrales ne peuvent même pas stimuler l'économie en relançant le crédit aux entreprises en créant de la monnaie de base, car ces opérations d'assouplissement quantitatif ne sont que de la création de réserves, et ces réserves ne peuvent pas être transmises à l'économie réelle.
(Il est vrai toutefois que la création monétaire n'est pas tout à fait sans contraintes, et la politique monétaire des Banques Centrales, c'est-à-dire le contrôle des taux d'intérêts, a toujours un rôle, mais cette technique a désormais révélé toutes ses insuffisances. Malgré des taux au plus bas depuis des années et des politiques colossales d’assouplissement monétaire, le crédit aux entreprises ne montre aucune tendance à la reprise.)
On peut donc légitimement se poser la question de savoir si un système de création monétaire privé, dépendant des décisions d'un secteur particulier de la société, et qui injecte la monnaie nouvelle dans l'économie sous forme de dette soumise à intérêt, est vraiment le meilleur processus pour faire face à tous les problèmes écologiques, financiers et sociaux que l'humanité doit résoudre en ce moment même.
Avec le temps et beaucoup d'efforts, le secteur bancaire avait réussi à reprendre au monde politique le privilège de "battre monnaie". Le prétexte était que les politiciens n'étaient pas à la hauteur de la tâche. Nous constatons que le secteur bancaire ne fait guère mieux, et que les mécanismes seraient à revoir de fond en comble, peut-être même à remplacer entièrement...
Quoi qu'il en soit, nous devons féliciter la Banque Centrale d’Angleterre pour son courage et son honnêteté. Pour la première fois dans le monde, la vérité est faite sur le fonctionnement réel du système monétaire.
Cet article du Bulletin officiel de la Bank of England entrera sans doute dans l'Histoire, et restera la référence ultime, maintenant et dans le futur, pour comprendre, enseigner ou réformer notre système financier. C'est une grande victoire et ce sera un excellent support pour tous ceux et celles qui se battent depuis des années pour essayer d'éduquer les responsables politiques et le grand public à propos de ces réalités.
On pourra même espérer relancer l'industrie de l'édition scolaire et de l'imprimerie : il va y avoir un bon nombre de manuels scolaires et universitaires à détruire et à réécrire !
Pour en savoir plus :
Annexe :
Extrait du bulletin de la Bank of England "Two misconceptions about money creation"
Traduction :
Page 15
Deux idées fausses sur la création monétaire
La grande majorité de l'argent détenu par le public prend la forme de dépôts bancaires. Mais la question de savoir d'où vient le stock des dépôts bancaires est souvent mal comprise.
Une idée fausse répandue est que les banques agissent simplement comme des intermédiaires, transmettant à des emprunteurs les dépôts que les épargnants leur confient. Dans cette perspective, les dépôts seraient "créés" par les décisions d'épargne des ménages, puis les banques "prêteraient" ces dépôts existants à des emprunteurs, par exemple à des entreprises cherchant à financer des investissements ou à des personnes souhaitant acheter des maisons.
En réalité, lorsque les ménages choisissent d'épargner de l'argent dans leurs comptes bancaires, ce sont autant de dépenses qu'ils ne feront pas au profit d'entreprises qui auraient pu alors recevoir cet argent en paiement de biens ou de services. Les montants déposés en banque par les épargnants sont autant de fonds qui ne seront pas mis en dépôt par les entreprises. L'épargne par elle-même n'augmente pas le total des dépôts bancaires.
En fait, voir les banques simplement comme des intermédiaires ignore le fait que, dans la réalité d'une économie moderne, ce sont les banques commerciales qui créent l'argent des dépôts.
Cet article explique comment les banques ne prêtent pas les dépôts qu'elles reçoivent, mais au contraire, créent des dépôts par l'acte de crédit. Tout l'inverse de la séquence généralement décrite dans les manuels scolaires.
Une autre idée fausse répandue est que la banque centrale détermine la quantité de prêts et de dépôts dans l'économie par le contrôle de la quantité de monnaie de banque centrale - l'approche dite du "multiplicateur monétaire". Dans ce point de vue, les banques centrales mettent en œuvre la politique monétaire en choisissant la quantité de réserves. Et, parce qu'il est supposé exister un rapport constant entre la monnaie de base et la masse monétaire en circulation, ces réserves sont ensuite "multipliées" pour devenir un montant beaucoup plus important de crédits et de dépôts bancaires.
Pour que cette théorie soit valide, il faudrait que le montant des réserves exerce une contrainte sur le montant des crédits, et que la banque centrale puisse déterminer directement le montant des réserves. Cette théorie du multiplicateur monétaire peut être un moyen utile de présenter l'argent et la banque dans un manuel d'économie, mais ce n'est pas une description précise de la façon dont l'argent est créé dans la réalité. En général, plutôt que de contrôler la quantité de réserves, les banques centrales mettent en œuvre aujourd'hui la politique monétaire en fixant le prix de réserve - qui est un taux d'intérêt.
En réalité, les réserves n'exercent aucune contrainte sur les crédits, et la banque centrale ne fixe pas le montant des réserves disponibles. Comme la relation entre les dépôts et les crédits, la relation entre les réserves et les crédits opère généralement dans le sens inverse de celui qui est décrit dans certains manuels d'économie.
Les banques décident d'abord de la quantité de crédit qu'elles vont émettre en fonction des opportunités de prêts rentables qui s'offrent à elles, et qui dépendent surtout du taux d'intérêt fixé par la Banque d'Angleterre. Ce sont ces décisions de création de crédits qui déterminent la quantité de dépôts bancaires qui seront créés par le système bancaire. Le montant des dépôts bancaires influence à son tour le montant de monnaie de base que les banques voudront détenir en réserve (pour couvrir les retraits par le public, faire des paiements à d'autres banques, ou répondre aux exigences réglementaires de liquidité). Ces réserves sont alors, en temps normal, fournies sur demande par la Banque d'Angleterre.
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Prochaine conférence de Gérard Foucher
Qui est Gérard Foucher ?
Gérard Foucher défend ardemment, à travers ses publications et ses différents blogs, les valeurs humaines de la liberté, de la non-violence et des droits universels. Son parcours est riche de voyages à travers le monde terrestre, le monde de la finance et le monde du théâtre. Depuis 2008, il s’intéresse particulièrement à l’analyse des causes profondes de la crise économique. Ses recherches l’amènent à devenir un spécialiste de la monnaie et des mécanismes de création et de distribution monétaire.
Il publie, en juillet 2013, le livre “Les Secrets de la Monnaie – Changer la monnaie pour changer le monde“ et parcourt actuellement la France et l’Europe pour en diffuser les conclusions à travers un cycle de conférences-débats et de “conférences gesticulées”.
Il a également édité un petit livret gratuit, ”15 bonnes raisons de s’intéresser de près à la monnaie”, dont nous recommandons vivement la lecture.
Vous trouverez toutes ces information et bien d’autres sur son site.
http://www.cai-geneve.org/locations/villa-rigot/
1 15 BONNES RAISONS DE S'INTÉRESSER (de près) À LA MONNAIE de Gérard Foucher
Février 2014
Licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0 http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/deed.fr
Du même auteur : Les secrets de la monnaie - Changer la monnaie pour changer le monde (2012) http://libertybooks.eu Manifeste des économistes déterrés (2013) http://fr.scribd.com/doc/146132103 Contact : gerardfoucher@gmail.com
2 TABLE DES MATIÈRES
1. La monnaie, c'est la dette 5
2. Comment la crise monétaire devient la crise réelle 6
3. Mais que fait l'État ? 8
4. L'émission monétaire : une activité privée et subventionnée 9
5. Nos soldes bancaires ne nous appartiennent pas 14
6. Un système instable par construction, cause directe de bulles et d'effondrements à répétition 15
7. Des règles qui engendrent le conflit, la cupidité, et la violence 17 8. L'inflation : calamité pour les uns, aubaine pour les autres 19
9. L'intérêt, c'est l'impôt 21
10. Un système qui augmente mécaniquement les inégalités 23
11. Un système parasitaire à croissance infinie qui doit nécessairement piller son propre environnement 25
12. Un système qui enrichit les pays riches et appauvrit les pays pauvres 28
13. Des règles qui altèrent les comportements 30
14. Un système esclavagiste 34
15. Un système qui viole les principes éthiques 36
Bonus. Épisode caché : L'auto-crédit ou le comble du privilège 39
3 - 15
BONNES RAISONS DE S'INTÉRESSER (de près) À LA MONNAIE -
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi... … les agriculteurs cultivent tous les mêmes produits, utilisent tous les mêmes engrais, se consacrent tous à la monoculture intensive ? … les plus grands et les plus beaux immeubles de la planète appartiennent tous aux mêmes compagnies ? … tous autant que nous sommes, même en famille, nous devenons cupides et égoïstes dès qu'il s'agit de parler d'argent ? … tous les pays cherchent à tout prix à devenir ou à rester exportateurs ? … tous les politiciens trépignent d'impatience pour retrouver ou relancer la croissance ? … malgré tous les mouvements altermondialistes, écologistes, toutes les entreprises préfèrent piller les ressources de la Terre plutôt que de perdre des parts de marché ou des bénéfices ? Vous êtes-vous parfois demandé à quoi sont dus tous ces comportements, tous ces excès ? En avez-vous conclu que c'est l'homme qui est mauvais, individualiste par nature ? Si oui, préparez-vous à des surprises. Le texte que vous avez entre les mains est bouleversant, dans tous les sens du terme. Il risque de vous faire de la peine, surtout si vous êtes riche, et de remettre en cause beaucoup de vos certitudes. Et si vous n'êtes pas riche, vous allez enfin comprendre pourquoi. NE PAS LIRE AVEC EXCÈS. CE TEXTE PEUT RUINER VOS CERTITUDES. 4 Épisode 1. La monnaie, c'est la dette La monnaie est créée sous forme de crédit, ce qui revient à dire que la monnaie est créée sous forme de dette. Explication Le crédit et la dette sont les deux faces d'une même opération. Tout dépend du point de vue où l'on se place, c'est-à-dire de la position que l'on occupe dans la relation créancier-débiteur. Si vous êtes le "prêteur" (le créancier), vous avez accordé un crédit ; si vous êtes "l'emprunteur" (le débiteur), vous avez contracté une dette. Quand une banque accorde un crédit, en une seule et même opération une créance est émise et une dette est acceptée. Du point de vue de la banque, le montant du crédit accordé est une créance. Du point de vue du débiteur, le montant de crédit reçu est une dette. Aujourd'hui, et dans le monde entier, la monnaie vient à l'existence à chaque fois qu'un nouveau crédit est émis (c'est-à-dire, pour les débiteurs, à chaque fois qu'une nouvelle dette est acceptée). Dès que ce nouveau crédit est dépensé dans l'économie, il devient de la monnaie "scripturale" qui se met à circuler sur les comptes de tout le monde, passant d'un compte à un autre à chaque vente et à chaque achat. La partie négative de cette création monétaire reste sur les comptes des émetteurs et leur rapporte des intérêts. NB : Nous verrons plus tard (Épisode 5, page 12) que, d'un point de vue comptable, les crédits (qui deviennent monnaie) restent au "passif" des banques qui les ont émis. Pas de dette, pas de monnaie Donc, à chaque fois que quelqu'un, quelque part (gouvernement, entreprise, collectivité locale, particulier...), contracte un crédit auprès d'une banque, de la monnaie nouvelle est créée. Et c'est ce crédit nouveau qui, une fois dépensé dans l'économie, devient la monnaie de tout le monde. 5 Cette monnaie n'existe que sous la forme de chiffres sur des comptes. Ce sont ces chiffres qui permettent de tenir la représentation comptable des myriades de transactions réelles que nous réalisons tous les jours. Cela signifie que, pour que toutes les transactions possibles et souhaitées puissent se faire au jour le jour, il faut au minimum que la masse monétaire indispensable pour les représenter soit présente, que les unités monétaires existent, et que la quantité se maintienne sans diminuer. Or, pour cela, il faut obligatoirement que quelqu'un, quelque part, se soit endetté en amont. Si la masse monétaire diminue, les transactions nécessaires pour que l'économie puisse tourner deviennent plus difficiles à réaliser. On manque de chiffres. En effet, tant que les unités de mesure monétaires (les chiffres) sont en quantité suffisante sur les comptes, toutes les transactions possibles et souhaitées peuvent se réaliser. Par contre, si la quantité de chiffres diminue, ces transactions, qui sont pourtant toujours possibles matériellement, et toujours souhaitées par les agents économiques, ne peuvent plus se réaliser ! Alors, faute de monnaie, faute de chiffres sur les comptes, l'économie se paralyse peu à peu, et l'activité diminue (c'est ce que l'on appelle la déflation : la diminution de la quantité de monnaie dans l'économie). Si l'on veut relancer l'économie, il faut réinjecter de la monnaie. Mais réinjecter de la monnaie ne peut pas se faire sans relancer le crédit. Donc il faut s'endetter ! S'endetter pour se sortir d'une crise de la dette est bien entendu une absurdité. Avec ce système, il est normal que tout le monde soit en permanence au bord du surendettement et de la faillite. Épisode 2. Comment la crise monétaire devient la crise réelle La crise actuelle a commencé par une crise des crédits immobiliers aux USA, puis s'est transformée en une crise du crédit pour les banques commerciales. Mis face à la menace du "risque systémique"*, les États ont alors été contraints de renflouer le secteur bancaire, ce qui a transformé une crise privée en crise publique. 6 *Risque systémique : le risque systémique se déclare si une banque n'arrive plus à faire rentrer les remboursements des crédits qu'elle a distribués et qu'elle est donc en risque de dépôt de bilan. Or, toutes les banques sont liées entre elles par des relations innombrables d'engagement mutuel. Si une banque dépose le bilan, toutes les autres banques risquent d'en faire autant. Si toutes les banques font faillite, 1. toutes les économies (l'argent de côté, l'épargne) des gens disparaissent, et 2. tous les systèmes de paiement dont les banques ont le monopole (cartes bancaires, chéquiers, distributeurs de billets, virements de salaires, RSA, aides sociales, assurances, prélèvements automatiques, abonnements, etc, etc) deviennent inopérants. La menace que tout le système s'écroule constitue donc, comme dit l'économiste Frédéric Lordon, un "chantage cosmique" auquel les États sont absolument contraints de céder. Les pertes potentielles du secteur bancaire privé sont ainsi renflouées par le secteur public, c'est-à-dire par les citoyens. Cette opération montre bien qu'en dernier ressort, ce sont les humains qui sont responsables de la monnaie qu'ils ont émise. Ce qui est dommage, c'est que ce soit certains humains qui soient émetteurs et d'autres qui soient responsables ! Bref, le modèle économique est : "Privatisation des gains et socialisation des pertes", ou plus simplement : "Pile je gagne, face tu perds." En période de récession, les entreprises n'empruntent plus, les particuliers non plus. Tout le monde cherche au contraire à se désendetter, à faire des économies. L'État lui-même cherche à réduire ses dépenses. Au niveau local, ce sont des comportements logiques : on économise, on "fait le gros dos". Mais au niveau global, il y a un gros problème : il n'y a plus de monnaie nouvelle qui arrive ! … Et en plus, la monnaie existante est détruite ! Explication : Par le mécanisme inverse de la création de monnaie par le crédit (voir Épisode 1), il y a "effacement" de monnaie par les remboursements de crédits existants. Car, exactement comme un nouveau crédit crée de la monnaie qui n'existait pas avant, un crédit remboursé détruit de la monnaie qui existait déjà. La monnaie, venue du néant, retourne au néant. Bref, quand les émissions de crédits nouveaux ne compensent plus les remboursements des dettes précédentes, c'est-à-dire quand la création de monnaie ne compense plus la destruction de monnaie, 7 alors la masse monétaire diminue, et par conséquent, certaines des transactions qui auraient pu avoir lieu ne peuvent plus se faire, l'activité faiblit, le chômage augmente, et la crise s'aggrave. Une simple crise monétaire (un manque de chiffres) est devenue une crise de l'économie réelle, une véritable récession. Épisode 3. Mais que fait l'État ? Le seul moyen de freiner la récession, ce serait d'émettre de nouveaux crédits (c'est-à-dire contracter de nouvelles dettes) pour créer de nouvelles unités monétaires, afin que les transactions et l'activité puissent reprendre. Or, pendant une récession, personne ne souhaite emprunter, au contraire, tout le monde fait le gros dos, essaye de diminuer ses charges et dépense le moins possible, faute de monnaie. Donc personne ne crée de monnaie ! Pour jouer ce rôle, il ne reste plus que l'État. La problème, c'est que dans le système actuel, la plupart des États du monde se sont interdit de "frapper monnaie", c'est-à-dire de créer eux-mêmes de la monnaie "ex nihilo"à taux zéro pour la dépenser dans l'économie. Pour réinjecter de la monnaie, les États se sont tous laissé convaincre qu'ils devaient l'emprunter (c'est-à-dire se faire créer de la monnaie par une entité extérieure). Dans le monde entier, c'est le même système. Les États s'obligent tous à "emprunter" leur propre monnaie. Il y a deux modèles : 1 - soit les États font créer leur monnaie par une Banque Centrale. C'est le cas pour tous les États ayant conservé leur monnaie nationale (Japon, Royaume-Uni, USA...) 2 - soit les États s'interdisent le modèle 1, et s'obligent à trouver leur monnaie sur les "marchés financiers" (c'est-à-dire le secteur bancaire et ses filiales). C'est le cas pour tous les États européens. Dans tous les cas, dans le système actuel, la seule solution dont disposent les États pour réduire les ravages de la crise, c'est de s'endetter encore plus pour "acheter" de la monnaie. 8 Réduire les dépenses des États et augmenter les impôts en espérant régler le problème de la dette publique n'a donc aucun sens. Cela ne fait qu'engendrer des conflits sociaux et des révoltes. Les citoyens se doutent bien qu'il ne reverront jamais la couleur de l'argent qu'on les force à payer, ou qu'on ne leur donne plus. C'est une situation absurde, que l'on peut à juste titre déplorer, mais quand ni les entreprises ni les ménages n'ont plus les moyens d'emprunter pour créer l'argent qui leur permettrait de reprendre leurs activités habituelles, il ne reste plus que l'État pour jouer ce rôle. Le déficit public - qui par ailleurs permet à l'État de conserver artificiellement un train de vie élevé en toutes circonstances - est donc aussi un élément essentiel pour réduire l'ampleur du désastre qui frappe les populations ordinaires. Si le déficit public n'existait pas, la crise serait encore plus profonde et plus grave que ce qu'elle est aujourd'hui. NB : Quantitative Easing Quand les États font du "Quantitative Easing", c'est-à-dire autorisent les Banques Centrales à créer des "réserves" pour renflouer les bilans des banques, l'argent ainsi créé ne va jamais dans l'économie réelle. C'est uniquement de la "monnaie de base", une monnaie de compte qui ne sert qu'aux transactions inter-bancaires. Cette monnaie est simplement attribuée aux banques pour "respecter les ratios", c'est-à-dire couvrir les besoins en monnaie centrale correspondant aux crédits qu'elles ont déjà émis, et leur éviter la faillite. C'est ce qui explique que le Quantitative Easing ne crée pas d'inflation des prix à la consommation, et ne relance aucunement l'activité. Il permet seulement au secteur bancaire d'investir massivement cet "argent gratuit" sur les marchés immobiliers et financiers, masquant ainsi les effets destructeurs de la crise. Épisode 4. L'émission monétaire : une activité privée et subventionnée Seule une fraction infime de la monnaie qui circule dans le public (environ 5%) est créée par les Banques Centrales, c'est la monnaie "fiduciaire" constituée par les pièces et les billets. NB1 : Il existe encore une autre sorte de monnaie, la "monnaie de base", constituée par les "réserves" que les banques commerciales conservent sur leur compte à la Banque Centrale (voir Épisode 3, NB : "Quantitative Easing"). Cette monnaie de base ne sort pas du système bancaire. 9 Tout le reste de la monnaie est de la monnaie "bancaire" ou "scripturale". C'est la monnaie qui figure sur les soldes de nos comptes bancaires. Elle est créée et distribuée par les banques commerciales privées (banques ordinaires, ou "banques de second rang") sous forme électronique, puis circule d'un compte bancaire à un autre. Cette monnaie bancaire est émise à chaque fois qu'une banque : - accorde un crédit à un client, - achète pour son propre compte des actifs immobiliers ou financiers (immeubles, actions, obligations, SICAV, produits dérivés, Bons du Trésor, etc...), - effectue des paiements pour son compte propre (loyers, salaires, achats de biens ou services, charges sociales...), - achète des devises étrangères (par exemple à des entreprises exportatrices payées en dollars), - escompte une traite ou un effet pour une entreprise cliente. Pour chacune de ces opérations, la banque crée de la monnaie "ex nihilo", en inscrivant simultanément à l'actif et au passif de son bilan un crédit et une dette. (pour plus de précisions, voir également le dernier chapitre : "Bonus. Dernière minute" page 36) NB2 : Cette création de dette et de crédit simultanés est en réalité l'équivalent de l'opération qui, dans un Système d'Échange Local (un SEL), permet aux deux membres d'un échange de créer les deux montants qui vont mesurer leur transaction. Dans un SEL, les unités de compte sont créées à chaque transaction en fonction de la valeur transmise entre un "vendeur" qui offre quelque chose (une marchandise, un service...), et un "acheteur" qui reçoit cette chose. Le vendeur augmente son solde (il enregistre des chiffres positifs), et l'acheteur diminue son solde (il enregistre des chiffres négatifs). Dans le système monétaire actuel, la banque crée d'abord les deux montants pour elle-même, puis elle met en circulation la partie positive. Il y a en réalité deux opérations successives : création, et mise en circulation. - Opération 1 : La banque crée les deux parties de la transaction. - Opération 2 : Elle en conserve une partie pour elle, et met l'autre en circulation. - Résultat : Les chiffres positifs deviennent de la monnaie ; les chiffres négatifs restent au bilan de la banque, et lui rapportent un intérêt. C'est l'accumulation de ces chiffres que tout le monde appelle "La Dette". 10 Explication : Ce que l'on appelle "La Dette" n'est que la partie négative de la création monétaire. Par le double jeu du crédit bancaire centralisé et des multiples créateurs/emprunteurs, le secteur bancaire s'approprie les engagements individuels des utilisateurs et en tire profit. Si nous tenions encore nos comptabilités réciproques avec des systèmes de crédit mutuel décentralisés (comme c'était le cas avant l'apparition des monnaies d'État monopolistiques, autour de -700 av. JC), nous n'aurions pas oublié que la "monnaie" est seulement un cas particulier de crédit mutuel où la masse négative est occultée et accaparée par un pouvoir central d'émission. Dans un système de crédit mutuel libre et volontaire, vendre c'est comptabiliser des chiffres positifs, acheter c'est comptabiliser des chiffres négatifs. Les deux changements de solde sont égaux et de signe opposé à chaque transaction. Ce système d'enregistrement et de mesure des déséquilibres réciproques permet de connaître en continu sa position personnelle par rapport à la moyenne des autres soldes, qui reste en permanence égale à zéro. Chacun connaît ainsi sa position par rapport à l'équilibre, chacun sait s'il est en positif ou en négatif et de combien. Chaque membre d'un système monétaire équilibré sait ainsi en permanence s'il a beaucoup donné ou beaucoup reçu, et peut en tirer les conséquences. En outre, la somme algébrique des soldes de tous les comptes étant également par définition égale à zéro, tout enrichissement sans contrepartie commerciale se voit immédiatement. Il est donc impossible de "créer" de l'argent en l'absence de transaction réelle. Dans un système centralisé où la création de crédit est devenue un monopole détenu par le cartel État - Banques, et où la partie négative des échanges n'apparaît pas sur les comptes des utilisateurs mais reste au passif des émetteurs, la création de crédit d'une part se confond avec les gains dus à l'échange, faisant passer la création de crédit pour un enrichissement commercial, et d'autre part, permet aux émetteurs de créditer leurs propres comptes et ceux de leurs complices sans que les usagers ne puissent identifier cette fraude en tant que telle. Ce que l'on appelle "la dette" n'est donc que la partie négative et mathématiquement indispensable d'un système de crédit mutuel qui a été accaparée, redéfinie, et rendue payante par un système centralisé, privateur et monopolistique. Ce crédit nouveau, qui n'existait pas auparavant, devient de la monnaie commune dès lors qu'il se retrouve sur le compte du client qui l'a demandé, ou sur le compte du vendeur de l'actif immobilier ou financier acheté par la banque, ou sur le compte du salarié ou du fournisseur de bien ou service payé par la banque, etc. En réalité, la totalité de la monnaie en circulation, y compris les pièces et les billets (la monnaie fiduciaire), nécessite une création de monnaie bancaire en amont, puisque les pièces et les billets ne 11 peuvent être obtenus qu'en les échangeant contre de la monnaie bancaire (scripturale) qui elle-même provient nécessairement d'un crédit émis au préalable. Par conséquent, les banques privées contrôlent de fait la totalité de la masse monétaire. NB3 : En théorie, puisqu'elles en accumulent la contrepartie négative, les banques portent l'entière responsabilité des crédits qu'elles accordent, ce qui devrait les inciter à examiner scrupuleusement la santé financière de leurs clients. En réalité, les banques décident de qui va recevoir du crédit, et pour faire quoi, en fonction de leurs objectifs de rentabilité. Les nécessités sociales ou écologiques ne figurent pas sur la liste des critères décisifs. En conséquence, les projets à long-terme, à haute utilité humaine ou environnementale, mais dont la rentabilité n'est pas immédiate ou calculable, ne peuvent être financés que par les gouvernements sous forme de nouveaux impôts ou d'endettement public. Le privilège de l'émission monétaire : une subvention déguisée au secteur bancaire La monnaie étant donc, dans ce système, une dette détenue par le secteur bancaire, elle est soumise au prélèvement d'un intérêt. Toute la monnaie en circulation est soumise au prélèvement d'un intérêt. Personne ne peut y échapper. L'intérêt est d'abord payé par tous les clients qui ont contracté un crédit auprès d'une banque et qui ce faisant ont assuré l'émission monétaire. Ensuite, tout le monde achète des biens et des services. Or les intérêts que les entreprises sont obligées de payer sur leurs besoins de financements sont intégrés dans les prix. Donc tout le monde paye tout un peu plus cher. Enfin, l'État est obligé lui aussi d'emprunter pour financer ses dépenses, toujours excessives, et les intérêts de ses déficits précédents. Ces coûts constituent une grande partie des impôts obligatoires (l'équivalent en France de la totalité de l’impôt sur le revenu !). Tout le monde est donc obligé de contribuer au paiement des intérêts de ceux qui ont emprunté au départ, entreprises, particuliers ou État. 12 Du simple fait que nous utilisons pour comptabiliser nos flux des unités monétaires payantes, l'ensemble de l'économie (particuliers, entreprises et État) est obligé de payer et de faire payer absolument tout, à un coût supérieur à la réalité commerciale. De ce simple fait, le secteur bancaire reçoit sous la forme de l'intérêt monétaire une rente infinie, éternelle et permanente sur l'ensemble des transactions et des opérations d’échange effectuées par l'ensemble de l'économie publique et privée. On comprend dès lors pourquoi tous les plus beaux immeubles de la terre, et bien d'autres richesses, sont détenus par des banques. Il est vrai qu'une partie de cette rente est redistribuée par le secteur bancaire, sous la forme de paiements : le secteur bancaire par exemple, paye des intérêts aux épargnants qui ont la "chance" d'avoir un peu plus de monnaie que les autres ; il effectue des achats, fait des dépenses ; il se redistribue de l'argent à lui-même sous la forme des rémunérations et des bonus à la hauteur de l'énormité des gains réalisés. Mais d'un point de vue macro-économique, c'est l'économie toute entière qui paye, et le secteur bancaire seul qui encaisse. Or, d'un point de vue mathématique, puisque : 1. toute la partie négative de la monnaie ("La Dette" qui est la contrepartie de la masse monétaire positive en circulation) est soumise à un intérêt permanent, et que 2. il est impossible de laisser diminuer la masse monétaire faute de créer immédiatement un blocage des transactions, et que donc il est indispensable de conserver la partie négative intacte autant que possible, alors, il est impossible de diminuer "La Dette". En conséquence, puisque les intérêts s'additionnent, se composent, s'accumulent pour payer les intérêts précédents d'une dette qui ne peut pas diminuer, alors le niveau d'endettement ne peut que mécaniquement augmenter. Le système monétaire actuel représente donc une véritable subvention progressive, cumulative et perpétuelle au profit d'un secteur bien particulier de l'économie, au détriment de tous les autres. On peut supposer que ces mécanismes mettent un jour l'ensemble du système face à un risque d'écroulement, le jour par exemple où les États et les populations prélevées n'auront plus les moyens matériels de payer un intérêt mathématiquement exponentiel. C’est précisément la situation qui se révèle aujourd'hui. 13 Épisode 5. Nos soldes bancaires ne nous appartiennent pas Les dépôts bancaires (les sommes en positif qui figurent sur nos comptes, c'est-à-dire le total de nos soldes) sont de la monnaie bancaire, pas de la monnaie fiduciaire. Pour être précis, il faudrait dire : "Tel dépôt provient d'un crédit émis par telle banque. Tel autre dépôt provient d'un crédit émis par telle autre banque." Aucun des deux dépôts n'a de contrepartie complète en monnaie fiduciaire (pièces ou billets), et pourtant les deux monnaies (monnaie fiduciaire et monnaie bancaire) se confondent, et portent le même nom, celui de la monnaie officielle. En réalité, la monnaie bancaire n'est qu'un substitut à la monnaie fiduciaire, une simple promesse de la banque de débourser des billets si un client les demande. Mais la promesse est intenable, car les banques n'ont pas, loin de là, l'équivalent de leurs dépôts bancaires en monnaie fiduciaire ou en réserves à la Banque Centrale. Si tout le monde demandait à retirer son argent en liquide, les banques seraient dans l'incapacité de payer. Tout le secteur s'écroulerait faute de liquidités. NB : … Ou alors il faudrait des mois pour que tous les avoirs soient transformés en billets, et que tous les billets soient imprimés... et plus personne ne toucherait d'intérêts ! Les banques ne pourraient pas survivre si nous ne leur faisions pas confiance... Par ailleurs, puisque : 1. La totalité de la monnaie bancaire (la somme de tous les dépôts) est issue d'une création de crédit/dette "ex nihilo" par une double écriture simultanée d'un actif et d'un passif bancaire (voir Épisodes 1 et 4) 2. C'est ce passif bancaire qui est devenu la monnaie positive de nos comptes 3. Les banques sont des entreprises commerciales Cela signifie que : 1. Nous sommes tous collectivement débiteurs (puisqu'il a fallu nous endetter auprès du secteur bancaire pour créer toute la monnaie) et nous ne sommes créditeurs que de nos soldes positifs individuels. 14 2. La monnaie en circulation, c'est en réalité le passif des banques. 3. L'argent que nous croyons posséder n'est en fait qu'une promesse de payer qui figure au bilan d'une entreprise commerciale. Juridiquement, vous êtes autant propriétaire de votre solde bancaire que vous l'êtes d'une traite que vous a signé une entreprise ou d'un avoir que vous a donné un commerçant. Si l'entreprise ou le commerçant ferme boutique, votre papier perd toute valeur. Et comme le secteur bancaire dans son ensemble est une énorme pyramide de dettes et de crédits entremêlés, au moindre défaut, tout s'écroule ! C'est le fameux "risque systémique" (voir Épisode 2). Si une réaction en chaîne se déclenche comme en 2008, les renflouements par les gouvernements sont donc indispensables pour sauver le système... et nos économies ! Épisode 6. Un système instable par construction, cause directe de bulles et d'effondrements à répétition Il existe de nombreuses preuves qui montrent que les mécanismes monétaires actuels engendrent une instabilité structurelle de l'ensemble du système. La crise, la "Grande Récession" qui a commencé en 2008, est loin d'être terminée, mais ce n'est pas un phénomène unique, loin de là. Depuis que des systèmes monétaires (tous identiques et tous basés sur un monopole de l'argent payant) sont en place dans la quasi-totalité des pays du monde, on compte un nombre considérable de crises monétaires similaires. Entre 1970 et 2010, le décompte officiel du Fonds Monétaire International dans ses États membres est le suivant : 145 crises bancaires 208 effondrements monétaires et 72 crises de dette publique Soit un total de 425 crises financières liées directement à l'instabilité intrinsèque des systèmes en place. La multitude des crises, dans des pays aux économies différentes, avec des monnaies différentes, leurs effets contagieux sur les économies nationales des pays concernés, les ravages similaires qu'elles occasionnent sur des populations toutes différentes, démontrent sans l'ombre d'un doute le caractère systémique et 15 structurel du problème : le système monétaire actuel entraîne inévitablement des effondrements financiers à répétition qui dégénèrent inévitablement en désastres humains et sociaux réels. Le modèle est très simple : les banques commerciales créent du crédit et perçoivent des intérêts sur la monnaie ainsi émise. Plus il y a de crédits émis, plus il y a d'intérêts perçus, plus il y a de profit (et plus il y a des débiteurs qui travaillent !). Dans les périodes de croissance, les banques prêtent à tout-va pour profiter du boom. Dans les périodes de dépression, les banques ferment les robinets du crédit pour diminuer leur risque. Les banques créent donc plus de monnaie pendant les périodes de croissance et moins de monnaie pendant les périodes de récession, ce qui amplifie les mouvements à la hausse comme à la baisse, ce qui crée des instabilités violentes dans les marchés financiers et des bulles à répétition dans l'immobilier, les matières premières ou tout autre secteur où l'argent se précipite. Quand les bulles explosent, les actifs cessent de monter et les effets s'inversent : les conséquences pour l'économie réelle sont dramatiques, des gens se retrouvent à la rue, les plus faibles souffrent et meurent. Explication : Le fait que le crédit-monnaie soit injectée, non pas de manière homogène dans l'ensemble de l'économie, mais de manière arbitraire dans des secteurs particuliers, entraîne plusieurs conséquences : 1 - L'accès plus aisé aux financements pour un type de bien donné permet aux acheteurs de ce type de bien de proposer des prix supérieurs pour les acquérir. En conséquence, les vendeurs de ces biens auront tendance à demander des prix supérieurs. Ces deux paramètres ont tendance à faire monter les prix de cette catégorie de biens. 2 - Le fait que les prix d'une certaine catégorie de biens montent incite les émetteurs de crédit à adopter le raisonnement suivant : "Nos débiteurs, s'ils ont des difficultés à nous rembourser, pourront toujours revendre leurs biens avec une plus-value et ainsi, ils pourront nous rembourser facilement. Au pire, s'ils font faillite, il nous suffira de saisir leur bien et de le revendre nous-même avec un profit. Tant que cette situation dure, c'est-à-dire tant que les prix montent, nous pouvons assouplir nos critères de solvabilité." 16 3 - Du point de vue des emprunteurs, le raisonnement est similaire : "Les prix montent, c'est le moment ou jamais d'acheter, prenons un crédit ! Même s'il les mensualités sont trop élevés pour nous, nous pourrons toujours revendre le bien, encaisser la plusvalue, et tout rembourser. Quelle bonne affaire !" Tout cela pousse à la création et au gonflement de la bulle. Puis vient un moment où tout le monde a pris un crédit. Tout le monde a acheté, tout le monde est endetté. Il n'y a plus d'acheteurs, et plus personne ne peut, ni ne veut, prendre de nouveaux crédits. De plus, dans certains cas, le rendement (loyers, dividendes...) des biens achetés ne permet pas d'assurer le paiement des charges de crédit. Arrive donc le moment où certains débiteurs, ne pouvant pas payer leurs mensualités, ou cherchant simplement à encaisser leur plusvalue, commencent à vendre. C'est le signal du renversement. Comme il n'y a presque pas d'acheteurs, les vendeurs sont très vite obligés de brader. Les prix s'effondrent. Tous les indicateurs qui montaient (nombre d'acheteurs, prix de vente, nombre de transactions, émission de crédit...) s'inversent. Tout se met à chuter. Y compris l'activité, et donc l'emploi. La bulle a explosé. La crise est en marche. Il va falloir solder tous ces crédits peu à peu, et donc, se serrer la ceinture pendant des années, ce qui ne fera que diminuer encore la quantité de monnaie dans l'économie, et donc diminuer l'activité, augmenter le chômage, et aggraver la récession. L'euphorie a cédé la place à la dépression. Épisode 7. Des règles qui engendrent le conflit, la cupidité, et la violence Dans un système où la monnaie ne peut être créée qu'avec de la dette payante, il faut en permanence des nouveaux crédits pour payer les intérêts des crédits précédents. Il n'y aura donc jamais assez de monnaie dans l'économie pour payer à la fois la dette et les intérêts en cours. On peut dire que pour parvenir à payer la dette et les intérêts de la dette, il faut : - soit emprunter encore plus pour payer les intérêts de la dette ("rouler la dette" : c'est ce que font les gouvernements) 17 - soit piller l'économie et la planète pour trouver assez de monnaie pour rembourser les crédits et les intérêts en cours. Comme tout le monde a besoin de monnaie, tout le monde cherche à vendre et à exporter (d'où la concurrence aveugle entre pays, entre entreprises, entre personnes) - soit réussir à gagner plus que les autres pour payer ses propres intérêts et ses propres impôts (d'où la concurrence féroce entre tous, pour les rares emplois, pour les emplacements commerciaux, pour les "bonnes places" : d'où la corruption, les passe-droits et les pots-devin). Ça peut marcher pour certains (c'est la "sélection naturelle" !). Les autres resteront sur le carreau. - soit que de nouveaux emprunteurs arrivent pour créer la monnaie qui permettra de payer les intérêts des crédits précédents (d'où la nécessité de croissance). Quoi qu'il en soit, ce système crée une insuffisance permanente et structurelle de monnaie qui ne peut pas engendrer autre chose que des comportements de survie individuelle, de manque, de concurrence féroce et de rapacité. L'Être humain étant une espèce dont la qualité principale est l'adaptabilité, on peut facilement comprendre, et de nombreuses études scientifiques le prouvent (voir Épisode 13, page 29), que des règles du jeu reposant sur le manque et l'inégalité engendrent des comportements offensifs, égoïstes et usurpatoires. Dans un tel monde, c'est toi ou moi. Si je ne parviens pas à prendre ce qu'il me faut pour satisfaire à mes engagements, c'est toi qui me prendra tout ! Quand on parle d'argent, c'est du sérieux. Le fait de mesurer les échanges avec un outil monétaire toujours plus rare et privateur brise les liens que le crédit mutuel ancien, toujours disponible et facile à créer, perpétuait et renforçait (voir Épisode 4, NB2, page 9). Désormais, même en famille, les rapports sont altérés, et l'expression "régler ses comptes" prend tout son sens. Les mécanismes actuels de la distribution monétaire ont aussi des effets à long-terme : en favorisant l'accumulation exponentielle des revenus que procure la possession de monnaie, ils créent avec le temps des lignées entières de privilégiés. En face, ce sont donc des populations entières de nouveaux entrants (les plus jeunes, les plus dynamiques et les plus créatifs d'entre nous !) qui se retrouvent totalement défavorisées. Les malchanceux se retrouvent dès leur naissance face à un jeu où toutes les meilleures cartes ont déjà été distribuées, où les investissements vont aux dinosaures du passé et non au projets de l'avenir, où tous les meilleurs postes, les meilleurs créneaux, les meilleurs terrains 18 sont déjà occupés, et où les projets qui pourraient changer les choses ne peuvent pas être financés. Ces circonstances s’aggravent à chaque instant, comme dans un jeu de Monopoly infernal où certains recevraient le double ou le triple des autres et auraient en main plusieurs dés contre un seul, un monde où les perdants sont tenus de se soumettre aux gagnants pour obtenir les moyens de survivre, gâchant ainsi leur inestimable temps de vie à perpétuer le monde d'hier, alors qu'ils pourraient donner vie au monde de demain. Inutile d'espérer que la lassitude ne finisse pas par céder la place à la colère, et la colère à la violence. Malgré les innombrables mécanismes de redistribution et d'assistanat que les États, croyant bien faire, ont mis en place, les inégalités ne font que se renforcer. Cet échec patent des politiques sociales démontre à lui seul que les mécanismes monétaires sont bien plus puissants que toutes les redistributions. NB : A contrario, on peut supposer que si l'on parvenait un jour à remplacer le système arbitraire et prédateur que nous subissons actuellement par un système honnête, équitable et équilibré, la société dans son ensemble connaîtrait un soulagement inouï et un boom de prospérité sans précédent. Il y a même fort à parier que des économies tellement considérables seraient soudain réalisées à des niveaux tellement nombreux, que l'on s'apercevrait probablement que la plupart des impôts, taxes et charges sociales redistributives que l'on croyait indispensables dans l'ancien système se révèlent en réalité totalement superflus. Épisode 8. L'inflation : calamité pour les uns, aubaine pour les autres Le système de la création de crédit par les banques commerciales représente une production continue de monnaie. Quand l'afflux de monnaie nouvelle se produit dans un secteur de l'économie où l'offre ne peut pas s'ajuster immédiatement à ce nouveau pouvoir d'achat, "l'inflation" monétaire, c'est-à-dire le gonflement de la masse monétaire locale, peut être la cause d'une "inflation" des prix, c'est-à-dire de leur augmentation. Les prix montent là où il y a une injection de monnaie supplémentaire. 19 NB : "Surproduction de monnaie" signifie que la croissance de la masse monétaire est supérieure à la croissance de la production de biens et de services. Un décalage entre la monnaie et la production peut ainsi générer une augmentation des prix à la consommation et/ou une augmentation des prix des actifs (immobiliers ou financiers). Cet excès de monnaie peut résulter d'un excès de création de crédit au profit des gouvernements, des entreprises ou des particuliers, mais aussi d'une spéculation financière excessive au profit des fonds d'investissements ou des banques elles-mêmes quand elles financent les effets de levier de leurs propres opérations mobilières ou immobilières. (Voir Épisode "Bonus", page 38). Ce type d'opérations peut faire varier les prix des matières premières, des produits agricoles, etc. Mais le problème n'est pas seulement dans le fait que les prix montent. Il est aussi dans le fait que tout le monde n'est pas à égalité face à cette augmentation. Par exemple, l'augmentation des prix des produits de première nécessité, de l'énergie, des loyers, des appartements ou des maisons, quand elle se produit, entraîne une perte de pouvoir d'achat pour les citoyens dont le revenu reste fixe, par exemple les salariés, les retraités... Leur seule défense, et le seul moyen de maintenir leur pouvoir d'achat, serait d'augmenter leurs revenus (exprimés en unités monétaires). Malheureusement, la faculté d'obtenir une augmentation de revenu pour compenser la perte de pouvoir d'achat varie considérablement d'une personne à une autre et d'un secteur à un autre. L'augmentation des prix est subie de plein fouet par ceux qui ne possèdent pas le pouvoir de négociation suffisant ou l'accès aux capitaux qui leur permettrait d'obtenir une augmentation proportionnelle de leurs revenus. Pour d'autres, le problème ne se pose pas. Il suffit d'être du bon côté. L'augmentation du prix des actifs n'est pas un problème pour ceux qui les possèdent, bien au contraire ! Dès le moment de l'achat et de la demande de crédit, les inégalités sont là. Plus les garanties (hypothèques, capitaux existants, actifs financiers, immobiliers...) que l'on peut apporter sont importantes, plus l'accès au crédit est facile (et moins cher !). Les détenteurs de richesses existantes possèdent donc un accès tout à fait privilégié à la monnaie nouvelle. Cet état de fait à deux aspects : 1. L'accès aisé au crédit permet à une certaine catégorie de la population d'acquérir des biens avant tout le monde, et sans souci de financement. 2. Cet accès aisé permet à ces privilégiés d'investir de la monnaie nouvelle les premiers dans certains biens précis, ce qui causera pour les suivants une hausse des prix de ces mêmes biens dans le futur. 20 Autrement dit, certains peuvent acheter au meilleur prix des biens dont le prix futur sera plus élevé, alors qu'ils causent eux-mêmes cette plus-value, générant ainsi les bénéfices de leur revente future ! L'augmentation des prix se diffuse ainsi dans la société, et ceux qui sont "le plus près du robinet" sont avantagés : ils gagneront tôt ou tard l'argent perdu par les suivants. Tout au long des cycles provoqués par le système monétaire (voir Épisode 6, page 14) et selon les hasards de la fortune, certaines catégories de citoyens ont ainsi la chance, non pas de subir l'inflation qu'ils provoquent eux-mêmes, mais au contraire d'en profiter. Épisode 9. L'intérêt, c'est l'impôt On pourrait penser que l’impôt, autrefois ponction douloureuse au bénéfice d’une caste régnante, n'est plus aujourd'hui qu'une juste contribution volontaire exigée par des institutions démocratiques œuvrant pour le bien-être des populations. Ce serait faire l'impasse sur l'objectif essentiel de l'impôt, hier comme aujourd'hui : forcer la circulation de la monnaie étatique. Pour entamer cette réflexion, on peut d'abord se poser la question suivante : "À quoi peut bien servir l'impôt pour un Prince qui s'est octroyé le droit régalien de "frapper monnaie", quand on sait qu'il possède le privilège et les moyens d'en créer autant qu'il veut ?"… et constater que la réponse ne vient pas naturellement. En réalité, le but est à la fois d'utiliser la monnaie comme un moyen de soustraire des ressources et du travail aux populations sans produire soi-même rien d'autre que des rondelles métalliques ou des morceaux de papier sans valeur. Et en second lieu d'obliger les dites populations à accepter ce marché de dupes. La monnaie du Prince, rendue obligatoire et intrinsèquement précieuse par la fiscalité, devient ainsi l'outil rêvé de l'oisiveté. Ce système de redistribution de valeurs bien réelles du bas vers le haut au moyen d'un objet sans valeur permet tout : le luxe, l'entretien des inutiles, des courtisans et des complices, et le financement des forces de coercition indispensables à l'édification et au maintien de la structure de domination. La puissance d'intimidation que procure le monopole de la violence "légitime", soutenu par l'arsenal judiciaire, constitue l'instrument de menace idéal pour assurer la perception de l'impôt, et imposer ainsi la circulation et la rareté de la monnaie monopolistique, source de puissance et d'enrichissement infini. 21 L'impôt est donc, non pas une contribution volontaire, mais tout au contraire la plus subtile des extorsions. NB1 : Il est intéressant de constater à quel point les citoyens, dans les démocraties industrielles modernes, essayent de minimiser cet aspect des choses. La réalité de cette situation d'oppression leur échappe complètement. C'est devenu de la "violence symbolique", une violence dont les victimes ont tellement pris l'habitude qu'elles n'en sont plus conscientes. Mais il faut aller plus loin : Depuis que l'unité d'échange et de compte n'est plus émise par l'État sous forme de monnaie souveraine, mais créée par le secteur bancaire sous forme de crédit payant (voir Épisodes 1 et 4, pages 4 et 8), la prédation s'est amplifiée : à l'impôt, qui par nature doit être redistribué en dépenses d'État futures, sont venus s'ajouter les intérêts monétaires, qui s'accumulent dans des poches privées. Les intérêts monétaires en effet, ne sont pas voués à alimenter l'État, mais à rémunérer les émetteurs de la monnaie privée. Ce prélèvement est néanmoins assimilé à l'impôt, payable par l'impôt, et tout aussi obligatoire que l'impôt. Il est calculé comme un pourcentage sur la totalité de la monnaiedette qu'il a fallu créer à chaque étape de financement de chaque activité. La liste est longue. En effet, il y a besoin de monnaie pour tout. Par exemple, pour financer et rémunérer : - la conception, la fabrication, la distribution et l'empaquetage de chaque produit ; - la recherche, l'extraction, le raffinage, le transport, le conditionnement, la livraison de chaque élément de matière première nécessaire pour fabriquer chaque produit ; - l'étude, la commercialisation, la conception, le contrôle, la vérification, l'administration de chaque service, de chaque fonction, de chaque activité privée ou publique nécessaire pour le bon déroulement des flux innombrables sans lesquels des sociétés marchandes aussi complexes que les nôtres ne peuvent pas fonctionner. Sur chacune de ces opérations, un pourcentage est perçu et reversé aux émetteurs de la monnaie-dette. Cette ponction privée sur l'ensemble de l’activité nationale représente un coût supplémentaire colossal que les entreprises font passer dans les prix, et que l'État fait payer par la fiscalité. En moyenne, on peut évaluer que 50 % des prix de nos biens et services sont soumis au prélèvement de l'intérêt monétaire. (Margritt Kennedy, 1996). 22 Autrement dit, si les mécanismes de création monétaire actuels n'existaient pas, nous serions deux fois plus riches, ou nous pourrions travailler deux fois moins. Nous sommes donc bien là en présence d'une alliance quasi symbiotique entre deux entités complémentaires et synergiques : d'une part le secteur financier qui accapare le système monétaire et son pouvoir de monétisation infini, et d'autre part, le secteur politique qui dispose du monopole de la violence physique, instrument-clé de leur association et de leur succès partagé. NB2 : Cette analyse expliquerait par ailleurs la nécessité pour les gouvernements de procéder à des manœuvres de redistribution, non pas pour assurer un rôle hypothétique de généreuse Providence, mais plus prosaïquement pour nourrir de quelques miettes les hôtes qu'ils sont en train de spolier, et éviter que les plus faibles ne se révoltent face aux ponctions de leur parasitisme... NB3 : En France, le service de la dette représente plus de 37% de la totalité de l'impôt. C'est le poste le plus élevé du budget de l'État, surpassant celui de l'enseignement et celui de la défense. NB4 : Le montant exact des intérêts qui sont inclus dans chaque prix que nous payons varie également en fonction du rapport coût du capital / coût de la main-d'œuvre. Dans certains cas, le capital immobilisé est relativement faible, par exemple dans les activités de commerce ou de service. Dans d'autres cas, par exemple dans l'industrie lourde ou les infrastructures (matières premières, fourniture d'eau et d'énergie, moyens de communication, logement...), les coûts d'immobilisation du capital sont beaucoup plus élevés. C'est peut-être ce qui explique en partie que les États et le secteur bancaire aient souvent mis en place des positions monopolistiques conjointes dans ces secteurs. Épisode 10. Un système qui augmente mécaniquement les inégalités Quand les banques ordinaires créent de la monnaie en accordant des crédits à des clients, elles créditent les comptes de ces clients qui dépensent alors leur nouvelle monnaie. Cette monnaie une fois dépensée, revient sous forme de dépôts sur les comptes d'autres clients, qui eux, sont alors créditeurs. Le bilan personnel des clients créditeurs est positif : ils possèdent plus qu'ils ne doivent. Le bilan personnel des clients débiteurs est négatif : ils doivent plus qu'ils ne possèdent. 23 Si les comptes où reviennent les dépôts créditeurs sont des comptes rémunérés, alors on peut dire que les banques reversent aux clients créditeurs une partie des intérêts qu'elles font payer aux clients débiteurs. Le problème, c'est que les comptes débiteurs et les comptes créditeurs ne sont pas distribués équitablement dans la société. Or, les débiteurs payent des intérêts, et les créditeurs perçoivent des intérêts. En règle générale, ce sont plutôt les pauvres qui ont moins de monnaie que les riches. Et les pauvres sont beaucoup plus nombreux que les riches. Et au niveau international, ce sont les pays pauvres qui sont endettés et les pays riches qui font des prêts. En réalité, l'essentiel des dépôts est détenu par une infime portion de la population mondiale, qui reçoit donc les intérêts que payent tous les autres. C'est la racine de la fracture entre les 1% et les 99%. Le système de la monnaie à intérêt génère donc un transfert permanent de monnaie de la "France d'en bas" vers la "France d'en haut", de tout le monde vers les plus riches, et du Tiers-Monde vers l'Occident. En gros, les pauvres payent les riches ! Les inégalités ne peuvent donc aller qu'en s'accentuant. Par ailleurs, le système est lui-même exponentiel par construction. En effet, le montant des intérêts vient s'ajouter au capital et rapporte à son tour des intérêts. C'est le phénomène des "intérêts composés", qui permet une croissance exponentielle des actifs monétaires. (voir également Épisode 4, page 12 et Épisode 11, page 24) Ces mécanismes constituent un avantage considérable pour les créditeurs, et pour le secteur bancaire qui encaisse en permanence le différentiel entre les taux perçus et les taux versés sur l'ensemble de la masse monétaire. Toutefois, l'argent ne "fait pas des petits" tout seul. Les actifs monétaires ou financiers ne sont pas par eux-mêmes générateurs de richesses. La plus-value produite par les intérêts ne peut provenir que du travail et de la créativité du labeur humain. L'humain est ainsi soumis à la pression continuelle de l'intérêt qui le force à augmenter sans cesse sa productivité, sa profitabilité, sa rentabilité, à diminuer sans cesse ses coûts, ses dépenses, ses acquis, à réfléchir et à travailler toujours plus pour faire mieux, plus vite, plus rentable. Tout le monde est victime de ce système et doit s'y adapter : individus, entreprises, États. 24 La monnaie n'est que le symbole, la représentation comptable des valeurs réelles qui s'échangent. Pour que l'argent "fasse des petits", il faut forcément de la valeur nouvelle quelque part, il faut donc forcément que quelqu'un, quelque part, passe des heures de sa vie à produire et à travailler pour le possesseur de monnaie. Nos SICAV, nos assurances-vie, nos livrets de caisse d'épargne, ne sont en réalité que des menaces de saisie potentielles pour quelqu'un d'autre... Alors que chacun, à son niveau, ne fait que se défendre contre un système prédateur et mettre sa famille à l'abri, le résultat au niveau global est que nous assistons à une concentration sans cesse croissante de capital, et que des sommes d'argent de plus en plus grandes sont concentrées dans les mains d'individus de moins en moins nombreux. Les exigences du paiement des intérêts composés que l'argent doit fournir à l'argent sont sans limite. La croissance exponentielle n'attend pas, ne pardonne pas. C'est une machine à transformer le travail et la créativité humaine en revenu financier. C'est une machine folle capable de tuer pour assouvir son appétit infini. Épisode 11. Parasitisme, croissance et destruction Quand un client rembourse un crédit, la banque annule la dette correspondante, et ainsi, efface la quantité de monnaie correspondante. Cette quantité de monnaie disparaît de l'économie, et par conséquent, la masse monétaire disponible pour représenter les échanges diminue. Autrement dit : le total des unités monétaires disponibles pour comptabiliser les transactions communes devient inférieur à ce qu'il était quand le crédit circulait. Mais les débiteurs restants ont toujours besoin de plus de monnaie que ce qu'ils ont reçu, puisqu'ils doivent payer leurs intérêts en plus de leur crédit. Même si les débiteurs prennent de nouveaux crédits pour payer leurs anciens intérêts, les intérêts de ces nouveaux crédits s'ajoutent aux anciens intérêts ! Ils ont donc dans tous les cas besoin de revenus supplémentaires pour payer leurs intérêts, et donc ils doivent obligatoirement réaliser de nouveaux profits ! Or l'économie dans son ensemble ne peut pas faire de profits s'il n'y a pas sans arrêt une augmentation de la quantité de monnaie. C'est la source du besoin impératif de croissance qui est la caractéristique principale de nos économies monétaires. 25 La croissance de la quantité de monnaie de crédit en circulation exerce une pression à la hausse sur l’activité réelle, et la croissance de l'activité réelle exerce une pression à la hausse pour que la quantité de monnaie continue à augmenter. La conséquence, c'est qu'une telle économie ne peut fonctionner qu'à la manière d'une pyramide de Ponzi, ou d'un système de vente à la boule de neige. S'il n'y a pas sans arrêt des nouveaux arrivants pour créer la monnaie qui permettra aux anciens de payer les intérêts d'avant, le système s'écroule. Ce système ne peut pas fonctionner sans croissance, et il tend vers l'implosion dès que la croissance diminue. Nous avons tendance à croire qu'il n'existe qu'un seul type de croissance : la croissance naturelle dont nous avons l'exemple quotidien dans la réalité. La croissance par exemple d'une forêt dont les arbres grandissent puis arrivent à leur taille adulte, la croissance d'un être vivant, qui commence fort puis se stabilise, d'un fruit qui grossit puis arrive à maturité. Il existe aussi la croissance linéaire, par exemple celle d'une industrie ou d'un système de production, dont la productivité ou le rendement augmentent à peu près régulièrement avec le temps. Tout cela nous donne l'impression que rien ne se multiplie vraiment, que les choses, tout au plus, s'additionnent. Mais souvenons-nous du célèbre film d'animation "Fantasia", de Walt Disney, et de la fameuse séquence de "l'Apprenti Sorcier" où, voulant nettoyer le plus efficacement possible l'atelier de son maître en l'absence de celui-ci, le jeune Mickey décide, par un sort magique, de multiplier les balais et les seaux d'eau, qui se mettent à se reproduire tout seuls : deux, puis quatre, puis huit, puis seize, puis trente-deux, puis soixante-quatre !... En quelques minutes, la situation devient incontrôlable, et si ce n'était grâce au retour du Maître qui stoppe d'un seul geste cette folie, la terre entière aurait fini par être recouverte de balais et de seaux frénétiques ! Cette histoire montre bien la nature, et les dangers, de la croissance exponentielle. Dans le monde vivant, la croissance exponentielle s'achève en général avec la mort de l'organisme infecté et de son hôte. Elle est par définition très rare dans la nature, sauf dans les maladies les plus graves : cancers, tumeurs, leucémie. Dans le monde immatériel par contre, la progression exponentielle est fréquente. On la trouve dans le monde des mathématiques, et dans le monde de l'information. Sur Internet, le phénomène du "buzz" est un exemple de progression exponentielle des idées. 26 Le système des intérêts composés, qui a pour projet de faire payer des frais exponentiels par la croissance forcée d'une économie réelle, est mathématiquement insoutenable. Il y a là une contradiction irréductible entre le monde de la matière et le monde des idées. Il faut forcément piller l'un pour satisfaire l'autre. On pourrait dire, finalement, que le système des intérêts composés est en quelque sorte une tumeur parasitaire vouée à envahir notre société et à détruire l'équilibre de notre planète. Un cancer, selon Wikipedia, est une maladie caractérisée par une prolifération cellulaire anormalement importante au sein d'un tissu normal de l'organisme, de telle manière que la survie de ce dernier est menacée. Le système monétaire actuel est, littéralement, le cancer de notre monde. NB1 : À 4% par an, un capital de 100.000€ double en 17 ans, il quadruple en 35 ans, il dépasse 1.000.000€ à la 58ème année. Et à l'année 80, les 100.000€ de départ sont devenus 2.397.179€ ! En année 1, il y a 4.000€ d'intérêts à payer. Au bout de 80 ans, on approche 100.000€ par an ! Quand les intérêts dépassent le principal, pas étonnant que le système explose. Pour les êtres humains que nous sommes, il est très difficile de percevoir la réalité de la progression exponentielle, surtout quand les prédations les plus graves (la spoliation par la dette d'une entière génération de jeunes arrivant dans la vie) ne commencent à apparaître que quand les premiers entrants ont presque tous disparu. La nouvelle génération, victime d'un système impossible à détecter et obligée de payer des sommes impossibles à trouver, étouffée dans ses désirs de création de valeurs nouvelles par un crédit inaccessible, ne pourra que se résigner, partir, ou réagir par la violence et tenter de détruire les privilèges des anciens et de leurs lignées. La plupart des révolutions, des révoltes et des soulèvements viennent de là. NB2 : Dans les anciennes civilisations, par exemple en Mésopotamie (3.000 avant J.C.) et en Égypte (1.000 avant J.C.), un "Jubilée" annulait les dettes tous les 49 ans (7 périodes de 7 ans). Ce n'était certainement pas par hasard... Au niveau de l'économie réelle, la nécessité mathématique exige de la réalité objective des résultats impossibles à atteindre. Inconscients de la contradiction, les agents économiques (les citoyens, les entreprises, les collectivités, les États) jouent le jeu et essayent néanmoins de les obtenir. Malheureusement, une croissance matérielle exponentielle requiert des ressources infinies. 27 En toute logique, la croissance de l'économie réelle, forcée par la nécessité de croissance du système monétaire, entraîne obligatoirement une surexploitation des ressources naturelles et un pillage systématique des ressources, des biens, des terres. Les agriculteurs doivent emprunter toujours plus pour acheter les plus grosses machines et les engrais les plus violents pour produire toujours plus, les entreprises doivent rechercher la rentabilité à tout prix, augmenter sans cesse leurs profits et diminuer leurs coûts, les multinationales ne seront jamais assez grosses et devront piller la terre jusqu'à la dernière goutte de pétrole, jusqu'au dernier caillou de minerai... Tous les humains sont soumis à toutes ces pressions et se retrouvent contraints de produire toujours plus à l'infini en se battant contre eux-mêmes et contre leur environnement. Tous ces comportements, parfaitement logiques au niveau individuel pour nourrir sans espoir un système insatiable, ont des conséquences dramatiques pour chaque être humain, pour notre milieu naturel, pour le futur de la planète, pour l'avenir de nos enfants. L'endettement perpétuel entraîne une prédation obligatoire vis-à- vis de la Nature et des humains. Il appauvrit l'ensemble de l'Humanité. Ce système monétaire est donc totalement incompatible avec un développement durable, et incompatible avec la réalité du monde matériel. Épisode 12. Un système qui enrichit les pays riches et appauvrit les pays pauvres Le monopole du crédit payant émis et distribué par le secteur bancaire s'impose aussi au niveau mondial, et altère profondément les relations internationales. Il y a plusieurs échelons dans la finance : Les agences bancaires des petites villes louent la monnaie au niveau local. Les agences des grandes villes et des capitales financent les grandes entreprises et les dépenses nationales. … Mais il y a mieux : l'idéal du métier, c'est de financer des pays tout entiers d'un coup. 28 C'est l'activité principale de deux organismes mondiaux : le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale. Le premier reçoit les garanties financières des États les plus puissants du monde, et avec ces garanties, la seconde va pouvoir créer des milliards de dollars ! Le système fonctionne ainsi : Les"experts"économistes et analystes du FMI approchent un pays pauvre qui dispose de ressources "intéressantes" : des ressources dont les pays riches, les pays occidentaux, ont particulièrement besoin : pétrole, gaz, uranium, coltan, bauxite... Les experts exhibent des études, des plans, et expliquent aux dirigeants de ce pays pauvre qu'ils sont assis sur une mine de richesses, mais que le problème, c'est qu'ils n'ont absolument rien pour en organiser l'exploitation : ni argent, ni savoir-faire, ni entreprises. On explique alors aux dirigeants que c'est le "développement" de leur pays qui est en jeu, et que pour extraire toutes ces richesses et les vendre (c'est-à-dire pour enrichir leurs populations et par la même occasion s'enrichir eux-mêmes), ils vont avoir besoin d'équipements, d'infrastructures : des mines, des ponts, des routes, des ports et des pipelines, des usines et des machines. Mais malheureusement tout cela coûte très cher, et ils n'ont personne pour les construire. Heureusement, les pays riches ont de l'argent, des dollars, et ils sont prêts à les "prêter" !... À partir de là, la procédure est exactement la même que celle par laquelle une banque crée un crédit ex nihilo pour un particulier qui s'endette pour acheter sa maison : inscription simultanée au bilan de la Banque Mondiale d'un actif (la reconnaissance de dette du pays) et d'un passif (l'argent qui va servir de "prêt"). Résultat : tout un pays s'endette, c'est-à-dire s'oblige à trouver l'argent pour rembourser le principal, et à vendre son travail ou ses ressources pour payer les intérêts. Mais il y un hic, un petit plus qui fait toute la différence. Les pays pauvres n'ont aucune entreprise pour effectuer les travaux. Personne sur place ne sait comment faire pour extraire le coltan, transporter le pétrole, transformer l'uranium...Alors une simple clause est ajoutée au contrat de "prêt". Une clause par laquelle le pays pauvre s'engage à faire réaliser tous ses nouveaux équipements... par les seules entreprises qui disposent des moyens et des compétences nécessaires pour ce faire : les entreprises occidentales. D'un point de vue strictement monétaire, c'est une opération en or pour l'Occident : 29 1. le montant du "prêt" en dollars crée ex nihilo par les pays occidentaux n'a rien coûté à ceux-ci 2. le montant du "prêt" revient intégralement dans le PIB des pays occidentaux, en paiement d'exportations de biens et de services (en effet, les entreprises occidentales vont réaliser des travaux et livrer des équipements dans un pays étranger, il s'agit donc bien d'une exportation), ce qui améliore la balance des paiements occidentale 3. la dette associée à la création de cette monnaie nouvelle reste due par le pays pauvre ; par contre la monnaie elle-même vient s'ajouter, nette de tout intérêt, à la masse monétaire en dollar, ce qui permet aux pays qui l'ont reçue en paiement (les pays riches) de disposer de montants nouveaux de monnaie libre de dette pour réaliser leurs propres transactions internes et permettre de l'activité nouvelle, créatrice d'emploi 4. les intérêts de la dette sont impossibles à payer par les pays pauvres dans une monnaie étrangère qu'ils ne peuvent pas créer euxmêmes (le dollar), ce qui les oblige, soit à emprunter indéfiniment pour payer les intérêts et donc à rester constamment débiteurs, soit à brader leurs ressources dès qu'elles seront mises en exploitation. Dans un cas comme dans l'autre, les pays occidentaux sont largement gagnants. Pour ces pays pauvres, la mise en place d'une dette perpétuelle dans leurs comptes publics, et souvent l'installation sur leur territoire de troupes occidentales afin d'en sécuriser le paiement, jouent le même rôle que l'impôt et la menace fiscale pour les populations occidentales. En résumé, nous sommes là encore en présence d'un très efficace système d'exploitation destiné à perpétuer la domination des plus puissants sur les plus faibles. Épisode 13. Des règles qui altèrent les comportements Nous avons vu que les règles qui régissent le système monétaire existant sont historiquement le fruit d'une volonté déterminée de la part de certains humains d'exploiter leurs semblables. Nous avons vu également que ces règles créent mécaniquement des inégalités grandissantes entre exploiteurs et exploités. Mais se pourrait-il que des effets dans le sens opposé soient observables ? que ce ne soient pas seulement des désirs égoïstes qui aient engendré ces règles iniques, mais que des règles iniques engendrent tout autant des comportements égoïstes ? 30 Si la réponse est positive, cela voudrait dire que nous sommes en présence d'un système auto-résilient d'une force exceptionnelle, et cela expliquerait en partie sa résistance dans le temps et son développement dans l'espace économique, malgré tous les inconvénients et les déséquilibres qu'il impose. Paul Piff est un scientifique distingué, spécialiste des études socio- économiques. Il analyse les effets de l'enrichissement et du statut social sur les comportements des individus. Il travaille à l'Université de Californie à Berkeley et passe son temps à étudier dans quelle mesure les hiérarchies et les inégalités fondent et transforment les relations sociales entre les individus et les groupes d'individus. Il a démontré par de nombreuses investigations scientifiques que les différences, avantages ou désavantages économiques qui distinguent certains individus ou groupes d'individus (ce que l'ancien monde décrivait parfois sous le nom de "Classes Sociales") sont à la base de leurs processus d'interaction et de certains de leurs choix de comportements (moral ou immoral, altruiste ou égoïste, coopératif ou individualiste, etc.). Au cours de son programme de recherche expérimental, il a par exemple découvert qu'une augmentation de la richesse et du statut social d'un individu provoque chez celui-ci, d'une part une amplification de l'auto-satisfaction et de l'égocentrisme, et d'autre part une diminution de la compassion, de l'altruisme et du sens de l'éthique. L'une de ces expériences met en présence deux sujets et un jeu de Monopoly. Le jeu est le jeu classique, avec les avenues, les gares, et les hôtels à construire et à louer. Mais il y a un truc : les règles sont modifiées de telle sorte que l'un des deux joueurs ait toutes les chances de gagner, alors que l'autre sera inévitablement le perdant : 1. le premier joueur, appelons-le A, reçoit 2.000 au début et 200 à chaque tour. L'autre, B, reçoit la moitié. 2. A joue avec deux dés, et donc parcourt le circuit deux fois plus vite que B, qui lui n'a reçu qu'un dé. 3. A reçoit le pion en forme de Rolls-Royce, alors que B joue en déplaçant la vieille godasse... 4. Et puis on met, à égale distance des deux joueurs, sur la table, un bol de bretzels ! Et la partie commence... Les scientifiques ont placé des appareils pour prendre des mesures diverses : 31 - le volume sonore des voix et de la frappe des pions quand les joueurs les déplacent sur la table de jeu - la dimension physique des joueurs, pour déterminer s'ils ont tendance à s'étirer, à se grandir, ou à se contracter - l'éthique des comportements, l'équilibre ou le déséquilibre des interactions. Dès le début du jeu, A prend de l'avance. Mais il ne réagit pour l'instant à cette inégalité flagrante que par des sourires gênés. Il semble à la fois regretter cette situation embarrassante et l'accepter, au nom de l'expérience scientifique. Alors qu'il réussit coup gagnant sur coup gagnant, achète tout ce qui se présente et collecte de plus en plus de loyers, il semble peu à peu oublier son inconfort. Il étire ses jambes, prend plus de place, tend les bras au-dessus de sa tête en signe de victoire, parle plus fort. À chaque fois qu'il joue, il frappe sa Rolls Royce de plus en plus fort sur la piste de jeu, finissant souvent par un bruit retentissant et vainqueur. De son côté, B rétrécit. Il semble s'ennuyer et ne guère prendre de plaisir. Il parle peu et ne fait pas de bruit. A par contre, s'amuse bien. Parfois, jugeant probablement que B, son adversaire, est trop lent, il saisit lui-même la petite godasse pour jouer les coups à sa place. Plus le jeu avance, plus il est efficace. Il ne croise plus le regard de B. Tandis qu'il encaisse l'argent du perdant, il reste froid et impassible. … Et il mange deux fois plus de bretzels ! Les résultats de cette expérience, qui s'est déroulée sur une centaine de sujets sur une période d'un an, sont probants. Paul Piff les résume ainsi : "Si l'on met quelqu'un dans un jeu et dans un rôle où il dispose de plus de privilèges et de pouvoir, il a tendance à adopter des comportements similaires à ceux qui disposent effectivement de plus de pouvoir, de plus d'argent et d'un statut social plus élevé." Une autre expérience intitulée : "Une position sociale plus élevée est un prédicteur de comportements moins éthiques" semble corroborer ces résultats. Par des études de terrain, des questionnaires, des jeux et des études en laboratoire, ces travaux ont montré que le fait de disposer de hauts ou très hauts revenus a tendance à rendre les individus plus égocentriques, plus détachés et moins compatissants que les autres. 32 Une de ces études consiste par exemple à étudier les réactions des automobilistes par rapport à un piéton se trouvant sur le trottoir et sur le point de traverser la rue à un passage clouté. Un observateur placé en amont du trafic classe les voitures en approche sur une échelle de 1 à 5 selon leur cylindrée, leur état, et leur année de construction (qui figure sur la plaque minéralogique), puis un autre placé au niveau du passage clouté comptabilise les conducteurs qui s'arrêtent et ceux qui passent sans ralentir. Les résultats, ici aussi, sont probants. Sur 152 véhicules mesurés lors de l'expérimentation, tous les conducteurs de véhicules de catégorie 1 (vieilles voitures de petite cylindrée en mauvais état) se sont arrêtés pour laisser passer le piéton. Pour les catégories 4 et 5 (grosses et très grosses cylindrées récentes), 45% sont passés sans ralentir. D'autres études analysent les relations à la triche, au secret, à l'accaparement. Tous les résultats concordent : les comportements éthiques se dégradent au fur et à mesure de l'amélioration de la situation socio-économique perçue. Et bien d'autres études, par d'autres chercheurs, confirment ces résultats. Ceci dit, il convient d’être prudent. Ces recherches ne démontrent absolument pas qu'il faille accuser qui que ce soit de quoi que ce soit, bien au contraire. Il y a des imbéciles et des gens bien partout, et les plus fortunés d'entre nous produisent indéniablement des richesses considérables, qui profitent largement au bien-être et à la prospérité de millions de gens. Ces recherches étudient les effets statistiques de l'enrichissement, du succès et du statut social sur les comportements individuels, elles ignorent totalement les seuils de déclenchement à partir desquels ces comportements se produisent. Ces études ne tentent de répondre qu'à une seule question : Quand un être humain se trouve dans une situation de pouvoir économique, de privilège ou de statut social élevé, son organisation mentale se modifie-t-elle, et si oui, dans quelle mesure et dans quelle direction ? Dans un monde où les 85 personnes les plus riches du monde possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres, où le 1/5ème le plus riche de la population a vu ses revenus augmenter de 45% en 30 ans et le 1/5ème le plus pauvre a vu les siens diminuer de 11%, c'est assurément une question qui mérite réflexion. 33 Épisode 14. Un système esclavagiste Une situation d'esclavage s'établit dès lors que deux conditions sont réunies : 1. un être humain dispose d'un droit de vie ou de mort sur un autre être humain, alors nommé "esclave" 2. l'esclave ne peut pas s'échapper sous peine de mort. NB1 : On peut déduire de ces deux éléments que l'esclavage est l'état d'un individu sur lequel s'exercent les attributs du droit de propriété. (voir également NB2 ci-dessous) Nous allons démontrer que les deux conditions ci-dessus existent aujourd'hui, alors même que l'instrument de l'esclavage n'est pas le fouet ni le fusil, mais la monnaie. Les "maîtres"étant les détenteurs du pouvoir monétaire, les "esclaves"étant tous les autres. Peut-on se soustraire à ce système pour éviter d'en devenir victime ? Il faudrait pour cela pouvoir disposer du temps de vie et des moyens nécessaires pour satisfaire les besoins vitaux : nourriture, sécurité, abri, et cela sans avoir besoin de recourir à la monnaie. Pour les moyens, il faudrait donc pouvoir cultiver son propre jardin, se regrouper pour se protéger et pour construire ses propres habitations… Mais pour cela, il faudrait pouvoir trouver des terrains libres et des ressources libres dont personne ne serait encore propriétaire, ce qui est impossible compte-tenu des règles régissant le droit de propriété et de la quasi-universalité de leur application. Cette situation met les candidats à l'émancipation dans l'obligation de disposer de monnaie pour acquérir les lieux et les moyens de vivre sans monnaie, ce qui est une contradiction irréductible. Par ailleurs, le temps de vie qui serait nécessaire pour faire tout cela est lui-même accaparé par la nécessité vitale de trouver de la monnaie pour satisfaire les besoins vitaux. Sans monnaie, pas de vêtements, pas de toit, pas d'eau, pas de nourriture. Sans monnaie, on meurt. Or, pour l'immense majorité des humains, il n'est pas possible, ou strictement interdit, de créer la monnaie indispensable pour vivre. Seuls certains humains, après en avoir revendiqué et obtenu le monopole par la Loi, disposent de ce privilège. 34 Pour la plupart des humains, il faut donc, pour avoir le droit de rester en vie, se soumettre à ceux qui produisent de la monnaie, c'est-à-dire à ceux qui ont le pouvoir d'en créer. Conclusion : Étant donné que : d'une part le système monétaire actuel confie le pouvoir exclusif de créer la monnaie à certains humains et pas à d'autres, et que d'autre part le fait de disposer ou non de monnaie détermine la possibilité, ou non, d'accéder aux moyens d'assurer les besoins vitaux, alors : 1. Le pouvoir de créer la monnaie est un pouvoir de donner la vie ou de la refuser, ce qui est précisément la définition de l'esclavage (voir plus haut). 2. Les humains ne disposant pas du pouvoir de créer la monnaie ne peuvent pas s'échapper de ce système sans risquer de perdre leur propre vie. Donc à la question : "Le système monétaire actuel est-il un système esclavagiste ?", nous pouvons répondre : "Oui." NB2 : Selon les travaux de Franz Oppenheimer sur les origines des États et ceux de David Graeber sur les origines de la dette, l'esclavage tout court, puis l'esclavage monétaire, sont nés de la conquête. Les populations autochtones des régions conquises furent d'abord méthodiquement massacrées, ce qui facilitait pour les colonisateurs l'occupation des terres. Puis les conquérants ont compris qu'il était beaucoup plus rentable d'épargner les populations locales afin de les exploiter. L'idée de NE PAS TUER les perdants a donné naissance à la notion de "dette de vie", c'est-à-dire une dette infinie qui ne pouvait se solder que par le droit de propriété acquis par le nouveau maître sur l'humain soumis, devenu ainsi esclave. De fait, le pouvoir de laisser en vie est bien l'exercice d'un droit de vie ou de mort. C'est la définition de l'esclavage retenue ici. Plus tard, la monnaie, rendue obligatoire par l'impôt et la menace de mort en cas de non-paiement, s'est substituée à la menace de mort directe. (Toutefois, même aujourd'hui, la menace de mort est toujours bien présente, quoique mieux dissimulée. Pour s'en convaincre, il suffit d'imaginer ce qui arriverait à un contribuable si, face à un huissier et à un officier de police venus saisir ses biens pour le paiement d'une dette fiscale, il menaçait de se défendre par la force.) 35 Épisode 15. Un système qui viole les principes éthiques Un principe éthique répond à la question : "Que faire pour bien faire, dans le respect de soi-même et des autres ?". Il est destiné à permettre de reconnaître ce qui est bien, et à adopter les comportements correspondants. Les principes éthiques sont donc des règles qu'il serait possible et souhaitable d'universaliser, afin que le plus grand nombre possible d'êtres humains puissent les comprendre, les adopter librement et les appliquer avec responsabilité afin de décider quels sont les meilleurs comportements possibles, entre eux et envers ce qui les entoure. Les valeurs éthiques sont les valeurs les plus rationnelles et les plus fondamentales auxquelles les humains peuvent se référer pour établir et faciliter les relations entre membres d'une société, et les rapports entre les générations. Pour qu'une société puisse fonctionner de la manière la plus juste et la plus fluide possible à long-terme, il est préférable et logique que les valeurs qu'elle partage puissent être appliquées de manière réciproque entre tous, c'est-à-dire puissent s'appliquer et être appliquées à chacun et par chacun quelle que soit son origine, son sexe, son âge ou sa situation sociale. À ce titre, les valeurs fondamentales les plus adaptées sont celles qui s'expriment par l'absence de nuisance, comme la Non-Violence, l'Équité, la Justice ou la Paix. NB : Nous pourrions ajouter à cette courte liste les valeurs que la France a défendues au cours de son histoire populaire et révolutionnaire : la Liberté et l'Égalité, qui sont les sources vives de la Fraternité, et qui sont le reflet en positif de l'absence de nuisance. Nous avons pu observer tout au long de ces 15 épisodes que le système monétaire que nous utilisons actuellement est la cause directe : - de la plupart des violences et des contraintes répétées subies par certaines catégories de population, en particulier les plus démunis qui doivent en grande partie assumer les coûts de location de la monnaie privée actuelle, et les plus jeunes qui doivent faire face à une accumulation de richesse à laquelle ils n'ont pas pu prendre part. - des injustices graves constatées entre deux parties nonsymétriques de la population : l'une qui dispose du monopole du contrôle et de la distribution arbitraire des unités monétaires permettant l'accès aux richesses et aux ressources, l'autre qui est ainsi obligée de se soumettre à elle pour obtenir les moyens minimums de survie. 36 - des crises de l'économie réelle, qui mettent des populations entières en situation de survie et de rivalité, et qui bouleversent périodiquement l'ordre économique de la planète tout entière - des conflits générationnels, sociaux et internationaux que ces violences et injustices répétées déclenchent de manière cyclique et inévitable. Nous avons également montré que le système monétaire et financier actuel récompense les stratégies de pouvoir, de violence et de division et qu'il favorise les comportements égoïstes et insensibles. En conséquence, on peut conclure que le système monétaire et financier actuel est une cause majeure de corruption des valeurs éthiques indispensables pour maintenir l'équilibre économique et humain d'une société moderne, et des valeurs de notre pays. Si, au sein d'une société, les valeurs économiques ne sont pas alignées sur les valeurs éthiques, ou si les valeurs économiques sont en contradiction avec les valeurs éthiques, ou si, pire encore, les valeurs économiques ont tendance à détruire et à annihiler les valeurs éthiques et à les remplacer par des valeurs opposées, alors cette société se retrouve inévitablement face à des contradictions insolubles, qui ne peuvent que dégénérer en crises sociales violentes, en troubles civils, en conflits armés. Le système monétaire est en quelque sorte le "code source" de l'économie. La monnaie joue un rôle central dans la distribution des moyens permettant de rester en vie. C'est le code monétaire qui fait fonctionner le logiciel économique, qui lui-même commande les comportements sociaux et la forme de la société dans son ensemble. Dans le cas du système actuel, toute valeur qui ne contribue pas au maintien du logiciel existant passe au second plan face aux nécessités que celui-ci impose. Toute valeur qui ne favorise pas la croissance immédiate du profit monétaire est impitoyablement exclue du champ des possibles. Tout ce qui est durable, tout ce qui est juste, tout ce qui est équitable, les règles monétaires existantes interdisent de le mettre en œuvre. Pire encore : obligeant tous ses membres à se soumettre à ses règles, ce système ne leur permet même pas de disposer du temps qu'ils pourraient consacrer à inventer les chemins nouveaux pour s'en libérer. 37 Conclusion : Le système monétaire que nous venons de décrire possède des règles de fonctionnement très particulières, nuisibles à la plupart, et qui ne favorisent ni la Liberté, ni l'Égalité, ni la Fraternité, ni les valeurs humaines les plus essentielles. C'est peut-être la cupidité humaine qui a créé ces règles iniques, mais on peut également penser que ce sont ces règles iniques qui ont poussé tout le monde à la cupidité. Si l'on ne peut pas changer la cupidité, peut-être pouvons-nous au moins changer les règles. Espérons que les êtres humains, dont la nature profonde reste précisément de s'adapter aux circonstances, abandonneront rapidement leurs réflexes destructeurs et individualistes dans un monde où les règles du jeu seront redevenues plus stables, plus équilibrées et plus justes. La crise actuelle, dont aucun élément de résolution n'a été mis en place pour l'instant, ne va pas manquer de s'étendre. Ce faisant, elle va provoquer encore plus de tensions sociales, de violence et de souffrance. Et pourtant, paradoxalement, en forçant une grande partie d'entre nous à la stagnation économique, cette crise va nous permettre de prendre enfin le temps de la réflexion. Puissions-nous profiter de ce désœuvrement forcé pour nous rencontrer, nous connaître et nous reconnaître, pour inventer ensemble les outils nouveaux de notre action personnelle et collective, et pour prendre le temps d'imaginer et de créer le monde futur que nous souhaitons pour nos enfants et que nous portons dans nos cœurs. 38 Bonus. Épisode caché L'auto-crédit ou le comble du privilège "Il n'y a pas de limite au montant de monnaie bancaire que les banques peuvent créer, pourvu qu'elles marchent toutes d'un même pas." J.-M. Keynes D'abord un court extrait de l'un des textes les plus importants de l'économie moderne, le célèbre "Traité sur la monnaie" de John Maynard Keynes (1930) : "Il existe deux manières pour une banque de créer des créances envers elle-même afin de mettre au monde de la monnaie, c'est- à-dire ce que nous appellerons ici des dépôts. D'abord, elle peut créer des dépôts en faveur d'un déposant individuel en contrepartie d'une valeur reçue sous la forme soit de monnaie fiduciaire, soit de tout autre titre (un chèque par exemple) autorisant le transfert d'un dépôt dans une banque (une autre banque ou elle-même). Un membre du public présente du liquide ou un chèque, et obtient en retour un droit à une créance en liquide (un dépôt) qu'il peut exercer ou transférer à quelqu'un d'autre." NB1 : Keynes décrit ici le processus de création de monnaie bancaire que nous avons décrit dans l'Épisode 1 : un client remet un titre (un billet de banque, un chèque, un accord de prêt, une traite) et en échange, la banque lui crédite son compte. "Mais il y a une seconde façon pour la banque de créer une créance envers elle-même. Elle peut elle-même acheter un actif, c'est-à-dire augmenter ses investissements, et les payer, en première instance du moins, en établissant une créance envers elle-même. Dans les deux cas, la banque crée les dépôts ; car seule la banque elle-même peut autoriser la création d'un dépôt dans ses livres." 39 Ensuite, un extrait d'un livre de cours destiné aux élèves de premier cycle de Sciences économiques et d'Administration Économique et Sociale : "Économie monétaire et financière, Cours, Méthode, Exercices corrigés", de J.-L. Bailly, G. Caire, A. Figgliuzzi et V. Lelièvre, (2006) Éditions Bréal (page 58) : "[Le] processus de création a lieu également quand la banque [...] achète un actif réel (un immeuble par exemple), ou un actif financier (action, obligation, titre de créance négociable privé ou public). Acquis par la banque, ces biens immobiliers ou ces titres financiers sont inscrits à son actif, et en contrepartie le compte courant du vendeur est crédité au passif de la banque de la contre-valeur." Il semblerait donc que les banques puissent : - d'une part, créer de la monnaie nouvelle pour des clients qui lui remettent des titres en gage (leurs propres richesses ou leurs propres engagements de payer – voir Épisodes 1 et 2) - d'autre part, créer de la monnaie nouvelle en s’accordant des crédits à elles-mêmes. Ce procédé leur permettrait, entre autres, d'auto-financer leurs propres investissements, c'est-à-dire d'acheter par exemple des biens immobiliers, mais aussi pourquoi pas de financer leurs achats de valeurs mobilières, leurs acquisitions de contrats à terme, de produits dérivés, etc, etc. Certains spécialistes confirment que les banques peuvent ainsi, c'est l'expression consacrée, "monétiser leurs dépenses". NB2 : On peut se demander si ce nouveau pouvoir d'achat, créé tout aussi "ex nihilo" que le reste, constitue pour la banque un "crédit" envers elle-même (qu'elle devra se "rembourser" par la suite) ou un "don". Mais la question est toute théorique. En effet, rien n'empêche la banque de conserver son crédit ad vitam æternam. Il y a en effet peu de chances qu'en cas de "nonpaiement", elle s'envoie à elle-même les huissiers pour récupérer ce qui lui appartient déjà ! Et d'un point de vue comptable, rien n'empêche une entreprise de conserver indéfiniment dans ses livres une dette dont elle serait elle-même le créancier. Dans les faits, il s'agit donc bien d'un "auto-crédit". La banque devra donc théoriquement se "rembourser", par exemple en recueillant des recettes puis en détruisant la monnaie correspondante, comme si elle se payait à elle-même les mensualités qu'elle se doit. (voir Épisode 2, page 5) 40 Ces opérations peuvent sembler absurdes et constituer le comble de la langue de bois pour justifier des pratiques douteuses. Mais on peut analyser la situation en comprenant que la banque joue un rôle double : elle est d'une part émettrice de crédit, et d'autre part emprunteuse. Le petit plus, c'est que les intérêts, soit n’entrent jamais en ligne de compte, soit s'annulent. Même s'ils figurent dans la comptabilité interne de la banque, l'argent concerné ne sort pas du bilan. S'ils existent, les paiements d'intérêts payés par la banque en tant qu'emprunteuse vont s'accumuler au compte de la banque en tant qu'émettrice du crédit. C'est dans tous les cas une particularité qui permet au secteur bancaire de disposer d'un accès au PTZ (Prêt à Taux Zéro) en permanence, et donc d'un avantage non-négligeable sur tout le reste de la population. Résumé : Le métier de la banque est de créer de la monnaie pour la louer à tous les agents non-bancaires (État, collectivités, entreprises, particuliers). Les banques sont aussi des entreprises, qui ont parfois besoin d'emprunter. Lorsque le cas se présente, elles se créent de l'argent gratuit. Les détails : Une banque n'a pas de compte bancaire qui lui soit propre. Elle crée de la monnaie quand elle paye ses dépenses, et elle détruit de la monnaie quand elle reçoit ses recettes. Quand la banque achète un bien immobilier ou un titre financier, elle inscrit le bien ou le titre à son actif, débite son compte "Trésorerie" de la valeur monétaire correspondante, et inscrit au passif la contrevaleur. C'est ce passif qui devient la monnaie que le vendeur reçoit. On peut dire que la banque crée de la monnaie pour payer ses dépenses et ses achats. Mais il vaut mieux dire : elle "monétise sa trésorerie", c'est moins clair. Dans le cas d'un achat immobilier pour elle-même, la valeur du bien est inscrite à l'actif, tandis que le paiement au vendeur est créé au passif. La banque crée donc simultanément un actif et un passif de valeurs identiques. Le bilan reste équilibré. Dans le cas des salaires qu'elle verse à son personnel, la banque crée seulement un passif, qui devient la monnaie que reçoivent les employés. Puisqu'il n'y a pas d'acquisition de biens, l'actif ne peut pas être augmenté. La banque doit donc compter sur ses rentrées futures pour détruire de la monnaie et rééquilibrer son bilan, en diminuant peu à peu son passif à la hauteur de la monnaie créée en amont pour payer ses salariés. 41 NB3 : On peut dire que les salariés travaillent pour recevoir de l'argent créé ex nihilo, argent qu'il devront ensuite créer à leur tour sous forme de valeur ajoutée afin que la banque puisse le détruire et conserver l'équilibre de ses comptes (plus un bénéfice). Dans le cas des achats d'actifs financiers, les choses sont beaucoup moins claires. Il faut examiner le "Bulletin Mensuel" de la BCE, qui est disponible tous les mois sur le site www.banque-france.fr Dans les "Statistiques de la zone Euro", à la page S6, on trouve le bilan consolidé de l'Eurosystème, qui comporte une ligne "Autres Actifs". Pour Janvier 2014 par exemple, ces "autres actifs" se montaient à 245 milliards d'euros, soit plus de 10% du total de l'actif de l’Eurosystème. Pour l'ensemble des banques commerciales et institutions financières de toute l'Europe, c'est encore plus étonnant. Il faut aller au tableau 2.2 de la page S11 pour trouver le bilan consolidé des I.F.M. (Institutions Financières et Monétaires) et examiner la colonne 11, intitulée là aussi "Autres actifs". Le total de ces "Autres actifs" est ici de 4.228 milliards, soit près de 17% du total de l'actif consolidé. De quoi sont constitués ces 4.228 milliards ? Rien ne le précise. On ne peut qu'essayer de deviner. 1 er indice : une petite note en bas de la page S11 nous dit : " En décembre 2010, une modification a été apportée aux modalités d’enregistrement des produits dérivés dans un État membre, ce qui a entraîné un accroissement de cette position". Autrement dit, il se peut qu'un changement dans les modes d'enregistrement ait modifié les résultats... 2 ème indice : en pourcentage du total des bilans, on constate que les montants des crédits accordés aux agents non-bancaires (États, ménages et entreprises) n'ont guère augmenté ces dernières années, ce qui signifie qu'il n'y a pas eu de création monétaire de ce côté-là. Et pourtant les bilans n'ont pas diminué, loin de là ! Alors d'où vient cette monnaie, et où a-t-elle été s'investir ? 42 Hypothèse : Il se pourrait bien qu'un certain nombre d'investissements pour compte propre aient été réalisés (produits dérivés, immobilier, actifs monétaires et financiers ?...) et qu'ils soient comptabilisés dans cette ligne "Autres actifs" du bilan consolidé des IFM. Ceci dit, il est impossible (pour le public non bancaire) 1. de le savoir avec certitude et 2. d'en avoir le détail. Ces actifs sont-ils acquis par "création monétaire" ? Il semble bien que la banque crée de la monnaie scripturale (ou monnaie secondaire) à chaque fois qu'elle acquiert un bien immobilier ou des titres financiers. Théoriquement, ces actifs sont ensuite "remboursés" avec les profits. Mais pour acquérir des actifs et en tirer profit, en particulier des actifs financiers, l'accès au crédit est un élément déterminant. Car c'est bien au niveau des profits potentiels permis par l'accès au crédit que la situation peut s'analyser. En ce qui concerne les marchés très particuliers des produits dérivés (futures, options, CDS, swaps, warrants, etc.), les profits sont réalisés sur la valeur réelle des actifs "sous-jacents" (indices d'actions, d'obligations, matières premières, devises...), et non pas sur la somme marginale qu'il suffit de déposer en garantie pour avoir le droit de "jouer" sur les dérivés. Il suffit en effet, par la magie de "l'effet de levier", de financer le dépôt de garantie - en général un pourcentage de la valeur de l'actif réel (entre 10 et 1%) - pour pouvoir spéculer sur des montants 10 à 100 fois supérieurs. Mais la monnaie créée qui figure sur les comptes des "market makers" est bien égale au montant total. Sur ces marchés, l'accès au crédit est donc un élément déterminant des profits. De plus, des techniques extrêmement sophistiquées (algorithmes, neural networks, High Frequency Trading, etc.) sont utilisées pour s'assurer que les opérations de trading restent profitables quels que soient les mouvements du marché, à la hausse comme à la baisse. Ces techniques ne sont accessibles que pour les acteurs les plus puissants, c'est-à-dire ceux qui disposent de budgets quasiment illimités. Là encore, l'accès au crédit, la proximité physique des centres d’exécution des ordres, et la taille des transactions, favorisent les institutions les plus importantes. 43 Et c'est probablement là que les plus grosses banques profitent le plus outrageusement de la création de monnaie ex nihilo dont elles se partagent le privilège. Il est même possible que ce soit ainsi que se créent les montagnes de spéculation que nous constatons dans les faits. Ce sont probablement ces phénomènes que Keynes le visionnaire pressentait quand il écrivait en 1930 : "Il n'y a pas de limite au montant de monnaie bancaire que les banques peuvent créer, pourvu qu'elles marchent toutes d'un même pas." En conclusion de ce chapitre inédit, il semble donc que le sujet de la création de monnaie pour opérations en compte propre reste l'un des plus grands tabous du secteur bancaire actuel, sur lequel règne une sorte de "silence de cimetière". Les informations que nous avons présentées ci-dessus demandent à être vérifiées et confirmées par des spécialistes. Malheureusement, les dits spécialistes - professeurs, chercheurs, directeurs de banques - ne semblent pas encore disposés à creuser le sujet trop profondément. Car en vérité, si ces informations se vérifient, elles peuvent se révéler accablantes : elles signifient que les banques profiteraient ainsi d'un avantage colossal dans toutes les transactions concernant des actifs, et seraient à la source des gigantesques mouvements de spéculation que nous constatons dans la réalité. Ce serait alors un élément essentiel de plus pour motiver des réformes profondes des institutions et des règles financières, tout autant qu'une incitation majeure pour entamer enfin des réflexions et des actions citoyennes de première nécessité. 44 15 BONNES RAISONS DE S'INTÉRESSER (de près) À LA MONNAIE de Gérard Foucher Février 2014 Licence Creative Commons CC-BY-NC-SA 4.0 http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/deed.fr Du même auteur : Les secrets de la monnaie - Changer la monnaie pour changer le monde (2012) http://libertybooks.eu Manifeste des économistes déterrés (2013) http://fr.scribd.com/doc/146132103 Contact : gerardfoucher@gmail.com 45
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Débats RBI dès 15h00, direct du Conseil national suisse
http://www.parlament.ch/F/SESSIONEN/WEBTVLIVE/Pages/default.aspx?rat=n&lang=f
http://www.parlament.ch/F/SESSIONEN/WEBTVLIVE/Pages/default.aspx
Une nouvelle dépêche vient de tomber:
L' ARGENT EST DéJà Là... sic...
Si l’on choisi un RBI à CHF 2500.- le principe revient tout simplement à nommer les premiers CHF 2500.- de votre revenu global… « Revenu de Base Inconditionnel ». La plupart des gens dans ce pays ont déjà un revenu supérieur à CHF 2500.-
(seuls, 2.3% des salaires à plein temps sont inférieurs à CHF 3000.-)
(seuls, 2.3% des salaires à plein temps sont inférieurs à CHF 3000.-)
Ainsi on ne fait que réaffecter sous un nouveau nom, des revenus déjà existants qui, suivant les personnes viennent d’un emploi, de l’AI, de l’AVS, de l’aide sociale, de bourse d’études etc…..
Ainsi, quel est l’ordre de grandeur de l’effort réel ?
Selon les calculs les plus récents, l’effort réel est de CHF 18 milliards, ce qui représente ~ 2.8 % du PIB Suisse.
Ce montant est dans un ordre de grandeur qui est tout à fait finançable par notre pays.
On comble le trou par la création monétaire.
Ce n'est que justice car cette création monétaire nous est volée actuellement par le système...
On y a droit, ne pas nous la donner, c'est du vol !
De plus, il ne faut en tout que 200 milliards environ, une paille grâce au franc fort et à la création monétaire ex nihilo à faire en faveur des suisses, on a fait 400 milliards environ pour soutenir l'Euro... sans compter les masses de francs bancaires pour les bonus exagérés de nos très chers banquiers et spéculateurs.
RBI financé notamment par
http://desiebenthal.blogspot. ch/2015/02/initiative-monnaie- pleine-questions.html
Les machines, robots, ordinateurs rendent le "travail humain rémunéré " (dans chaque industrie) de plus en plus rare, c'est un fait.
Promettre des emplois classiques est un gigantesque mensonge, une promesse impossible à tenir au niveau mondial, et une cause de guerres économiques impitoyables mondialisées.
Ce sont des gaspillages stupides . La seule solution est de promettre des revenus de base et la liberté de créer des emplois nouveaux payés de plus en plus par des robots et des machines.
La politique de plein emploi doit être remplacée par une politique de la liberté de décider quoi faire hors de l’économie formelle pour de plus en plus des gens, parce que l’économie formelle ne nécessite plus le travail de tous les adultes - le revenu de base et le dividende créditiste pourraient être deux choses différentes car le dividende peut changer selon la performance de l’économie et le financement qui est aussi différent.
En effet, le dividende universel n'est financé ni par les impôts, ni par des versements patronaux, ni par des dettes, car il est financé par la création d'argent nouveau sans dettes. MONNAIE PLEINE OU VOLLGELD.
Il vient surtout de la création monétaire actuellement volée (sic) par le système bancaire.
Un revenu de base pour tous? Le débat commence
Media: Le Temps
Date: 23.09.2015
http://www.letemps.ch/Page/ Uuid/a4ef253a-61c3-11e5-bcb8- 823d68be581d/Un_...
Date: 23.09.2015
http://www.letemps.ch/Page/
SOCIÉTÉ Mercredi 23 septembre 2015
Un revenu de base pour tous? Le débat commence
Denis Masmejan
Devant le Palais fédéral, lors du dépôt des signatures, les initiants avaient déversé 8 millions de pièces de 5 centimes. (Keystone)
L’initiative populaire «Pour un revenu de base inconditionnel» préconise de verser à tout le monde 2500 francs par mois. Pour ses auteurs, la fin de l’économie de plein emploi doit conduire à redéfinir l’Etat social. Mais la gauche est très divisée. Premier débat au National ce mercredi
- Plus de robots, moins de travail (07.02.2014)
Deux mille cinq cents francs par mois pour tous, riches ou pauvres, et sans rien faire? C’est la proposition que lance l’initiative populaire «Pour un revenu de base inconditionnel». Le texte, qui a récolté 125 000 signatures, doit être discuté ce mercredi par le Conseil national. Le peuple devra se prononcer.
Iconoclaste, l’initiative polarise. «Sur les réseaux sociaux, le débat est très vif», constate le syndicaliste et conseiller national PS vaudois Jean Christophe Schwaab. Qui ne cache pas les divisions de son propre camp. Lui-même est un ardent pourfendeur du revenu de base, qu’il juge «pire qu’une fausse bonne idée». Mais d’autres socialistes soutiendront l’initiative.
■ Des oppositions aussi à gauche
L’issue de la discussion au parlement ne fait pas un pli. L’initiative sera balayée. Devant le peuple, elle n’a aucune chance non plus. «Mais elle pose de vraies bonnes questions», admet Jean Christophe Schwaab. Les réponses qu’elle apporte sont hélas, selon lui, irrecevables. Parmi les plus graves défauts du texte, aux yeux de l’élu socialiste: sous un visage généreux, elle sape en fait le droit à un travail décent pour tous, l’une des grandes revendications de la gauche que celle-ci ne peut abandonner sans renoncer à une partie de ses valeurs.
Quoi qu’il en soit, l’initiative touche un point sensible, puisqu’elle met en cause le modèle même sur lequel s’articule l’Etat social depuis des décennies. Ses auteurs – parmi lesquels on trouve l’ancien porte-parole du Conseil fédéral et membre du PS Oswald Sigg – sont persuadés que ce modèle, aujourd’hui, est en bout de course. Car pour eux, le plein-emploi, c’est fini. «Dans les économies avancées, avec l’automatisation et la délocalisation de la production dans le sillage de la mondialisation, il n’y a pas assez de travail pour tout le monde, c’est un fait», confirme Sergio Rossi, professeur de macroéconomie et d’économie monétaire à l’Université de Fribourg. «Il faut donc mettre en place autre chose», dit ce partisan convaincu du revenu inconditionnel de base.
Pour lui, les institutions classiques de l’Etat social – assurance chômage et invalidité, aide sociale – ne sont plus en état de jouer le rôle qui devait être le leur à l’origine: pallier une insuffisance momentanée de revenu dans la perspective d’une réinsertion dans le marché de l’emploi. Les contrôles qui ont dû être mis en place dans un contexte de pressions politiques croissantes, en vue de limiter l’explosion des dépenses sociales et de lutter contre les abus, ont généré, dit-il, une bureaucratie «très lourde pour un résultat inefficace en termes économiques».
Lire aussi notre débat sur cette initiative: le sociologue Sandro Cattacin la défend, estimant que c’est le parachèvement d’une juste redistribution; le libertarien Jan Krepelka y voit un engrenage fatal aux libertés et à la prospérité.
■ Le principe de l’allocation universelle
Le principe du revenu de base inconditionnel (RBI), aussi appelé allocation universelle, est simple. L’initiative n’articule aucun chiffre, mais ses auteurs ont fondé tous leurs calculs sur un montant de 2500 francs par mois et par adulte, et 625 francs par enfant. Ce sont les chiffres que le Conseil fédéral a retenus pour démontrer que l’initiative n’était pas finançable et menait l’économie suisse tout droit à la catastrophe. Ce revenu serait distribué à tout le monde, quels que soit le revenu et la fortune. Mais ceux qui gagnent davantage pourraient devoir s’acquitter de prélèvements fiscaux à concurrence de ce montant, explique le Conseil fédéral dans son message, qui condamne l’initiative sans appel.
Alourdissement massif de la fiscalité des ménages, augmentation de la TVA, atteinte à la cohésion sociale, le tableau que dresse le Conseil fédéral est apocalyptique. «Mais pas réaliste», juge Sergio Rossi. Les quelque 200 milliards nécessaires pour distribuer le RBI peuvent être financés, calcule-t-il, à hauteur de 130 milliards «par le transfert de la part du revenu qui est remplacée par l’allocation universelle, ce transfert étant ainsi neutre pour l’ensemble du système économique».
Une cinquantaine de milliards proviendrait des économies réalisées sur les prestations sociales actuellement distribuées et qui seraient remplacées par le revenu inconditionnel. Il resterait donc une vingtaine de milliards à trouver, qui pourraient être prélevés par une petite taxe sur les transactions financières.
■ La mise en œuvre du revenu universel aiderait les start-uppeurs
La mise en place d’un revenu de base inconditionnel ne permettra pas de faire table rase de l’Etat social, reconnaît Sergio Rossi, mais elle l’allégera. Le revenu de base remplacera en tout cas l’aide sociale. Et il créera des incitations positives. Les étudiants pourront étudier sans avoir à gagner leur vie à côté. L’économie peut en espérer des gains de productivité à long terme.
«Un jeune entrepreneur pourra lancer une start-up sans avoir à se soucier de financer son propre ménage.» Les expériences réalisées notamment au Canada sont positives. Elles montrent, selon lui, qu’un revenu inconditionnel distribué à tout le monde n’a en tout cas pas pour effet de détourner les gens d’un métier qui les motive.
«On a pu penser que le chômage était dû à un manque de formation voire de motivation du travailleur. Or le problème est qu’il n’y a tout simplement plus assez de travail pour tout le monde», répète l’économiste. La froideur du constat fait bondir Jean Christophe Schwaab, pour qui la disparition du plein-emploi ne peut pas être considérée comme définitive. Le Vaudois est le premier à reconnaître que le filet social présente de vraies lacunes, mais c’est dans la direction d’une assurance générale de revenu financée par des cotisations qu’il faudrait chercher le remède.
Le revenu de base, accuse-t-il, revient «à accepter que toute une catégorie de gens ne s’intègre pas au monde du travail». Or, rappelle-t-il, le travail demeure un moyen important d’expression et de réalisation de soi, et un facteur essentiel de l’intégration sociale. «Le jeune qui décroche, la personne handicapée qui peine à s’insérer, on risque de les abandonner à leur sort.» Et d’accroître le fossé et les tensions sociales entre les productifs et les autres.
■ Autre motif de réticence: l’absence de montant
Jean Christophe Schwaab voit une autre ombre au tableau. L’initiative ne fixe aucun montant pour le revenu de base. Or c’est un gouvernement et un parlement de droite qui seraient chargés de la mettre en œuvre. Et le résultat pourrait être très éloigné des intentions premières des initiants.
Idéologiquement, l’allocation universelle est en effet ambiguë. Elle est portée par deux courants de pensée totalement opposés, l’un de droite, l’autre de gauche, explique Jean-Pierre Tabin, professeur à la Haute école de travail social et de la santé à Lausanne (HES-SO). Le premier se rattache à la réflexion d’économistes «libertariens» préconisant un démantèlement de l’Etat social. «C’est par exemple le projet de l’idéologue conservateur Charles Murray aux Etats-Unis.» Dans cette optique, le revenu de base doit être fixé à un niveau bas, «pour contraindre les allocataires à accepter un travail peu rémunéré, et s’accompagner en même temps d’une réduction drastique des autres prestations sociales».
Pour le courant opposé, de gauche, le revenu de base doit au contraire permettre un niveau de vie décent «en affranchissant les allocataires des contraintes du marché du travail», selon la formule d’André Gorz. La simplification permettrait de remplacer les assurances sociales sans diminuer leurs prestations financières.
Il est «difficile de résister à la doxa qui règne actuellement sur les assurances sociales», constate le professeur lausannois. Mais il est faux «de ne concevoir l’Etat social que comme une source de charges pour la collectivité», tient-il à souligner. D’abord, les institutions sociales ne font pas que coûter, elles produisent aussi beaucoup. «Elles créent quantité d’emplois, ce sont elles qui financent les médecins et les hôpitaux par exemple.» Ensuite, elles participent d’un équilibre global dont les forces du marché sont bénéficiaires aussi. L’assurance accidents, par exemple, réduit les conflits du travail. «Et l’assurance chômage obligatoire a été introduite pour éviter de limiter la liberté de licencier des employés, traditionnellement très étendue en Suisse par rapport à d’autres pays.» Et de conclure: «La sécurité sociale n’est pas qu’une idée de gauche.»
■ Dans la situation actuelle, un fatras bureaucratique?
Quant aux contrôles bureaucratiques et inefficaces que l’administration aurait été contrainte de mettre en place, il faut relativiser, dit Jean-Pierre Tabin. La majeure partie des prestations en espèces versées par l’Etat social en Suisse concerne la vieillesse (52,6% en 2013), et ni la LPP, ni l’AVS «ne sont particulièrement bureaucratiques.» Quant au chômage (4,3% des prestations en espèces) et à l’invalidité (9,3%), «vous ne faites pas des révisions successives de ces lois sans qu’il y ait des conséquences». Autrement dit: sans que certaines des personnes sorties de l’assurance chômage ou invalidité ne se retrouvent à l’aide sociale.
L’initiative peut-elle au moins donner lieu à un débat utile? Jean-Pierre Tabin reste dubitatif au vu des premières discussions. Pour lui, il faudrait «se demander à quoi sert la sécurité sociale, pourquoi on a développé des instruments de protection sociale».
Iconoclaste, l’initiative polarise. «Sur les réseaux sociaux, le débat est très vif», constate le syndicaliste et conseiller national PS vaudois Jean Christophe Schwaab. Qui ne cache pas les divisions de son propre camp. Lui-même est un ardent pourfendeur du revenu de base, qu’il juge «pire qu’une fausse bonne idée». Mais d’autres socialistes soutiendront l’initiative.
■ Des oppositions aussi à gauche
L’issue de la discussion au parlement ne fait pas un pli. L’initiative sera balayée. Devant le peuple, elle n’a aucune chance non plus. «Mais elle pose de vraies bonnes questions», admet Jean Christophe Schwaab. Les réponses qu’elle apporte sont hélas, selon lui, irrecevables. Parmi les plus graves défauts du texte, aux yeux de l’élu socialiste: sous un visage généreux, elle sape en fait le droit à un travail décent pour tous, l’une des grandes revendications de la gauche que celle-ci ne peut abandonner sans renoncer à une partie de ses valeurs.
Quoi qu’il en soit, l’initiative touche un point sensible, puisqu’elle met en cause le modèle même sur lequel s’articule l’Etat social depuis des décennies. Ses auteurs – parmi lesquels on trouve l’ancien porte-parole du Conseil fédéral et membre du PS Oswald Sigg – sont persuadés que ce modèle, aujourd’hui, est en bout de course. Car pour eux, le plein-emploi, c’est fini. «Dans les économies avancées, avec l’automatisation et la délocalisation de la production dans le sillage de la mondialisation, il n’y a pas assez de travail pour tout le monde, c’est un fait», confirme Sergio Rossi, professeur de macroéconomie et d’économie monétaire à l’Université de Fribourg. «Il faut donc mettre en place autre chose», dit ce partisan convaincu du revenu inconditionnel de base.
Pour lui, les institutions classiques de l’Etat social – assurance chômage et invalidité, aide sociale – ne sont plus en état de jouer le rôle qui devait être le leur à l’origine: pallier une insuffisance momentanée de revenu dans la perspective d’une réinsertion dans le marché de l’emploi. Les contrôles qui ont dû être mis en place dans un contexte de pressions politiques croissantes, en vue de limiter l’explosion des dépenses sociales et de lutter contre les abus, ont généré, dit-il, une bureaucratie «très lourde pour un résultat inefficace en termes économiques».
Lire aussi notre débat sur cette initiative: le sociologue Sandro Cattacin la défend, estimant que c’est le parachèvement d’une juste redistribution; le libertarien Jan Krepelka y voit un engrenage fatal aux libertés et à la prospérité.
■ Le principe de l’allocation universelle
Le principe du revenu de base inconditionnel (RBI), aussi appelé allocation universelle, est simple. L’initiative n’articule aucun chiffre, mais ses auteurs ont fondé tous leurs calculs sur un montant de 2500 francs par mois et par adulte, et 625 francs par enfant. Ce sont les chiffres que le Conseil fédéral a retenus pour démontrer que l’initiative n’était pas finançable et menait l’économie suisse tout droit à la catastrophe. Ce revenu serait distribué à tout le monde, quels que soit le revenu et la fortune. Mais ceux qui gagnent davantage pourraient devoir s’acquitter de prélèvements fiscaux à concurrence de ce montant, explique le Conseil fédéral dans son message, qui condamne l’initiative sans appel.
Alourdissement massif de la fiscalité des ménages, augmentation de la TVA, atteinte à la cohésion sociale, le tableau que dresse le Conseil fédéral est apocalyptique. «Mais pas réaliste», juge Sergio Rossi. Les quelque 200 milliards nécessaires pour distribuer le RBI peuvent être financés, calcule-t-il, à hauteur de 130 milliards «par le transfert de la part du revenu qui est remplacée par l’allocation universelle, ce transfert étant ainsi neutre pour l’ensemble du système économique».
Une cinquantaine de milliards proviendrait des économies réalisées sur les prestations sociales actuellement distribuées et qui seraient remplacées par le revenu inconditionnel. Il resterait donc une vingtaine de milliards à trouver, qui pourraient être prélevés par une petite taxe sur les transactions financières.
■ La mise en œuvre du revenu universel aiderait les start-uppeurs
La mise en place d’un revenu de base inconditionnel ne permettra pas de faire table rase de l’Etat social, reconnaît Sergio Rossi, mais elle l’allégera. Le revenu de base remplacera en tout cas l’aide sociale. Et il créera des incitations positives. Les étudiants pourront étudier sans avoir à gagner leur vie à côté. L’économie peut en espérer des gains de productivité à long terme.
«Un jeune entrepreneur pourra lancer une start-up sans avoir à se soucier de financer son propre ménage.» Les expériences réalisées notamment au Canada sont positives. Elles montrent, selon lui, qu’un revenu inconditionnel distribué à tout le monde n’a en tout cas pas pour effet de détourner les gens d’un métier qui les motive.
«On a pu penser que le chômage était dû à un manque de formation voire de motivation du travailleur. Or le problème est qu’il n’y a tout simplement plus assez de travail pour tout le monde», répète l’économiste. La froideur du constat fait bondir Jean Christophe Schwaab, pour qui la disparition du plein-emploi ne peut pas être considérée comme définitive. Le Vaudois est le premier à reconnaître que le filet social présente de vraies lacunes, mais c’est dans la direction d’une assurance générale de revenu financée par des cotisations qu’il faudrait chercher le remède.
Le revenu de base, accuse-t-il, revient «à accepter que toute une catégorie de gens ne s’intègre pas au monde du travail». Or, rappelle-t-il, le travail demeure un moyen important d’expression et de réalisation de soi, et un facteur essentiel de l’intégration sociale. «Le jeune qui décroche, la personne handicapée qui peine à s’insérer, on risque de les abandonner à leur sort.» Et d’accroître le fossé et les tensions sociales entre les productifs et les autres.
■ Autre motif de réticence: l’absence de montant
Jean Christophe Schwaab voit une autre ombre au tableau. L’initiative ne fixe aucun montant pour le revenu de base. Or c’est un gouvernement et un parlement de droite qui seraient chargés de la mettre en œuvre. Et le résultat pourrait être très éloigné des intentions premières des initiants.
Idéologiquement, l’allocation universelle est en effet ambiguë. Elle est portée par deux courants de pensée totalement opposés, l’un de droite, l’autre de gauche, explique Jean-Pierre Tabin, professeur à la Haute école de travail social et de la santé à Lausanne (HES-SO). Le premier se rattache à la réflexion d’économistes «libertariens» préconisant un démantèlement de l’Etat social. «C’est par exemple le projet de l’idéologue conservateur Charles Murray aux Etats-Unis.» Dans cette optique, le revenu de base doit être fixé à un niveau bas, «pour contraindre les allocataires à accepter un travail peu rémunéré, et s’accompagner en même temps d’une réduction drastique des autres prestations sociales».
Pour le courant opposé, de gauche, le revenu de base doit au contraire permettre un niveau de vie décent «en affranchissant les allocataires des contraintes du marché du travail», selon la formule d’André Gorz. La simplification permettrait de remplacer les assurances sociales sans diminuer leurs prestations financières.
Il est «difficile de résister à la doxa qui règne actuellement sur les assurances sociales», constate le professeur lausannois. Mais il est faux «de ne concevoir l’Etat social que comme une source de charges pour la collectivité», tient-il à souligner. D’abord, les institutions sociales ne font pas que coûter, elles produisent aussi beaucoup. «Elles créent quantité d’emplois, ce sont elles qui financent les médecins et les hôpitaux par exemple.» Ensuite, elles participent d’un équilibre global dont les forces du marché sont bénéficiaires aussi. L’assurance accidents, par exemple, réduit les conflits du travail. «Et l’assurance chômage obligatoire a été introduite pour éviter de limiter la liberté de licencier des employés, traditionnellement très étendue en Suisse par rapport à d’autres pays.» Et de conclure: «La sécurité sociale n’est pas qu’une idée de gauche.»
■ Dans la situation actuelle, un fatras bureaucratique?
Quant aux contrôles bureaucratiques et inefficaces que l’administration aurait été contrainte de mettre en place, il faut relativiser, dit Jean-Pierre Tabin. La majeure partie des prestations en espèces versées par l’Etat social en Suisse concerne la vieillesse (52,6% en 2013), et ni la LPP, ni l’AVS «ne sont particulièrement bureaucratiques.» Quant au chômage (4,3% des prestations en espèces) et à l’invalidité (9,3%), «vous ne faites pas des révisions successives de ces lois sans qu’il y ait des conséquences». Autrement dit: sans que certaines des personnes sorties de l’assurance chômage ou invalidité ne se retrouvent à l’aide sociale.
L’initiative peut-elle au moins donner lieu à un débat utile? Jean-Pierre Tabin reste dubitatif au vu des premières discussions. Pour lui, il faudrait «se demander à quoi sert la sécurité sociale, pourquoi on a développé des instruments de protection sociale».
Curia Vista - Objets parlementaires
14.058 – Objet du Conseil fédéral
Pour un revenu de base inconditionnel. Initiative populaire
Message du 27 août 2014 concernant l‘initiative populaire “Pour un revenu de base inconditionnel“
FF 2014 6303
FF 2014 6303
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Votes pour le RBI
Mathieu Despont J'ai brièvement extrait quelques noms des votes..... ça permet rapidement de se faire une idée de qui sont les partisans du RBI dans le monde politique....
... et on peut tenter d'expliquer un peu mieux aux abstentionnistes.. histoires de le convertir.. émoticône tongue
Votes pour le RBI
1. Badran Jacqueline S ZH
2. Feri Yvonne S AG
3. Fridez S JU
4. Girod G ZH
5. Gross Andreas S ZH
6. John-Calame G NE
7. Leuenberger-Genève G GE
8. Marra S VD
9. Müller Geri G AG
10. Nussbaumer S BL
11. Schenker Silvia S BS
12. Schneider Schüttel S FR
13. Tornare S GE
14. Wermuth S AG
Abstention
1. Carobbio Guscetti S Ti
2. Friedl S SG
3. Graf Maya G BL
4. Gysi S SG
5. Häsler G BE
6. Heim S SO
7. Jans S BS
8. Mahrer G GE
9. Piller Carrard S FR
10. Schelbert G LU
11. Trede G BE
12. Vischer Daniel G ZH
Pour ceux qui veulent trouver les perles dans le débat... Les PV provisoires sont par ici...
Conseil national - Session d'automne 2015 - Treizième séance - 23.09.15-08h15 |
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14.058 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Für ein bedingungsloses Grundeinkommen. Volksinitiative | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Pour un revenu de base inconditionnel. Initiative populaire | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Erstrat - Premier Conseil | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Informationen CuriaVista | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Informations CuriaVista | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Informazioni CuriaVista | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nationalrat/Conseil national 23.09.15 (Erstrat - Premier Conseil) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Nationalrat/Conseil national 23.09.15 (Fortsetzung - Suite) | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le président (Rossini Stéphane, président): Dans le débat général sur l'initiative populaire nous traitons également la proposition de la minorité Schenker Silvia. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Die Schweiz hat dieses System der sozialen Sicherung in vielen Schritten auf allen drei politischen Ebenen gemäss unserem föderalistischen System entwickelt. Die Einkommenssicherung der Erwerbstätigen und Nichterwerbstätigen ist darin eingeschlossen. Das System ist zwar komplex, aber es umfasst alle Teile der sozialen Sicherung. Jedes System hat Vor- und Nachteile, aber unser System erfüllt seine Ziele. Die verschiedenen sozialen Sicherungssysteme schaffen auch eine mehr oder weniger ausgewogene solidarische Gemeinschaft zwischen den Beitrags- und Steuerzahlenden und den Leistungsbeziehenden. Unser System richtet klar definierte, spezialisierte und diversifizierte Leistungen aus und fängt die Folgen wirtschaftlicher Unfähigkeit und anerkannter sozialer Risiken auf, wo es die Bundesverfassung vorschreibt. Es gibt natürlich immer Bedarf, ein Leistungssystem zu vereinfachen, Überschneidungen auszumerzen, Schwelleneffekte zu vermindern, Synergien zu nutzen, besser zu koordinieren. Auch über den Leistungsstandard muss man immer wieder diskutieren. Ein solches System ist nie in Stein gemeisselt, sondern hat permanenten Revisions- und Verbesserungsbedarf, so wie die Bedarfslage der Bevölkerung in ihren wirtschaftlichen und gesellschaftlichen Rahmenbedingungen ändert. Der Bundesrat lehnt die Volksinitiative ab, weil er davon überzeugt ist, dass das heutige System in der Lage ist, auf veränderte wirtschaftliche und gesellschaftliche Rahmenbedingungen zweckmässig zu reagieren, dass dieses System zwar komplex, aber keineswegs blockiert ist und dass die Komplexität auch grosse Vorteile hat. Die heutigen Versicherungen bauen auf einer engen Kausalität auf. Die ALV zum Beispiel baut auf der Erwerbstätigkeit auf, und der Bundesrat wertet diese Abhängigkeit als zentral und wichtig. Die einzelnen Versicherungszweige antworten mit klar definierten, bedarfsorientierten Leistungen auf klar definierte Risiken. Die Volksinitiative möchte den Artikel 12 vollständig anders umsetzen, einen Systemwechsel vornehmen. Mit der vorgeschlagenen allgemeinen Erwerbsversicherung soll mehr Solidarität entstehen. Beim Modell mit dem bedingungslosen Grundlohn kommt - neben der fehlenden Bedarfsorientierung - hinzu, dass mit dem Grundlohn auch der Anspruch auf eine höhere und länger andauernde Leistung verbunden ist als mit der heutigen Sicherung. Man spricht von einem Grundeinkommen für Erwachsene von etwa 2500 Franken und für ein Kind von 625 Franken pro Monat. In den Finanzierungsüberlegungen der Initianten wird der Teil des Erwerbseinkommens, der oberhalb des durch das bedingungslose Grundeinkommen abgedeckten Sockelbeitrages von 2500 Franken liegt, über Steuern abgeschöpft, die dann zur Finanzierung des Grundeinkommens verwendet werden können. Das gäbe bei einer gleichbleibenden Beschäftigung und Lohnsumme Steuereinnahmen von etwa 128 Milliarden Franken. Zusätzlich würden die Leistungen der sozialen Sicherheit umgelagert. In den Augen der Initianten wären das 70 Milliarden Franken; beim Bundesrat sind es nur 55 Milliarden Franken. Mit dem Systemwechsel sollten Sozialberatung, Budgetberatung usw. abgeschafft werden. Es würden alle Anlaufstellen wegfallen, die es den eher Leistungsschwächeren ermöglichen, ihr Leben zu bewältigen und gesellschaftlich integriert zu bleiben. Sonst kann man ja auch nicht diese Gelder sparen und umlagern. Die fundamentalste Kritik am bedingungslosen Grundeinkommen betrifft aber das Verhältnis zur Selbstverantwortung und Eigeninitiative. Die Initiative soll genau dafür Stimulator sein. Die Mehrheit der Kommission bezweifelt den Anreiz zur Arbeitsleistung, wenn man den Lohn auch ohne bekommt. Überdies wird der Grundgedanke unserer Sozialpolitik, nämlich die Hilfe zur Selbsthilfe, die Hilfe zurück in die wirtschaftliche Selbstständigkeit zu finden, vernachlässigt, wenn nicht torpediert. Denn das ein solches Grundeinkommen Verantwortung und Eigeninitiative stimuliert, muss als realitätsfern bezeichnet werden. Arbeit muss sich lohnen, und wenn sie das nicht tut, haben wir ein Motivationsproblem. Das ist die Meinung der Kommissionsmehrheit. Alle Bemühungen von beruflichen und sozialen Integrationsmassnahmen als wichtige Begleitmassnahmen der sozialen Sicherungen würden quasi ignoriert. Dabei sind sie das Herzstück unserer sozialstaatlichen Bemühungen. Trotzdem brachte und bringt die Volksinitiative die Chance, wieder einmal eine Grundsatzdebatte über die soziale Sicherheit zu führen und Alternativen zu erwägen, die zum Beispiel negative Anreize behebt und ungelöste Probleme wie die Langzeitarbeitslosigkeit neu denkt und angeht. Der entsprechende Antrag Carobbio Guscetti für einen Gegenentwurf, der dem Volk zusammen mit der Volksinitiative unterbreitet wird, wurde aber mit 15 zu 7 Stimmen abgelehnt. Jetzt noch ein Zusatz: Im Rahmen der Beratungen über dieses Geschäft hat die Kommission auch die Petition "Unterstützung der Volksinitiative 'für ein bedingungsloses Grundeinkommen'" zur Kenntnis genommen. Die Petition wurde im Juni 2013 von Herrn Urs Wäfler eingereicht. Er fordert die Bundesversammlung auf, die Volksinitiative "für ein bedingungsloses Grundeinkommen" zu unterstützen. Da die Petition das hängige Geschäft betrifft, wird sie gestützt auf Artikel 126 Absatz 2 des Parlamentsgesetzes beraten. Die Petition wird ohne Ratsbeschluss abgeschrieben, sobald dieses Bundesratsgeschäft erledigt ist. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Selon les auteurs, l'initiative doit permettre à l'ensemble des hommes et des femmes de notre pays de mener une existence digne et de participer à la vie publique. Cela constitue assurément un objectif social légitime, qui peut être atteint, selon les initiants, grâce à l'introduction d'un revenu de base inconditionnel. Selon la commission, l'initiative prévoit d'obliger la Confédération à instaurer un revenu de base inconditionnel. Dans sa majorité, la commission estime que l'introduction d'un tel revenu aurait des conséquences négatives radicales, en particulier en ce qui concerne l'ordre économique, le système de sécurité sociale et la cohésion de la société. En effet, en Suisse, les conditions de travail et les salaires sont généralement négociés par les partenaires sociaux au niveau des branches ou des entreprises, mais aussi par les salariés et les employeurs à l'échelle individuelle. Les négociations salariales collectives et les conventions collectives de travail jouent un rôle capital pour les bas et moyens salaires. Cette politique convient très bien à notre économie, qui se caractérise par une participation élevée de la population au marché du travail. Notre taux de chômage, qui est relativement bas en comparaison internationale, en est la preuve. En Suisse, nous partons du principe que les ménages comprenant des personnes en âge de travailler doivent pourvoir à leurs propres besoins. En ce qui concerne le montant du revenu de base, le texte de l'initiative précise qu'il doit permettre "de mener une existence digne". Ainsi, il doit être possible de vivre modestement mais dignement et de participer à la vie sociale. Les auteurs de l'initiative soumettent à la discussion l'idée d'un revenu de 2500 francs par mois pour les adultes. Les enfants et les adolescents jusqu'à 18 ans toucheraient un montant inférieur, par exemple, un quart du revenu des adultes, soit 625 francs. Le financement d'un revenu de base inconditionnel se chiffrerait à 208 milliards de francs par an. Or seuls 55 milliards de francs, soit environ un quart de ce montant, pourraient être couverts par la suppression de prestations de sécurité sociale. Pour la majorité de la commission, il est loin d'être certain que les objectifs majeurs de l'initiative, comme le renforcement de la solidarité, puissent être atteints avec l'introduction d'un revenu de base inconditionnel. De plus, des conséquences négatives radicales sur l'ordre économique, le système de sécurité sociale et la cohésion de la société dans notre pays seraient à prévoir. Le financement d'un tel système ferait peser une charge énorme sur notre économie puisqu'environ 153 milliards de francs d'impôts supplémentaires, correspondant à 26 pour cent du produit intérieur brut en 2012, devraient être collectés. Le prélèvement d'environ 128 milliards de franc sur les revenus provenant d'une activité lucrative à leur niveau actuel laisserait encore une lacune de 25 milliards de francs à combler. En outre, 55 milliards de francs actuellement consacrés aux prestations de sécurité sociale devraient être affectés au financement du revenu de base. Enfin vu l'ampleur considérable des fonds nécessaires au financement, il faudrait s'attendre à une baisse importante du volume d'activité et de la création de valeur avec des conséquences désastreuses, impossibles à chiffrer, pour les recettes fiscales et le volume des cotisations aux assurances sociales. La commission a rejeté une proposition défendue par Madame Carobbio Guscetti, pour un contre-projet direct à l'initiative populaire "pour un revenu de base inconditionnel", contenant des éléments qui permettraient un découplage entre le travail et le minimum vital, sans toutefois remettre totalement en question le système de sécurité sociale existant. Par 15 voix contre 7 et 0 abstentions, la commission a rejeté cette proposition. En outre, la commission a rejeté, par 19 voix contre 1 et 5 abstentions, la proposition défendue par Madame Silvia Schenker, prévoyant de recommander au peuple et aux cantons d'accepter l'initiative. Enfin, la commission a pris acte de la pétition 13.2041, "Soutien à l'initiative 'Pour un revenu de base inconditionnel'", datant du 20 juin 2013. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Obwohl die Initiative für ein bedingungsloses Grundeinkommen viele Fragen offenlässt, habe ich in der Kommission den Antrag gestellt, die Initiative der Bevölkerung mit der Empfehlung zur Annahme vorzulegen. Folgende Überlegungen haben mich nach gründlichem Abwägen zu diesem Entscheid motiviert: Wir wissen alle, dass das heutige System der sozialen Sicherheit Mängel aufweist. Die Komplexität des Systems führt zu Problemen an den Schnittstellen, zu sogenannten Schwelleneffekten und zu Ineffizienz. Nachdenken über eine Vereinfachung des Systems ist also durchaus erlaubt. Eine Entwicklung finde ich für die Debatte zum Grundeinkommen besonders wichtig: Die Sozialhilfe, die früher einmal praktisch bedingungslos war, soll zunehmend auch die Aufgaben der Integration in den Arbeitsmarkt übernehmen. Es gibt unzählige Beispiele aus der Praxis, die aufzeigen, wie unsinnig es sein kann, wenn man Sozialhilfebezüger und -bezügerinnen dazu verpflichtet, Arbeitsbemühungen zu erbringen, damit sie die Sozialhilfe erhalten. Ich denke da zum Beispiel an Menschen, die psychisch krank sind, jedoch mangels Krankheitseinsicht keinen IV-Antrag stellen. Unser gesamtes System der sozialen Sicherheit geht davon aus, dass eine Integration oder Wiederintegration in den ersten Arbeitsmarkt angestrebt werden soll. Für diese Integrationsbemühungen wird seitens der Versicherungen und der öffentlichen Hand viel Geld investiert. Das mag gut gemeint sein. Die Erfahrung in der Praxis zeigt aber, dass diese Form von Integrationsbemühungen in vielen Fällen nicht erfolgreich ist, es gar nicht sein kann. Denn der heutige Arbeitsmarkt ist nicht in der Lage, alle jene aufzunehmen, die aus unterschiedlichsten Gründen die erforderlichen Leistungen nicht erbringen können oder denen es an den notwendigen Qualifikationen fehlt. Wir müssen uns dieser Tatsache stellen. Eine Gesellschaft hat die moralische und rechtliche Pflicht, auch jenen Teil ihrer Mitglieder auf eine würdige Art mitzutragen, dem eine wirtschaftliche Selbstversorgung nicht oder nicht mehr möglich ist. Es gilt darum die Frage zu beantworten, wie wir mit Menschen umgehen, die keinen Platz in der Arbeitswelt finden. Ein bedingungsloses Grundeinkommen und damit eine finanzielle Basis, die nicht an unerfüllbare Konditionen gebunden ist, ist eine mögliche Antwort auf dieses Anliegen. Auch die künstlerisch tätigen Personen, die zwar noch nicht den Durchbruch geschafft haben, aber gleichwohl einen bedeutenden Beitrag zur kulturellen und kreativen Vielfalt unserer Gesellschaft beitragen, hätten künftig dank eines verankerten Minimaleinkommens wenigstens einen bescheidenen Betrag zur Verfügung, der ihnen etwas Luft verschaffen würde. Ich teile nicht die Sorge, dass niemand mehr einer Erwerbsarbeit nachgehen würde, wenn es ein bedingungsloses Grundeinkommen gäbe. Viele Menschen hätten weiterhin den Wunsch, mehr als das Grundeinkommen zu verdienen. Aber vielleicht müsste und würde sich die Arbeitswelt ändern. Ist diese Vorstellung so beängstigend? Kurzum, ein Land mit unserem wirtschaftlichen Standard und Standing muss zwingend bereit sein, den in ihm lebenden Menschen einen minimalen ökonomischen Grundstock zu ermöglichen, selbst dann, wenn einige produktiv nicht jene messbaren Leistungen erbringen können, wie sie die Regel sind. Die Schweiz ist zweifellos in der Lage, auch für jene da zu sein, die eben nicht immer den Normen und Regeln des Durchschnitts entsprechen. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Wie wollen Sie das finanzieren? Wollen Sie die Mehrwertsteuer verdreifachen? Oder wollen Sie natürliche oder juristische Personen auf Bundesebene drei- oder viermal so hoch besteuern wie heute? | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ein bedingungsloses Grundeinkommen als neoliberale Idee will sämtliche Sozialversicherungen ersetzen, könnte völlig unbürokratisch umgesetzt werden und würde dann die Menschen sich selber überlassen. Die Initiative hingegen will das nicht. Die meisten Sozialversicherungen wie KV, IV, Ergänzungsleistungen und Sozialhilfe soll es weiterhin geben. Denn dort, wo Menschen mehr als das Grundeinkommen brauchen, sollen weiterhin Sozialleistungen bezahlt werden. Die Initiative ist ein Denkanstoss, eine Utopie, weit weg von der realen Welt. Die Auswirkungen der Initiative wären für die Menschen und die Gesellschaft zerstörerisch, Leistung und Einsatz würden sich nicht mehr lohnen, Arbeit würde ihren Wert verlieren, und letztlich wäre eine solch extreme Umverteilung nicht finanzierbar. Die CVP/EVP Fraktion lehnt die Initiative klar ab, im Wesentlichen aus den folgenden drei Gründen: 1. Die Auswirkungen der Initiative wären fatal. Bei einem garantierten Grundeinkommen von monatlich 2500 Franken wäre es für mehrere Kategorien von Personen finanziell nicht mehr lohnend, erwerbstätig zu sein. Das bedingungslose Grundeinkommen würde allen Bemühungen der aktivierenden Arbeitsmarkt- und Sozialpolitik zuwiderlaufen, und zudem würde es auch die Problematik der Schwarzarbeit verschärfen, weil ja die ersten 2500 Franken des Erwerbseinkommens als Steuern abgeschöpft würden. Das bedingungslose Grundeinkommen würde jährlich gut 200 Milliarden Franken kosten. Gemäss einer Variante würden 55 Millionen davon aus der Umlagerung aus Leistungen der sozialen Sicherheit finanziert, also primär aus AVH und IV, 128 Millionen Franken würden aus den Erwerbseinkommen abgeschöpft, und die Lücke von 25 Milliarden Franken müsste wohl über Mehrwertsteuern finanziert werden. Dies wiederum hätte eine preistreibende Wirkung, was eine Kostenspirale auslösen würde. Das bedingungslose Grundeinkommen ist nicht finanzierbar, zumal auch die anderen Sozialversicherungen wie Krankenversicherung, IV, Ergänzungsleistungen usw. aufrechterhalten werden müssten. In unserem ausgebauten Wohlfahrtsstaat haben wir bereits eine Art Grundeinkommen, zwar nicht bedingungslos, sondern es ist an Bedingungen und an den Bedarf geknüpft. Wer behinderungsbedingt nicht erwerbsfähig ist, erhält eine IV. Für Arbeitslose haben wir die Arbeitslosenversicherung, und wenn die Sozialversicherungs-Voraussetzungen nicht gegeben sind, kommt die Sozialhilfe zum Tragen. Artikel 12 der Bundesverfassung gibt das Recht auf Hilfe in Notlagen. Wer in Not gerät und nicht in der Lage ist, für sich zu sorgen, hat Anspruch auf Hilfe und Betreuung und auf die Mittel, die für ein menschenwürdiges Dasein unerlässlich sind. Bei der Einreichung der Initiative haben sich die Initianten auf dem Bundesplatz in einem Goldmeer mit Cüpli gesuhlt. Sie haben damit signalisiert, dass wir in einer Überfluss- und Wohlstandsgesellschaft mit dekadenten Neigungen leben. Das Goldmeer auf dem Bundesplatz bestand aus 8 Millionen Fünfräpplern. Diese Fünfräppler sind derzeit in einer sehr sehenswerten Ausstellung im Stapferhaus Lenzburg zu sehen, zu bestaunen und auch zu begehen. Die Ausstellung heisst "Geld. Jenseits von Gut und Böse". Jenseits von Gut und Böse ist auch diese Initiative. Die CVP/EVP-Fraktion wird sie deshalb ablehnen. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Kommen wir zum zweiten Wort des Initiativtitels: "Grundeinkommen". Die Idee eines Grundeinkommens stammt ja an sich von Wirtschaftsnobelpreisträger Milton Friedman. Er ist normalerweise im linken Lager nicht gerade eine sehr populäre Figur, sondern eher als neoliberaler Fundamentalist verschrien. Die Grundidee war eigentlich, dass wir statt eines Gewirrs von verschiedensten Sozialversicherungssystemen, wie jetzt bei uns in der Schweiz AHV, IV, EO, ALV bis und mit Sozialhilfe usw., nur noch eine einzige - eine einzige! - Grundsicherungskasse einrichten würden. Diese Idee hat einiges für sich, wenn ich nur schon an die Probleme mit den Schwellen und den Effekten denke, die wir in unserem Sozialsystem haben. Allerdings hat auch diese Idee von Milton Friedman ihre Schwächen, das wusste er selber auch. Diese Initiative hat, auch wenn sie sich im Titel ein wenig darauf beruft, wenig damit zu tun, das sieht man nur schon am Initiativtext selber. Der Initiativtext zeichnet sich vor allem durch etwas aus: Er ist so etwas von unbestimmt, dass schlussendlich so gut wie gar nichts konkret ist. Er lautet: "Artikel 110a, Bedingungsloses Grundeinkommen. Der Bund sorgt für die Einführung eines bedingungslosen Grundeinkommens. Das Grundeinkommen soll der ganzen Bevölkerung ein menschenwürdiges Dasein und die Teilnahme am öffentlichen Leben ermöglichen. Das Gesetz regelt insbesondere die Finanzierung und die Höhe des Grundeinkommens." Die Auslegung der Initiative wäre extrem schwierig. Das zeigt sich auch bei anderen Begriffen. Wer beantwortet zum Beispiel die Frage, was ein "menschenwürdiges Dasein" ist? Am Schluss müsste es wohl das Parlament tun. Ist es die Existenzsicherung, oder ist es mehr? Wenn die Existenzsicherung richtig wäre - was ich wahrscheinlich beantworten würde -, könnte man dann alle anderen Sozialsysteme abschaffen, wie das Milton Friedman seinerzeit vorgeschlagen hat? Wenn man sich überlegt, welche Tragweite ein solcher Entscheid hätte, welche Auswirkungen, dann wäre das mehr als nur einfach eine Revolution. Oder die Frage: Wer ist denn die "ganze Bevölkerung"? Sind es die Bürgerinnen und Bürger? Wahrscheinlich nicht. Es müssten wohl auch noch die sein, die eine Aufenthaltsgenehmigung haben, oder einfach alle, die in der Schweiz leben, also zum Beispiel auch die Flüchtlinge. Oder: Wer definiert, was die "Teilnahme am öffentlichen Leben" ist? Sorry - aber über das werden die Vorstellungen nur schon unter uns hier im Parlament meilenweit auseinandergehen. Der Höhepunkt ist dann meines Erachtens der Satz: "Das Gesetz regelt insbesondere die Finanzierung". Das kann dann eine massive Mehrwertsteuererhöhung bedeuten - oder vielleicht eine neue Kopfsteuer. Oder belasten wir den Faktor Arbeit massiv? Wahrscheinlich eher nicht, da ja kaum jemand noch arbeiten würde. Sorry, geschätzte Initiantinnen und Initianten, aber dieser Text ist schlussendlich eine Blackbox. Die Schweizerinnen und Schweizer wissen nicht, was sie bekommen würden, wenn sie zustimmen würden, was sie - davon gehe ich aus - nicht tun werden. Deshalb ist eigentlich dieser Text, so gut er gemeint ist, eine Zumutung. Auch die Vorstellung, dass mit diesem "grundlosen Einkommen" plötzlich ein Schub an Innovation, Kreativität, kulturellen Höhepunkten ausgelöst würde, ist - höflich gesagt - ein wenig romantisch. Wie auch immer: Die Initiative ist sehr wohl intellektuell anregend, mehr aber nicht. Aber vor allen Dingen ist sie wie eine entsicherte Handgranate in unseren Händen, die droht, das ganze System der sozialen Sicherheit einzureissen und riesigen Schaden anzurichten. Nicht dass dies das Ziel der Initianten wäre, ganz sicher nicht. Aber es ist ein real existierendes Risiko. Deshalb bitte ich Sie im Namen der FDP-Liberalen Fraktion, die Volksinitiative zur Ablehnung zu empfehlen. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Die Mehrheit der SP-Fraktion unterstützt die Initiative trotz dieser überzeugenden Argumente nicht. Das bedingungslose Grundeinkommen in der Form, wie es die Initiative vorsieht, wird immer wieder als Ersatz zum staatlichen Sozialversicherungsnetz von Invalidenversicherung, Arbeitslosenversicherung, Sozialhilfe usw. diskutiert. So ist das Grundeinkommen vor allem auf gesunde, erwachsene Menschen ausgerichtet, die einer kreativen und sinnvollen Arbeit nachgehen wollen. Was geschieht aber, wenn jemand aufgrund gesundheitlicher Beschwerden nicht mehr arbeiten kann? Hat er oder sie dann weiterhin Anspruch auf sozialstaatliche Leistungen, oder muss er respektive sie schauen, dass das Grundeinkommen ausreicht? Der Initiativtext gibt leider darauf keine genügenden Antworten. Die SP-Fraktion hat deshalb in der Kommission versucht, einen Gegenvorschlag zur Initiative zu präsentieren und den Vorschlag einer allgemeinen Erwerbsausfallversicherung eingebracht. Ihr liegt die Idee zugrunde, dass alle Menschen, die nicht erwerbstätig sein können, nach den gleichen Regeln und unabhängig vom Grund der Erwerbslosigkeit versichert sind. Damit soll ihnen auch bei Erwerbsausfall ein Auskommen in Würde ermöglicht werden. Die allgemeine Erwerbsausfallversicherung will alle auf temporären Erwerbsausfall ausgerichteten Versicherungen in einer einzigen Versicherung zusammenfassen. Im Gegensatz zum bedingungslosen Grundeinkommen zielt die allgemeine Erwerbsausfallversicherung also darauf ab, dass allen Menschen die Teilnahme an gesellschaftlich notwendiger Arbeit ermöglicht wird. Das bedeutet, dass niemand zu schlecht bezahlter, dequalifizierender Arbeit genötigt werden kann. Der Antrag der SP-Delegation wurde in der Kommission leider mit 15 zu 7 Stimmen abgelehnt. Diese Idee wird jetzt in Form eines Postulates von Silvia Schenker deponiert. Die SP-Fraktion ist wie gesagt in der Frage der Unterstützung der Initiative gespalten. Die Mehrheit der Fraktion wird aber die Initiative nicht zur Annahme empfehlen. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ist diese Initiative ein Traum, eine Vision, eine Utopie oder vielleicht doch einfach nur eine Illusion? Die Initianten schreiben in ihrem Büchlein, das Sie wahrscheinlich alle erhalten haben, auch von Innovation: Das bedingungslose Grundeinkommen soll nicht eine Notlösung sein, sondern eben eine echte, revolutionäre Neuerung. Die Initiative soll einen Denkanstoss geben. Was will die Initiative und was eben nicht? Gemäss Wortlaut der Initiative soll der Bund für die Einführung eines bedingungslosen Grundeinkommens sorgen, eines Grundeinkommens, das der gesamten Bevölkerung ein menschenwürdiges Dasein und die Beteiligung am öffentlichen Leben ermöglichen soll. Gegenstand der Initiative ist damit das Leben, nicht das Arbeiten. Es geht nicht um einen Verzicht auf das Recht auf Arbeit, wie man das der Initiative etwa vorwirft. Vielmehr geht es um das Recht auf ein menschenwürdiges Leben. Man könnte auch sagen: Wir leben nicht, um zu arbeiten, sondern wir arbeiten, um zu leben. Die Initiative ist faszinierend, und eine vertiefte Auseinandersetzung damit lohnt sich. Weshalb? Weil sie einen echten Denkanstoss gibt. Weil sie nicht an einem illusionären System der Vollbeschäftigung festhält oder einem bestehenden System aufbaut - Stichwort ist die Automatisierung, oder man könnte auch von der digitalen industriellen Revolution sprechen. Oder weil die Initiative eben auch eine neue Sicht und Denkweise offeriert. Hier sind wir gefordert, indem wir das übliche Denkschema verlassen, indem wir offen prüfen, ob es nicht eine andere Art zu leben und zu arbeiten gibt, die uns allen guttut. Insofern ist es auch richtig, dass der Wortlaut offen gehalten ist. Das Grundeinkommen ermöglicht dem Einzelnen, der Gemeinschaft bestmöglich zu dienen. Und der Gemeinschaft erwächst es als höchstes Ziel, den Einzelnen zu befreien. Nun wird von den Gegnerinnen und Gegnern der Initiative befürchtet, dass nicht mehr gearbeitet würde. Ich bin der Meinung, dass viele hier im Saal eigentlich genau wissen, dass dem nicht so sein wird. Wir haben unser politisches Engagement begonnen, ohne dafür speziell entlöhnt zu werden oder - wenn ich an die Gemeindepolitik denke - ohne für die geleistete Arbeit einen effektiven finanziellen Gegenwert zu erhalten. Es führt zu einer Entstigmatisierung der Personen, die aufgrund gesundheitlicher oder anderer Schwierigkeiten nicht so viel arbeiten können, wie es die Gesellschaft im heutigen System erwartet. Heute werden sie unter Druck gesetzt, sie müssen bei der Arbeitssuche und für Sozialhilfeleistungen Nachweise erbringen. Dieser ständige Druck und die damit einhergehende Stigmatisierung führen nicht zu einem besseren Gesundheitszustand. Denken Sie auch an die Working Poor, die trotz Vollzeitarbeit kein genügendes Einkommen erzielen und regelmässig den Gang zum Sozialdienst antreten müssen. Nun wird befürchtet, das bedingungslose Grundeinkommen würde zu einem Abbau der Sozialleistungen führen. Das ist allerdings nicht das Ziel der Initiative. Wer auf zusätzliche Unterstützung angewiesen ist, zum Beispiel wegen Invalidität oder wegen einer grossen Familie, soll sie weiterhin erhalten. Namens einer Minderheit der SP-Fraktion ersuche ich Sie, den Minderheitsantrag Schenker anzunehmen und damit die Initiative zu unterstützen, mithin den Denkanstoss aufzunehmen, sich auf die anschliessenden Diskussionen und den Prozess der gesellschaftlichen Entscheidfindungen einzulassen. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ich muss ehrlich gesagt zugeben, dass ich zu Beginn dieser Diskussion gewisse Sympathien für das Anliegen hatte. Nicht dass ich es richtig fände, dass jemand Lohn vom Staat bekommt, ohne etwas dafür geleistet zu haben - grundlos, sagt Herr Stolz, das ist ein sehr treffender Ausdruck, ich bin ein bisschen neidisch, dass er diesen Terminus gefunden hat und nicht ich. Aber eben solche grundlosen Ausgaben des Staates, solche wohlstandsdegenerierten und weltfremden Ideen kennt man bisher auch nur aus mit zu viel Öl gesegneten arabischen Staaten. Nein, mir schien das ein Ausweg aus unserer immer mehr wuchernden Sozial- und Umverteilungsindustrie zu sein. Wir geben heute Unsummen aus, um die Gelder aus den Sozialversicherungen, also vor allem AHV, berufliche Vorsorge, IV, ALV, UVG und KVG, gerecht zu verteilen. Wenn man also diesen Umverteilungsaufwand sparen könnte und dafür einen gewissen Beitrag an alle Einwohner des Landes zahlen würde, wäre das eine Überlegung wert, dachte ich. Das würde aber heissen, dass man alle bestehenden Sozialversicherungen abschafft und das "gesparte" Geld an alle und nach Köpfen verteilt. Dies würde auch zu weniger Umverteilung führen, was ich grundsätzlich begrüssen würde. Allerdings hätte dies zur Folge, dass alle Personen, die heute im Sozialbereich arbeiten, Knall auf Fall arbeitslos wären, aber dies allein dürfte ja noch nicht ein Grund sein, weshalb man nicht über ein solches System nachdenken dürfte. Der Ansatz der Initianten hat also irgendwie etwas, das angestrebte System geht aber nicht auf. Die Initianten gehen aber auch gar nicht von diesem Modell aus: Sie wissen, dass es für die Finanzierung eines bedingungslosen Grundeinkommens von 2500 Franken - es wurde vorhin schon erwähnt - Mehreinnahmen von etwa 150 Milliarden Franken pro Jahr braucht; das sind etwa 25 Prozent unseres Bruttoinlandprodukts. Die Initianten wollen nicht sagen, wie das finanziert werden soll. Ich habe an den Hearings in der Kommission mehrmals gefragt: "Wie wollen Sie das finanzieren?" Ich habe keine Antwort darauf erhalten. Das sagt auch schon viel über die Seriosität der Initianten aus. Auch aus einem anderen Grund kann das Konzept der Initianten nicht umgesetzt werden: Durch die Ausbezahlung des Grundeinkommens unter gleichzeitiger Abschaffung des Sozialsystems für den Grundbedarf würden neue Probleme geschaffen: Wie gehen Sie z. B. mit jemandem um, der mit seinen 2500 Franken pro Monat nicht auskommt, weil er z. B. spiel- oder drogensüchtig ist? Oder wie gehen sie mit einem Krebspatienten um, der für 3000 Franken pro Monat Medikamente braucht? Überlassen sie diese Personen ihrem Schicksal? Lassen Sie diese, um es etwas martialischer auszudrücken - auf der Strasse verrecken? Das wäre wirklich ein ultraliberaler Ansatz, der sogar mir zu weit ginge. Die Initianten wollen für solche Härtefälle dann auch an den Sozialversicherungen, die es heute gibt, festhalten. Etliche Milliarden Franken Mehrkosten wären die Folge. Dazu kommen natürlich noch die 85 Milliarden Franken, die wir darüber hinaus für die Sozialversicherungen - also im überobligartorischen Bereich - ausgeben. Es ist ja nicht davon auszugehen, dass nachher z. B niemand mehr einen Versicherungsvertrag hat. Ein weiterer Grund, weshalb die Initiative zur Ablehnung empfohlen werden muss: Durch die Ausbezahlung des Grundbetrages würden Schlechtverdienende davon abgehalten, einer Erwerbstätigkeit nachzugehen. Oder anders gesagt: Sie würden dies nur tun, wenn ihr Lohn weit über 2500 wäre. Dies, weil sie nach dem Konzept der Initianten ja für die ersten 2500 Franken gratis arbeiten müssten. Sie sehen also, die Initiative hat irgendwie einen sympathischen Touch, dem sogar ich zu Beginn ein bisschen auf den Leim gegangen bin. Das Konzept ist aber nicht finanzierbar und würde das heute geltende, grundsätzlich bewährte Sozialversicherungssystem total umkrempeln und die gesamte Schweiz nachhaltig schädigen. Von allen Volksinitiativen, die dem Volk seit Einführung des Initiativrechts vorgelegt wurden, ist dies die gefährlichste und schädlichste. Sie würde das Ende der Selbstverantwortung des Einzelnen bedeuten. Um sie finanzieren zu können, müsste man die Mehrwertsteuer auf 30 Prozent erhöhen und die Steuern für private Unternehmen verdreifachen, und das würde wohl bei Weitem noch nicht reichen. Ich bin mir sicher, die Annahme der Initiative wäre das Ende der heutigen Schweiz. Bei Annahme der Initiative gäbe es nur noch eine Möglichkeit: auswandern. Verhindern wir die Katastrophe, verhindern wir den Exodus, und empfehlen wir diese schweizvernichtende Initiative bitte zur Ablehnung. Zum Schluss noch etwas zu Frau Schenker, die ich persönlich sehr schätze: Ziehen Sie Ihren Minderheitsantrag auf zustimmende Empfehlung zurück. Wenn Sie solche Radikallösungen unterstützen, kann man Sie politisch nicht mehr ernst nehmen. Das haben sogar Ihre Genossinnen und Genossen in der Finanzkommission und in der SGK gemerkt und stimmen dieser Initiative nicht zu. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
La majorité du groupe des Verts ne recommandera donc pas l'acceptation de l'initiative populaire "pour un revenu de base inconditionnel". Nous soutenons certes les objectifs des initiants de mieux concilier vies privée et professionnelle ainsi que de pouvoir consacrer plus de temps à la famille et aux engagements professionnels. Toutefois, pour les Verts, cette initiative ne peut pas tenir ses promesses. Premièrement, en l'absence de tout salaire minimum, les entreprises risquent de baisser massivement les salaires. Travailler à temps partiel deviendrait ainsi difficile et la pression pour travailler plus pourrait même s'accroître. Deuxièmement, l'application concrète de l'initiative comporte des risques. L'un des buts de l'initiative étant de simplifier le système social, celui-ci risquerait de subir un nivellement vers le bas au détriment des personnes qui ne trouvent pas d'emploi ou ne peuvent pas travailler. Troisièmement, le choix d'un revenu de base garanti devrait se faire au moins au niveau de l'Europe, à l'intérieur de l'espace Schengen, faute de quoi les mouvements migratoires poseraient des problèmes difficilement solubles. En résumé, pour une meilleure qualité de vie, pour permettre à chacun de consacrer plus de temps à la famille et de disposer de plus de temps libre, le groupe des Verts mise sur le congé parental, le travail à temps partiel, le télétravail et sur des améliorations du système social et non sur cette initiative qu'il ne recommandera pas de soutenir. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Diese Initiative macht etwas, was in der Politik selten ist. Man sagt immer, Politik ist die Kunst des Möglichen. Ich glaube, um zu leben, muss Politik nicht nur die Kunst des Möglichen sein, sondern auch die Kunst, das Undenkbare denkbar und das Denkbare dann möglich zu machen; Fragen zu stellen, die heute selbstverständlich allen beantwortet scheinen, deren Antwort aber nicht so evident, so klar ist, wie wir meinen. Die Frage: Weshalb misst sich der Wert der Arbeit am Verdienst? Ist denn jene Arbeit, die nicht entlöhnt wird, wertlos? Die Frage: Was wäre denn ein funktionierender Arbeitsmarkt? Ein Markt, das ist ja eine Auseinandersetzung zwischen zwei Positionen, Arbeitgeber und Arbeitnehmer. Ich meinte, wenn der Arbeitsmarkt funktionieren würde, dann sollten nicht die begehrtesten Jobs, diejenigen, die einen gleichzeitig in der Gesellschaft mit viel Lorbeeren, Dekor, Anerkennung belohnen, die am höchsten entlöhnten sein, sondern da müssten eigentlich die Müllmänner und die Frauen, die die WC putzen, diejenigen sein, die den höchsten Lohn verdienen - wenn das ein richtiger Markt wäre. In dem Sinne stellt die Initiative unheimlich viele Fragen, die ans Zentrum unseres Grundverständnisses rühren, und sie stellt Fragen, die man stellen muss. Genau dafür ist ja dieses Instrument der Volksinitiative da, um in der Politik Fragen zu stellen, die im, ich sage es jetzt so, bürokratisierten, leicht sklerotisierten Rahmen unserer Debatten, in denen wir immer versuchen, in kleinen Schritten Bestehendes weiterzuentwickeln, nicht unbedingt den nötigen Raum erhalten. Warum werde ich mit einer Mehrheit der Fraktion diese Initiative trotzdem zur Ablehnung empfehlen? Man könnte es sich ja einfach machen und sagen: Die Initiative ist eine gute Anregung, was haben wir zu verlieren? Bei den Grünen gibt es viele Sympathisantinnen und Sympathisanten für diese Initiative. Ich nehme diese Initiative schon etwas ernster. Wir Grünen haben diese Initiative nicht nur einfach als Denkanstoss genommen. Wir haben versucht, uns konkret damit auseinanderzusetzen, was die Folgen wären, wenn sie, so, wie sie jetzt vorliegt, zur Abstimmung käme und angenommen würde. Ich denke, die Initiantinnen und Initianten haben das auch verdient, denn sie wollten eine Debatte, und zwar nicht nur über ein wolkiges Prinzip, denn sie haben die Idee für eine konkrete Revolution, und das ist ja auch die Stärke ihres Vorschlages. Wenn wir zusammen darüber nachdenken, was passieren würde, wenn die Initiative angenommen würde, kann man sagen: Okay, die Höhe des Grundeinkommens gehört vielleicht nicht in die Verfassung, sie ist mir persönlich zu tief, aber einigen wir uns auf ein Leben in Würde, über den Betrag können wir als Gesetzgeber dann streiten. Aber eine fundamentale Frage haben Sie nicht beantwortet, nämlich die Frage der Herkunft der Mittel, und wenn man diese nicht beantwortet, dann droht die Initiative sich in ihr Gegenteil zu verkehren. Würde nämlich diese Initiative morgen angenommen, dann wäre das nichts anderes als das gigantischste Subventionsprojekt für unsere Wirtschaft: Jeder Lohn einer Hundert-Prozent-Stelle würde vom Staat mit 2500 Franken subventioniert. Sie haben vorhin gesagt, das Schlimme wäre dann die Umverteilung. Wenn ich hier die Mehrheitsverhältnisse anschaue, fürchte ich das Gegenteil: Ich fürchte, dass dann eben nicht umverteilt wird, dass eben bei den Unternehmen die Milliardengewinne nicht abgeschöpft werden und dass man am Schluss die Stärkung der Person im Arbeitsmarkt nicht erreicht, aber mit gigantischen Mitteln diejenigen unterstützt, die heute die riesigen Kapitalgewinne einfahren, die zur steigenden Ungleichheit in unserer Gesellschaft führen. In diesem Sinne teilen jene von uns, die zu dieser Initiative Nein sagen, die Grundüberzeugungen dieser Initiative. Wir glauben aber, dass man hier einen Schritt konkreter werden muss, damit man dazu auch überzeugt Ja sagen kann. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Die BDP steht für eine Leistungsgesellschaft. Leistung muss sich lohnen, ja, Leistung soll sich lohnen. So funktionieren wir Menschen nun einmal. Wer arbeitet, wer mehr macht, der soll auch mehr dafür erhalten. Wer nichts macht, weil er nicht will, der soll und darf nichts kriegen. Wer jedoch krank ist oder wegen eines Unfalls, wegen seines Alters oder in anderen begründeten Fällen nicht selbst für sich sorgen kann, der soll durch unsere Sozialwerke aufgefangen werden. Das ist heute so, und das soll so bleiben. Für dieses heutige System steht die BDP ein. Das von den Initianten verlangte bedingungslose Grundeinkommen hat unerwünschte und einschneidende Auswirkungen auf die Wirtschaftsordnung und den gesellschaftlichen Zusammenhang, auf das System der sozialen Sicherheit. Unsere schweizerische Gesellschaftsordnung und der soziale Zusammenhalt beruhen auf dem Verständnis, dass nur jene Personen finanzielle Unterstützung des Sozialstaates erhalten, die nicht in der Lage sind, ein genügend hohes Erwerbseinkommen zu erzielen. Mit dem bedingungslosen Grundeinkommen erhielten aber alle Leistungen vom Staat. Dies würde für viel Unmut in der Bevölkerung sorgen. Zur Finanzierung dieses bedingungslosen Grundeinkommens müsste der Bund nach heutiger Schätzung 208 Milliarden Franken bereitstellen. Woher das Geld kommen soll, überlassen die Initianten einfach dem Staat. Ihnen geht es ja nur ums Nehmen, nicht ums Geben. Das Geld schneit es ja nicht vom Himmel. Werbewirksam haben die Initianten einmal mit einem Lastwagen Fünfräppler auf den Bundesplatz kippen lassen. Damals hat sich gezeigt, wie weit die Initianten denn überhaupt denken, denn sie hatten sich nicht einmal überlegt, wie sie diese Fünfräppler wieder loswerden. Die Initiative hätte eine stark hemmende Wirkung auf das Wachstum unserer Wirtschaft. Das Beschäftigungsvolumen und die Wertschöpfung würden sinken, denn es würde sich dann für verschiedene Personengruppen nicht mehr lohnen, erwerbstätig zu sein. Die Fiskalquote würde wegen der notwendigen Finanzierung von heute 28 auf 54 Prozent anwachsen, schreibt der Bundesrat in der Botschaft. Damit würden wir garantiert alle ausländischen Firmen abschrecken, die sich für eine Niederlassung in der Schweiz interessieren. Jene, die schon hier sind, würden wir vermutlich vertreiben, die würden wegziehen. Spielen Sie bitte nicht mit unserem erfolgreichen, leistungsbasierten Staatssystem, setzen Sie unseren Wohlstand nicht aufs Spiel, und lehnen Sie bitte dieses unnötige Experiment ab! | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Unsere Gesellschaftsordnung, der soziale Zusammenhalt basieren auf dem Credo, dass finanzielle Unterstützung durch Sozialversicherungen und Sozialhilfe gewährt wird für diejenigen Personen, welche nicht in der Lage sind, genügend Erwerbseinkommen zu generieren. Die Volksinitiative will eine komplette Abkehr von diesem Grundverständnis. Alle Einwohner sollen künftighin eine Leistung vom Staat erhalten, ohne dass sie selber einen Beitrag an die Gesellschaft zu leisten hätten. Das System der sozialen Sicherheit würde nicht vereinfacht. Die Volksinitiative erlaubt nämlich keine Schlechterstellung. Das bedeutet, dass finanzielle Leistungen, welche heute grösser sind als das Grundeinkommen, nicht abgeschafft werden können, sondern weitergeführt werden müssen. Es braucht auch weiterhin Beratungs- und Begleitangebote. Die Integrations- und Eingliederungsmassnahmen auf dem Arbeitsmarkt, die von unserer Sozialpolitik unternommen werden, würden hinfällig, denn die finanziellen Anreize für die Wiedereingliederung würden de facto abgeschafft. Sicher, unser System mit mehreren Sozialversicherungen ist komplex, und es gibt Schwelleneffekte, allenfalls sogar Ineffizienzen. Aber deshalb haben wir Grünliberalen mehrfach ein Rahmengesetz für soziale Sicherheit gefordert. Das wäre ein gangbarer Weg, und nicht die vorliegende Volksinitiative. Das heutige System deckt gezielt und differenziert die verschiedenen Risiken unter Berücksichtigung des Einzelfalls ab. Zuletzt gibt es ja das Auffangnetz der Sozialhilfe. So haben wir für alle genügend Sicherheit geschaffen. Künftighin würde sich Arbeit nicht mehr lohnen, Leistung wäre nicht mehr gefragt. Für uns Grünliberale ist das aber unabdingbar: Leistung muss belohnt werden. Erlauben Sie mir noch einige Bemerkungen zur Finanzierung. Sie wissen inzwischen, für das Jahr 2012 hat der Bundesrat berechnet - dies aufgrund von Äusserungen aus dem Kreis der Initianten -, dass Kosten von 208 Milliarden Franken zu decken wären. Rund 55 Milliarden könnten aus der sozialen Sicherheit umgeschichtet werden. Es blieben noch 153 Milliarden Franken, die über Steuern und Abgaben neu zu finanzieren wären - mehr als ein Viertel des Bruttoinlandproduktes. Zusätzliche Steuern und Abgaben in diesem Ausmass sind für uns Grünliberale nicht zu verantworten. Das bedingungslose Grundeinkommen ist schlichtweg nicht finanzierbar. Deshalb empfehlen wir von der Fraktion der Grünliberalen die Initiative zur Ablehnung. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Das Problem beginnt mit den unglaublich schwammigen Zielen. Die Initianten - ich zitiere einige Stellen aus ihren Publikationen - fantasieren von einem "Kulturimpuls, der die Menschen vieles neu anschauen" lasse. Dann fabulieren sie weiter, dass die Initiative "festgefügte Verhältnisse durchlässiger" mache, für das, "was die Menschen wirklich wollen", dank einer "zukunftsfähigen Weiterentwicklung des Gesellschaftsvertrags". Mit anderen Worten: Die Initianten haben zwar keinerlei klare Vorstellungen, was sie eigentlich wollen, aber Hauptsache, man mischt den Laden bzw. das Land einmal richtig auf. Zu diesem Zweck, für den Knall um des Knalles willen, will man diesen politischen Sprengsatz im Herzen unserer Gesellschaft und unserer Wirtschaft zünden. Die Schäden wären gigantisch: 1. Zur Finanzierung der geschätzten Umverteilungssumme, der schon erwähnten über 200 Milliarden Franken pro Jahr, müssten die Steuern auf Einkommen oder Konsum in den Himmel schiessen; die Fiskalquote würde sich verdoppeln. 2. Diese erdrückende Steuerlast würde die Arbeitsanreize vernichten bzw. in den Untergrund drängen, worauf man dann die Steuerschraube wieder anziehen müsste. 3. Diese Hängematte des bedingungslosen Grundeinkommens würde die Arbeitsanreize vor allem für tiefere Einkommen kaputt machen. Ich persönlich finde aber die gesellschaftlichen Auswirkungen am gefährlichsten. Heute gibt es über die Sozialwerke eine grosse Solidarität in diesem Land. Die Bürgerinnen und Bürger tragen diese mit, weil sie wissen, dass sich jeder primär um seinen eigenen Erwerb bemüht und die Solidarität gezielt mit den Bedürftigen spielt. Wenn die Erwerbstätigen dann aber eines Tages feststellen würden, dass sie auch für Faulpelze, für Müssiggänger zahlen müssen, dann - befürchte ich - schlüge diese Hilfsbereitschaft sehr bald in Verachtung um. Somit würde diese Initiative schlussendlich den gesellschaftlichen Zusammenhalt zersetzen. Wer aus tragträumerischer Lust am Spektakel einen derartigen Knall verursachen will, der handelt nach meiner Einschätzung verantwortungslos. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Je le crains, le revenu de base inconditionnel aura pour effet d'exclure certaines personnes du marché du travail. D'abord, les personnes à capacité de production ou d'intégration réduite: les handicapés, les seniors, les personnes peu formées, ceux qui sont restés longtemps en marge du premier marché du travail, les jeunes qui ont décroché trop tôt. Si elles bénéficient d'un revenu de base inconditionnel, on risque de considérer que ces personnes ne méritent plus d'être intégrées au marché du travail. On supprimera alors les mesures d'intégration et de formation. On niera leur droit au travail, leur droit à participer à la création de richesses communes, leur droit de contribuer à construire la Suisse et à se dire coauteur de son succès. Car, c'est vraiment cela le revenu de base inconditionnel; c'est considérer que, pour certaines personnes, travailler n'en vaut pas la peine, même si elles-mêmes pensent qu'un travail est important pour elles et pour leur place dans la société, même si elles veulent travailler. Avec l'initiative, ces personnes risqueraient d'être passées par pertes et profits. Mais elles ne seraient pas que passées par pertes et profits, elles risqueraient le mépris des actifs, qui devraient d'autant plus travailler que les richesses nécessaires à notre bien-être, mais aussi au financement du revenu de base inconditionnel, seront produites par moins de monde. En outre, il n'est même pas sûr qu'elles soient sauvées de la précarité. Certaines pourraient même être forcées de retourner sur le marché du travail, car le revenu de base inconditionnel ne suffit pas à vivre dignement - l'initiative ne prévoit d'ailleurs aucun montant, donc aucun garde-fou. Lorsqu'ils promettent un rééquilibrage du marché du travail en faveur des salariés, les initiants font fi de la réalité: ils n'ont pas remarqué qu'il existe aujourd'hui des branches qui sont confrontées à une pénurie de main-d'oeuvre et dans lesquelles les salaires n'augmentent tout de même pas. Croire que le jeu des forces du marché peut être favorable aux travailleurs si leurs compétences sont recherchées est à mon avis une illusion. Cette initiative est un aveu d'échec. Un aveu d'échec des politiques publiques visant à insérer ou à réintégrer un maximum de personnes sur le marché du travail. C'est un aveu d'échec face à la volonté légitime de retrouver le plein emploi. Or c'est un échec que je refuse d'assumer. C'est un échec que je refuse purement et simplement. Je refuse de croire que nos programmes d'insertion sont inefficaces. En tant que président de l'Oeuvre suisse d'entraide ouvrière, je sais que les programmes d'insertion qui existent sont efficaces et, pour peu qu'on y mette les moyens, on peut retrouver une place de travail pour chacun. Ce n'est pas facile, c'est vrai, mais c'est possible et c'est le moins que l'on puisse faire pour les personnes concernées. Je refuse aussi de croire que le temps du plein emploi est révolu. On nous a tenu le même discours pendant les années 1990, avant que l'on connaisse un taux de chômage de 2,5 pour cent en 2001 selon les critères de l'Organisation internationale du travail. Vous m'avez bien entendu: 2,5 pour cent, il y a à peine quinze ans de cela! Et il y a à peine sept ans de cela, le taux était de 2,6 pour cent seulement, cette fois, il est vrai, selon les critères du Secrétariat d'Etat à l'économie. Il existe à mon avis des solutions bien plus justes et bien plus efficaces que le revenu de base inconditionnel pour intégrer tout le monde et pour revenir au plein emploi. J'en citerai trois. Tout d'abord, il est nécessaire de former tout le monde et de ne pas se contenter que 95 pour cent des jeunes obtiennent un titre du secondaire II. Il faut donner à chacun l'accès à la formation continue, quel que soit son âge ou ses qualifications de base. Ensuite, il convient de réformer l'assurance-chômage pour qu'elle devienne une assurance qui forme et qui réinsère, et non pas une assurance qui organise, qui aggrave et qui légitime la précarité en poussant les chômeuses et les chômeurs à accepter n'importe quel emploi jugé convenable. Enfin, une assurance perte de gain généralisée doit permettre de combler les lacunes - et il en existe - de notre système d'assurances sociales, notamment le fait qu'être malade, aujourd'hui, peut vous conduire à la pauvreté. Je vous invite à suivre la majorité de la commission et à recommander au peuple et aux cantons le rejet de cette initiative populaire. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Fassen wir die linke Politik im Jahr 2015 zusammen: weniger arbeiten, mehr Ferien, Steuern rauf, Politik auf Pump, staatlich geregelte Löhne, der Staat als Rundumversorger, 2500 Franken im Monat für jeden in der Schweiz wohnhaften erwachsenen Menschen. In ihrer Schamlosigkeit ist die Forderung nach einem bedingungslosen Grundeinkommen die bisher vielleicht ehrlichste Initiative, denn sie legt offen, was viele Linke heute unter Sozialpartnerschaft verstehen, nämlich: Sozial ist, sich von anderen finanzieren zu lassen. Wir sagen Nein zu einer Politik, mit der der ehrliche Arbeiter am Ende schlechter dasteht als derjenige, der sich von der Allgemeinheit aushalten lässt. Ebenso selbstverständlich sagen wir Nein zu einer Initiative, die jedem in der Schweiz fürs Nichtstun 2500 Franken geben will. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Über die Managersaläre haben wir uns an anderer Stelle, im Zusammenhang mit einer anderen Initiative, schon geäussert. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Erreicht das System auch das Ziel, das viele Menschen in unserem Land haben, dass sie etwas zur Gesellschaft beitragen wollen und dafür auch entschädigt werden? Ist das heutige System der sozialen Sicherheit überhaupt effizient, oder könnte man die Mittel auf eine andere Art und Weise viel effizienter einsetzen? Es gibt aus meiner Sicht in der langjährigen Diskussion über die Existenzsicherung auch Reformansätze, für welche ich durchaus einige Sympathie hätte. Ich denke hier in erster Linie an das Konzept der negativen Einkommenssteuer, welches in den USA angedacht und in den letzten Jahren dort auch weiterentwickelt wurde. Aber das hat mit der Volksinitiative doch nicht wahnsinnig viel zu tun. Es ist tatsächlich so, dass unser heutiges System der sozialen Sicherheit mittlerweile eine sehr hohe Komplexität aufweist und zum Teil auch Fehlanreize aufweist, insbesondere in Bezug auf diese Schwelleneffekte. Dennoch bin ich der Überzeugung, dass die Initiative nicht in die richtige Richtung zielt und dass sie deshalb zur Ablehnung empfohlen werden muss. Das Problem der Initiative ist nicht die Forderung nach der Existenzsicherung grundsätzlich, sondern das Attribut "bedingungslos". Denn dadurch wird die Volksinitiative zu einem finanziellen Hochrisikoprojekt, setzt falsche Anreize auf dem Arbeitsmarkt, und sie setzt die finanziellen Mittel nicht effizient ein. Denn wenn sie das Grundeinkommen unabhängig vom konkreten Bedarf zuspricht, ist das letztendlich eine Giesskannensubvention, die sehr teuer ist. Die Initiative hätte auch Folgen für den Arbeitsmarkt. Löhne ergeben sich durch die Arbeitsproduktivität. Je höher die Wertschöpfung ausfällt, die ich durch meine Arbeit produziere, desto höher ist auch mein Lohn. Durch diese Volksinitiative würde dieser Anreizmechanismus durchbrochen. Die Ziele, die Idee, dass man über die soziale Sicherheit, über die Existenzsicherung diskutiert, sind anzuerkennen. Eine solche Diskussion muss man von Zeit zu Zeit führen. Aber der Ansatz, den uns die Initianten hier präsentieren, geht in die falsche Richtung. Ich bitte Sie deshalb, die Initiative zur Ablehnung zu empfehlen. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Schon im System, das wir haben, zeigen sich doch die Knackpunkte der fehlenden Leistungsanreize. Beispiele sind die störenden Schwelleneffekte bei der Sozialhilfe oder bei der IV für junge Erwachsene. Wozu soll ein Schlechtqualifizierter mit bedingungslosem Grundeinkommen überhaupt noch arbeiten gehen? Und vor allem: Warum sollen es Frauen tun? Bleiben sie da nicht gleich besser zu Hause? Das wäre doch ein nicht zu unterschätzender gesellschaftspolitischer Rückschritt. Und wozu sollen Jugendliche in eine kräftezehrende Ausbildung steigen? Das bedingungslose Grundeinkommen ist ein Motivationskiller, und die materielle Hängematte, die es bietet, wird sehr schnell auch zur sozialen Hängematte. Denn in unserer Gesellschaft, die sich praktisch über die Arbeit definiert, ist recht eigentlich abgemeldet, wer nicht arbeitet. Für die notwendige vermehrte Nutzung der Potenziale der einheimischen Erwerbsbevölkerung wäre das ein komplett falsches Signal, auch für die Schweiz im globalen Umfeld. Die Attraktivität der Schweiz mit einem solchen Mindestsozialstandard für alle Einwohner gegenüber Europa und noch viel mehr gegenüber Ländern des Südens, wäre mit so hohem Grundlohn noch ausgeprägter. Wollen wir noch mehr das Image einer Insel der Glückseligen? Die Volksinitiative blendet so wichtigste Mechanismen und Effekte aus, die das Ganze zu einem riskanten Experiment machen würden. Der Mensch funktioniert leider nicht ganz so, und wir müssen die Ausstattung unseres Sozialstaates dem realen Menschen anpassen und nicht dem idealen. Die Kurzformel dazu heisst: Hilfe zur Selbsthilfe, bedarfsorientiert; dort unterstützen, wo eigene Leistung nicht erbracht werden kann; wenn schon sozial investieren, dann in das Potenzial jedes Einzelnen, damit er seine eigenen Kräfte mobilisiert. Ein bedingungsloses Grundeinkommen ist nicht das Rezept dazu. Ich bitte Sie, die Initiative zur Ablehnung zu empfehlen. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Dans son message, le Conseil fédéral affirme que, sur la base de la comptabilité nationale de 2012, la Confédération devrait prélever 153 milliards de francs supplémentaires pour verser un revenu inconditionnel mensuel de 2500 francs à tous les adultes de notre pays. Cela représente 26 pour cent du produit intérieur brut suisse. L'acceptation de l'initiative entraînerait ainsi littéralement une disparition des classes moyennes de ce pays, un grand nivellement de notre société, et un égalitarisme dans la pauvreté, tout en portant très gravement atteinte à la compétitivité de nos entreprises. L'acceptation de cette initiative équivaudrait à la fin de notre prospérité. Par ailleurs, il convient de répéter avec force que le souci de la solidarité et du respect de la dignité humaine dans sa dimension matérielle est très largement pris en compte par l'ampleur de nos dépenses sociales. En 2013, nos assurances sociales et les pouvoirs publics ont consacré 142 milliards de francs aux retraités, aux personnes malades ou victimes d'un accident, aux invalides, aux enfants ou encore aux chômeurs. Sur un plan plus philosophique, les auteurs de l'initiative semblent méconnaître la nature humaine. Même si toutes les personnes méritent d'être respectées dans leur dignité, l'expérience commune montre que beaucoup d'entre elles ne prendraient plus la peine de se soumettre aux rigueurs d'une activité professionnelle si leur revenu minimal leur permettait de s'y soustraire. En agissant ainsi, ces personnes enfreindraient l'impératif catégorique kantien suivant: "Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse en même temps toujours valoir comme principe d'une législation universelle". A la lumière de cette incontestable vérité, consommer sans produire, donc sans travailler, représente une violation de l'éthique la plus élémentaire. Dix-sept siècles avant Kant, l'incommode, mais très véridique, apôtre Paul avait déjà écrit: "Si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus". Il incluait évidemment dans le travail les activités domestiques et bénévoles non lucratives. Ces brèves réflexions ne s'appliquent évidemment que pour les personnes qui sont en mesure de travailler; elles ne concernent donc ni les personnes malades, ni celles handicapées, ni les milliers d'entre elles qui se retrouvent au chômage sans l'avoir voulu. Le travail reste, à juste titre, une valeur centrale de notre société, même s'il est simultanément malédiction et bénédiction. Le travail est malédiction parce qu'il fatigue et qu'à force d'être répété, il use. Parfois, lorsqu'il devient trop difficile, il désespère. Accepter cette initiative ne comporte qu'un seul avantage, celui d'éviter la concrétisation de ces propos totalitaires et scandaleux de Trotski: "Dans un pays ou l'Etat est le seul employeur, toute opposition signifie mort par inanition. L'ancien principe: qui ne travaille pas ne mange pas, est remplacé par un nouveau: qui n'obéit pas ne mange pas." Cela ne saurait suffire à nous faire recommander d'accepter une initiative totalement irréaliste et à certains égards immorale. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Anche volendo prescindere dal carattere del tutto deresponsabilizzante dell'iniziativa che, invece di stimolare l'inserimento professionale e sociale dei cittadini e di stimolare la meritocrazia favorirebbe la diffusione di una mentalità assistenziale fatalista, un simile reddito di base metterebbe in questione non soltanto il nostro sistema sociale, bensì pure l'intero equilibrio finanziario della Confederazione e dei cantoni e la stessa piazza economica elvetica, destabilizzandoli in modo radicale. A seconda poi del modello che verrà scelto - perché ce ne sono di diversi tipi, come abbiamo sentito - il volume di finanziamento di un reddito di base incondizionato per ogni residente potrebbe arrivare ad ammontare fino a 208 miliardi di franchi. Questo richiederebbe quindi un gettito fiscale supplementare della Confederazione di circa 153 miliardi di franchi, cioè pari al 26 per cento del prodotto interno lordo del 2012, gravando in misura esorbitante sull'economia nazionale che già sta confrontandosi con sufficienti difficoltà dovute al franco forte. Per raggiungere questa somma enorme di maggior gettito si dovrebbe fare capo agli attuali circa 128 miliardi di franchi di imposte sul reddito e ad ulteriori 25 miliardi di gettito supplementare ed inoltre andrebbero riallocati ulteriori 55 miliardi sottraendoli alle attuali prestazioni della sicurezza sociale. I pericoli seri legati all'iniziativa sono quindi più di uno. Il primo è che viene il rischio di un livellamento del sussidio verso l'alto, favorito dalle differenze regionali del costo della vita, perché è chiaro che vivere a Zurigo costa significativamente di più che vivere nel Ticino o nel Giura. Il secondo pericolo sta nella destabilizzazione totale del sistema, dovuta al fatto che l'iniziativa fissa un reddito di base senza tuttavia che esso venga a sostituirsi alle altre prestazioni sociali, le quali rimarrebbero quindi intatte come sono oggi. Il terzo pericolo sta nel fatto che si produrrebbe un incremento del tutto inopportuno della cosiddetta quota statale, ossia del rapporto tra uscite e prodotto interno lordo, dal 33 per cento addirittura al 59 per cento secondo i dati del 2012, il che equivale ad una percentuale superiore alla media europea, che è pari al 50 per cento, e anche superiore alla media dell'OCSE, che è invece del 43 per cento. Per queste ragioni vi invito a seguire la maggioranza commissionale ed a raccomandare di respingere questa iniziativa illiberale, statalista e contraria allo spirito imprenditoriale, i cui effetti deresponsabilizzanti creerebbero un danno incommensurabile all'intera società e soprattutto alla competitività della piazza economica svizzera. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Es ist eine Utopie, was uns hier vorgeschlagen wird. Eine Utopie ist aber keine Illusion und kein Hirngespinst. Ich habe angesichts unserer Diskussion den Eindruck, dass wir eigentlich total überfordert sind, dass wir sogar so geworden sind, dass wir mit Utopien total überfordert sind. Es ist eine Utopie. Das Wort "Utopie" ist auch schon 500 Jahre alt. Schon derjenige, der für den Titel seiner Geschichte das Wort "Utopie" das erste Mal brauchte, vor 500 Jahren - vor der Schlacht von Marignano -, Thomas Morus, hat in seiner alternativen Vorstellung einer anderen Gesellschaft das Grundeigentum vorgesehen, und zwar interessanterweise - das sollte Ihnen zeigen, dass hier eine ganz andere Vorstellung von Gesellschaft zur Diskussion gestellt wird - als Alternative zur Todesstrafe. Dies, indem er jedem Menschen eine Existenz garantieren wollte, sodass keiner mehr überhaupt auf die Idee kommen würde, jemandem anderen etwas wegzunehmen oder ihn sogar in seiner Existenz zu bedrohen, sodass er bestraft werden müsste. Jetzt kommt es noch besser: Milton Friedman ist jemand aus dem 20. Jahrhundert, aber die Utopie eines Grundeinkommens ist viel älter. Derjenige, der diese Utopie nach 1515 als Nächster aufgenommen hat, war Thomas Paine. Thomas Paine war der grosse Ideenlieferant, der grosse Motivator der amerikanischen Revolution. In seinem zweiten Buch, nach "Common Sense", in dem er festgehalten hat, die Menschen seien fähig, auch selber, ohne König, zu regieren, schlug er vor, dass an sich jeder Mensch im neuen amerikanischen Staat ein Stück Land bekommen sollte, unbesehen von seiner sonstigen Tätigkeit, damit jeder Mensch eine Existenzsicherung habe. Nun noch zum Schluss: Eine Utopie ist keine Illusion - diesen Fehler sollten Sie auch nicht machen. Wenn Sie den Initianten zugehört haben, wenn Sie deren Arbeit verfolgen, sehen Sie, dass sie z. B. auch für die Finanzierung ein total realistisches neues Modell haben. Es ist von einem Bankier entwickelt - von einem Bankier! -, von einem Spezialisten des Finanzhandels. Er hat vorgeschlagen, eine Mikrosteuer auf das Geldhandelsvolumen einzuführen. (Glocke des Präsidenten) Das Geldhandelsvolumen - nur noch kurz, Herr Präsident - hatte im Jahr 2012 eine Summe von über 600 Milliarden Franken. 2 Promille Steuer ergeben etwa 190 Milliarden. Wenn Sie z. B. am Bancomaten 100 Franken beziehen, bezahlen Sie 20 Rappen. (Zwischenruf des Präsidenten: Monsieur Gross, s'il vous plaît!) Diese 190 Milliarden wären genug für die Finanzierung. Ohne irgendeine Sozialversicherung infrage zu stellen ... | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Eine Anschlussfrage: Sie haben vorhin von Leistungsgesellschaft gesprochen und diese infrage gestellt. Finden Sie nicht, wenn man die Zeit der Finanzkrise und danach anschaut, dass unsere Gesellschaft eher an jenen gescheitert ist, die sich Leistungsträger nennen als an den anderen, die scheinbar keine Leistungsträger sind? | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Ich möchte aber, wenn ich schon die Gelegenheit dazu habe, noch betonen: Das wichtigste Argument für mich ist, dass die Initiative eine Demokratisierung der Demokratie bedeutet. Denn die Chancengleichheit wird wesentlich erhöht, wenn die Menschen nicht mehr Angst haben und eben auch Zeit bekommen, sich um die allgemeinen politischen und gesellschaftlichen Gestaltungsfragen zu kümmern. Diese Idee ist auch nicht neu: Selbst der Ständerat sagte 1877, als die Schweiz das erste Mal ein Fabrikgesetz einführte - das auch als Katastrophe für die Schweiz antizipiert wurde -, dass unsere Republik Menschen brauche, die Zeit hätten, sich um uns zu kümmern. Das sei die republikanische Voraussetzung unserer Schweiz, unserer Demokratie. Diese Initiative ist eine Möglichkeit, jedem diese Zeit zurückzugeben, ohne dass die Gesellschaft davon bedroht würde. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Le président (Rossini Stéphane, président): Monsieur Andreas Gross, nous passons à l'orateur suivant, car nous avons eu la réponse à la question. Si tous ceux qui interviennent pour la dernière fois à la tribune ne respectent pas nos règles, cela ne fonctionnera pas. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Genau an diesem Punkt knüpft die Initiative an: Sie will ein bedingungsloses Grundeinkommen zum Verfassungsrecht erheben. Ich kann das nicht verstehen. Ich habe ein anderes Verständnis davon, warum die Schweiz funktioniert. Ich habe gelernt und erlebt, dass nur derjenige etwas bekommt, der sich anstrengt und arbeitet. Wer hingegen nicht arbeitet und sich nicht anstrengt, darf nicht auch noch mit einem Einkommen belohnt werden. Ausserdem unterliegt die Initiative einem Grundlagenirrtum. Es ist nicht der Staat, der den Bürgern das Einkommen sichert, es ist genau umgekehrt: Dank vieler fleissiger Arbeitnehmer und Steuerzahler, die in Tausenden von Firmen redlich arbeiten, können wir uns unseren Staat und dessen Sozialleistungen für die Ärmeren leisten. Die arbeitenden und wertschöpfenden Bürger sichern den Staat, der ihnen dient, und nicht umgekehrt. Jeder, der arbeitet und Steuern bezahlt, kommt für jene auf, die nicht arbeiten und keine Steuern bezahlen. So ist unser Gemeinwesen aufgebaut, und wir sind damit erfolgreich. Ich möchte auch noch auf das Thema der Eigenverantwortung zu sprechen kommen: Mit einem Grundeinkommen vermitteln wir jungen Menschen den Eindruck, sie seien nicht mehr selbst für ihre Zukunft und für jene der Gemeinschaft verantwortlich, sie könnten sich zurücklehnen und müssten keine Leistung erbringen. Eine Umverteilung solchen Ausmasses ist keine Stärkung der Menschen; sie macht sie abhängig vom Staat, der wiederum kein Garant für Erfolg in der Zukunft ist. Wir schaffen damit einen Teufelskreis und eine Abwärtsspirale. Die Effekte sind sinkende Leistungsbereitschaft, weniger Unternehmergeist, weniger Engagement der Jungen für die Zukunft und ein Ausbau der Staatswirtschaft. Wer soll dies denn gut finden? Ich bitte Sie, die Initiative zur Ablehnung zu empfehlen. | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Die Beratung dieses Geschäftes wird unterbrochen Le débat sur cet objet est interrompu Schluss der Sitzung um 13.00 Uhr La séance est levée à 13 h 00
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Le matin:
http://www.parlament.ch/.../f_n_4920_478748_478946.htm
et la suite l'après-midi:
http://www.parlament.ch/.../f_n_4920_479080_479081.htm
et.... prochainement les liens vers les vidéos se feront (si je ne me trompe pas..)
Le détail du vote nominatif est ici:
http://www.parlament.ch/.../Abst.../49/out/vote_49_12513.pdf
Bulletin officiel (Internet export)
PARLAMENT.CH
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Faillites de fonds de pension...
Mark Twain a dit notamment : « je suis plus inquiet du retour de mon argent que du retour sur investissement de mon argent ».
En Europe, déjà plus de 3 trillions de dettes en taux négatifs ce qui pénalise les épargnants, les assurances- vie et les fonds de pension.
On verra les faillites de sociétés d’assurances-vie et de fonds de pension.
Sortez vos fonds...
http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/05/les-epargnants-premiers-perdants.html
- Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait :
- qu'on pourrait aisément compléter par une autre de ses maximes "Tout ce dont nous avons besoin pour réussir dans la vie est l'ignorance et la confiance."
- Le meilleur moyen de rester en bonne santé, c'est de manger ce
que vous ne voulez pas manger, de boire ce que vous ne voulez pas
boire, et de faire des choses que vous n'aimez pas faire : - et ce ne sont pas les campagnes manger/bouger qui nous feront changer
d'avis. - Que seraient les êtres humains sans les femmes ? Ils seraient
rares, extrêmement rares : féministe avant l'heure? - Le premier baiser qu'on obtient d'une femme est comme le
premier cornichon qu'on parvient à extraire du bocal. Le reste vient
tout seul : ha ben non en fait... - L'art de la prophétie est extrêmement difficile, surtout en ce
qui concerne l'avenir : Mark Twain haïssait les statisticiens. - Il y a des gens qui, à propos de certains problèmes, font
preuve d'une grande tolérance. C'est souvent parce qu'ils s'en
foutent : c'était donc pour ça! - Un classique est quelque chose que tout le monde voudrait avoir
lu et que personne ne veut lire: que celui qui s'est tapé
l'intégralité des Rougon-Macquart écrive un commentaire! personne? j'en
étais sur... - Un mensonge peut faire le tour de la terre le temps que la
vérité mette ses chaussures : c'est fou ils avaient déjà
internet au 19 eme siècle? - Adam est le seul homme qui, quand il disait quelque chose
d'épatant, était sûr que personne ne l'avait dit avant lui :
en même temps personne était là pour l'écouter et il ne savait pas
écrire... donc bon. - Lorsque quelque chose a été dit et bien dit, n'aie pas de
scrupules. Prends-le et copie-le : oui maître... - Octobre est un mois particulièrement dangereux pour spéculer en
bourse. Mais il y en a d'autres : juillet, janvier, septembre, avril,
novembre, mai, mars, juin, décembre, août et février : ha! si
Jérôme Kerviel avait Connu Mark Twain plus tôt.
Source : evene
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L'écologie intégrale Paris, 17 octobre
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LES PRIX AUGMENTENT ET LA MONNAIE PERD SA VALEUR.
HAUSSES DES PRIMES D'ASSURANCES, DES LOYERS, DES TERRAINS, ETC. ILS NOUS MENTENT à TOUS ET TOUT LE TEMPS...
Un petit résumé de la situation monétaire, de la part de Bernard Gva :
"Il y a de plus en plus de gens qui comprennent que les banques peuvent créer autant de monnaie bancaire qu’elles le veulent, puisque c'est leur propre monnaie et qu'elles n'ont aucune limite légale. Leur seule limite serait la concurrence féroce entre les banques, d'où les stratégies perverses pour que les plus grandes banques fassent chuter et éventuellement rachètent les plus petites. Maintenant que la concentration du pouvoir bancaire atteint le niveau mondial, il n'y a effectivement plus de limite à leur pouvoir.
La seule manière d'éviter cela est que chaque citoyen reprenne son pouvoir monétaire individuel, puisque le pouvoir monétaire est le seul moyen de contrôler ensuite les structures gouvernementales qui devraient être publiques et communes, mais qui sont toujours reconquises par le pouvoir monétaire si celui-ci reste négligé, incompris et incontrôlé par les citoyens. C'est pourquoi il faut bien comprendre le fonctionnement du système monétaire.
Une banque commerciale est actuellement un créateur de monnaie bancaire, ce qui n'a pas toujours été le cas. Créer de la monnaie bancaire se fait gratuitement, sans travail, sans épargne, sans impôt et sans limite. Cerise sur le gâteau, une banque fait passer la monnaie bancaire pour de la monnaie légale, avec la complicité des gouvernements. Les gouvernements justement nous font croire qu'ils ont mis en place des "ratios" qui régulent la création monétaire des banques, or c'est faux puisque ces fausses contraintes présentées comme "régulatrices" ont été écrites par les banquiers eux-mêmes et qu'ils peuvent facilement les contourner.
100% de la monnaie aux mains des "non-banques" (tout le monde sauf les banques commerciales) a été créée par les banques commerciales, même la monnaie supportée par les pièces et les billets.
Toute la monnaie est créée par le "crédit comptable", c'est-à-dire quand une banque crédite le compte d'un client sans débiter un autre compte de client. Cela se passe dans 2 circonstances.
La banque crédite le compte d'un client :
- soit pour lui acheter un actif immobilisable;
- soit pour lui acheter un service ou un bien non immobilisable.
Note : un "crédit bancaire" est comptablement un achat de titre de crédit, ce qui est un actif immobilisable.
Dans la zone Euro, quasiment tout le passif des banques est de la création monétaire, par achat d'actifs, soit 32.000 milliards environ. Seuls 17.000 milliards sont issus des crédits bancaires avec intérêts.
La création par achat de services ou de biens non immobilisés ne laisse aucune trace comptable, et diminue les bénéfices des banques.
La spéculation, comme tous les achats d'actifs qui ne sont pas assez durables pour être visibles dans les bilans, est également invisible : la création réelle totale cumulée est largement supérieure aux bilans visibles."
CI-DESSOUS, DE https://www.facebook.com/eliane.richelle?fref=nf
Je suis née ce matin.
Je suis une entité supérieure.
Je suis une banque.
Je vais donc faire du profit sans rien produire.
Je vais donc faire du crédit.
Je vais te "prêter" de l'argent.
Je n'en ai pas. J'ai juste cent euros que ma marraine Goldman Sachs a déposé sur mon compte.
Aucune importance.
Tu as besoin de 10 000 euros .
Il me suffit de déposer mes 100 euros à la banque centrale et je peux te "prêter" ces dix mille euros.
(Et encore, je peux même faire semblant, et ne rien déposer à la banque centrale).
Si, si. Pas de souci.
Comment je fais ?
Je vais ouvrir un fichier excel et je vais faire deux colonnes : une colonne A où je dis que je te dois 10 000 euros, et une colonne B où je dis que tu me dois 10 000 euros ... (plus les intérêts).
Ca fait toujours zéro.
Mais c'est pas grave. C'est même parfait.
Et c'est normal que ça fasse zéro puisque je n'ai pas d'argent.
Mais ...
Je fais un clic et hop, les dix mille euros sont sur ton compte.
J'en ai le droit, car je suis une banque.
Donc, toi tu vas travailler pour me rembourser mois après mois ces 10 000 euros et ces intérêts.
Dans vingt ans, avec les intérêts, tu m'auras "remboursé" 20 000 euros.
La dette est terminée.
J'ai gagné 10 000 euros juste en déposant 100 euros à la banque centrale, (que je vais naturellement récupérer si je n'ai pas fait juste semblant de les déposer), et en faisant un jeu d'écriture.
Je n'ai pas travaillé, je n'ai rien produit, j'ai juste attendu.
Et si tu avais arrêté de payer avant l'extinction de la dette, j'aurai saisi ta maison, ta voiture pour t'obliger à me payer.
N'oublie pas, je suis une banque, donc je gagne toujours. C'est la loi.
Maintenant, j'ai vingt ans et dix mille euros gagnés à la sueur de ton front.
Je vais les déposer à la BCE, (ou faire semblant) comme ça, je pourrais prêter cent fois dix mille euros.
Et dans vingt ans, j'aurai un million d'euros.
Je n'aurai pas travaillé, je n'aurai fait qu'attendre.
Comme je suis une banque, je peux vivre très longtemps.
Calcule la richesse que j'aurai à cent ans, deux cents ans...
Toujours sans rien faire. A la sueur de ton front.
Et tout ce que je peux acheter avec ça...
Si tu croyais que la banque te faisait crédit avec son propre argent, ou l'argent des épargnants, tu t'es fourré le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
Comme tout le monde.
Puisque personne ne t' a appris comment fonctionne le crédit bancaire...
Maintenant, tu vas aller vérifier toi même ce que je te raconte sur internet. (FB, Google ou ailleurs.)
Je ne t'aiderai pas en te donnant quelques liens.
Je ne suis pas là pour t'aider.
Je suis une banque.
Tu vas découvrir que c'est comme ça que se fabrique l'argent.
Et puis, je ne t'ai pas tout dit.
J'ai d'autres sources de profits.
Pourquoi est-ce que je te raconte tout ça ?
Mais parce que tu peux t'indigner autant que tu veux, je m'en moque totalement.
Tout ce qui m'intéresse, c'est que c'est moi qui crée l'argent dont tu as besoin.
Et je suis tellement riche que c'est moi qui décide de tout.
La loi, c'est moi.
Ta vie m'appartient.
Je crois en un dieu unique : il s'appelle USURE.
Je voulais que tu le saches, car tel est mon bon plaisir.
Ca m'amuse.
Car de toute façon, c'est tellement simple que ton esprit refusera d'y croire.
Je suis née ce matin.
Je suis une entité supérieure.
Je suis une banque.
Je vais donc faire du profit sans rien produire.
Je vais donc faire du crédit.
Je vais te "prêter" de l'argent.
Je n'en ai pas. J'ai juste cent euros que ma marraine Goldman Sachs a déposé sur mon compte.
Aucune importance.
Tu as besoin de 10 000 euros .
Il me suffit de déposer mes 100 euros à la banque centrale et je peux te "prêter" ces dix mille euros.
(Et encore, je peux même faire semblant, et ne rien déposer à la banque centrale).
Si, si. Pas de souci.
Comment je fais ?
Je vais ouvrir un fichier excel et je vais faire deux colonnes : une colonne A où je dis que je te dois 10 000 euros, et une colonne B où je dis que tu me dois 10 000 euros ... (plus les intérêts).
Ca fait toujours zéro.
Mais c'est pas grave. C'est même parfait.
Et c'est normal que ça fasse zéro puisque je n'ai pas d'argent.
Mais ...
Je fais un clic et hop, les dix mille euros sont sur ton compte.
J'en ai le droit, car je suis une banque.
Donc, toi tu vas travailler pour me rembourser mois après mois ces 10 000 euros et ces intérêts.
Dans vingt ans, avec les intérêts, tu m'auras "remboursé" 20 000 euros.
La dette est terminée.
J'ai gagné 10 000 euros juste en déposant 100 euros à la banque centrale, (que je vais naturellement récupérer si je n'ai pas fait juste semblant de les déposer), et en faisant un jeu d'écriture.
Je n'ai pas travaillé, je n'ai rien produit, j'ai juste attendu.
Et si tu avais arrêté de payer avant l'extinction de la dette, j'aurai saisi ta maison, ta voiture pour t'obliger à me payer.
N'oublie pas, je suis une banque, donc je gagne toujours. C'est la loi.
Maintenant, j'ai vingt ans et dix mille euros gagnés à la sueur de ton front.
Je vais les déposer à la BCE, (ou faire semblant) comme ça, je pourrais prêter cent fois dix mille euros.
Et dans vingt ans, j'aurai un million d'euros.
Je n'aurai pas travaillé, je n'aurai fait qu'attendre.
Comme je suis une banque, je peux vivre très longtemps.
Calcule la richesse que j'aurai à cent ans, deux cents ans...
Toujours sans rien faire. A la sueur de ton front.
Et tout ce que je peux acheter avec ça...
Si tu croyais que la banque te faisait crédit avec son propre argent, ou l'argent des épargnants, tu t'es fourré le doigt dans l'œil jusqu'au coude.
Comme tout le monde.
Puisque personne ne t' a appris comment fonctionne le crédit bancaire...
Maintenant, tu vas aller vérifier toi même ce que je te raconte sur internet. (FB, Google ou ailleurs.)
Je ne t'aiderai pas en te donnant quelques liens.
Je ne suis pas là pour t'aider.
Je suis une banque.
Tu vas découvrir que c'est comme ça que se fabrique l'argent.
Et puis, je ne t'ai pas tout dit.
J'ai d'autres sources de profits.
Pourquoi est-ce que je te raconte tout ça ?
Mais parce que tu peux t'indigner autant que tu veux, je m'en moque totalement.
Tout ce qui m'intéresse, c'est que c'est moi qui crée l'argent dont tu as besoin.
Et je suis tellement riche que c'est moi qui décide de tout.
La loi, c'est moi.
Ta vie m'appartient.
Je crois en un dieu unique : il s'appelle USURE.
Je voulais que tu le saches, car tel est mon bon plaisir.
Ca m'amuse.
Car de toute façon, c'est tellement simple que ton esprit refusera d'y croire.
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Fête de St Nicolas de Flüe et la paix mondiale
St Nicolas de Flüe, père de famille et patron de la paix mondiale, y compris financière.
fête de st Nicolas de Flüe
Il a été béatifié en 1669. Après sa béatification, la commune de Sachseln construisit une église en son honneur où son corps a été enterré. Nicolas de Flue a été canonisé le 15 mai 1947 par le pape Pie XII.
Il est Saint-patron mondial de la paix mondiale depuis cette date. Il est également, de même que Saint Martin et Saint Sébastien, le saint-patron de la Garde Suisse Pontificale au Vatican. Il est aussi le patron des familles nombreuses, des médiateurs et le protecteur des épouses qui vivent séparées de leur mari.
Le nouveau Catéchisme de l'Église catholique cite une brève prière personnelle de saint Nicolas de Flue8. Cette prière quotidienne de Saint Nicolas de Flue, Mein Herr und Mein Gott5,9, est encore activement utilisée aujourd'hui.
En sa mémoire, un musée a été fondé dans le village de la commune de Sachseln (OW)10, où se trouve également l'église de pèlerinage de ce saint.
Une église à Lausanne est également placée sous son patronat: il s'agit de la paroisse de Saint-Nicolas-de-Flue, à Chailly11.
Sur le chemin de St-Jacques-de-Compostelle, à Ponferrada, une auberge de pèlerins est placée sous son patronat12.
Sa maison familiale, conservée telle quelle depuis le XVème siècle au Flüeli.
Une vie simple et heureuse, dans le pays le plus en paix du monde.
Nicolas de Flue (1417-1487), conseiller de son village (Sachseln, canton d'Obwald), père de famille nombreuse, se retira pendant les vingt dernières années de sa vie dans un ermitage proche de sa maison, avec l'accord de sa femme Dorothée. En 1481, sa médiation rétablit la paix entre les cantons et l'unité de la Confédération dans laquelle entrèrent les cantons de Fribourg et de Soleure.
Après un déjeuner rapide à la nonciature de Berne, Jean-Paul II était allé en hélicoptère à Flüeli, village où vécut saint Nicolas de Flue, vénéré par les Suisses comme le « Père de la patrie » à cause de son influence pacificatrice. Le Pape avait visité la maison du saint avant de célébrer la messe en plein air sur le pré attenant au lieu dit « Schiblochmatte ».
Extrait important de l'homélie de Jean-Paul II
6. En ce qui concerne la Suisse et ses rapports avec les autres pays, Frère Nicolas a aussi, en son temps, donné un conseil à ses concitoyens, ainsi formulé selon la tradition : « Ne repoussez pas trop loin vos frontières… Ne vous mêlez pas des affaires des étrangers. » Ce principe a finalement conduit à votre neutralité, reconnue et très utile. Sous sa protection, la petite Suisse est devenue une puissance économique et financière. En tant que société démocratique, veillez attentivement à tout ce qui se passe dans ce puissant monde de l'argent! Le monde de la finance est aussi un monde humain, notre monde, soumis à la conscience de nous tous ; pour lui aussi il y a des principes éthiques. Veillez surtout à ce que vous apportiez une contribution au service de la paix du monde avec votre économie et vos banques et non une contribution — peut-être indirecte — à la guerre et à l'injustice.
La neutralité suisse est un grand bien ; employez à fond les possibilités qu'elle vous offre pour assurer un asile aux réfugiés, pour développer les oeuvres d'entraide qui ne peuvent agir qu'à partir d'un pays neutre. Ils sont nombreux mes compatriotes qui, à différents moments de l'histoire, ont trouvé refuge dans votre pays — par exemple dans un camp ici à Flüeli —, et l'on entend parler constamment de l'aide rapide et généreuse des Suisses en cas de catastrophes.
Oui, « ne repoussez pas trop loin vos frontières », mais n'hésitez pas à regarder par-dessus elles, faites vôtres les soucis des autres peuples, tendez par-dessus vos frontières une main secourable. Et cela, faites-le aussi au plan de vos organes d'État et des moyens financiers. Les organisations internationales, dont le siège est à Genève, constituent une obligation morale pour toute la Suisse, pour chaque Suisse en particulier.Texte de Jean-Paul II, donné en 1984...avec 3 ans de retard...mais prévu pour quelques jours après la tentative d'assassinat de Jean-Paul II du 13 mai 1981, ...
En tant que société démocratique, veillez attentivement à tout ce qui se passe dans ce puissant monde de l'argent !
La paix de Dieu dans notre cœur
Chers frères et soeurs : Nicolas de Flue nous exhorte à la paix dans le pays et à la paix dans le monde, mais il nous appelle surtout à la paix dans notre propre coeur. Dans le Sermon sur la Montagne, Jésus ne loue pas seulement les pacifiques mais aussi les artisans de paix, ceux qui par l'engagement de tout leur être « font la paix ». La paix doit être construite, élaborée, implorée.
Mais une personne qui n'est pas en accord avec elle-même, qui vit un conflit en elle-même ne peut construire aucune paix. Aussi Frère Nicolas alla-t-il jusqu'à la plus haute intime source de paix lorsqu'il écrivit au Conseil bernois : « La paix est pleinement en Dieu car Dieu est la paix. » Dieu dans l'unité des trois personnes est le modèle premier et la source de toute paix ; il nous donne cette paix comme premier don de la Rédemption, comme prémices de la Seigneurie de Dieu sur la Terre, comme don de l'Esprit-Saint : « Le fruit de l'Esprit est charité, joie, paix… fidélité » ( Ga 5, 22). « Le royaume de Dieu est justice, paix et joie dans le Saint-Esprit » (Rm 14,17). Nous devons remercier l'Esprit pour sa paix et lui demander qu'il approfondisse en nous son action. Alors, la paix que Dieu produit en nous pourra rayonner du plus intime de nous-mêmes et entraîner les autres. Dans la paix de Jésus, que le monde ne peut donner (cf. Jn 14, 27), nous pouvons devenir nous-mêmes de vrais artisans de paix.
Dans cette méditation, nous avons aujourd'hui rendu visite à Nicolas de Flue. Cette paix dans l'Esprit-Saint, nous voulons la demander avec son intercession ! Les paroles de la liturgie de ce jour se sont réalisées merveilleusement pour le Frère Nicolas : « Décharge ton fardeau sur le Seigneur, et lui te subviendra, il ne peut à jamais laisser chanceler le juste » (Ps 55, 23.) Et dans le psaume responsorial, nous entendons précisément prier notre saint : « Fais-nous savoir comment compter nos jours, que nous venions de coeur à la sagesse !… Paraisse ton oeuvre pour tes serviteurs, ta splendeur soit sur leurs enfants ! » (Ps 90, 12-16). Oui, la splendeur de Dieu, le saint homme la contemple partout où la paix est vraiment construite. C'est le message que les anges avaient déjà porté la nuit de la naissance du Seigneur. Sur la terre suisse, Frère Nicolas l'a recueilli. Son oeuvre de paix, il en a fait un impressionnant témoignage à la gloire de Dieu qui, jusqu'en nos jours, brille aux yeux de ses compatriotes, de génération en génération.
8. Dans l'Évangile de ce jour, le Christ déclare à Pierre et aux autres apôtres : « Dans la régénération, quand le Fils de l'homme siégera sur son trône de gloire, vous siégerez vous aussi sur douze trônes, pour juger les douze tribus d'Israël. Et quiconque aura laisse maison, frères, soeurs, père, mère, enfants ou champs à cause de mon nom, recevra bien davantage et aura en héritage la vie éternelle (Mt 19, 28-29). Voyez, tel est Nicolas de Flue, votre compatriote ! Il y a 517 ans, il a quitté par vocation sa femme, ses enfants, sa maison, ses champs : il a pris à la lettre les mots de l'Évangile ! Dans les cantons suisses, son nom est connu de tous : voilà un vrai témoin du Christ ! Un homme qui appliqua l'Évangile jusqu'au dernier de ses mots. Rendons aussi hommage à son épouse Dorothée : dans une décision qui lui a coûté elle a permis à son mari de s'en aller. C'est avec raison que beaucoup l'associent au témoignage d'héroïsme de Frère Nicolas.
C'est ainsi que les personnes saintes demeurent dans le Peuple de Dieu comme un exemple vivant de la voie, de la vérité et de la vie que le Christ est lui-même.
Mais les saints sont aussi des juges : « Vous jugerez les douze tribus d'Israël », ainsi s'exprime l'Évangile. Oui, ils jugent les coeurs, les consciences, nos actions. Ils jugent les façons de vivre, les moeurs. Ils jugent les générations ; surtout les générations du pays où le Christ les a autrefois appelés.
Fils et filles de Suisse ! Prenez exemple sur Frère Nicolas, soumettez-vous à son jugement. C'est à son exemple et selon son jugement que l'histoire de votre pays devrait se poursuivre. Depuis tant de générations, il y a eu parmi vous la présence spirituelle d'un homme qui a confirmé la réalité de la vie éternelle par toute sa vie terrestre. Regardez-le ! Et
voyez aussi cette réalité de Dieu ! Donnez à cette réalité un espace nouveau dans votre esprit, dans votre comportement, dans votre conscience, dans votre coeur. « Fais-nous compter nos jours, que nous venions de cœur à la sagesse ! … Paraisse ton oeuvre pour tes serviteurs, ta splendeur soit sur leurs enfants » : que le Père céleste nous le garantisse comme l'héritage particulier du saint Frère Nicolas, le patron de votre patrie.
Texte allemand dans l'Osservatore Romano du 16 juin. Traduction du service d'information des évêques suisses. Titre, sous-titres et note de la DC.
Son lit, un banc et son oreiller, une simple pierre ...
Nicolas de Flue a été canonisé le 15 mai 1947 (fête le 25-09). ... et les banques suisses. Le sou et la fontaine de vie (vision mystique)
LA FONTAINE DE VIE.
La place publique- Le frère se lève la nuit pour méditer sur la Passion et sur le martyre de Dieu. Au moment de se rendormir, il aperçoit en esprit une place: une foule de gens s'y livrent à de durs travaux, mais il s'étonne de les trouver si pauvres.
La vasque où se déverse la Fontaine. - Alors, à main droite, il vit une belle maison dont la porte était grande ouverte. Il entra et se trouva dans une cuisine, appartenant à toute une commune.A droite, un escalier de quatre marches « ou à peu près »
Quelques rares hommes y montaient. Leur vêtement semblait aspergé de blanc.
Il vit une Fontaine sortir des marches et remplir une grande vasque dans la cuisine. Elle apportait trois choses: vin, huile, miel. Elle coulait aussi vite que l'éclair, et si haut que le palais en résonnait comme un cor. Il s'étonna que les gens, pourtant si pauvres, ne vinssent pas à la Fontaine, ouverte à tout le monde.
La source de la Fontaine. - Alors, il monta les marches pour voir d'où venait la Fontaine, Il parvint dans une grande salle. Au milieu, était un réservoir . Il s'en approcha au risque de s'enliser. Aux quatre angles, il remarqua quatre puissants étais de fer. La Source était si transparente qu'on aurait pu y apercevoir au fond le moindre cheveu'; et elle chantait merveilleusement dans le réservoir et dans le canai où elle s'écoulait. Elle était inépuisable et pleine jusqu'aux bords, bien qu'elle sortît par toutes les fentes.
Le monde périt de misère à c6té de la Fontaine de Vie. - Alors, il voulut redescendre pour voir ce qui retenait les hommes de venir puiser à la Fontaine. L'un avait dressé une barrière au travers de la place et il ne laissait passer personne sans réclamer le sou. Un autre faisait tournoyer son gourdin, pour exiger le sou. Un autre jouait du fifre, pour avoir le sou. Des tailleurs, des cordonniers, des artisans lui réclamèrent le sou. Et avant d'avoir fini, ils étaient déjà redevenus si pauvres qu'ils ne réussissaient même pas à s'enrichir temporellement. Mais personne ne venait puiser à la Fontaine.
Conclusion. - Alors la scène changea, l'homme vit des pentes sauvages semblables à celles qui entourent la chapelle et l'ermitage de frère Nicolas, et il comprit que le palais était frère Nicolas.
On ne peut servir Dieu et l'argent. La Fontaine, c'est la vie divine accessible largement, la vie trinitaire , capable de rénover la vie sociale, comme l'indiquent les appropriations :
mémoire, intelligence, volonté
autorité, obéissance, amour
puissance, sagesse,bonté
éternité, beauté, jouissance
unité, égalité, union.
Nicolas de Flue et la Trinité.
D'après le livre Saint Nicolas de Flue de Charles Journet (Fribourg 1966), le saint ermite eut des visions faisant mention de la Sainte Trinité:
I ...Une autre fois, occupé à quelque travail domestique, il aperçut trois hommes d'une étrange noblesse, qu'il ne reconnut pas tout de suite. Le premier lui dit: «Nicolas, veux-tu te livrer tout entier, esprit et corps, en notre pouvoir ? » Il répondit sur-le-champ ces fières paroles: « je ne me livre à personne, sauf au Dieu tout-puissant, dont je désire depuis longtemps être serviteur, corps et âme ». Alors les trois personnes éclatèrent d'un rire joyeux. Et la première lui annonça qu'à soixante-dix ans il serait délivré des afflictions, et recevrait comme trophée la patte d'ours et l'étendardde la puissante armée. «Mais c'est la croix que je te laisse maintenant, pour la porter en mémoire de nous » .
Vie, de Wölflin, Durrer, p. 537. Durrer note qu'on clouait aux portes des granges la patte des bêtes dangereuses, en guise de trophée.
On peut remarquer ici que Nicolas est favorisé d'une vision directe des trois Trois Personnes de la Trinité, tout comme Abraham (Gen. 18, 1-5), et que le Ciel n'est pas triste.
II ... Le Pèlerin et la Trinité. - Il lui parut en esprit qu'un Pèlerin arrivait, venant de l'Orient. Il tenait son bâton à la main, son chapeau était attaché et pendait par derrière, comme lorsqu'on est en route. Il était caché par son manteau. Alors il chanta l'Alléluia. Sa voix était soutenue par les petites orgues de l'univers. Et les trois noms parfaits des personnes divines sortirent et rentrèrent dans le sein de l'unique AIléluia.
Dieu nous demande l'aumône. - Alors le Pèlerin demanda l'aumône. Et voici que l'homme trouva un sou dans sa main, sans savoir comment il lui était venu. Le Pèlerin tendit son chapeau pour y recevoir le sou. Et l'homme fut émerveillé qu'il pût y avoir un si grand honneur à tendre ainsi son chapeau pour y recevoir un sou. Il voulut savoir qui était le Pèlerin et d'où il venait. Mais il n'obtint que cette réponse: « je viens de là-bas ».
La vision du Dieu incarné et de son corps mystique. - L'homme tient ses yeux attachés sur le Pèlerin. Et soudain le manteau qui le cachait tombe, laissant apparaîÎtre le mystère du Verbe fait chair revêtu de la robe couleur de cendre de notre humanité, descendu jusque dans les affres de la douleur, qui lui confèrent une nouvelle noblesse (nigra sum sed formosa), et entouré de ses membres qui lui sont une singulière parure. Mais suivons le texte de la vision: " Et voici que le Pèlerin s'était transformé. Sa tête était nue. Il avait une tunique gris bleu. Il n'avait plus son manteau. Et c'était un homme tellement noble, si bien fait, qu'on ne pouvait faire autre chose que de le regarder avec joie et avec complaisance. Son visage brun ajoutait à sa noblesse. Ses yeux étaient noirs comme la pierre d'aimant et ses membres si bien faits qu'il lui en revenait une étrange beauté. Et bien qu'il fût vêtu, son vêtement n'empêchait pas de voir ses membres . »
Le monde est déjà jugé. - Et le Pèlerin posa ses yeux sur l'homme. Alors se produisirent plusieurs grands prodiges. La montagne du Pilate s'aplatit, le monde entier se découvrit, et tout le péché qui était en lui se manifesta. Une grande masse d'hommes parurent. La Vérité était derrière eux, et leurs visages étaient détournés d'elle. Chacun avait un abcès au cœur, gros comme deux poings réunis. C'était l'intérêt propre, qui égare les gens au point qu'ils ne peuvent pas plus supporter la face de l'Homme qu'on ne peut supporter le feu. Ils rôdaient anxieux, furieux, et on les voyait finalement disparaître au loin, couverts de honte et d'ignominie. Et la Vérité, à qui ils tournaient le dos, demeurait là.
La Passion du Sauveur. - Alors le visage du Pèlerin devint pareil à un voile de Véronique, et l'homme éprouvait un grand désir de le contempler davantage.
La victoire du Christ ressuscité. - Et il le vit de nouveau comme auparavant. Mais ses vêtements étaient changés. Il était vêtu d'une peau d'ours, chausses et tunique. Elle était aspergée d'or. Elle lui allait si bien qu'elle lui ajoutait une beauté particulière .
La gloire qui élève le Christ au ciel Pourra illuminer ceux qui l'entoureront. - Et l'homme sentit que le Pèlerin voulait prendre congé de lui. Il lui demanda : « Où veux-tu aller ? » Et la réponse fut: « je veux monter dans le pays. » L'homme le suivit des yeux. La peau d'ours resplendissait plus ou moins: comme il arrive lorsqu'on marche avec une armure reluisante, dont la clarté se reflète au mur. L'homme comprit qu'il y avait en cela quelque chose qui lui restait voilé. Quand le Pèlerin se fut éloigné de quatre pas, ou à peu près, il se retourna. Il avait alors son chapeau sur la tête, il l'enleva et il s'inclina vers l'homme.
L'amour du Pèlerin pour les hommes. - Alors l'homme comprit l'amour que lui portait le Pèlerin, et il en fut bouleversé, voyant qu'il en était indigne. Il connut en esprit que le visage du Pèlerin, ses yeux, tout son corps étaient pleins d'une humilité empreinte d'amour, comme un vase si rempli de miel qu'on ne pourrait y ajouter une goutte. A ce moment, il n'aperçut plus le Pèlerin. Mais il était si rassasié qu'il n'attendait plus rien. Il.lui semblait qu'on lui avait découvert tout ce qu'il y avait au ciel et sur la terre.
... Et les trois noms parfaits des personnes divines sortirent et rentrèrent dans le sein de l'unique AIléluia.
Attardons-nous sur le mystère de la Sainte Trinité, dont les représentations sont très variées. Par exemple, on voit Dieu le Père sous les traits d'un homme majestueux, avec une barbe splendide, et le Fils sous l'apparence d'un homme jeune, conformément à ce que dit l'Ecriture : Celui qui m'a vu a vu le Père (Joh. 14, 9).. Le Saint-Esprit devient ici comme une colombe. Parfois Dieu le Père serre son Fils sur son coeur. Les artistes se sont souvent évertués à donner d'autres images, évoquant en général l'Incarnation rédemptrice : le Père, Créateur ; le Fils Rédempteur et le Saint-Esprit, Consolateur. Les musulmans ont beau jeu d'accuser les chrétiens d'adorer trois dieux ...
Or on oublie souvent que la Trinité préexiste à la Création et à toute l'histoire humaine, à la Chute, et à la Rédemption. Considérons donc la Sainte Trinité en dehors du temps, en dehors de la Création. Il y a Dieu, l'Unique, le Vivant, dont la Vie s'exprime en trois Personnes : Dieu engendrant n'est autre que la Personne du Père; Dieu engendré est une Personne : le Fils, et l'Acte même de génération est la Personne du Saint-Esprit, procédant donc du Père et du Fils. Charles Journet développe en somme cela et présente des schémas explicatifs, que je vais essayer de vous commenter.
Le premier schéma représente les trois Personnes centrées en Dieu l'Unique, la parfaite égalité des Trois étant mise en évidence. (Figure 1).
Un second schéma explique la distinction des personnes : le Père n'est pas le Fils, etc, mais chaque personne étant Dieu (Figure 2).
Le symbole de Saint Athanase détaille cela d'une manière grandiose :
Symbole de St Athanase
Quiconque veut faire son salut Doit avant tout conserver la foi catholique; Car, s'il ne la garde pas pure et sans tache, il court sans aucun doute à la mort éternelle.
Cette foi catholique consiste en ceci: "Adorer un Dieu unique en Trois personnes, et Trois Personnes ne formant qu'un seul Dieu, Sans confondre les Personnes, Mais sans diviser la substance.
Autre, en effet, est la Personne du Père, autre celle du Fils, Autre celle du Saint-Esprit, Mais le Père, le Fils et le Saint Esprit Ont une seule nature divine, Une égale gloire, une même éternelle majesté.
Tel le Père, tel le Fils, Et tel le Saint-Esprit. Le Père est incréé, le Fils est incréé, Le Saint-Esprit est incréé. Le Père est infini, le Fils est infini, Le Saint-Esprit est infini. Le Père est éternel, le Fils est éternel, Le Saint-Esprit est éternel.
Et cependant il n'y a pas trois éternels, Mais un seul Eternel, Ni trois incréés, ni trois infinis, Mais un seul Incréé, un seul Infini.
De même, le Père est tout-puissant, le Fils est tout-puissant, Le Saint-Esprit est tout-Puissant
Et cependant il n'y a pas trois tout-puissants,
Mais un seul Tout-Puissant.
C'est ainsi que le Père est Dieu, le Fils est Dieu,
Le Saint-Esprit est Dieu,
Et cependant il n'y a pas trois dieux,
Mais un seul Dieu.
C'est ainsi que le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur,
Le Saint-Esprit est Seigneur,
Et cependant il n'y a pas trois seigneurs,
Mais un seul Seigneur.
Car de même que la vérité chrétienne nous oblige à reconnaître Que chaque Personne, prise en soi, est Dieu et Seigneur, De même la religion catholique nous interdit de penser Qu'il y a trois dieux ou trois seigneurs.
Le Père n'a pas été fait, ni créé ni engendré.
Le Fils est du Père seul, non fait ni créé, mais engendré par Lui.
L'Esprit-Saint est du Père et du Fils,
Non qu'Il ait été fait, ni créé, ni engendré par eux,
Mais Il en procède.
Il y a donc un Père, et non trois, un Fils, et non trois,
Un Saint-Esprit, et non trois.
Et dans cette Trinité, il n'v a ni avant, ni après, ni plus, ni moins, Mais en tout les trois Personnes sont coéternelles et égales, Si bien qu'en tout, comme on l'a déjà proclamé, On doit adorer l'Unité dans la Trinité Et la Trinité dans l'Unité. Telle est, si l'on veut faire son salut, La doctrine que l'on doit tenir au sujet de la Trinité.
Mais il faut de plus, pour gagner le salut éternel, Avoir une foi ferme en l'Incarnation de Notre-Seigneur Jésus-Christ. La rectitude de cette foi Veut que l'on reconnaisse et proclame Que Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Fils de Dieu, Est Dieu et homme.
Comme Dieu, il est engendré de la substance du Père de toute éternité Comme homme, il est né dans le temps du corps d'une mère. Dieu complet, il est aussi homme complet, Composé d'une âme raisonnable et d'un corps humain. Egal au Père en tant que Dieu, Il est inférieur au Père en tant qu'homme.
Et bien qu'il soit Dieu et homme, Il n'y a cependant pas deux Christs, mais un seul. Unique, non parce que Dieu se serait changé en être charnel, Mais parce que Dieu a assumé la nature humaine. Parfaitement unique, non par la confusion des deux natures, -Mais dans l'unité d'une seule Personne. En effet, de même qu'un homme unique Est à la fois âme raisonnable et corps, De même le Christ unique est à la fois Dieu et homme.
Il a subi le supplice pour nous sauver, Est descendu chez les morts; Le troisième jour, Il en est ressuscité; Il est monté aux cieux; Il siège à la droitede Dieu le Père Tout-Puissant; Il en reviendra, pour juger les vivants et les morts.
A son retour, tous les hommes doivent ressusciter avec leur corps Et rendre compte de leurs actes, Et ceux qui auront fait le bien iront à la vie éternelle, Tandis que ceux qui auront fait le mal iront au feu éternel.
Telle est la foi catholique, Qu'il faut garder sans défaut ni faiblesse, Faute de quoi on ne peut faire son salut.
« Maintenant, je vais aussi te parler de la pure servante Marie, qui est une reine du ciel et de la terre. Elle a été prévue par la divine Sagesse. Elle fut investie par cette divine Sagesse dès l'instant où Dieu décida de la créer. Elle a d'abord été conçue dans la pensée du Dieu très haut, avant de l'être dans le sein de sa propre mère. Et toute la grâce qui lui était destinée d'avance est entrée en elle comme un puissant secours au moment où elle fut conçue. C'est pourquoi elle est pure, délicate et immaculée. Ainsi la vertu du Très-Haut est sortie, elle l'a enveloppée, elle l'a remplie avec Puissancede l'Esprit saint. Vois, dans la roue, le rayon qui part du cercle intérieur: il est large à sa base, et il se termine en fine pointe; or, selon la signification et selon la forme des rayons, représente-toi le Dieu tout-puissant: il couvre et il embrasse tous les cieux; pourtant, comme un tout petit enfant, voici qu'il entre dans la très haute Vierge et qu'il naît d'elle sans briser sa virginité » . Voilà la première merveille, c'est un petit enfant.
La seconde merveille, c'est la petite hostie. « Et voici que son corps délicat, il nous l'a donné en nourriture, joint à la divinité qui en est inséparable. Vois cet autre rayon qui lui aussi est large près du cercle intérieur et petit contre le cercle extérieur, vers le dehors: ainsi la grande puissance du Dieu tout-puissant est contenue sous les apparences de la petite hostie » .
La troisième merveille, c'est que la fragilité de la vie puisse être ordonnée à une récompense éternelle. En cela tient toute la raison d'être de la création. «Et maintenant remarque un autre rayon de la roue, qui lui aussi est large près du cercle intérieur et petit vers l'extérieur: c'est le symbolede notre vie, tout à fait courte et passagère. Dans ce temps bref, puissions-nous par l'amour divin mériter une joie indicible qui jamais ne prendra fin » .
«Voilà la signification de ma roue. » Ici le pèlerin, ému par le son de la voix de Permite, ajoute: « Cette parole me réjouit le cœur » 1.
Telle est, réduite à l'essentiel, et dégageant ses lignes maîtresses qui se sont gravées profondément dans la mémoire du pèlerin bavarois, la vue grandiose du pieux ermite, enivré par le contraste ineffable qu'il découvre entre, d'une part, la splendeur tranquille et inimaginable de la vie trinitaire et, d'autre part, la suscitation fragile et merveilleuse d'un univers où trois mystères brillent à ses yeux comme trois étoiles: le mystère d'un petit enfant né d'une vierge, le mystère d'une petite hostie, et le mystère de la petite durée de notre vie et de notre épreuve.
La figure suivante (Figure 4) illustre laTrinité et le monde, dessin de la première édition du traité du Pélerin, à Augsburg vers 1480.
Nous pouvons maintenant reprendre, au point où nous l'avons laissé, le récit du Traité du Pèlerin: « Vois-tu cette figure ? Au centre c'est l'essence divine, la Divinité indivisée en qui se réjouissent tous les saints. Les trois pointes qui vont vers le cercle intérieur, ce sont les trois Personnes: elles sortent de l'unique divinité, elles embrassent le ciel et encore le monde entier, qui relèvent de leur puissance. Et comme elles sortent avec une force divine, ainsi elles rentrent; et elles sont unies, et inséparables en éternelle puissance. Voilà le sens de ce dessin » .
En regard de cette figure, encore incomplète, dont Nicolas révèle le sens au pieux pèlerin bavarois, essayons de placer, pour un instant, un schéma trinitaire très apparenté, qui se retrouve fréquemment au xve siècle, soit en miniature dans les livres d'heures, soit en sculpture au portail des églises et sur les dalles tumulaires, et destiné à rappeler les processions des personnes divines, leur mutuelle distinction, leur identité avec l'être divin; c'est-à-dire tout l'essentiel du mystère de la Trinité, où nous croyons que les trois Personnes, dont chacune s'identifie réellement à l'essence divine, sont néanmoins réellement distinctes entre elles.Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Discuter:Nicolas_de_Flue »Commentaires:...dans une cuisine, appartenant à toute une commune. A droite, un escalier de quatre marches « ou à peu près »Les solutions passent au niveau familial d'abord, avec une monnaie familiale, car chacun est un prêtre, un prophète et un roi et chaque famille est un petit royaume qui doit avoir une bonne monnaie familiale, par le système d' au moins deux cartes de comptabilité ( une personnelle et une pour sa petite entreprise dès l'âge de raison) pour chaque membre de la famille dès la conception et une pour la banque familiale qui crée la monnaie ex nihilo ( dividendes par monnaie locale fiat) et qui gère le juste prix des biens ( escompte compensé), ouvertes aux autres familles par contrat de réciprocité, puis communal, pour aider les familles matériellement aussi...Les trois ou quatre marches sont celles de vix pervenit, représentée dans la fontaine deTrevi, comprenne qui pourra...« ou à peu près » vix...tre VI, tre vita, St Materne et ses trois vies.La Suisse chrétienne, fondée pas St Materne qui a converti les Burgondes et leurs alliés...
Le taux d'intérêt dans l'Histoire: quelques faits [1]
• La plupart des grands philosophes (Aristote, Saint Thomas, juifs, grecs ou musulmans…) qui ont fait progresser l'humanité, condamnent le taux d'intérêt.
• Le Coran condamne le taux d'intérêt.
• Tout l'Ancien Testament condamne sans équivoque le taux d'intérêt. Les 3 grandes religions monothéistes sont d'accord.
• Les Pères de l'Église qui en ont parlé, le condamnent également.
• Jamais aucun Saint-Père dans l'Histoire de l'Église, n'a approuvé le taux d'intérêt. Au contraire, à de fréquentes reprises, ils l'ont condamné.
• Les grands conciles nationaux qui ont fondé la France (conciles mérovingiens, capétiens), fille aînée de l'Église, ont condamné le taux d'intérêt.
• De nombreux grands conciles œcuméniques, l'ont également condamné: Rome, Latran, Lyon, Trente,…en l'assortissant de la même peine canonique que l'avortement, l'excommunication laetae sententiae.
• Luther lui-même a condamné le taux d'intérêt.
• La doctrine de l'Église sur les âmes du purgatoire, s'est beaucoup cristallisée au XVIème siècle, de manière à donner une explication au Salut des usuriers qui proliféraient à l'époque, au moment de construction des prémisses de la société industrielle.
• Les deux grands Catéchismes de l'Église eux-mêmes condamnent le taux d'intérêt.
• Le dernier Saint-Père à avoir condamné explicitement le prêt à intérêt, est Grégoire XVI, en 1836, au XIXème siècle, en promulguant l'encyclique "Vix pervenit" (écrite par Benoît XIV au XVIIIème siècle), pour le monde entier.
Cette encyclique, notamment, définit, sans équivoque possible, et en accord avec toute la Tradition, ce qu'est l'usure et le prêt à intérêt.
1566: Catéchisme du Concile de Trente [2]: "L'usure fut toujours un crime très grave et très odieux, même chez les païens… Qu'est-ce que prêter avec usure? Qu'est-ce que tuer un homme? …Il n'y a pas de différence".
1745: Encyclique de Benoît XIV, " Vix pervenit": "Ce genre de péché qu'on appelle l'usure, et qui a son siège et son lieu propre dans le contrat de prêt, consiste en ceci que, quelqu'un en raison même de ce prêt, veut qu'on lui rende plus que ce qui a été reçu, alors que ce prêt, pourtant, de par sa nature, exige seulement que soit rendu ce qui a été reçu. Tout profit de cette espèce, qui va au-delà de la remise du capital, est illicite et usuraire" [3] .1830: Réponse de Pie VIII à aux évêques de Rennes et de Nevers à la question: "Si quelqu'un vient demander conseil au sujet du profit par le prêt à intérêt, le confesseur s'efforce de l'en détourner. Si le pénitent persévère, le confesseur exige que le pénitent promette qu'il obtempérera, à la décision du Souverain Pontife, si elle intervient et quelle qu'elle soit. S'il obtient cette promesse, le confesseur ne refuse pas l'absolution. Peut-on approuver l'attitude d'agir desdits confesseurs?"
Réponse: Il ne faut pas les inquiéter".
MAIS...
1836: Grégoire XVI confirme le contenu de Vix Pervenit à l'Église tout entière.
1891: Encyclique de Léon XIII, Rerum Novarum: " Une usure dévorante est venue ajouter encore au mal. Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l'Église, elle n'a cessée d'être pratiquée, sous une autre forme, par des hommes avides de gains, et d'une insatiable cupidité" .
1917: Code de droit canon. "Si une chose fongible est donnée à quelqu'un en propriété et ne doit être restituée ensuite qu'en même genre, aucun gain, en raison du même contrat, ne peut être perçu" [4].
1992: Catéchisme de l'Église catholique; "Dès l'Ancien Testament, toutes sortes de mesures juridiques (…, interdiction du prêt à intérêt,…) répondent à l'exhortation du Deutéronome: '…Je te donne ce commandement: tu dois ouvrir la main à ton frère' [5] ".
"…Les trafiquants, dont les pratiques usurières provoquent la mort de leurs frères en humanité, commettent indirectement un homicide. par contre
• Henri VIII d'Angleterre, fondateur de l'anglicanisme, a légalisé le taux d'intérêt (1545).
• Calvin, fondateur du calvinisme, a légalisé le taux d'intérêt (1545).
• La Révolution française, destructrice de catholicisme, a légalisé en 1789 le taux d'intérêt.
• Généralement les philosophies issues de Descartes, philosophe fondateur du libéralisme, ont justifié le taux d'intérêt.
Un renouveau
• Les directeurs spirituels des voyants de Medjugorje (Bosnie-Herzégovine), Fra Jozo Zovko et Fra Slavko Barbaric condamnent le taux d'intérêt.
• Frère Ephraïm, fondateur de la communauté des Béatitudes (Renouveau Charismatique)
"Nous nous engageons à ne pas souscrire d'intérêt, ni prêter à intérêts [6] "
• Marie Dominique Philippe, fondateur de la communauté de Saint Jean
"…Dans l'Apocalypse, la Bête de la mer et la Bête de la terre signifie l'alliance de l'intelligence avec la puissance. La puissance, c'est la domination dela terre par l'argent… [7] ".
• Maria Simma (Voralberg) affirme en 1994 que les âmes du Purgatoire disent que la pratique du taux d'intérêt est interdite.
• Mère Théresa n'utilise la banque que pour ses transferts de fonds.
• Frère Roger de Taizé refuse de capitaliser des fonds financiers.
[1] Les faits énoncés ci-dessous sont non-exhaustifs et méritent vérification littérale auprès des sources autorisées.
[2] Catéchisme du concile de Trente, Chap. 35, IV, Dominique Martin Morin, Paris
[3] Encyclique Vix pervenit, 1er novembre 1745.
[4] Canon 1547.
[5] Catéchisme de l'Église catholique, no 2449, Mame/Plon, 1992.
[6] Le livre de vie de la Communauté des Béatitudes, 1987.
Il a prononcé l'homélie suivante (1) :
Texte complet par les liens ci-dessous ci-dessous,
Les exigences actuelles de fraternité et de justice
Dans l'amitié et dans la justice entre frères
Prenez garde à vos responsabilités internationales
La paix de Dieu dans notre cœur
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Drapeau carré du Vatican pour la 1ère fois aux Nations Unies
Le drapeau du Vatican est le seul au monde, avec celui de la Suisse et de la garde suisse pontificale, à avoir adopté la forme carrée.
Drapeau actuel de la garde pontificale avec les armes du pape François et du commandant Anrig
Drapeau de la Confédération Helvétique, CH,
alias la Suisse.
Carré, pour le Père
La Croix, pour le Fils
Rouge, pour le St Esprit.
C’est une première ! Ce vendredi 25 septembre, jour de la fête de St Nicolas de Flüe, notamment patron de la paix mondiale et de la Suisse, le drapeau du Vatican est hissé pour la première fois au siège des Nations Unies à New York (États-Unis), le jour où le pape François prononcera un discours historique lors de l’Assemblée Générale de l’ONU.
Le Vatican et le Secrétaire général de l’ONU ont en revanche convenu que le drapeau hissé à cette occasion le serait sans cérémonie particulière, en même temps que les autres.
Le drapeau du Vatican est un carré constitué de deux bandes verticales, une jaune et l’autre blanche, avec au centre de la bande blanche, les armoiries du Vatican. Baptisé aussi « drapeau papal » ou « drapeau pontifical », il a été adopté le 7 juin 1929, l’année de la signature des accords du Latran avec l’Italie et de la création de l’actuel État de la Cité du Vatican, indépendant et régi par le Saint-Siège. Le drapeau du Vatican est le seul au monde, avec celui de la Suisse et de la garde suisse pontificale, à avoir adopté la forme carrée.
à lire attentivement le texte en lien ci-dessous, l'exemple suisse, le
capital suisse, le capital à la Suisse...
Drapeau de la Confédération Helvétique, CH,
alias la Suisse.
Carré, pour le Père
La Croix, pour le Fils
Rouge, pour le St Esprit.
Quasiment tous les pays du monde ont des drapeaux rectangulaires, selon les recommandations de l’ONU, hormis la Suisse (et le Vatican).
Pourquoi carré, avec celui du Vatican ?
Au Vatican, le drapeau est également carré. D'après le président de la Société suisse de vexillologie - la science des drapeaux -, Emil Dreyer, il y a très certainement un lien avec la Garde pontificale suisse.
Depuis sa création au 16e siècle, la Garde suisse a toujours eu un drapeau. Et selon Emil Dreyer, lorsqu'en 1929, le Vatican est devenu l'Etat internationalement reconnu qu'il est aujourd'hui - et qu'il a eu besoin d'un drapeau 'national' - , il a paru logique que l'on se soit inspiré du drapeau de la Garde.
Et justement ce dernier était - et reste toujours - carré.
Depuis sa création au 16e siècle, la Garde suisse a toujours eu un drapeau. Et selon Emil Dreyer, lorsqu'en 1929, le Vatican est devenu l'Etat internationalement reconnu qu'il est aujourd'hui - et qu'il a eu besoin d'un drapeau 'national' - , il a paru logique que l'on se soit inspiré du drapeau de la Garde.
Et justement ce dernier était - et reste toujours - carré.
La garde suisse pontificale à Lausanne. Un retour de l'histoire, c'est Jules II, ancien évêque de Lausanne, qui a formé la première garde suisse.
Giuliano della Rovere, italien (1443 – 1513), fut pape de 1503 à 1513 sous le nom de Jules II. Évêque de Lausanne (1472-1473).
Giuliano della Rovere, italien (1443 – 1513), fut pape de 1503 à 1513 sous le nom de Jules II. Évêque de Lausanne (1472-1473).
La Rose de la Cathédrale de Lausanne est la seule à représenter en son centre un carré, l’image du monde créé bon, Dieu le Créateur vit que tout était très bon, symbole qui se retrouve dans de nombreuses enluminures et tapisseries médiévales.
Le début du XIIIe siècle est marqué par la lutte contre les Albigeois ou Cathares, qui affirmaient que le monde matériel était l’œuvre d'un "dieu" du Mal, à l'instar des membres du «Temple solaire», ces Cathares pratiquaient déjà le suicide collectif pour échapper au monde matériel considéré comme mauvais et rejoindre le monde spirituel.
Représenter l’image du monde en carré sur la pointe au milieu de la Rose mystique, c’est affirmer que la création était bonne, parce qu’elle était l’œuvre de Dieu. ( Opus Dei ).
Source: http://www.ligue-vaudoise.ch/?nation_id=2598
Source: http://www.ligue-vaudoise.ch/?nation_id=2598
à lire attentivement, l'exemple suisse, le capital suisse, le capital à la Suisse...
Embryon humain sauvé et racheté dans la grande rosace de la cathédrale de Lausanne, vers 2h00, vitrail du moyen-âge, inscription dans le vitrail: Oculos humeris.
SI QUA FATA SINANT ( devise de la Cathédrale de Lausanne, dédiée à sauver les embryons, oculos humeris, dans le vitrail de la rose, à 2 heures...).
Oculos humeris, les yeux de l'épaule, Sichem, la douleur la plus forte, pour racheter tous les embryons St innocents massacrés par milliards, sic, par milliards ( avortements, stérilets chaque mois, FIVETE...)
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« Quand les banquiers font la loi », Lausanne et Genève
Mes cher-e-s,
Je serai présent pour dédicacer mon livre « Quand les banquiers font la loi » (Antipodes, 2015) :
- le jeudi 15 octobre à 17h30 à la librairie Basta (Université de Lausanne, Dorigny, Anthropole).
Présentation et débat suivi d’un apéro.
- le mercredi 11 novembre à 18h à la librairie du Boulevard (Rue de Carouge 34 à Genève).
Discussion avec Marc Chesney «De la Grande Guerre à la crise permanente» (PPUR, 2015).
- le jeudi 12 novembre à 19h30 à l’A-t-e-l-i-e-r (Av. de France 39 à Lausanne).
Café des sciences sociales, discussion avec Olivier Longchamp « Politique financière fédérale » (Antipodes, 2014).
Au plaisir de vous y croiser !
Yves Sancey
Jamais sans doute n’a-t-on autant parlé de finance, de banque centrale et de régulation des flux financiers…
La crise des subprimes a montré à quel point l’autorégulation bancaire peut conduire à une catastrophe financière et sociale. Il est donc nécessaire de comprendre comment elle s’est mise en place, dans les années 1920, en Suisse et en Angleterre, et comment elle s’est consolidée dans l’après-guerre.
Ce livre permet de comprendre pourquoi le rapport de force a toujours été particulièrement favorable aux banques, à qui l’État et la Banque nationale suisse ont délégué en quelque sorte leur pouvoir de faire la loi. Il analyse cette zone grise du Pouvoir suisse et l’émergence d’un capitalisme d’autorégulation, en particulier dans le secteur bancaire. La manière de réguler les banques se fait davantage sous la forme de gentlemen’s agreements avec leur participation et leur accord que par un recours à la loi et des discussions au Parlement.
Cet ouvrage met en lumière cet espace para-étatique, étonnamment négligé par la science politique, en s’appuyant sur un important dépouillement d’archives et une analyse des acteurs.
La crise des subprimes a montré à quel point l’autorégulation bancaire peut conduire à une catastrophe financière et sociale. Il est donc nécessaire de comprendre comment elle s’est mise en place, dans les années 1920, en Suisse et en Angleterre, et comment elle s’est consolidée dans l’après-guerre.
Ce livre permet de comprendre pourquoi le rapport de force a toujours été particulièrement favorable aux banques, à qui l’État et la Banque nationale suisse ont délégué en quelque sorte leur pouvoir de faire la loi. Il analyse cette zone grise du Pouvoir suisse et l’émergence d’un capitalisme d’autorégulation, en particulier dans le secteur bancaire. La manière de réguler les banques se fait davantage sous la forme de gentlemen’s agreements avec leur participation et leur accord que par un recours à la loi et des discussions au Parlement.
Cet ouvrage met en lumière cet espace para-étatique, étonnamment négligé par la science politique, en s’appuyant sur un important dépouillement d’archives et une analyse des acteurs.
Yves Sancey
Rédacteur romand
______________________________ ____________________
syndicom – syndicat des médias et de la communication
Secrétariat régional suisse romande, Rue Pichard 7, 1003 Lausanne
tél +41 58 817 19 27 - fax +41 58 817 19 39 - www.syndicom.ch
Introduction
1. La place financière suisse, 1920-1940
1.1 Les différents types de banques suisses
1.2 Bref survol du paysage bancaire suisse 1920-1940
1.3 Plaque tournante pour capitaux internationaux
2. Au cœur de l’autorégulation bancaire
2.1 La Banque nationale suisse (1906-1940)
2.2 L’Association suisse des banquiers (1912-1940)
3. Genèse de l’autorégulation bancaire
3.1 Guerre et premières mesures timorées (1914-1918)
3.2 Crise économique et sociale et pénurie du capital (1919-1924)
4. Le Gentlemen’s agreement de 1927
4.1 Boom économique et repolitisation (1925-1926)
4.2 Conclusion du gentlemen’s agreement (1927)
5. L’origine anglaise des Gentlemen’s agreements (1914-1931)
5.1 De la comparaison en sciences sociales
5.2 Place financière anglaise et régulation des flux de capitaux
5.3 Points communs et différences avec la Suisse
6. Du Gentlemen’s agreement de 1927 à la loi sur les banques de 1934
6.1 Vers une formalisation du gentlemen’s agreement
6.2 La Convention de 1932
6.3 La loi sur les banques de 1934
7. Régulation de l’importation du capital: le gentlemen’s agreement de 1937
7.1 Afflux de capitaux avant la dévaluation
7.2 Afflux de capitaux après la dévaluation
8. Les gentlemen’s agreements de 1950 à nos jours
8.1 Le gentlemen’s agreement de 1950
8.2 Les gentlemen’s agreements de 1955
8.3 Le gentlemen’s agreement de 1960
8.4 De 1964 à nos jours: service d’ordre sans matraques
Conclusion
tél +41 58 817 19 27 - fax +41 58 817 19 39 - www.syndicom.ch
Quand les banquiers font la loi
Aux sources de l’autorégulation bancaire en Suisse et en Angleterre, de 1914 aux années 1950
Yves Sancey
2015, 546 pages, 57 chf, 45 €, ISBN 978-2-88901-053-0
Jamais sans doute n’a-t-on autant parlé de finance, de banque centrale et de régulation des flux financiers… La crise des subprimes a montré à quel point l’autorégulation bancaire peut conduire à une catastrophe financière et sociale. Il est donc nécessaire de comprendre comment elle s’est mise en place, dans les années 1920, en Suisse et en Angleterre, et comment elle s’est consolidée dans l’après-guerre. Ce livre permet de comprendre pourquoi le rapport de force a toujours été particulièrement favorable aux banques, à qui l’État et la Banque nationale suisse ont délégué en quelque sorte leur pouvoir de faire la loi. Il analyse cette zone grise du Pouvoir suisse et l’émergence d’un capitalisme d’autorégulation, en particulier dans le secteur bancaire. La manière de réguler les banques se fait davantage sous la forme de gentlemen’s agreements avec leur participation et leur accord que par un recours à la loi et des discussions au Parlement. Cet ouvrage met en lumière cet espace para-étatique, étonnamment négligé par la science politique, en s’appuyant sur un important dépouillement d’archives et une analyse des acteurs. |
Table des matières
Introduction
1. La place financière suisse, 1920-1940
1.1 Les différents types de banques suisses
1.2 Bref survol du paysage bancaire suisse 1920-1940
1.3 Plaque tournante pour capitaux internationaux
2. Au cœur de l’autorégulation bancaire
2.1 La Banque nationale suisse (1906-1940)
2.2 L’Association suisse des banquiers (1912-1940)
3. Genèse de l’autorégulation bancaire
3.1 Guerre et premières mesures timorées (1914-1918)
3.2 Crise économique et sociale et pénurie du capital (1919-1924)
4. Le Gentlemen’s agreement de 1927
4.1 Boom économique et repolitisation (1925-1926)
4.2 Conclusion du gentlemen’s agreement (1927)
5. L’origine anglaise des Gentlemen’s agreements (1914-1931)
5.1 De la comparaison en sciences sociales
5.2 Place financière anglaise et régulation des flux de capitaux
5.3 Points communs et différences avec la Suisse
6. Du Gentlemen’s agreement de 1927 à la loi sur les banques de 1934
6.1 Vers une formalisation du gentlemen’s agreement
6.2 La Convention de 1932
6.3 La loi sur les banques de 1934
7. Régulation de l’importation du capital: le gentlemen’s agreement de 1937
7.1 Afflux de capitaux avant la dévaluation
7.2 Afflux de capitaux après la dévaluation
8. Les gentlemen’s agreements de 1950 à nos jours
8.1 Le gentlemen’s agreement de 1950
8.2 Les gentlemen’s agreements de 1955
8.3 Le gentlemen’s agreement de 1960
8.4 De 1964 à nos jours: service d’ordre sans matraques
Conclusion
Tableaux et annexes à télécharger
Article
La dérangeante zone grise du pouvoir suisse
La faiblesse de l’administration centrale et la place déterminante des associations d’intérêt ont permis l’instauration d’un système à caractère néocorporatiste.
Dans Quand les banquiers font la loi (Antipodes), Yves Sancey tente de comprendre pourquoi le rapport de force entre l’Etat et les banques a toujours été particulièrement favorable à ces dernières. Affirmant que l’Etat et la Banque nationale suisse leur ont délégué en quelque sorte leur pouvoir de faire la loi, il examine cette sphère obscure du pouvoir et constate l’émergence d’un capitalisme d’autorégulation dans le secteur bancaire. Selon lui, la manière de réguler les banques se ferait donc davantage sous la forme de gentlemen’s agreements avec leur participation et leur accord que par un recours à la loi et des discussions au Parlement. Cet ouvrage entend mettre en lumière un espace paraétatique, étonnamment négligé par la science politique, en s’appuyant sur un important dépouillement d’archives et une analyse des acteurs. [...]
L'Agefi, 8 septembre 2015
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"Création monétaire et Société" : Débat Historique au Parlement UK
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Article 2
Les dix stratégies de manipulation de masses
Ces stratégies ont été décrites par Cody Goodfellow dans son livre
« Silent Weapons for quiet wars ».
1/ La stratégie de la distraction
Élément primordial du contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge continuel de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est également indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans les domaines de la science, de l’économie, de la psychologie, de la neurobiologie, et de la cybernétique. « Garder l’attention du public distraite, loin des véritables problèmes sociaux, captivée par des sujets sans importance réelle. Garder le public occupé, occupé, occupé, sans aucun temps pour penser; de retour à la ferme avec les autres animaux. » Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
2/ Créer des problèmes, puis offrir des solutions
Cette méthode est aussi appelée « problème-réaction-solution ». On crée d’abord un problème, une « situation » prévue pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit lui-même demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple: laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics.
3/ La stratégie de la dégradation
Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement, en « dégradé », sur une durée de 10 ans. C’est de cette façon que des conditions socio-économiques radicalement nouvelles (néolibéralisme) ont été imposées durant les années 1980 à 1990. Chômage massif, précarité, flexibilité,
délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent, autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.
4/ La stratégie du différé
Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public dans le présent pour une application dans le futur. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. D’abord parce que l’effort n’est pas à fournir tout de suite. Ensuite parce que le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.
5/ S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge
La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, souvent proche du débilitant, comme si le spectateur était un enfant en bas-âge ou un handicapé mental. Plus on cherchera à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? «Si on s’adresse à une personne comme si elle était âgée de 12 ans, alors, en raison de la suggestibilité, elle aura, avec une certaine probabilité, une réponse ou une réaction aussi dénuée de sens critique que celle d’une personne de 12 ans». Extrait de «Armes silencieuses pour guerres tranquilles»
6/ Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion
Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…
7/ Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise
Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. « La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre, de telle sorte que le fossé de l’ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Extrait de « Armes silencieuses pour guerres tranquilles »
8/ Encourager le public à se complaire dans la médiocrité
Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…
9/ Remplacer la révolte par la culpabilité
Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système économique, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution!…
10/ Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes
Au cours des 50 dernières années, les progrès fulgurants de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physiquement et psychologiquement. Le système en est arrivé à mieux connaître l’individu moyen que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que dans la majorité des cas, le système détient un plus grand contrôle et un plus grand pouvoir sur les individus que les individus eux-mêmes.
« Cette société durera, avec ses souffrances et ses injustices, tant et aussi longtemps qu’on prétendra que les engins de mort créés par les hommes sont limités, que la Terre est inépuisable et que le monde est une poubelle sans fond. A ce stade de l’histoire, il n’y a plus qu’une alternative. Ou bien la population prend sa destinée en main et se préoccupe de l’intérêt général guidée en cela par des valeurs de solidarité ou bien c’en sera fait de sa destinée tout court. »
Message d’un lecteur du blog (24/04/12) : Pardonnez-moi mais c’est une erreur factuelle grave que de porter le mérite du travail d’un intellectuel à un autre.
Plusieurs sites internet donnent le mérite à Chomsky qui a écrit des livres qui traitent du sujet comme dans Necessary Illusions, il n’a jamais développé clairement les 10 stratégies comme Cody Goodfellows.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Silent_Weapons_for_Quiet_Wars
Silent Weapons for Quiet Wars
Silent weapons for quiet wars, surtitré An introductory programming manual, Operations Research, Technical Manual, TM-SW7905.1 (en français : « Armes silencieuses pour guerres sans bruits ; Un manuel introductif sur la programmation, Recherches pour les Opérations, Manuel Technique, TM-SW7905.1 ») est le titre d'un document dactylographié en anglais se présentant comme un inquiétant protocole de manipulation des masses (« programmation sociale ») au moyen de techniques baptisées métaphoriquement « armes silencieuses », protocole émanant d'une organisation inconnue. Malgré la croyance populaire attibuant l'origine à William Milton Cooper, l'auteur réel de ce document est Lyle Hartford Van Dyke, Jr., emprisonné en 2011 au Waseca Federal Correctional Institute, dans le Minnesota1, une prison de faible sécurité plus connu sur Internet comme Waseca Federal Prison2.
Sommaire
[masquer]Présentation[modifier | modifier le code]
Le programme Silent weapons for quiet wars fit sa première apparition publique en 1986 dans la America's Promise Newsletter. Il aurait été découvert, d'après l'article précité, par un employé de Boeing le 7 juillet 1986 aux États-Unis, dans une photocopieuse achetée à l'occasion d'une vente de surplus de matériel militaire de la base aérienne de McChord. Selon Van Dyke, la copie y a été intentionnellement laissée ou oubliée par un militaire à qui il avait donné une copie du programme en main propre en 1980.
Le programme a été repris et publié en 1991 par l'écrivain conspirationniste William Milton Cooper en annexe de son livre Behold a pale horse. Il circule, du reste, énormément sur Internet (voir dans les liens externes), sur des sites véhiculant diverses théories du complot.
Contenu[modifier | modifier le code]
Le texte Silent weapons for quiet wars prétend faire le point sur ce qui y est appelé la « Troisième Guerre mondiale » – guerre de l'élite contre les peuples, par laquelle la première cherche à prendre le contrôle des seconds – pour les vingt-cinq ans de cette dernière. Une entrée en matière comporte une mise en garde sur la démarche d'« automatisation de la société » au moyen d'« armes silencieuses » et sur le caractère sine qua non du non-respect de la vie humaine impliqué par une telle démarche ; le texte engage ensuite le lecteur au silence (« un tel écrit doit être tenu à l'abri du regard du public ») et à la négation de toute morale (« La solution aux problèmes de notre temps requiert une approche impitoyablement cynique, sans s'embarrasser d'une quelconque valeur »), avant de dresser le contexte historique à l'origine des « armes silencieuses », puis d'entrer réellement dans le protocole, lequel mêle des concepts de physique, de cybernétique et d'économie, en comparant les composantes de la société humaine à des structures informatiques, « programmables » en vue d'une fin.
Origine du document[modifier | modifier le code]
L'auteur de ce document serait Lyle Hartford Van Dyke, Jr. Le document aurait été publié pour la première fois en 1979 et distribué à différentes personnes, organisations et amis proches de l'auteur. L'auteur ignorerait ce qui est advenu de ces copies et un exemplaire aurait été acheté à une vente aux enchères de la base aérienne McChord (McChord Air Force Base). Le document lui-même serait, selon les propres mots de l'auteur, un "collage", c'est-à-dire un assemblage de plusieurs documents pré-existants3.
En 1999, l'auteur aurait été sous le coup d'une ordonnance de cessation et d'abstention pour une affaire de fraude4 et en 2001-2002, il aurait rédigé un document intitulé How to Create Currencies for Local Communities.
Présentement, il n'existe aucune version française de la version originale anglaise de Silent Weapons for Quiet Wars, aucune version complète incluant les diagrammes. Les versions disponibles sur Internet sont traduites de la version publiée en annexe de Behold a Pale Horse, à laquelle manquent plusieurs parties du texte original et les diagrammes. La version originale anglaise de Hartford Van Dyke peut être trouvée ici.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- http://maps.google.fr/maps/place?cid=2322856245722862415 [archive]
- http://www.paranoiamagazine.com/vandykeletters.html [archive]
- *Lettre soi-disant de l'intéressé [archive]
- http://web.archive.org/web/20101102132300/http://www.dfi.wa.gov/sd/orders/SDO-045-99.pdf
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Killarmy : Silent Weapons for Quiet Wars
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Silent Weapons for Quiet Wars, avec les diagrammes
- Behold a pale horse, William Milton Cooper, Light Technology Publishing, 1991
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Quelques sites Web parmi tant d’autres qui présentent le texte de Silent weapons for quiet wars :
- Version complète, en anglais, avec les diagrammes : http://www.lawfulpath.com/ref/sw4qw/index.shtml
- Version française, sans diagramme
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Economie, avant, après en 2 graphiques
Le système actuel absurde, toute la monnaie est de la dette à intérêt créée du néant par les banques commerciales, ex nihilo, pour les grands profits de quelques privilégiés, sic
LE PIRE, LA MONNAIE EST DéTRUITE à CHAQUE REMBOURSEMENT, DONC LA POLITIQUE DE RIGUEUR AGGRAVE LES CRISES EN RETIRANT LE SANG DES ORGANISMES ECONOMIQUES, SIC...
Le niveau idéal est le niveau régional, en commençant par le local. Le mondial est trop grand et sous le contrôle des meurtriers...
De façon générale, Helmut Creutz et M. Kennedy nous démontraient, chiffres et tableaux à l'appui, que plus de 40% des coûts proviennent des intérêts qui rentrent dans le prix des produits que nous achetons :
à chaque niveau, les entreprises répercutent le prix de l'intérêt sur leur clients immédiats.
80% de la population paie plus qu'elle ne reçoit
10% reçoivent beaucoup plus qu'ils ne pourraient jamais dépenser même en ayant plusieurs vies.
De plus, Helmut Creutz avait calculé que, du fait de l'ajout du coût de l'intérêt dans chaque étape et à chaque cycle de la production des biens, ceux-ci nous coûtent à tous le double et que tous ceux qui travaillent consacrent trois heures par jour en plus pour en payer les conséquences.
Et voilà que, nos logements sont 77 % plus petits ...que ceux que nous pourrions avoir sans les sangsues subtiles du système à intérêt qui s'ajoute à chaque cycle et valeur ajoutée.
La nouvelle situation de 2008-2009 monte ces coûts encore plus hauts, à environ 85 % de surcoût pour les logements...
LA SOLUTION.
Remarque liminaire:
Les machines, robots, ordinateurs rendent le "travail humain rémunéré " (dans chaque industrie) de plus en plus rare, c'est un fait.
Promettre des emplois classiques est un gigantesque mensonge, une promesse impossible à tenir au niveau mondial, et une cause de guerres économiques impitoyables mondialisées.
Ce sont des gaspillages stupides . La seule solution est de promettre des revenus de base et la liberté de créer des emplois nouveaux payés de plus en plus par des robots et des machines.
La politique de plein emploi doit être remplacée par une politique de la liberté de décider quoi faire hors de l’économie formelle pour de plus en plus des gens, parce que l’économie formelle ne nécessite plus le travail de tous les adultes - le revenu de base et le dividende créditiste pourraient être deux choses différentes car le dividende peut changer selon la performance de l’économie et le financement qui est aussi différent.
En effet, l' oeuvre humaine noble et digne n'est financée ni par les impôts, ni par des versements patronaux, ni par des dettes, car il est financé par la création d'argent nouveau sans dettes.
MONNAIE PLEINE OU VOLLGELD.
Puisque, VU L'AUTOMATION GRANDISSANTE, les salaires ne suffisent pas pour acheter toute la production,
LA BNS 3.0 peut combler la différence par l’émission d’un dividende périodique à tous les citoyens.
VOIR ART.99a du projet monnaie-pleine...
3 Dans le cadre de son mandat légal, elle met en circulation, sans dette, l’argent nouvellement émis, et cela par le biais de la Confédération ou des cantons ou en l’attribuant directement aux citoyens. Elle peut octroyer aux banques des prêts limités dans le temps.
De l’argent est avancé au producteur (industrie) par LA BNS 3.0 OU L' OFFICE NATIONAL DU CRÉDIT OU LES BANQUES CANTONALES, pour la production de nouveaux biens, ce qui amène (flèche de gauche) un flux de produits étiquetés avec des prix et (flèche de droite), des salaires distribués aux employés.
La rencontre des consommateurs et des produits se fait chez le marchand, et lorsqu’un produit est acheté (consommé), l’argent qui avait été avancé au début de la production de ce produit retourne à sa source,
LA BNS 3.0, ayant ainsi accompli sa fonction et terminé sa course dans le circuit financier, puisque le produit a atteint le consommateur.
En tout temps, il y a une égalité entre les moyens d’achat entre les mains de la population, et les prix à payer pour les biens consommables mis en vente sur le marché.
La création monétaire est actuellement volée (sic) par le système bancaire.
L’ écart entre les prix et le pouvoir d'argent est comblé maintenant principalement par des dettes nouvelles à intérêts, nous voulons au contraire le remplir par la création d'argent nouveau sans dettes à travers le dividende et l'escompte.
Les guerres mondiales et les récentes crises bancaires prouvent la création possible de masses monétaires en vue de gaspillages honteux et polluants... Créons ces masses (sans dettes) pour la paix sociale et la civilisation. Libérons-nous des chaînes de la rareté...
Pour être clair, nous soulignons aussi que l'argent pour la production sous un système créditiste pourrait être dans certains cas de l'argent dette, mais sans intérêts, au profit de tous.
C'est seulement le dividende et l'escompte qui seraient créés sans aucune dette pour équilibrer le cycle monétaire et l'écart actuel entre les productions automatisées et le pouvoir d’achat toujours insuffisant vu l'automatisation qui ne donne plus de salaires aux machines et robots.
VIVE LA ROBOLUTION ou ROBOT-SOLUTION AVEC DE VRAIS DIVIDENDES à TOUS.
Créons ces masses pour la paix sociale et la civilisation.
Libérons-nous des chaînes de la rareté...
LE DIVIDENDE POUR TOUS EST UN REVENU DE BASE INCONDITIONNEL, RBI, QUI DéPEND DE LA ROBOTISATION ET DU PARTAGE DES INVENTIONS ET BREVETS DEVENUS PUBLICS.
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Aléas moral, banquiers pervers et cupides
Les jeux des banquiers...
Pile ou face ? Face, je gagne, pile, tu perds et tu dois payer par tes impôts, tes primes, tes amendes, la perte de pouvoir d'achat caché dans tous les prix et surtout la dilution de ton vrai argent que je coule avec ma fausse monnaie émise par des dettes à intérêts...
Je fais les lois, j'achète les consciences, les c.. paient les pots cassés, les faibles exploités, tout coûte plus du double, l'immobilier est 80 % plus cher...
De toute manière, je gagne, je privatise les profits et je socialise les pertes, en anglais, c'est plus à la mode... Bail in, bail out, too big to fail
L’aléa moral bancaire illustré par Arthur Rotnik, un casino mondial...
Une personne dispose de 200.000 $. Elle ouvre une banque avec 100.000 $ et s’inscrit au système de garantie des dépôts. La Banque reçoit 900.000 $ en dépôts en offrant un taux d’intérêt supérieur à ses concurrentes.
Les ressources de cette banque s’élèvent donc à 1.000.000 $ (dont 100.000 $ de fonds propres et 900.000 $ de dépôts)
Pour rentabiliser ces ressources, notre banquier se rend dans un casino et mise la totalité des ressources de la banque sur le noir, soit 1.000.000 $..
Puis il place les 100.000 $ dont il dispose toujours par ailleurs sur le rouge..
L’investissement est risqué pour la banque, mais ne l’est pas pour notre banquier actionnaire.
Si le rouge sort, la banque est en faillite et n’a plus de fonds propres Mais avec sa mise personnelle de 100.000 $ sur le rouge, il empoche 200.000 $.
Il n’a plus qu’à recommencer son opération de départ.
En revanche, si le noir sort, il a perdu 100.000 $ mais l’augmentation des fonds propres de sa banque qui atteignent à présent 1.100.000 $ (2.000.000 $ moins 900.000 $ de dépôts) compense très largement cette perte.
Enfin les déposants ne se soucient pas des activités de la banque puisque leurs dépôts sont rémunérés à un taux supérieur à celui des concurrentes, et qu’ils bénéficient d’un système de garantie des dépôts en cas de crise.
2- Dissocier le métier du prêteur du métier de l’émetteur ...
prosperite-et-partage.org/spip.php?article139
... excessive des banquiers puisqu’ils peuvent dès lors privatiser les bénéfices et socialiser les pertes, L’aléa moral bancaire fut illustré par Arthur Rotnik.
Le prêteur en dernier ressort - [Prospérité et Partage]
prosperite-et-partage.org/spip.php?article17
... encourage la prise de risque excessive des banquiers puisqu’ils peuvent dès lors privatiser les bénéfices et socialiser les pertes, ce qu’illustra Arthur Rotnik.
Ils trichent systématiquement depuis des siècles... de la fausse monnaie par milliards, qui nous vole tous, sauf eux...
La notion d’ « Aléa moral » a été introduite au XVIIème siècle par Adam Smith, qui la caractérise comme « la maximisation de l’intérêt individuel sans prise en compte des conséquences défavorables de la décision sur l’utilité collective ». Il peut s’agir de situations où l’un des contractants dissimule ou fausse des informations, augmentant sa prise de risque, convaincu que les coûts potentiels seront totalement ou partiellement supportés par les autres contractants.
Un dirigeant peut par exemple aggraver son endettement, quitte à augmenter le risque de faillite de son entreprise ; un trader peut prendre des positions non autorisées sur les marchés pour augmenter ses bénéfices et donc son bonus ; etc.
Un dirigeant peut par exemple aggraver son endettement, quitte à augmenter le risque de faillite de son entreprise ; un trader peut prendre des positions non autorisées sur les marchés pour augmenter ses bénéfices et donc son bonus ; etc.
Le terme d’ « aléa moral » trouve ses origines dans le secteur de l’assurance, où les assurés, se sentant protégés, peuvent avoir tendance à adopter des comportements coûteux.
Ce type d’asymétrie d’informations a été particulièrement mis en lumière ces dernières années, notamment pour expliquer les origines de la crise des subprimes où, non concernés par le risque systémique qu’ils créaient, des opérateurs financiers ont permis à des ménages à faible capacité de remboursement de s’endetter massivement.
« L’aléa moral, l’un des plus grands dangers pour le capitalisme », affirmait Adam Smith, l’un des pères du libéralisme...
C'est ce que certains résument par la formule privatisation des profits, nationalisations des pertes.
Goldman Sachs aujourd’hui (V) – Le jour où Wall Street paria sur sa propre perte
Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Goldman Sachs aujourd’hui (I) – Résultats financiers du second trimestre 2010
Goldman Sachs aujourd’hui (II) – La dénonciation de la supercherie par Michael Lewis
Goldman Sachs aujourd’hui (III) – Se débarrasser de la camelote : le CDO
Goldman Sachs aujourd’hui (IV) – Se refaire : le CDO synthétique
En 2008, en multipliant les paris sur la dépréciation des titres adossés à des crédits subprime, dans une tentative désespérée de se refaire rapidement, Goldman Sachs ne s’était pas contentée de jouer un rôle passif dans la crise mais en avait délibérément démultiplié les effets ravageurs. Les sénateurs américains en feraient la remarque à de multiples reprises aux représentants de la firme qu’ils interrogeaient lors de l’audition du 27 avril 2010 (1).
Était offert à la face du monde le spectacle inédit d’une industrie financière précipitant sa propre perte en pariant sur celle-ci, et démarchant fébrilement pour accepter le pari, des contreparties éventuelles moins pessimistes qu’elle, ces dernières ignorant pour leur part la détermination du secteur bancaire à gagner coûte que coûte, même au prix de sa propre perte, et étant privées du coup de cette information cruciale quant à leurs propres chances de l’emporter. La stratégie adoptée n’apparaît invraisemblable que dans l’optique où il existerait un intérêt collectif de cette industrie financière, or, dans le climat de sauve-qui-peut généralisé qui était apparu, il ne s’agissait plus pour chacune des banques impliquées que de tirer son épingle du jeu avant l’effondrement final.
L’aléa moral est l’encouragement à l’abus inscrit dans un certain type de situations. Or le déroulement de la crise a mis en évidence une multitude de configurations impliquant un aléa moral. Ainsi, la titrisation implique en soi un aléa moral. Dans la titrisation, l’émetteur du titre, qui a accordé les crédits qui sont reconditionnés par paquets de plusieurs milliers selon des critères qu’il a lui-même définis, se défait du risque de non-remboursement en le transmettant à l’acheteur du titre. Son intérêt à lui sur l’opération, ce sont les commissions qu’il prélève au passage. N’étant plus exposé au risque, mais bénéficiant directement de tout accroissement du volume de la titrisation, il est incité à relâcher les critères utilisés dans la décision d’accorder ou non un crédit.
Durant la crise, l’aléa moral a souvent pris la forme suivante : alors qu’une situation est déjà mal engagée, il existe de facto, pour les acteurs impliqués, une incitation – en général financière – à l’aggraver encore. L’exemple typique est celui des firmes définies comme « Too big to fail » : trop importantes pour qu’on les laisse faire défaut en raison du risque systémique que leur défaillance entraînerait : à savoir une généralisation de leur défaut à l’ensemble du système économique. Dans un tel contexte, les opérations les plus risquées de ces firmes sont encouragées de fait puisque, d’une part, ce sont celles qui débouchent sur les plus gros profits (et aussi, bien entendu, sur les pertes les plus sévères) et, d’autre part, le risque pour elles est neutralisé du fait que s’il devait se matérialiser, l’État interviendrait automatiquement pour se porter à leur secours. Dans la situation qui était née lors de la mise au point du CDO et du CDOsynthétique, l’aléa moral atteignait son comble puisqu’il devenait avantageux pour les banques américaines de parier sur l’effondrement de l’industrie du crédit dans le secteur de l’immobilier résidentiel, avec les conséquences que cela pouvait avoir pour l’économie dans son ensemble. De manière révélatrice, quand, en juillet 2010, les parlementaires et les sénateurs américains votèrent conjointement un ensemble de lois censées réformer la finance, le « financial overhaul » long de 2 300 pages, aucune des mesures comprises dans le projet de loi ne visait à prévenir ce type de comportement suicidaire pour l’industrie financière.
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(1) Audition de représentants de la firme Goldman Sachs au sénat américain (I)
Audition de représentants de la firme Goldman Sachs au sénat américain (II)
Audition de représentants de la firme Goldman Sachs au sénat américain (III)
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
Un livre à lire d’urgence : Mon Banquier,
Synonymes de aléas
évènement
événement
aventure
chance
contingence
danger
destin
difficulté
fortune
hasard
imprévu
incertitude
inconvénient
insuccès
malchance
mésaventure
obstacle
péril
péripétie
risque
traverse
Goldman Sachs aujourd’hui (V) – Le jour où Wall Street paria sur sa propre perte
Ce texte est un « article presslib’ » (*)
Goldman Sachs aujourd’hui (I) – Résultats financiers du second trimestre 2010
Goldman Sachs aujourd’hui (II) – La dénonciation de la supercherie par Michael Lewis
Goldman Sachs aujourd’hui (III) – Se débarrasser de la camelote : le CDO
Goldman Sachs aujourd’hui (IV) – Se refaire : le CDO synthétique
En 2008, en multipliant les paris sur la dépréciation des titres adossés à des crédits subprime, dans une tentative désespérée de se refaire rapidement, Goldman Sachs ne s’était pas contentée de jouer un rôle passif dans la crise mais en avait délibérément démultiplié les effets ravageurs. Les sénateurs américains en feraient la remarque à de multiples reprises aux représentants de la firme qu’ils interrogeaient lors de l’audition du 27 avril 2010 (1).
Était offert à la face du monde le spectacle inédit d’une industrie financière précipitant sa propre perte en pariant sur celle-ci, et démarchant fébrilement pour accepter le pari, des contreparties éventuelles moins pessimistes qu’elle, ces dernières ignorant pour leur part la détermination du secteur bancaire à gagner coûte que coûte, même au prix de sa propre perte, et étant privées du coup de cette information cruciale quant à leurs propres chances de l’emporter. La stratégie adoptée n’apparaît invraisemblable que dans l’optique où il existerait un intérêt collectif de cette industrie financière, or, dans le climat de sauve-qui-peut généralisé qui était apparu, il ne s’agissait plus pour chacune des banques impliquées que de tirer son épingle du jeu avant l’effondrement final.
L’aléa moral est l’encouragement à l’abus inscrit dans un certain type de situations. Or le déroulement de la crise a mis en évidence une multitude de configurations impliquant un aléa moral. Ainsi, la titrisation implique en soi un aléa moral. Dans la titrisation, l’émetteur du titre, qui a accordé les crédits qui sont reconditionnés par paquets de plusieurs milliers selon des critères qu’il a lui-même définis, se défait du risque de non-remboursement en le transmettant à l’acheteur du titre. Son intérêt à lui sur l’opération, ce sont les commissions qu’il prélève au passage. N’étant plus exposé au risque, mais bénéficiant directement de tout accroissement du volume de la titrisation, il est incité à relâcher les critères utilisés dans la décision d’accorder ou non un crédit.
Durant la crise, l’aléa moral a souvent pris la forme suivante : alors qu’une situation est déjà mal engagée, il existe de facto, pour les acteurs impliqués, une incitation – en général financière – à l’aggraver encore. L’exemple typique est celui des firmes définies comme « Too big to fail » : trop importantes pour qu’on les laisse faire défaut en raison du risque systémique que leur défaillance entraînerait : à savoir une généralisation de leur défaut à l’ensemble du système économique. Dans un tel contexte, les opérations les plus risquées de ces firmes sont encouragées de fait puisque, d’une part, ce sont celles qui débouchent sur les plus gros profits (et aussi, bien entendu, sur les pertes les plus sévères) et, d’autre part, le risque pour elles est neutralisé du fait que s’il devait se matérialiser, l’État interviendrait automatiquement pour se porter à leur secours. Dans la situation qui était née lors de la mise au point du CDO et du CDOsynthétique, l’aléa moral atteignait son comble puisqu’il devenait avantageux pour les banques américaines de parier sur l’effondrement de l’industrie du crédit dans le secteur de l’immobilier résidentiel, avec les conséquences que cela pouvait avoir pour l’économie dans son ensemble. De manière révélatrice, quand, en juillet 2010, les parlementaires et les sénateurs américains votèrent conjointement un ensemble de lois censées réformer la finance, le « financial overhaul » long de 2 300 pages, aucune des mesures comprises dans le projet de loi ne visait à prévenir ce type de comportement suicidaire pour l’industrie financière.
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(1) Audition de représentants de la firme Goldman Sachs au sénat américain (I)
Audition de représentants de la firme Goldman Sachs au sénat américain (II)
Audition de représentants de la firme Goldman Sachs au sénat américain (III)
(*) Un « article presslib’ » est libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Paul Jorion est un « journaliste presslib’ » qui vit exclusivement de ses droits d’auteurs et de vos contributions. Il pourra continuer d’écrire comme il le fait aujourd’hui tant que vous l’y aiderez. Votre soutien peut s’exprimer ici.
Un livre à lire d’urgence : Mon Banquier,
la crise et moi d’Olivier Magnan
PAR THE WOLF LE 18/10/2009• ( 1 COMMENTAIRE )
Si ce n’est déjà fait bien entendu car le livre date de Mars 2009 mais il reste hélas tout à fait d’actualité… Voici un ouvrage plein d’humour « noir » au pays des Banquiers, au pays des Banksters Français là ou la vie est plus chère à cause des commissions et des rackets en tout genre sur vos comptes de dépôts pour services plus ou moins bien rendus…
PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :
Voici un voyage à l’intérieur même de votre Agence ou vous découvrirez que votre Banquier n’est ni votre ami , ni même un bon conseiller faute la plupart du temps des compétences nécessaires…Juste un bon commerçant payé à la com. pour vous « fourguer » produits bancaires et assurances maisons….Bref vous comprendrez enfin pourquoi en France la monnaie est un bien trop précieux pour que vos finances soient confiées à la seule gestion des Banquiers….
http://www.amazon.fr/Mon-banquier-crise-moi-conseiller/dp/2354170432/ref=sr_1_2?ie=UTF8&s=books&qid=1255881336&sr=1-2 (cliquez sur le lien pour commander le livre)
Faut il nationaliser la Banque, émission c’est dans l’air du 10 mars 09 avec OLIVIER MAGNAN : http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_rubrique=1106 (cliquez sur le lien )
OLIVIER MAGNAN SUR RMC : http://www.rmc.fr/blogs/bourdinandco.php?post/2009/03/10/Olivier-Magnan-decrypte-votre-banquier (cliquez sur le lien)
Mon banquier, la crise et moi
Interview de l’auteur, Olivier Magnan, qui explique pourquoi il ne faut pas toujours faire confiance à son banquier…
Frédéric Lorenzini | 31-03-09 morningstar
Un des chapitres de votre livre débute sur cette interrogation « Puis-je faire confiance à mon conseiller ? »
A priori, on peut difficilement faire confiance à son banquier même si cela n’a rien de systématique. Il faut en effet être attentif à ce qu’il vous propose et ne pas signer les yeux fermés. Tout simplement parce que votre conseiller est d’abord là pour vous vendre des produits financiers comme des autorisations de découvert, des « packages » plus ou moins attractifs, les placements à court ou à long terme, des crédits à la consommation ou immobiliers, etc.
Votre banquier est d’abord là pour vous vendre des produits. En outre il est là dans la majorité des cas pour vous vendre les produits maison, ce qu’il a en catalogue. Quand il met en avant un produit financier, cela ne signifie pas que le produit correspond à votre besoin, cela signifie que lui a un intérêt à vous faire acheter ce produit.
Bref, il faut garder à l’esprit que son banquier n’est pas un tiers de confiance au même titre que le gendarme, le médecin, le notaire ou l’avocat que vous rémunérez pour qu’il soit à votre service !
Quelles sont les chausse-trappes à éviter ?
Le premier piège réside sans doute dans les frais. Les banquiers préfèrent parler de « commissions ». Ce sont souvent de petites sommes qui mises bout à bout finissent par représenter un budget conséquent sur l’année. Alors qu’au sein de l’Union Européenne les frais bancaires que supportent les particuliers s’élèvent en moyenne à 70 euros, la moyenne en France s’établit à 140 euros ! Cela ne tient pas compte bien sûr des intérêts d’emprunt.
Dans ces frais on trouve les agios pour découvert, les différents frais liés par exemple à des virements à ou des incidents de paiement. Ainsi que les divers abonnements que votre banquier vous propose de souscrire dans le cadre de « packages » ou de « conventions ». En réalité ces frais peuvent représenter jusqu’à 80% du PNB (produit net bancaire) de certaines banques. C’est dire s’ils sont importants pour elles.
Depuis février 2009, la réglementation en France fait obligation aux banques de communiquer à leurs clients au moins une fois par an l’ensemble des frais qu’ils ont payé sur la période. Mais pour l’heure, il semble que cette mesure n’ait pas suscité énormément de réactions chez les clients : le Crédit Agricole avait anticipé cette mesure en commençant plus tôt à communiquer cette information à ses clients, la banque fait état de remontées de pas plus de 1% de ses clients.
Il y a un autre élément important qu’il faut avoir à l’esprit, c’est la façon dont votre banquier vous note. Votre « note » va schématiquement de A si vous êtes un très bon client que l’on souhaite garder à D si on a plutôt envie de se séparer de vous ou de vous ficher à la Banque de France.
Mais attention, votre note peut évoluer assez rapidement : vous êtes A aujourd’hui avec une situation confortable et un « potentiel à développer », votre banquier vous chouchoute et vous appelle dès que vous avez de l’argent à placer ou au contraire si une découvert s’annonce. Si 18 mois plus tard votre situation se dégrade, votre note passera à B ou C et là il y a des chances qu’il ne prenne même plus la peine de vous appeler en cas de découvert…
Quels sont vos conseils pour bien travailler avec son banquier
Si le courant ne passe pas avec votre conseiller, essayer d’en changer en discutant avec le directeur de l’agence. Ou même essayer de l’avoir lui comme conseiller : il a un pouvoir de décision plus important et sans doute une vision de la relation à plus long terme alors que les conseillers changent souvent.
Quoi qu’il en soit, il ne sert à rien de s’énerver avec son banquier. Restez courtois, d’abord parce que votre banquier peut vous chasser, décider qu’il ne veut plus de vous comme client ! Cette situation existe et dans le cas, si on a des crédits, il faut procéder à des remboursements anticipés avec le cas échéant les pénalités prévues.
Rester courtois ne signifie pas accepter n’importe quoi, au contraire. Si vous ne comprenez pas quelque choses, les frais qui vous sont prélevés, les placements qui vous sont proposés… dites-le simplement et clairement. De préférence par écrit, en formulant des questions factuelles, l’humour et l’ironie ne vous serviront à rien.
Si vous en avez les moyens, avoir une deuxième banque peut être une bonne chose. Pas tant pour « faire jouer la concurrence », dans ce domaine il faut être un peu fortuné pour obtenir un traitement privilégié, mais pour votre propre confort : savoir qu’on n’est pas pieds et mains liés avec son banquier donne une grande liberté psychologique et permet de dialoguer d’égal à égal avec lui.
Enfin garder à l’esprit que comme avec n’importe quel fournisseur, les relations avec votre banquier ne doivent pas être unilatérales. Certes, il faut se demander si votre banquier vous sert bien, mais en retour il faut comprendre que lui aussi se demande si vous êtes un intéressant pour lui… Imaginez par exemple que vous cherchiez un crédit immobilier, vous faites le tour des banques juste pour connaître le meilleur taux de chacun. Certains banquiers appellent cela un « lapin », un client qui court dans tous les sens et qui ne sera sans doute pas fidèle. On déroule rarement le tapis rouge pour un tel client. Si en revanche vous arrivez avec un dossier bien ficelé, cela rassurera le banquier qui aura alors envie de vous garder.
Si on ne peut pas faire confiance à son banquier, quels conseil alors donner en matière de placements ?
D’abord faites attention aux phénomènes de mode : il y a 2 ans par exemple il fallait acheter de l’immobilier à n’importe quel prix, aujourd’hui on dit qu’il faut attendre, que les prix vont baisser. Même si les prix baissent encore, sur le long terme l’immobilier résidentiel pour se loger représente toujours un bon choix. D’abord parce que l’on a tous la nécessité de se loger ; et aussi parce que la France connaît un déficit de logements et que ce marché est donc structurellement porteur.
Concernant les placements financiers, la règle de base est de ne jamais signer si on ne comprend pas. N’hésitez pas à poser des questions, à votre conseiller mais aussi à des proches, en surfant sur internet, etc. Et si, après cela, la façon dont vous être susceptible de gagner de l’argent avec un placement demeure un mystère… alors il faut savoir passer son chemin.
Ne jamais oublier qu’il n’y a pas de placements miracles : si vous ne voulez prendre aucun risque, il faut opter vers un Livret A ou une autre épargne réglementée (PEL, CEL, LDD, etc). En tout état de cause, un placement dont le rendement est sans surprise ni à la hausse ni à la baisse, de l’ordre de 2,5 à 3,5% par an. Si vous souhaitez obtenir plus, alors il faut prendre des risques et investir dans des fonds actions ou obligataire. Mais attention : un fonds actions peut rapporter 6, 10 ou 15% une année et perdre 6, 10 ou 15% l’année suivante…
Actuellement, les marchés actions ont beaucoup reculé et il est tenté d’y aller ; mais les marchés boursiers peuvent encore baisser. Don si votre horizon de placement est à court terme, de l’ordre de 2 ans dans l’attente de faire un achat immobilier par exemple, il n’est pas raisonnable d’aller sur les actions.
Synonymes de aléas
évènement
événement
aventure
chance
contingence
danger
destin
difficulté
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imprévu
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inconvénient
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mésaventure
obstacle
péril
péripétie
risque
traverse
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