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Channel: François de Siebenthal
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Gva. 25.10. Treaty on Business and Human Rights

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INVITATION - UN Library Geneva - Book Launch -Building a Treaty on Business and Human Rights ? 25 October 2017, 1.15 p.m. ? 2.45 p.m.



François de Siebenthal: Qatar: National Human Rights Committee ...

desiebenthal.blogspot.com/2017/08/qatar-national-human-rights-committee.html

13 août 2017 - Qatar: National Human Rights Committee declaration ... http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/swiss-positive-money-social-credit.html à faire ...

François de Siebenthal - RSSing.com

siebenthal1.rssing.com/chan-29893992/all_p30.html
2016 - François de SiebenthalMoney creation management by the Swiss . ...... 2030, which reinforces global human rights commitments and applies to all countries, rich or poor. .... www.michaeljournal.org/localmoney.htm Traduire cette page.

Corps consulaire et diplomatique: mai 2016

corps-consulaire.blogspot.com/2016/05/?m=0

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http://desiebenthal.blogspot.ch/2011/05/pour-un-capital-social-local-le.html .... The human rights-based approach inherent in a universal scheme and the resulting .... François de SiebenthalMoneycreation management by the Swiss .

The interest kills children, kills nations - Michael Journal

www.michaeljournal.org/.../the-interest-kills-children-kills-nations

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Through sudden raises of the interest rates and money creation, banks become gradually ... Human rights and freedoms are crushed by the economic system.

François de Siebenthal: Politique de placement de la BNS ?

desiebenthal.blogspot.ch/2017/08/politique-de-placement-de-la-bns.html

... de Siebenthal sur youtube, dailymotion ou https://vimeo.com/136794177 .... François de Siebenthal... Qatar: National Human Rights Committee declaration. ...... http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/swiss-positive-money-social-credit.html ... Please, answer to this very important question, what are the best local systems ...

GVA, 23.10 Art & Culture

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INVITATION - UN Library Geneva - Library Talks - Arts and Culture in Multilateral Affairs ? 23 October 2017, 12.30 p.m. ? 2.00 p.m.

Monnaie pleine ?

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Monnaie-pleine versus monnaie scripturale 

Une conclusion étonnante !

Monnaie pleine est une vieille idée. Ce genre de proposition a été faite régulièrement depuis presque 100 ans. 


Hier soir, à l’occasion d’une conférence/débat sur monnaie pleine, le professeur Michel Dubois (chair of finance, Université de Neuchâtel) en a tiré une conclusion étonnante : si l’idée était si bonne, comment se fait-il qu’elle n’ait jamais été appliquée ? Avec ce genre argument, on aurait pu continuer encore longtemps à s’opposer à l’abolition de l’esclavage. Beaucoup de grands penseurs ont, en effet, vainement montré pendant des centaines années que l’esclavage était non seulement immorale et injuste mais aussi nuisible au bon fonctionnement de la société. Ou encore, il fallait plus de 6000 études scientifiques et des dizaines d’années de lutte acharnée avant que les pouvoirs publics n’admettent finalement que fumer nuit gravement à votre santé. Vraiment, Monsieur le Professeur, vous m’étonner grave !

Harcèlement sexuel: 80% perdent leur procès !

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Justice suisse et harcèlement sexuel: 80% des victimes perdent leur procès !
Bonjour,
La chercheuse et Professeure de droit à l'Université de Genève, Mme Karine Lempen, a étudié environ 200 décisions de justice prises en Suisse entre 2004 et 2015, liées au harcèlement sexuel.
Dans 80% des cas les victimes ont perdu leur procès. Naturellement, cela ne m'étonne pas. Les prédateurs sont souvent des citoyens dominants, bien protégés par la "justice". Un patron d'entreprise a beaucoup plus de poids qu'une simple employée ...
Au sujet du travail de recherche de Mme Lempen, un article a été publié dans la presse il y a quelques semaines, mais je ne l'ai pas retrouvé.
Voilà l'article publié le 18 octobre 2017 sur le site de la RTS:
Etant donné que la "justice" ne fait pas son travail correctement, cela empêche les victimes de déposer une plainte. En plus, la "justice" en Suisse demande aux victimes d'effectuer les avances de frais de "justice". Cela est inadmissible. Mais personne ne réagit.
Et maintenant, suite à l'affaire Weinstein, certaines personnes s'étonnent de voir déferler une pluie de messages envoyés par les victimes sur les réseaux sociaux. Des témoignages de victimes sont également enfin publiés dans les journaux locaux. Voir par exemple le journal 24 Heures de ce 19.10.2017. Cela montre que de nombreuses victimes voudraient parler et agir. Excellente nouvelle. L'union fait la force.
J'espère vivement que la "justice" suisse va enfin être obligée de travailler beaucoup plus sérieusement. Pour obtenir cela il n'y a qu'une seule solution: contrôler le travail de la justice en contrôlant la qualité des décisions prises (application des normes de qualité utilisées dans l'industrie). A ce sujet, merci de signer cette pétition et de la diffuser:

Utiliser la vidéo lors des procès aiderait certainement aussi les victimes de harcèlement sexuel. Chaque victime devrait pouvoir demander que la vidéo soit utilisée. A ce sujet, merci de signer cette pétition et merci de la diffuser: 

Il faudrait aussi que les pièces produites ne soient pas renvoyées aux parties concernées à la fin du procès. Afin que des archives sérieuses soient conservées, ce qui n'est pas le cas actuellement en Suisse. Il s'agit d'une très grave lacune qui, naturellement, arrange de nombreuses personnes. Une fois de plus, personne ne réagit concernant ce problème d'archives inexistantes dans un soi-disant Etat de droit.
Merci d'avance pour vos commentaires. Meilleures salutations.

Egalité des citoyens face aux lois.

Blog de Michèle Herzog. mh@herzoginfo.ch

Monnaie pleine en Suisse

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Monnaie pleine en Suisse, quelques romands à Lausanne

MOBILISONS-NOUS POUR LA MONNAIE PLEINE !

Journées de campagne romande Monnaie Pleine 

Après le succès de l’aboutissement de l’initiative, grâce aux 120’000 signatures récoltées, la Monnaie Pleine est entrée dans sa phase de campagne qui demandera de convaincre au moins 1’200’000 personnes.

Comme les OUI ne tomberont pas du ciel, nous devons mener une large campagne d’information, qui ne va pas tomber du ciel non plus.

Nous avons donc organisé les Journées  dans le but de mobiliser des nouveaux bénévoles pour créer et mener des projets d’information au sein de la population.

Ce n’est en effet que par nos propres moyens que nous pourrons informer de façon objective les citoyens qui voteront. Nous ne pouvons pas compter ni sur les messages de nos autorités, ni sur le relais des média et encore moins sur la propagande de nos adversaires.

C’est là le seul travail que nous avons à faire, pour le reste nous faisons confiance au bon sens des gens, pour autant qu’il ait été éclairé.

Comme le disait Thomas Mayer, directeur de notre campagne, lors de la Journée de campagne zurichoise du 19 mars, « l’initiative Monnaie Pleine peut gagner la majorité parce qu’elle réalise ce que la plupart des gens souhaitent et pensent être déjà la réalité d’aujourd’hui. » 


Encore faut-il que cette majorité ait connaissance – et une connaissance juste – de l’initiative Monnaie Pleine.

La Journée de campagne du 1er mai a été un premier succès, puisque nous avons pu réunir plus d’une dizaine de nouvelles personnes.

Nous avons encore besoin de renfort, et nous invitons toute personne qui souhaite s’engager, selon ses disponibilités, dans une aventure collective passionnante et enrichissante, à nous contacter à bureau@monnaie-pleine.ch



L'argent sous le contrôle des citoyens suisses, avec des versements directs à tous. 
C'est nous, le Souverain qui bat monnaie. 
Les faux monnayeurs étaient ébouillantés ! 




Monnaie pleine en Suisse




Bonjour,

Mieux comprendre www.monnaie-pleine.ch

Neuchâtel, le 18.10 à 20h00


vous êtes invité, ce mercredi 18-10-2017 à une conférence / débat aura lieu à l'Espace Louis-Agassiz 1 à 20 heure sale RN.08. Vous trouverez un flyer ci-joint qui décrit l'objet de cette événement.

Cordialement


Jaques Silberstein

<jacques@abstraction.ch>

Qu'est-ce que la monnaie ? Qu'est-ce que le « too big to fail » ? Qu'est-ce que la privatisation des gains et la collectivisation des pertes ? Qui est responsable en dernier recours du CHF ? Le profit de la création monétaire doit-il revenir aux banques ou au peuple Suisse ? L'initiative « monnaie pleine » viendra en votation bientôt. Les enjeux socio-démocratiques liés sont majeurs mais non évidents. Venez assister à la conférence débat le 18 octobre 2017 à 20 heure. Espace Louis Agassiz 1 
Cette conférence est organisée par le comité romand de l'initiative avec la participation des professeurs de l'université de Neuchâtel : Olivier Crevoisier professeur de l'Institut de sociologie Michel Dubois professeur de l' Institut d' Analyse financière Initiative Monnaie Pleine http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/




Yverdon: vendredi 3 novembre à 18:30 - 22:00
participer et animer le jeu de la monnaie conjointement avec Matthieu Despont. 




Genève

11 novembre à 10h au Grutli - voir page FB)





DATES

CI-DESSOUS VOUS TROUVEZ UNE LISTE DE MANIFESTATIONS, TRIÉES PAR DATE, EN LIEN AVEC L'INITIATIVE MONNAIE PLEINE.



DATES POUR TOUTE LA SUISSE :

Mercoledì 11 0ttobre 2017
Ore 20:15
Sala Darsena
Parco Ciani Lugano
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Mo. 16. Oktober: 18 Uhr Flyer-Verteilaktion / 19 Uhr Stammtisch-Treff
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17:00 Uhr | Flyerverteil-Aktion
18:00 Uhr | Regiogruppentreffen
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Conferenza organizzata dal Movimento 5 Stelle
Ore 21:00
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09:30 -17:00 | Dorfmärit auf dem Dorfplatz
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10:00-12:00Uhr | Bahnhofplatz
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Sa. 21.10.2017 um 10:30Uhr / Vollgeld-Vortrag bei SP Ortspartei
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18 Uhr - ca. 19 Uhr Flyer-Verteilaktion am Torbogen beim Bahnhof Luzern
19:30 Uhr - 21.30 Uhr geselliges Vollgeld-Treffen für (Neu-)Interessierte
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19:00 Uhr | Haus Oberwilerkurse
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Samstag 28. Oktober | an der STOPP ARMUT KONFERENZ
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12:00-16:00Uhr | Jahrmarkt
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19.00 Uhr | Restaurant HABERHAUS Schaffhausen / (Neu)InteressentInnen willkommen
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08:00 -15:00 | Alten Postplatz
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19:30 Uhr anlässlich der Mitgliederversammlung der Grünen SG
(InteressentInnen willkommen)
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Do. 2. November ab 18 Uhr Stammtisch-Treff: Bitte anmelden...
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Am Montag 6. November 2017 um 19.30 Uhr können Sie sich über die Vollgeld-Initiative informieren!
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19:30 Uhr | Volkshaus
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18 - ca. 21Uhr (offen für alle Interessierte)
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14 - ca. 16 Uhr: in Schaffhausen öffentliche Vollgeld-"Sitzung" (auch für Neuinteressierte)
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19.00 Uhr - 21.00 Uhr | öffentlicher Vollgeld-"Stammtisch" TG / (Neu)InteressentInnen willkommen
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17:00 Uhr | Flyerverteil-Aktion
18:00 Uhr | Regiogruppentreffen
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Ab 19.00 Uhr findet ein Vollgeld-"Regiotreffen" im Friedensrat statt
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10:00-12:00Uhr | Bahnhofplatz
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10:30 - 17 Uhr: Infostand zur Vollgeld-Initiative (und Vortrag)
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Mo. 20. November: 18 Uhr Flyer-Verteilaktion | 19 Uhr Stammtisch-Treffen
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19.00 Uhr | Restaurant HABERHAUS Schaffhausen / (Neu)Interessierte willkommen
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18 Uhr - ca. 19 Uhr Flyer-Verteilaktion am Torbogen beim Bahnhof Luzern
19:30 Uhr - 21.30 Uhr geselliges Vollgeld-Treffen für (Neu-)Interessierte
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19:00 Uhr | Hotel Merian
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18:00Uhr | Flyerverteil-Aktion
19:00Uhr | Stammtisch-Treffen
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19.00 Uhr - 21.00 Uhr | öffentlicher Vollgeld-"Stammtisch" TG / (Neu)InteressentInnen willkommen
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17:00 Uhr | Flyerverteil-Aktion
18:00 Uhr | Regiogruppentreffen
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10:00-12:00Uhr | Bahnhofplatz
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CRÉATION MONÉTAIRE PAR LES BANQUES COMMERCIALES : LES PREUVES - Banque de France "Le crédit est un mode de création monétaire : il fait apparaître sur un compte une somme qui n’existait pas auparavant." Livret "La monnaie et nous" (glossaire, page 29) :http://www.citedeleconomie.fr/IMG/pdf/Livret_La_monnaie_nous.pdf - Banque Centrale d'Angleterre : 1. Bulletin de 2014 Q1 (qb14q102.pdf) : "À chaque fois qu'une banque fait un crédit, elle crée simultanément un dépôt correspondant sur le compte bancaire de l'emprunteur, créant ainsi de la nouvelle monnaie.""Whenever a bank makes a loan, it simultaneously creates a matching deposit in the borrower’s bank account, thereby creating new money" Lire le bulletin : http://www.bankofengland.co.uk/publications/Documents/quarterlybulletin/2014/qb14q102.pdf Lire un article en français à propos de ce bulletin : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/scoop-la-banque-d-angleterre-149472 Lire la traduction en français du bulletin : https://alaingrandjean.fr/wp-content/uploads/2016/11/creation-monetaire-economie-modernev2.pdf 2. Working Paper No. 529, may 2015 Banks are not intermediaries of loanable funds — and why this matters by Zoltan Jakab and Michael Kumhof "La banque par conséquent crée ses propres dépôts, ses propres fonds, par le crédit, dans une transaction qui ne comprend absolument aucune intermédiation.""The bank therefore creates its own funding, deposits, in the act of lending, in a transaction that involves no intermediation whatsoever." http://www.bankofengland.co.uk/research/Documents/workingpapers/2015/wp529.pdf - Banque Nationale de Suisse : "De nos jours, la monnaie scripturale représente près de 90% des francs suisses, dont une grande partie est créée par les banques commerciales lorsqu’elles octroient des crédits aux ménages et aux entreprises." https://our.snb.ch/fr/documents/SNB-Brochure-fr_v1-0.pdf - Réserve Fédérale américaine (US Federal Reserve) : Money, Reserves, and the Transmission of Monetary Policy: Does the Money Multiplier Exist? (Finance and Economics Discussion Series Divisions of Research & Statistics and Monetary Affairs, Federal Reserve Board, Washington, D.C. Seth B. Carpenter and Selva Demiralp 2010-41) "… les crédits sont créés en tant que dépôts à vue […] le multiplicateur monétaire au sens étroit ne semble pas être un moyen utile pour évaluer les implications d'une politique monétaire pour une croissance future de la masse monétaire ou des crédits bancaires.""… loans are created as demand deposits […] the narrow, textbook money multiplier does not appear to be a useful means of assessing the implications of monetary policy for future money growth or bank lending." - Banque Centrale d’Allemagne (Deutsche Bundesbank) : 1. Monatsbericht (Bulletin mensuel) - April 2017 - "Le rôle des banques, des non-banques et de la Banque centrale dans le processus de création monétaire" (Die Rolle von Banken, Nichtbanken und Zentralbank im Geldschöpfungsprozess) https://www.bundesbank.de/Redaktion/DE/Downloads/Veroeffentlichungen/Monatsberichtsaufsaet ze/2017/2017_04_geldschoepfungsprozess.pdf?__blob=publicationFile "Les dépôts à vue sont créés lorsqu'une banque effectue une transaction avec une non-banque (l'un de ses clients), par exemple lorsqu'une banque accorde un crédit ou achète un actif à une nonbanque, et que la banque ajoute le montant correspondant sur le compte de la non-banque. Les banques peuvent ainsi créer de la monnaie scripturale (dépôt à vue).""Sichteinlagen entstehen, wenn eine Bank mit einer Nichtbank (ihrem Kunden) Geschäfte abwickelt, also zum Beispiel einen Kredit gewährt oder einen Vermögenswert ankauft, und sie der Nichtbank im Gegenzug den entsprechenden Betrag auf deren Bankkonto gutschreibt. Banken können also Buchgeld (Giralgeld) schaffen." Voir également les articles : "Comment est créée la monnaie" en français : https://www.bundesbank.de/Redaktion/FR/Themen/2017/2017_04_25_croissance_de_la_monnaie. html et "How money is created" en anglais :https://www.bundesbank.de/Redaktion/EN/Topics/2017/2017_04_25_how_money_is_created.html 2. "La Banque Centrale d'Allemagne admet que le crédit est créé du néant""German Central Bank Admits that Credit is Created Out of Thin Air" : "La création d'argent est appelée création monétaire. La Banque centrale et les banques peuvent créer de l'argent. La monnaie scripturale est généralement formé par l'extension des prêts.""Die Schaffung von Geld wird als Geldschöpfung bezeichnet. Sowohl die Zentralbank als auch die Banken können Geld schaffen. Buchgeld entsteht in der Regel durch die Vergabe von Krediten.""GELD UND GELDPOLITIK" Deutsche Bundesbank, page 83 du document ou 42 du pdf : https://www.bundesbank.de/Redaktion/DE/Downloads/Veroeffentlichungen/Schule_und_Bildung/g eld_und_geldpolitik.pdf?__blob=publicationFile http://www.washingtonsblog.com/2010/03/german-central-bank-admits-that-credit-is-created-outof-thin-air.html - Banque Centrale Européenne, glossaire : http://www.ecb.europa.eu/home/glossary/html/glossm.en.html#444 Institutions monétaires financières, définition : "Institutions financières qui, ensemble, forment le secteur émetteur de la monnaie de la zone euro." Monetary financial institution (MFI) "Financial institutions which together form the money-issuing sector of the euro area." - Bilan consolidé des MFIs de l'Eurozone : Liabilities (passif) : Colonne 2 : "Currency in circulation" (monnaie fiduciaire) +/- 1000 milliards € Colonne 1 : "Total" (dette des MFIs au public, soit monnaie bancaire aux mains des Agents NonBancaires) +/- 31.000 milliards € http://sdw.ecb.europa.eu/reports.do?node=10000028 - Lord Adair Turner, ancien président de la Financial Services Authority à Londres : Conférence "Creating Money - For What Purpose?"à la London School of Economics (LSE) : "Les banques ne transmettent pas de la monnaie déjà existante. Elles créent du crédit et de la monnaie ex nihilo, de novo.""Banks do not intermediate already existing money. They create credit and money ex nihilo, de novo." Vidéo complète : https://youtu.be/68l1vJJUb4c?t=8m00s - Rapport parlementaire de M. Frosti Sigurjonsonn, commissionné par le bureau du premier ministre d'Islande : "Monetary Reform : A Better Monetary System for Iceland" https://www.positivemoney.org/wp-content/uploads/2015/04/monetary-reform-Iceland.pdf - Articles scientifiques : "Les banques peuvent-elles individuellement créer de la monnaie du néant ? - Théories et preuves expérimentales""Can banks individually create money out of nothing? — The theories and the empirical evidence", by Richard A. Werner, International Review of Financial Analysis http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1057521914001070 "D'où viennent les crédits bancaires ?""Where do bank loans come from?", by Zoltan Jakab and Michael Kumhof https://agenda.weforum.org/2015/06/where-do-bank-loans-come-from/"Bank of England Working Paper No. 529 : "Banks are not intermediaries of loanable funds — and why this matters", Zoltan Jakab and Michael Kumhof, May 2015" http://www.bankofengland.co.uk/research/Documents/workingpapers/2015/wp529.pdf "Money, Reserves, and the Transmission of Monetary Policy: Does the Money Multiplier Exist?" Finance and Economics Discussion Series - Divisions of Research & Statistics and Monetary Affairs - Federal Reserve Board, Washington, D.C. by Seth B. Carpenter and Selva Demiralp - May 2010http://www.federalreserve.gov/pubs/feds/2010/201041/201041pap.pdf Article de vulgarisation : "Your Textbooks Lied To You: The Money Multiplier Is A Myth" http://www.businessinsider.com/your-textbooks-lied-to-you-the-money-multiplier-is-a-myth-2010- 8?IR=T - Ouvrages d'économistes : David Ricardo : "Des principes de l’économie politique et de l’impôt" (Chapitre XXVII De la monnaie et des banques), 1821http://classiques.uqac.ca/classiques/ricardo_david/principes_eco_pol/ricardo_principes_2.pdf Joseph Alois Schumpeter : "Théorie de la monnaie et de la banque", Ed. L'Harmattan, 2005 http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=18957 John Maynard Keynes : "A Treatise on Money", 1930 https://www.amazon.fr/Treatise-Money-Applied-Complete-2011-06-02/dp/B017MYUVN2/Maurice Allais : "La crise mondiale d'aujourd'hui : pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires", Paris, C. Juglar, 1999 https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Crise_mondiale_d'aujourd'hui Irving Fisher : "100% Money and the public debt", 1936http://realmoneyecon.org/lev2/images/pdfs/100percent_money.pdf Henri Simons : "Rules Versus Authorities in Monetary Policy", 1936http://www.excellentfuture.ca/sites/default/files/Henry%20Simons%20Rules%20vs%20Law%20In %20Monetary%20Policy.pdf Hyman Minsky "Can "It" Happen Again?". M.E. Sharpe, Armonk, 1982 http://digitalcommons.bard.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1154&context=hm_archive - Quelques vidéos explicatives pour débutants : "Qui crée l'argent ?", de Gabriel Rabhi : Version courte : https://www.youtube.com/watch?v=ZWL_u7mWKXw Version longue : https://www.youtube.com/watch?v=syAkdb_TDyo "Comprendre la dette publique (en quelques minutes)" : https://www.youtube.com/watch?v=ZE8xBzcLYRs "On marche sur la dette", de Christophe Alévêque sur France 2 (Émission "On n'est pas couché" du 16 mai 2015) : https://www.youtube.com/watch?v=cJizpVzpOPQ "François Morin, la monnaie, la dette et la banque". (François Morin est économiste et professeur émérite de sciences économiques à l'Université Toulouse I. Il a été membre du Conseil général de la Banque de France et du Conseil d'analyse économique.)https://www.youtube.com/watch?v=hxa2PaMRU90 Témoignage de François de Siebenthal, ancien banquier suisse, professeur d'économie à HEC : https://www.youtube.com/watch?v=iw_uVLHGWzs - Interview de Gaël Giraud, Économiste en chef de l'Agence Française de Développement, Directeur de recherches en économie au CNRS, membre de l’École d’économie de Paris, membre du conseil scientifique du Laboratoire sur la régulation financière, membre de l’observatoire européen Finance Watch, enseignant au Centre Sèvres, membre du conseil scientifique de la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme, et du think-tank The Shift Project. "Gaël Giraud : La monnaie, ce sont les banques privées qui la créent" http://ilfautledire.fr/2014/11/gael-giraud-la-monnaie-ce-sont-les-banques-privees-qui-la-creent-12/ - L'Initiative Monnaie Pleine en Suisse : Textes expliquant la création monétaire par les banques : http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/creation-monetaire/ http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/ https://www.facebook.com/groups/monnaie.pleine - Données techniques et comptables : http://www.positivemoney.org/how-money-works/advanced/ Traduction française en cours :http://monnaiehonnete.net/comprendre-la-monnaie/explications-avancees/ - La création monétaire par les dépenses des banques : Jean Bayard, chapitre 2.3 - la création et la destruction monétaires propres à l'activité bancaire http://www.bayard-macroeconomie.com/lamonnaie.html#chp2.3 - Explications pour étudiants : Ecossimo, le guide de l'économie : "Le mécanisme de la création monétaire" http://www.ecossimo.com/102-le-mecanisme-de-la-creation-monetaire.html Ministère de l'Éducation Nationale - Sciences économiques et sociales - Première ES "La monnaie et le financement" - Fiche 4.3 : Qui crée la monnaie ?http://cache.media.eduscol.education.fr/file/SES/85/6/LyceeGT_Ressources_SES_1_eco_4- 3_Creation_de_monnaie_185856.pdf"Économie Monétaire et Financière", J.-L. Bailly, Cours, méthodes, exercices corrigés, Collection Grand Amphi, Éditions Bréal, pages 57, 58 http://minilien.fr/a09hgh - Bibliographie sélective pour approfondir le sujet : http://gerardfoucher.com/wp-content/uploads/2015/05/Bibliographie_Monnaie.pdf Divers : - "Les secrets de la monnaie - Changer la monnaie pour changer le monde" : http://libertybooks.eu/boutique/les-secrets-de-la-monnaie-changer-la-monnaie-pour-changer-lemonde/ - "15 Bonnes Raisons de s’intéresser de près à la Monnaie" : http://fr.scribd.com/doc/209384062/15-BONNES-RAISONS-DE-S-INTERESSER-de-pres-A-LAMONNAIE - "Manifeste des Économistes Déterrés - Pour une sortie de crise sans violence, équitable et progressive" : http://fr.scribd.com/doc/146132103/Manifeste-des-economistes-deterres-Pour-une-sortie-de-crisesans-violence-equitable-et-progressive ou https://www.academia.edu/12576821/Manifeste_des_économistes_déterrés Démonstration logique : Proposition : Pour qu'un système monétaire de type bancaire (à balance mutuelle avec axe de stockage positif à origine zéro) puisse fonctionner, il faut nécessairement qu'un agent émette un premier crédit initial. Autrement dit : il est mathématiquement impossible qu'un système bancaire fonctionne sans que quelqu'un, quelque part, se "fasse un crédit à lui-même", i.e. "crée de la monnaie ex nihilo". Le principe est simple : si personne ne crée de la monnaie au départ, le système ne peut pas démarrer. Démonstration : Si un compte ne peut pas être en négatif (aller en-dessous de la valeur minimale, qui est 0 dans le système bancaire), et que les comptes commencent avec un solde de 0, alors les titulaires des comptes ne peuvent rien acheter : ils peuvent seulement vendre leurs biens ou leur travail, et ils ne peuvent guère négocier les prix. Si tous les comptes sont également soumis à ces règles, personne ne peut commencer à acheter, le système est bloqué. Si on refuse tout déséquilibre en entrée de biens et de services pour tous les comptes, le système monétaire ne peut pas fonctionner. Il est donc nécessaire, pour initialiser le système, que quelqu'un puisse recevoir sans produire. D'où la nécessité mathématique que quelqu'un crée son propre crédit, i.e. sa propre monnaie ex nihilo. CQFD.


« Civiliser » le marché

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Académie des sciences sociales : le pape invite à « civiliser » le marché

Une éthique amie de l’homme (Traduction intégrale)

Académie pontificale des sciences sociales © L'Osservatore Romano
Académie Pontificale Des Sciences Sociales © L'Osservatore Romano
« Nous devons tendre à « civiliser le marché », dans la perspective d’une éthique amie de l’homme et de son environnement, affirme le pape François.
Le pape François a reçu en audience les participants à la rencontre organisée par l’Académie pontificale des sciences sociales, ce vendredi 20 octobre 2017, dans la Salle Clémentine du Palais apostolique.
Le pape invite à « se mettre au service du développement humain intégral »: il s’agit d’aller « au-delà du modèle d’ordre social qui prévaut aujourd’hui, en le transformant de l’intérieur ».
Il faut aussi « repenser la figure et le rôle de l’État-nation dans un contexte nouveau », poursuit le pape. « L’État ne peut se concevoir comme le titulaire unique et exclusif du bien commun, sans permettre aux corps intermédiaires de la société civile d’exprimer, en liberté, tout leur potentiel ».
Voici notre traduction du discours que le pape a prononcé en italien.
HG
Discours du pape François
Mesdames et Messieurs,
Je salue cordialement les membres de l’Académie pontificale des sciences sociales et les personnalités qui participent à ces journées d’étude, ainsi que les institutions qui soutiennent cette initiative. Elle attire l’attention sur une exigence de grande actualité, qui consiste à élaborer de nouveaux modèles de coopération entre le marché, l’État et la société civile, en rapport avec les défis de notre temps. En cette occasion, je voudrais m’arrêter brièvement sur deux causes spécifiques qui alimentent l’exclusion et les périphéries existentielles.
La première est l’augmentation endémique et systémique des inégalités et de l’exploitation de la planète qui est supérieure à l’augmentation des revenus et de la richesse. Et pourtant, l’inégalité et l’exploitation ne sont pas une fatalité ni une constante historique. Ce n’est pas une fatalité parce qu’elles dépendent aussi, au-delà des différents comportements individuels, des règles économiques qu’une société décide de se donner. Que l’on pense à la production de l’énergie, au marché du travail, au système bancaire, aux allocations, au système fiscal, au secteur scolaire. Selon la manière dont ces secteurs sont conçus, ils ont des conséquences différentes sur la manière dont le revenu et la richesse se répartissent entre ceux qui ont concouru à les produire. Si c’est le profit qui prévaut en tant que fin, la démocratie a tendance à devenir une ploutocratie où croissent les inégalités ainsi que l’exploitation de la planète. Je le répète : ce n’est pas une nécessité ; on trouve des périodes où, dans certains pays, les inégalités diminuent et l’environnement est mieux protégé.
L’autre cause d’exclusion est le travail non digne de la personne humaine. Hier, à l’époque de Rerum novarum (1891), on réclamait le « salaire qui convient » pour l’ouvrier. Aujourd’hui, au-delà de cette sacro-sainte exigence, nous nous demandons aussi pourquoi on n’a pas encore réussi à traduire dans la pratique ce qui est écrit dans la Constitution Gaudium et spes : « Il importe donc d’adapter tout le processus du travail productif aux besoins de la personne et aux modalités de son existence » (n.67) et – pouvons-nous ajouter avec l’encyclique Laudato si’ – dans le respect de la création, notre maison commune.
La création d’un nouveau travail a besoin, surtout en ce temps, de personnes ouvertes et entreprenantes, de relations fraternelles, de recherche et d’investissements dans le développement d’énergie propre pour résoudre les défis du changement climatique. Ceci est, aujourd’hui, concrètement possible. Il faut s’affranchir des pressions des lobbies publics et privés qui défendent des intérêts sectoriels ; et il faut aussi surmonter les formes de paresse spirituelle. Il faut que l’action politique soit vraiment mise au service de la personne humaine, du bien commun et du respect de la nature.
Le défi à relever est alors de s’employer courageusement pour aller au-delà du modèle d’ordre social qui prévaut aujourd’hui, en le transformant de l’intérieur. Nous devons demander au marché non seulement d’être efficace dans la production de richesse et pour assurer une croissance durable, mais aussi de se mettre au service du développement humain intégral. Nous ne pouvons pas sacrifier sur l’autel de l’efficacité – le « veau d’or » de notre temps – des valeurs fondamentales comme la démocratie, la justice, la liberté, la famille et la création. En substance, nous devons tendre à « civiliser le marché », dans la perspective d’une éthique amie de l’homme et de son environnement.
Un discours analogue consiste à repenser la figure et le rôle de l’État-nation dans un contexte nouveau comme celui de la mondialisation, qui a profondément modifié le précédent ordre international. L’État ne peut se concevoir comme le titulaire unique et exclusif du bien commun, sans permettre aux corps intermédiaires de la société civile d’exprimer, en liberté, tout leur potentiel. Ce serait une violation du principe de subsidiarité qui, associé à celui de solidarité, constitue un pilier porteur de la doctrine sociale de l’Église. Ici, le défi est de savoir comment raccorder les droits individuels au bien commun.
En ce sens, le rôle spécifique de la société civile est comparable à celui que Charles Péguy a attribué à la vertu de l’espérance : comme une petite sœur se tient au milieu des deux autres vertus – foi et charité – en les tenant par la main et en les tirant en avant. Il me semble que la position de la société civile est la même : « tirer » en avant l’État et le marché afin qu’ils repensent leur raison d’être et leur façon d’agir.
Chers amis, je vous remercie pour votre attention à ces réflexions. J’invoque la bénédiction du Seigneur sur vous, sur vos proches et sur votre travail.
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

Soyez prêts, la plupart des dettes sont des tigres en papier qui devront être brûlées mais les "créanciers" préparent des guerres pour éviter de nous libérer.



Pour abattre l'ordre bourgeois, il suffit de corrompre sa monnaie.

Lénine

Une "alliance" prouvée

Les Rothschilds et l'apparente opposition entre capitalisme, nazisme et communisme

Vyacheslav Molotov, ministre des affaires étrangères de Russie de 1939 à 1956, disait au Dr. Hewlett Johnson, Archevêque de Canterbury, dans les années 1930: «Nous connaissons parfaitement le Crédit Social. C'est la seule théorie au monde que nous craignons.»

Jean-Paul II disait:
"Ne regardez pas seulement l'épée du communisme mais la main qui tient l'épée"
soit les sociétés secrètes qui tiennent les commandes de plusieurs systèmes en apparence contradictoires pour les spectateurs la plupart trop naïfs ou très mal informés.

Les Rothschild et l'apparente opposition entre capitalisme, nazisme et communisme
Le but ultime des Financiers:
Un gouvernement mondial,
avec une monnaie mondiale
Seul le Crédit Social peut arrêter ce plan
English 
Alain Pilote
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[...] C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête.
Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six ".
[ Apocalypse / Jean XIII/18 ]

Le prophète de l'apocalypse, (Apocalypse: en grec "Dévoilement" ou "révélation de ce qui est caché") indique clairement que le nombre de la bête "est un nombre d'homme". Cela exprime que l'homme en tant que tel, (la race humaine) est directement concerné par la marque de la bête "le 666". Ce monstre viendra semer la terreur parmi les hommes et sera anéanti par le retour de Jésus sur la terre.

L'antique serpent, le diable ou satan, le dragon rouge, le signe , l'enseigne rouge ( rot Schild en allemand ) du mal qui veut régner sans partage...

https://desiebenthal.blogspot.ch/2016/04/tous-vivre-dans-labondance-par-le.html?m=1

Roues carrées de la "monnaie bancaire ex nihilo" ?

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Des roues carrées de la "monnaie bancaire ex nihilo" ? 
Prenez nos roues rondes, çà ira beaucoup mieux !
Pas le temps ! On bosse sans réfléchir, on stresse, on divorce, on boit, on fume, on pète les plombs, 
on sera bientôt dans des tranchées radio-actives...
alors seulement on regrettera d'être resté sourds à monnaie-pleine... et au crédit social...
Soyez prêts, la plupart des dettes sont des tigres en papier qui devront être brûlées mais les "créanciers" préparent des guerres pour éviter de nous libérer.



Pour abattre l'ordre bourgeois, il suffit de corrompre sa monnaie.
Lénine

Une "alliance" prouvée

Les Rothschilds et l'apparente opposition entre capitalisme, nazisme et communisme
Vyacheslav Molotov, ministre des affaires étrangères de Russie de 1939 à 1956, disait au Dr. Hewlett Johnson, Archevêque de Canterbury, dans les années 1930: «Nous connaissons parfaitement le Crédit Social. C'est la seule théorie au monde que nous craignons.»

Jean-Paul II disait:
"Ne regardez pas seulement l'épée du communisme mais la main qui tient l'épée"
soit les sociétés secrètes qui tiennent les commandes de plusieurs systèmes en apparence contradictoires pour les spectateurs la plupart trop naïfs ou très mal informés.

Les Rothschild et l'apparente opposition entre capitalisme, nazisme et communisme

Le but ultime des Financiers:
Un gouvernement mondial,
avec une monnaie mondiale
Seul le Crédit Social peut arrêter ce plan

[...] C'est ici la sagesse. Que celui qui a de l'intelligence calcule le nombre de la bête.
Car c'est un nombre d'homme, et son nombre est six cent soixante-six ".
[ Apocalypse / Jean XIII/18 ]

Le prophète de l'apocalypse, (Apocalypse: en grec "Dévoilement" ou "révélation de ce qui est caché") indique clairement que le nombre de la bête "est un nombre d'homme". Cela exprime que l'homme en tant que tel, (la race humaine) est directement concerné par la marque de la bête "le 666". Ce monstre viendra semer la terreur parmi les hommes et sera anéanti par le retour de Jésus sur la terre.

L'antique serpent, le diable ou satan, le dragon rouge, le signe , l'enseigne rouge ( rot Schild en allemand ) du mal qui veut régner sans partage...

La pensée de Martial Garcia qui rendra plus difficile de se lever les lundis matin...
"LA GROSSE ARNAQUE DES INTERETS BANCAIRES.
Savez-vous, les amis, que plus de 50% de votre revenu du travail (votre salaire) sert uniquement à payer des intérêts bancaires?

Si, si, il y a les intérêts directs sur vos propres crédits à la consommation ou leasings, mais il y a aussi les intérêts sur la dette publique que vous payez avec vos impôts.
A cela, s'ajoute tous les autres intérêts. Quand vous payez votre loyer, vous participez aux intérêts bancaires de votre propriétaire sur son crédit immobilier, lorsque vous prenez un café au bistrot, vous payez l'intérêt bancaire du crédit du restaurateur, et comme il utilise aussi votre café pour payer ses employés, vous payez aussi les intérêts des crédits de ces derniers. Lorsque vous prenez le taxi, vous payez les intérêts sur le leasing du véhicule, et ainsi de suite...

A chaque dépense provenant de votre salaire, vous participez à payer des intérêts bancaires sur toute la chaîne!
Donc, sans les banques, ou sans ce système d'argent dette, on pourrait tous bosser à mi-temps et vivre tout aussi bien... Et il y aurait du boulot pour tout le monde. Et cela éviterait que les 1% (les banquiers) prélèvent 50% des revenus des 99% des citoyens.
Pensez-y demain matin en partant au boulot... Vous allez être beaucoup moins motivés du coup... Ben oui, jusqu'à midi, vous allez TOUS bosser pour les banques... et ce sera pareil toute la semaine..."

CRÉATION MONÉTAIRE PAR LES BANQUES COMMERCIALES : LES PREUVES - 

Banque de France "Le crédit est un mode de création monétaire : il fait apparaître sur un compte une somme qui n’existait pas auparavant." Livret "La monnaie et nous" (glossaire, page 29) :http://www.citedeleconomie.fr/IMG/pdf/Livret_La_monnaie_nous.pdf 

- Banque Centrale d'Angleterre : 1. Bulletin de 2014 Q1 (qb14q102.pdf) : "À chaque fois qu'une banque fait un crédit, elle crée simultanément un dépôt correspondant sur le compte bancaire de l'emprunteur, créant ainsi de la nouvelle monnaie.""Whenever a bank makes a loan, it simultaneously creates a matching deposit in the borrower’s bank account, thereby creating new money" Lire le bulletin : http://www.bankofengland.co.uk/publications/Documents/quarterlybulletin/2014/qb14q102.pdf 

Lire un article en français à propos de ce bulletin : http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/scoop-la-banque-d-angleterre-149472 

Lire la traduction en français du bulletin : https://alaingrandjean.fr/wp-content/uploads/2016/11/creation-monetaire-economie-modernev2.pdf 

2. Working Paper No. 529, may 2015 

Banks are not intermediaries of loanable funds — and why this matters by Zoltan Jakab and Michael Kumhof 

"La banque par conséquent crée ses propres dépôts, ses propres fonds, par le crédit, dans une transaction qui ne comprend absolument aucune intermédiation.""The bank therefore creates its own funding, deposits, in the act of lending, in a transaction that involves no intermediation whatsoever." http://www.bankofengland.co.uk/research/Documents/workingpapers/2015/wp529.pdf 

- Banque Nationale de Suisse : "De nos jours, la monnaie scripturale représente près de 90% des francs suisses, dont une grande partie est créée par les banques commerciales lorsqu’elles octroient des crédits aux ménages et aux entreprises." https://our.snb.ch/fr/documents/SNB-Brochure-fr_v1-0.pdf 

- Réserve Fédérale américaine (US Federal Reserve) : Money, Reserves, and the Transmission of Monetary Policy: Does the Money Multiplier Exist? (Finance and Economics Discussion Series Divisions of Research & Statistics and Monetary Affairs, Federal Reserve Board, Washington, D.C. Seth B. Carpenter and Selva Demiralp 2010-41) "… les crédits sont créés en tant que dépôts à vue […] le multiplicateur monétaire au sens étroit ne semble pas être un moyen utile pour évaluer les implications d'une politique monétaire pour une croissance future de la masse monétaire ou des crédits bancaires.""… loans are created as demand deposits […] the narrow, textbook money multiplier does not appear to be a useful means of assessing the implications of monetary policy for future money growth or bank lending." 

- Banque Centrale d’Allemagne (Deutsche Bundesbank) : 1. Monatsbericht (Bulletin mensuel) - April 2017 - "Le rôle des banques, des non-banques et de la Banque centrale dans le processus de création monétaire" (Die Rolle von Banken, Nichtbanken und Zentralbank im Geldschöpfungsprozess) https://www.bundesbank.de/Redaktion/DE/Downloads/Veroeffentlichungen/Monatsberichtsaufsaet ze/2017/2017_04_geldschoepfungsprozess.pdf?__blob=publicationFile "Les dépôts à vue sont créés lorsqu'une banque effectue une transaction avec une non-banque (l'un de ses clients), par exemple lorsqu'une banque accorde un crédit ou achète un actif à une nonbanque, et que la banque ajoute le montant correspondant sur le compte de la non-banque. Les banques peuvent ainsi créer de la monnaie scripturale (dépôt à vue).""Sichteinlagen entstehen, wenn eine Bank mit einer Nichtbank (ihrem Kunden) Geschäfte abwickelt, also zum Beispiel einen Kredit gewährt oder einen Vermögenswert ankauft, und sie der Nichtbank im Gegenzug den entsprechenden Betrag auf deren Bankkonto gutschreibt. Banken können also Buchgeld (Giralgeld) schaffen." 

Voir également les articles : "Comment est créée la monnaie" en français : https://www.bundesbank.de/Redaktion/FR/Themen/2017/2017_04_25_croissance_de_la_monnaie. html et "How money is created" en anglais :https://www.bundesbank.de/Redaktion/EN/Topics/2017/2017_04_25_how_money_is_created.html 2. "La Banque Centrale d'Allemagne admet que le crédit est créé du néant""German Central Bank Admits that Credit is Created Out of Thin Air" : "La création d'argent est appelée création monétaire. La Banque centrale et les banques peuvent créer de l'argent. La monnaie scripturale est généralement formé par l'extension des prêts.""Die Schaffung von Geld wird als Geldschöpfung bezeichnet. Sowohl die Zentralbank als auch die Banken können Geld schaffen. Buchgeld entsteht in der Regel durch die Vergabe von Krediten.""GELD UND GELDPOLITIK" Deutsche Bundesbank, page 83 du document ou 42 du pdf : https://www.bundesbank.de/Redaktion/DE/Downloads/Veroeffentlichungen/Schule_und_Bildung/g eld_und_geldpolitik.pdf?__blob=publicationFile http://www.washingtonsblog.com/2010/03/german-central-bank-admits-that-credit-is-created-outof-thin-air.html 


- Banque Centrale Européenne, glossaire : http://www.ecb.europa.eu/home/glossary/html/glossm.en.html#444 Institutions monétaires financières, définition : "Institutions financières qui, ensemble, forment le secteur émetteur de la monnaie de la zone euro." Monetary financial institution (MFI) "Financial institutions which together form the money-issuing sector of the euro area." - Bilan consolidé des MFIs de l'Eurozone : Liabilities (passif) : Colonne 2 : "Currency in circulation" (monnaie fiduciaire) +/- 1000 milliards € Colonne 1 : "Total" (dette des MFIs au public, soit monnaie bancaire aux mains des Agents NonBancaires) +/- 31.000 milliards € http://sdw.ecb.europa.eu/reports.do?node=10000028 

- Lord Adair Turner, ancien président de la Financial Services Authority à Londres : Conférence "Creating Money - For What Purpose?"à la London School of Economics (LSE) : "Les banques ne transmettent pas de la monnaie déjà existante. Elles créent du crédit et de la monnaie ex nihilo, de novo.""Banks do not intermediate already existing money. They create credit and money ex nihilo, de novo." Vidéo complète : https://youtu.be/68l1vJJUb4c?t=8m00s - 

Rapport parlementaire de M. Frosti Sigurjonsonn, commissionné par le bureau du premier ministre d'Islande : "Monetary Reform : A Better Monetary System for Iceland" https://www.positivemoney.org/wp-content/uploads/2015/04/monetary-reform-Iceland.pdf 

- Articles scientifiques : "Les banques peuvent-elles individuellement créer de la monnaie du néant ? - Théories et preuves expérimentales""Can banks individually create money out of nothing? — The theories and the empirical evidence", by Richard A. Werner, International Review of Financial Analysis http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1057521914001070 "D'où viennent les crédits bancaires ?""Where do bank loans come from?", by Zoltan Jakab and Michael Kumhof https://agenda.weforum.org/2015/06/where-do-bank-loans-come-from/"Bank of England Working Paper No. 529 : "Banks are not intermediaries of loanable funds — and why this matters", Zoltan Jakab and Michael Kumhof, May 2015" http://www.bankofengland.co.uk/research/Documents/workingpapers/2015/wp529.pdf "Money, Reserves, and the Transmission of Monetary Policy: Does the Money Multiplier Exist?" Finance and Economics Discussion Series - Divisions of Research & Statistics and Monetary Affairs - Federal Reserve Board, Washington, D.C. by Seth B. Carpenter and Selva Demiralp - May 2010http://www.federalreserve.gov/pubs/feds/2010/201041/201041pap.pdf Article de vulgarisation : "Your Textbooks Lied To You: The Money Multiplier Is A Myth" http://www.businessinsider.com/your-textbooks-lied-to-you-the-money-multiplier-is-a-myth-2010- 8?IR=T - Ouvrages d'économistes : David Ricardo : "Des principes de l’économie politique et de l’impôt" (Chapitre XXVII De la monnaie et des banques), 1821http://classiques.uqac.ca/classiques/ricardo_david/principes_eco_pol/ricardo_principes_2.pdf Joseph Alois Schumpeter : "Théorie de la monnaie et de la banque", Ed. L'Harmattan, 2005 http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=18957 John Maynard Keynes : "A Treatise on Money", 1930 https://www.amazon.fr/Treatise-Money-Applied-Complete-2011-06-02/dp/B017MYUVN2/Maurice Allais : "La crise mondiale d'aujourd'hui : pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires", Paris, C. Juglar, 1999 https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Crise_mondiale_d'aujourd'hui Irving Fisher : "100% Money and the public debt", 1936http://realmoneyecon.org/lev2/images/pdfs/100percent_money.pdf Henri Simons : "Rules Versus Authorities in Monetary Policy", 1936http://www.excellentfuture.ca/sites/default/files/Henry%20Simons%20Rules%20vs%20Law%20In %20Monetary%20Policy.pdf Hyman Minsky "Can "It" Happen Again?". M.E. Sharpe, Armonk, 1982 http://digitalcommons.bard.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1154&context=hm_archive - Quelques vidéos explicatives pour débutants : "Qui crée l'argent ?", de Gabriel Rabhi : Version courte : https://www.youtube.com/watch?v=ZWL_u7mWKXw Version longue : https://www.youtube.com/watch?v=syAkdb_TDyo "Comprendre la dette publique (en quelques minutes)" : https://www.youtube.com/watch?v=ZE8xBzcLYRs "On marche sur la dette", de Christophe Alévêque sur France 2 (Émission "On n'est pas couché" du 16 mai 2015) : https://www.youtube.com/watch?v=cJizpVzpOPQ "François Morin, la monnaie, la dette et la banque". (François Morin est économiste et professeur émérite de sciences économiques à l'Université Toulouse I. Il a été membre du Conseil général de la Banque de France et du Conseil d'analyse économique.)https://www.youtube.com/watch?v=hxa2PaMRU90 Témoignage de François de Siebenthal, ancien banquier suisse, professeur d'économie à HEC : https://www.youtube.com/watch?v=iw_uVLHGWzs - Interview de Gaël Giraud, Économiste en chef de l'Agence Française de Développement, Directeur de recherches en économie au CNRS, membre de l’École d’économie de Paris, membre du conseil scientifique du Laboratoire sur la régulation financière, membre de l’observatoire européen Finance Watch, enseignant au Centre Sèvres, membre du conseil scientifique de la Fondation Nicolas-Hulot pour la nature et l'homme, et du think-tank The Shift Project. "Gaël Giraud : La monnaie, ce sont les banques privées qui la créent" http://ilfautledire.fr/2014/11/gael-giraud-la-monnaie-ce-sont-les-banques-privees-qui-la-creent-12/ - L'Initiative Monnaie Pleine en Suisse : Textes expliquant la création monétaire par les banques : http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/creation-monetaire/ http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/ https://www.facebook.com/groups/monnaie.pleine - Données techniques et comptables : http://www.positivemoney.org/how-money-works/advanced/ Traduction française en cours :http://monnaiehonnete.net/comprendre-la-monnaie/explications-avancees/ - La création monétaire par les dépenses des banques : Jean Bayard, chapitre 2.3 - la création et la destruction monétaires propres à l'activité bancaire http://www.bayard-macroeconomie.com/lamonnaie.html#chp2.3 - Explications pour étudiants : Ecossimo, le guide de l'économie : "Le mécanisme de la création monétaire" http://www.ecossimo.com/102-le-mecanisme-de-la-creation-monetaire.html Ministère de l'Éducation Nationale - Sciences économiques et sociales - Première ES "La monnaie et le financement" - Fiche 4.3 : Qui crée la monnaie ?http://cache.media.eduscol.education.fr/file/SES/85/6/LyceeGT_Ressources_SES_1_eco_4- 3_Creation_de_monnaie_185856.pdf"Économie Monétaire et Financière", J.-L. Bailly, Cours, méthodes, exercices corrigés, Collection Grand Amphi, Éditions Bréal, pages 57, 58 http://minilien.fr/a09hgh - Bibliographie sélective pour approfondir le sujet : http://gerardfoucher.com/wp-content/uploads/2015/05/Bibliographie_Monnaie.pdf Divers : - "Les secrets de la monnaie - Changer la monnaie pour changer le monde" : http://libertybooks.eu/boutique/les-secrets-de-la-monnaie-changer-la-monnaie-pour-changer-lemonde/ - "15 Bonnes Raisons de s’intéresser de près à la Monnaie" : http://fr.scribd.com/doc/209384062/15-BONNES-RAISONS-DE-S-INTERESSER-de-pres-A-LAMONNAIE - "Manifeste des Économistes Déterrés - Pour une sortie de crise sans violence, équitable et progressive" : http://fr.scribd.com/doc/146132103/Manifeste-des-economistes-deterres-Pour-une-sortie-de-crisesans-violence-equitable-et-progressive ou https://www.academia.edu/12576821/Manifeste_des_économistes_déterrés Démonstration logique : Proposition : Pour qu'un système monétaire de type bancaire (à balance mutuelle avec axe de stockage positif à origine zéro) puisse fonctionner, il faut nécessairement qu'un agent émette un premier crédit initial. Autrement dit : il est mathématiquement impossible qu'un système bancaire fonctionne sans que quelqu'un, quelque part, se "fasse un crédit à lui-même", i.e. "crée de la monnaie ex nihilo". Le principe est simple : si personne ne crée de la monnaie au départ, le système ne peut pas démarrer. Démonstration : Si un compte ne peut pas être en négatif (aller en-dessous de la valeur minimale, qui est 0 dans le système bancaire), et que les comptes commencent avec un solde de 0, alors les titulaires des comptes ne peuvent rien acheter : ils peuvent seulement vendre leurs biens ou leur travail, et ils ne peuvent guère négocier les prix. Si tous les comptes sont également soumis à ces règles, personne ne peut commencer à acheter, le système est bloqué. Si on refuse tout déséquilibre en entrée de biens et de services pour tous les comptes, le système monétaire ne peut pas fonctionner. Il est donc nécessaire, pour initialiser le système, que quelqu'un puisse recevoir sans produire. D'où la nécessité mathématique que quelqu'un crée son propre crédit, i.e. sa propre monnaie ex nihilo. CQFD.





Concentration du capital !

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Banques, multinationales, actionnaires, robots...

Comblons l'écart organisé entre le pouvoir d'achat qui se réduit en termes réels par rapport aux coûts de production favorisés par des multinationales de plus en plus verticales qui deviennent plus puissantes que les Etats, multinationales qui veulent faire des procès aux Etats pour les anémier et qui vendent à crédit car les salaires suivent de moins en moins vu les robots qui arrivent même en Chine par milliers !







Concernant cette initiative pour contrôler les multinationales en Suisse, voilà le texte reçu de Mme Yasmine Motarjemi, ex-responsable sur le plan mondial de la sécurité alimentaire chez Nestlé.

Le 15 septembre on apprenait que le Conseil Fédéral rejetait l’initiative populaire « des entreprises responsables », arguant que l’initiative allait trop loin.

Pour toute personne sensible au respect des droits de l’homme et de l’environnement, cette prise de position est aussi décevante qu’incompréhensible. Comment ne pas soutenir une telle initiative?

Mais, en lisant le texte de cette initiative,[1] on peut se demander si la position du Conseil Fédéral n’est pas un mal pour un bien et n’est-on pas devant une fausse bonne idée ? Si l’objectif de responsabiliser les entreprises multinationales à l’étranger parait aussi sensé et louable que nécessaire, l’approche pour atteindre un tel objectif laisse planer plusieurs points d’interrogation. Sous cette enseigne, ne serions-nous pas en train de traiter le mal avec un remède inefficace ?

Contrairement à la position du Conseil Fédéral, je postulerai que l’initiative ne va pas assez loin et occulte des éléments essentiels dont la question des droits et des devoirs des employés. Et plus particulièrement les cadres de ces entreprises en Suisse témoins, voire complices, des pratiques de leur employeur.

L’initiative veut contraindre les multinationales à examiner les répercussions de leurs activités sur les droits humains et sur l’environnement. A prendre des mesures appropriées et à prévenir toute violation des droits humains ou des normes environnementales internationales. Cependant, l’initiative ne précise pas quelle autorité aura la compétence de contrôler la validité de telles études, de veiller à leur application sur les territoires étrangers et, en cas de failles, de sanctionner les entreprises. Et quelles sanctions? La plupart des entreprises ont déjà des codes de bonnes pratiques et des politiques promettant le respect des normes internationales en matière de droits de l’homme et d’environnement. Le problème est que ces politiques ne sont pas contraignantes, et les entreprises les appliquent, à leur guise. Sans un véritable contrôle, de telles études, ne seront-elles pas un outil supplémentaire de communication, marketing et de relation publique ? Que changera sur le terrain un autre document sans une volonté déterminée ?

L’initiative propose également d’obliger les entreprises à payer des réparations pour les dommages causés. Une telle approche implique que ces entreprises soient poursuivies en justice, ici en Suisse, et condamnées. Or, dans le système judiciaire actuel en Suisse, les procédures judiciaires civiles sont longues, très onéreuses et ardues. Sachant 1) que la collecte des preuves à l’étranger serait difficile, 2) que les entreprises connaissent des astuces juridiques et ont des moyens illimités pour faire traîner les procédures judiciaires et 3) qu’elles sont chevronnées dans la l’art de brouiller les pistes, de détruire les preuves et de ne laisser aucune trace, de déformer la vérité, d’influencer les témoins, la probabilité que de tels procès débouchent sur un résultat significatif est faible, voire improbable. A moins d’être soutenues par une organisation humanitaire, les victimes n’auront pas les moyens d’affronter les entreprises géantes et face à elles, même les ONGs ne feront pas le poids. [2] Certaines entreprises, plus puissantes que l’Etat suisse, menacent déjà les autorités de délocalisation en cas de durcissement des conditions sociales.[3]

L’élément essentiel de cette initiative est centré sur la réparation financière, s’il y a gain de cause. Certes, la perspective d’une condamnation peut être dissuasive, mais des réparations financières, si importantes soient-elles, sont sans conséquences pour les entreprises. Elles sont déjà inclues dans les plans financiers. La Suisse est bien placée pour le savoir avec ses nombreuses crises bancaires.

Des poursuites judiciaires en Suisse, serviront moins la justice en faveur des victimes que les intérêts des avocats, car souvent les dommages sont irréparables, aucune somme d’argent ne remplace des vies perdues ou des désastres environnementaux.

Ce qu’il faut c’est une approche préventive pour protéger les populations et l’environnement, avant que le mal ne soit fait. Pour cela il faudrait responsabiliser les managers des entreprises quant au respect des lois et à l’application des politiques d’entreprise et les sanctionner personnellement en cas de violation. Il est également essentiel de déterminer le rôle des membres du Conseil d’Administration dans la surveillance et la gouvernance des entreprises, prohiber les situations de conflits d’intérêts, et de leur demander de rendre des comptes en cas de failles et/ou la gestion défaillante des alertes internes.

Aujourd’hui, le système de réglementation accorde une grande marge de manœuvre aux entreprises en matière de droits de l’homme et de normes environnementales internationales. Il se base essentiellement sur une auto-réglementation. Or, l’expérience montre qu’en l’absence d’un cadre légal, l’auto-réglementation est inefficace. Comme mentionné-ci-dessus, les politiques internes des entreprises ne sont pas exécutoires ; les entreprises les appliquent à bien plaire, sans que leur violation soit sanctionnée ou ait une quelconque conséquence.

Dans ce contexte, il est primordial de déterrer le dossier épineux des lanceurs d’alerte. Les seuls véritables gardiens des politiques internes sont les employés consciencieux des entreprises. Ceux qui, au siège ici en Suisse, connaissent les pratiques de leur employeur à travers le monde. Ils sont les seuls à pouvoir agir en amont pour prévenir les violations de ces politiques ou en limiter les conséquences. Cependant, par manque de loi les protégeant, et de par le Code des Obligations, ils sont tenus de garder le silence. Ceux qui osent protester en interne risquent des représailles (harcèlement psychologique, mobbing, licenciement), ce qui en Suisse est, de facto, toléré. Le mobbing n’est pas un délit. Les employés les plus intrépides sont confrontés à des procès très longs et coûteux, alors que les indemnités pour le licenciement abusif et/ou mobbing sont dérisoires et non-dissuasives. Certains n’auront même pas les moyens de demander justice.

Il y a quelques années, l’Union des Syndicats Suisses (USS) a même déposé une plainte auprès de l‘Organisation internationale du travail (OIT) pour manque de protection contre le licenciement des militant-e-s, des membres des commissions du personnel ainsi que des conseils de fondation[4]. Une étude de l’Université de Neuchâtel, mandatée par le Département fédéral de justice et police et le Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO), a confirmé que la protection contre le licenciement qu’offre le droit suisse ne remplit ni les prescriptions de l’OIT, ni celles de la Convention européenne des droits humains (CEDH). Le rapport de l’OIT atteste que la loi suisse ne protège pas suffisamment les personnes qui auraient été licenciées pour avoir défendu les intérêts des salarié-e-s. C’est aussi valable pour les lanceurs d’alerte, selon le même rapport de l’OIT.[5] Dans un communiqué, la Confédération répond à la plainte de l’USS et justifie la loi suisse en expliquant que les sanctions pour licenciement abusif sont assez dissuasives pour les PME et celles-ci constituent la majorité des entreprises suisses. Donc, non seulement les PME suisses sont désavantagées financièrement, mais les multinationales qui sont le porte-drapeau de la Suisse à l’étranger et font la réputation de la Suisse, échappent au regard vigilant de leurs employés.[6]

Le plus consternant est d’apprendre que le Conseil Fédéral a, en 2010, également balayé une motion d’Oskar Freysinger, pour une loi pénale contre le harcèlement psychologique subi par les lanceurs d’alerte.[7]

Ainsi éclairée, la position du Conseil Fédéral est cohérente, même si elle est désolante : pourquoi agir contre les violations des droits de l’homme à l’étranger quand celles-ci ne sont pas respectées en Suisse ?

Yasmine Motarjemi, 24 septembre 2017


[1] Initiative populaire fédérale 'Entreprises responsables – pour protéger l’être humain et l’environnement

https://www.admin.ch/ch/f/pore/vi/vis462t.html



[2] La maltraitance au travail, pas seulement chez Amazon, mais aussi en Suisse, 25 août 2015. https://www.letemps.ch/opinions/2015/08/25/maltraitance-travail-chez-amazon-suisse

[3] Paul Bulcke: «Nestlé continue d’investir en Suisse. Mais…» 10 septembre 2015. https://www.letemps.ch/economie/2015/09/10/paul-bulcke-nestle-continue-investir-suisse

[4] La protection contre les licenciements n’est pas conforme au droit international, 5 octobre 2015. http://www.uss.ch/themes/travail/droits-syndicaux/article/details/la-suisse-doit-enfin-aller-de-lavant-en-termes-de-protection-contre-les-licenciements/

[5] La Suisse doit enfin aller de l’avant en termes de protection contre les licenciements 6 mai 2016. http://www.uss.ch/themes/travail/droits-syndicaux/article/details/la-suisse-doit-enfin-aller-de-lavant-en-termes-de-protection-contre-les-licenciements/

[6] Extrait du communiqué de la Confédération, Feuille d'information : Les plaintes syndicales contre la Suisse à l'OIT : La législation suisse en matière de licenciements abusifs tient compte du fait que l'indemnité pouvant aller jusqu'à six mois de salaire constitue un moyen suffisamment dissuasif eu égard au fait que la très grande majorité des entreprises suisses sont des PME. Le pouvoir d'appréciation du juge lui permet d'allouer une indemnité au travailleur dont le montant est fixé en équité. Le Parlement n'a pas voulu introduire le principe de la réintégration du travailleur licencié ; ce principe n'est d'ailleurs requis ni par la convention n° 98 ni dans la jurisprudence des organes de contrôle de l'OIT.

[7] https://www.parlament.ch/en/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20104054



Merci à Mme Motarjemi, qui connaît très bien ce sujet, de m'avoir fait parvenir son opinion. Merci d'avance pour vos commentaires. Meilleures salutations.





Écrit par Michèle Herzog dans les catégories Air du temps, Démocratie, Droits de l'homme, égalité, Ethique, Europe, Justice, Liberté d'expression, Monde, santé, Suisse | Tags : initiative, suisse, entreprises, opinion, yasmine, motarjemi, responsables, rejet, conseil,fédéral






Une solution pour terminer la 3ème guerre mondiale déjà commencée selon le Pape François, c'est la monnaie-pleine qui achète la fin du système absurde de la monnaie dette aux banquiers en leur laissant tout ou partie de leur stock énorme de monnaie-vide bancaire ainsi que le temps de réduire leur personnel . Mais on doit alors aussi établir le revenu de base inconditionnel qui permet de donner , sic, donner un dividende qui libère enfin les hommes de leurs chaînes et leur permettent de mieux choisir leurs activités nobles grâce aux robots super productifs.


http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/02/initiative-monnaie-pleine-questions.html



https://www.facebook.com/LePeupleEstRoi/videos/465320713675905/?comment_id=465742220300421&offset=0&total_comments=6

Un banquier suisse, votre serviteur, explique en 3 minutes l'arnaque de la création monétaire, avec le Canada comme exemple.
Vidéo Facebook :
https://www.facebook.com/LePeupleEstRoi/videos/vb.152656254942354/398971633644147/?type=3&theater



Tiré de l'émission "Qu'est-ce qu'elle a ma girl" de becurioustv.com.


http://becurioustv.com/fr/show/qu-est-ce-qu-elle-a-ma-girl/episode/19-mai-les-suisses-aiment-ils-vraiment-leurs-banques

La suite de la démonstration est encore plus précise, particulièrement entre 10:00 et 13:00 ! La pression monte !
https://www.youtube.com/watch?v=dmwtBcU0qtA


http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/05/la-monnaie-7-fonctions-principales.html


http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/06/loue-sois-tu-encyclique-laudato-si-sur.html





L'Union de Fribourg reconnaît que :


1° Le régime actuel du crédit constitue ce qu'on appelle « le système capitaliste » ou « le capitalisme » tout court. Ce système suppose, à tort, que la valeur des choses séparées de leur substance a, en elle-même, une utilité économique et que, par conséquent, on peut tirer de cette valeur séparée des choses un intérêt fixe ; tandis qu'au contraire, considéré en lui-même, ce procédé a les traits caractéristiques de l'usure, telle qu'elle est définie dans le 5e Concile de Latran par Benoît XIV et les Pères de l’Église.



2° Ce système s'appuie sur la liberté absolue du travail, de la propriété et de l'échange, sur la reconnaissance doctrinale de l’intérêt individuel (égoïsme), comme moteur unique du travail économique et social, sur l'individualisme, sur l'idée de la productivité du capital et de l'argent, sur la considération de l'argent comme producteur général et suprême qui fructifie toujours.



Par suite de ce système, on sépare les moyens matériels du travail humain ; leur réunion économique s'opère par le crédit et on arrive à la capitalisation universelle.



3° Quelques-uns des effets de ce régime du crédit sont :


a) Une concentration démesurée des puissances économiques et des fortunes et un grand développement matériel éphémère ; la diminution relative de la rétribution des travailleurs, malgré l’augmentation de la productivité et de la production ; la diminution de la capacité de consommation qui doit nécessairement produire un excès relatif (partiel) de production et des crises économiques, comme nous le constatons de nos jours.


b) L'augmentation de la productivité sert principalement à la classe capitaliste et tourne au détriment des producteurs réels, sur­tout des journaliers, dont la situation devient de jour en jour plus précaire. Les salaires ne suivent pas la marche ascendante des capitaux.


c) La combinaison du système de crédit et de la liberté absolue de la propriété a entraîné la capitalisation et la mobilisation de la propriété foncière.


d) Au début de l'application de ce système, la valeur vénale du sol éprouve une augmentation pour les propriétaires, mais cet avantage n'est que passager et est suivi de rudes mécomptes.


e) Grevée par l'hypothèque, la terre n'a plus à faire vivre seulement les propriétaires et leurs employés, mais encore, avec les ouvriers et les exploitants, les prêteurs hypothécaires.


f) Le commerce perd sa base solide et voit augmenter son élément aléatoire ; la morale doit nécessairement en souffrir : poursuivre les richesses par n'importe quels moyens éloigne de la religion et nuit à la morale privée et publique.


g) La création de la dette publique perpétuelle, contractée par les États, les provinces et les communes, même pour entreprises non lucratives. Cette dette permet aux capitalistes de s'enrichir, aux dépens de l’État, par les bénéfices qu'ils réalisent sur le prix d'émission des emprunts. Elle fournit aux spéculateurs un élément considérable pour l'agiotage et les jeux de •bourse et aux rentiers le moyen de s'approprier les fruits du travail du peuple.


h) De grandes richesses à côté de grandes misères et non seulement de misères individuelles, mais la misère des masses ; en un mot, le paupérisme.


4° Les suites de ce régime ont été funestes, surtout pour la masse du peuple dépourvue de biens matériels et qui doit vivre du travail des mains.


Par suite du « libre jeu des forces » et de la soi-disant « loi d'airain », on peut dire que, tant que régnera le régime économique actuel, les classes ouvrières se trouveront dans une situation qui ne leur laissera aucun espoir d'amélioration sensible et durable.


5° Ce n'est pas toujours du reste tel ou tel acte qui est à incriminer, c'est le régime lui-même qui est usuraire et il l'est dans son essence, puisqu'il repose tout entier sur l'intérêt des valeurs improductives.


6° Cet état de choses, une fois établi, ne peut être modifié par des efforts individuels. Le pouvoir public, par certaines mesures, comme la protection des ouvriers, — surtout des femmes et des enfants —, les organisations du crédit, la défense de saisie des petites propriétés pour cause de dette, l'introduction de meilleures lois de succession, etc., pourra diminuer les effets du système de crédit, mais non les détruire.


7° Du reste, le capitalisme se détruit lui-même, en frappant les consommateurs dont il a besoin pour l'écoulement des produits du travail, — source de son revenu —, et en provoquant la révolte des travailleurs contre les propriétaires et la société qui les protège.


L'Union de Fribourg se propose de rechercher, dans les di­verses sphères de l'activité économique, les manifestations de l'usure et d'indiquer les remèdes aux maux de toutes sortes qu'elle en­gendre. A ce double point de vue, elle étudiera le régime industriel, le régime commercial, le régime de la propriété foncière et le régime budgétaire,



4. Rôle des pouvoirs publics.



Dans le domaine économique, le pouvoir public a d'abord les attributions relatives à l'administration des finances et des biens de l’État. Il s'agit ensuite


a) Pour régler législativement, s'il y a lieu, en conformité du droit naturel et des droits existants, les rapports mutuels entre les divers facteurs de la production ;


b) Pour réprimer les abus qui nuisent gravement au bien gé­néral;


c) Pour diriger la politique économique du pays vis-à-vis de l'étranger au point de vue de la prospérité nationale ;


d) Pour mettre l'activité, des entreprises particulières en har­monie avec le bien général, tout en laissant le plus grand essor possible à l'initiative privée.


En raison du désordre actuel, le pouvoir public doit, législative­ment, au moyen de mesures limitatives, prévenir l'exploitation des ouvriers par ceux qui les emploient et empêcher que les conditions du travail ne portent atteinte à la moralité, à la justice, à la dignité humaine, à la vie de famille du travailleur. Les chefs d'entreprise doivent être également protégés contre toute violence de la part des ouvriers.


A cet ordre d'idées appartiennent les thèses spéciales adoptées par l'Unionsur la réglementation du travail, le salaire et les assu­rances.



5. Régime corporatif.



1. La société est désorganisée ou, si l'on veut, elle n'est, sui­vant une parole royale très profonde, « organisée que pour être ad­ministrée ». Elle n'est plus un être vivant, mi chaque organe, auto­nome dans une juste mesure, joue un rôle et exerce une fonction elle est un mécanisme, composé de rouages plus ou moins ingé­nieusement assemblés, obéissant à une force centrale motrice toute puissante ; bref, elle est un automate et n'offre plus que l'appa­rence et l'illusion d'un corps animé. La cause de cette dissolution est dans la destruction des organismes, l'on pourrait dire des cel­lules sociales, qui composaient le corps vivant de la nation ; l'effet direct de cette pulvérisation a été partout, avec la prédominance d'un individualisme sauvage, le triomphe brutal du nombre s'incar­nant dans le despotisme d'un seul ou d'une foule.


Dès lors, le remède est tout indiqué : il se trouve dans le éta­blissement d'un régime corporatif.



2. L'établissement du régime corporatif ne saurait être rceuvre de décrets « a priori » ; il faut, par les idées, les moeurs, les encou­ragements, les faveurs, l'impulsion efficace des pouvoirs publics et la reconnaissance légale d'un droit propre, préparer activement l'éta­blissement du régime corporatif indispensable à l'ordre social, selon un plan général conforme à la nature des intérêts privés, en même temps qu'aux fins sociales dernières auxquelles il doit conduire.



3. L'on peut définir de la sorte ce régime : Le régime corpo­ratif est le mode organisation sociale qui a pour base le groupe-



ment des hommes d'après la communauté de leurs intérêts naturels et de leurs fonctions sociales et, pour couronnement nécessaire, la représentation publique et distincte de ces différents organismes.



4. Le rétablissement de la corporation professionnelle est une des applications partielles de ce système.



5. Le régime corporatif, dans sa perfection, comporte l'union des maîtres et des ouvriers ; mais cette union, destinée à constituer le véritable, corps professionnel, peut être préparée par la formation de groupes distincts les uns des autres.



Les principes du régime corporatif et ses avantages :



1° La similitude des devoirs, des droits et des intérêts rapproche et groupe naturellement les hommes qui exercent une même fonc­tion sociale.


2° Les groupes naturels et permanents qui résultent de ces rapprochements doivent posséder une forme organique et jouir d'une vie propre.


3° Leur coordination dans la société n'est pas 'Moins nécessaire que leur organisation intérieure. En cette coordination consiste le régime corporatif.


4° Le régime corporatif est le seul dans lequel la représentation de tous les intérêts peut être assurée.


5° 11 est également le plus favorable à la connaissance de tous les droits et à l'accomplissement de tous les devoirs sociaux.


6° On peut donc dire que le régime corporatif est la condition nécessaire d'un bon régime représentatif ou encore que l'ordre professionnel est la base normale de l'ordre politique.


7° La corporation, étant une institution publique, doit avoir ses représentants dans les conseils de la commune, de la province et de l'Etat.


8° La plus grande diversité régnera d'ailleurs, selon les pays, les traditions historiques et les besoins passagers des intéressés, dans le mode d'élection, la composition des corporations et la proportion dans laquelle elles seront représentées dans les différents conseils du pays.


9° Le pouvoir public devra maintenir la bonne harmonie entre les différents groupes sociaux et exercer, sans se substituer à leur gouvernement intérieur, ses droits de police, de contrôle et de direc­tion générale, dans l'intérêt supérieur de la société.



Cf. MASSARD, li-Œuvre du Cardinal Mermillod, Louvain 41914).







Son Eminence le Cardinal Mermillod



(1824-1892)




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Lettre du Pape pour l'obtention de l'indulgence jubilaire


Cité du Vatican, 1 septembre 2015 (VIS). Le Saint-Père a envoyé une lettre à Mgr.Rino Fisichella, Président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, à l'occasion du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde, dans laquelle il fait part de son souhait que l'indulgence jubilaire parvienne à chacun comme une "expérience authentique de la miséricorde de Dieu", et explique comment les prisonniers peuvent également l'obtenir. Il accorde également à tous les prêtres pour l'Année jubilaire, la faculté d'absoudre du péché d'avortement, aussi pour ceux qui l'ont provoqué et qui le cœur repenti en demandent pardon, et dispose qu'au cours de l'Année sainte de la Miséricorde, ceux qui s'approcheront des prêtres de la Fraternité saint Pie X pour célébrer le sacrement de la réconciliation, recevront l'absolution valide et licite de leurs péchés. Voici le texte intégral:

"L’approche du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde me permet de me concentrer sur certains points sur lesquels je considère qu’il est important d’intervenir afin de permettre que la célébration de l’Année Sainte soit pour tous les croyants un véritable moment de rencontre avec la miséricorde de Dieu. Je désire en effet que le Jubilé soit une expérience vivante de la proximité du Père, permettant presque de toucher du doigt sa tendresse, afin que la foi de chaque croyant se renforce et que le témoignage devienne ainsi toujours plus efficace.

Ma pensée va, en premier lieu, à tous les fidèles qui, dans chaque diocèse ou comme pèlerins à Rome, vivront la grâce du Jubilé. Je désire que l’indulgence jubilaire soit pour chacun une expérience authentique de la miséricorde de Dieu, qui va à la rencontre de tous avec le visage du Père qui accueille et pardonne, oubliant entièrement le péché commis. Pour vivre et obtenir l’indulgence, les fidèles sont appelés à accomplir un bref pèlerinage vers la Porte Sainte, ouverte dans chaque cathédrale ou dans les églises établies par l’évêque diocésain, ainsi que dans les quatre basiliques papales à Rome, comme signe du désir profond de véritable conversion. De même, j’établis que l’on puisse obtenir l’indulgence dans les sanctuaires où est ouverte la Porte de la Miséricorde et dans les églises qui sont traditionnellement identifiées comme jubilaires. Il est important que ce moment soit uni, avant tout, au sacrement de la réconciliation et à la célébration de la sainte Eucharistie par une réflexion sur la miséricorde. Il sera nécessaire d’accompagner ces célébrations par la profession de foi et par la prière pour ma personne et pour les intentions que je porte dans mon cœur pour le bien de l’Eglise et du monde entier.

Je pense, en outre, à ceux qui, pour divers motifs, n’auront pas la possibilité de se rendre à la Porte Sainte, en premier lieu les malades et les personnes âgées et seules, que leurs conditions empêchent souvent de sortir de chez eux. Pour ces personnes, il sera d’une grande aide de vivre la maladie et la souffrance comme expérience de proximité au Seigneur qui, dans le mystère de sa passion, mort et résurrection, indique la voie maîtresse pour donner un sens à la douleur et à la solitude. Vivre avec foi et espérance joyeuse ce moment d’épreuve, en recevant la communion ou en participant à la Messe et à la prière communautaire, également à travers les divers moyens de communication, sera pour elles la façon d’obtenir l’indulgence jubilaire. Ma pensée va aussi aux détenus, qui font l’expérience de la restriction de leur liberté. Le Jubilé a toujours constitué l’opportunité d’une grande amnistie, destinée à toucher de nombreuses personnes qui, bien que méritant une peine, ont toutefois pris conscience de l’injustice qu’elles ont commise, et désirent sincèrement s’insérer à nouveau dans la société en apportant leur contribution honnête. Qu’à toutes ces personnes parvienne de façon concrète la miséricorde du Père qui désire être proche de ceux qui ont le plus besoin de son pardon. Dans les chapelles des prisons, elles pourront obtenir l’indulgence et, chaque fois qu’elles passeront par la porte de leur cellule, en adressant leur pensée et leur prière au Père, puisse ce geste signifier pour elles le passage de la Porte Sainte, car la miséricorde de Dieu, capable de transformer les cœurs, est également en mesure de transformer les barreaux en expérience de liberté.

J’ai demandé que l’Eglise redécouvre en ce temps jubilaire la richesse contenue dans les œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle. L’expérience de la miséricorde, en effet, devient visible dans le témoignage de signes concrets comme Jésus lui-même nous l’a enseigné. Chaque fois qu’un fidèle vivra l’une ou plusieurs de ces œuvres en première personne, il obtiendra certainement l’indulgence jubilaire. D’où l’engagement à vivre de la miséricorde pour obtenir la grâce du pardon complet et total en vertu de la force de l’amour du Père qui n’exclut personne. Il s’agira donc d’une indulgence jubilaire plénière, fruit de l’événement lui-même qui est célébré et vécu avec foi, espérance et charité.

Enfin, l’indulgence jubilaire peut être obtenue également pour les défunts. Nous sommes liés à eux par le témoignage de foi et de charité qu’ils nous ont laissé. De même que nous les rappelons dans la célébration eucharistique, ainsi, nous pouvons, dans le grand mystère de la communion des saints, prier pour eux afin que le visage miséricordieux du Père les libère de tout résidu de faute et puisse les accueillir dans ses bras, dans la béatitude qui n’a pas de fin.

L’un des graves problèmes de notre temps est sans aucun doute le changement du rapport à la vie. Une mentalité très répandue a désormais fait perdre la sensibilité personnelle et sociale adéquate à l’égard de l’accueil d’une vie nouvelle. Le drame de l’avortement est vécu par certains avec une conscience superficielle, qui semble ne pas se rendre compte du mal très grave qu’un tel acte comporte. Beaucoup d’autres, en revanche, bien que vivant ce moment comme un échec, considèrent ne pas avoir d’autres voies à parcourir. Je pense, en particulier, à toutes les femmes qui ont eu recours à l’avortement. Je connais bien les conditionnements qui les ont conduites à cette décision. Je sais qu’il s’agit d’un drame existentiel et moral. J’ai rencontré de nombreuses femmes qui portaient dans leur cœur la cicatrice de ce choix difficile et douloureux. Ce qui a eu lieu est profondément injuste; pourtant, seule sa compréhension dans sa vérité peut permettre de ne pas perdre l’espérance. Le pardon de Dieu à quiconque s’est repenti ne peut être nié, en particulier lorsqu’avec un cœur sincère, cette personne s’approche du sacrement de la confession pour obtenir la réconciliation avec le Père. C’est également pour cette raison que j’ai décidé, nonobstant toute chose contraire, d’accorder à tous les prêtres, pour l’Année jubilaire, la faculté d’absoudre du péché d’avortement tous ceux qui l’ont provoqué et qui, le cœur repenti, en demandent pardon. Que les prêtres se préparent à cette tâche importante en sachant unir des paroles d’authentique accueil à une réflexion qui aide à comprendre le péché commis, et indiquer un itinéraire de conversion authentique pour pouvoir obtenir le pardon véritable et généreux du Père qui renouvelle tout par sa présence.


Une dernière considération s’adresse aux fidèles qui, pour diverses raisons, désirent fréquenter les églises où les offices sont célébrés par les prêtres de la Fraternité Saint Pie X. Cette Année jubilaire de la Miséricorde n’exclut personne. Certains confrères évêques m’ont fait part en plusieurs occasions de leur bonne foi et pratique sacramentelle, unie toutefois à la difficulté de vivre une situation pastorale difficile. J’espère que dans un proche avenir, l’on pourra trouver les solutions pour retrouver une pleine communion avec les prêtres et les supérieurs de la Fraternité. Entre temps, animé par l’exigence de répondre au bien de ces frères, j’établis, par ma propre disposition, que ceux qui, au cours de l’Année Sainte de la Miséricorde, s’approcheront, pour célébrer le sacrement de la réconciliation, des prêtres de la Fraternité saint Pie X recevront une absolution valide et licite de leurs péchés. M’en remettant à l’intercession de la Mère de la Miséricorde, je confie à sa protection la préparation de ce Jubilé extraordinaire".

La Cupidité ou l'avarice
La Cupidité : son sens et son extensionCupidité et avarice sont des termes pratiquement équivalents. Tous deux signifient un désir immodéré des richesses ou de l'argent. Cependant, le terme cupidité, qui vient du latin " cupere ", désirer, porte en lui-même une insistance plus marquée sur le désir, c'est-à-dire sur l'aspect formel de l'avarice, qui est essentiellement un désordre affectif. Par ailleurs, la cupidité a une extension plus large que l'avarice, car l'avarice concerne un vice personnel par rapport à l'usage de l'argent, tandis que la cupidité embrasse, avec celle des individus la soif immodérée des richesses, qui peut se concrétiser dans des sociétés qui exploitent de toutes sortes de manières la confiance populaire. Comme il s'agit de ces nuances entre les termes cupidité et avarice, tout ce que nous disons de l'avarice s'applique à la cupidité, en retenant que la cupidité a une portée plus générale, comme lorsque l'Écriture, parlant des crimes de Jérusalem, dit que "les chefs au milieu d'elle étaient comme des loups qui déchirent leur proie cherchant à répandre le sang et à faire des gains" (Ézech. 22, 27).
La Cupidité : son objetLa cupidité a pour objet toutes les richesses, c'est-à-dire tous les biens extérieurs utiles à la conservation de la vie, au bien-être et à l'épanouissement humain complet des personnes et des familles qui composent la société. Ces richesses sont donc bonnes en elles-mêmes; leur usage raisonnable en fait même un élément important du bonheur humain temporel. L'extrême pauvreté, l'expérience le prouve, engendre habituellement de déplorables désordres. Voilà pourquoi il y a un désir naturel des richesses qui ne comporte en lui-même rien de désordonné; ce désir naturel agit comme un stimulant intérieur qui pousse à se procurer, de manière raisonnable, tout ce qui est nécessaire à notre subsistance et utile à notre perfectionnement humain. Mais, en raison d'un certain déséquilibre affectif, dont tous les hommes sont plus ou moins marqués à la suite de la faute originelle, les richesses ordonnées par le Créateur au bonheur de l'homme sont devenues des biens ambigus, car mal utilisées, elles ne peuvent causer que de grands maux.
Le caractère ambigu des richessesBiens ambigus, les richesses le sont, puisque suivant l'usage que nous en faisons, elles peuvent être ou instruments d'amour ou instruments de haine, ou instruments de liberté ou instruments d'esclavage, ou instruments de service ou instruments de domination, ou instruments de paix ou instruments de guerre. Les richesses, étant des biens d'échange, fondent une foule de relations entre les personnes, les sociétés, les nations. Elles peuvent aussi bien soulager la misère que l'augmenter et même la causer.
Dans le système économique primitif, les richesses étaient échangées par le troc; il y avait alors l'échange direct d'un bien contre un autre. Les échanges de biens avaient, dans cette économie, un caractère à la fois beaucoup plus personnel et objectif. Les hommes cupides pouvaient frauder sur la qualité et la quantité de leurs produits mais sur une échelle moindre et avec beaucoup moins de facilité que dans un système où l'argent, de plus en plus impersonnel, constitue le moyen d'échange universel. En raison de l'évolution de la société et de la complication des rapports sociaux qui s'en est suivie, les richesses se sont monétisées. De sorte qu'avec de l'argent, "propre ou sale", il est maintenant possible de tout acheter : biens, services et même malheureusement personnes considérées comme des objets. Avec l'argent, on peut se procurer tout ce dont on a besoin en fait de logement, vêtement, nourriture, soins de santé, services éducatifs et culturels, et même satisfaire à tous ses caprices en fait de plaisirs. À la mesure de sa fortune, on peut surtout posséder un véritable pouvoir sur autrui.
En raison du pouvoir qu'il donne, l'argent devient symbole de puissance. Élevé en signe extérieur de pouvoir sur les individus et les peuples, l'argent en vient à exercer une incroyable séduction sur les esprits. D'où la tentation, personnelle et sociale, d'accumuler le plus d'argent possible pour être plus puissant, pour étendre son influence et sa domination. Dans cette optique, l'argent s'affirme comme un dieu tout-puissant, devant qui plient les genoux de ses adorateurs, qui eux-mêmes cherchent à se faire adorer, c'est-à-dire à mettre leur puissance matérielle au-dessus de tous les droits et de toutes les libertés. Il est donc clair que les richesses transformées en argent sont des biens ambigus.
Le rôle de l'argentNécessaire, dans certaines limites, au bonheur humain temporel, "l'argent, comme dit le proverbe, ne fait pas le bonheur mais y contribue". La finalité de l'argent est de contribuer au bonheur, lequel est inconcevable sans le service de Dieu, qui doit toujours conserver sa primauté absolue sur tout le reste. Ordonné au service de Dieu, l'argent est aussi ordonné au service des hommes, au service de tous les hommes et de leurs besoins. Or, l'argent, convertisseur universel des richesses, cesse de contribuer au bonheur personnel et social, lorsqu'il devient une fin en soi, lorsqu'il s'affirme comme source de pouvoir indépendante de toute règle morale, lorsqu'entre les mains d'êtres et d'organisations cupides et sans coeur, il tend à se soumettre l'immense majorité des hommes. À cet égard, Jésus le qualifie d'argent inique; il l'identifie au Mammon d'iniquité. Alors, mieux vaut être pauvre et spirituellement libre que de se soumettre au pouvoir tyrannique de cet argent trompeur. C'est ce qu'avaient compris de leur temps certains philosophes et poètes païens comme Sénèque, Cicéron et Virgile.
En regard de notre temps il est un passage toujours très actuel de la lettre encyclique Quadragesimo Anno du pape Pie XI, qui dénonce avec la plus grande fermeté l'argent inique, c'est-à-dire l'argent détourné de sa fin et devenu essentiellement instrument de pouvoir :
Ce qui, à notre époque, frappe tout d'abord le regard, ce n'est pas seulement la concentration des richesses, mais encore l'accumulation d'une énorme puissance, d'un pouvoir économique discrétionnaire, aux mains d'un petit nombre d'hommes qui d'ordinaire, ne sont pas les propriétaires, mais les simples dépositaires et gérants du capital qu'ils administrent a leur gré.
Ce pouvoir est surtout considérable chez ceux qui, détenteurs et maîtres absolus de l'argent, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent en quelque sorte le sang à l'organisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que sans leur consentement nul ne peut plus respirer.

Cette concentration du pouvoir et des ressources, qui est comme le trait distinctif de l'économie contemporaine, est le fruit naturel d'une concurrence dont la liberté ne connaît pas de limites; ceux-là seuls restent debout, qui sont les plus forts, ce qui souvent revient à dire, qui luttent avec le plus de violence, qui sont le moins gênés par les scrupules de conscience.
À son tour, cette accumulation de forces et de ressources amène à lutter pour s'emparer de la puissance, et ceci de trois façons : on combat d'abord pour la maîtrise économique ; on se dispute ensuite le pouvoir politique, dont on exploitera les ressources et la puissance dans la lutte économique ; le conflit se porte enfin sur le terrain international, soit que les divers États mettent leurs forces et leur puissance politique au service des intérêts économiques de leurs ressortissants, soit qu'ils se prévalent de leurs forces et de leur puissance économiques pour trancher leurs différends politiques.
De la sagesse païenne à la sagesse chrétienneLa mentalité païenne, très centrée sur les jouissances physiques et matérielles et sur la recherche des honneurs, donnait une grande importance à l'avoir et au pouvoir. Cette mentalité foncièrement matérialiste déteignait fortement sur ceux des Juifs qui s'adonnaient au commerce ou étaient constitués en autorité, comme les docteurs de la Loi, dont l'Évangile nous dit qu'ils aimaient l'argent, c'est-à-dire qu'ils étaient cupides (Lc. 16.14). Aux païens devenus chrétiens et aux juifs convertis, saint Paul inculque, sous le nom de piété, une religion vraie, sincère, désintéressée, non considérée ou pratiquée comme une source de profits, mais toujours jointe à la modération :
"Elle est d'un grand profit, la piété jointe à la modération, écrit-il à Timothée (I Tim. VI, 6-10). Car nous n'avons rien apporté dans le monde, et nous n'en pouvons non plus rien emporter. Ayant la nourriture et les vêtements, contentons-nous en. Quant à ceux qui veulent s'enrichir, ils tombent dans la tentation et le piège, et dans beaucoup de convoitises insensées et honteuses, qui précipitent les hommes dans la ruine et la perdition. Car la racine de tous les maux est l'amour de l'argent : quelques-uns, pour s'y être livrés, ont erré loin de la foi et se sont infligés à eux-mêmes des douleurs nombreuses."
En accord avec les sages de l'Antiquité, mais avec beaucoup plus de profondeur, la sagesse chrétienne a dénoncé le grand désordre moral de la cupidité ou avarice. Jamais sage n'a condamné le mal de la cupidité en termes plus clairs et plus précis que Jésus-Christ dans l'Évangile.
L'enseignement lumineux de Jésus-Christ
Autant par l'exemple de sa vie que par sa doctrine, Jésus, dès sa naissance dans une étable à Bethléem, s'attaque à l'attachement aux richesses comme à une source principale de malheur pour les hommes. Il commence son sermon inaugural où il expose son programme spirituel, par la béatitude de la pauvreté :"Bienheureux, vous qui êtes pauvres, proclame-t-il, car le royaume des cieux est à vous"... En contrepartie, il veut faire comprendre que la voie du désir et de l'accumulation des richesses est une voie de malheur : "Malheur à vous, les riches, car vous avez reçu votre consolation" (Lc 6, 20-24). Non que Jésus méprise les riches et les condamne, car il est venu pour sauver les pauvres et les riches. C'est l'attachement aux richesses qu'il condamne, c'est-à-dire l'amour de l'argent, la cupidité ou avarice. Il y voit le premier obstacle pour entrer dans le royaume des cieux, pour vivre en enfants de Dieu et pour marcher à sa suite dans l'humilité et l'obéissance d'amour au Père ; il voit donc dans la cupidité l'obstacle premier à cette conversion du coeur qui ouvre le ciel.
Il ne faut pas se méprendre sur le langage de Jésus. Lorsqu'il dit : "Bienheureux les pauvres", ce n'est pas aux pauvres de biens matériels qu'il pense, car il y a beaucoup de pauvres qui sont très attachés aux biens de la terre. Il s'adresse à tous ceux qui ont l'esprit de pauvreté, qu'ils soient démunis ou comblés, ceux dont le coeur est détaché des richesses, et qui sont ainsi disposés à tout quitter pour le suivre, si telle est la volonté de Dieu sur eux. Dans la bouche de Jésus, la béatitude de la pauvreté est la béatitude de la sagesse de ceux qui sont libres intérieurement vis-à-vis de l'argent, et que la crainte de manquer de quoi que ce soit ne retient pas de faire part de leurs biens aux indigents. Ces hommes détachés de leurs biens et au coeur miséricordieux sont incomparablement plus sages que les plus habiles des hommes d'affaires qui ne pensent qu'à augmenter leur avoir, car ils savent se servir de l'argent, si souvent mal employé, pour se faire des amis qui les accueilleront dans les demeures éternelles. (Lc. 16, 9).
L'anathème que porte Jésus contre les riches - ceux qui aiment l'argent - sonne comme l'annonce du malheur irréparable que se préparent les insensés qui sont attachés à des biens qui passent et qui ne pourront jamais leur procurer le vrai bonheur. Les cupides sont insensés, parce que, pensant et voulant être heureux sur la terre, ils compromettent leur bonheur éternel. Ainsi, pour Jésus, la victoire sur la cupidité par le détachement des richesses n'est pas seulement, comme pour les philosophes grecs, la condition d'une félicité naturelle ; c'est une condition pour obtenir le bonheur éternel.
C'est la seule perspective de ce divin bonheur, qui consiste en la vie éternelle, qui préoccupe Jésus, lorsqu'il prêche, par la parole et l'exemple, le détachement des richesses, et donc la nécessité de triompher de toutes les formes possibles d'avarice. Ainsi, bien malheureux le jeune homme, qui refusa de suivre Jésus, à cause de son attachement à ses grand biens. À cette occasion, Jésus dira :"Avec quelle difficulté ceux qui possèdent des richesses entrent dans le royaume de Dieu ! Il est, en effet, plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille, qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu" (Lc 18,24-27). Les riches qui ne font pas du bonheur éternel le but de leur vie sont insensés, car leurs richesses leur seront bientôt enlevées, et avec elles le bonheur éphémère qu'ils se seront fabriqué. C'est la grave leçon qui se dégage de la parabole du riche insensé (Lc 12, 16-21). Cet homme s'est construit de nouveaux greniers pour y amasser les excédents de ses récoltes, car il croit son bonheur assuré pour de très nombreuses années. Mais Dieu lui dit : "Insensé! Cette nuit, on va te réclamer ton âme. Et ce que tu as préparé, pour qui sera-ce?" (Lc 12, 20). Et encore, insiste Jésus : "Que sert à l'homme de gagner l'univers entier, s'il vient à perdre son âme? L'homme, que peut-il donner en échange de son âme?" (Mt 16, 26). Ainsi, c'est à la suprême sagesse que Jésus appelle tous les hommes, lorsqu'il cherche à les guérir de l'avarice.
De cette perspective de sagesse concernant l'obstacle premier au bonheur que constitue l'attachement aux richesses, passons maintenant à l'analyse de l'avarice, comme maladie de l'âme.
L'avarice, une maladie de l'âmeIl y a, certes, différents degrés dans l'avarice. Elle peut être une tendance, venant de l'insécurité, à accumuler des biens plus qu'il ne se doit, et elle peut être un vice profond qui rend esclave de l'argent. Quand elle affecte habituellement le comportement, on peut parler d'une maladie de l'âme : une maladie d'ordre affectif, comme le remarque saint Thomas d'Aquin. Car "l'avarice implique un dérèglement concernant les affections intérieures que l'on a pour les richesses, comme quand on les aime ou qu'on les recherche, ou qu'on se délecte en elles immodérément" (IIa IIae, q. 118, a.2). À ce point de vue affectif, l'avare se fait mal à lui-même, il pèche d'abord contre lui-même par son avarice, car "tout l'ordre de ses sentiments se trouve déréglé, quoique son corps ne le soit pas, comme il l'est par les vices charnels". (ibid). Les vices charnels sont, comme l'avarice, des maladies affectives, c'est-à-dire des maladies du désir, qui ne s'arrêtent cependant pas au désir, mais ont un effet direct sur le corps.
L'avarice est une maladie dangereuseLes désirs charnels sont, dans un certain sens, moins dangereux que le désir de l'argent, car les désirs charnels s'apaisent par leur satisfaction et leur excès engendre le dégoût, tandis que le désir immodéré de l'argent, lorsqu'il ronge et domine le coeur, ne connaît pas de limite et est insatiable.
À la question posée si l'avarice est un vice incurable, saint Thomas d'Aquin répond que "l'avarice n'est pas un vice incurable en lui-même, mais qu'il l'est relativement, par suite des faiblesses de la nature humaine qui vont toujours croissant. Car plus un individu est faible, plus il a besoin du secours des choses extérieures, et c'est pour cela qu'il est plus porté à l'avarice, comme nous pouvons l'observer chez les vieillards. Par conséquent, ce qu'il y a d'irrémédiable dans ce vice ne prouve pas qu'il soit le plus grave, mais qu'il soit d'une certaine façon le plus dangereux. Ce qui rend aussi ce vice dangereux, ajoute saint Thomas, c'est qu'on se fait illusion facilement à son sujet. On trouve tant de prétextes pour l'excuser qu'on peut en être atteint sans le savoir".
Les vertus que détruit l'avariceC'est par les vertus que la santé de l'âme est assurée. En détruisant les vertus ou en les affaiblissant, les vices sont les agents premiers de toutes les maladies de l'âme. Pour savoir jusqu'à quel point un vice rend l'âme malade, il faut voir à quelles vertus il s'oppose. Or, l'avarice s'oppose d'abord à la vertu naturelle de libéralité, puis aux vertus théologales et à l'amour du prochain, et elle porte aussi facilement et gravement atteinte à la justice.
1 - L'avarice s'oppose à la libéralité
Aristote dit très justement que l'avarice s'oppose à la libéralité, qui est la vertu morale naturelle qui règle, conformément à la raison, l'usage des richesses. En tant que vertu régulatrice de l'usage des richesses, la libéralité dispose à acquérir et à conserver raisonnablement les biens extérieurs, de manière à s'en départir aisément pour subvenir à ses justes besoins et à ceux de sa famille. L'acte le plus important de la vertu de libéralité est de donner de ses biens, dans une juste mesure, pour satisfaire d'abord à ses propres besoins et contribuer aussi au bien commun de la société. L'avare pèche contre la vertu de libéralité par son appétit effréné du gain, par le désir qui le brûle d'accumuler le plus de richesses possible, et de les conserver bien au-delà de ses besoins et des exigences de sa condition sociale. L'avare veut recevoir le plus possible et il éprouve une grande répugnance à donner de ses biens, même parfois pour acheter ce dont il aurait besoin. Sa passion de l'argent le rend capable de s'imposer à lui-même et d'imposer à sa famille de dures privations pour ne pas diminuer son patrimoine, comme on le voit dans le roman de Claude-Henri Grignon "Un homme et son péché".
2 - L'avarice s'oppose aux vertus théologales
Dans la mesure où quelqu'un est esclave de l'argent, il préfère les biens temporels au bien éternel et ainsi il pèche contre Dieu. "Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres, dit Jésus. Car ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l'argent". (Lc 16, 13). L'avarice ou cupidité, par l'attachement excessif du coeur aux richesses, s'oppose évidemment à la foi en la Providence de Dieu. Elle s'oppose en même temps à l'espérance, car l'avare tend à ne rechercher de soutien et de secours que dans la sécurité que lui offrent ses biens, dont la conservation lui cause souvent de grandes inquiétudes. L'avarice s'oppose par-dessus tout à la charité envers Dieu, parce que, pour acquérir et conserver son argent, il ne craint pas d'agir de mille manières contre sa volonté, en violant ses commandements. L'appât du gain non combattu ne s'arrête devant aucun crime.
L'avarice ne fait pas que s'opposer aux vertus théologales, elle s'oppose à Dieu lui-même, l'argent prenant dans le coeur de l'avare la place due à Dieu. C'est pourquoi saint Paul voit dans la cupidité une forme d'idolâtrie. (Col. 3,5). "Le cupide est un idolâtre" affirme-t-il (Éph. 5,5). À sa suite, plusieurs Pères stigmatisent ainsi l'avarice. S.Jean Chrysostome va jusqu'à dire que l'avare immole son âme à ses richesses : "On immole aux idoles des boeufs et des moutons ; mais l'avarice veut un autre sacrifice ; elle dit : immolez-moi votre âme, et l'avare lui immole son âme".
(Commentaires sur St-Jean - Homélie LXV, 3 - Voir texte complet en appendice)
3 - L'avarice s'oppose à la justice et à la charité à l'égard du prochain
Est-il possible d'être attaché excessivement à l'argent, sans être injuste? Oui. Est-ce qu'être avare signifie nécessairement être injuste? Non. Quelqu'un peut être avare sans être injuste, si son vice ne le pousse pas à employer des moyens malhonnêtes pour amasser de l'argent et le conserver. Hélas, c'est le contraire qui se produit le plus souvent. La passion de l'argent fait habituellement sauter tous les interdits, toutes les règles morales. La cupidité est le chemin par excellence des pires injustices. C'est elle qui inspire toutes les formes imaginables de fraudes, de vols, et d'abus de confiance, et cela dans tous les secteurs de l'activité humaine. La soif insatiable de l'argent, non seulement chez les requins de la finance mais aussi chez tous ceux qui sont atteints de cette maladie morale, ne connaît dans la pratique d'autre loi que la fourberie et l'habilité pour s'emparer du bien d'autrui ou le retenir. Les profiteurs au coeur ténébreux et insensibles à la souffrance de leur victimes sont un véritable fléau.
Si l'avarice ne comporte pas nécessairement de faute contre la justice, par ailleurs, elle porte toujours atteinte à la charité à l'égard du prochain,. Ainsi, le mauvais riche qui fut condamné pour ne pas avoir secouru le pauvre Lazare n'avait pas péché contre la justice, mais contre la charité. Car les richesses, acquises légitimement, nous sont données par Dieu pour subvenir à nos besoins et aussi pour venir en aide aux indigents. Ce sont des moyens qui, dans l'intention du Créateur, nous sont confiés afin de nous aider à aimer et servir Dieu ainsi qu'à aimer et servir nos frères. L'avarice ou cupidité tue dans l'âme toute compassion, car son mouvement propre est de conserver ses biens, et tout au plus de les dépenser exclusivement pour soi, plutôt que d'en faire part aux nécessiteux.
Les symptômes de la maladie de l'avariceL'avarice est une maladie de l'âme. D'où la nécessité de déceler les symptômes de cette maladie très dangereuse parce qu'insidieuse et portée à se voiler sous des dehors très raisonnables de sécurité, d'avancement social, d'amélioration de sa qualité de vie, de prospérité économique et même d'une certaine générosité. Car l'avare, celui qui manie des sommes colossales, aime à être considéré comme un philanthrope : les largesses auxquelles il consent justifient sa soif de posséder davantage, son insatiable cupidité. C'est ainsi qu'il arrive que l'avarice puisse s'accompagner de prodigalité, comme le remarque saint Thomas.
Comme l'avarice est une maladie affective, et donc d'ordre spirituel, l'avare pense constamment à l'argent et aux richesses : sa pensée est habituellement tournée vers l'argent. Les désirs qui naissent de sa pensée ainsi orientée l'obsèdent. C'est un obsédé de l'argent et des biens matériels. L'argent fait l'objet de ses plus hautes préoccupations : il est surtout anxieux de faire profiter sa fortune. La perspective d'une perte ou de certaines dépenses à faire l'attriste, et même l'irrite. Son désir de gagner toujours plus d'argent dicte son comportement. L'argent a une telle place dans sa pensée et dans son coeur que cela occasionne d'incessants conflits avec son entourage : sa famille, ses proches, ses compétiteurs dans les affaires. Comme l'illustre "l'Avare" de Molière, il ne veut pas faire les dépenses qui seraient nécessaires au bien-être de sa famille. Il cherche tous les moyens pour éviter de payer sa quote-part de taxes et d'impôts, qui serait sa juste contribution au bien commun de la société. Tels sont les principaux symptômes de la triste maladie de l'avarice.
Les filles de l'avariceDe l'avarice, qu consiste dans le désir immodéré des richesses, découlent en fait une multitude d'autres vices. C'est pourquoi elle est un vice capital. L'amour de l'argent, du dieu-argent qui promet à ses sujets de combler tous leurs désirs, engendre sept filles qui, selon saint Grégoire le Grand, sont les vices issus de l'avarice. (Moral. XXI, c.17).
Les sept filles qui naissent de l'avarice sont : la trahison, la fraude, la tromperie, le parjure, l'inquiétude, la violence, la dureté de coeur ou insensibilité à l'égard des misères d'autrui. Comment naissent de l'avarice ces différents vices? Saint Thomas nous l'explique ainsi : "L'avarice étant un amour déréglé des richesses, elle tombe dans deux sortes d'excès :
1o Elle tient trop à conserver les biens qu'elle possède, et il en résulte qu'elle rend insensible à la misère d'autrui, parce que le coeur n'est pas adouci par la compassion et excité à user de ses richesses pour venir au secours des malheureux.
2o L'avarice tient trop à acquérir des biens. Sous ce rapport, on peut la considérer de deux manières. D'abord, d'après ce qu'elle est dans l'affection. À cet égard, elle produit l'inquiétude, parce que l'homme se donne des soucis et des soins superflus; car l'avare n'est jamais rassasié, comme dit l'Écriture (Eccles. V, 9). Ensuite, on peut la considérer effectivement. Pour avoir le bien d'autrui, tantôt elle emploie la force, ce qui appartient à la violence, tantôt le dol, ce qui prend le nom de tromperie, quand il se pratique par parole simplement et celui deparjure, si on y ajoute la foi du serment. Mais si le dol se commet par des actes, il y a fraude relativement aux choses, et il y a trahison relativement aux personnes, comme on le voit par l'exemple de Judas, qui trahit le Christ par avarice" (IIa IIae, q. 118.a8).
La dépendance de l'argent - avec le désir du pouvoir qui l'accompagne - ferme donc le coeur à la compassion, le durcit, le rend inhumain. C'est l'effet de l'avarice qui a le plus frappé saint Jean Chrysostôme ; il n'a pas d'expressions assez fortes pour dénoncer cette inhumanité. La dépendance de l'argent remplit l'âme d'inquiétude. Elle inspire la violence, car pour s'emparer des biens d'autrui, on est prêt à éliminer ses légitimes possesseurs, et même à lancer de vastes opérations de guerre, si les richesses convoitées en valent la peine. Il faudra, bien entendu, cacher ses véritables intentions sous les nobles prétextes d'un combat nécessaire pour la liberté, pour la démocratie, pour le progrès de la civilisation. La soif exécrable de l'argent et du pouvoir utilise, sans sourciller, avec le sourire même, le mensonge, le parjure, la fraude à petite et grande échelle, comme dans certains scandales boursiers et cette soif démoniaque ne recule devant aucune trahison. C'est ce qui faisait dire au grand orateur Cicéron, vivant dans un milieu politique corrompu, qu'il n'y a pas de devoir si saint et si solennel que l'avarice n'ait coutume d'avilir et de violer". (De officio)
Les remèdes à l'avariceQuels sont les remèdes à l'avarice?
1. En prendre conscience
Il faut d'abord en prendre conscience. Ce qui est beaucoup moins facile qu'on puisse le penser, comme l'avait remarqué saint François de Sales. "Hélas, Philothée, écrit-il, jamais nul ne confessera d'être avare ; chacun désavoue cette bassesse et vilité de coeur : on s'excuse sur la charge des enfants qui presse, sur la sagesse qui requiert qu'on s'établisse en moyens ; jamais on n'en a trop, il se trouve toujours certaines nécessités d'en avoir davantage ; et même les plus avares, non seulement ne confessent pas de l'être, mais ils ne pensent pas en leur conscience de l'être : non car l'avarice est une fièvre prodigieuse qui se rend d'autant plus insensible qu'elle est plus violente et ardente. Moïse vit le feu sacré qui brûlait un buisson, et ne le consumait nullement : mais au contraire le feu profane de l'avarice consume et dévore l'avaricieux, et ne brûle aucunement; au moins au milieu de ses ardeurs et chaleurs plus excessives, il se vante de la plus douce fraîcheur du monde, et tient que son altération insatiable est une soif toute naturelle et suave".
Puis, saint François de Sales donne ces signes qui permettent de diagnostiquer la maladie de l'avarice ou cupidité :
"Si vous désirez longuement, ardemment, et avec inquiétude les biens que vous n'avez pas, vous avez beau dire que vous ne les voulez pas avoir injustement, pour cela vous ne cesserez pas d'être vraiment avare. Celui qui désire ardemment, longuement et avec inquiétude de boire, quoiqu'il ne veuille pas boire que de l'eau, ne témoigne-t-il pas d'avoir la fièvre"? (Introduction à la vie dévote, 3o partie, ch. XIV). Ainsi l'avarice est une fièvre de l'âme se rapportant à son intense désir des richesses. C'est de cette fièvre dont souffrait le roi Achab, dans son désir impatient de posséder la vigne de Naboth (I Rois, ch. 21).
2. La prièreLa maladie de l'avarice ne se guérit pas par le seul effort de la volonté. Après en avoir pris conscience à partir de ses symptômes il faut certes vouloir en guérir, mais la guérison du désir immodéré des richesses, qui obsède l'imagination et la pensée, ne peut s'obtenir que par la grâce de Dieu. La raison en est que cette maladie enveloppe l'âme de ténèbres si épaisses, par l'attachement aux biens extérieurs qu'elle implique, que seul le Seigneur peut de sa lumière divine percer l'épaisseur de ces ténèbres. C'est donc vers Lui qu'il faut se tourner par des supplications incessantes pour vaincre l'aveuglement derrière lequel se cache l'avarice, cet aveuglement étant le milieu favorable à la persistance et à la croissance de la maladie.
3. L'exemple et la doctrine de Jésus-ChristLa prière au Seigneur pour vaincre la terrible maladie de l'avarice doit s'éclairer des exemples extrêmement forts que nous a donnés notre divin Sauveur Jésus durant tout le cours de sa vie terrestre, dans sa naissance, sa vie cachée et publique, sa passion et sa mort. Jésus, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, à qui tout appartient en tant que Créateur, a voulu vivre dans un tel détachement et une telle pauvreté qu'il n'avait même pas une pierre où reposer la tête, comme il l'a dit lui-même : "Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel des abris, mais le Fils de l'homme n'a pas où reposer sa tête" (Lc 9, 58). Juste le fait de regarder souvent Jésus pauvre et si humble, avec le désir de l'aimer et de compter parmi ses disciples, est un remède à l'avarice et à toutes les formes de cupidité. Tout l'enseignement de Jésus concernant le bon usage des richesses et en particulier cette prudence supérieure qui consiste à se servir des biens matériels dont on est pourvu pour soulager la misère d'autrui, nous montre en quelle direction il faut aller pour trouver les meilleurs remèdes à l'avarice.
Pour acquérir les vertus de libéralité, de compassion et de charité fraternelle, opposées à l'étroitesse et à la dureté de coeur que cause l'avarice, il n'y a pas de plus haute sagesse que la doctrine enseignée et vécue par Jésus-Christ, les apôtres et tous les saints, parmi lesquels le Poverello d'Assise, saint François, brille d'un éclat particulier.
4. Les sacrements de Pénitence et d'EucharistieÀ la considération de l'enseignement et de l'exemple de Jésus-Christ et des saints, qui nous montrent la voie à suivre pour vaincre l'avarice, il faut joindre la fréquentation des sacrements de Pénitence et d'Eucharistie. Par ces sacrements, Jésus le divin médecin, agit directement dans l'âme malade pour la délivrer de son aveuglement et de son endurcissement, et pour la guérir en profondeur de ses attachements désordonnés. Dans la mesure où l'âme, consciente de sa misère, se laisse purifier par Jésus dans le sacrement de Pénitence, elle se dispose à être envahie par l'ardente charité du Coeur de Jésus dans la Sainte Eucharistie, qui est l'antidote le plus puissant de l'avarice.
5. La Réflexion
Avec les moyens surnaturels, qui sont absolument indispensables pour guérir de l'avarice, il faut recourir aux moyens naturels à notre portée dont le premier et le plus nécessaire est la réflexion. Il faut réfléchir sur la condition des avares, qui s'accrochent sans cesse à une illusion de bonheur : une illusion, car le bonheur qu'ils cherchent dans les richesses s'éloignera toujours de plus en plus d'eux, à la mesure que grandira leur désir de l'argent. La passion de l'argent qui dévore le coeur est en effet insatiable. L'avare ne peut pas être vraiment heureux. Il se fatigue, s'impose mille privations sans même pouvoir jouir de sa fortune. Il vit dans une inquiétude perpétuelle de perdre ce qu'il a amassé. Il se rend odieux à tout le monde, néanmoins le pouvoir que lui confère son argent, car ce pouvoir est détestable, en tout cas il n'est jamais aimable. Une autre réflexion qu'on peut faire concerne la folie de s'attacher à des biens qui, de toute façon, nous seront violemment arrachés au moment de la mort. "Si vous êtes inclinée à l'avarice,écrit saint François de Sales à une dame, pensez souvent à la folie de ce péché qui nous rend esclaves de ce qui n'est créé que pour nous servir; qu'à la mort, aussi bien faudra-t-il tout quitter et le laisser entre les mains de tel qui le dissipera ou auquel cela servira de ruine et de damnation."
6. L'accompagnement psychologique et spirituel
Pour guérir de la dépendance à l'argent, surtout chez ces grands malades que sont le joueurs compulsifs, l'aide de personnes-ressources qui connaissent bien la maladie en cause est toujours très utile et parfois nécessaire. Ces personnes en qui on peut mettre sa confiance si, avec l'expérience professionnelle, elles ont une foi éclairée et vivante, agiront comme des thérapeutes spirituels, soucieux de comprendre leurs malades, de leur prescrire les remèdes les plus appropriés à leur condition, et de les soutenir dans le travail intérieur qu'ils ont à faire pour leur rétablissement. Toute dépendance à vaincre met dans une position de combat spirituel, pour lequel il faut apprendre les meilleures stratégies qui conduiront l'âme à sa libération. Il s'agit de se défaire d'une vieille mentalité d'esclave pour en acquérir une nouvelle d'homme libre. Comme l'enseigne le plus illustre des psychologues qui est Jésus-Christ, il faut, pour devenir intérieurement libre en face de l'argent, soumettre complètement le désir des richesses matérielles à un désir plus profond et plus ardent des richesses spirituelles, au point que ce soit ce désir qui détermine toute la conduite.
"N'amassez pas pour vous des trésors sur la terre, où les vers et la teigne les consument, où les voleurs percent les murs et dérobent. Amassez-vous plutôt des trésors au ciel, où ni les vers ni la teigne ne consument, où les voleurs ne percent pas les murs, ni ne dérobent. Car là où est ton trésor, là aussi est ton coeur". (Mt 6, 19-21)
Un trésor est toujours source de joie, et c'est pour cela qu'on s'y attache. Mais la joie des trésors matériels si fragiles est fugace et illusoire ; elle se change vite en peine et douleur. Seul le souverain trésor des richesses infinies de Dieu mérite que notre coeur s'y attache.
7. L'aumôneOn guérit une maladie par son contraire. Les dispositions les plus contraires à l'avarice et à la cupidité sont la compassion et la charité à l'égard du prochain, qui se traduisent en actes par l'aumône. L'aumône, qui n'est vraiment aumône que lorsqu'elle est faite par compassion et pour l'amour de Dieu, est une oeuvre de miséricorde, qui attire sur soi la miséricorde de Dieu. Le mot lui-même "aumône" vient du grec eleèmozunè qui signifie miséricorde. Le retour de la miséricorde divine sur le coeur miséricordieux, qui ouvre sa bourse aux pauvres, est affirmé en plusieurs endroits de l'Écriture, en particulier au livre de Tobie (IV, 7) : "Faites l'aumône de votre bien, et ne détournez votre visage d'aucun pauvre ; la conséquence sera que le Seigneur ne détournera non plus son visage de vous".Notre Seigneur proclame cette béatitude : "Bienheureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde" (Mt 5, 7).
La miséricorde de l'aumône, tel est le remède à l'avarice, que prescrivait ce grand maître spirituel que fut saint François de Sales :
"Violentez-vous à faire souvent des aumônes et des charités. L'aumône a une double efficacité pour la guérison de cette maladie de l'âme qu'est l'avarice : l'une directe, car elle réagit, par sa nature même contre la tendance de ce vice ; l'autre indirecte, car elle est une oeuvre méritoire qui obtient de la bonté de Dieu, pour celui qui l'accomplit, des grâces de conversion et de sanctification".
J.R.B.
L'avarice selon St-Jean Chrysostome"L'avarice est un horrible, oui, un horrible fléau : elle ferme les yeux, elle bouche les oreilles de celui qui en est possédé et le rend plus cruel que les bêtes féroces : elle ne lui permet d'avoir nulle attention, nulle considération pour quoi que ce soit, ni pour la conscience, ni pour l'amitié, ni pour la société, ni pour son propre salut ; elle le détache de tout pour l'asservir au joug pesant de sa propre autorité. Et ce qu'il y a de pire dans cet esclavage, c'est qu'elle persuade à ceux dont elle fait ses esclaves qu'ils sont ses obligés ; c'est qu'on s'y complaît d'autant plus qu'on est plus asservi. Voilà par où l'avarice devient une maladie incurable : voilà par où cette bête sauvage est si difficile à prendre et à apprivoiser. Par elle, Giézi, de disciple et de prophète, devint lépreux ; elle perdit Ananie, elle fît un traître de Judas. L'avarice a corrompu les princes des prêtres et les sénateurs, leur a fait recevoir des présents, et les a mis au rang des voleurs : elle a engendré une multitude de maux, inondé les chemins de sang, rempli les villes de pleurs et de gémissements : c'est elle qui souille les repas et y introduit les mets défendus. Voilà pourquoi saint Paul appelle l'avarice une idolâtrie (Éphés, v.5) : et encore, par cette qualification, il n'en a point détourné les hommes.
Mais pourquoi l'apôtre appelle-t-il l'avarice une idolâtrie ? C'est parce que bien des riches n'osent se servir de leurs richesses, qu'ils les gardent précieusement et les remettent à leurs neveux et à leurs héritiers sans y avoir touché, qu'ils n'osent même pas y toucher, comme à des offrandes faites à Dieu. Et s'ils sont quelquefois obligés de s'en servir, ils le font avec réserve et avec respect, comme s'ils touchaient à des choses sacrées auxquelles il ne leur serait point permis de toucher. Mais encore comme un idolâtre garde et honore son idole, vous de même vous enfermez votre or sous de bonnes portes et de fortes serrures; votre coffre, vous vous en faites un temple, vous vous en faites un autel où vous déposez votre trésor et le mettez dans des vases d'or. Vous n'adorez pas l'idole comme lui, mais vous lui prodiguez les mêmes soins. Un homme ainsi préoccupé de la passion d'avarice, donnera plutôt ses yeux et sa vie que son idole. Voilà ce que font les avares qui sont passionnés pour l'or.
Mais, direz-vous, je n'adore point l'or. Le gentil non plus n'adore point l'idole, mais le démon qui demeure en elle. Vous, de même, vous n'adorez pas votre or; mais le démon qui, par vos yeux avidement fixés sur l'or et par votre cupidité, est entré dans votre âme, vous l'adorez. Car l'amour des richesses est pire que le démon : c'est un dieu à qui plusieurs obéissent avec plus de zèle que les gentils n'obéissent à leurs idoles. Ceux-ci n'obéissent pas aux leurs en bien des choses, mais les autres leur sont soumis en tout, et font aveuglément tout ce qu'elles leur prescrivent.
Que commande l'avarice? Soyez, dit-elle, ennemi de tout le monde, oubliez les devoirs de la nature, négligez le service de Dieu : vous-même, sacrifiez-vous à moi : et ils lui obéissent en tout. On immole aux idoles des boeufs et des moutons ; mais l'avarice veut un autre sacrifice ; elle dit : immolez-moi votre âme, et l'avare lui immole son âme. Ne voyez-vous pas quels autels on élève à l'avarice, quels sacrifices elle reçoit? Les avares ne seront point héritiers du royaume de Dieu (I Cor. VI, 10) ; et ils ne craignent et ils ne tremblent point. Mais toutefois cette passion est la plus faible de toutes : elle n'est point née avec nous, elle ne nous est point naturelle : si elle venait de la nature, elle aurait établi son règne dès le commencement du monde. Or, au commencement il n'y avait point d'or, personne n'aimait l'or.
Mais voulez-vous savoir d'où naît cette passion? comment elle a crû, comment elle s'est étendue? Le mal s'est propagé parce que les hommes ont porté envie aux riches qui avaient vécu avant eux, et le spectacle de la prospérité d'autrui a stimulé jusqu'à l'indifférence. Voyant que d'autres ont eu de magnifiques maisons, de vastes domaines, des troupes de valets, des vases d'argent, des armoires pleines d'habits, on n'épargne rien pour les surpasser ; de sorte que les premiers venus irritent la cupidité des seconds, et ainsi de suite. Mais, si les premiers avaient voulu vivre dans la modération et dans la frugalité, ils n'auraient pas servi de maîtres et de modèles à ceux qui sont venus après eux. Toutefois, ceux qui les suivent, et qui imitent leur luxe, ne sont pas pour cela excusables, ils ont d'autres modèles ; il se trouve encore des gens qui méprisent les richesses. Et qui est-ce qui les méprise? direz-vous. Effectivement, ce qui est le plus fâcheux, c'est que ce vice a tant de force et d'empire qu'il semble invincible : on croit que tout est soumis à ses lois, et qu'il n'est personne qui suive la vertu contraire, je veux dire la modération, la tempérance.
Je pourrais néanmoins, en compter plusieurs, et dans les villes et sur les montagnes : mais de quoi cela vous servirait-il? Vous ne changeriez point, vous n'en deviendriez pas meilleurs. De plus, je ne me suis pas proposé de traîter aujourd'hui cette matière, et je ne dis pas qu'il faille répandre ses richesses et s'en dépouiller. Je le voudrais pourtant bien, mais parce que cela paraît trop difficile, je ne vous y obligerai pas. Seulement je vous exhorte à ne point désirer le bien d'autrui, et à faire part aux pauvres des biens que vous possédez."
________________________________
S. Jean Chrysostome, Commentaire sur Saint-Jean, Homélie LXV,3.

J.R.B.
YT  Source http://www.lumenc.org/yt/malcupidite.html

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Le Pape. Soyez libres à l’égard de la fascination de l’argent !

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La formation en classe préparatoire, a salué le souverain pontife, inclut une dimension humaine, philosophique et spirituelle. Cela est nécessaire, a-t-il estimé, pour apprendre à rester « libres à l’égard de la fascination de l’argent, de l’esclavage dans lequel l’argent enferme tous ceux qui lui vouent un culte ». 
À l’opposé de cette soumission, « vous avez la capacité de décider de votre avenir », a insisté l’évêque de Rome auprès de ces jeunes. 
Pour ainsi devenir « promoteurs et défenseurs d’une croissance dans l’équité, artisans d’une administration juste et adéquate de notre maison commune ».
La voie à suivre, a indiqué le successeur de Pierre, est celle des « chemins de la fraternité », plutôt que celle de l’affrontement et de la compétition. Et pour les chrétiens, cela demande de s’en « remettre tout à Dieu », en « restant connecté au Seigneur Jésus par la prière ». 
Cette audience privée du pape François accordée à un groupe scolaire est relativement inhabituelle. 
Au début du mois, le 5 octobre, un autre groupe de Lyonnais avait lui aussi reçu par le pontife : le presbyterium du diocèse, accompagné de son archevêque, le cardinal Philippe Barbarin.

Justice en Suisse ?

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La croix sur le palais fédéral

Emission INFRAROUGE du 18.10.2017: Affaire Weinstein - la fin de l'omerta ?

Bonjour,
Cette émission INFRAROUGE sur le harcèlement sexuel en Suisse était très intéressante et je vous conseille vivement d'en prendre connaissance. Voilà le lien:
Mais j'ai constaté que les trois avocats présents sur le plateau de l'émission (Lorella Bertani, Anne Reiser et Marc Bonnant), pourtant tous genevois et très expérimentés, n'ont pas évoqué le très grave problème subi par les victimes ayant le courage, en Suisse et à Genève, de se plaindre auprès de la "justice".
En effet, en Suisse huit plaintes pour harcèlement sexuel sur dix sont rejetées par la "justice" d'après l'étude réalisée par Mme Karine Lempen, Professeure de droit à l'Université de Genève. Voir l'article suivant de ce blog, daté du 19.10.2017.
Me Marc Bonnant ne peut l'ignorer car il est avocat à Genève depuis de très nombreuses années, a été Bâtonnier de l'Ordre des avocats genevois à 41 ans et en 2015 il était membre du Conseil Supérieur de la Magistrature du canton de Genève. Ce Conseil devrait vérifier que l'institution judiciaire genevoise effectue son travail sérieusement et applique les lois. Les décisions prises de manière arbitraire devraient être sanctionnées. Manifestement, ce n'est pas le cas. La situation est identique dans les autres cantons romands: il n'existe aucun contrôle efficace et indépendant du système judiciaire. 
A mon avis la fin de l'omerta ne doit pas seulement concerner les victimes de harcèlement sexuel qui se taisent, mais devrait aussi s'appliquer aux dérives de l'institution judiciaire dans les cantons romands.
Si l'institution judiciaire n'applique pas les lois et prend des décisions arbitraires (en général sans rechercher la vérité, en ignorant les faits, en n'appliquant pas les lois et en protégeant les citoyens dominants), il est alors totalement inutile que les victimes de harcèlement sexuel déposent une plainte.
Cet aspect n'a pas été soulevé de façon assez énergique dans l'émission Infrarouge. Merci d'avance, Mme Esther Mamarbachi, si vous pouviez réaliser une prochaine émission sur ce sujet: Les décisions judiciaires totalement arbitraires dans les cantons romands: la fin de l'omerta ?
Merci aux lecteurs de cet article pour vos commentaires qui seront publiés sur ce blog. Meilleures salutations.
Michèle HERZOG
Bourg-en-Lavaux, Suisse

François de Siebenthal: Viols de la Constitution !

desiebenthal.blogspot.com/2017/02/viols-de-la-constitution.html
9 févr. 2017 - Ceci est en adéquation avec l'intention initiale de la Constitution fédérale (dès 1891 l'article 36, « La monnaie relève de la compétence ...

François de Siebenthal: Stop aux fossoyeurs de la Suisse

desiebenthal.blogspot.ch/2016/09/stop-aux-fossoyeurs-de-la-suisse.html?m=1
27 sept. 2016 - La nouvelle constitution a été imposée par tricheries, notamment à Lucerne, au Tessin et à Berne par les votes par correspondance des ...

François de Siebenthal: Questions à la Banque Nationale Suisse ...

desiebenthal.blogspot.ch/2015/02/questions-la-banque-nationale-suisse.html
La Constitution suisse est la référence absolue en matière de mission assignée par la Confédération à la BNS. L'alinéa 2 de son article 99 est très clair quant à ...

Un peu de douceur dans ce monde de brutes.

Genève: Rencontre des Monnaies Locales, 27,28,29.10.2017

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Suite à la réunion de Bâle du 16 septembre, et comme promis, nous avons le plaisir de vous convier à la Rencontre des Monnaies Locales Complémentaires Citoyennes (MLCC) françaises et suisses. Durant 3 jours, venez participer aux ateliers, conférences et échanges sur nos experiences respectives.Vendredi dès 18h30, ce sera en particulier l'inauguration du Léman électronique et le lancement de son application électronique basée sur la technologie "Blockchain" articule les deux manières d'émettre de la monnaie complémentaire: Nantissement & Crédit mutualisé.

VOICI LE PROGRAMME DE LA RENCONTRE !
Plus de 30 monnaies locales françaises et suisses ont déjà répondu à l'appel ! Les discussions s'annoncent passionnantes 
NB: Que les personnes venant de (plus ou moins) loin n'oublient pas de remplir le formulaire d'inscription !
Afin que nous puissions préparer au mieux votre venue à Genève 

https://form.jotformeu.com/72692340595362


27 octobre – 29 octobre

du 27 octobre à 14:00 au 29 octobre à 14:00


Rencontre des Monnaies Locales Complémentaires Citoyennes

Public
 · Organisé par Monnaie Léman Lausanne et 3 autres

Alternative investments: ICOs and Altcoins


  • mardi 31 octobre 2017

    19:00 à 
  • Gotham co-working

    rue d'ouchy 4, Lausanne (plan)
  • Hi Cryptoblockchainner, 
    You know, when Satoshi Nakamoto first envisioned bitcoin, it’s unlikely that he would have predicted the blockchain’s unit of account to be traded on global markets by thousands of speculators and eventually rival gold to become a new haven asset. The same could be said for the subsequent cryptocurrencies and blockchain tokens inspired by bitcoin’s technology. Today there are 950+ altcoins and close to 200 exchanges worldwide.
    Yay that's pretty cool, but how to choose an altcoin to invest?
    Is ICO invest is eventually become an Asset? or is it a coin? or both?
    Does keeping BTC/Altcoins in my wallet is eventually an asset?
    WTF is FOMO, FUD, HODL?
    This time will try to cover all these questions, don't hesitate to write more in comments!

     Cheers!

    SwissBorg Team
  • Next steps
  • Swiss Robotics Industry Day le 2 novembre, la Journée du digital le 21 novembre ou encore le CyberDay le 19 décembre.
    Digitalswitzerland veut aussi jouer un rôle au niveau politique, en mettant en place une sorte de livre blanc destiné aux politiciens et à encourager certaines modifications dans la loi pour faciliter la vie des start-up. Enfin, elle organise également des challenges, à savoir différents défis numériques à relever aussi bien par des entreprises, des pouvoirs publics ou des instituts universitaires.

https://www.letemps.ch/economie/2017/10/02/digitalswitzerland-une-plateforme-anticiper-tsunami-numerique



http://desiebenthal.blogspot.ch/2011/05/pour-un-capital-social-local-le.html


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Invitations 2017
In English

en français:

Avec mes meilleures salutations

Nouvelle adresse: 23, Av. Edouard Dapples, CH 1006 LAUSANNE. SUISSE

Tél: international ++ 41 21 616 88 88

Mobilisation générale: épargnes, retraites...  volées légalement ! 

http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/projet-de-loi-dapplication-de-monnaie.html

http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/swiss-positive-money-social-credit.html

Donner à chacun ce qui lui est dû par un dividende social à tous!
à faire circuler largement, merci, le monde est déjà meilleur grâce à ce simple geste de solidarité.


Monnaies en circulation[modifier | modifier le code]

NomLieuNombre de prestatairesUnités de monnaie en circulationUtilisateurs (hors prestataires)Date de lancement
Abeille3Villeneuve-sur-Lot10014 000 (2012)31002010 (janvier)
Agnel4Rouen652015 (13 novembre)
Bel monnaieAgglo de Valence Romans6766 000 (janvier 2017)260 (janvier 2017)2016 (19 janvier)
Bou'Sol5Boulogne-sur-Mer et Boulonnais (Pas-de-Calais)401322013 (mai)
Doume6Clermont-Ferrand253 769 8517582015 (17 janvier)
Buzuk8Morlaix2016 (2 octobre)
Cairn9GrenobleTrièvesVercorsChartreuse, Valbonnais et Matheysine18 000 (Septembre 2017)Septembre 2017
CersGrand Narbonne20 000 (2014) 102014 (juillet)
CigalondeLa Londe-les-Maures2012 (8 avril)
CommuneBassin de vie du Roannais, Loire158 600302010
ÉcoAnnemasse, Haute-Savoie2014 (septembre)
ÉlefChambéry2014 (22 novembre)
Épi Lorrain11Lorraine Belgique Luxembourg11140 0002402012
Eusko12Pays basque550370 000 (2015)132 700132013 (31 janvier)
FlorainBassin de vie de Nancy2017 (7 Octobre)
Gabare14Tours et bassin de Touraine19035 000 (Juin 2017)+ 500152016 (17 septembre)
GallécoIlle-et-Vilaine2013 (21 septembre)
Gonette16Métropole de Lyon et environs1961780 00017 (novembre 2016)2 600172015 (7 novembre)
GrainRégion havraise407 500 (novembre 2015)2202015 (3 septembre)
Héol (ou Heol)18Pays de Brest648 000 (2012)33802012 (27 janvier)
LémanCommunes françaises et suisses autour du lac Léman2015 (septembre)
Lien 19Saint-Étienne et sa région94130 0003902016 (10 septembre)
Louis20Autour de Poissy et Carrières-sous-Poissy (Yvelines)702017 (18 février)
Lou pelouLimousin12010 000 (mai 2016)4502015 (31 mai)
LucioleSud de l'Ardèche2011 (avril)
Maillette21Pays de la Rance (Bretagne)553 700 (2015)592014 (17 mai ou 27 juin)
Méreau22Montargis (Loiret)2016
Mesure3Romans-sur-Isère7010 000 (2012)32502011 (28 mai)23
Miel24Libourne et ses environs1003002013 (janvier)
MUSE25Angers2012 (16 avril)
OstreaBassin d'Arcachon et Val de l'Eyre2017
Pêche26Montreuil3090 0002802014 (21 juin)
Pive27Poligny (Jura) et Besançon (Doubs)2017 (avril)
Pyrène28Ariège709 0002302014 (4 ou 12 juillet)
Radis (baptisé Radigen alsacien)Ungersheim (Alscace)15292013 (13 juillet)
Retz'L30Sud de Nantes et Pays de Retz17022 000 (2016)2002013 (15 avril)
Roue31Vaucluse et Bouches-du-Rhône25030 0004502012 (janvier) ou novembre 2011
RozoSt Nazaire, Brière, Presqu'île guérandaise80100003002016 (avril)
Sol-violette32Bassin toulousain19463 000 (2013)331 8502011 (6 mai)
SoNantes34Nantes et sa région1603556 00035910352015 (28 avril)36
Stück37Strasbourg502015 (3 octobre)
Tinda38Béarn20022 000 (2015)2252015 (28 juin)
TooketsPau2011 (1er avril, réservé aux associations)
Touselle39Saint-Gaudens et Comminges201602013 (6 octobre)
Vendéo40,41Département de la Vendée1204225 000502017 (26 mars)43

Projets[modifier | modifier le code]


  • Le Marcassol, Ardennes, par l'association de la Monnaie Locale Solidaire du Pays d'Ardenne, lancement prévu en 201744.
  • La Chouette, à Dijon (Bourgogne), lancement prévu en 201745.
  • La Seine (nom provisoire), à Paris46. L'association « Une monnaie pour Paris ! » a pour objectif de lancer une MLC à Paris d'ici à 2018, le projet prévoyait initialement un lancement fin 201647, puis à l'automne 201748.
  • La Commune, à Roanne.
  • Le Tiok (Thoiry – Ain).
  • La Sonnante (Bagnères-de-Bigorre et Lannemezan).
  • La monnaie de la vallée de Chevreuse, Yvelines et Essonne (lancement 2018)49.
  • La monnaie d'Annecy, la Gentiane (lancement automne 2017).
  • Le Pois Réel (Poitiers - Vienne)

Monnaie et liquide

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La baignoire de monnaie

Considérons que toute la monnaie existante remplit une baignoire.

baignoire de la monnaiebaignoire de la monnaie

Si une personne achète un objet ou un service à une autre personne, le niveau ne change pas, il n'y a ni plus ni moins de monnaie sur terre, c'est simplement une partie de cette monnaie qui change de propriétaire.

transaction commercialetransaction commerciale

Si Pierre achète des carottes à Paul, après l'achat, Pierre possède moins de monnaie et Paul en possède un peu plus. Mais Paul n'est pas plus riche (ou Pierre moins riche) pour autant, car un jour au l'autre Paul achètera à Pierre des ananas et chacun se retrouvera avec sa part initiale de monnaie.
La monnaie est juste un outil pour faciliter l'échange, dans les cas où il n'est pas ou difficilement possible d'échanger les marchandises en direct (les carottes ne murissent pas en même temps que les ananas).

Comment puis-je donc faire pour m'enrichir (si tel est mon souhait) ?

A) Par le biais d'une activité :

Si je plante des ananas, après un certain temps, mon travail (et celui de la terre) permettra de vendre ces ananas.
Si j'en produit plus que ce que je consomme (ou plus que j'en échange contre ce que je consomme), alors je suis plus riche.

création de richessescréation de richesses

B) Par la spéculation :

Si je spécule, en achetant des produits ici et en les revendant plus cher là (par exemple en privant des gens d'un produit de première nécessité, ils finissent par payer très cher pour pouvoir l'acquérir).
Ce moyens là de s'enrichir ne crée aucune richesse dans le monde.
C'est un moyen légal mais foncièrement malhonnête de littéralement s'approprier une part de la monnaie sans fournir en échange la moindre contre partie.
C'est par ce biais là que des multinationales stockent des céréales dans des silos en laissant la famine décimer des populations juste dans le but de revendre ces céréales bien plus cher que ce qu'elles ne valent en réalité.
Pas besoins d'avoir fait de grandes études (et surtout pas l'ENA) pour se rendre compte que c'est éminemment crapuleux.

On voit ici que la monnaie est une sorte de représentation des biens et services disponibles sur la planète.
Une quantité de monnaie permet d'acquérir une certaine quantité d'un bien ... et inversement je peux échanger une certaine quantité d'un bien contre un certain montant de monnaie.

balance commercialebalance commerciale

C) En faisant de la fausse monnaie :

Je peux évidemment imprimer des faux billets. Créer de l'argent à partir de rien, sans aucune contrepartie réelle (bien ou service).
Notons au passage que c'est ce que font les banques en créant la monnaie ex-nihilo sans fournir la moindre contre partie du côté des biens.
Bien sur, elles justifient la ponction d'intérêts en prétextant rendre un service, mais dans la réalité, augmenter la masse monétaire indépendamment de la quantité de biens disponibles revient à créer un déséquilibre (injecter dans la baignoire de la monnaie qui n'a aucune contre partie sur le plateau des biens et services) et c'est l'exact opposé d'un service, c'est en réalité un problème :

Le niveau monte dans la baignoire, donc le prix des biens augmente (si il y a d'un côté 10 francs et de l'autre dix pommes, le prix d'une pomme est de un franc, si je rajoute dix franc dans la baignoire, une pomme coûte tout à coup 2 francs, ce qui est très utile à celui qui possède un stock de pommes). C'est l'inflation.

En théorie, lorsque les emprunteurs remboursent leurs dettes auprès des banques, celles-ci détruisent cette monnaie précédemment créée ex-nihilo.
Un peu comme le cafetier détruit le papier sur lequel il a noté que tu lui dois un café ... quand tu reviens le lendemain pour le payer.

Création monétaireCréation monétaire

Mais les banques perçoivent un intérêt qui pour pouvoir être payé nécessite de nouveaux emprunts (sans contre valeur).
La baignoire se rempli plus vite que le plateau des biens, ce qui implique une croissance économique ou une inflation (ou un peu des deux).

Pire, les gens ont l'illusion de pouvoir faire fructifier leur argent, alors ils le placent en en attendant des intérêts ...

illusion de faire fructifier l'argentillusion de faire fructifier l'argent

Intérêts qui provoquent une inflation qui est plus grande que les intérêts qu'ils touchent. Placer l'argent revient ainsi à le dévaluer (forcément, au passage les banques s'enrichissent sans fournir le moindre travail utile)

réalité de la fructification monétaireréalité de la fructification monétaire

A ce stade, il est possible de constater que les moyens d'enrichissement B et C sont crapuleux, qu'ils ont pour base commune ce qu'on appelle la rémunération du capital, et qu'ils ont pour conséquence l'enrichissement extrême d'une minorité ne fournissant rien d'utile à la communauté humaine au détriment d'une majorité qui n'a guère d'autre choix que de produire des trucs inutiles et prêts à jeter pour permettre la croissance dont se gavent les premiers.

Séparons la baignoire en deux parties :

1) la monnaie en possession de ceux qui empruntent (parce qu'ils n'ont pas assez d'argent) et
2) ceux qui prêtent (ex-nihilo parce que l'état les y a autorisé ou parce qu'ils ont déjà beaucoup de monnaie).

Bien sur, les "prêteurs" payent des salaires à leurs employés et consomment quelques biens produits par les vrais travailleurs. Mais cette part du mouvement monétaire est ridicule à côté du flot imposant des intérêts.
Les #DéjàTropRiches ne peuvent donc que s'enrichir encore plus sur le dos de ceux qui travaillent.
Pire, pour travailler, les gens doivent louer les terres et les installations et payer les riches rien que pour avoir le simple droit de vivre !

L'enrichissement inévitable déjà richesL'enrichissement inévitable déjà riches

Et de là, on peut facilement constater que cette rémunération du capital a un ensemble de conséquences désastreuses passant par la destruction aveugle des ressources de la terre, les inégalités sociales, la famine, la pauvreté, la pollution, les besoins croissants d'énergie, la main-mise de l'économie sur les gouvernements, la transformation des démocraties en moutoncratie etc. etc. ...

En bref, c'est la cause commune de presque tous les maux dont l'humanité souffre encore en ce siècle qui devrait plutôt être caractérisé par le pouvoir libérateur des technologies !

La cause des causesLa cause des causes

Il n'y a pas mille solutions.
En réalité, il n'y en a qu'une.

Il faut interdire toute forme de rémunération sur le capital.
C'est de l'usure.
Que cette rémunération se fasse sous la forme de spéculation ou d’intérêt, c'est de l'usure.

La création monétaire devrait être la charge de l'état, un service payé par nos impôts (et surtout pas par des intérêts) et la monnaie ainsi créée doit être équitablement distribuée au peuple sous la forme d'un revenu de base (ou dividende universel) lui redonnant ainsi son véritable droit citoyen en le munissant du prodigieux pouvoir de choisir que donne la monnaie (plutôt que de le donner comme aujourd'hui à des investisseurs qui le serviront pour s’enrichir au mépris le plus total de l'humanité).

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7 commentaires
Commentaires
Bernard Gva
Bernard Gva Merci pour cette explication, je "bloque" sur un détail de vocabulaire au début, détail qui va pourtant jouer un grand rôle hélas dans l'illusion de la "monnaie bien". Vous avez écrit "La monnaie est juste un outil pour faciliter l'échange,"
...la "mon
naie" est juste un jeton matériel sur lequel est écrit un nombre d'unités de comptes qui enregistre, qui témoigne, d'un "transfert" de bien ou de service. Un "échange"étant 2 transferts symétriques simultanés en un endroit donné, entre 2 biens ou services jugés de même valeur.
.....L'achat/vente avec la monnaie n'est pas un échange, c'est un enregistrement, de même qu'une carte n'est pas le territoire. Faire croire que le témoin, l'enregistrement, àa la même valeur que ce qui est enregistré, c'est une des bases psychologiques de l'escroquerie de la monnaie bien.
Gérer
Christos Nüssli
Christos Nüssli La monnaie ne vaut absolument rien en soi. Ce sont les biens et services qui valent quelque chose. La monnaie n'est qu'une unité de mesure de la valeur des biens (objets) et services (travail). Evidemment, il est toujours possible de tricher ou de marchander les valeurs: tel objet vaut 10 000 et ton travail ne vaut que 100 etc...
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Bernard Gva
Bernard Gva Exactement, Christos Nüssli, il n'y a donc aucune raison de payer pour acheter des unités de monnaie, pas plus que de payer pour mesurer une température :-)
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Oui, Bernard, le vocabulaire est devenu insaisissable :
Si j'utilise des termes précis, la majorité ne comprend plus de quoi je parle (ou alors se perds dans les longues explications que nécessite la précision) et si j'utilise les termes dans leur sens
 populaire ils ont imprécis.

De plus, je ne dis pas que la monnaie est l'unique outil, mais qu'il en est un.
Si je veux faire un échange par exemple décalé dans le temps, il est claire qu'une simple comptabilité peut suffire, mais la monnaie (pièces, billets ou digitale) est aussi un des outils permettant de facilité l'échange.

Mais c'est vrai qu'elle est devenu plus que ça ... puisque actuellement elle est aussi un des outils d'asservissement des peuples.

En tous les cas, que les échanges soient réalisés avec n'importe quel outil ne changera rien au problème de la rémunération du capital !
Gérer
Bernard Gva
Bernard Gva Tout à fait d'accord pour le vocabulaire, quand je me suis confronté au problème je me suis rendu compte de la puissance de l'arme du "détournement" du sens des mots, l'idée de la "novlangue"... :-(
Gérer
Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Oui ... extraordinairement puissant !
Gérer
Bernard Gva
Bernard Gva La rémunération du capital n'est pas un problème, quand la règle de base du "capitalisme" est respecté : chacun reçoit une part du bénéfice éventuel, au prorata de la valeur de ses apports.
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Bernard Gva
Bernard Gva Les problèmes arrivent quand on sort de cette règle égalitaires, quand certains veulent une rémunération à tous les coûts et avant la répartition (ce sont les intérêts sur un crédit qui court-circuitent le partage du bénéfice), ou quand d'autres refusent de donner une valeur au capital humain, savoirs-faire et savoirs, qui ne sont jamais rémunérés.
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André-Jacques Holbecq
André-Jacques Holbecq " (injecter dans la baignoire de la monnaie qui n'a aucune contre partie sur le plateau des biens et services) " ... si, c'est un service. De la même manière qu'un Notaire enregistre un acte, une banque "monétise un actif non monétaire " et c'est la seule structure réglementée qui puisse le faire et elle prends le risque de non remboursement (ce qui est une justification de l'intérêt)
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Exactement de la même manière qu'un fabricant de fausse monnaie !
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Si tu t'inscris et que tu invites tes amis, d'<<>>

ça pue l'arnaque ce genre de méthodes ...

En tout cas cette petite phrase m'a dissuadé d'y aller vois ...
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Diarrassouba Youssouf
Diarrassouba Youssouf se faire de l'argent alors qu'on n'a pas founis son équivalent en service! j'y vois en cela l'enrichissement par usurpation
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Christos Nüssli
Christos Nüssli L'explication est bonne mais certaines conclusions font délicieusement "XIXe siècle". Par exemple, le "stockage des céréales dans des silos" est actuellement anecdotique et infinitésimal car il est beaucoup plus facile de s'enrichir en vendant des "barres énergétiques"à 30 ou 50 fois leur prix de revient, et en convaincant les consommateurs qu'ils en ont besoin que de se fatiguer à construire et à gérer des silos. Si vous cherchez d'autres idées pour vous enrichir, il y a aussi les smartphones, les montres de luxe les habits "griffés" ou les compétitions sportives.
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Oui, en même temps, les exemples choisis sont de facto compréhensibles par tout le monde parce qu'ils sont suffisamment vieux pour être connus.

Et comment on fait pour s'enrichir avec les smartphones, les montres de luxe les habits "griffés" ou les compétitions sportives (si ce n'est en se servant d'un capital) ?
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Christos Nüssli
Christos Nüssli Voir ci-après (comment fait-on pour verser des revenus?) ou alors il y a la méthode Ceausescu.
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur votre "ci-dessus" ne répond pas du tout à la question ...
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Christos Nüssli
Christos Nüssli Si, même si c'est un peu cynique. Par exemple, vendre des smartphones est une idée d'entreprise très rentable mais elle n'est possible que si des capitaux sont d'accord (contre intérêt) de s'investir dans l'idée et si le chef d'entreprise est sûr de recevoir des bénéfices et si des travailleurs acceptent (et sont capables) contre un salaire de travailler dans l'entreprise.
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Ce n'est pas parce qu'un marché n'est possible qu'avec des capitaux que tout salaire doit obligatoirement être issu d'un capital. C'est une erreur de logique que de le penser.

Si je fais pousser des carottes, j'échange celles que je n'utilise pas sur 
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Mathieu Bize moi je veux bien, mais je ne vois pas comment ...
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Lire c'est bien.
Penser c'est mieux !
;-)
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Toutes les innovations de ce monde ont été rêvées avant d'avoir été écrites !
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Lire, c'est reproduire l'existant ... un peu trop limité pour moi !
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Mathieu Bize oui, mais croire qu'elle est unique est se limiter ... il y a peut-être encore mieux !
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Mais je le connais ton texte sacré que tu brandis tel un Imam qui brandit son coran en racontant des absurdités.

Je le connais et je n'y ai vu aucune démonstration d'unicité qui mérite ce nom.
...Voir plus
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Théo Zozo
Théo Zozo la connaissance est en toi Mathieu pas chez les autres.
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Théo Zozo
Théo Zozo chez les autres il n'y a qu’intérêts.
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur De mon côté, je développe des arguments, des vrais, pas des sophismes, et je ne me cache pas derrière des citations et encore moins derrière des textes abscons.

" de mauvaise foi, malveillant et développe posture au lieu d'aller chercher la connaissan
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Je veux bien lire une démonstration.
Vous refusez de (ou vous ne savez pas) la produire, en disant qu'elle est quelque-part dans un texte qui parle de plein d'autres sujets ...
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Et affirmer un truc sans relâche n'a jamais rendu le truc plus vrais que dans l'esprit des imbéciles.
Alors svpl, cessez de me prendre pour un imbécile !
Merci !
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Théo Zozo
Théo Zozo il est grave Mathieu :) libérer la monnaie équivaut à libérer Dieu ou le Diable.
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Toujours incapable de fournir la démonstration de l'unicité de la solution monnaie libre ... et plutôt que de l'avouer, critiques personnelles des demandeurs ...

Tu fais partie du FN, Mathieu ;-) ?
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Tu agis vraiment comme un troll.
Je vais continuer de penser que c'est sans t'en rendre compte ...
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Théo Zozo
Théo Zozo T'as une com mathieu ? ou tu fais ça gratos ?
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Pour ma part, je laisse le lecteur juger de qui est ridicule.
Merci aussi de ne plus venir chier dans mon salon, sinon je serai obligé de t'en exclure.
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur C'est bien Mathieu, tu viens de montrer à tout le monde tes méthodes pour convaincre :

Pas d'arguments

Répéter inlassablement les mêmes choses
Sans jamais les étayer de manière précise
Puis insultes
Et finalement spam ...

Et bien BRAVO !
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Théo Zozo
Théo Zozo il est balaise mathieu :) ton truc je te l'ai déja passé dans ma moulinette 10 fois et ca ne peut fonctionner avec tout les arguments avancé ici, je ne comprend même pas pourquoi tu es aussi sur de toi.
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Désolé, j'ai fini par le virer.

Déjà perdu beaucoup trop de temps avec ce lascar là.
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Théo Zozo
Théo Zozo Bon ok, sinon j'ai fais un schéma simple avec le principe de la baignoire pour mieux comprendre l'usure, ça créait une fuite invisible, caché par les crédits.
Aucun texte alternatif disponible.
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Richard Bouillet
Richard Bouillet .
Si le "stockage des céréales dans des silos" n'est plus trop d'actualité la spéculation sur ces produit, avant même leur récolte, est en plein boum. Le printemps arabe en est pour bonne part le résultat.
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Christos Nüssli
Christos Nüssli Quant à interdire "toute rémunération du capital" cela revient à créer une république à la Ceaușescu. Souvenez-vous: lorsque Ceaușescu est mort, la Roumanie n’avait aucune dette. Merveilleux n'est-ce pas?
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Aucun rapport entre les deux !
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur C'est aussi faux que de dire que la télévision est la cause des accidents d'avions parce qu'il n'y avait pas d'accidents d'avions avant que la télévision n'existe !
Aucun rapport de cause à effet.
Non argument de type sophisme !
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Ce n'est pas parce que tu tiens une solution qu'elle est l'unique !
Pour rappel : la preuve de l'unicité est impossible !
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Il y a aussi une démonstration de l'impossibilité de faire voler un objet plus lourd que l'air ...

Ce n'est pas parce que tu as trouvé un chemin dans le labyrinthe qu'il n'en existe pas d'autre.
...Voir plus
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Désolé, mais je ne vois aucune démonstration au-dessus ... juste des affirmations même pas argumentées !
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Pour info, dire "ce truc ne peut être autrement que comme ça" n'est pas une démonstration !
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Non, je ne veux pas lire tout ce qui a été écrit. 
Juste la démonstration (si elle existe)
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Si non, je peux aussi vous citer des dizaines d'ouvrages reconnus démontrant l'impossibilité de la preuve de l'unicité ... et on finira par lire tout ce qui a été écrit sur terre sans même plus se souvenir de ce qu'on cherchait ...
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Théo Zozo
Théo Zozo Non mathieu refuser de lire, c'est vouloir créer.
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Ana Sailland
Ana Sailland Christos, les implications Caucescu=>pas_de_dette et pas_de_dette=>Caucescu sont à ne pas confondre.

La première est (peut être) une conséquence des orientations techniques du gouvernement Caucescu, tandis que la seconde est sans fondement.
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Christos Nüssli
Christos Nüssli Encore un rappel:
- tout travail mérite salaire, et ça n'est possible que si
- tout capital reçoit un intérêt et que
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Dire que "ceci n'est possible que si cela existe" nécessite un minimum d'argumentation à défaut de preuves !
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Christos Nüssli
Christos Nüssli Si la masse monétaire est équivalente à la masse des biens, dans un système où chacun est libre d'agir à sa guise, on n'obtient une rémunération du travail que si une rémunération du capital existe. Ou alors il faut instaurer un système de contrôle de la masse monétaire comme dans les pays du bloc soviétique au milieu du XXe siècle.
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur Désolé, mais je ne vois vraiment aucune relation de cause à effet entre les deux.

Si la création monétaire est le fait de l'état (ce qu'elle devrait être) et que l'état distribue cette monnaie équitablement (et pas seulement aux plus riches investisse
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Christos Nüssli
Christos Nüssli La création de monnaie n'est que partiellement le fait de l'État. Dans une multitude de situations, la monnaie peut naître sans contrôle de l'État: paquets de cigarettes dans les camps de prisonniers pendant la 2ème Guerre, bons d'achat émis par des magasins et circulant comme de la monnaie, chèques ou reconnaissances de dettes ou crédits bancaires sans intervention étatique.
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Bernard Gva
Bernard Gva Christos Nüssli, vos 3 affirmations sont des jeux de mots intéressants comme exemple de manipulation digne de la rhéthorique !
..."tout travail mérite salaire" c'est assez différent de "tout travail mérite rétribution" ou "tout travail nécessite rétrib
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Sébastien Pe
Sébastien Pe "Si j'en produit plus que ce que je consomme (ou plus que j'en échange contre ce que je consomme), alors je suis plus riche." A condition de parvenir à les vendre. C'est un problème, des biens et services utiles ne sont comptabilisés que si ils ont été vendus en échange d'argent.
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Conscience et bonheur
Conscience et bonheur "A condition de pouvoir les vendre" 
Je ne crois pas ... la richesse ne se mesure pas à la quantité d'argent, mais à la quantité de biens disponibles et/ou accessibles !
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Sébastien Pe
Sébastien Pe je partais de la supposition qu'elle était mesurée en argent, dans un système où n'est considéré avoir de la valeur que ce qui en rapporte.
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André-Jacques Holbecq
André-Jacques Holbecq Conscience et bonheur " (injecter dans la baignoire de la monnaie qui n'a aucune contre partie sur le plateau des biens et services) " ... si, c'est un service. De la même manière qu'un Notaire enregistre un acte, une banque "monétise un actif non monétaire " et c'est la seule structure réglementée qui puisse le faire et elle prends le risque de non remboursement (ce qui est une justification de l'intérêt)

Dialogue du réconfort dans les tribulations

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SAINT THOMAS MORE

Dialogue du réconfort dans les tribulations


- Table des matières -


Introduction, par Marie Delcourt



Livre I (Introduction)



I- Le réconfort que nous apportent les philosophes païens ne peut nous suffire


II - La foi doit être la base de tout réconfort


III - Éprouver le désir d'être soutenu par Dieu nous est déjà un soutien


IV - L'épreuve est un moyen d'amener les hommes à désirer l'appui de Dieu


V - Comment, dans l'épreuve, trouver un premier réconfort


VI - Nous ne devons pas demander à Dieu d'écarter toutes les épreuves qu'il ous envoien


VII - Toute épreuve peut faire grand bien à notre âme, si nous le voulons


VIII - Considérations sur ceux qui subissent des épreuves par leur propre faute


IX - Même si nous ne comprenons pas clairement pourquoi nous subissons une épreuve, celle-ci peut nous être salutaire


X - Certaines épreuves nous sont envoyées en vue d'exercer notre patience


XI - Du bon usage des épreuves


XII - Objection


XIII - L'adversité peut nous être plus salutaire qu'un bonheur constant


XIV - Objection et réponse


XV - Autres objections


XVI - La fortune peut nous faire sombrer dans la folie


XVII - Réponse à la seconde objection


XVIII - Consolations divines ou consolations diaboliques


XIX - Une autre objection. Réponse


XX - Conclusion. Éloge de l'épreuve










Livre II (Introduction)






I- Si l'on peut, dans l'épreuve, chercher à se réconforter par des distractions


II - Du peu de temps qu'il reste à vivre aux personnes âgées ou malades


III - Trois sortes d'épreuves


IV - Dans la contrition, on est à la fois heureux et triste


V - Concernant ceux qui ne se tournent vers Dieu qu'au dernier moment


VI - Certains prétendent qu'il ne faut pas regretter ses péchés


VII - Où il est question de ceux qui ne peuvent trouver en leur cœur le regret de leurs fautes


VIII - De l'épreuve qu'on supporte avec patience


IX - De la tentation en général


X - Un réconfort qui peut se trouver quand on subit n'importe quelle tentation


XI - Quatre formes de tentations dont il est question dans les Psaumes


XII - La première des quatre tentations


XIII - La pusillanimité


XIV - La manie du scrupule


XV - Les terreurs de la nuit et la tentation du suicide


XVI - De ceux qui veulent se tuer poussés par le démon qui leur fait croire à une révélation divine


XVII - Du démon appelé « Negotium » ou « Trafic », se mouvant dans les ténèbres










Livre III (Introduction)






I - Il faut s'affermir par de bonnes résolutions


II - De la quatrième tentation qui est la tentation pour la foi


III - De la quatrième tentation (suite)


IV - Les armes du démon de midi


V - La perte des biens matériels


VI - Du peu de sécurité qu'offre la possession des terres et des bâtiments


VII - Deux façons de considérer les richesses


VIII - La fortune ne nous apporte que peu de commodités, et dans cette vie seulement


IX - Du peu d'agrément qu'apportent la bonne réputation, l'estime et l'honorabilité


X - De la flatterie


XI - Du peu d'agréments que trouvent dans les hautes charges ceux qui n'y cherchent qu'avantages superficiels


XII - Ces biens que nous désirons font peu de bien au corps et grand tort à l'âme


XIII - Les persécutions des Turcs permettront de déceler si ceux qui occupent des fonctions élevées sont intéressés ou non


XIV - C'est folie que de renier le Christ pour conserver richesses et honneurs


XV - La terreur qu'inspire cette épreuve éclairera les gens sur leurs propres imperfections


XVI - Encore un argument pour ne pas se décourager en cas de perte des biens terrestres


XVII - De la souffrance corporelle. Il ne faut pas perdre courage pendant une persécution


XVIII - Conseils pour lutter contre la crainte qu'inspire la douleur physique et spécialement la captivité


XIX - De l'emprisonnement


XX - De l'emprisonnement (suite)


XXI - De la crainte qu'inspire une mort honteuse et pénible


XXII - La mort, considérée en soi-même, n'est qu'un départ de cette vie


XXIII - De la honte attachée à la mort dans la persécution pour la foi


XXIV - De la mort pénible qu'il faut subir à cause de la persécution des Turcs


XXV - Peines éternelles de l'enfer et douleur passagère de la mort


XXVI - Les encouragements qu'apporte la méditation sur les joies du ciel


XXVII - Méditation sur la mort du Christ











http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Thomas_More/table.htm



Attali & Macron

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La voix de son maître...



Le Pape dénonce «l'économie qui tue» !

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François \ Documents

Le Pape dénonce «l'économie qui tue» dans une lettre à l’évêque d’Assise



(RV) «Tu as ajouté une perle au panorama religieux de la “Cité séraphique”, offrant à la communauté chrétienne et aux pèlerins une autre grande opportunité dont on peut justement espérer recueillir des fruits spirituels et pastoraux.» C’est avec ces mots que le Pape François remercie, dans une lettre rendue publique ce dimanche 16 avril 2017, l’évêque d’Assise-Nocera Umbra-Gualdo Tadino, Mgr Domenico Sorrentino, pour la création du sanctuaire du Dépouillement. Ce nouveau lieu de prière sera officiellement inauguré le 20 mai prochain. Il se trouve dans l’église de Sainte-Marie-Majeure, ancienne cathédrale d’Assise. C’est dans ces lieux que «saint François se dépouilla, jusqu’à la nudité, de tous ses biens terrestres pour se donner entièrement à Dieu».
Dans cette lettre très personnelle, le Pape rappelle sa première visite à Assise, en tant que souverain pontife. «La salle du dépouillement me faisait revivre avec une intensité particulière ce moment de la vie du saint», écrit-il. François souligne que le saint qui lui inspira son nom de règne, renonça au «dieu-argent» et se rappela qu’un «baptisé doit mettre l’amour pour le Christ au-dessus des affections les plus chères».
L'Église doit se dépouiller «de la mondanité» et revêtir «les valeurs de l’Évangile»
Lors de cette visite, le pape argentin rencontra, selon son souhait, des personnes pauvres, «témoignage de la réalité scandaleuse d’un monde encore si marqué par l’écart entre le très grand nombre des indigents, souvent privés du nécessaire, et la portion minuscule des possédants qui détiennent la majeure partie des richesses et qui prétendent déterminer les destinées de l’humanité». Le Pape dénonce alors «l’inégalité globale» et «l’économie qui tue», se souvenant de la disparition, la veille de sa venue à Assise, de plusieurs dizaines de migrants au large de l’île italienne de Lampedusa. «Je sentais toute la vérité de ce qu’avait témoigné le jeune François: c’est seulement quand il s’approcha des plus pauvres, représentés à son époque surtout par des lépreux, et faisant preuve envers eux de miséricorde, qu’il éprouva “la douceur d’âme et de corps”», écrit le Saint-Père.
Il décrit ainsi le nouveau sanctuaire comme «la prophétie d’une société plus juste et solidaire, en même temps qu’il rappelle à l’Église son devoir de vivre, sur les traces de François, en se dépouillant de la mondanité et en revêtant les valeurs de l’Évangile». «Aujourd’hui il est plus que nécessaire que les paroles du Christ caractérisent le chemin et le style de l’Église. Si dans tant de régions du monde traditionnellement chrétiennes, on perçoit un éloignement de la foi, et si on est par conséquent appelés à une nouvelle évangélisation, le secret de notre prédication ne réside pas tant dans la force de nos paroles mais dans la fascination du témoignage, soutenu par la grâce,» Le Pape poursuit, estimant que l’Église «est sainte par les dons qu’elle reçoit d’en haut, mais elle est formée de pécheurs, et par conséquent, elle a toujours besoin de pénitence et de renouvellement».
Se dépouiller «de soi-même»
«Le dépouillement est un mystère d’amour», continue le Pape François, expliquant qu’on «doit se dépouiller, en somme, plus que de choses, de soi-même, mettant à part l’égoïsme qui nous fait nous accrocher à nos intérêts et à nos biens, nous empêchant de découvrir la beauté de l’autre et la joie de lui ouvrir notre cœur».
Pour conclure sa lettre, le Pape évoque la figure de l’évêque Guido qui accueillit saint François et qui symbolise, aux yeux du Saint-Père, «l’image d’une maternité de l’Église qui mérite d’être redécouverte, tandis que la condition de la jeunesse, dans le cadre général de crise de la société, pose de sérieuses questions» qu’il a voulu partager en convoquant un synode dédié à ces jeunes. «Il ne faut pas avoir peur de leur proposer le Christ et les idéaux exigeants de l’évangile», assure-t-il à l’évêque d’Assise.
(SBL-XS)

Un autre discours à Gênes

Le pape François :
Bonjour à tous !
C’est la première fois que je viens à Gênes, et être aussi proche du port me rappelle d’où est parti mon père… Cela m’émeut profondément. Et je vous remercie de votre accueil. Monsieur Ferdinando Garré, je connaissais les questions, et pour certaines, j’ai mis par écrit quelques idées pour y répondre ; et je garde aussi mon stylo à la main pour noter ce qui pourrait me venir à l’esprit sur le moment. Mais j’ai voulu penser de manière approfondie à ces interrogations sur le monde du travail pour bien répondre, car aujourd’hui, le travail est en danger. Nous sommes dans un monde où le travail n’est pas considéré dans toute sa dignité, qu’il a et qu’il donne. C’est pourquoi je répondrai par certaines idées auxquelles j’ai pensé, et par d’autres qui me viendront sur le moment.
Tout d’abord un préambule : le monde du travail est une priorité humaine. Il est donc une priorité chrétienne, une priorité pour nous, et également une priorité du pape. Car il vient du premier commandement que Dieu a donné à Adam : « Va, fais croître la terre, domine-la ». Il y a toujours eu une amitié entre l’Église et le travail, à partir de Jésus travailleur. Là où se trouve un travailleur, se trouvent l’intérêt et le regard d’amour du Seigneur et de l’Église. Je pense que cela est clair. Cette question qui vient d’un entrepreneur, d’un ingénieur, est très belle ; de sa manière de parler de l’entreprise ressortent les vertus propres à l’entrepreneur. Et comme cette question est posée par un entrepreneur, nous parlerons d’eux. La créativité, l’amour pour son entreprise, la passion et l’orgueil pour l’œuvre des mains et de l’intelligence qui est la sienne et celle des travailleurs. L’entrepreneur est une figure fondamentale de toute bonne économie, il n’y a pas de bonne économie sans un bon entrepreneur. Il n’y a pas de bonne économie sans de bons entrepreneurs, sans votre capacité de créer, de créer du travail, de créer des produits. Dans vos paroles, on sent également l’estime pour votre ville – et on le comprend –, pour votre économie, pour la qualité des personnes des travailleurs, et également pour l’environnement, la mer… Il est important de reconnaître les vertus des travailleurs et des travailleuses. Leur besoin – des travailleurs et des travailleuses – est celui de bien faire le travail parce que le travail doit être bien fait. On pense parfois qu’un travailleur ne travaille bien que parce qu’il est payé : c’est un grave manque d’estime des travailleurs et du travail, parce que cela nie la dignité du travail, qui commence précisément dans le fait de bien travailler, par dignité, par honneur. Le véritable entrepreneur – je chercherai à tracer le profil du bon entrepreneur – le véritable entrepreneur connaît ses travailleurs, parce qu’il travaille à leurs côtés, il travaille avec eux. N’oublions pas que l’entrepreneur doit être avant tout un travailleur. S’il n’a pas cette expérience de la dignité du travail, il ne sera pas un bon entrepreneur. Il partage les difficultés et les joies du travail, de résoudre les problèmes ensemble, de créer quelque chose ensemble. Si et quand il doit licencier quelqu’un, c’est toujours un choix douloureux et s’il pouvait, il ne le ferait pas. Aucun bon entrepreneur n’aime licencier son personnel – non, celui qui pense résoudre le problème de son entreprise en licenciant les personnes, n’est pas un bon entrepreneur, c’est un commerçant, aujourd’hui il vend son personnel, demain il vend sa propre dignité –, il en souffre toujours, et parfois de cette souffrance naissent de nouvelles idées pour éviter le licenciement. Tel est le bon entrepreneur. Je me souviens, il y a presque un an, un peu moins, à la messe à Sainte-Marthe, à 7 heures du matin, je saluais les gens qui sortaient, et un homme s’est approché. Il pleurait. Il m’a dit : « Je suis venu demander une grâce : je suis à bout et je dois déclarer faillite. Cela signifierait licencier une soixantaine de travailleurs, et je ne veux pas, parce que je sens que je me licencie moi-même ». Et cet homme pleurait. Cet homme-là est un bon entrepreneur. Il luttait et il priait pour ses employés, parce que c’était « les siens » : « C’est ma famille ». J’y suis attaché…
Une maladie de l’économie est la transformation progressive des entrepreneurs en spéculateurs. L’entrepreneur ne doit absolument pas être confondu avec le spéculateur, ce sont deux personnes différentes. L’entrepreneur ne doit pas se confondre avec le spéculateur, le spéculateur est une figure semblable à celle que Jésus dans l’Évangile appelle « mercenaire », pour l’opposer au Bon Pasteur. Le spéculateur n’aime pas son entreprise, il n’aime pas les travailleurs, mais il voit l’entreprise et les travailleurs seulement comme un moyen pour faire du profit. Il utilise l’entreprise et les travailleurs pour faire du profit. Licencier, fermer, délocaliser l’entreprise ne lui crée aucun problème, parce que le spéculateur utilise, instrumentalise, « mange » les personnes et les moyens pour ses objectifs de profit. Quand l’économie est, en revanche, aux mains de bons entrepreneurs, les entreprises sont amies des personnes et également des pauvres. Quand elle passe entre les mains des spéculateurs, tout se détruit. Avec le spéculateur, l’économie perd son visage et perd les visages. C’est une économie sans visages. Une économie abstraite. Derrière les décisions du spéculateur, il n’y a pas des personnes et on ne voit donc pas les personnes à licencier et à éliminer. Quand l’économie perd contact avec les visages des personnes concrètes, elle devient elle-même une économie sans visage et donc une économie impitoyable. Il faut craindre les spéculateurs, pas les entrepreneurs ; non, il ne faut pas craindre les entrepreneurs, parce qu’il y en a tant qui sont de bonnes personnes ! Non. Craindre les spéculateurs.
Mais, paradoxalement, le système politique semble quelquefois encourager celui qui spécule sur le travail et non celui qui investit et croit dans le travail. Pourquoi ? Parce qu’il crée la bureaucratie et les contrôles en partant de l’hypothèse que les acteurs de l’économie sont des spéculateurs, et ainsi, ceux qui ne le sont pas sont désavantagés, et ceux qui le sont réussissent à trouver les moyens pour éluder les contrôles et atteindre leurs objectifs. On sait que les règlements et les lois pensées pour les malhonnêtes finissent par pénaliser ceux qui sont honnêtes. Et aujourd’hui, il y a tant de véritables entrepreneurs, des entrepreneurs honnêtes qui aiment leurs travailleurs, qui aiment leur entreprise, qui travaillent à côté d’eux pour faire avancer l’entreprise, et ce sont les plus désavantagés par ces politiques qui favorisent les spéculateurs. Mais les entrepreneurs honnêtes et vertueux vont de l’avant, à la fin, malgré tout. J’aime citer à ce propos une belle phrase de Luigi Einaudi, économiste et président de la République italienne. Il écrivait : « Des milliers, des millions d’individus travaillent, produisent et économisent malgré tout ce que nous pouvons inventer pour les déranger, les freiner, les décourager. C’est la vocation naturelle qui les pousse, pas seulement la soif de gain. Le goût, l’orgueil de voir sa propre entreprise prospérer, acquérir du crédit, inspirer confiance à une clientèle toujours plus vaste, développer les installations, constituent un élan de progrès tout aussi puissant que le gain. S’il n’en était pas ainsi, on ne s’expliquerait pas comment il existe des entrepreneurs qui, dans leur entreprise, prodiguent toutes leurs énergies et investissent tous leurs capitaux pour obtenir souvent des profits beaucoup plus modestes que ceux qu’ils pourraient certainement et facilement obtenir avec d’autres engagements ». Ils ont cette mystique de l’amour…
Je vous remercie pour ce que vous avez dit, parce que vous êtes un représentant de ces entrepreneurs. Faites attention, vous qui êtes entrepreneurs, et vous aussi, travailleurs : faites attention aux spéculateurs. Et également aux règles et aux lois qui, à la fin, favorisent les spéculateurs et non les véritables entrepreneurs. Et à la fin laissent les gens sans travail. Merci.
Micaela, représentante syndicale :
On parle aujourd’hui à nouveau d’industrie grâce à la quatrième révolution industrielle ou industrie 4.0. Bien : le monde du travail est prêt à accepter de nouveaux défis productifs pouvant apporter le bien-être. Notre préoccupation est que cette nouvelle frontière technologique et la reprise économique et productive, n’apportent pas avec elles de nouveaux emplois de qualité, mais contribuent au contraire à l’augmentation de la précarité et des difficultés sociales. Aujourd’hui, la véritable révolution serait en revanche précisément de transformer le mot « travail » en une forme concrète de rachat social.
Le pape François :
Pour commencer, j’ai envie de répondre par un jeu de mots… tu as fini par le mot « rachat social » et il me vient à l’esprit le « chantage social » (ndlr : en italien riscatto/ricatto). Ce que je dis à présent et une chose réelle, qui est arrivée en Italie il y a environ un an. Il y avait une queue de personnes au chômage pour trouver du travail, un travail intéressant, de bureau. La jeune fille qui me l’a racontée – une jeune fille instruite, elle parlait plusieurs langues, ce qui était important pour cet emploi – s’est entendue dire : « Oui, vous pouvez faire l’affaire… ; ce sera 10-11 heures par jour… » – « Oui, oui ! », a-t-elle dit immédiatement, parce qu’elle avait besoin de travailler – « Et on commence avec – je crois qu’on lui a dit, je ne veux pas me tromper, mais pas plus – 800 € par mois ». Et elle a dit : « Mais… 800 € seulement ? Pour 11 heures ? ». Et le monsieur – le spéculateur, ce n’était pas un entrepreneur, l’employé du spéculateur – lui a dit : « Mademoiselle, regardez la queue derrière vous, si cela ne vous plaît pas, allez-vous en ». Ce n’est pas un rachat, mais un chantage !
À présent, je dirai ce que j’avais écrit, mais ton dernier mot m’a inspiré ce souvenir. Le travail au noir. Une autre personne m’a raconté qu’elle a un travail, mais de septembre à juin, elle est licenciée en juin et reprise en octobre, en septembre. Et ainsi, on joue… le travail au noir.
J’ai accepté cette rencontre aujourd’hui, dans un lieu de travail et de travailleurs, parce que ce sont aussi des lieux du peuple de Dieu. Les dialogues dans les lieux de travail ne sont pas moins importants que les dialogues que nous avons dans les paroisses ou dans les salles de congrès solennelles, car les lieux de l’Église sont les lieux de la vie, et donc aussi les places et les usines. Quelqu’un pourrait dire : « Mais ce prêtre, qu’est-ce qu’il vient nous dire ? Qu’il aille à la paroisse ! ». Non, le monde du travail est le monde du peuple de Dieu, nous sommes tous Église, tous peuple de Dieu. Beaucoup de rencontres entre Dieu et les hommes, dont nous parlent la Bible et les Évangiles, ont eu lieu alors que les personnes travaillaient : Moïse entend la voix de Dieu qui l’appelle et lui révèle son nom alors qu’il paissait le troupeau de son beau-père ; les premiers disciples de Jésus étaient des pêcheurs, et ils sont appelés par lui alors qu’ils travaillaient sur les rives du lac. Ce que vous dites est très vrai, le manque de travail est beaucoup plus que le manque d’une source de revenus pour pouvoir vivre. Le travail est aussi cela, mais il est beaucoup, beaucoup plus. En travaillant, nous devenons davantage des personnes, notre humanité fleurit, les jeunes ne deviennent adultes qu’en travaillant. La doctrine sociale de l’Église a toujours considéré le travail humain comme une participation à la création qui continue chaque jour, également grâce aux mains, à l’esprit et au cœur des travailleurs. Sur la terre, il y a peu de joies plus grandes que celle dont on fait l’expérience en travaillant, comme il y a peu de douleurs plus grandes que les douleurs du travail, quand le travail exploite, écrase, humilie, tue. Le travail peut faire beaucoup de mal, parce qu’il peut faire beaucoup de bien. Le travail est ami de l’homme et l’homme est ami du travail, c’est pourquoi il n’est pas facile de le reconnaître comme ennemi, parce qu’il se présente comme une personne familière, même quand il nous frappe et nous blesse. Les hommes et les femmes se nourrissent du travail : avec le travail, ils sont « oints de dignité ». C’est pour cette raison qu’autour du travail s’édifie tout le pacte social. Tel est le cœur de la question. Parce que quand on ne travaille pas, ou que l’on travaille mal, que l’on travaille peu ou que l’on travaille trop, c’est la démocratie qui entre en crise, c’est tout le pacte social. C’est également le sens de l’article 1 de la Constitution italienne : « L’Italie est une République démocratique fondée sur le travail ». Sur la base de cela, nous pouvons dire qu’ôter le travail aux gens, ou exploiter les gens par un travail indigne ou mal payé, est anticonstitutionnel. Si elle n’était pas fondée sur le travail, la République italienne ne serait pas une démocratie, parce que le poste de travail est occupé et a toujours été occupé par les privilèges, les castes, les rentes. Il faut alors considérer sans peur, mais avec responsabilité, les transformations technologiques de l’économie et de la vie et ne pas se résigner à l’idéologie qui prend pied partout, qui imagine un monde où seulement la moitié, ou peut-être les deux tiers des travailleurs, travailleront et les autres seront entretenus par une allocation sociale. Il doit être clair que le véritable objectif à atteindre n’est pas un « revenu pour tous », mais le « travail pour tous » ! Car sans travail, sans travail pour tous, il n’y aura pas de dignité pour tous. Le travail d’aujourd’hui et de demain sera différent, peut-être très différent – pensons à la révolution industrielle, il y a eu un changement ; ici aussi il y aura une révolution – il sera différent du travail d’hier, mais ce devra être du travail, pas une retraite, pas des retraités : du travail. Il faut aller à la retraite à un âge juste, c’est un acte de justice ; mais c’est contre la dignité des personnes de les envoyer à la retraite à 35 ou 40 ans, de donner un chèque de l’État, et arrange-toi. « Mais, ai-je à manger ? ». Oui. « Ai-je de quoi m’occuper de ma famille avec ce chèque ? » Oui. « Ai-je la dignité ? » Non ! Pourquoi ? Parce que je n’ai pas de travail. Le travail d’aujourd’hui sera différent. Sans travail, on peut survivre ; mais pour vivre, il faut du travail. Le choix est entre survivre et vivre. Et il faut du travail pour tous. Pour les jeunes… Vous connaissez le pourcentage des jeunes de moins de 25 ans au chômage en Italie ? Je ne le dirai pas, cherchez les statistiques. Et cela est une hypothèque sur l’avenir. Parce que ces jeunes grandissent sans dignité, parce qu’ils ne sont pas « oints » par le travail, qui est ce qui donne la dignité. Mais le cœur de la question est le suivant : un chèque de l’État, mensuel, qui te permet de t’occuper de ta famille ne résout pas le problème. Le problème doit être résolu par le travail pour tous. Je crois avoir répondu plus ou moins…
Sergio, un travailleur qui suit une formation promue par des aumôniers :
Il n’est pas rare que dans les milieux du travail prévalent la compétition, la carrière, les aspects économiques, alors que le travail est une occasion privilégiée de témoignage et d’annonce de l’Évangile, vécu en adoptant des attitudes de fraternité, de collaboration et de solidarité. Nous vous demandons des conseils pour mieux marcher vers ces idéaux.
Le pape François :
Les valeurs du travail changent très rapidement, et beaucoup de ces nouvelles valeurs de la grande entreprise et de la grande finance ne sont pas des valeurs en ligne avec la dimension humaine, et donc avec l’humanisme chrétien. L’accentuation de la compétition au sein de l’entreprise est non seulement une erreur anthropologique et chrétienne, mais est également une erreur économique, parce qu’elle oublie que l’entreprise est tout d’abord coopération, assistance mutuelle, réciprocité. Quand une entreprise crée scientifiquement un système de primes individuelles qui mettent les travailleurs en compétition entre eux, elle peut sans doute à court terme obtenir certains avantages, mais cela finit vite par miner le tissu de confiance qui est l’âme de toute organisation. Et ainsi, quand la crise arrive, l’entreprise se délite et implose, parce qu’il n’y a plus aucune corde qui la tient. Il faut dire avec force que cette culture compétitive entre les travailleurs au sein de l’entreprise est une erreur, et donc une vision qui doit être changée si nous voulons le bien de l’entreprise, des travailleurs et de l’économie. Une autre valeur qui, en réalité, est une non-valeur est la « méritocratie » si révérée. La méritocratie fascine beaucoup parce qu’elle utilise un beau mot : le « mérite » ; mais comme elle l’instrumentalise et qu’elle l’utilise de manière idéologique, elle le dénature et le pervertit. La méritocratie, au-delà de la bonne foi de nombreuses personnes qui l’invoquent, est en train de devenir une légitimation éthique de l’inégalité. Le nouveau capitalisme à travers la méritocratie donne une apparence morale à l’inégalité, parce qu’elle n’interprète pas les talents des personnes comme un don. Le talent n’est pas un don selon cette interprétation, c’est un mérite, qui détermine un système d’avantages et de désavantages cumulatifs. Ainsi, si deux enfants à la naissance sont différents par leurs talents ou leurs opportunités sociales et économiques, le monde économique lira les divers talents comme mérite, et les rémunérera différemment. Ainsi, quand ces deux enfants iront à la retraite, l’inégalité entre eux se sera multipliée. Une deuxième conséquence de la soi-disant « méritocratie » est la transformation de la culture de la pauvreté. Le pauvre est considéré sans mérite et donc coupable. Et si la pauvreté est la faute du pauvre, les riches sont exemptés de faire quelque chose. Cela est la vieille logique des amis de Job, qui voulaient le convaincre qu’il était coupable de son malheur. Mais cela n’est pas la logique de l’Évangile, ce n’est pas la logique de la vie : nous trouvons, par contre, la méritocratie dans l’Évangile sous la figure du frère aîné, dans la parabole du fils prodigue. Il méprise son frère cadet et pense qu’il doit rester un perdant parce qu’il l’a mérité ; en revanche, le père pense qu’aucun fils ne mérite de manger les glands des porcs.
Vittoria, au chômage :
Nous qui sommes au chômage, nous sentons les institutions non seulement éloignées, mais comme des marâtres, visant davantage à un assistanat passif qu’à créer les conditions qui favorisent le travail. Nous sommes réconfortés par la chaleur humaine avec laquelle l’Église est proche de nous et par l’accueil que chacun trouve à la Maison des aumôniers. Sainteté, où pouvons-nous trouver la force de croire toujours et de ne jamais abandonner malgré tout cela ?
Le pape François :
C’est exactement cela ! Celui qui perd son travail et ne réussit pas à trouver un autre bon travail, sent qu’il perd sa dignité, de même que celui qui est obligé par nécessité d’accepter des emplois ingrats et injustes perd sa dignité. Tous les emplois ne sont pas bons : il y a encore trop de mauvais emplois et sans dignité, dans le trafic illégal d’armes, dans la pornographie, dans les jeux de hasard et dans toutes les entreprises qui ne respectent pas les droits des travailleurs ou de la nature. De même que le travail de la personne qui est très bien payée pour ne pas avoir d’horaires, de limites, de barrières entre son travail et sa vie, pour que le travail devienne toute sa vie, est un mauvais travail. Un paradoxe de notre société est la présence simultanée d’une part croissante de personnes qui voudraient travailler et n’y arrivent pas, et d’autres qui travaillent trop, qui voudraient travailler moins, mais qui n’y arrivent pas, parce qu’elles ont été « achetées » par les entreprises. Le travail, en revanche, devient « frère travail » quand, à côté de celui-ci, il y a le temps du non-travail, le temps de la fête. Les esclaves n’ont pas de temps libre. Sans le temps de la fête, le travail redevient de l’esclavage même s’il est extrêmement bien payé ; et pour pouvoir faire la fête, nous devons travailler. Dans les familles où il y a des chômeurs, ce n’est jamais vraiment dimanche et les fêtes deviennent parfois des jours de tristesse, car le travail du lundi manque. Pour célébrer la fête, il est nécessaire de pouvoir célébrer le travail. L’un marque le temps et le rythme de l’autre. Ils vont de pair.
Je suis également d’accord sur le fait que le consumérisme est une idole de notre temps. La consommation est le centre de notre société, et donc le plaisir que la consommation promet. De grands magasins, ouverts 24 heures par jour, tous les jours, nouveaux « temples » qui promettent le salut, la vie éternelle ; des cultes de pure consommation et donc de pur plaisir. C’est également la racine de la crise du travail dans notre société : le travail est fatigue, sueur. La Bible le savait très bien et nous le rappelle. Mais une société hédoniste, qui voit et qui ne veut que la consommation, ne comprend pas la valeur de la fatigue et de la sueur et elle ne comprend donc pas le travail. Toutes les idolâtries sont des expériences de pure consommation, les idoles ne travaillent pas. Le travail est effort : ce sont des efforts pour ensuite pouvoir engendrer de la joie pour ce que l’on a produit ensemble. Si l’on ne retrouve pas une culture qui estime la fatigue et la sueur, nous ne retrouverons pas un nouveau rapport avec le travail et nous continuerons à rêver la consommation du pur plaisir. Le travail est le centre de chaque pacte social, ce n’est pas un moyen pour pouvoir consommer, non. C’est le centre de chaque pacte social. Entre le travail et la consommation, il y a tant de choses, toutes importantes et belles, qui s’appellent dignité, respect, honneur, liberté, droits, droits de tous, des femmes, des enfants, des personnes âgées… Si nous bradons le travail à la consommation, nous braderons bientôt également avec lui tous ses mots frères : dignité, respect, honneur, liberté. Nous ne devons pas le permettre, et nous devons continuer à demander du travail, à l’engendrer, à l’estimer, à l’aimer. Également à le prier : beaucoup des plus belles prières de nos parents et de nos grands-parents étaient des prières du travail, apprises et récitées avant, après et pendant le travail. Le travail est l’ami de la prière ; le travail est présent tous les jours dans l’eucharistie, dont les dons sont les fruits de la terre et du travail de l’homme. Un monde qui ne connaît plus les valeurs et la valeur du travail, ne comprend même plus l’eucharistie, la prière véritable et humble des travailleuses et des travailleurs. Les champs, la mer, les usines, ont toujours été des « autels » d’où se sont élevées des prières belles et pures, que Dieu a saisies et recueillies. Des prières dites et récitées par qui savait et voulait prier, mais également des prières dites avec les mains, avec la sueur, avec la fatigue du travail de celui qui ne savait pas prier avec la bouche. Dieu a également accueilli celles-ci et il continue à les accueillir, également aujourd’hui.
C’est pourquoi je voudrais terminer ce dialogue par une prière, une prière ancienne, le « Viens, Esprit Saint », qui est également une prière du travail et pour le travail :
« Viens, Esprit Saint, en nos cœurs et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière. Viens en nous, père des pauvres, père des travailleuses et des travailleurs. Viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs. Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur. Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur dans les pleurs, le réconfort. Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé. Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé. Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen ».
Merci !
Et à présent, je demande au Seigneur qu’il vous bénisse tous, qu’il bénisse les travailleurs, les entrepreneurs, les chômeurs. Que chacun de nous pense aux entrepreneurs qui font tout ce qu’ils peuvent pour donner du travail ; pense aux chômeurs, pense aux travailleurs et aux travailleuses. Et que cette bénédiction descende sur nous tous et sur eux. Merci beaucoup !

Le Pape et le terrorisme... qui émane ...de l’argent

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.... Dans un discours aux participants à la 3e rencontre mondiale des mouvements populaires, donné au Vatican le 5 novembre 2016, le Pape François déclarait:
«Il existe un terrorisme de base qui émane du contrôle global de l’argent sur la terre et menace l’humanité tout entière… 

Il y a près de cent ans, le pape Pie XI prévoyait l’émergence d’une dictature économique mondiale qu’il appelait “l’impérialisme international de l’argent” (Encyclique Quadragesimo anno, 15 mai 1931, n. 109). 
Je parle de l’année 1931! La salle où nous sommes réunis maintenant est appelée “Paul VI”, et ce fut Paul VI qui a dénoncé il y a près de cinquante ans, la «nouvelle forme abusive de domination économique dans le domaine social, culturel et même politique» (Lettre apostolique Octogesima adveniens, 14 mai 1971, n. 44). Année 1971… L’ensemble de la doctrine sociale de l’Eglise et le magistère de mes prédécesseurs se rebelle contre l’argent idole qui règne au lieu de servir, tyrannise et terrorise l’humanité…»
Le pape concluait son discours avec ces paroles tirées de son exhortation apostolique Evangelii gaudium (La joie de l’Évangile), paragraphe 202: «Tant que ne seront pas résolus radicalement les problèmes des pauvres, en renonçant à l’autonomie absolue des marchés et de la spéculation financière, et en attaquant les causes structurelles de la disparité sociale, les problèmes du monde ne seront pas résolus, ni en définitive aucun problème.»
Dans une lettre adressée au président du sommet des pays du G8, en juin 2013, le Pape François écrivait: «Toute théorie ou action économique et politique doit commencer par fournir à chaque habitant de la planète les ressources minimum pour vivre dans la dignité et la liberté, ainsi que la possibilité de subvenir aux besoins d’une famille et à l’éducation des enfants, de louer Dieu et de développer son potentiel humain. C’est le principal; en l’absence d’une telle vision, l’activité économique n’a pas de sens.»

«Il existe un terrorisme de base qui émane du contrôle global de l’argent sur la terre et menace l’humanité tout entière… La doctrine sociale de l’Eglise se rebelle contre l’argent idole qui règne au lieu de servir, tyrannise et terrorise l’humanité»
– Pape François
Pape François

Tous les prédécesseurs du pape François se sont exprimés de manière semblable sur le système économique actuel. Par exemple, dans sa première encyclique (Redemptor hominis, 4 mars 1979), le pape saint Jean-Paul II parlait «d’indispensables transformations des structures économiques... de la misère en face de l’abondance qui met en cause les structures et mécanismes financiers... l’homme ne peut devenir esclave des systèmes économiques...» Et nous n’ajouterons ici que cette autre citation de saint Jean-Paul II:
«Je tiens à aborder une question délicate et douloureuse. Je veux parler du tourment des responsables de plusieurs pays, qui ne savent plus comment faire face à l’angoissant problème de l’endettement... Une réforme structurelle du système financier mondial est sans nul doute une des initiatives les plus urgentes et nécessaires.» (Message du pape à la 6e Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement, Genève, 26 septembre 1985.)
L’Église catholique romaine présente les principes moraux sur lesquels doit être jugé tout système économique et financier. Et afin que ces principes soient appliqués de manière concrète, l’Église fait appel aux fidèles laïcs — dont le rôle propre, selon le Concile Vatican II, est justement de renouveler l’ordre temporel et de l’ordonner selon le plan de Dieu — pour travailler à la recherche de solutions concrètes et à l’établissement d’un système économique conforme à l’enseignement de l’Évangile et aux principes de la doctrine sociale de l’Église.

Le Crédit Social

C’est pour cette raison que Louis Even, le fondateur du journal Vers Demain, décida de propager la doctrine du Crédit Social – un ensemble de principes et de propositions financières énoncés pour la première fois par l’ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas, en 1918. Les mots «crédit social» signifient «argent social», un argent émis par la société, en opposition à l’argent actuel qui est un «crédit bancaire», un argent émis par les banques. Lorsque Louis Even découvrit la grande lumière du Crédit Social en 1935, il comprit immédiatement jusqu’à quel point cette solution appliquerait à merveille l’enseignement de l’Église sur la justice sociale. (Nous ne prétendons pas que ce soit la seule solution, mais pour qui l’étudie attentivement, elle appliquerait en effet de façon très efficace les demandes des papes.)

Non au communisme

La doctrine sociale de l’Église se situe au-dessus des systèmes économiques existants, puisqu’elle se confine au niveau des principes. Un système économique sera bon ou non dans la mesure où il applique ces principes de justice enseignés par l’Église. C’est la raison pour laquelle saint Jean-Paul II écrivait en 1987, dans son encyclique Solicitudo rei socialis, que l’Eglise «adopte une attitude critique vis-à-vis du capitalisme libéral et du collectivisme marxiste... deux conceptions du développement imparfaites et ayant besoin d’être radicalement corrigées.»
Il est facile à comprendre pourquoi l’Église condamne le communisme, ou collectivisme marxiste qui, comme le rappelait le Pape Pie XI, est «intrinsèquement pervers» et anti-chrétien, puisque son but avoué est la destruction complète de la propriété privée, de la famille, et de la religion. Mais pourquoi l’Église condamnerait-elle le capitalisme? Le capitalisme ne vaudrait pas mieux que le communisme?

Oui à un capitalisme corrigé

Non, ce que l’Église condamne, ce n’est pas le capitalisme en soi (propriété privée, libre entreprise). Au contraire, loin de souhaiter la disparition de la propriété privée, l’Église souhaite plutôt sa diffusion la plus large possible pour tous, pour que tous soient propriétaires d’un capital, soient réellement «capitalistes»:
«La dignité de la personne humaine exige normalement, comme fondement naturel pour vivre, le droit à l’usage des biens de la terre; à ce droit correspond l’obligation fondamentale d’accorder une propriété privée autant que possible à tous... Il faut mettre en branle une politique économique qui encourage et facilite une plus ample accession à la propriété privée des biens durables: une maison, une terre, un outillage artisanal, l’équipement d’une ferme familiale, quelques actions d’entreprises moyennes ou grandes.» (Jean XXIII, Mater et Magistra, nn. 114-115.)

«Ce pouvoir est surtout considérable chez ceux qui gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent le sang à l’organisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que, sans leur consentement, nul ne peut plus respirer.»
– Pie XI
Pie XI

Le capitalisme a été vicié par le système financier

Les maux du système capitaliste ne proviennent donc pas de sa nature (propriété privée, libre entreprise), mais du système financier qu’il utilise, un système financier qui domine au lieu de servir, qui vicie le capitalisme. Le Pape Pie XI écrivait dans son encyclique Quadragesimo anno, en 1931: «Le capitalisme n’est pas à condamner en lui-même, ce n’est pas sa constitution qui est mauvaise, mais il a été vicié.»
Ce que l’Eglise condamne, ce n’est pas le capitalisme en tant que système producteur, mais, selon les mots du Pape Paul VI, le «néfaste système qui l’accompagne», le système financier:
«Ce libéralisme sans frein conduit à la dictature à bon droit dénoncée par Pie XI comme génératrice de ‘l’impérialisme de l’argent’. On ne saurait trop réprouver de tels abus, en rappelant encore une fois solennellement que l’économie est au service de l’homme. Mais s’il est vrai qu’un certain capitalisme a été la source de trop de souffrances, d’injustices et de luttes fratricides aux effets durables, c’est à tort qu’on attribuerait à l’industrialisation elle-même des maux qui sont dus au néfaste système qui l’accompagnait. Il faut au contraire en toute justice reconnaître l’apport irremplaçable de l’organisation du travail et du progrès industriel à l’œuvre du développement.» (Encyclique Populorum progressio, sur le développement des peuples, 26 mars 1967, n. 26.)
Le vice du système: l’argent est créé par les banques sous forme de dette
Le système financier n’accomplit pas son rôle, car il a été détourné de sa fin. L’argent devrait être un instrument de service, mais les banquiers, en s’en réservant le contrôle de la création, en ont fait un instrument de domination:
«Ce pouvoir est surtout considérable chez ceux qui, détenteurs et maîtres absolus de l’argent et du crédit, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent le sang à l’organisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que, sans leur consentement, nul ne peut plus respirer.»(Pie XI, encyclique Quadragesimo anno.)
Aucun pays ne peut rembourser sa dette dans le système actuel, puisque tout argent est créé sous forme de dette: tout l’argent qui existe vient en circulation seulement lorsqu’il est prêté par les banques, à intérêt. Et chaque fois qu’un prêt est remboursé, cette somme d’argent cesse d’exister, est retirée de la circulation.
Le défaut fondamental dans ce système est que lorsque les banques créent de l’argent nouveau sous forme de prêts, elles demandent aux emprunteurs de ramener à la banque plus d’argent que ce que la banque a créé. (Les banques créent le capital qu’elles prêtent, mais pas l’intérêt qu’elles exigent en retour.) Puisqu’il est impossible de rembourser de l’argent qui n’existe pas, la seule solution est d’emprunter de nouveau pour pouvoir payer cet intérêt, et d’accumuler ainsi des dettes impayables.
Cette création d’argent sous forme de dette par les banquiers est leur moyen d’imposer leur volonté sur les individus et de contrôler le monde:
«Parmi les actes et les attitudes contraires à la volonté de Dieu et au bien du prochain et les ‘structures’ qu’ils introduisent, deux éléments paraissent aujourd’hui les plus caractéristiques: d’une part le désir exclusif du profit et, d’autre part, la soif du pouvoir dans le but d’imposer aux autres sa propre volonté.»(Jean-Paul II, encyclique Sollicitudo rei socialis, n. 37.)
Même s’il n’existait qu’un seul dollar en circulation dans le pays, ce dollar devrait d’abord être prêté par une banque afin d’exister. Supposons que la banque prête ce dollar à un taux d’intérêt de 6%. Alors, à la fin de l’année, il faut rembourser à la banque un dollar plus 6% d’intérêt, soit 6 cents. Le fait est qu’il n’existe qu’un dollar dans le pays, pas 1,06$. Il est impossible de rembourser à la fois capital et intérêt, puisque l’intérêt n’a jamais été créé.
Pour qu’il y ait de l’argent en circulation, les dettes (et faillites) doivent nécessairement s’accumuler, car la dette totale ne peut en aucun cas être remboursée. Cette façon de créer l’argent sous forme de dette pour le pays est la chose la plus absurde qui puisse exister. Et le pire dans tout cela, c’est que les gouvernements s’obstinent à emprunter à intérêt des banques privées l’argent qu’ils pourraient créer eux-mêmes, sans intérêt, obligeant ainsi les citoyens à payer des intérêts sur une dette astronomique, alors qu’il ne devrait pas y avoir de dette du tout! Le premier devoir de tout gouvernement souverain est de créer, d’émettre sa propre monnaie selon les besoins de sa population. L’abandon de cette fonction à des compagnies privées (banques à charte) est la plus grande trahison de l’histoire.
Ce n’est pas le banquier qui donne la valeur à l’argent qu’il a créé, mais la production du pays. Le banquier ne produit absolument rien, il ne fait que créer des chiffres qui permettent au pays de faire usage de sa propre capacité de production, de sa propre richesse. Le gouvernement peut donc très bien, au moyen de sa banque centrale, créer lui-même ces chiffres, sans passer par les banques, et sans s’endetter.
Puisque l’argent est un instrument essentiellement social, la doctrine du Crédit Social propose que l’argent soit émis par la société, et non par des banquiers privés pour leur profit:
«Il y a certaines catégories de biens pour lesquelles on peut soutenir avec raison qu’ils doivent être réservés à la collectivité lorsqu’ils en viennent à conférer une puissance économique telle qu’elle ne peut, sans danger pour le bien public, être laissée entre les mains de personnes privées.» (Pie XI, encyclique Quadragesimo anno.)

Les effets de l’intérêt composé

Les institutions comme le FMI (Fonds Monétaire International) et la Banque Mondiale prétendent venir en aide aux pays en difficultés financières avec leurs prêts, mais à cause des intérêts que ces pays doivent payer, ces prêts les appauvrissent encore davantage. En voici quelques exemples frappants:
En dix ans, de 1980 à 1990, les pays d’Amérique latine ont payé 418 milliards $ d’intérêt sur un emprunt original de 80 milliards $... et ils doivent encore le capital, même s’ils l’ont remboursé plus de cinq fois!
Pour 1 dollar prêté, 8 dollars doivent être remboursésSelon la Coalition pour le Jubilé 2000, pour chaque dollar versé en aide aux pays pauvres, 8 dollars sont remboursés par ces mêmes pays en intérêts.
Ce sont des exemples semblables qui ont amené Saint Léon à écrire: «C’est une avarice injuste et insolente que celle qui se flatte de rendre service au prochain alors qu’elle le trompe... Celui-là jouira du repos éternel qui entre autres règles d’une conduite pieuse n’aura pas prêté son argent à usure... tandis que celui qui s’enrichit au détriment d’autrui, mérite en retour la peine éternelle.» Saint Jean Chrysostome écrivait aussi: «Rien n’est plus honteux, ni plus cruel que l’usure.»

Les dettes doivent être effacées

Toute personne la moindrement sensée réalisera qu’il est criminel et immoral d’exiger des pays de continuer à payer des intérêts sur des dettes dont le capital a déjà été remboursé plusieurs fois par l’intérêt. On peut donc comprendre pourquoi l’Église condamne si fortement l’usure (le prêt d’argent à intérêt), et demande l’effacement des dettes. Lorsqu’on comprend que l’argent prêté par les banques est littéralement créé à partir de rien, d’un simple trait de plume, alors il est facile de comprendre que les dettes peuvent être effacées de la même manière, sans que personne ne soit pénalisé.
Le Pape Jean-Paul II écrivait dans son encyclique Centesimus annus (n. 35.): «Il n’est pas licite de demander et d’exiger un paiement quand cela reviendrait à imposer en fait des choix politiques de nature à pousser à la faim et au désespoir des populations entières. On ne saurait prétendre au paiement des dettes contractées si c’est au prix de sacrifices insupportables. Dans ce cas, il est nécessaire — comme du reste cela est en train d’être partiellement fait — de trouver des modalités d’allégement de report ou même d’extinction de la dette, compatibles avec le droit fondamental des peuples à leur subsistance et à leur progrès.»
Une fois les dettes effacées, la seule façon d’empêcher les pays de s’endetter de nouveau est de créer eux-mêmes leur propre argent, sans intérêt et sans dette, car si vous laissez aux banques le pouvoir de créer l’argent, les dettes s’accumuleront de nouveau. C’est ce qui faisait dire à Sir Josiah Stamp, alors qu’il était gouverneur de la Banque d’Angleterre:
Sir Josiah StampSir Josiah Stamp
«Le système bancaire fut conçu dans l’iniquité et né dans le péché... Les banquiers possèdent la planète. Enlevez-leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent, et d’un trait de plume, ils créeront assez d’argent pour racheter la planète et en devenir les propriétaires... Si vous voulez continuer d’être les esclaves des banquiers et de payer le prix de votre propre esclavage, alors laissez les banquiers continuer de créer l’argent et de contrôler le crédit.»
Les systèmes au service de l’homme
Les systèmes mis au service de l’homme, la primauté de la personne humaine, c’est précisément là le principe de base de la doctrine sociale de l’Eglise. Le Pape Jean XXIII écrivait dans son encyclique Mater et Magistra, en 1961 (nn. 219 et 226):
«La doctrine sociale chrétienne a pour lumière la Vérité, pour objectif la Justice et pour force dynamique l’Amour... Son principe de base est que les êtres humains sont et doivent être fondement, but et sujets de toutes les institutions où se manifeste la vie sociale.»
Le Crédit Social partage la même philosophie. Clifford Hugh Douglas écrivait au début de son tout premier livre, Economic Democracy: «Les systèmes sont faits pour l’homme, et non pas l’homme pour les systèmes, et l’intérêt de l’homme, qui est son propre développement, est au-dessus de tous les systèmes.»
Tous les systèmes doivent être au service de l’homme, y compris les systèmes financiers et économiques:
«En tant que société démocratique, veillez attentivement à tout ce qui se passe dans le puissant monde de l’argent! Le monde de la finance est aussi un monde humain, notre monde, soumis à la conscience de nous tous; pour lui aussi il y a des principes éthiques. Veillez donc surtout à ce que vous apportiez une contribution au service du monde avec votre économie et vos banques, et non une contribution — peut-être indirecte — à la guerre et à l’injustice!» (Jean-Paul II, Fluëli, Suisse, 14 juin 1984.)
Le but de l’économique: la satisfaction des besoins humains
Donc, le but des systèmes économique et financier, selon l’Eglise, est aussi le service de l’homme. Le but du système économique, c’est la satisfaction des besoins humains. C’est ce que Pie XI rappelle dans son encyclique Quadragesimo anno:
«L’organisme économique et social sera sainement constitué et atteindra sa fin alors seulement qu’il procurera à tous et à chacun de ses membres tous les biens que les ressources de la nature et de l’industrie, ainsi que l’organisation vraiment sociale de la vie économique, ont le moyen de leur procurer.
«Ces biens doivent être assez abondants pour satisfaire aux besoins d’une honnête subsistance et pour élever les hommes à ce degré d’aisance et de culture qui, pourvu qu’on en use sagement, ne met pas d’obstacle à la vertu, mais en facilite au contraire singulièrement l’exercice.»
Les biens de la terre sont destinés à tous
Le Pape parle de «tous et chacun» des membres de la société qui ont droit aux biens matériels. Il rappelle là cet autre principe de base de la doctrine sociale de l’Église: les biens de la terre sont destinés à tous:
«Dieu a destiné la terre et tout ce qu’elle contient à l’usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon les règles de la justice, inséparables de la charité.» (Concile Vatican II, Constitution Gaudium et Spes, n. 69.)
Ce que l’Eglise reproche au système capitaliste, c’est que tous et chacun des êtres vivants sur la planète n’ont pas accès à un minimum de biens matériels, permettant une vie décente, et que même dans les pays les plus avancés, il existe des milliers de personnes qui ne mangent pas à leur faim. C’est le principe de la destination universelle des biens qui n’est pas atteint: la production existe en abondance, mais c’est la distribution qui est défectueuse:
«Dieu a donné la terre à tout le genre humain pour qu’elle fasse vivre tous ses membres, sans exclure ni privilégier personne. C’est là l’origine de la destination universelle des biens de la terre... C’est un strict devoir de justice et de vérité de faire en sorte que les besoins humains fondamentaux ne restent pas insatisfaits et que ne périssent pas les hommes qui souffrent de ces carences.» (Jean-Paul II, encyclique Centesimus annus, nn. 31 et 34.)

«L’homme, par son travail, hérite d’un double patrimoine: de ce qui est donné à tous les hommes, sous forme de ressources naturelles, et de ce que tous les autres ont déjà élaboré à partir de ces ressources, en réalisant un ensemble d’instruments de travail toujours plus parfaits.»
– Jean-Paul II
Jean-Paul II

Le dividende du Crédit Social
Cela serait rendu possible par le dividende du Crédit Social, un revenu garanti versé à chaque citoyen du pays, qui ferait en sorte que tous soient réellement capitalistes et aient au moins le nécessaire pour vivre, sans prendre dans la poche des riches, ni voler ou taxer personne. Ce dividende est basé sur deux choses: l’héritage des richesses naturelles et des inventions des générations précédentes:
«L’homme, par son travail, hérite d’un double patrimoine: il hérite d’une part de ce qui est donné à tous les hommes, sous forme de ressources naturelles et, d’autre part, de ce que tous les autres ont déjà élaboré à partir de ces ressources, en réalisant un ensemble d’instruments de travail toujours plus parfaits. Tout en travaillant, l’homme hérite du travail d’autrui.» (Jean-Paul II, encyclique Laborem exercens, sur le travail humain, 15 septembre 1981, n. 12.)
La machine: alliée ou ennemie?
Dans le système actuel, seulement ceux qui sont employés dans la production ont droit à un revenu, qui est distribué sous forme de salaire. Cela est contraire aux faits, puisque grâce aux nouvelles inventions, à la technologie, au progrès, on a de moins en moins besoin de labeur humain, de travailleurs, pour produire les biens: ce sont les ordinateurs, les robots, qui font le travail à notre place.
La technologie est-elle un mal? Faut-il se révolter et détruire les machines parce qu’elles prennent notre place? Non, si le travail est fait par la machine, tant mieux, cela permet à l’homme de se consacrer à d’autres activités, des activités libres, des activités de son choix. Mais cela, à condition de lui donner un revenu pour remplacer le salaire qu’il a perdu avec la mise en place de la machine. Sinon, la machine, qui devrait être l’alliée de l’homme, devient son adversaire, puisqu’elle lui enlève son revenu, et l’empêche de vivre:
«La technologie a tant contribué au bien-être de l’humanité; elle a tant fait pour améliorer la condition humaine, servir l’humanité et faciliter son labeur. Pourtant, à certains moments, la technologie ne sait plus vraiment où se situe son allégeance: elle est pour l’humanité ou contre elle... Pour cette raison, mon appel s’adresse à tous les intéressés... à quiconque peut apporter une contribution pour que la technologie qui a tant fait pour édifier Toronto et tout le Canada serve véritablement chaque homme, chaque femme et chaque enfant de ce pays.» (Jean-Paul II, Toronto, Canada, 17 septembre 1984.)
Le matérialisme du plein emploi
Le dividende du Crédit Social est la seule solution logique au remplacement du labeur humain par la machine. Mais si l’on veut persister à tenir tout le monde, hommes et femmes, employés dans la production, même si la production pour satisfaire les besoins de base est déjà toute faite, et cela, avec de moins en moins de labeur humain, alors il faut créer de nouveaux emplois complètement inutiles, et dans le but de justifier ces emplois, créer de nouveaux besoins artificiels, par une avalanche de publicité, pour que les gens achètent des produits dont ils n’ont pas réellement besoin. C’est ce qu’on appelle «la société de consommation».
De même, on fabriquera des produits dans le but qu’ils durent le moins longtemps possible, dans le but d’en vendre plus, et faire plus d’argent, ce qui entraîne un gaspillage non nécessaire des ressources naturelles, et la destruction de l’environnement.
Dans son encyclique Populorum progressio sur le développement des peuples, le pape Paul VI écrivait «Plus que quiconque, celui qui est animé d’une vraie charité est ingénieux à découvrir les causes de la misère, à trouver les moyens de la combattre, à la vaincre résolument.»
Louis Even a découvert la cause de la pauvreté du peuple – la création et le contrôle de l’argent par les banques privées – et aussi le moyen de combattre cette escroquerie: l’éducation du peuple. C’est pourquoi il a fondé le journal Vers Demain, pour éduquer le peuple. Alors, que tous ceux qui ont soif de justice se mettent donc à étudier et à répandre le Crédit Social, en faisant connaître Vers Demain autour d’eux.

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Investissements dans les bombes nucléaires ?

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"Payer" viendrait du latin "pacare", “pacifier, apaiser, faire la paix”. 

A ne pas prendre ici pour argent comptant !

http://aaapositifs.ch/pour-une-gestion-ethique-des-actifs-de-la-bns-3a2017-02/

l'organisation ICAN a reçu cette année le Prix Nobel de la paix. Découvrez ses porte-paroles et le détail de ses engagements dans notre documentaire distribué par la Coopérative DHR. Le Mouvement de la Paix, Femmes Solidaires, Observatoire des Armements, MAN Mouvement pour une Alternative Nonviolente, IDN, Pugwash Conferences on Science and World Affairs, Pugwash, Femmes Solidaires Dordogne, Femmes Solidaires National

https://www.facebook.com/coopDHR/videos/1771325136220241/

https://www.facebook.com/la.bombe.et.nous/videos/1771280792891342/

Un documentaire de Xavier-Marie Bonnot - Coopérative DHR Les négociations portant sur le nucléaire iranien, la crise ukrainienne et les fréquentes rodomontades de la Corée ont mis sur le devant de la scène les grands questionnements stratégiques contemporains. Au cœur même du débat, la dissuasion nucléaire. La bombe atomique et la terreur qu’elle inspire. La bombe et nous, cibles que nous sommes. Que sait-on d’elle au juste ? Comment est-elle née ? Qui appuie sur le fameux bouton rouge qui n’a jamais existé ? Pourquoi des sous-marins armés de missiles thermonucléaires patrouillent-ils, tapis au fond des océans ? Pourquoi l’état d’alerte permanent ? Ce film a une ambition : mettre l’histoire au service du présent de l’arme atomique, de sa création jusqu’à nos jours, pour mieux comprendre les équilibres stratégiques d’aujourd’hui. Car rien n’est plus actuel que le passé de la bombe…


FATIMA, UN MESSAGE POUR NOTRE TEMPS ? Samedi 4 .11 dès 14h

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FATIMA, UN MESSAGE POUR NOTRE TEMPS ?

Samedi 4 novembre dès 14h (salle Notre-Dame et sous-sol de l'École Catholique) petits et grands, familles ou personnes seules, venez à notre Temps Fort en compagnie du Père Nicolas Buttet.

À 16h30, procession, adoration du Saint-Sacrement, bénédiction des familles, 18h messe avec le Chœur des Jeunes. Flyers avec le programme détaillé vient sous peu...

«À la fin, mon Coeur Immaculé triomphera» – Marie à Fatima

Écrit par Alain Pilote le dimanche, 01 mai 2016. Publié dans Éditorial
Le Pape François devant la Vièrge de FatimaLe Pape François doit se rendre à Fatima en 2017.
Le centenaire des apparitions de Marie à Fatima approche à grand pas, et le messagede la Très Sainte Vierge a une importance toute spéciale pour l’humanité aujourd’hui. La Vierge Marie avait dit, entre autres, aux trois enfants: «Priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs, car beaucoup d’âmes vont en enfer parce qu’elles n’ont personne qui se sacrifie et prie pour elles.»
Quel est le rôle de Marie dans l’histoire du salut? Pourquoi Marie apparaît-elle dans tant d’endroits depuis les 150 dernières années — Lourdes, La Salette, Kibeho au Rwanda, et tout dernièrement, en Argentine? Marie est le dernier cadeau que Jésus nous laissé avant de mourir sur la croix, quand il nous l’a donné comme Mère. Et le seul désir de Marie, c’est d’accomplir la volonté de Dieu («Faites tout ce qu’Il vous dira», disait-elle aux serviteurs lors des noces de Cana), de nous conduire à son fils Jésus, qui est le Chemin, la Vérité et la Vie. Dans sa miséricorde infinie, Dieu a même permis que Sa Mère avertisse une religieuse du 17e siècle des erreurs et périls du 20e siècle et de nos temps actuels. (Voir l’article sur Notre-Dame du Bon Succès.)
C’est ce qu’avait bien compris un grand saint français, Louis-Marie Grignion de Montfort, dont nous célébrons en 2016 le tricentenaire de son décès. Et c’est de lui que le fondateur de Vers Demain, Louis Even – a hérité sa dévotion à Marie. Dans son Traité sur la vraie dévotion à Marie, saint Louis-Marie de Montfort expliquait l’importance de se consacrer à Marie.
Louis Even a fait remarqué qu’il est providentiel que le Crédit Social ait été conçu par C.H. Douglas en 1917, la même année que les apparitions de Fatima. En effet, si le message de Marie aux trois petits bergers apporte comme une solution spirituelle contre le communisme (qui, selon les mots de la Vierge, répandrait ses erreurs à travers le monde si on ne se convertissait pas), le Crédit Social est comme une solution temporelle, technique, pour stopper le communisme, en faisant de chaque citoyen un véritable capitaliste, copropriétaire des richesses naturelles et du progrès. En parlant de la solution du Crédit Social, Louis Even avait déclaré: «Une lumière sur mon chemin», et c’est aussi ce que déclarent tous ceux qui participent à nos sessions d’étude à Rougemont, dont la prochaine aura lieu du 21 au 29 juillet. L’argent n’est rien d’autre qu’un chiffre, un instrument de distributionMaurice Allais, prix Nobel en économie, est même allé jusqu’à comparer la création du crédit monétaire par les banques à la fausse monnaie des faux-monnayeurs.
Le message de l’Évangile et de l’enseignement de l’Église est exigeant, mais si ce message se conformait à l’esprit du monde, ce ne serait plus l’Église du Christ.
Cependant, malgré toutes les menaces qui planent sur le monde aujourd’hui – guerres, crises économiques, attaques contre la famille – Marie a fait à Fatima une promesse qui nous remplit d’espérance: «À la fin, mon Coeur Immaculé triomphera.» Lors de son pèlerinage à Fatima le 13 mai 2010, le Pape Benoît XVI avait même déclaré, à la toute fin de son homélie: «Puissent ces sept années qui nous séparent du centenaire des Apparitions hâter le triomphe annoncé du Cœur Immaculée de Marie à la gloire de la Très Sainte Trinité.»

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François de Siebenthal: Russie & Fatima !

desiebenthal.blogspot.com/2016/06/russie-fatima.html

Vidéos par François de Siebenthal sur youtube, dailymotion ou ... Russie & Fatima ! La III ème guerre mondiale .... Posted by François de Siebenthal at 11:43:00 ...

Famille de Siebenthal

www.de-siebenthal.com/

La vie de Jean de Siebenthal. Conversion. Au début. Je suis né le 26 juin 1917 à Lausanne, soit 13 jours après la seconde apparition de la Vierge à Fatima, par ...

Fatima, les 3 secrets. Regarder KTO en direct à la télévision ... 16:05 ...

https://plus.google.com/117421548238726599207/posts/S2EjNADdzXh

Il y a 7 jours - Fatima, les 3 secrets. Regarder KTO en direct à la télévision ... 16:05 Les apparitions de Fátima À l'occasion du centenaire de la fin des apparitions, le 13 octobre ...

Aimer les ennemis ?

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Ayant été elle-même une personne difficile, la "petite fleur" maîtrisait l’art de l’empathie.

Sainte Thérèse de Lisieux a la réputation d’avoir été une femme calme et modeste. Cette description s’applique parfaitement à elle : après tout, on ne donne pas le surnom de « petite fleur » à quelqu’un qui se répand en invectives sur Twitter ou qui fait des reproches aux gens. Non, Sainte Thérèse a développé la capacité de traiter avec les personnes désagréables avec tant de douceur, que ces personnes pensaient à tort qu’elle les affectionnait particulièrement.
On a tous des personnes antipathiques dans notre vie, celles avec qui on ne s’entend tout simplement pas, ou qui donnent l’impression de n’exister que pour nous ennuyer, ou encore celles qui nous font grincer des dents. Il y a toujours cette personne qui nous fait soupirer quand on apprend qu’elle sera à la même fête que nous, ou celle avec qui on évite tout contact visuel, sortant soudainement notre téléphone pour faire semblant de regarder nos messages quand on la croise.
Or on ne peut échapper complètement à ces personnes, car comme le montre l’expérience de Sainte Thérèse, elles sont partout, même dans les couvents remplis de religieuses. Elle a rapidement maîtrisé l’art de traiter avec ces personnes difficiles et a appris à manifester de l’empathie à leur égard. Peut-être est-ce parce que Thérèse était elle-même une personne difficile étant jeune.
Contrairement à sa réputation, Sainte Thérèse de Lisieux est née avec une nature violente. Sa mère disait : « [elle] se met dans des furies épouvantables ; quand les choses ne vont pas à son idée, elle se roule par terre comme une désespérée croyant que tout est perdu, il y a des moments où c’est plus fort qu’elle, elle en est suffoquée. « Elle avoue elle-même dans son autobiographie Histoire d’une âme que son caractère aurait pu facilement l’amener à « devenir très méchante » si elle n’avait pas eu de si bons parents qui l’ont aidée à remédier à ce défaut.
Alors qu’elle était religieuse depuis peu, elle a écrit : « Tout dans ce couvent m’a charmé », mais elle a vite appris que, de la même façon qu’elle avait des tendances antipathiques et qu’elle devait encore progresser, il en allait de même pour les autres femmes avec qui elle vivait. Elle avait surtout des problèmes avec sa nouvelle supérieure, la prieure, qui était sévère avec elle.
« Je ne pouvais pas la rencontrer sans recevoir quelque reproche », raconte Thérèse. Elle affirme que le simple fait de faire le ménage devenait une occasion d’être humiliée : « Une fois, je me rappelle qu’ayant laissé dans le cloître une toile d’araignée, elle m’a dit devant toute la communauté : « On voit bien que nos cloîtres sont balayés par une enfant de quinze ans ! » »
Cette humiliation publique fait partie d’une longue série d’accusations de paresse, et la prieure proclamait souvent : « Cette enfant ne fait absolument rien ! » Toutefois, Thérèse a dû apprendre à cohabiter avec la prieure car, pour le meilleur ou pour le pire, elles passaient la plus grande partie de leur vie l’une près de l’autre. Avant que la situation ne s’améliore, elle s’est aggravée, et Sainte Thérèse raconte que les choses avaient tellement empirées, qu’elle s’inquiétait d’avoir réellement un problème impossible à régler.
Avec le temps, elle s’est rendu compte que le problème ne venait pas d’elle et qu’elle allait devoir apprendre à vivre avec une personne antipathique dans sa vie. Voici ses conseils.

Cherchez votre véritable valeur

Les personnes antipathiques sont inlassablement négatives. Elles trouvent quelque chose qui leur déplaît, que ce soit vrai ou pas, et se concentrent dessus. La prieure, par exemple, avait décrété que Thérèse était paresseuse et le lui rappelait continuellement. Après un certain temps, il est impossible de ne pas se demander si toutes ces critiques sont fondées car on vous les répète continuellement, et même si cela est totalement faux, vous êtes victime de ce flot constant de négativité.
Thérèse a résolu ce problème en arrêtant de donner de l’importance à ce que sa détractrice pensait et en cherchant sa vraie valeur intérieure. Elle a décidé de faire son travail tranquillement et sans attirer l’attention, pour satisfaire sa propre estime et honorer Dieu. En réalité, elle donnait souvent le crédit de son travail à d’autres car elle savait que cela les rendrait heureux. Quant elle a arrêté de s’inquiéter de savoir si la prieure avait remarqué son travail ou si elle l’avait qualifiée de paresseuse, elle s’est soudainement libérée de la négativité.

Ne dépensez pas votre énergie en vain

Par cela, Thérèse ne veut pas dire qu’il faut se laisser faire, mais que lorsque l’on est accusé ou catalogué à tort, on ne doit pas se laisser aller à livrer bataille. Quand la prieure accusait constamment Thérèse d’être paresseuse, elle aurait pu lui répondre et commencer une altercation verbale, mais elle savait que rien de ce qu’elle aurait pu dire n’allait changer la situation. Par exemple, elle raconte l’anecdote d’un vase qui avait été cassé dans le couvent et comment elle avait été accusée à tort de ne pas avoir ramassé les morceaux. Elle s’est rendu compte qu’il importait peu de savoir qui l’avait laissé là (ce n’était pas elle), et qu’il ne valait pas la peine de faire des efforts pour prouver son innocence pour un vase cassé, alors elle n’a rien dit et l’a ramassé. Avec le temps, les actes en disent plus que les paroles, et même les gens antipathiques se laissent convaincre par la constance d’une personne qui déploie son énergie à défier ses attentes.

Perfectionnez votre capacité à aimer

C’est facile d’aimer sa famille et ses amis, mais c’est difficile d’aimer la personne qui ne fait preuve d’aucune qualité de rédemption, et ce quoi qu’il arrive. Thérèse parle d’une religieuse pour qui elle avait une aversion naturelle et de la manière dont elle s’est rendu compte que, parce que l‘amour est un acte et non un sentiment, cette religieuse allait lui apprendre à aimer mieux. Rappelez-vous, Thérèse avait elle-même changé grâce à l’amour et à la patience de ses parents, donc elle connaissait le pouvoir d’aimer quelqu’un qui paraissait détestable.
Elle dit : « Je tâchais de lui rendre tous les services possibles et quand j’avais la tentation de lui répondre d’une façon désagréable, je me contentais de lui faire mon plus aimable sourire. « Après un certain temps, elle confie que ses sentiments ont véritablement commencé à changer.
En fin de compte, une personne difficile ne peut nous nuire que dans la mesure où nous la laissons nous nuire. Comme Thérèse l’a montré, il y a toujours une alternative. Cela peut être difficile, et même paraître impossible, mais son propre exemple nous révèle que même la personne la plus antipathique a le potentiel de devenir un saint.

Avec mes meilleures salutations

François

Nouvelle adresse: 23, Av. Edouard Dapples, CH 1006 LAUSANNE. SUISSE

Tél: international ++ 41 21 616 88 88

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