Présidentielle 2017
Quand le filloniste Henri De Castries défend le revenu universel de Benoît Hamon. Alors qu'au XVème siècle la Suisse était la plus pauvre, elle est devenue le plus riche au XXème.
Henri De Castries, ex président d'Axa et membre influent de l'équipe de François Fillon, a supris l'assistance à la conférence annuelle Coface "Risques pays 2017" en prônant l'instauration du revenu universel, proposition défendue par le favori de la Primaire de la gauche, Benoît Hamon.
Henri De Castries, ex-président d'Axa, invité à proposer sa grille de lecture du monde, lors du rendez-vous annuel de la Coface, a défendu l'idée du revenu universel, chère à Benoît Hamon.AFP
Une campagne à front renversé. En quelques jours, Manuel Valls attaque Benoît Hamon sur l'infaisabilité de son projet de revenu universel. Et ce mardi lors de la conférence annuelle de la Coface, dans le très chic Carrousel du Louvre, devant un parterre d'assureurs, l'ex président d'Axa, Henri De Castries, a surpris toute l'assistance... en mettant sur la table la mesure phare de Benoît Hamon, le candidat le plus à gauche de la Primaire. "Beaucoup de gens ricanent devant l'idée du revenu universel, attaque-t-il. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Cette idée n'est pas idiote d'instaurer des systèmes où les droits vont avec les individus et pas avec les statuts des personnes elles-mêmes. Dans cette société qui se transforme, il faut diminuer l'inquiétude des concitoyens, et imaginer de nouveaux systèmes de protection pour l’individu et pas pour leurs statuts".
Flottement assuré dans la salle encore sous le choc de cette déclaration iconoclaste. Puis l'éminence grise de François Fillon poursuit. "C'est difficile car cela bouscule les conservatismes". Arrivé quelques minutes plus tôt à la tribune, peu avant midi, avec 35 minutes de retard sur le déroulé officiel, il a mis la salle dans sa poche en se qualifiant de "principal obstacle entre vous et le déjeuner" tout en affirmant s'être "mis en retrait de l'Institut Montaigne il y a quelques jours". Il a tenté d'affirmer qu'il "ne parlait au nom de personne" bien que François (David, Président d'honneur de la Coface, et non Fillon ...) "m'ait demandé de faire simple et de livrer ma vision géopolitique, ma grille du monde".
Il a mis en avant "une grille de lecture du monde" insistant sur 2 éléments trop souvent négligés - le temps long et les leviers d'actions - au cours de son intervention intitulée "L'Europe est-elle condamnée à se réinventer?". Ainsi il a défendu la théorie selon laquelle "les siècles commencent une dizaine ou une quinzaine d’années après leur début. Le XXème a commencé avec la guerre de 14, on pourrait dire que le XXIème a lui commencé autour de ces semaines quand on a vu le président chinois tenir un discours libre échangiste remarquable à Davos, temple du capitalisme mondial alors que le président des États-Unis prenait des "executive orders" pour rétracter son pays sur lui-même".
Réchauffement climatique et démographie
Le message du soutien de François Fillon se voulait lucide et optimiste. "Sommes-nous comme en 1914 en train de marcher comme des somnambules vers l'abîme? Marche-t-on vers un monde dont on déclenche les forces qu’on ne maîtrise plus? Je ne le crois pas, il existe des menaces sérieuses mais il y a des raisons d’être optimistes pour le monde, l'Europe et la France. Il faut comprendre quels sont les leviers d’action. Mais les choses ne deviendront pas meilleures en ne faisant rien".
Henri De Castries a ensuite insisté sur un domaine peu souvent abordé par François Fillon lors de la campagne pour la Primaire de la droite et du centre: le réchauffement climatique. "C'est une évolution fondamentale sous-estimée qui va marquer le paysage qui nous entoure et le développement économique. Des guerres vont naître de ces mutations climatiques". Le ton alarmiste s'est accompagné d'une réflexion sur l'évolution démographique du monde. "Deux tiers des pays qui ont une déclinaison démographique dans le monde sont en Europe. L'Afrique a une économie en train de décoller et 30 millions d'habitants en plus chaque année. Sauf qu'il leur manque pour les fixer sur place entre 4 et 6 millions d'emplois chaque année".
Le soutien de François Fillon a également insisté sur sa vision positive de l'avenir en affirmant croire encore à l'accroissement de la longévité de l'être humain. "Deux forces contradictoires sont à l'oeuvre: l'amélioration de de la durée de vie grâce aux objets connectés fait face aux ravages des mauvaises pratiques alimentaires. A la fin on tombera probablement du bon côté et il faut imaginer la création de structures sociales différentes avec un nouvel environnement de travail".
"Avec un risque zéro, vous avez une croissance zéro"
Après avoir passé en revue sa réforme de l'éducation, l'ex-président d'Axa s'est attaqué au problème européen. "Il est de tradition, sinon de bon goût, d'expliquer que la démographie de l'Europe est déclinante, que les démocraties ne fonctionnent pas de manière optimale, que les classes moyennes s'inquiètent de la rupture du pacte républicain. L'Europe ne serait vouée qu’à la dislocation comme l'empire Romain ou celui de Charlemagne. Ce bruit est très répandu Outre-Atlantique. Nos amis asiatiques sont plus nuancés. Je ne crois pas du tout que nous sommes condamnés au déclin". Et de détailler ce qui constitue "le pacte démocratique qui a permis la prospérité lors de la construction de l'Europe: assurer la sécurité intérieure et extérieure, la prospérité de l'économie ainsi que la pertinence éducative".
Après avoir appelé à des réformes dans chaque domaine, il a plaidé pour que l'Europe puisse "se défendre et attirer les investissements nécessaires à l'économie de demain. La prise de risque doit être encouragée. Nous n'avons pas assez discuté de notre appétit pour le risque avec les réglementations successives en Europe. Dire qu’on ne veut plus jamais aucune crise, cela veut dire aller vers un risque zéro. Car avec un risque zéro, vous avez une croissance zéro".
«Quand le vent se lève, certains construise des murs, les autres des moulins à vent»
En conclusion, Henri de Castries a choisi de citer un proverbe portugais. "Je l'aime beaucoup pour son contenu et car il est Portugais. Le Portugal était la Nation la plus riche par tête au XVème siècle, c'était devenu la plus pauvre d'Europe au début du XXème siècle. Alors qu'au XVème siècle la Suisse était la plus pauvre, elle est devenue le plus riche au XXème. Il n'existe pas de fatalité, tout dépend de ce que font chacun d’entre nous et comment il use de sa liberté. Ainsi le proverbe dit «Quand le vent se lève, certains construise des murs, les autres des moulins à vent».
Après 30 minutes de discours à un rythme effréné, balayant tous les sujets géopolitiques avec des solutions proposées à de nombreuses questions rhétoriques, Henri De Castries a accompli sa mue. Ce n'était plus un ex-président du CAC 40 qui faisait face à l'assistance. Mais bien un membre d'une équipe de campagne à l'élection présidentielle qui rêvait à haute voix d'un portefeuille international.
La solution ci-dessous...
« Éradiquer la grande pauvreté, penser les mutations du travail et les enjeux de la révolution numérique : voici les grandes raisons pour lesquelles je veux mettre en place le revenu universel », a assuré Benoît Hamon aux militants après les résultats en citant l'abbé Pierre.
Remarque liminaire:
Les machines, robots, ordinateurs rendent le "travail humain rémunéré " (dans chaque industrie) de plus en plus rare, c'est un fait.
Promettre des emplois classiques est un gigantesque mensonge, une promesse impossible à tenir au niveau mondial, et une cause de guerres économiques impitoyables mondialisées.
Ce sont des gaspillages stupides . La seule solution est de promettre des revenus de base et la liberté de créer des emplois nouveaux payés de plus en plus par des robots et des machines.
La politique de plein emploi doit être remplacée par une politique de la liberté de décider quoi faire hors de l’économie formelle pour de plus en plus des gens, parce que l’économie formelle ne nécessite plus le travail de tous les adultes - le revenu de base et le dividende créditiste pourraient être deux choses différentes car le dividende peut changer selon la performance de l’économie et le financement qui est aussi différent.
En effet, l' oeuvre humaine noble et digne n'est financée ni par les impôts, ni par des versements patronaux, ni par des dettes, car il est financé par la création d'argent nouveau sans dettes.
Puisque, VU L'AUTOMATION GRANDISSANTE, les salaires ne suffisent pas pour acheter toute la production, on peut et on doit combler la différence par l’émission d’un dividende périodique à tous les citoyens.
La rencontre des consommateurs et des produits se fait chez le marchand, et lorsqu’un produit est acheté (consommé), l’argent qui avait été avancé au début de la production de ce produit retourne à sa source, ayant ainsi accompli sa fonction et terminé sa course dans le circuit financier, puisque le produit a atteint le consommateur.
En tout temps, il y a une égalité entre les moyens d’achat entre les mains de la population, et les prix à payer pour les biens consommables mis en vente sur le marché.
La création monétaire est actuellement volée (sic) par le système bancaire.
L’ écart entre les prix et le pouvoir d'argent est comblé maintenant principalement par des dettes nouvelles à intérêts, nous voulons au contraire le remplir par la création d'argent nouveau sans dettes à travers le dividende et l'escompte.
Les guerres mondiales et les récentes crises bancaires prouvent la création possible de masses monétaires en vue de gaspillages honteux et polluants... Créons ces masses (sans dettes) pour la paix sociale et la civilisation. Libérons-nous des chaînes de la rareté...
Pour être clair, nous soulignons aussi que l'argent pour la production sous un système créditiste continuerait être de l'argent dette, mais sans intérêts, au profit de tous.
C'est seulement le dividende et l'escompte qui seraient créés sans aucune dette pour équilibrer le cycle monétaire et l'écart actuel entre les productions automatisées et le pouvoir d’achat toujours insuffisant vu l'automatisation qui ne donne plus de salaires aux machines et robots.
VIVE LA ROBOLUTION ou ROBOT-SOLUTION AVEC DE VRAIS DIVIDENDES à TOUS.
Créons ces masses pour la paix sociale et la civilisation.
Libérons-nous des chaînes de la rareté...
https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzZjV2eHZjOUNCNGtWOS1WZFRNSnZGaEY5UjY4/view?usp=sharing
L'usure tue, rend malade, pousse aux suicides, aux drogues, aux divorces...
L'usure tue, rend malade, pousse aux suicides, aux drogues, aux divorces...