Le vrai secret bancaire, incompris même par beaucoup de banquiers !
"Je suis banquier, j'étais derrière les rideaux, j'ai vu comme ça se créait. Ils balancent au bilan actif/passif une création pure qui ne vient de NULLE PART !"
Transcription intégrale du passage :
François de Siebenthal :
- Le vrai secret bancaire, en fait, ce que Madame vient d'expliquer n'est pas tout à fait exact. Mais je comprends comme elle explique, parce que ça figure même aussi sur le site de la Banque Nationale Suisse.
La banque en fait, c'est pas du tout un intermédiaire. C'est ce qu'il faut bien comprendre : le secret bancaire actuel, c'est que les banques créent du néant. C'est les crédits qui créent les dépôts, ce n'est pas le contraire.
On veut nous faire croire que les banques gagnent leur vie par les différentiels d'intérêt entre ce que les gens vont épargner et que la banque va prêter. Pas du tout !
Les banques créent du néant des masses colossales de milliers de milliards de dollars, d'euros, de yens, etc. et elles les créent du néant.
Il y a effectivement des règles prudentielles qui ne sont pas des lois, ce sont les règles de Bâle qui sont faites par la Banque des Règlements Internationaux, mais comme je vous l'ai dit, plus de dix pays n'ont aucune limite légale à la création monétaire.
Les règles prudentielles c'est eux-mêmes qui se les donnent.
C'est les banquiers eux-mêmes à Bâle, à la Banque des Règlements Internationaux, ils se créent des règlements, des ratios bancaires, mais c'est le banquier qui crée ses propres limites quand il le veut bien.
Angela De Wolff :
- ... Non, le banquier ne crée pas seul ses propres limites...
François de Siebenthal :
- En fait, dans la réalité économique, excusez-moi, mais l'histoire de Fillon, de Sarkozy, de Merkozy...
Leila Delarive :
- Ça on est d'accord, ça on a compris, mais ce n'est pas la raison pour laquelle les gens aiment ou n'aimeraient pas leur banque...
Fred Vallet :
- Est-ce que finalement ce n'est pas justement parce qu'on est déjà en train de ne pas être d'accord que les suisses moyens qui n'y connaissent rien ont peur ?
François de Siebenthal :
- Exactement, ils commencent à comprendre ce que je vous dis. C'est gros ! Madame ne le croit pas, elle est sincère, mais moi je vous assure, je suis banquier, j'étais derrière les rideaux, j'ai vu comme ça se créait. On crée des masses monétaires très facilement. J'étais étonné de la facilité à laquelle on donnait des crédits à l'époque. Avec un dossier de deux-trois pages, on crée des millions, maintenant c'est des trillions. C'est dément ! Moi-même j'ai eu de la peine à le comprendre, mais ce que je vous dis est vrai : on crée du néant des masses colossales et c'est pas du tout un intermédiaire comme on veut le faire croire.
Angela De Wolff :
- Au niveau du bilan, vous ne pouvez pas dire aujourd'hui que par rapport au crédit que vous offrez vous avez des exigences en terme de fonds propres et de liquidité, qui vous empêchent de créer, de fournir des crédits.
Leila Delarive :
- Ça devient trop technique pour nous...
François de Siebenthal :
- Non, le bilan c'est très simple ! Je vous explique. Trois mots. Je vous explique le bilan, c'est important. Lorsqu'un entrepreneur va chez le banquier demander de l'argent, l'argent que le banquier prête ne vient pas du tout d'un compte d'épargne. Il balance au bilan actif/passif une création pure qui ne vient de nulle part. Ça s'appelle ex nihilo en technique bancaire. Ça ne vient de nulle part, ça ne vient pas des réserves du banquier, ça ne vient pas de la Banque Nationale Suisse ou de la Banque Centrale, ça ne vient pas de comptes d'épargne. C'est créé du néant à l'actif et au passif du bilan. Ça, il faut bien se le dire, c'est la vérité. Et il n'y a pas de limite, si ce n'est des règles prudentielles qu'ils se font eux-mêmes.
Réponses à quelques objections:
Les banques commerciales, à ma connaissance actuelle, ont au moins 7 manières de "créer" des "substituts" monétaires en abusant par exemple de la marque Francs suisses ( ou €, ou $, ou £ etc ) et en diluant la vraie monnaie ( 7 origines de "monnaie nouvelle" ex nihilo )
Ils ont donc 7 manières de détruire la monnaie par opérations inverses. Certains pensent même que les par exemple les SICAV monétaires ( moneyfunds) créent aussi de la monnaie du néant en pagaille:
Substituts selon la Confédération suisse:
http://www.parlament.ch/e/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20123305
Opérations aux bilans:
- Acquisition d'un actif réel (terrain, immeuble...)
- Acquisition d'un actif financier ( action, obligation, titres)
- Conversion de devises (not. suite à l' exportation d'une entreprise cliente)
-et conversion de devises ( sur ordre d'une banque centrale, swap ou d'un tiers qui a besoin d'un prête-nom !, à voir plus bas )
- Opération d'escompte
- Opération de crédit
Par le compte de pertes et profits
- Leurs paiements (y compris leurs salaires et bonus).
Les amendes colossales dues pour leurs graves crimes et fraudes systématiques sont en fait payées par des baisses d'impôts qu'ils devraient payer aux collectivités ( sic ), donc les amendes sont en réalité payées par les citoyens ( resic ) et les politiques de rigueur, ils gagnent à tous les coups, face ils gagnent, pile, nous perdons, et, en cas de faillitte, ils disent qu'ils sont trop gros et les politichiens payent et empruntant (re-re-sic ) à intérêts de nouvelles DETTES éternelles... et leur laissent leurs bonus, salaires, et autres parachutes dorés...
Les banques centrales ne peuvent presque plus
battre monnaie, sic, car l'essentiel de la monnaie est fait sous forme électronique, par des crédits à intérêts composés exponentiels, sur ordre des banques commerciales, les profits sont donc privatisés à 99 % et les pertes socialisées à 100 %, payées par les citoyens...
Résistances: http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/projet-de-loi-dapplication-de-monnaie.html
http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/08/universite-de-fribourg-la-monnaie-bien.html
christian gomez• 2 years ago
Mr Cherlonneix reprend ici la vieille "real bills doctrine" que l'on croyait morte et enterrée depuis belle lurette. En tant que représentant des banques, il n'y a rien là de surprenant.
Le fait est que lorsque la banque crée un dépôt contre un crédit, elle crée un pouvoir d'achat ex nihilo (comme un faux- monnayeur qui prêterait l'argent imprimé par lui) par lequel un emprunteur va prendre sur le marché des biens, des facteurs ou des actifs sans avoir rien offert au préalable (sa production et ses revenus) pour reprendre une image chère à jacques Rueff. Elle modifie donc la dépense globale, les prix relatifs, et donc les indicateurs de profitabilité, ainsi que les taux d'intérêt, faussant par là même le fonctionnement même des économies de marché. Le mécanisme du crédit bancaire est donc au coeur de la dynamique conjoncturelle à la hausse et à la baisse (comme l'exemple d'aujourd'hui le montre une fois de plus) et la cause essentielle des crises économiques et financières.
Il n'y a qu'une seule solution à ce problème: mettre en place une réforme abolissant le pouvoir monétaire des banques comme l'avaient vu les plus grands économistes ( sans remonter à Ricardo, de Henry Simons et Fisher à Allais en passant par Friedman, Tobin, Minsky et j'en passe par les plus grands..... MR Cherloneix se donne comme économiste mais il ne connait ni le dossier, ni la science économique.
De la Vallée des 7 - Confessions d'un banquier Suisse - Entrev...
De la Vallée des 7 - Confessions d'un banquier Suisse - Entrevue avec François de Siebenthal (VOSTFR)
Vidéo Facebook :
https://www.facebook.com/LePeupleEstRoi/videos/vb.152656254942354/465320713675905/?type=3&theater
Version YouTube de la VOSTFR (sans altérations) : :
https://www.youtube.com/watch?v=Cf4LVo6ueDk&feature=youtu.be
Confessions d'un banquier Suisse, un vidéo de 30 minutes avec le banquier Suisse François de Siebenthal qui discute de ses expériences aux plus hauts niveaux du système bancaire international, enregistré lors d'une conférence annuelle avec Les Pélerins de St-Michel à Rougemont, Québec, Canada. Eucharist Film y était pour documenter les débats et sessions de classe. Pendant qu'ils étaient là, ils ont été présenté à l'ancien banquier Suisse François de Siebenthal, un défenseur du concept d'une réforme monétaire mondiale connue sous le nom de "Crédit Social", qui a accepté de livrer une entrevue de fond.
Producteur exécutif : Frank Maggio
Coordinateur de production : Brent Gardner
Cinématographie et montage : Joe Gaudet, de Tampa & St. Petersburg, Floride
Traduction et sous-titres : Adam Richard pour AIDEF-Télé
Vidéo original : https://vimeo.com/channels/eucharistshinefilms/136794177– avec François de Siebenthal.