Preuve: la vidéo ci-dessous à 22 minutes, 22 secondes et suivantes notamment...
le Pape a aussi dit : "L'usure est un péché grave..."
La traduction de Zenith est juste, celle de VIS est douteuse, trafiquée, maladroite ou fausse...
Zenith:
Zenith:
« Prions pour qu’en ce jubilé, le Seigneur enlève de notre cœur à tous cette envie d’avoir plus, l’usure »: c’est l’appel du pape François à l’audience de ce mercredi 10 février, Place Saint-Pierre, devant des dizaines de milliers de visiteurs du monde entier.
Il a insisté: « Si le jubilé n’atteint pas nos poches, ce n’est pas un vrai jubilé. »
Voici notre traduction intégrale de la catéchèse donnée par le pape François en italien.
A.B.
Catéchèse du pape François
Le pape François au combat
13 février 2017 |Louis Cornellier| Éthique et religion |Chroniques
Celui que ses partisans appellent affectueusement « le bon pape François » n’a pas que des amis. Oubliez les opposants à la morale sexuelle de l’Église ; la grogne dont il est question dans Les ennemis du pape, un solide livre d’enquête du journaliste italien Nello Scavo, provient de sources beaucoup plus musclées.
Le 4 février dernier, comme le rapportait Le Figaro trois jours plus tard, les Romains matinaux ont eu la surprise de voir sur les murs de leur ville des affiches dénonçant le pape pour sa « gestion trop autoritaire » des problèmes de l’institution. Cette campagne anti-François est attribuée à certains catholiques conservateurs qui contestent « les positions réformatrices du pape ». Ils ne sont pas seuls, confirme Scavo, déjà auteur d’un ouvrage dans lequel il démontrait le courage de Bergoglio sous la dictature argentine.
En publiant la lettre d’exhortation apostolique La joie de l’Évangile (2013) et l’encyclique Loué sois-tu (2015), François a créé l’émoi dans les hautes sphères capitalistes. Dans le premier texte, rappelons-le, il s’en prenait aux théories de « la main invisible du marché » et des « retombées favorables », allant même jusqu’à évoquer « une économie qui tue ». Dans le second, le pape reconnaissait la responsabilité humaine dans le phénomène du réchauffement climatique, remettait en question la pertinence des OGM et critiquait encore un capitalisme destructeur.
De telles prises de position, note Scavo, lui ont valu des attaques en règle de la part des élites financières, déterminées à lui rabattre le caquet. Le magazine The Economist a qualifié François de « léniniste » et les têtes d’affiche républicaines John McCain, Sarah Palin, Paul Ryan, Jeb Bush et Marco Rubio se sont empressées de discréditer ce pape qui, selon eux, ne devrait pas faire de politique. La banque J.P. Morgan, selon Scavo, aurait même exercé des représailles indirectes en réservant une évaluation négative à deux entreprises, Unilever et Vodafone, pour les punir d’avoir financé des congrès favorables à la doctrine sociale catholique.
Une diplomatie active
Or, le pape, contrairement aux voeux de ces barons du capitalisme à qui il semble donner mauvaise conscience, n’hésite pas à se jeter dans la mêlée. Scavo montre avec force détails que François, avec l’appui de son secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, exerce une activité diplomatique plus intense que jamais au Vatican et dans le monde.
Le pape, raconte le journaliste, a joué un rôle de premier plan dans le récent rapprochement entre Cuba et les États-Unis, de même que dans l’entente entre ces derniers et l’Iran sur le nucléaire. Ces initiatives ont heurté le premier ministre d’Israël, Benjamin Nétanyahou, partisan de la ligne dure envers l’Iran, et les ultraconservateurs américains. On peut déjà prévoir un conflit, sur ces questions, entre le pape et le président Trump.
L’activité diplomatique et politique du souverain pontife ne s’arrête pas là. François et ses émissaires, en effet, luttent énergiquement contre le florissant commerce des armes, contre la traite des personnes que nourrit le problème des réfugiés, contre les multinationales qui réduisent des millions de personnes au travail forcé, contre les mafieux de toutes sortes, qu’il a récemment excommuniés, et contre la vieille garde de la curie, jalouse de ses privilèges.
Résultat : la CIA espionne le pape argentin, les cathos conservateurs, alliés aux requins capitalistes, s’activent à le discréditer, la mafia menace ses proches et les terroristes islamistes cherchent à le tuer (notamment à Manille, en janvier 2015), résume Scavo, journaliste spécialisé en crime organisé et en terrorisme international, qui confie avoir reçu des menaces après la parution de son livre en italien. Même s’il est aux abois, le pape choisit le combat.
Dans La face cachée du pape François (Max Milo, 2016), le politologue français Paul Ariès contestait le courage du souverain pontife et le présentait comme un réactionnaire faussement réformiste. L’enquête de Nello Scavo, sur l’essentiel, lui donne tort, en montrant plutôt que ce pape est l’honneur du catholicisme.
Les ennemis du pape
Nello Scavo, Traduit de l’italien par Geneviève Lambert, Novalis, Montréal, 2016, 396 pages