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Revenu universel en Suisse, comme au Koweït...

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M. T. Jordan, le 

président de la Direction générale de la BNS à Zurich

 BNS = Banque Nationale Suisse, a obtenu l'accord de la 


Direction générale de la BNS

Autres Membres de la Direction générale:


Fritz Zurbrügg, vice-président de la Direction générale, Berne


Andréa M. Maechler, membre de la Direction générale, Zurich

La BNS injecte au moins un milliard directement et immédiatement dans l'économie suisse par un QE1, un Quantitative Easing ou assouplissement quantitatif sous forme d'un dividende, alias revenu universel ou revenu de base, directement aux habitants de la Suisse, comme au Koweït, au Quatar, en Iran ou en Alaska.





Dans l'histoire des peuples, la Suisse aura le dernier mot » 
selon Victor Hugo...

« ... encore faut-il qu'elle le dise »...

selon Denis de Rougemont 

dans son livre 
La Suisse ou l'Histoire d'un Peuple heureux.
Nous le disons :-)
 ... ci-dessous...

Pour les journalistes, embargo de cette nouvelle, ce soir, dès 18h00. merci

Conférence de presse où il sera répondu à toutes les questions à 18h00 à l'Hôtel Bellevue de Berne, 
https://www.bellevue-palace.ch/en
avec buffet dinatoire qui suivra.
Inscriptions gratuites obligatoires pour toute personne intéressée  avec noms et prénoms sur edsa@sunrise.ch

Vu les excellents résultats de la Banque nationale suisse et du pays tout entier, pour supprimer les intérêts négatifs et leurs conséquences néfastes pour les rentiers et pensinnées âgés en Suisse et pour affaiblir le franc suisse qui est trop fort par rapport à toutes les autres monnaies mondiales, la BNS versera au moins de un à dix milliards de Francs aux peuples suisses chaque année et le même montant aux cantons et communes suisses.

Ceci est rendu possible par la fondation d'une Coopérative bancaire intégrale citoyenne et donc une dissolution de l'actuelle Société Anonyme BNS S.A.

L'actuelle BNS S.A. perd des milliards au profit des banques commerciales qui ont le monopole des créations monétaires par les crédits à intérêts composés exponentiels.

La reprise de la souveraineté monétaire profitera à tous, le seigneuriage doit nous être distribué de manière égale, ce n'est que justice, nous sommes le Souverain.

Nous avons donc dès le premier mai de cette année 2017:
Une coopérative bancaire intégrale suisse citoyenne avec:
Une structure familiale, communale, cantonale, et fédérale.
La fin des monnaies-dettes impossibles dans la durée. De simples écritures sans taux d'intérêts
Un compte gratuit et régulièrement alimenté chaque mois au moins par personne.
Plus besoin d'ouvrir un compte coûteux dans une banque commerciale risquée.
Une sécurité totale
Une simplification
Une égalité totale
Une distribution automatique des créations monétaires en milliards de francs suisses aux personnes, ce qui relancera l'économie et les robots, nos esclaves modernes, par la robolution.

Unis, un pour tous, tous pour un !

Chaque personne habitant la Suisse recevra proportionnellement ce montant sur un compte automatiquement ouvert à la BNS à son nom, dès sa conception.
Le contrôle des habitants a déjà fourni les noms et adresses de tous les habitants de la Suisse.
Les parents sont priés de signaler immédiatement par écrit, si possible dès la conception, les prénoms de leurs enfants avec un certificat médical de grossesse à la succursale de la BNS dans son Canton ou à sa banque cantonale. Le montant sera versé chaque mois automatiquement aux parents et aux enfants.





Ce projet a été préparé lors de l' assemblée générale de la banque nationale suisse ( voir les vidéos ci-dessous, un respect admirable de toutes les règles suisses ...




L' assemblée générale de la BNS... 
Art. 36, alinéa f. ( oublié par le Président et la direction ! ).

 ... peut soumettre au Conseil fédéral, à l'intention de l'Assemblée fédérale, des propositions de révision de la présente loi ou de liquidation de la Banque nationale.




Heure, min
01:21:54
01:23:15
01:21
François de Siebenthal: Vote électronique ...




Le Président de la BNS Jean Studer confirme

Confirmé par Me Patrick Dimier plus tard dans la même vidéo en 3 langues !
https://www.youtube.com/playlist?list=PLYVUaeJf8OAAZZpO0Eq1Smzwd4LPh6C9s
...

Dix demandes déposées ...

« ... elle ( l'Assemblée Générale ) peut soumettre au Conseil fédéral, à l'intention de l'Assemblée fédérale, des propositions de révision de la présente loi ou de liquidation de la Banque nationale.

Ceci est exactement ce à quoi sont destinées les dix demandes., à savoir un changement dans la Loi sur la Banque Nationale...


  Art. 36 Attributions
L'assemblée générale a les attributions suivantes:
a.
elle élit cinq membres du conseil de banque;
b.
elle élit l'organe de révision;
c.
elle approuve le rapport annuel et les comptes annuels;
d.
elle décide de l'affectation du bénéfice porté au bilan;
e.
elle donne décharge au conseil de banque;
f.
elle peut soumettre au Conseil fédéral, à l'intention de l'Assemblée fédérale, des propositions de révision de la présente loi ou de liquidation de la Banque nationale.





Ce cadeau est une réaction au scandale que la BNS a des milliards dans les armes nucléaires US

BanquesLa banque centrale a visiblement accru ses participations dans au moins 14 entreprises fabriquant des armes nucléaires.


et le coeur du sujet...

"Un émetteur de titres publiquement cotés a l'obligation légale de publier toutes ses créations d’actions. Or, les créateurs d’unités monétaires, de titres monétaires, sont les seuls à n'avoir aucune obligation de publication."
M. Bernard Dugas


http://desiebenthal.blogspot.ch/2009/05/cooperatives-bancaires-la-suisse.html

Ceci est la solution à la méga crise financière qui se profile à l'horizon: achetez du foncier pour transformer votre épargne constituée de fausse monnaie scripturale bancaire en biens tangibles via une coopérative citoyenne... 

Blaise.

Coopératives intégrales avec créations monétaires locales, monnaies libres.
http://desiebenthal.blogspot.ch/2011/05/pour-un-capital-social-local-le.html


Les 10 propositions de décision pour l’Assemblée générale de la BNS du 29 avril 2016 imaginées avec bienveillance dans les Salons du Général Dufour par notre collectif AAA+ d’actionnaires sont des solutions possibles à toutes les crises financières mondiales. La Suisse peut et doit devenir un modèle pour le monde.
Pour que la BNS protège efficacement l’appellation «franc suisse» (CHF)!

Pour que la BNS applique la définition des banques en tant que pratiquantes exclusives du dépôt de la monnaie légale «franc suisse»(CHF).
Pour que chaque citoyen suisse qui le demande puisse disposer d’un compte de virement à la BNS, comme les employés de la BNS.
Pour que la BNS mesure et publie le cumul de la création d’unités monétaire distinctement du stock d’unités monétaires.
Pour que la BNS explicite, formalise et publie la méthode de calcul du taux de change de la monnaie légale «franc suisse» (CHF) par rapport aux devises internationales.
Pour que la BNS sépare sa comptabilité interne de la comptabilité de la monnaie légale suisse, comme pour des «actifs sous gestion».
Pour que la BNS étende et applique effectivement la «Charte de la BNS sur l’environnement» pour toutes ses activités y compris lors de ses placements.
Pour que chaque actionnaire qui le demande puisse accéder au registre des actionnaires et puisse recevoir le procès-verbal de l’Assemblée Générale.
Pour que chaque citoyen suisse qui le demande dispose gratuitement d’une action de la BNS.
Pour que chaque citoyen suisse qui le demande dispose gratuitement d’un compte de financement souverain de l’économie réelle suisse.
Nos 10 propositions.


 La Web TV de la BNS. 

Projet de loi d'application de monnaie-pleine

— LA BATAILLE FINALE DE LA CHRÉTIENTÉ SE FERA AUTOUR DU
PROBLÈME DE L'ARGENT, ET TANT QUE CE PROBLÈME NE SERA PAS RÉSOLU,
IL NE POURRA Y AVOIR L'APPLICATION UNIVERSELLE DU CHRISTIANISME —


                                                    (Honoré de Balzac)


                                USURE de L'USURE


Le conseiller national Geri Müller avait déjà posé 4 de nos questions au Conseil fédéral en 2012 ! Et que ces questions avaient été classées sans suite... Merci Gérard Foucher 😘

Face à la crise de l'euro et de la dette, je prie le Conseil fédéral de prendre position sur la question de la création de monnaie en Suisse. Selon la théorie économique qui prévaut, la plus grande part de la masse monétaire M1 est créée par l'accroissement de la somme des bilans des banques commerciales et non par la Banque nationale suisse (BNS), ce que confirme d'ailleurs le lexique de cette dernière: "Les banques créent de la monnaie en accordant des crédits; cf. lexique de la BNS".

Partant de ce constat, je prie le Conseil fédéral de répondre aux questions suivantes:

1. Aux termes de l'article 2 de la loi fédérale sur l'unité monétaire et les moyens de paiement (LUMMP), seuls sont considérés comme moyens de paiement, les espèces métalliques, les billets de banque et les avoirs à vue auprès de la BNS. Sur quelle base légale se fonde la pratique générale (suivie également par les autorités) de considérer les avoirs à vue auprès des banques comme des moyens de paiement légaux, alors qu'ils ne constituent qu'une créance sur ceux-ci, qui sera honorée ou non par les banques selon leur solvabilité?

2. La création de monnaie scripturale des banques commerciales est-elle conforme au droit régalien de la Confédération, selon l'article 99 de la Constitution, qui dispose que "la monnaie relève de la compétence de la Confédération"?

3. Comme le Conseil fédéral l'a relevé dans son message du 26 mai 1999 concernant la LUMMP, "Les avoirs à vue auprès d'une grande banque, d'une banque cantonale ou régionale, ou encore d'une organisation de cartes de crédit, ne sont effectivement pas la même chose que ceux déposés à la BNS, qui est le seul établissement du pays ... à pouvoir créer de l'argent à son gré". L'Etat ne peut donc déclarer la monnaie scripturale des banques comme moyen de paiement légal (99.051). Or vu qu'elle est considérée dans les faits comme telle, le Conseil fédéral ne pense-t-il pas qu'il serait nécessaire de préciser cette distinction dans la loi parce que la majorité de la population continue de penser que la mise en circulation de moyens de paiement libellés en francs est exclusivement du ressort de la BNS et par conséquent garantie?

4. Comment le Conseil fédéral légitime-t-il ce droit des banques commerciales de créer de la monnaie, sans qu'elle soit entièrement garantie par un capital, en accordant des crédits, qui augmentent la somme de leur bilan, alors que les particuliers ne peuvent consentir des prêts que s'ils disposent de l'argent?

15.06.2012
CONSEIL NATIONAL
La discussion est reportée.
BULLETIN OFFICIEL
21.03.2014
En suspens depuis plus de deux ans; classement.
https://www.parlament.ch/fr/ratsbetrieb/suche-curia-vista/geschaeft?AffairId=20123305

Suisse : Récupérons la Monnaie Pleine !

Leopoldo Salmaso
Cet article est aussi disponible en: ItalienAllemand

Lettre ouverte à la Direction générale de la Banque Nationale Suisse (BNS)


Exclusion des investissements dans les entreprises fossiles

Un rapport des Artisans de la Transition publié récemment[1]démontre que le portefeuille d’actions d’entreprises côtées en Bourse aux Etats-Unis détenu par la BNS est investi à 10,8 % dans l’industrie fossile. Si on attribue les émissions de CO2 causées par ces entreprises proportionellement à ces actions américaines, la BNS est responsable d’une quantité de gaz à effet de serre avoisinant celle des émissions annuelles de la Suisse entière.

Avec ces investissements la BNS finance l'exploration, la mise en valeur et l'extraction de nouveaux gisements de charbon, de pétrole et de gaz naturel. Cela induit davantage d'émissions de CO2.

La présente politique de placements de la BNS n'est pas cohérente avec l'Accord de Paris sur le climat de 2015. Elle est en contradiction avec l'objectif de rendre les flux financiers compatibles avec la limitation du réchauffement à bien au dessous de 2°C.

La BNS doit conduire ses activités dans l'intérêt général du pays[2]. Or, le rapport des climatologues suisses[3]de 2016 montre que notre pays subira un réchauffement deux fois plus fort que la moyenne mondiale. Les conséquences pour l'économie, l'environnement et la santé pourraient être graves. Les investissements de la Banque Nationale dans les énergies fossiles vont donc à l’encontre des intérêts généraux de la Suisse.

En septembre 2016, la conseillère fédérale Doris Leuthard a demandé aux investisseurs de déterminer les émissions de COgénérées par leurs placements[4]. Grâce au rapport mentionné, les émissions de CO2 du portefeuille des actions de la BNS aux Etats-Unis sont maintenant connues. Elles sont une menace pour le climat global et pour notre pays. De surcroît elles sont en contradiction avec les directives de placements de la BNS excluant les investissements dans les entreprises causant de manière systématique de graves dommages à l’environnement[5]. Les placements dans les entreprises fossiles disposant des plus grandes réserves de charbon, pétrole et gaz naturel[6], ainsi que dans celles actives dans l’extraction de gaz de schiste et très impliquées dans le charbon[7]causent de manière systématique de graves dommages à l'environnement au niveau global comme en Suisse.

Le rapport mentionné met en évidence la simplicité et le coût modeste d'une détermination des émissions de COdu portefeuille. La mise en route d'un scénario de sortie aboutissant à l'exclusion totale de ces entreprises fossiles et à leur substitution avec des placements plus compatibles avec le climat ne demande qu'un effort[8]minime.

Les personnes et organisations signataires demandent à la BNS de:

     déterminer et publier les émissions de COdu portefeuille investi globalement,

     développer un scénario de sortie aboutissant à l'exclusion de tous les investissements dans les entreprises qui sont de façon prouvée les plus grands pollueurs, à savoir celles avec les plus grandes réserves de charbon, pétrole et gaz naturel6, ainsi que celles actives dans l’extraction de gaz de schiste et très impliquées dans le charbon8.

Signataires:


Personnalités du monde de l'éducation et de la science, des communautés de la réligion, des ONG actives pour le climat et l'environnement, ancien membres du Parlement fédéral, etc.

Liste actualisée le 01.04.2017:

Dr. Christoph Albrecht, Leiter des Jesuiten-Flüchtlingsdienstes, Schweizer Jesuiten

Markus Allemann, Co-Geschäftsleiter Greenpeace Schweiz

Prof. Adrian Altenburger, Leiter Institut für Gebäudetechnik und Energie, Dept. Technik und Architektur, Hochschule Luzern

Prof. Dr. Christian Arnsperger, Géographie et durabilité, Faculté des géosciences et de l'environnement, Université Lausanne

Jacqueline Badran, Nationalrätin SP ZH, Mitglied Mitglied Kommission Umwelt, Raumplanung und Energie UREK-N, Unternehmerin

Prof. Dr. Christophe Ballif, Directeur du Laboratoire de Photovoltaique, EPFL Lausanne

Prof. Dr. Andrea Baranzini, Economie politique, Haute Ecole de Gestion, Genève, HES-SO Genève

Prof. Dr. Thomas Beschorner, Direktor Institut für Wirtschaftsethik, Universität St.Gallen

Pfr. Lic. theol. Sabine Boser, Hochschulseelsorge „Horizonte“ Universität Luzern

Prof. Dr. Dominique Bourg, Géographie et durabilité, Université Lausanne

Prof. em. Dr. Pierre Bühler, Theologie, Universität Zürich

Cécile Bühlmann, Präsidentin des Stiftungsrates von Greenpeace, Alt Nationalrätin Grüne LU

Prof. Dr. Paul Burger, Head Sustainability Research Group, Departement of Social Science, Universität Basel

Dr. iur. Elisabeth Bürgi, Entwicklungsrecht und Völkerrecht, Interdisziplinäres Zentrum für Nachhaltige Entwicklung und Umwelt, Universität Bern, Vizepräsidentin Brot für Alle

PD Dr. Matthias Bürgi, Leiter Landschaftsdynamik, Eidg. Forschungsanstalt WSL

Marcos Buser, Geologe und Sozialwissenschafter, Experte für Entsorgung und Endlagerung

Prof. em. Dr. François Cellier, Computerwissenschaften, ETH Zürich

Dr. Isabelle Chevalley, Conseillère nationale vert’libérale VD, Membre Commission de la science, de l'éducation et de la culture SCEC-N, Présidente Suisse-Éole

Prof. Dr. Mark Chesney, Head of Dept of Banking and Finance, Universität Zürich

Dr. Katharina Conradin, Geschäftsleiterin mountain wilderness, Präsidentin Internationale Alpenschutzkommission CIPRA

Dr. Michael Dittmar, Institut für Teilchenphysik, Mitautor Zukunftsblog, ETH Zürich

Prof. Dr. Thomas Dyllick, Direktor Institut für Wirtschaft und Ökologie, Delegierter für Verantwortung und Nachhaltigeit, Universität St. Gallen

Prof. Dr. Matthias Finger, Management of Network Industries, EPFL Lausanne

Dorothea Forster, Präsidentin Evangelischen Frauen Schweiz EFS

Chloé Fra, Membre du collectif Assemblée des Actionnaires Actifs Positifs AAA+ de la BNS

Dr. sc. nat. ETH Claudia Friedl, Nationalrätin SP SG, Mitglied Aussenpolitische Kommission APK-N, Umweltnaturwissenschafterin

Dr. Thomas Frölicher, Dozent, Ozeanograph, Umweltphysik, ETH Zürich

Dr. h.c. Remo Galli, Alt-Nationalrat CVP BE, Vorstandsmitglied aquaviva (vorm. Rheinaubund, für dynamische Gewässer)

Prof. Dr. Hubert Girault, Electrochimie Physique et Analytique, EPFL Valais

Prof. Dr. Laurent Goetschel, Politikwissenschaft, Universität Basel, Direktor Schweizerische Friedensstiftung Swisspeace

Dr. Stefan Grotefeld, Titularprofessor für Systematische Theologie (Ethik), Universität Zürich

Prof. Sébastien Guex, Histoire contemporaine, Faculté des Lettres, Université Lausanne

Dr. med. Paul Günter, Alt-Nationalrat SP BE, ehem. Chefarzt Spital Interlaken

Prof. Dr. Anton Gunzinger, Unternehmer und Dozent Informationstechnologie und Elektrotechnik, ETH Zürich

Prof. em. Dr. Heinz Gutscher, Chair ProClim,
SCNAT (Akademie der Naturwissenschaften Schweiz),Sozialpsychologie, Universität Zürich

Thomas Hardegger, Gemeindepräsident Rümlang, Nationalrat SP ZH, Mitglied Kommission für Verkehr und Fernmeldewesen KVN-N, Mitglied Alpenrat/Alpen-Initiative

Prof. Dr. Janet Hering, Umweltchemie und -Biochemie, Direktorin Wasserforschungsinstitut EAWAG

Beat Jans, Nationalrat SP BS, Mitglied Kommission Umwelt, Raumplanung und Energie UREK-N

Prof. TP em. Helmut Kaiser, Sozial- und Wirtschaftsethik Universität Zürich, Betreiber Plattform Argument Ethik, gew. Pfarrer in Spiez

Dr. med. Peter Kälin, Präsident Ärztinnen und Ärzte für Umweltschutz AefU

PD Dr. Thomas Kesselring, Universität Bern, vormals Prof. für Ethik und Philosophie, Pädagogische Hochschule Bern & Universidade Pedagógica, Moçambique

Prof. h.c. Peter Knoepfel, Politiques publiques et durabilité, Institut de hautes études en administration publique, Université Lausanne

Prof. Dr. Christoph Küffer, Siedlungsökologie, Hochschule Rapperswil, Integrative Biologie, ETH Zürich

Jean-Claude Lalou, Co-président des Grand-parents pour le climat, Président d'honneur de la Société suisse de spéléologie

Prof. em. Dr. Wolf Linder, Politikwissenschaften, Universität Bern

Prof. Dr. Ulrike Lohmann, Atmosphärenphysik und Klima, ETH Zürich

Anne Mahrer, Ancienne conseillère nationale Les Verts GE, Co-présidente Ainées pour la protection du climat/Klimaseniorinnen

Yvan Maillard Ardenti, Dipl. sc. nat ETH Zürich, Chargé de programmes chez Pain pour le Prochain, Vice-président des Artisans de la Transition

Laurence Martin-Monod, Co-présidente Grand-parents pour le climat

Nadine Masshardt, Nationalrätin SP BE, Mitglied Staatspolitische Kommission SPK-N

Dr. phil. Carola Meier-Seethaler, Philosophin und Psychotherapeutin, Buchautorin

Rudolf Meyer, Ehrenpräsident Actares, actionnariat responsable/AktionärInnen für nachhaltiges Wirtschaften

Markus Mugglin, Journalist und Ökonom, Buchautor

Verena Mühlberger, Co-Geschäftsleiterin Greenpeace Schweiz

Prof. em. Dr. Hans-Peter Müller, Ethnologie, Universität Zürich

Martina Munz, Nationalrätin SP SH, Mitglied Kommission für Wissenschaft, Bildung und Kultur (WBK-N)

Prof. em. h.c. Jacques Neirynck, Sciences et techniques de l'ingénieur, EPFL Lausanne, Ancien conseiller national et député au Grand conseil vaudois, PDC

Prof. Dr. med. Andreas Nidecker, Radiologie, Universität Basel, Vorstand & Past President PSR/IPPNW (Ärztinnen für Soziale Verantwortung / Internatl. Aerzte zur Verhütung des Atomkriegs) Schweiz, Vorstand & Past President sun21

Prof. Dr. Henrik Nordborg, Institut für Energietechnik, Hochschule Rapperswil HSR

Roger Nordmann, Conseiller national PS VD, membre de la Commission Environnement, énergie et aménagement du territoire (CEATE-N), Président de swissolar (l'association suisse des entreprises de la branche).

Eric Nussbaumer, Nationalrat SP BL, Mitglied Kommission Umwelt, Raumplanung und Energie UREK-N

Dr. Boris Orlowsky, Senior Consultant Climate Change and Data Analysis climate-babel.org, Senior Advisor Climate Change Adaptation, CARITAS

Prof. Dr. Anthony Patt, Klimaschutz und -anpassung, Vorsteher Institut für Umweltentscheidungen, ETH Zürich

Fabio Pedrina, Ex Consigliere nazionale PS TI, Presidente onorario Iniziativa delle Alpi/Alpen-Initiative

Vroni Peterhans-Suter, Vorstandsmitglied Schweizerischer Katholischer Frauenbund SKF und Vorstandsmitglied/design. Präsidentin Oeku/oeco Kirche und Umwelt

Marco Piffaretti, Elektromobilität-Pionier, Owner Protoscar SA "CleanCar Shapers"

Jon Pult, Präsident Alpen-Initiative, Grossrat Graubünden, SP

Prof. Dr. Martine Rahier, Institut de Biologie, Université Neuchâtel, Membre du conseil de fondation du WWF

Prof. Dr. Martine Rebetez, Climatologie appliquée, Université Neuchâtel, Senior Scientist Eidg. Forschungsanstalt für Wald, Schnee und Landschaft WSL

Matthias Reynard, Conseiller national PS VS, Membre du Comité Initiative des Alpes, Président de l’Union syndicale valaisanne

Prof. Urs Rieder, Vizedirektor Hochschule Luzern– Technik & Architektur

Dr. Ueli Rippmann, Vorstandsmitglied aquaviva (vorm. Rheinaubund, für dynamische Gewässer), Inhaber bachundfluss.ch Büro für Gewässerökologie und Fischbiologie

Dr. Dominic Roser, Lehr- und Forschungsrat für Umwelt- und Wirtschaftsethik, Institut interdisciplinaire d’éthique et des droits de l’homme, Université Fribourg

Prof. Dr. Sergio Rossi, Chaire de macroéconomie et d'économie monétaire, Université Fribourg

Prof. em. Dr. Hans Ruh, ehem. Direktor Institut für Sozialethik, Universität Zürich

Regula Rytz, Nationalrätin Grüne BE, Präsidentin Grüne Schweiz, Mitglied Kommission für Verkehr und Fernmeldewesen (KVF-N)

Lic. theol. Andreas Schalbetter, Schweizer Jesuiten, Hochschulseelsorge „Horizonte“ Universität Luzern

Kurt Schmid, Stiftungsratspräsident WWF Schweiz, Social Entrepreneur, Präsident der Stiftung Domicil

PD Dr. Irmi Seidl, Leiterin Wirtschaft- und Sozialwissenschaften Eidg. Forschungsanstalt WSL, Dozentin Ökologische Ökonomik ETH Zürich / Universität Zürich

Silva Semadeni, Nationalrätin SP GR, Mitglied Kommission Umwelt, Raumplanung und Energie UREK-N

Prof. Dr. Didier Sornette, Entrepreneurial Risks, Management, Technology and Economics, ETH Zürich

Eric Sottas, Vice-président Conseil de fondation Fastenopfer/Action de Carême; ancien directeur et fondateur de l’OMCT (Organisation Mondiale Contre la Torture)

Prof. em. Dr. Hans Stalder, Anciennement chef de service du Département de Médecine communautaire des HUG, Genève.

Sara Stalder, Geschäftsleiterin Stiftung für Konsumentenschutz

Peter Stutz, Inhaber "Alles wird gut Solar GmbH", Co-Präsident NWA Schweiz, Co-Präsident Allianz Atomausstieg Schweiz, Stiftungsrat Schweizerische Energiestiftung

Prof. em. Dr. Jakob Tanner, Forschungsstelle für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, Universität Zürich

Prof. Dr. Philippe Thalmann, Economie de l'environnement, EPFL Lausanne

Verena Tobler Linder, Psychologin und Ethnologin, Kernkultur Interkulturelle Integration - Transkulturelle Kommunikation

Prof. em. Dr. Peter Ulrich, Gründer und ehem. Direktor Institut für Wirtschaftsethik, Universität St. Gallen, ehem. Vorsitzender des Ethikkomitees der "Prime Values" Ethikfonds (Hauck & Aufhäuser Schweiz)

Thomas Vellacott, CEO WWF Schweiz, Mitglied der Kommission für Wirtschaftspolitik des Eidgenössisches Departementes für Wirtschaft, Bildung und Forschung (WBF)

Prof. em. Mario von Cranach, Psychologie, Universität Bern

Dr. med. Martin Vosseler, Initiant PSR/IPPNW Schweiz, Mitgründer sun21, Solarkatamaran-Atlantikquerer

Prof. em. Dr. Heinz Wanner, Oescher Centre for Climate Change Research, Universität Bern

Prof. Dr. Florian Wettstein, Direktor Institut f. Wirtschaftsethik, Universität St.Gallen, Stiftungsrat Brot für Alle

Prof. h.c. Dr. Walter Wildi, Géologie, Université de Genève, Experte für Entsorgung und Endlagerung

Rosmarie Wydler-Wälti, Co-Präsidentin Klimaseniorinnen/Ainées pour la protection du climat

Roberto Zanetti, Ständerat SP SO, Mitglied Kommission Umwelt, Raumplanung und Energie UREK-S

Emil Zopfi, Schriftsteller


Une action coordonnée par l'Alliance climatique suisse








[2]    Loi sur la Banque nationale, art. 5, al. 1
[3]    Coup de projecteur sur le climat suisse (2016), Académie suisse des sciences naturelles SCNAT
[6]    Carbon Underground 200TM, Fossil Free Indexes LLC (actualisé périodiquement)

La coopérative: une formule magique


Un remède aux déviations du système bancaire?

par W. Wüthrich, Zurich

Un fait frappant: la crise financière oblige les caisses d’épargne et banques coopératives tenues par les cantons ou les communes en Suisse à faire des heures supplémen­taires. Elles sont littéralement envahies par une foule de nouveaux clients. Un phénomène que l’on observe aussi en Allemagne et en Autriche. – Pour quelle raison? Que représentent pour nous ces banques? Eh bien, des entreprises mutuelles «ciblées» sous administration publique, telles que maisons de retraite, gymnases, incinérateurs de déchets, etc. ont derrière elles des siècles de tradition. Les meilleurs prestataires pour ces tâches sont des coopératives aux structures démocratiques. On en connaît nombre d’autres dans l’agriculture, les biens de consom­mations, le logement. On sait moins – alors que nous nous trouvons en pleine crise financière que les coopératives de crédit mutuel ont joué un rôle central dans l’histoire du système bancaire. Une réflexion sur le passé met en lumière la genèse des banques et leurs tâches ainsi que les déviations actuelles.
Difficile de trouver un auteur qui ait mieux que Jeremias Gotthelf dépeint les soucis et problèmes qui étaient il y a deux siècles ceux des habitants du canton de Berne (1797–1854). L’un des sujets qu’il a traités était l’argent. A cette époque, son importance croissait sans cesse. La société était en pleine mutation. L’industrialisation avait commencé. Le salaire en nature faisait place au salaire en liquide. Nombre de paysans se procuraient un «Zustupf» (surplus) grâce au travail à domicile, ou un membre de la famille était employé à l’usine textile voisine. Et la grande majorité des paysans n’était pas habituée à se servir de l’argent.
«Tu vois, c’est une caisse où on peut mettre son argent quand on n’en a pas besoin, jusqu’à ce qu’on en ait besoin, et entretemps on te verse un petit intérêt, et ton argent est bien à l’abri, il ne lui arrive rien.»
Jeremias Gotthelf,
Ueli le valet de ferme
Ce qui amenait Uli der Knecht (Uli le valet), héros du roman éponyme de Gotthelf, aux réflexions suivantes concernant les soucis que cause l’argent et la difficulté de le conser­ver: «Je n’en ai pas besoin, et quand j’en ai, il ne fait pas long feu; j’ai du malheur avec l’argent; ou je le gaspille, ou je me fais avoir, ou on me le vole, et pour finir, si personne d’autre ne me le prenait, ce sont les souris qui me le mangeraient.» Quelques pages plus loin Gotthelf lui répond en évoquant la Caisse d’épargne. Un paysan dit à son apprenti: «Tu vois, c’est une caisse où on peut mettre son argent quand on n’en a pas besoin, jusqu’à ce qu’on en ait besoin, et entretemps on te verse un petit intérêt, et ton argent est bien à l’abri, il ne lui arrive rien.» Il se trouve que, deux cents ans plus tard, il n’en va plus tout à fait de même. Qu’est-ce qui a changé depuis? Remontons le temps jusqu’au monde de Jeremias Gotthelf.

Les premières banques

Il y a deux cents ans, les couches inférieures de la population étaient pour la plupart bien pauvres, même en Suisse. Jeremias Gott­helf et avant lui Johann Heinrich Pestalozzi ont fourni d’émouvantes descriptions de ces maux. Mais leur engagement a aussi éveillé les consciences et poussé à y remédier. L’instruction, l’institution d’écoles et de formations professionnelles, la création d’emplois, le combat en faveur de la démocratie et de l’égalité des droits furent l’un des aspects de cette lutte, l’autre étant le développement du sens de l’épargne pour se constituer un petit avoir et une réserve pour la vieillesse et les temps difficiles. Bien sûr il ne suffisait pas de conseiller à la population de mettre un peu d’argent de côté. Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la Confédération helvétique ne possédait pas une seule banque à même d’accepter de petits dépôts et de les investir en toute sécurité. Les petites gens désireuses d’épargner et en mesure de le faire en étaient réduites au bas de laine. Ceux qui avaient besoin d’argent étaient le plus souvent contraints de s’adresser au prêteur – à l’usurier – qui pratiquait des taux énormes.
Certes les banques existaient depuis le Moyen-Age. On connaît les Rothschild, les Fugger, les Médicis. Mais la clientèle de ces banquiers se composait surtout de princes et monarques, dont les Cours dispendieuses et les guerres exigeaient beaucoup d’argent. Ou alors leurs capitaux finançaient le commerce à longue distance avec les colonies. La Suisse comptait elle aussi quelques rares banques, essentiellement à Berne, Genève et Bâle. A Zurich, il n’y en avait qu’une: la banque Leu et Cie. Mais le principal souci de ces banques était de réinvestir à l’étranger les sommes considérables que les couches supérieures ou les instances dirigeantes tiraient du mercenariat. La ville de Berne par exemple se constitua un Trésor public si bien garni que les intérêts qu’il produisait couvraient 30% de ses dépenses. Et cela dura jusqu’à ce que Napoléon fasse main basse sur le Trésor. Mais jusque vers la fin du XVIIIe siècle, l’homme de la rue, lui, ne disposait d’aucune banque dans aucun des treize Etats de la Confédération.
«Ce qui n’est pas à la portée d’un seul individu peut être réalisé par un grand nombre de personnes.»
(Friedrich Wilhelm Raiffeisen)

La Caisse d’épargne de Berne

Et en 1787 nous y voici: un décret du Grand Conseil de la ville de Berne institue la première Caisse d’épargne pour domestiques, artisans et journaliers. L’«homme de la rue» devait bénéficier pour son argent d’un placement à intérêt sûr et se créer ainsi une petite réserve pour sa vieillesse et les mauvais jours. L’administration bernoise espérait également décharger ainsi les finances publiques d’une part de la protection sociale. Les administrateurs de la Caisse étaient des bénévoles, mus par le sens du service, non l’appât du gain. La sécurité l’emportait sur le rendement. Il était interdit de spéculer. Au début les guichets n’étaient ouverts que deux jours par an: à la Saint Jacques (25 juillet) et à la Chandeleur (2 février), date du changement d’emploi annuel. Ce fut un succès. Après les guerres napoléoniennes, on assista à une vague de nouvelles fondations.
En 1805, Zurich créa sa Caisse d’épargne. Plus tard elle prit la forme d’une mutuelle du nom de «Bank Sparhafen Zürich» (Banque zurichoise du Port de l’épargne); elle existe toujours. Dans nombre de communes suisses se créèrent des caisses d’épargne et de prêt. Certaines étaient gérées par la commune elle-même. Beaucoup étaient des entreprises privées de type mutualiste, orientées non vers le profit, mais vers l’intérêt général et administrées par des bénévoles. Celui qui se retrouvait en difficulté sans en être responsable pouvait trouver assistance auprès de ces caisses sans risquer de tomber aux mains d’un usurier. Dans le canton de Berne par exemple, il se créa 25 nouvelles caisses dans les années qui suivirent la période napoléonienne. L’année 1834 vit la fondation de la Berner Kantonalbank, banque d’Etat habilitée à émettre de la monnaie bernoise indexée sur l’or. Elle fut suivie en 1836 par la banque cantonale de Saint Gall, puis en 1837 par celle de Zurich. Dans le canton voisin d’Argovie il s’en créa davantage encore.
A l’origine de ces initiatives, on trouve en général des hommes entreprenants qui propagèrent cette nouvelle façon de gérer l’argent par le biais des sociétés de secours mutuel et de lecture. L’exemple suivant, pris dans le canton d’Argovie, illustre bien ceci:

Caisse pour les économies des habitants du canton d’Argovie – Action de Heinrich Zschokke

En 1812, à l’initiative de la Société savante d’Argovie, l’écrivain Heinrich Zschokke (1771–1848) exposa dans le Schweizerbote (Messager Suisse) le projet dans les termes suivants: «Nombre d’artisans, de domestiques, ou même de journaliers peuvent parfois avoir mis de côté quelques sous ou quelques francs dont ils aimeraient pouvoir disposer en cas de nécessité. Mais où les mettre en sécurité, voire en tirer intérêt? Personne n’est prêt à payer intérêt sur de si faibles sommes. Vous avez l’argent en poche; vous voyez ceci ou cela, vous aimeriez bien l’avoir; vous passez devant une auberge et la démangeaison de s’en servir vous prend. Bref, voilà l’argent parti, on ne sait ni pourquoi ni comment. Et lorsque viennent les mauvais jours où vous en auriez bien besoin, il n’y a plus rien à la maison. Economiser, c’est difficile!» (Schweizerbote du 7 mars 1812)
La société savante avait chargé Heinrich Zschokke et Daniel Dolder, directeur des Postes, de se renseigner sur l’organisation des institutions déjà existantes à Zurich et Bâle «surtout en ce qui concerne la gestion de la comptabilité interne de ces établissements». Ceci fait, des statuts furent établis et imprimés sur un prospectus. L’affaire fut rondement menée et le 1er mai 1812 vit l’ouverture de la «Caisse d’épargne rémunérée pour les habitants du canton d’Argovie». Les hommes les plus considérés se portèrent caution pour les premiers dépôts, rémunérés à 4%; Heinrich Zschokke fut un des premiers, pour un montant de 400 francs suisses. De plus, il ouvrit aussitôt un compte pour chacun de ses trois fils. D’autres l’imitèrent. Les dépôts provenaient «de personnes de toutes classes sociales, au profit de leurs enfants ou filleuls, pupilles et autres, mais les plus nombreux étaient des domestiques et artisans qui y déposaient les quelques sous qu’ils avaient économisés.» (Schweizerbote du 11 mars 1813.) Cette caisse existe encore sous le nom de Neue Aargauer Bank (Nouvelle banque argovienne) qui en hommage à Zschokke lui a érigé il y a quelques années une statue dans le hall de son siège principal, récemment réaménagé à Aarau.1
Quelques mots sur Zschokke: Ses innombrables romans, nouvelles et revues ont fait de lui l’un des auteurs les plus lus et les plus populaires en Suisse et Allemagne durant la première moitié du XIXe siècle. Il a été traduit en plusieurs langues. Représentant de l’esprit des Lumières, il a également contribué à répandre dans toute l’Europe celui de Johann Heinrich Pestalozzi. Il s’est activement engagé en faveur d’une société citoyenne et démocratique. Durant la République Helvétique, il a assumé d’importantes charges politiques. Il a fondé une école professionnelle pour filles de résidents pauvres (les «résidents» [Einsassen] sont des habitants du pays sans droits civils), des écoles de couture, des cours du dimanche pour artisans et apprentis, une société d’éducation et une école pour sourds-muets, ainsi que – comme il est dit plus haut - une Caisse d’épargne. Zschokke est un représentant d’une bourgeoisie consciente de ses responsabilités envers la communauté.2

Le démarrage

Dans tous les cantons l’on assista à la création de nombreuses caisses d’épargne et de prêt. Dans celui de Thurgovie, par exemple, on fonda la Sparkasse Frauenfeld (Caisse d’épargne de Frauenfeld) sous administration communale. Il arriva, surtout dans les débuts, que certaines ferment, parce qu’elles étaient mal conçues ou parfois mal administrées. Mais les pertes subies par les épargnants restèrent rares. Jamais non plus il ne se produisit d’effet domino, une banque en entraînant d’autres dans sa chute. La fermeture d’une caisse offrait une opportunité pour la fondation d’une nouvelle ou l’ouverture d’une filiale d’une banque déjà existante. Dans le canton de Berne, les «Raiffeisenkassen» [cf. plus bas] durent, pour diverses raisons fermer en 1893 et 1897 peu après leur ouverture, par exemple les Caisses d’épargne de Steckborn, Aadorf et Eschlikon dans le canton de Thurgovie.3
Au début les Caisses d’épargne et de prêt mutuelles ou communales se limitaient aux hypothèques foncières. Au fil du temps elles élargirent de plus en plus le champ de leurs activités et accordèrent aussi des crédits à des fins professionnelles. Leur domaine d’activité resta toutefois limité à leur région.
«On donne mon nom à ces associations mais je ne les ai pas inventées. La première a été un enfant de notre temps, né de la nécessité. Je n’en ai été que le parrain.»
Friedrich Wilhelm Raiffeisen
Il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour voir apparaître les premières véritables banques commerciales, comme la Schweizerischer Kreditanstalt (Société suisse de crédit), qui a financé le réseau ferré, le tunnel du Saint-Gothard ainsi que des projets industriels et levait des fonds également sur le «marché des capitaux» et émettait des titres cotés en Bourse tels qu’actions et obligations.
Au XIXe siècle le système bancaire suisse se développa de façon très décentralisée, se caractérisant par le nombre de Caisses indépendantes à rayon d’action local ou régional, toujours existantes. Au fil du temps leurs activités se sont diversifiées. Chaque localité de quelque importance possédait sa Caisse d’épargne et de prêt. C’était la banque d’épargne, hypothécaire et commerciale du village. Au début du siècle, la Suisse comptait déjà 726 banques différentes et 842 agences pour une population de 2,5 millions d’habitants.

Les Caisses Raiffeisen suisses

Un siècle environ après la création des premières banques, on assista en Suisse à une deuxième vague de fondations. En 1899, le pasteur Traber fonda à Bichelsee la première Caisse Raiffeisen durable, d’après les principes et le modèle imaginés par Friedrich Wilhelm Raiffeisen (1818–1888). Celui-ci avait créé 50 ans auparavant dans le Westerwald (Allemagne) des coopératives inspirées de la doctrine sociale chrétienne. Son principe de base était «Seule la communauté fait la force» Dans le monde entier beaucoup suivirent son exemple.
En Suisse les Caisses Raiffeisen peinèrent à s’imposer. Dans le canton de Berne elles connurent deux échecs. Mais dans celui de Thurgovie le pasteur Traber réussit. D’autres suivirent. Les statuts de toutes les Caisses Raiffeisen étaient analogues et leurs administrateurs bénévoles. Les membres se portaient tous personnellement caution solidaire et, au début, illimitée. Les caisses ne tardèrent pas à former un réseau et une organisation qui a aujourd’hui son siège à Saint-Gall. On trouve les Caisses Raiffeisen surtout en milieu rural. Mais depuis peu les choses changent. En 2002 fut fondée la Raiffeisenbank Zürich qui possède aujourd’hui trois agences dans la métropole économique suisse.
La Suisse compte actuellement 367 Caisses Raiffeisen indépendantes et environ 1200  agences, ce qui constitue le réseau bancaire le plus dense de Suisse. Elles gèrent les dépôts d’environ 3 millions de clients s’élevant au total à plus de 105 milliards de francs suisses – la plupart sont des hypo­thèques. Depuis quelques années elles travaillent en étroite collaboration avec la banque privée Vontobel – une nouveauté qui ne fait pas l’unanimité. Celle-ci s’occupe des affaires boursières et des placements des clients. La valeur des titres déposés dans les banques Raiffeisen atteint aujourd’hui 35 milliards de francs suisses.

Pourquoi les banques Raiffeisen sont-elles si sûres?

Ces banques jouissent d’un ancrage local et régional et elles connaissent personnellement leurs clients. La solidarité entre caisses joue à plein. Une banque Raiffeisen isolée ne peut faire faillite, parce que toutes les autres sont derrière elle. Et les mutualistes constituent une caution supplémentaire, qui de nos jours est limitée. Ils sont 1,5 millions engagés à verser chacun 8000 francs suisses en cas de nécessité. Cette garantie serait aujourd’hui superflue, comme l’a déclaré Pierin Vincenz, PDG de Raiffeisen Suisse, dans plusieurs interviews. Mais elle ne sera pas pour autant supprimée. Expression de la solidarité, elle est partie intégrante de l’esprit de la coopérative.
Le modèle des Raiffeisen inspire une grande confiance. Cent mille nouveaux clients l’ont rejointe depuis le début de l’année, dont 75 000 mutualistes. Chaque mois a vu affluer dans les caisses un nouveau milliard de francs suisses. La Caisse n’a jamais eu recours au soutien de l’Etat et du reste personne n’y songe.

Les Raiffeisen dans le monde

On trouve des banques Raiffeisen dans toute l’Europe: Allemagne, Autriche, Italie, France, Pays-Bas, Finlande, Pologne et Chypre, et 700 000 collaborateurs gèrent environ 130 millions de clients. Elles sont ainsi devenues un acteur important du système économique et financier européen.
Mais dans le monde entier la cote du système Raiffeisen grimpe. Dans une centaine de pays au total, 900 000 coopératives regroupant plus de 500 millions de membres travaillent selon les principes de Friedrich Wilhelm Raiffeisen. Ses idées ont du succès sur tous les continents car elles peuvent s’adapter à toutes les structures économiques et sociales. (Horizons et débats consacrera plusieurs articles à cet aspect).
Revenons en Suisse. D’autres banques ont écrit l’histoire du système bancaire mutualiste, par exemple la Schweizerische Volksbank, la Banque Migros (élément de la Fédération des coopératives Migros), la Genossenschaftliche Zentralbank (aujourd’hui Banque Coop) et la Banque WIR, à laquelle Horizons et débats a déjà consacré un article dans son no 37 du 15 septembre.

La Banque populaire suisse

La Volksbank in Bern (Banque populaire de Berne, plus tard Banque populaire suisse) a été fondée en 1869 sous forme de coopérative par des représentants du monde ouvrier, des employés et de l’artisanat. A l’origine elle se contentait, comme les Caisses Raiffeisen, d’accorder des prêts à ses membres. Avec ses nombreuses filiales, elle connut une extension fulgurante dans toute la Suisse. En 1930, elle était devenue la deuxième banque suisse. Dans les années 30, elle dut demander à l’Etat une aide de 100 millions de francs, toutes ses affaires avec l’étranger (en particulier l’Allemagne) ayant dû être liquidées. Après la guerre la banque connut une forte croissance et ouvrit beaucoup de nouvelles filiales. Mais des spéculations sur l’argent-métal et l’immobilier ainsi que de nouveaux déboires à l’étranger entraînèrent dans les années 80 le déclin de la quatrième banque suisse, qui fut rachetée en 1990 par la Schweizerische Kreditanstalt (aujourd’hui CS Group). L’exemple de la Banque populaire suisse prouve que le statut juridique de coopérative n’offre pas de protection contre des affaires hasardeuses.

La Banque centrale coopérative

La Banque centrale coopérative a été fondée en 1927, en commun par l’Union suisse des Coopératives de consommation et par l’Union syndicale suisse. Son principe était «qu’une banque d’ouvriers ne se distingue pas des banques privées par la conduite de ses affaires, mais seulement par ses buts, c’est à dire qu’elle utilise dépôts et excédents au profit des mouvements ouvriers et mutualistes.» La Genossenschaftliche Zentralbank acquit une dimension respectable. En 1970 elle prit la forme d’une société par actions. Elle s’appelle aujourd’hui Banque Coop, et la banque cantonale de Berne en est l’actionnaire majoritaire.4

La Banque Migros

La Banque Migros constitue jusqu’ici une «success story». Gottlieb Duttweiler eut l’idée de créer une Banque Migros il y a cinquante ans, au cours d’un souper avec son administrateur financier au restaurant Widder, à Zurich. La banque est une société par actions détenues à 100% par la Fédération des coopératives Migros.
La banque a démarré avec trois employés. Son guichet se trouvait au troisième étage de la maison Migros de Zurich, au Limmatplatz. Jusqu’ici son fonctionnement n’a donné lieu à aucun «scandale». Elle fait des affaires avec la région où elle se trouve et avec toute la Suisse. Elle finance ces hypothèques avec les dépôts des épargnants. Elle ne travaille pas avec l’étranger. Ses 74 agences, ses 29 milliards de francs d’avoirs et ses 750 000 clients font d’elle l’une des «grandes banques». La crise financière ne l’a absolument pas touchée. Cette année elle a ouvert 46 000 nouveaux comptes et 18 nouvelles filiales (ou elle va les créer l’an prochain).

Que nous apprend l’histoire?

De toute évidence les banques à rayon d’action régional ou national résistent mieux à la crise financière actuelle que les banques mondialisées. C’est encore plus vrai pour les banques coopératives ou administrées par les communes ou cantons. Elles échappent à la pression des investisseurs qui exige une rentabilité maximale. Ces banques ont un fort ancrage régional et connaissent bien leurs clients.
Mais la forme juridique de la coopérative n’est pas à elle seule une protection contre une mauvaise politique financière, comme le montre l’exemple de la Banque populaire suisse (et plusieurs autres en Allemagne et en Autriche). On peut en dire autant des banques communales et cantonales. La faillite de la Spar- und Leihkasse Thun et la crise que traverse la Banque cantonale bernoise en sont un exemple.
Les Raiffeisen offrent des avantages évidents, parce qu’elles constituent un réseau de nombreuses coopératives indépendantes à l’intérieur d’un même pays. Leur politique financière est coordonnée et s’exerce dans un cadre commun comportant un contrôle des risques. Ce qui rend presque impossibles les «dérapages» isolés.5    •
(Traduit par Michèle Mialane et révisé par Fausto Giudice, www.tlaxcala.es
1     Cf. Werner Ort, Der modernen Schweiz entgegen. Heinrich Zschokke prägt den Aargau, Baden 2003, p. 126s.
2     Cf. Das Goldmacherdorf – Ein historisches Lesebuch von Heinrich Zschokke, aux Editions H. Böning und W. Ort, Brême 2007, p. 247ss.
3     C. Bucher, Der Zusammenbruch der Leih- und Sparkassen Aadorf und Eschlikon, Zurich 1918
4     Genossenschaftswesen in der Schweiz; Editions Ernst-Bernd Blümle, Francfort sur le Main 1969

Renaissance de l’idée de coopérative

«Je me souviens encore très bien d’un séminaire à Salzbourg avec les managers d’une coopérative. On voulait devenir à tout prix une banque «normale». On avait tendance à refouler l’idée de coopérative (de crédit mutuel). Et il en alla longtemps de même en Suisse. Mais tout récemment on assiste à une renaissance de cette idée. Les grosses coopératives de consommation ne parlent plus de se transformer en SA. La Schweizer Mobiliarversicherung remet de plus en plus en avant l’idée de coopérative. En ce moment nous assistons à un retour en force des structures sociales et des modes de pensée éprouvés. Beaucoup se plaignent de la montée de l’anonymat et de la perte du lien social. La taille relativement modeste, la bonne connaissance des réalités locales, le «visage humain» des Caisses Raiffeisen vont sous plusieurs aspects à l’encontre de cette évolution. L’impressionnante augmentation du nombre de leurs membres permet de conclure que les valeurs coopératives répondent sans aucun doute aux besoins d’un grand nombre de gens.» 

Robert Purtschert, professeur à l’Université de Fribourg, dans: Panorama Raiffeisen 2/2005.


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