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Channel: François de Siebenthal
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Pédo-criminels en Suisse ?

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Révolté par les implications financières liées à l’événement « Saga des Géants » de la compagnie Royal de Luxe !









Sur cette image un « géant » se délecte d’une sucette. Au premier plan vous verrez de quel genre de sucette il s’agit. Ai-je besoin de vous expliquer ce qu’une sucette évoque dans l’esprit d’un « géant » pédophile ??? Cette production est de nature à favoriser le passage à l’acte auprès d’une personne troublée. Elle pervertit la jeunesse, incommode les passants et tombe probablement sous le coup de l’art. 197 du Code pénal.


De l’autre côté, un panneau indique «Montre-moi ton cadeau ». Ai-je besoin de vous expliquer ce que le mot « cadeau » évoque dans l’esprit d’un pédophile ?



Cette image tirée du livre Royal de Luxe 2001 – 2011  (Actes Sud) résume le concept de la Saga des géants « Toucher les rêves des doigts de pieds ».  Qui touche qui ici ? Avez-vous besoin d’une leçon de grammaire ? Le sujet de la phrase est « doigts de pieds » et ces gros doigts de pieds touchent des enfants.











Mais c’est autre un aspect de cette affaire, plus sombre encore, qui aurait dû retenir votre attention : la multiplication des événements à caractère pédophile ( pédo-criminels ). Dois-je vous rappeler que lorsque une manifestation destinée aux enfants est organisée, les organisateurs sont tenus de prendre un certain nombre de précautions visant à protéger les droits de la personnalité des enfants? A titre d’exemple, le vocabulaire employé ou l’iconographie sont soumis à des exigences accrues. Il n’en est pourtant rien. Ainsi, début octobre, à Lausanne du matériel a été largement distribué où un petit garçon, vu de dos, a été forcé de porter un panneau « plaisir ». Est-il nécessaire que je vous explique ici le genre d’association d’idées qu’un tel matériel est susceptible de provoquer en  l’esprit d’un pédophile???  




En ce qui concerne la Saga des Géants, je vous prie de considérer ce qui suit : cet événement a attiré 850 000 personnes dont de nombreux enfants. A cela s’ajoutent les événement périphériques comme ci-dessous en gare de Cornavin où transitent chaque jours des milliers de personnes.

Inutile de multiplier les exemples.

« On se demande qui tire les ficelles en coulisses » Soit!

Citoyennes et citoyens de Genève agissez, investiguez et traduisez en justice ceux qui répandent du fumier à vos frais sans quoi, et en particulier si la croix gammée à peine déguisée du Marchethon devait devenir plus visible,  il est à craindre que la Saga des Géants ne connaisse un triste épilogue.  

Vous pouvez vérifier votre réponse en pièce jointe (image tirée du site internet Royal de Luxe le 12.10.2017).


Image tirée du livre Royal de Luxe 2001-2011, Actes Sud. Compagnie préparant des événements pour enfants.

C'est le moment que cette affaire sorte du bois car j'ai été atterré par le silence assourdissant des milieux culturels au sujet de cette dépense de prestige aussi monstrueuse qu'inutile. Est-ce que dans les 2.4 millions annoncés figurent le million de la sécurité (certainement un peu plus avec l'hélicoptère qui a survolé la ville en permanence durant trois jours!). Comment valider une telle démesure alors que tous les lieux de création et d'expression artistique et socio-culturels sont menacés de baisses de subvention drastiques? Ce grand n'importe quoi que l'on nous a infligé dans une ville morte pour des raisons d'affaires (ratées) et de sécurité est une honte pour toute citoyenne et citoyen responsable!
Merci notamment à P. G. d'avoir soulevé le lièvre.


En 1968, dans la cathédrale de Fribourg, Daniel Pittet, neuf ans, rencontre le père Joël Allaz, qui l'invite à le suivre dans son couvent. Le calvaire de l'enfant débute : durant quatre ans, Daniel sera violé par ce prêtre capucin. Vingt ans plus tard, en 1989, il trouve le courage de dénoncer son abuseur aux autorités de l´Église. En 2017, il publie un livre, au titre déroutant : Mon Père, je vous pardonne, parce qu´il considère son violeur comme un malade. Le pape François a souhaité en personne préfacer son livre : « Je remercie Daniel car des témoignages comme le sien font sauter la chape de plomb qui étouffait les scandales et les souffrances, ils font la lumière sur une terrible obscurité dans la vie de l´Église. » Parce que les images parlent souvent davantage que les livres, Daniel a demandé à KTO de recueillir son témoignage pour que chacun, à commencer par les responsables de l´Église, prenne conscience de ce que vivent les victimes, pour que les victimes se comprennent elles-mêmes et puissent se remettent debout et enfin pour tenter de prévenir de tels drames. Un film de Philippine de Saint Pierre, réalisé par Alic Bonneton. Production KTO Télévision - 2017. Documentaire du 06/10/2017.





Pendant quatre ans, de l’âge de 9 ans à l’âge de 12 ans, Daniel Pittet a « vécu une misère noire ». Sous couvert de l’accompagner spirituellement, un frère capucin de Fribourg, en Suisse, l’a violé à d’innombrables reprises et l’a tenu sous sa coupe. Daniel Pittet a raconté cette enfance dévastée dans un livre paru en février, Mon père, je vous pardonne (Philippe Rey, 220 pages, 18 euros). La préface lui a permis de trouver un écho considérable : elle est du pape François.

La chaîne de télévision catholique KTO consacre à Daniel Pittet un documentaire sans fard sur les responsabilités internes de l’Eglise dans le parcours pédophile du père Joël Allaz. A 58 ans, Daniel Pittet raconte les mécanismes de sa sujétion à ce prêtre, ses supérieurs qui savent mais détournent le regard, la mère qui ne veut pas voir, sa certitude qu’on ne le croira pas. Seule une grand-tante lui viendra en aide. Supérieure ­générale des sœurs de Saint-Paul, un couvent où l’enfant est placé un temps, elle comprend que le petit va mal. Un jour, elle l’interroge sur ce qu’il fait trois jours par semaine chez le prêtre. « Ma tante, je ne peux pas vous le dire. » « Eh bien, tu n’iras plus. Va le lui dire tout de suite. » L’enfant y va, se fait « violer pour la dernière fois » et s’entend dire par le capucin : « Tu ne m’intéresses plus de toute manière. Tu peux aller chez un autre confrère. » Et il lui donne le nom de ce « confrère ».
Mécanismes de déni

Suivent des années d’occultation des violences subies et d’intense mal-être. Un jour, en 1989, il croise un enfant de 8 ans qui « n’a pas l’air d’aller fort ». « Il y a quelqu’un qui touche ton zizi ? », lui demande-t-il. L’enfant répond oui. C’est le père Joël Allaz. Pour Daniel Pittet, qui croyait être la seule victime, comme bien des enfants abusés, « c’est un coup de tonnerre ». Il fonce à l’évêché, parle de l’enfant, de son propre passé, et menace la hiérarchie : « Si vous ne faites rien, c’est moi qui déposerai plainte. » On l’interroge sur son histoire. Il est alors contraint « d’ouvrir [s]a tombe » et de se remémorer tout au cours de « semaines horribles ». On lui promet d’écarter le prêtre coupable et de le fairesoigner.

image: http://s2.lemde.fr/image/2017/10/06/534x0/5197439_6_4cbe_2017-10-04-8280e9b-26239-1ra6uk9-x36gdp9zfr_8e867d08ba16e1e443cb40bd7ee34687.png




En fait, Joël Allaz est seulement déplacé. Et pendant des années, il continue d’agresser des enfants. Il reconnaîtra plus tard en avoir violé plus de 40 au cours de sa « carrière », qui le conduira aussi en France, à Grenoble. Daniel Pittet apprend, en 2002, que le prêtre est toujours en activité et qu’il a récidivé. Il comprend que la hiérarchie lui a menti. Il commence à témoigner dans les médias suisses, d’abord à visage couvert.

Le film met en lumière les mécanismes de déni propres à l’Eglise. Un prêtre, Joël Pralong, spécialiste des questions de pédophilie, y témoigne qu’au sein de l’Eglise, « on a peur » de ce sujet. L’auteure du film, Philippine de Saint-Pierre, directrice générale de KTO, assume ce point de vue : « Oui, l’Eglise a mal géré ces affaires pendant des décennies, oui, il faut avancer. » C’est justement pour cela que la chaîne catholique a décidé de réaliseret de produire entièrement ce documentaire. « Chez les catholiques, explique Philippine de Saint-Pierre, il y a parfois la tentation de dire que ce sujet est une arme utilisée par des médias qui n’ai­ment pas l’Eglise. Nous, nous aimons l’Eglise, c’est pour cela que nous avons voulu le faire. Nous sommes dans une démarche ­ecclésiale de vérité. » Daniel Pittet est demeuré un fervent croyant et un catholique actif. « Il n’est pas dans une démarche de haine. On ne peut pas l’utiliser pour décré­dibiliser son témoignage », ajoute la journaliste.

Mon père, je vous pardonne, de Philippine de Saint-Pierre (Fr., 2017, 53 min).
http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2017/10/06/tv-mon-pere-je-vous-pardonne-ou-le-calvaire-de-daniel-pittet_5197442_1655027.html

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/televisions-radio/article/2017/10/06/tv-mon-pere-je-vous-pardonne-ou-le-calvaire-de-daniel-pittet_5197442_1655027.html#QKwAW0K1Dl20KZ8x.99




Ils ont trop souvent le sursis ou la prescription...


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