Je lance ce groupe suite à plusieurs constats:
1. La justice suisse est plus prompte à punir ceux qui dénoncent les faiblesses du système (merci à eux!) que ceux qui affirment avoir vendu des voix.
2. La fraude électorale survenue en juin 2007 à Vernier a conduit à l'annulation d'un scrutin. A ma connaissance, aucune mesure n'a été prise pour mieux contrôler le vote par correspondance malgré les irrégularités constatées à l'époque.
3. Le 22 août 2007, suite à cette fraude, Patrick Ascheri, chef du Service des votations et élections, avait déclaré à un Juge d'instruction que pour les suffrages exprimés par correspondance, il n'y avait pas de contrôle des signatures des cartes de votes, l’Etat ne disposant pas d’une banque contenant de telles données. L’ensemble du système démocratique suisse était basé sur la confiance. Le seul contrôle effectué sur les cartes de votes était la date de naissance. (propos repris dans l'arrêt rendu à, l'époque par le Tribunal administratif, consid. en fait 76). IL EST DONC BEAUCOUP TROP FACILE DE VOTER A LA PLACE D'UN TIERS APRÈS AVOIR SUBTILISE SON MATÉRIEL DE VOTE (ou l'avoir récupéré dans une poubelle): IL SUFFIT DE CONNAITRE SA DATE DE NAISSANCE, QUE L'ON PEUT EN TOUTE LÉGALITÉ OBTENIR A L'OCPM (cf. art. 3 RDROCPMC, F 2 20.08).
4. Dans l'arrêt rendu le 5 janvier 2008 par le Tribunal administratif, celui-ci a indiqué, citant le Tribunal fédéral, qu'il revenait aux cantons de s’organiser de manière à ce que les électeurs votant par correspondance puissent être identifiés de manière sûre (consid. en droit 5).
5. Lors des dernières élections d'innombrables informations font état de cartes de votes venues après signature, de bulletins de votes égarés entre leur expédition par le Service des votations et élections, d'enveloppes trouvées dans des poubelles.
6. Le système de vote actuellement en vigueur à Genève ne garanti pas l'expression fidèle et sûre de la volonté des citoyens.