de Gérard Scheller Voici le texte de mon intervention pour ceux qui désirent savoir ce que j'ai dit quand le micro était fermé :
Bonjour, mon nom est Gérard Scheller, je suis de Genève.
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs du Conseil de banque, les actionnaires, les journalistes.
Alors que le Réviseur des comptes qui vient d’être approuvé, sans qu’une alternative soit proposée, est la multinationale KPMG : l’une des 5 plus grosses multinationales d’audit au niveau mondial !
Notre proposition, soumise au vote, est la suivante :
«Les réviseurs humains doivent être de nationalité suisse et sans aucune dépendance par rapport à des organisations ou des autorités étrangères, en particulier s’ils sont salariés. Les réviseurs personnes morales doivent être de droit suisse avec un siège en Suisse, et sans aucune dépendance par rapport à des organisations ou des autorités étrangères.»
«Un appel d’offre doit avoir été organisé par le Conseil de banque afin de présenter plusieurs candidats à l’élection des réviseurs par l’Assemblée générale des actionnaires.»
Rappelons-nous que l’année dernière nous avions évoqué les faits suivants :
• En 2010 KPMG a blanchi Jean-Pierre Danthine, qui était sous pression après avoir vendu, le 20 mai 2010, 126'000 euros la veille de l’abolition du cours plancher.
• En 2012, KPMG avait affirmé qu’aucun délit d’initié n’avait précédé le départ de Philipp Hildebrand alors président de la BNS, tout en avouant n’avoir pas examiné les transactions de son épouse « faute de temps ».
Cette année, nous venons de le rappeler, un scandale éclate autour des cars postaux qui implique KPMG.
Au-delà de ces faits divers, locaux, les liens entre KPMG et les USA sont forts et graves. A travers KPMG, l’ensemble de la politique de la BNS est probablement livrée directement au gouvernement des USA.
De surcroît, l’organe de révision devrait vérifier l’adéquation entre les directives de la banque et ses investissements. Il n’est pas acceptable que les investissements de la BNS comprennent des titres d’entreprises qui produisent des armes ou de l’énergie fossile. (Art. 3.2 des directives générales).
Il est urgent de choisir un organe de révision plus fiable et totalement indépendant d’autres pays. Rappelons ici l’article 49 de la LBN qui oblige les personnes mandatées au secret d’affaire.
Enfin, pour que les actionnaires aient un réel pouvoir de choisir, nous préconisons un appel d’offre préalable à l’Assemblée générale afin qu’en AG les actionnaires aient un véritable choix entre plusieurs réviseurs.
Pour toutes ces raisons nous, AAA+, engageons l’assemblée à voter OUI à notre proposition. C’est faire preuve de responsabilité vis-à-vis de notre pays et des citoyens qui le composent.
Merci de votre attention.
Gérard Scheller Voici les 3 liens :
https://youtu.be/LQwDYxz4hlE
https://youtu.be/4InmSW1A__g
https://youtu.be/6LrIVJ223rk