Depuis 2004, la Banque nationale ne peut ni accorder de crédits et de facilités de découvert à la Confédération, ni acquérir, à l'émission, des titres de la dette publique. Elle peut autoriser, contre des garanties suffisantes, des découverts de compte en cours de journée (art 11 al.2 LBN).
Depuis maintenant 14 ans, la Banque nationale oblige la Confédération et les Cantons à emprunter exclusivement sur les marchés privés.
Depuis maintenant 14 ans, la Banque nationale oblige la Confédération et les Cantons à emprunter exclusivement sur les marchés privés.
Pour comprendre les conséquences d’un tel système, regardons au-delà de nos frontières
En France, c’est depuis 1974 (loi dite Pompidou-Giscard). Dès lors l’intérêt de la dette n’a fait qu’augmenter. Plus récemment, depuis le 1er janvier 2000, tous les pays qui rejoignent l’Union Européenne et abandonnent leur monnaie nationale souveraine à l’Euro se voient subir le même traitement : augmentation vertigineuse de la dette et des intérêts, privatisation, détérioration et démentiellement des missions de l’état, vente du patrimoine. Même l’Allemagne toujours présentée comme vertueuse est en réalité endettée pour plus de 2000 milliards d’Euro.
Aux Etats-Unis d’Amérique, c’est depuis 1913 et la mise en place illégitime de la Federal Reserve. C’est aujourd’hui le pays le plus endetté au monde.
L’Euro et le Dollar sont des monnaies privées, d’intérêts privées ne servant les intérêts que de quelques-uns. Toutes les dettes accordées dans ces monnaies sont des dettes exigibles et soumis à intérêt.
Ces pays n’ont plus de monnaie d’état, de monnaie souveraine, de monnaie publique. La monnaie a été privatisée.
Ces pays n’ont plus de monnaie d’état, de monnaie souveraine, de monnaie publique. La monnaie a été privatisée.
Au contraire, notre monnaie qu’on appel le franc suisse, est une monnaie souveraine et public, dette non-exigible et libre d’intérêt. Emise par la Confédération depuis 1850, mise en circulation par la Banque nationale suisse depuis 1907, c’est la seule monnaie légale dans notre Confédération Helvétique. Acceptée obligatoirement sans limitation, elle permet de s’acquitter d’une dette d’argent.
En interdisant à la Banque nationale suisse d’accorder des crédits et des facilités de découvert à la Confédération, d’acquérir, à l'émission, des titres de la dette publique, celle-ci a transformé la dette non-exigible de la Confédération en dette exigible.
Aux Etats-Unis et en Europe la transformation de la dette souveraine non-exigible en dette exigible a plongé ces pays dans un chaos économique que nous pouvons observer régulièrement au quotidien et dans les médias.
La Suisse doit-elle suivre le même chemin que ces pairs ?
Ce n’est que depuis 2004 que notre Confédération a adopté une loi qui l’a plongée dans un paradigme économique similaire à ces voisins à la différence que nous avons encore, contrairement à eux, une monnaie souveraine et public émise par la Confédération.
Voulons-nous emener la Suisse dans le marasme économique vécu par nos voisins ?
Le 10 juin, nous votons sur un choix de société
Un refus de l’initiative Monnaie Pleine enverra un signal fort au cartel bancaire international qui leur permettra de tout mettre en œuvre pour définitivement supprimer notre monnaie souveraine au profit d’une monnaie privée, de nous intégrer de gré et de force à l’Euro et l’Union Européenne. Preuve en est avec les négociations en cours pour un accord cadre institutionnel, mais ceci est un autre sujet.
Comment pourrons-nous, dès lors, rester neutre sur la scène internationale quand nous serons alors soumis à un dictat financier étranger ? Comment protègerons-nous nos entreprises, surtout les PME, qui font notre prospérité et nos emplois ?
Accepter l’initiative Monnaie Pleine, c’est crier au et fort que nous ne voulons perdre ni notre monnaie, ni notre Confédération, ni notre identité et encore moins notre démocratie.
J’appelle toutes et tous les patriotes, toutes les Suissesses et tous les Suisses, les naturalisés de toutes les origines et de toutes les générations, les riches comme les pauvres, les plus démunis, les travailleurs, les chômeurs, les patrons, que vous soyez de gauche ou de droite, du centre ou des extrêmes, écologiste ou pas, les croyants, les païens à voter « OUI » massivement le 10 juin 2018.
Votez « oui » c’est être conscients de notre responsabilité envers la Création, résolus à renouveler notre alliance pour renforcer la liberté, la démocratie, l'indépendance et la paix dans un esprit de solidarité et d'ouverture au monde, déterminés à vivre ensemble notre diversité dans le respect de l'autre et l'équité, conscients des acquis communs et de notre devoir d'assumer nos responsabilités envers les générations futures, sachant que seul est libre qui use de sa liberté et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres.
Le 10 Juin, votons OUI à l’initiative Monnaie Pleine.
David P. Vincent.