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Channel: François de Siebenthal
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Fraudes démocratiques trop faciles

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En Suisse, le vote par correspondance n'est pas sûr, voir plus bas...

Le vote électronique est même pire !

Genève pratique les deux méthodes, si faciles pour tricher !

Re: Développer notre propre logiciel de démocratie directe

Message par yadlajoie »

Il y a deux principes nécessaires au bon déroulement d'un vote des citoyens : le secret et la sincérité. Le secret du scrutin est ce qui permet de voter sans contraintes. On ne sera pas mis à la porte, ni tabassé par des gros bras ou pire à la sortie du scrutin. On pourra choisir si l'on veut se disputer avec nos proches sur nos votes respectifs ou bien se taire ; on pourra même leur mentir sur ce qu'on aura voté. La sincérité du scrutin, c'est le fait qu'il n'y ait pas de triche possible. C'est la sincérité du scrutin qui nous permet de savoir que c'est bien le choix d'une majorité des votants qui gagne.

Il est impossible d'organiser un vote électronique sincère et secret. 

Que ce soit par Internet ou sur une machine physique, le problème est le même et réside dans la nature immatérielle du scrutin. Lorsqu'on vote à l'urne, on place notre bulletin papier dans une enveloppe générique : notre vote devient secret, mais il est toujours dans l'enveloppe qu'on a dans la main. Ce secret est assuré par différentes règles, qui ont été renforcées avec le temps : on n'a pas le droit de ne prendre qu'un seul bulletin avant d'entrer dans l'isoloir, ni de montrer quel bulletin on met dans l'enveloppe. On dépose ensuite notre enveloppe anonyme avec notre vote dans une urne transparente au milieu d'autres enveloppes avec lesquelles elle va se mélanger. Mais l'urne et ses enveloppes restent toujours sous nos yeux. Chaque citoyen est libre de rester toute la journée, en plus des assesseurs nommés par les différents candidats, pour surveiller qu'il n'y ait pas ajout, suppression ou modification du contenu de l'urne transparente jusqu'au dépouillement.

Le meilleur prestidigitateur, qui serait capable de remplacer un paquet d'enveloppes au moment où l'urne serait ouverte, ne pourrait jamais modifier que quelques dizaines de bulletins de vote. Toute manipulation significative du vote nécessiterait donc une organisation humaine importante, avec des complices dans des centaines de bureaux de vote, multipliant les risques de se faire attraper. C'est l'ensemble de toutes ces petites règles qui nous permet aujourd'hui de pouvoir faire raisonnablement confiance au résultat des votes républicains.

Avec le vote électronique, il n'y a rien de tout cela. Notre bulletin de vote est numérisé par un clic sur un bouton. Dès cet instant, il est impossible de vérifier quoi que ce soit : le bulletin est envoyé vers la machine ou un serveur à distance à travers le réseau, où il sera lu et analysé. Quand bien même le code source des logiciels serait public et l'ensemble des citoyens titulaire d'un diplôme en informatique, il est impossible pour un être humain de savoir avec certitude si une machine manipulant des données numériques ("des zéros et des uns") fait bien ce qu'on lui a dit de faire. C'est le brouillard total, et à peu près personne ni aucune machine n'est capable de vérifier tout de bout en bout, à moins de renoncer au secret du scrutin.

Nos ministères, nos grandes entreprises sont attaqués les uns après les autres par différents pays plus ou moins hostiles. Au premier rang des assaillants numériques, la Chine est régulièrement suspectée, or c'est le pays où est assemblé la majorité du matériel informatique utilisé dans le monde. Nous savons par ailleurs, grâce à Edward Snowden et à Wikileaks, que notre président, nos ministres, nos grandes industries et nos hauts responsables, mais aussi à peu près l'intégralité de la population mondiale ayant accès à de la technologie récente, ont été espionnés par les services de renseignement des États-Unis d'Amérique (pays dont sont issus la plupart des systèmes d'exploitation et logiciels utilisés sur les ordinateurs et machines).

Je ne m'étendrai pas de plus sur le fait que d'autres pays (dont la France) procèdent à des opérations de surveillance globale similaire, et à de l'échange de renseignement à diverses échelles. Ni sur le fait que les grandes sociétés informatiques qui obtiennent les marchés publics pour développer et mettre en place les systèmes de vote électroniques sont pour certaines celles-là même qui par ailleurs collaborent avec la surveillance de masse des citoyens et entreprises, voire reçoivent peut-être de l'État les informations stratégiques que cette surveillance aura glané sur leurs concurrentes.

Alors qu'on sait tout cela, personne ne s'inquiète que nous utilisions des machines ou proposions directement aux citoyens de voter sur leur ordinateur et d'envoyer leur vote par le réseau Internet ? Non seulement les développeurs du logiciel de vote peuvent l'avoir truqué pour qu'il divulgue le bulletin de chaque citoyen ; mais quand bien même ils ne le fairaient pas, qui pourrait croire que les grandes puissances qui ont investi massivement dans des techniques d'intrusion informatique extrêmement perfectionnées n'ont pas pensé qu'une fois entrées ici ou là, il leur était également simple de changer tel ou tel 0 en 1 et réciproquement ? Qui s'apercevrait que le citoyen C, lorsqu'il a cliqué sur OUI avec son PC portable ou sur une machine de vote électronique, a envoyé un bulletin chiffré NON ? Personne.

Et la beauté de la chose, c'est qu'il suffirait d'une faille dans tel système d'exploitation, d'une porte de derrière ménagée dans tel processeur, ou d'un bout de code bien exploité dans la version de tel logiciel utilisé pour le système de vote, pour que le prestidigitateur qui échangeait au mieux quelques dizaines de bulletins de vote se retrouve capable, grâce au vote électronique, de changer 30, 50 ou 100% des bulletins à sa guise. Un unique hacker, une personne seule, pourrait aujourd'hui truquer le résultat des élections de 12 députés de la République Française, ou choisir le maire de chaque commune qui a mis en place des machines à voter électronique. Et demain ?

Les garde-fous mis en place pour prévenir les problèmes seraient à hurler de rire, s'ils n'étaient pas si pitoyables. Ainsi les assesseurs* du Parti Pirate avaient-ils pu, en 2012, se rendre dans une salle du Ministère des Affaires Étrangères, où une boîte leur avait été présentée avec plus ou moins une étiquette scotchée dessus affirmant qu'il s'agissait d'une "urne électronique". Elle n'est pas transparente, mais elle est électronique, c'est plus tendance non ? Certaines machines à voter impriment par ailleurs un reçu papier pour rassurer l'électeur. La machine vous dit que c'est bien pris en compte, elle peut être programmée pour mentir mais si elle vous imprime un papier c'est qu'elle ne doit pas être si mauvaise...

L'ensemble est une farce abjecte, et quiconque creuse le problème ne peut que se demander comment un État comme la France a pu sérieusement accoucher de tels systèmes de vote électroniques. C'est ce type de réflexion qui a amené différents tribunaux à condamner plusieurs systèmes de vote électronique, y compris la Cour de cassation. Mais cela n'empêche pas les sociétés qui développent ces systèmes de continuer à en faire la promotion et à les vendre, avec en ligne de mire derrière de très juteux contrats de marché public sur des élections locales et nationales au fur et à mesure que le vote électronique sera accepté par la population.

Le vote par Internet est en l'état actuel des connaissances incapable de respecter les principes constitutionnels de secret et de sincérité du scrutin, aucune démocratie qui se respecte ne devrait y avoir recours.
L'activité politique est un jeu rigolo et j'ai grand plaisir avec / Political activism is a kiddy game and i have a lot of fun with :)

https://forum.partipirate.org/viewtopic.php?t=12154#p102531

Monnaie-pleine, Genève a voté oui, puis les résultats ont été trafiqués !http://desiebenthal.blogspot.com/2018/06/monnaie-pleine-la-ville-des-banques.html

Commentaire de Mme Michèle Herzog suite à ce communiqué paru dans plusieurs journaux, dont 20 minutes, le Matin, etc...

10.06.2018, 14:21 Heures

Excellents résultats pour l'initiative Monnaie pleine. Félicitations aux personnes qui ont alerté la population sur le problème lié à la création de la monnaie scripturale pour les banques (création de monnaie incontrôlable). Le fait que la ville de Genève ait accepté cette initiative est un signal très fort.

Michèle Herzog

Notre commentaire après le changement des résultats:
:
Tous les résultats sont très douteux car il est beaucoup trop facile de manipuler le processus des votes, surtout les votes électroniques et ceux par correspondance.

Nous avons des certitudes de tricheries démocratiques trop faciles et prions toutes les personnes courageuses de réfléchir, s’informer et réagir.

Nous lançons une initiative fédérale pour une révision totale de la constitution suisse, avis aux amateurs
http://desiebenthal.blogspot.com/2018/06/revision-totale-de-la-constitution.html

Merci

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