M. Marco Saba au front pour combattre les plus grands vols et escroqueries de l'histoire !
La monnaie conventionnelle de l'Euro est un engagement des communautés de l'Eurosystème à l'accepter en échange de biens et de services. Les prix de tous ces biens et services offerts sur le marché représentent, dans l'ensemble, la contre-valeur de la monnaie conventionnelle. La monnaie officielle est donc un passif pour l'entreprise et un actif pour le souverain (seigneuriage). En fait, qui crée de l'argent, n'a qu'à s'inquiéter du coût du support avec lequel il est utilisé (métal, papier, numérique) et son gain est représenté par la différence entre la valeur nominale indiquée sur la pièce (métal, papier, numéros numériques) et le coût réel du support utilisé.
Alors que la BCE (privée) crée des milliers de milliards sans frais, la monnaie scripturale électronique est dépensée à la valeur conventionnelle et non au coût intrinsèque. La monnaie émise par les banques centrales et commerciales est, bien entendu, créée pour couvrir ses propres coûts de production. Ce n'est pas le cas pour les pièces de monnaie locale ou les cryptocurrences émises autrement qu'en euros (c'est-à-dire sous une autre dénomination) qui, en raison de leur acceptation limitée, doivent supporter des coûts réels en euros pour leur production et leur gestion.
Ce revenu de seigneuriage existe donc pour toutes les monnaies scripturales, qu'il s'agisse de monnaie officielle ayant cours légal à la BCE ou de monnaie bancaire (clandestine) forcée.
Lorsque le peuple est souverain, le passif et l'actif de la monnaie officielle sont compensés si, et seulement si, les banques qui créent l'euro, centrales et commerciales, rendent le seigneuriage au Trésor.
Les banques cachent actuellement les bénéfices de seigneuriage dans leurs comptes en indiquant de faux passifs dans leurs bilans, qu'elles ne transmettent jamais. Un magicien comptable. Soit ces engagements doivent être éliminés, pour que des bénéfices de seigneuriage émergent, soit ils doivent être payés au Trésor, en les inversant.
Un cartel criminel entre des banquiers (inconnus ?) et des fonctionnaires de l'Etat empêche cette solution logique en continuant à prétendre que les banques sont des intermédiaires plutôt que des " monnaies comptables ".
En effet, la création de monnaie n'apparaît pas dans les livres des banques centrales ou dans ceux des banques commerciales.
La création d'argent frais n'est pas enregistrée à l'avance dans les revenus de la banque, dans ses flux de trésorerie, mais apparaît comme par magie directement dans le compte du client (comme s'il s'agissait d'une dette bancaire qui devient le sous-jacent de lui-même).
Même les banques centrales (BCE, BNS, etc.) ne publient pas leurs états financiers pour dissimuler les flux de trésorerie, contrairement aux normes comptables internationales, mais obtiennent le feu vert des cabinets d'audit (payés par eux) et des organismes d'audit (eux-mêmes).
Depuis 2014, je me rends aux assemblées générales de plusieurs banques, dont la banque centrale suisse, pour signaler cette irrégularité comptable, qui coûte des milliers de milliards aux autorités fiscales. J'ai trouvé les sommes cachées et j'ai entamé un procès pilote pour obtenir initialement le prix sur la découverte de 25 milliards à la banque CARIGE 8art. 930 c.c.). J'ai demandé au tribunal de Gênes une évaluation technique préalable (ATP), assistée par Marco Della Luna, avocat, mais en 2017, le tribunal de Gênes a nié l'exigence d'urgence, malgré le fait que sans cette évaluation, tous les états financiers postérieurs à ma plainte en 2014 auraient été manifestement faussés et sans l'indication de l'argent créé annuellement par CARIGE elle-même. Pour avoir demandé l'ATP, j'ai été condamné pour "imprudence"[1], alors que la banque résistait désespérément à la tentative d'aller inspecter ses livres pour prouver des irrégularités. La Banque mondiale a publié sur son site Internet un document important qui confirme essentiellement ce que j'ai anticipé sur le sujet des irrégularités comptables dans la création de monnaie.
Après l'une des audiences, une vieille CTU du Tribunal de Gênes m'a avoué que sa catégorie n'était pas au courant de l'affaire et qu'ils étaient très intéressés de connaître l'issue de l'affaire, étant donné que FUMUS était énorme......
En février 2018, toujours avec le courageux avocat Marco Della Luna, nous avons entamé un procès civil ordinaire pour faire reconnaître la totalité de la somme recouvrée, étant donné la résistance de la banque à accepter la découverte et à payer la prime de 5%, soit 25 milliards d'euros. Nous avons également demandé à la Cour de nommer un gardien du jugement en raison du conflit d'intérêts permanent de l'administration de la banque en admettant le manque à gagner.
Malgré le fait que les avocats de la contrepartie étaient issus de l'important cabinet Roppo-Canepa, celui qui avait traité avec Lodo Mondadori, qui n'impliquait que 700 millions d'euros, aucun journal ou télévision n'a décidé de donner de l'espace aux nouvelles de cette affaire impressionnante de 25 milliards d'euros.....
Mais le prochain agenda de CARIGE est plein d'événements :
16 avril 2018
- démission de Francesca De Gregori, auditeur permanent
26 juin 2018
- démission du président du conseil d'administration Giuseppe Tesauro
27 juin 2018
- démission du directeur Stefano Lunardi
6 juillet 2018
- démission de Francesca Balzani, membre du conseil d'administration
16 juillet 2018
- démission du vice-président du CDA Vittoro Malacalza Vittoro Malacalza
20 juillet 2018
- La Banque centrale européenne rejette le plan de capital de CARIGE
23 juillet 2018
- Malacalza Investimenti demande la révocation de l'ensemble du conseil d'administration.
23 juillet
- Au nom du procureur adjoint Francesco Pinto et du procureur adjoint Marcello Maresca, la police des finances de Gênes acquiert les procès-verbaux et les enregistrements audio des réunions du conseil d'administration de Banca Carige et des assemblées des actionnaires.
Le 3 août 2018, il y aura une réunion du conseil d'administration de CARIGE où la prochaine assemblée des actionnaires pour la nomination du "nouveau" conseil d'administration devrait avoir lieu en septembre.
Le 25 octobre prochain aura lieu la deuxième audition de la cause en milliards, nous verrons ce qui se passera entre-temps....
Pour l'instant, la morale de cette histoire est qu'en 2014 j'ai retrouvé 25 milliards et que, encore en juillet 2018, je n'avais pas de prix au titre de l'art. 930 c.c., mais seulement des frais, car les administrateurs de CARIGE - imprudemment et contre toute logique - refusent la constatation, la vérification et le prix.
Notes :
1] Art.96 du Code civil "La conduite punie par le règlement en question est caractérisée par la mauvaise foi et la négligence grossière de la partie qui agit ou résiste devant le tribunal en ayant conscience de l'absence de fondement de sa réclamation ou de sa défense, c'est-à-dire en abusant du droit d'action ou de l'esprit d'émulation ou à des fins dilatoires ou avec le manque du minimum de diligence ou de prudence nécessaire pour réaliser l'absence de fondement de sa réclamation et pour évaluer les conséquences de leurs actions. - ?
PS:
Pour mémoire, nous aimerions connaître le volume en Suisse des opérations à haute fréquence en nano secondes, HTF en anglais...
Bonne nouvelle, l'Espagne veut introduire un impôt sur les banques, comme la Pologne...
Espagne: Taxer les banques pour financer les retraites - Économie ...
Il y a 6 jours - Pedro Sanchez, le nouveau chef du gouvernement espagnol, annonce la création d'un impôt sur les banques pour sauver les retraites.
De plus, voir un autre projet en Europe : « Sortir de l’austérité sans sortir de l’euro… grâce à la monnaie fiscale complémentaire » signée par Gaël Giraud, Benjamin Lemoine, Dominique Plihon, Marie Fare, Jérôme Blanc, Jean-Michel Servet, Vincent Gayon, Thomas Coutrot, Wojtek Kalinowski et Bruno Théret [1].
Ces huit économistes éminents proposent de concilier la relance économique et l’euro, une innovation monétaire qui rendrait inutile le combat politique pour changer les traités européens : la monnaie fiscale permettrait « d’imaginer d’autres politiques sans remettre en cause la monnaie commune ».
Voir aussi le rapport remis au Pape lors de la visite d’Emmanuel Macron, une des raisons pour l'abattre ?
.... Selon un modèle argentin, voir ci-dessous...
... un pays européen qui souffre d’un déficit de demande, mais qui ne peut pratiquer une politique budgétaire expansionniste en raison des contraintes européennes, pourrait émettre une monnaie fiscale complémentaire. Celle-ci serait constituée de bons du Trésor de faible dénomination (de 5 à 50 euros), de durée limitée mais renouvelable, libellés, selon le pays émetteur, en euro-franc, euro-lire, euro-drachme….Cette monnaie serait créée en réglant sous cette forme une partie des salaires des fonctionnaires, des prestations sociales et des achats publics. La monnaie fiscale ne serait pas convertible, mais, sa parité avec l’euro serait assurée par le fait qu’elle serait acceptée à sa valeur faciale pour le paiement des impôts. Les huit économistes écrivent que ce ne serait pas une « monnaie ayant cours légal », toutefois elle circulerait en tant que « moyen de paiement au niveau national ». Ils ne précisent pas si elle aurait un pouvoir libératoire, si un commerçant ou une banque serait tenu de l’accepter à sa valeur faciale. On apprend cependant que « la circulation géographiquement limitée de l’euro-franc inciterait à relocaliser la production ». Ce dispositif serait « un outil durable de stabilisation de la zone euro ». Il aurait été expérimenté dans certaines provinces de l’Argentine entre 1984 et 2003. Selon ces huit économistes, cet instrument permettrait « de réduire la dette publique et de financer les services publics ». Cette mesure pourrait être mise en œuvre unilatéralement par un pays sans aller à l’encontre des traités européens.
Ce projet a aussi des partisans en Italie : voir : «Free fiscal money: exiting austerity without breaking up the euro » (Une monnaie fiscale gratuite : comment sortir de l’austérité sans casser l’euro) de Biagio Bossone, Marco Cattaneo, Luciano Gallino, Enrico Grazzini et Stefano Sylos Labini. Le projet figure même dans le programme du nouveau gouvernement italien sous le nom de mini-Bots (pour Bons Ordinaires du Trésor).
On notera aussi que le texte signé par ces économistes approuve le projet de « retirer aux banques leur privilège de création de monnaie » qui a donné lieu à une votation en Suisse, ... Sur ce point, voir : Henri Sterdyniak : « Monnaie pleine, la votation du 10 juin 2018 », blog de l'OFCE, juin 2018.
Beaucoup de ces huit économistes sont liés à l’Institut Veblen, soutenu par la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l'Homme, active à Lausanne.
Les sources d'Argentine.
Un ami argentin avec qui je suis en relations assez fréquentes, Renzo CIRNIGLIARO qui coopère par ses informations avec moi et les tenants du Crédit-Social alias Démocratie Économique, il fut ministre des finances de la province argentine de Tucumán, il vint et suivit une Semaine détude à Rougemont (en 2009) et est maintenant retiré de la vie politique, vient de me faire parvenir ceci, ci-dessous, paru dans Libération (qu'il ne lit pas mais dont il connaît les options) qu'on lui a transmis traduit en espagnol. C'est lui qui fut le décideur du Bocade (ci-dessous en vert).
le Bocade signifie ; Bonos de Cancelación de Deudas( bons d'annulation des dettes).
C'est là une des portes de sortie de la situation présente. Mais le conditionnement mental de beaucoups fait que le déterminisme -monétariste- et non plus préoccupé d'accomplir la mission stricte de l'économie qui est de faire en sorte que les biens et les services produits aillent dans les mains de ceux (et de la société) qui produisent ces mêmes produits et services par une monétisation aussi fiable, équilibrée et rigide que le système métrique et sans aucun pillage ni ponctions par les prédations prohébitives croisées des faiseurs d'argent et du fisc. Le reste, c'est du baratin, des raisons fallacieuses pour, surtout, ne pas modifier ce système de création monétaire pour l -essentiel-...
Amicalement
C'est là une des portes de sortie de la situation présente. Mais le conditionnement mental de beaucoups fait que le déterminisme -monétariste- et non plus préoccupé d'accomplir la mission stricte de l'économie qui est de faire en sorte que les biens et les services produits aillent dans les mains de ceux (et de la société) qui produisent ces mêmes produits et services par une monétisation aussi fiable, équilibrée et rigide que le système métrique et sans aucun pillage ni ponctions par les prédations prohébitives croisées des faiseurs d'argent et du fisc. Le reste, c'est du baratin, des raisons fallacieuses pour, surtout, ne pas modifier ce système de création monétaire pour l -essentiel-...
Amicalement
Renaud
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L’euro-drachme, ballon d’oxygène pour la Grèce
15 mars 2015 à 17:06
TRIBUNE
L’accord signé par l’Eurogroupe le 28 février dernier a permis au gouvernement grec de gagner du temps pour commencer à mettre en œuvre sa politique. Mais cet été, d’importantes échéances de remboursements vont renforcer la pression sur la Grèce. La BCE ayant fermé aux banques grecques le guichet de refinancement des obligations émises par l’Etat grec, celui-ci risque d’être obligé de faire appel aux marchés financiers extérieurs pour honorer ses dettes, ce qui ne peut qu’augmenter la pression qu’il subit pour continuer dans la voie dévastatrice des politiques d’austérité. Dans ces conditions, le «choix» auquel les institutions européennes veulent forcer le gouvernement grec est entre la poursuite des politiques actuelles ou une sortie, volontaire ou involontaire, de la zone euro, conduisant à l’instauration d’une nouvelle monnaie grecque dévaluée. Il existe pourtant une troisième voie qui pourrait permettre à la Grèce de se redonner de l’oxygène sans passer par les fourches caudines de Bruxelles ni abandonner l’euro : la mise en circulation d’un instrument monétaire à l’échelle nationale, un «euro-drachme» parallèle mais restant lié à l’euro, et visant à compléter et non remplacer ce dernier.
Cette solution, qui n’est pas contraire aux traités européens, s’inspire des tax anticipation scrips émis avec succès aux Etats-Unis par certaines grandes villes dans les années 30 ou des IOU (I Owe You - «Je vous dois») encore utilisés par certains Etats comme la Californie. Il s’agit d’émettre, non pas une monnaie de cours légal, mais un simple «instrument de crédit fiscal», de durée limitée mais reconductible, et de le faire fonctionner comme moyen de paiement. Autrement dit, l’euro-drachme serait une monnaie de paiement faisant directement appel au public en dehors de toute intermédiation bancaire ; il ne serait pas imposé mais simplement proposé aux citoyens grecs. Dans une économie asphyxiée, il aurait toutes les chances de devenir un moyen de paiement accepté si sa valeur nominale était gagée par son «cours fiscal», c’est-à-dire par le fait que tout citoyen et toute entreprise pourraient s’en servir pour payer ses impôts.
L’idée est de restaurer le circuit monétaire du Trésor public pour palier l’effondrement de la mission de service public du circuit bancaire privé, et de mettre ce circuit du Trésor au service de l’économie productive, de façon similaire à sa mobilisation en France dans l’après-guerre pour financer la reconstruction. Un autre exemple historique est celui des monnaies provinciales argentines (ré)apparues dans le nord-ouest du pays avec le retour à la démocratie en 1983, et qui se sont étendues à la majeure partie du pays au tournant des années 2000, lors de la crise du peso argentin. Ces expériences sont très mal connues, et méprisées a priori, par les défenseurs de l’orthodoxie monétaire. Pourtant des recherches récentes portant sur lepatacon émis par la province de Buenos Aires en 2001 et le bocade circulant de manière continue de 1985 à 2003 dans la province de Tucumán, montrent, au contraire, qu’il s’agit d’expériences monétaires très positives et d’un grand intérêt pour penser une alternative dans les pays touchés de plein fouet par la crise de l’euro.
En effet, avant de disparaître sous l’injonction du FMI en 2003, les émissions de ces instruments publics de paiement, lorsqu’elles ont été bien gouvernées, ont permis d’atténuer significativement les effets sociaux d’une récession profonde et prolongée en participant à la relance de l’économie et en réduisant les dettes publiques. Ces expériences montrent que dans un contexte fédéral régi par le principe de subsidiarité, une monnaie fédérale commune peut coexister avec des monnaies nationales-provinciales complémentaires.
L’euro-drachme devrait être mis en circulation par le canal des dépenses du secteur public, à travers le paiement partiel des salaires et des pensions des fonctionnaires, d’allocations de revenus minima ainsi que des commandes publiques, son reflux au trésor public étant assuré par le paiement des impôts. Sa circulation serait a priori limitée au territoire grec et aux échanges couvrant les besoins de base de la population (nourriture, vêtements, santé, éducation, services publics, logement) ; sa convertibilité en euro à la parité ne serait que partielle, réservée aux entreprises qui l’accepteraient pour une forte proportion de leur chiffre d’affaires mais auraient des importations à régler en euros. Dans la mesure où la Grèce maîtrise entièrement ses ressources fiscales, ce problème de reconversion des euro-drachmes en euros ne se poserait que marginalement dès lors que le volume d’émission resterait mesuré. En revanche, le maintien de la valeur de l’euro-drachme, à parité avec l’euro, suggère que son émission aille de pair avec une réforme fiscale visant à accélérer sa vitesse de circulation (la mensualisation des impôts) et à réduire l’évasion fiscale.
Sans être une panacée à tous les maux de l’économie et des finances publiques grecques, l’euro-drachme permettrait de relever plusieurs défis de court terme : relancer l’économie locale, financer les services publics de base et réduire la dette de court terme («dette flottante») en ne recourant plus aux marchés financiers pour la financer. En aidant à une relocalisation des activités, elle participerait, par ailleurs, d’une transformation de long terme vers une économie plus soutenable et plus résiliente aux chocs externes.
On rétorquera que l’euro-drachme ne résout en rien le problème fondamental de la Grèce, à savoir le fardeau insoutenable de la dette publique. Nous pensons, au contraire, que son adoption changerait le rapport de forces entre la Grèce et ses créanciers et, en rendant la perspective de sortie de la zone euro moins catastrophique pour elle, ouvrirait l’espace de négociation pour un éventuel effacement partiel et/ou des conversions de dettes.
Le succès d’une telle politique n’a évidemment rien d’automatique et dépend de la capacité du gouvernement à construire la confiance dans la valeur monétaire du nouvel instrument. Les expériences passées montrent que son introduction doit être négociée aussi bien avec le secteur privé qu’au sein du secteur public. Elles montrent aussi que la création d’un tel moyen de paiement requiert le soutien d’un bloc de forces sociales unies autour de valeurs communes de justice sociale. La victoire électorale de Syriza et le fort soutien populaire dont jouit l’actuel gouvernement grec suggèrent l’existence potentielle en Grèce d’un tel bloc de forces favorables à un euro-drachme ainsi conçu.
Pour aller plus loin : http://www.veblen-institute. org/De-la-monnaie-unique-a-la- monnaie
Cette solution, qui n’est pas contraire aux traités européens, s’inspire des tax anticipation scrips émis avec succès aux Etats-Unis par certaines grandes villes dans les années 30 ou des IOU (I Owe You - «Je vous dois») encore utilisés par certains Etats comme la Californie. Il s’agit d’émettre, non pas une monnaie de cours légal, mais un simple «instrument de crédit fiscal», de durée limitée mais reconductible, et de le faire fonctionner comme moyen de paiement. Autrement dit, l’euro-drachme serait une monnaie de paiement faisant directement appel au public en dehors de toute intermédiation bancaire ; il ne serait pas imposé mais simplement proposé aux citoyens grecs. Dans une économie asphyxiée, il aurait toutes les chances de devenir un moyen de paiement accepté si sa valeur nominale était gagée par son «cours fiscal», c’est-à-dire par le fait que tout citoyen et toute entreprise pourraient s’en servir pour payer ses impôts.
L’idée est de restaurer le circuit monétaire du Trésor public pour palier l’effondrement de la mission de service public du circuit bancaire privé, et de mettre ce circuit du Trésor au service de l’économie productive, de façon similaire à sa mobilisation en France dans l’après-guerre pour financer la reconstruction. Un autre exemple historique est celui des monnaies provinciales argentines (ré)apparues dans le nord-ouest du pays avec le retour à la démocratie en 1983, et qui se sont étendues à la majeure partie du pays au tournant des années 2000, lors de la crise du peso argentin. Ces expériences sont très mal connues, et méprisées a priori, par les défenseurs de l’orthodoxie monétaire. Pourtant des recherches récentes portant sur lepatacon émis par la province de Buenos Aires en 2001 et le bocade circulant de manière continue de 1985 à 2003 dans la province de Tucumán, montrent, au contraire, qu’il s’agit d’expériences monétaires très positives et d’un grand intérêt pour penser une alternative dans les pays touchés de plein fouet par la crise de l’euro.
En effet, avant de disparaître sous l’injonction du FMI en 2003, les émissions de ces instruments publics de paiement, lorsqu’elles ont été bien gouvernées, ont permis d’atténuer significativement les effets sociaux d’une récession profonde et prolongée en participant à la relance de l’économie et en réduisant les dettes publiques. Ces expériences montrent que dans un contexte fédéral régi par le principe de subsidiarité, une monnaie fédérale commune peut coexister avec des monnaies nationales-provinciales complémentaires.
L’euro-drachme devrait être mis en circulation par le canal des dépenses du secteur public, à travers le paiement partiel des salaires et des pensions des fonctionnaires, d’allocations de revenus minima ainsi que des commandes publiques, son reflux au trésor public étant assuré par le paiement des impôts. Sa circulation serait a priori limitée au territoire grec et aux échanges couvrant les besoins de base de la population (nourriture, vêtements, santé, éducation, services publics, logement) ; sa convertibilité en euro à la parité ne serait que partielle, réservée aux entreprises qui l’accepteraient pour une forte proportion de leur chiffre d’affaires mais auraient des importations à régler en euros. Dans la mesure où la Grèce maîtrise entièrement ses ressources fiscales, ce problème de reconversion des euro-drachmes en euros ne se poserait que marginalement dès lors que le volume d’émission resterait mesuré. En revanche, le maintien de la valeur de l’euro-drachme, à parité avec l’euro, suggère que son émission aille de pair avec une réforme fiscale visant à accélérer sa vitesse de circulation (la mensualisation des impôts) et à réduire l’évasion fiscale.
Sans être une panacée à tous les maux de l’économie et des finances publiques grecques, l’euro-drachme permettrait de relever plusieurs défis de court terme : relancer l’économie locale, financer les services publics de base et réduire la dette de court terme («dette flottante») en ne recourant plus aux marchés financiers pour la financer. En aidant à une relocalisation des activités, elle participerait, par ailleurs, d’une transformation de long terme vers une économie plus soutenable et plus résiliente aux chocs externes.
On rétorquera que l’euro-drachme ne résout en rien le problème fondamental de la Grèce, à savoir le fardeau insoutenable de la dette publique. Nous pensons, au contraire, que son adoption changerait le rapport de forces entre la Grèce et ses créanciers et, en rendant la perspective de sortie de la zone euro moins catastrophique pour elle, ouvrirait l’espace de négociation pour un éventuel effacement partiel et/ou des conversions de dettes.
Le succès d’une telle politique n’a évidemment rien d’automatique et dépend de la capacité du gouvernement à construire la confiance dans la valeur monétaire du nouvel instrument. Les expériences passées montrent que son introduction doit être négociée aussi bien avec le secteur privé qu’au sein du secteur public. Elles montrent aussi que la création d’un tel moyen de paiement requiert le soutien d’un bloc de forces sociales unies autour de valeurs communes de justice sociale. La victoire électorale de Syriza et le fort soutien populaire dont jouit l’actuel gouvernement grec suggèrent l’existence potentielle en Grèce d’un tel bloc de forces favorables à un euro-drachme ainsi conçu.
Pour aller plus loin : http://www.veblen-institute.
NOTE D'INTENTION :
La tragédie que nous avons vécue avec l'effondrement du gouvernement libéral de De la Rúa m'a amené à revenir à mes débuts dans le cinéma il y a plus de 40 ans, lorsque la recherche d'une identité politique et cinématographique et la résistance à la dictature m'ont conduit à filmer "La Hora de los Hornos". Les circonstances ont changé et pour le pire : comment était-il possible que la faim ait été soufferte dans la "grange du monde" ? Le pays a été dévasté par un nouveau type d'agression, silencieuse et systématique, qui a fait plus de morts que le terrorisme d'État et la guerre des Malouines. Au nom de la mondialisation et du libre-échange, les recettes économiques des organisations internationales se sont soldées par un génocide social et le vide financier du pays. La responsabilité des gouvernements de Menem et de De la Rúa n'exonère pas le FMI, la Banque mondiale ou leurs pays mandants. En quête d'avantages extraordinaires, ils nous ont imposé des plans néoracistes qui ont supprimé les droits sociaux acquis et condamné des millions de personnes à la mort pour malnutrition, vieillesse prématurée ou maladies curables. Il s'agissait de crimes contre l'humanité en temps de paix.
Une fois de plus, la réalité m'a forcé à recontextualiser les images et à composer une fresque vivante de ce que nous avons enduré pendant trois décennies, de la dictature de Videla à la rébellion populaire des 19 et 20 décembre 2001, qui s'est terminée avec le gouvernement de l'Alliance. "Mémoire du pillage" est ma façon de contribuer au débat qui se déroule en Argentine et dans le monde avec la certitude que face à une mondialisation déshumanisée, "un autre monde est possible".
Fernando E. Solanas
LETTRE AUX SPECTATEURS :
Des centaines de fois, je me suis demandé comment il est possible que, dans un pays aussi riche, la pauvreté et la faim atteignent une telle ampleur, qu'est-il arrivé aux promesses de modernité, de travail et de bien-être que les politiciens, les hommes d'affaires, les économistes éclairés et leurs communicateurs médiatiques ont proclamé, si le pays n'a jamais connu ces niveaux aberrants de chômage et de dénuement ? Comment comprendre l'aliénation du patrimoine public pour payer la dette, si l'endettement s'est multiplié plusieurs fois, compromettant l'avenir pour plusieurs générations, et comment était-il possible dans une démocratie une telle moquerie du mandat du vote, une telle dégradation des institutions républicaines, une telle soumission aux pouvoirs extérieurs, une telle impunité, la corruption et la perte des droits sociaux ?
Répondre aux questions laissées par la catastrophe sociale ou revoir les chapitres embarrassants de l'histoire récente serait impossible dans les marges limitées d'un film : il en faut beaucoup plus, avec la recherche, les débats et les études, pour rendre compte de l'ampleur de cette catastrophe.
Ce film est né pour contribuer à la mémoire contre l'oubli, pour reconstruire l'histoire d'une des étapes les plus graves de l'Argentine pour inciter à dénoncer les causes qui ont provoqué le vide économique et le génocide social. "Memory of Looting" est aussi un film libre et créatif réalisé dans les mois incertains de 2002, alors qu'il n'y avait aucune certitude quant à l'avenir politique du pays. Trente-cinq ans après "L'Heure des Fours", j'ai voulu reprendre l'histoire à partir des paroles et des gestes de ses protagonistes et récupérer les images dans leur contexte. Des processus et des images qui, avec leurs propres caractéristiques, ont également frappé d'autres pays frères. C'est une façon de contribuer à la tâche plurielle d'une refondation démocratique de l'Argentine et au débat qui se déroule dans le monde face à une mondialisation déshumanisée avec la certitude qu'"un autre monde est possible".
Fernando Solanas / Mars 2004
L'ÉQUIPEMENT TECHNIQUE :
Réalisation : Fernando E. Solanas / Scénario, histoire et vous : Fernando E. Solanas / Recherche : Alcira Argumedo - Fernando E. Solanas / Direction de production : Daniel Samyn / Assistants : I. Gotthold, R. Pravatto, Flexa Correa, M. Cane Solanas, E. Romero / Producteur associé : María Marta Solanas / Délégué et Production exécutive : Pierre-Alain Meier - Alain Rozanes - Fernando E. Solanas i / Image : A. Fernández Mouján et Fernando Solanas /Editing : Juan Carlos Macías, Fernando Solanas, Sebastián Mignona, A. Ponce / Sound : J. Kuschnir, M. Dickinson, G. Scheuer, E. Vaucher / Sound Mixing : Bruno Tarriere / Musique originale : Gerardo Gandini / Conseiller juridique : Julio Raffo Raffo
Tourné en Argentine. Il a été tourné en 2002 dans les régions de Buenos Aires, Córdoba, Rosario, Tucumán, Corrientes et Neuquén.
Il a été mis en place à Buenos Aires en 2003 et la finition technique de l'image a été réalisée à Zurich (Swiss Efect Laboratory) et Paris (Eclair) Le mixage sonore a été réalisé à Paris (S et S Paris).
NOTA DE INTENCION:
La tragedia que nos tocó vivir con el derrumbe del gobierno liberal de De la Rúa, me impulsaron a volver a mis inicios en el cine, hace más de 40 años, cuando la búsqueda de una identidad política y cinematográfica y la resistencia a la dictadura, me llevaron a filmar "La Hora de los Hornos". Las circunstancias han cambiado y para mal: ¿Cómo fue posible que en el "granero del mundo" se padeciera hambre? El país había sido devastado por un nuevo tipo de agresión, silenciosa y sistemática, que dejaba más muertos que los del terrorismo de Estado y la guerra de Malvinas. En nombre de la globalización y el libre comercio, las recetas económicas de los organismos internacionales terminaron en el genocidio social y el vaciamiento financiero del país. La responsabilidad de los gobiernos de Menem y De la Rúa no exime al FMI, al Banco Mundial ni a sus países mandantes. Buscando beneficios extraordinarios nos impusieron planes neoracistas que suprimían derechos sociales adquiridos y condenaron a muerte por desnutrición, vejez prematura o enfermedades curables, a millones de personas. Eran crímenes de lesa humanidad en tiempos de paz.
Una vez más, la realidad me impuso recontextualizar las imágenes y componer un fresco vivo de lo que habíamos soportado durante las tres décadas que van de la dictadura de Videla a la rebelión popular del 19 y 20 de diciembre de 2001, que terminó con el gobierno de la Alianza. "Memoria del Saqueo" es mi manera de contribuir al debate que en Argentina y el mundo se está desarrollando con la certeza que frente a la globalización deshumanizada, "otro mundo es posible".
Fernando E. Solanas
CARTA A LOS ESPECTADORES:
Cientos de veces me he preguntado cómo es posible que en un país tan rico la pobreza y el hambre alcanzara tal magnitud? ¿Qué sucedió con las promesas de modernidad, trabajo y bienestar que pregonaran políticos, empresarios, economistas iluminados y sus comunicadores mediáticos, si jamás el país conoció estos aberrantes niveles de desocupación e indigencia? ¿Cómo puede entenderse la enajenación del patrimonio público para pagar la deuda, si el endeudamiento se multiplicó varias veces comprometiendo el futuro por varias generaciones? ¿Cómo fue posible en democracia tanta burla al mandato del voto , tanta degradación de las instituciones republicanas, tanta sumisión a los poderes externos, tanta impunidad, corrupción y pérdida de derechos sociales?
Responder a los interrogantes que dejó la catástrofe social o repasar los capítulos bochornosos de la historia reciente, sería imposible en los limitados márgenes de una película: hacen falta muchas más, junto a investigaciones, debates y estudios para dar cuenta de la magnitud de esa catástrofe.
Esta película nació para aportar a la memoria contra el olvido, reconstruir la historia de una de las etapas más graves de la Argentina para incitar a denunciar las causas que provocaron el vaciamiento económico y el genocidio social. "Memoria del saqueo" es también un cine libre y creativo realizado en los inciertos meses de 2002 , cuando no existían certezas sobre el futuro político del país. A treinta y cinco años de "La Hora de los Hornos", he querido retomar la historia desde las palabras y gestos de sus protagonistas y recuperar las imágenes en su contexto. Procesos e imágenes que con sus rasgos propios también han golpeado a otros países hermanos. Es una manera de contribuir a la tarea plural de una refundación democrática de la Argentina y al debate que en el mundo se desarrolla frente a la globalización deshumanizada con la certeza de que "otro mundo es posible".
Fernando Solanas / Marzo 2004
EQUIPO TECNICO:
Dirección: Fernando E. Solanas / Guión, relato y vos: Fernando E. Solanas / Investigación: Alcira Argumedo - Fernando E. Solanas / Dirección de Producción: Daniel Samyn / Asistentes: I. Gotthold, R. Pravatto, Flexa Correa, M. Cane Solanas, E. Romero / Productor Asociado: María Marta Solanas / Producción Delegada y Ejecutiva: Pierre-Alain Meier - Alain Rozanes - Fernando E. Solanas i / Imagen: A. Fernández Mouján y Fernando Solanas /Montaje: Juan Carlos Macías, Fernando Solanas, Sebastián Mignona, A. Ponce / Sonido: J. Kuschnir, M. Dickinson, G. Scheuer, E. Vaucher / Mezcla de Sonido: Bruno Tarriere / Música Original: Gerardo Gandini / Asesor Legal: Julio Raffo
Rodada en Argentina. Fue filmada en el año 2002 en las regiones de Buenos Aires, Córdoba, Rosario, Tucumán, Corrientes y Neuquén.
Se montó en Buenos Aires en el 2003 y la terminación técnica de la imagen se realizó en Zurich (Swiss Efect Laboratorio) y París (Eclair) La mezcla de Sonido se realizó en París (S y S París)
Fuente y más información: http://www. pinosolanas.com/memoria_in...
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La tragedia que nos tocó vivir con el derrumbe del gobierno liberal de De la Rúa, me impulsaron a volver a mis inicios en el cine, hace más de 40 años, cuando la búsqueda de una identidad política y cinematográfica y la resistencia a la dictadura, me llevaron a filmar "La Hora de los Hornos". Las circunstancias han cambiado y para mal: ¿Cómo fue posible que en el "granero del mundo" se padeciera hambre? El país había sido devastado por un nuevo tipo de agresión, silenciosa y sistemática, que dejaba más muertos que los del terrorismo de Estado y la guerra de Malvinas. En nombre de la globalización y el libre comercio, las recetas económicas de los organismos internacionales terminaron en el genocidio social y el vaciamiento financiero del país. La responsabilidad de los gobiernos de Menem y De la Rúa no exime al FMI, al Banco Mundial ni a sus países mandantes. Buscando beneficios extraordinarios nos impusieron planes neoracistas que suprimían derechos sociales adquiridos y condenaron a muerte por desnutrición, vejez prematura o enfermedades curables, a millones de personas. Eran crímenes de lesa humanidad en tiempos de paz.
Una vez más, la realidad me impuso recontextualizar las imágenes y componer un fresco vivo de lo que habíamos soportado durante las tres décadas que van de la dictadura de Videla a la rebelión popular del 19 y 20 de diciembre de 2001, que terminó con el gobierno de la Alianza. "Memoria del Saqueo" es mi manera de contribuir al debate que en Argentina y el mundo se está desarrollando con la certeza que frente a la globalización deshumanizada, "otro mundo es posible".
Fernando E. Solanas
CARTA A LOS ESPECTADORES:
Cientos de veces me he preguntado cómo es posible que en un país tan rico la pobreza y el hambre alcanzara tal magnitud? ¿Qué sucedió con las promesas de modernidad, trabajo y bienestar que pregonaran políticos, empresarios, economistas iluminados y sus comunicadores mediáticos, si jamás el país conoció estos aberrantes niveles de desocupación e indigencia? ¿Cómo puede entenderse la enajenación del patrimonio público para pagar la deuda, si el endeudamiento se multiplicó varias veces comprometiendo el futuro por varias generaciones? ¿Cómo fue posible en democracia tanta burla al mandato del voto , tanta degradación de las instituciones republicanas, tanta sumisión a los poderes externos, tanta impunidad, corrupción y pérdida de derechos sociales?
Responder a los interrogantes que dejó la catástrofe social o repasar los capítulos bochornosos de la historia reciente, sería imposible en los limitados márgenes de una película: hacen falta muchas más, junto a investigaciones, debates y estudios para dar cuenta de la magnitud de esa catástrofe.
Esta película nació para aportar a la memoria contra el olvido, reconstruir la historia de una de las etapas más graves de la Argentina para incitar a denunciar las causas que provocaron el vaciamiento económico y el genocidio social. "Memoria del saqueo" es también un cine libre y creativo realizado en los inciertos meses de 2002 , cuando no existían certezas sobre el futuro político del país. A treinta y cinco años de "La Hora de los Hornos", he querido retomar la historia desde las palabras y gestos de sus protagonistas y recuperar las imágenes en su contexto. Procesos e imágenes que con sus rasgos propios también han golpeado a otros países hermanos. Es una manera de contribuir a la tarea plural de una refundación democrática de la Argentina y al debate que en el mundo se desarrolla frente a la globalización deshumanizada con la certeza de que "otro mundo es posible".
Fernando Solanas / Marzo 2004
EQUIPO TECNICO:
Dirección: Fernando E. Solanas / Guión, relato y vos: Fernando E. Solanas / Investigación: Alcira Argumedo - Fernando E. Solanas / Dirección de Producción: Daniel Samyn / Asistentes: I. Gotthold, R. Pravatto, Flexa Correa, M. Cane Solanas, E. Romero / Productor Asociado: María Marta Solanas / Producción Delegada y Ejecutiva: Pierre-Alain Meier - Alain Rozanes - Fernando E. Solanas i / Imagen: A. Fernández Mouján y Fernando Solanas /Montaje: Juan Carlos Macías, Fernando Solanas, Sebastián Mignona, A. Ponce / Sonido: J. Kuschnir, M. Dickinson, G. Scheuer, E. Vaucher / Mezcla de Sonido: Bruno Tarriere / Música Original: Gerardo Gandini / Asesor Legal: Julio Raffo
Rodada en Argentina. Fue filmada en el año 2002 en las regiones de Buenos Aires, Córdoba, Rosario, Tucumán, Corrientes y Neuquén.
Se montó en Buenos Aires en el 2003 y la terminación técnica de la imagen se realizó en Zurich (Swiss Efect Laboratorio) y París (Eclair) La mezcla de Sonido se realizó en París (S y S París)
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f.
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