Réponses aux désinformations françaises, notamment gouvernementales et industrielles des cupides sans coeurs qui ne pensent qu'argent !
Selon l’équipe de Duizer, ce coronavirus est réduit par 1000 en chaleur humide à 71°3 en 1mn.
Selon l’équipe de Duizer, ce coronavirus est réduit par 1000 en chaleur humide à 71°3 en 1mn.
... Moyens simples de réutiliser un masque.
... Pour vous donner une idée, voici un florilège des solutions dégradées suggérées, reposant majoritairement sur le bon sens, basées sur des masques exotiques, ou sur la réutilisation des masques jetables :
- Les masques en tissu artisanaux qui protègent moins bien que les masques chirurgicaux, mais qui font mieux que rien (11).
- Le doublage des masques chirurgicaux par des portions de manche découpées dans des vêtements, dans lesquelles on glisse le masque, on change le manchon quand on est à la maison et on lave et repasse chaque jour les manchons (méthode asiatique).
- Les masques utilisés dans l’industrie, en particulier chimique, souvent FFP2.
- Le masque facial complet utilisé pour voir les fonds sous-marins depuis la surface, en plastique, très protecteur et réutilisable après nettoyage, plutôt pour les réanimateurs car impossible de regarder dans nos oculaires avec.
- La réutilisation de masques jetables après :
o Stérilisation aux UV des masques stockés dans un sac au nom du porteur
o Désinfection par l’oxyde d’éthylène
o Séchage au sec et au chaud dans des sacs en papier pendant plusieurs jours, en faisant un pool tournant sur une semaine
o Repassage des masques, la température des semelles de fer à repasser pouvant aller jusqu’à 200°.
o Passage au miro-ondes avec de l’eau pour faire vapeur (en l’absence de parties métalliques)
À cette lecture du JAMA (8), on croit rêver de voir toutes ces propositions risibles en temps normal ! Mais nous ne sommes plus en temps normal et ce sont juste des solutions de soignants démunis face au risque d’exposition dans un cauchemar sanitaire où on risque de devoir passer à des procédures dégradées.
Donc lavez-vous les mains, frictionnez-les au SHA à bon escient, utilisez vos masques jetables correctement et à bon escient, tant qu’il y en a. Ne les jetez pas, gardez les datés dans des sacs en papier, au sec et au chaud, pendant 5 à 7 jours, en espérant ne pas avoir à vous en resservir… Mais qui sait ce que nous réservent les semaines à venir ? Mieux vaut « Espérer le meilleur et se préparer au pire » (12)....
Dr Isabelle Cochereau, Ophtalmologiste, Paris
Références et sources tout-en-bas de l'article.
Références et sources tout-en-bas de l'article.
Le simple séchage avec un sèche-cheveux à 5 cm à l’air très chaud (on a une température de 120° à 150°) peut détruire presque tous les virus et bactéries en une minute. Il faut aussi appliquer cette chaleur des deux côtés et sur les attaches. Selon une thèse de doctorat, excellente, dont le sujet est « L’inactivation virale par les procédés physiques : chaleur et rayon UV, de Swan Firquet, dirigée par le Pr. Didier Hober virologue à Lille en 2014 (21), le H1N1, plus résistant qu’un coronavirus félin, est détruit en 1 seconde à 100°. Selon l’équipe de Duizer 2004, ce coronavirus est réduit par 1000 en chaleur humide à 71°3 en 1mn. Il serait presque totalement détruit en 6 minutes. Donc, tant que la texture du masque n’est pas altérée, on peut le réutiliser pour la même personne avec ce procédé, du moins en cas de pénurie. En outre, en cas de pénurie, le simple port d’un mouchoir épais en plusieurs couches ou d’une écharpe épaisse, bien placés ont des taux de filtration et de fuite à peine inférieurs à ceux d’un masque chirurgical. Il conviendra d’appliquer le chauffage au sèche-cheveux très chaud toutes les 4 heures.
Par Pierre-Jacques Raybaud - Docteur en Médecine, Médecin généraliste, diplômé d'Immunologie générale de recherche en biologie humaine. 92330 Sceaux - FRANCE pjr3@wanadoo.fr
ARTICLE ORIGINAL
L’objectif de cet article est, devant l’urgence, d’une part d’alerter la population sur un moyen simple de prévention, et peut-être thérapeutique, logique d’un point de vue scientifique, et, d’autre part, d’attirer l’attention des scientifiques sur ce point de vue. Il s'agit là d'un intérêt public majeur. (texte actualisé au 8 mars)
De l’histoire ancienne
Dans l’Égypte ancienne, par exemple, on introduisait du vin de palme dans les narines pour traiter le coryza selon le papyrus d’Ebers. En Europe comme en Chine, au Japon et sur d’autres continents, la pratique de l’inhalation au-dessus d’un bol, une serviette sur la tête, avec diverses plantes, était fréquente, pour dégager l’obstruction nasale. Il est déjà utile, à ce stade, de rappeler qu’aucune de ces plantes ou autres huiles essentielles n’a un effet virucide.
Notre préoccupation à tous est désormais cet inquiétant coronavirus, le SARS-coV-2, nommé par l’Organisation mondiale de la santé (MS) COVID-19.
Le coronavirus…
Il existe une multitude de virus transmis par les voies respiratoires : celui de la grippe, bien connu de tous, mais aussi le rhinovirus, celui de la rougeole (contre lequel on ne dira jamais assez l’intérêt et l’innocuité de la vaccination, de surcroît obligatoire), le virus syncytial, l’adénovirus, le coronavirus et encore bien d’autres. Certains combinent même aussi la voie oro-fécale transmise par les mains, comme le coronavirus précisément. À noter aussi, que, si la grippe tue en général plusieurs milliers de personnes en France, cette année, depuis le début de l’épidémie, elle n’a fait, pour le moment, en semaine 9, « que » 744 victimes graves hospitalisées, dont 72 ont succombé à ce jour. Remarquons qu’il n’est pas fait mention du coronavirus dans cette détection, et rappelons, là encore, l’intérêt de la vaccination grippale. Parmi les cas graves en réanimation 25% étaient vaccinés et 75% non vaccinés, ce qui témoigne d’une efficacité vaccinale certaine de l’ordre de 75% comme le montre des chiffres à peu près identiques dans d’autres pays. Beaucoup de syndromes grippaux parmi les vaccinés ne sont donc pas des grippes, comme trop souvent avancés par le SAMU et trop souvent non testés pour le coronavirus. Notons aussi, les 10 % de décès par grippe des patients admis en réanimation selon le Bulletin épidémiologique Grippe Santé France. Le pic de grippe diminue, et l’on constate pourtant, en consultation une augmentation des syndromes grippaux (addition des cas typiques et de formes atténuées, non comptabilisées dans le réseau Sentinelles- A quoi il faudrait rajouter les non consultants pour des formes très mineures, pourtant contagieuses : un peu mal à la gorge, nez pris ou qui coule sans fièvre par exemple)
Le coronavirus est connu depuis longtemps. Comme les autres virus, il mute, change, s’adapte au gré des réplications au sein des organismes vivants qu’il attaque. Il existe donc maintenant deux souches dont l’une agressive. Il pourrait muter dans les semaines ou mois à venir en moins agressif ou, au contraire, en plus grave encore.
À Hong Kong, de novembre 2002 à juillet 2003, le SARS-coV a touché 8 000 personnes et en a tué 774. Puis, au Moyen-Orient (Qatar, Arabie saoudite…), le MERS, SARS-coV en a touché 1 714 et en a tué 618 en 2012-2013.
À propos du taux de mortalité de 2 à 3,4% de l’actuel SRAS-coV-2 selon les sources, il faut savoir qu’il est calculé sur les cas détectés. Or il y a de toute évidence beaucoup plus de personnes contaminées, mais non détectées. Le taux réel de mortalité doit donc être bien plus bas. L’extrapolation des cas contaminés est difficile sans une multiplication des tests systématiques.
Il conviendrait de mener des dépistages systématiques sur un panel, avec et/ou sans signes cliniques, au hasard, pour mieux connaître, le taux de diffusion réel du virus, comme on le fait déjà en Corée.
Il est de toute évidence déjà ubiquitaire.
Plusieurs animaux sont contaminés et peuvent servir de réservoir : la civette, les chats, le dromadaire, le pangolin, la chauve-souris et beaucoup d’autres. Pour autant, Il serait scandaleux d’abandonner nos chiens ou chats, comme les vétérinaires ou certaines associations de défense de la cause animale l’ont précisé. Le coronavirus félin est une souche, le Covid-19 en est une autre. Cependant, pour le moment, nous ne savons pas, si ce virus peut-être transmis à nos animaux domestiques. Nous devons donc les protéger en portant un masque si nous sommes malades. Le coronavirus est exhalé, mais aussi, excrété dans les selles (2) et les urines. La voie respiratoire est très importante et démontrée pour le SARS (22). On ne l’attrape pas en mangeant de la viande cuite, la cuisson détruit le virus, mais surtout en respirant les particules exhalées d’animaux vivants et les poussières de leurs déjections contaminées. La législation vétérinaire sur les marchés est capitale.
Pour comprendre les lignes qui vont suivre, il faut expliciter la notion de charge virale. Elle représente la masse totale de virus dans un organisme infesté de façon courante, utilisée et mesurée dans bon nombre d’affections virales comme le Sida par exemple. Plus un malade reçoit de particules virales de manière répétée, plus il y a un risque de déclencher la maladie. C’est aussi un facteur parmi d’autres de la gravité de son évolution. Il est donc primordial de réduire la charge virale. Rester une minute dans un espace confiné avec un contaminé n’aura pas le même impact que d’y rester des heures ou des jours comme dans les espaces ou zones confinées.
…se transmet par voie respiratoire et oro-fécale
Le bactériologiste allemand Carl Flügge, dès la fin du XIXe siècle, a compris que certains agents infectieux utilisaient les gouttelettes et aérosols expirés pour transmettre des maladies.
Le mode de transmission respiratoire se fait donc par les sécrétions (glaires nasales, crachats), les grosses gouttelettes (de 10 à 100 microns), expirées par un contaminé (éternuement, toux) et les aérosols, fines gouttelettes (de 5 à 10 microns) que l’on peut voir se condenser sur une vitre de fenêtre froide en expirant très près. La vitesse d’expiration et la distance interpersonnelle sont capitales. L’activité physique, en accélérant les flux respiratoires, augmente le risque de transmission a fortiori. À un mètre, on considère qu’il s’agit d’une distance de protection partielle (4,5). Mais une toux peut projeter des particules à 8 mètres/seconde, et contaminer plus loin. Pis, les aérosols de 5 microns et moins peuvent persister en l’air longtemps de 1 à 18 heures :
D’où l’importance de l’aération des locaux.
En revanche, en cas de contamination d’une personne, la ventilation doit être contrôlée par filtrage ou d’autres techniques, pour ne pas diffuser le virus à l’extérieur.
Le virus, une fois déposé sur les muqueuses oro-pharyngées, va incuber et se répliquer en premier dans les deux millimètres d’épaisseur de l’épithélium respiratoire, puis diffusera dans tout le corps. Expiré, le coronavirus meurt ensuite, à température ambiante, en 3 heures sur une surface sèche, mais il peut survivre jusqu’à 10 jours sur une surface humide.
Ces aérosols de plus de 5 microns vont se déposer dans la sphère ORL : ils forment le gros de la troupe et se déposent pour l’essentiel par impaction. Ceux qui font de 2 à 5 microns arrivent dans les bronches par impaction-sédimentation. Seuls les moins de 2 microns descendront par diffusion dans les alvéoles pulmonaires (24). Nous savons aussi que le système muco-ciliaire fait remonter les particules non encore fixées vers le haut dans la sphère ORL. On admet que 99 % des particules inhalées sont éliminées en 48 heures, à ceci près que les autres pénètrent l’épithélium et s’y développent. Il faut noter que ces virus entourés de mucus et de glaires sont encore plus protégés à l’extérieur.
Les techniques modernes de détection rapide par PCR (polymerase chain reaction) permettent de détecter le virus dans le sang, la gorge et le nez, l’urine ou les selles. Au début de l’épidémie, le ministère de la Santé a choisi de confier la responsabilité des tests au seul SAMU et selon des critères très stricts, maintenant trop restrictifs, notamment le fait que le cas suspect ait été en contact avec des cas confirmés. Cette pratique est normale et économe au début d’une épidémie inconnue dont on ne prévoit pas l’issue : pour éviter une paranoïa. Mais, lorsque son extension est très rapide, et compte-tenu d’une réplication rapide in vitro selon l’Institut Pasteur (20), elle entraîne une large sous-estimation de l’épidémie. Le test systématique au hasard semble montrer, à Wuhan en Chine un taux de de 1 à 5% parmi les personnes non malades, donc environ 2 à 3 personnes sur 50 sont contaminées sans aucun signes. Ceci témoigne de l’extrême contagiosité et de la très forte diffusion du virus.
Cette sous-estimation s’avère d’autant plus forte qu’il existe bon nombre de personnes atteintes avec très peu ou même sans symptômes ou avec un simple rhume sans fièvre : les personnes sont néanmoins contagieuses deux jours et parfois plus avant l’expression de la maladie, il y a encore des incertitudes sur ce point. Dès que l’on confine, on observe encore plus de cas car, dans cette situation, on multiplie les tests. Par ailleurs, en restant confinées, les familles se transmettent le virus avec aisance. En réalité, le virus a explosé. Une équipe chinoise de radiologues a publié le 21 février une cartographie édifiante des cas confirmés en Chine : tout le pays est contaminé (Coronavirus Disease 2019,21 février 2020, ZU ZY, Jining Hospital, Nankin).
Le test a certes un coût, mais la pandémie, déjà à l’œuvre, nécessite que chaque professionnel de santé puisse le prescrire et pas seulement le SAMU ou les hôpitaux. On découvrira ainsi en France de toute évidence bien plus de cas. Ce qui aura pour effet de rassurer au contraire et de mieux organiser les moyens sanitaires et les prises en charge. Le 15 est déjà submergé par une activité monstrueuse, et doit être soulagé par les autres professionnels de santé. Les hôpitaux vont craquer. A l’heure actuelle, on ne peut pas faire le test si vous n’avez pas été en contact avec un cas confirmé par exemple.
Il faudrait pouvoir tester tous les syndromes grippaux dans cette situation exceptionnelle.
Le confinement généralisé et la fermeture des frontières ne serviront à rien si des mesures plus drastiques d’hygiène ne sont pas prises. De toute façon, le virus s’est déjà joué de celles-ci. Par ailleurs, l’effet pervers et contre-productif du ralentissement de l’économie aura en retour une incidence sur la lutte contre ce virus : diminution des stocks de masques, d’antiseptiques de médicaments, saturation des hôpitaux, diminution de tous les transports, grèves, droits de retrait des personnels, isolement d’ouvriers des usines, des enseignants, des parents dont les enfants ne peuvent plus aller à l’école, des soignants et bien d’autres, pour ne citer que cela.
Les signes cliniques du SARS-coV-2 ou COVID-19
Selon les premières études chinoises (12 et 13) sur 41 hospitalisés, 98% avaient de la fièvre, pas forcément toujours haute,76% de la toux, douleur musculaire et fatigue 44%, 28% des glaires, 8% des céphalées, 55% étaient essoufflés après 8 jours d’évolution, 10% ont fait des surinfections bactériennes mais surtout 29% ont développé le syndrome respiratoire aigu sévère, 13% sont morts. L’autre étude porte sur une famille (13) contaminée, sauf un enfant de 7 ans qui a porté, tout le temps d’un voyage de Shenzen à Wuhan, un simple masque chirurgical. Il n’a pas eu la maladie tout en étant très exposé. Deux avaient un nez qui coulait et un peu mal à la gorge sans fièvre. Il semble donc qu’il existe, et ce chiffre est incertain, beaucoup de cas peu ou pas symptomatiques (de 10 à 50% selon les propos de divers scientifiques).
En revanche, l’étude du 29 février, effectuée par l’équipe chinoise de Jiangsu sur 80 personnes, montre que, seuls 3,7 % des cas ont été sévères, sans aucun décès, et les autres n’avaient que des symptômes modérés.
Ce virus nécessite des moyens de lutte divers et variés.
Les moyens de lutte en dehors des traitements médicaux
Les recommandations faites aux professionnels de santé sont peu ou prou les mêmes que celles qui avaient été préconisées pour le SRAS de 2003 : limiter le contact des patients dans une salle d’attente ainsi que le temps d’attente, poser un masque à ceux qui présentent certains signes ainsi qu’au praticien, désinfecter les supports, proscrire la poignée de mains pour se saluer, laver fréquemment les mains, porter des lunettes.
Une remarque est à signaler. Comment peut-on demander à tous les « grippés » de rester chez eux ? Le SAMU ne pourra pas faire face à la demande de visites énormes à domicile. De même, mes confrères généralistes ne pourront aller au domicile que pour une petite fraction de patients seulement. Alors que des règles strictes énoncées ici peuvent permettre de faire face à une augmentation des cas au cabinet. Principe de réalité oblige.
À ces recommandations il conviendrait d’ajouter la désinfection du stéthoscope et la pose d’un mouchoir en papier jetable pour la prise de tension. Le tensiomètre va de patient en patient. Seul instrument à ne jamais être désinfecté dans les cabinets médicaux et à l’hôpital, il touchera des milliers de patients avant de rendre l’âme en 5-8 ans ! Ces deux instruments, les claviers d’ordinateur, les portables sont des nids à virus et à bactéries selon les hygiénistes.
Quand une prescription est donnée au patient grippé, qui a porté un masque en consultation, il serait souhaitable qu’il le remette en entrant dans les pharmacies, autre formidable endroit de redistribution des virus. Ces pratiques doivent être mises en place et recommandées.
En dépit des déclarations officielles, il faudrait, au contraire rendre obligatoire le port systématique du masque pour tout le monde, en zone très fréquentée et confinée (métro, train, taxi, voiture, bus, aéroport, gare, grand rassemblement). Il permettra de freiner la diffusion du virus et de limiter le ralentissement très inquiétant de l’économie. Il ne parait plus nécessaire, à ce stade, de continuer le confinement, qui à l’inverse, en raison de l’absence de mesures d’hygiène plus strictes, augmente le nombre de cas (Chine, Italie, Corée, foyers en France…), comme la préconisation concernant les toilettes. Je l’avais précisé dans l’article du 2 mars, confirmé par l’étude récente du 4 mars publiée dans JAMA (27). Le plus important est donc la barrière respiratoire, une vie et une économie normale, mais avec port strict du masque et obligatoire pour la totalité de la population et de tous les professionnels de santé (mais aussi des personnels de toutes les administrations, police, pompiers, chauffeurs…) Ceci enrayerait l’épidémie à coup sûr en moins d’un mois et demi. Les usines françaises tournent à plein régime mais cela ne suffit pas. Il conviendrait que l’Etat mettent les moyens en cofinançant la construction d’usines supplémentaires au plus vite. Le discours officiel de ne pas porter de masque si l’on n’est pas malade doit changer et, au contraire, doit être radical pour l’obligation de le porter par tous. Ce n’est rien à côté de ce qui nous attend. A titre d’exemple, le Japon fait fabriquer 600 millions de masques, uniquement pour le mois de mars. Là encore, il faut remarquer la moindre progression de l’épidémie dans un pays de 126 millions d’habitants (449 cas, 7 décès) où la culture du masque est étendue avec beaucoup plus d’habitants et de flux de voyageurs, comparé à la France 62 millions d’habitants (949 cas, 16 décès).
Si la Chine éternue, les Occidentaux s’enrhument. Il est heureux de constater qu’une collaboration internationale se mette en place petit à petit. Elle reste à amplifier.
Le conseil d’éternuer dans le coude est caduc si l’on n’asperge pas cette région d’antiseptique immédiatement après, comme pour les mains. Une remarque très pertinente du Dr Michel Cymes sur ce point est évidente (France 2). Quand on croise les bras, on contamine à nouveau nos mains par exemple.
Les masques :
Le classique masque chirurgical a, tout de même une certaine efficacité. Il a certes un taux de fuite, selon la qualité, qui peut aller de 10 à 20%. Cependant, dans l’étude chinoise (13), l’enfant, porteur de ce masque et très exposé, n’a pas contracté la maladie. Donc il n’est certes pas parfait, mais c’est mieux que rien. Il est utile de préciser ici qu’il devient caduc après 4 heures d’utilisation.
Un moyen simple de réutiliser un masque
Le simple séchage avec un sèche-cheveux à 5 cm à l’air très chaud (on a une température de 120° à 150°) peut détruire presque tous les virus et bactéries en une minute. Il faut aussi appliquer cette chaleur des deux côtés et sur les attaches. Selon une thèse de doctorat, excellente, dont le sujet est « L’inactivation virale par les procédés physiques : chaleur et rayon UV, de Swan Firquet, dirigée par le Pr. Didier Hober virologue à Lille en 2014 (21), le H1N1, plus résistant qu’un coronavirus félin, est détruit en 1 seconde à 100°. Selon l’équipe de Duizer 2004, ce coronavirus est réduit par 1000 en chaleur humide à 71°3 en 1mn. Il serait presque totalement détruit en 6 minutes. Donc, tant que la texture du masque n’est pas altérée, on peut le réutiliser pour la même personne avec ce procédé, du moins en cas de pénurie. En outre, en cas de pénurie, le simple port d’un mouchoir épais en plusieurs couches ou d’une écharpe épaisse, bien placés ont des taux de filtration et de fuite à peine inférieurs à ceux d’un masque chirurgical. Il conviendra d’appliquer le chauffage au sèche-cheveux très chaud toutes les 4 heures.
Les masques FFP2 ou FFP3 sont plus performants.
Ils obéissent à la norme européenne, E149. Le FFP3 a un taux de filtration de 99,95 % et un taux de fuite de 2 % alors que le FFP2 a un taux de filtration de 94 % et un taux de fuite de 8 %. Le FFP3 est le meilleur sans conteste, capable de bloquer les particules solides jusqu’à 0,6 micron et liquides jusqu’à 0,9 micron. Il est préférable d’avoir une soupape expiratoire, car, sinon, l’humidité deviendrait vite insupportable. On peut aussi appliquer la même idée de réutilisation avec le chauffage à plus de 120° pendant 1 minute pour une durée d’une semaine maximum.
La fabrication personnelle d'un masque.
Le CHU de Grenoble a proposé un tutoriel proche d'un FFP2. Cependant, il a été oublié de rajouter une tige en aluminium sur le nez et une barre de mousse à l'intérieur pour diminuer les fuites. le meilleur tutoriel semble être celui de cette ingénieure textile. Il est conseillé de télécharger son tuto et ses explications. Il faut 40 à 60 mn sans être expérimenté pour le réaliser. Une présentation sera faite sur des moyens simples sur Youtube.
Le lavage fréquent des mains est vraiment important et la désinfection avec des gels hydro-alcooliques aussi. Il faut juste rajouter à cela, d’éviter de toucher son propre visage avec ses doigts.
La désinfection régulière des smartphones, clefs, pièces de monnaie, support de bureau et autres objets couramment utilisés passant de main en main.
Le déficit de gel hydro-alcoolique ou d’antiseptique est facile à résoudre.
Prenez un pulvérisateur de 500cc , remplissez le d'eau et ajouter un quart de pastille de Javel. Vous pouvez tout désinfecter: sol, semelles des chaussures, objets, colis, courses. Pour les fruits, légumes , à enveloppe épaisse seulement, que vous devrez éplucher de toute façon, il faudra une dilution de un quart de la précédente citée, et bien rincer avec de l'eau après30 s. Attention, à bien respecter cela, car risque d'intoxication au chlore. Moins risqué, vous pouvez les rincer avec de l'eau très chaude vers 60-70 degrés. Les aliments comme le pain ou les gâteaux peuvent être repassés quelques secondes à 120 degrés dans un four. Le virus est désactivé en une seconde à 100 degrés.
Les lampes à ultra-violet.
Utilisées dans le domaine médical pour la stérilisation, elles peuvent détruire le virus. Il en existe dans le commerce pour les pièces et aussi pour les objets. Attention aux yeux cependant.
https://blogs.mediapart.fr/pierre-jacques-raybaud/blog/020320/coronavirus-recommandations-et-inhalation
Remerciements pour leur aide technique à Pr Laurent Gutmann, Pr Bernard Régnier, Dr Cédric Lamirel.
1. van Doremalen N, Bushmaker T, Morris DH, et al. Aerosol and Surface Stability of SARS-CoV-2 as Compared with SARS-CoV-1. N Engl J Med. 2020 Mar 17. doi: 10.1056/NEJMc2004973. [Epub ahead of print]
2. JAMA Forum (page consultée le 24 mars 2020). DJ Mason & CR Frise. Protecting healthcare workers against COVID-19 and being prepared for future pandemics [en ligne]. 19 mars 2020. https://jamanetwork.com/channels/health-forum/fullarticle/2763478
3. National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2019. Reusable elastomeric respirators in health care: Considerations for routine and surge use. Washington, DC: The National Academies Press. doi: https://doi.org/10.17226/25275
4. Centers for Disease Control and Prevention (page consultée le 24 mars 2020). Strategies for optimizing the supply of N95 respirators [en ligne]. 20 février 2020. https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/hcp/respirators-strategy/inde…
5. Centers for Disease Control and Prevention (page consultée le 24 mars 2020). Recommended guidance for extended use and limited reuse of N95 filtering facepiece respirators in healthcare settings [en ligne]. https://www.cdc.gov/niosh/topics/hcwcontrols/recommendedguidanceextuse…
6. Académie Française d’Ophtalmologie (page consultée le 25 mars 2020). Recommandations COVID pour les ophtalmologistes [en ligne] 15 Mars 2020. https://www.sfo-online.fr/sites/www.sfo-online.fr/files/medias/document…
7. Loeb M, Dafoe N, Mahony, et al. Surgical Mask vs N95 Respirator for Preventing Influenza Among Health Care Workers. A Randomized Trial. JAMA. 2009;302(17):1865-1871
8. Radonovich Jr LJ, simberkoff MS, Bessesen MT et al. N95 Respirators
2. JAMA Forum (page consultée le 24 mars 2020). DJ Mason & CR Frise. Protecting healthcare workers against COVID-19 and being prepared for future pandemics [en ligne]. 19 mars 2020. https://jamanetwork.com/channels/health-forum/fullarticle/2763478
3. National Academies of Sciences, Engineering, and Medicine. 2019. Reusable elastomeric respirators in health care: Considerations for routine and surge use. Washington, DC: The National Academies Press. doi: https://doi.org/10.17226/25275
4. Centers for Disease Control and Prevention (page consultée le 24 mars 2020). Strategies for optimizing the supply of N95 respirators [en ligne]. 20 février 2020. https://www.cdc.gov/coronavirus/2019-ncov/hcp/respirators-strategy/inde…
5. Centers for Disease Control and Prevention (page consultée le 24 mars 2020). Recommended guidance for extended use and limited reuse of N95 filtering facepiece respirators in healthcare settings [en ligne]. https://www.cdc.gov/niosh/topics/hcwcontrols/recommendedguidanceextuse…
6. Académie Française d’Ophtalmologie (page consultée le 25 mars 2020). Recommandations COVID pour les ophtalmologistes [en ligne] 15 Mars 2020. https://www.sfo-online.fr/sites/www.sfo-online.fr/files/medias/document…
7. Loeb M, Dafoe N, Mahony, et al. Surgical Mask vs N95 Respirator for Preventing Influenza Among Health Care Workers. A Randomized Trial. JAMA. 2009;302(17):1865-1871
8. Radonovich Jr LJ, simberkoff MS, Bessesen MT et al. N95 Respirators