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NdE: le Pape a dit "sans faire des calculs mesquins et sans exiger des intérêts impossibles" , en effet, le système fait des contrats impossibles, donc iniques et nuls, puis que des contrats impossibles sont nuls..., le texte écrit officiel VIS triche en écrivant une maladresse, un mensonge ou une manipulation, ci-après en rouge, le texte anglais écrit justement ...  impossible...) ...
Preuve: la vidéo ci-dessous à 22 minutes, 22 secondes et suivantes notamment...

le Pape a aussi dit : "L'usure est un péché grave..."



La traduction de Zenith est juste, celle de VIS est douteuse, trafiquée, maladroite ou fausse...
Zenith:
« Prions pour qu’en ce jubilé, le Seigneur enlève de notre cœur à tous cette envie d’avoir plus, l’usure »: c’est l’appel du pape François à l’audience de ce mercredi 10 février, Place Saint-Pierre, devant des dizaines de milliers de visiteurs du monde entier.
Il a insisté: « Si le jubilé n’atteint pas nos poches, ce n’est pas un vrai jubilé. »
Voici notre traduction intégrale de la catéchèse donnée par le pape François en italien.
A.B.
Catéchèse du pape François
Chers frères et sœurs, bonjour et bon chemin de Carême !
Il est beau et significatif d’avoir cette audience précisément en ce Mercredi des cendres. Nous entamons le chemin du carême et aujourd’hui, nous nous arrêtons sur l’antique institution du « jubilé » ; c’est une chose ancienne, attestée dans l’Écriture Sainte. Nous la trouvons en particulier dans le livre du Lévitique, qui la présente comme un moment culminant de la vie religieuse et sociale du peuple d’Israël.
Tous les cinquante ans, « en la fête du Grand Pardon » (Lv 25,9), quand la miséricorde du Seigneur était invoquée sur tout le peuple, le son du cor annonçait un grand événement de libération. Nous lisons en effet dans le livre du Lévitique : « Vous ferez de la cinquantième année une année sainte, et vous proclamerez la libération pour tous les habitants du pays. Ce sera pour vous le jubilé : chacun de vous réintégrera sa propriété, chacun de vous retournera dans son clan […] En cette année jubilaire, chacun de vous réintégrera sa propriété » (25,10;13). Selon ces dispositions, si quelqu’un avait été contraint de vendre sa terre ou sa maison, il pouvait en reprendre possession pendant le jubilé ; et si quelqu’un avait contracté des dettes et si, dans l’incapacité de les payer, il avait été contraint à se mettre au service de son créditeur, il pouvait retourner vivre dans sa famille et récupérer toutes ses propriétés.
C’était une sorte de « remise générale », par laquelle il était permis à chacun de retourner dans sa situation d’origine, avec l’annulation de toutes les dettes, la restitution de la terre et la possibilité de jouir à nouveau de la liberté propre aux membres du peuple de Dieu. Un peuple « saint », où les prescriptions comme celle du jubilé servaient à combattre la pauvreté et l’inégalité, garantissant une vie digne pour tous et une distribution équitable de la terre sur laquelle habiter et d’où tirer sa subsistance. L’idée centrale est que la terre, à l’origine, appartient à Dieu et qu’elle a été confiée aux hommes (cf. Gn 1,28-29) et pour cette raison, personne ne peut s’en arroger la possession exclusive, en créant des situations d’inégalités. Aujourd’hui, nous pouvons penser à cela et y réfléchir ; que chacun réfléchisse dans son cœur s’il a trop de choses. Mais pourquoi ne pas laisser à ceux qui n’ont rien ? Dix pour cent, cinquante pour cent… Je dis : que l’Esprit-Saint inspire chacun d’entre vous.
Avec le jubilé, celui qui était devenu pauvre pouvait avoir de nouveau le nécessaire pour vivre et celui qui était devenu riche restituait au pauvre ce qu’il lui avait pris. Le but était une société basée sur l’égalité et la solidarité, où la liberté, la terre et l’argent redevenaient un bien pour tous et pas seulement pour quelques-uns, comme cela se produit maintenant, si je ne me trompe pas… Plus ou moins, les chiffres ne sont pas sûrs, mais quatre-vingt pour cent des richesses de l’humanité sont entre les mains de moins de vingt pour cent de la population. C’est un jubilé – et je dis cela en rappelant l’histoire de notre salut – pour se convertir, pour que notre cœur devienne plus grand, plus généreux, plus enfant de Dieu, avec plus d’amour.
Je vais vous dire quelque chose : si ce désir, si le jubilé n’atteint pas nos poches, ce n’est pas un vrai jubilé. Vous avez compris ? Et cela, c’est dans la Bible ! Ce n’est pas ce pape qui l’invente : c’est dans la Bible. Le but – comme je l’ai dit – était une société basée sur l’égalité et la solidarité, où la liberté, la terre et l’argent devenaient un bien pour tous et non pour quelques-uns. En fait, le jubilé avait pour fonction d’aider le peuple à vivre une fraternité concrète, faite d’aide réciproque. Nous pouvons dire que le jubilé biblique était un « jubilé de miséricorde » parce qu’il était vécu dans la recherche sincère du bien du frère qui était dans le besoin.
Dans la même ligne, d’autres institutions et d’autres lois gouvernaient aussi la vie du peuple de Dieu, pour qu’il puisse faire l’expérience de la miséricorde du Seigneur à travers celle des hommes. Dans ces normes, nous trouvons des indications valables aussi aujourd’hui, qui font réfléchir. Par exemple, la loi biblique prescrivait de verser les « dîmes » qui étaient destinées aux Lévites, chargés du culte, qui n’avaient pas de terre, et aux pauvres, aux orphelins et aux veuves (cf. Dt 14,22-29). C’est-à-dire qu’on prévoyait que la dixième partie de la récolte, ou des revenus provenant d’autres activités, soit donnée à ceux qui étaient sans protection et en situation de besoin, afin de favoriser des conditions de relative égalité à l’intérieur d’un peuple où tous devaient se comporter en frères.
Il y avait aussi la loi concernant les « prémices ». Qu’est-ce que c’est ? La première partie de la récolte, la partie la plus précieuse, devait être partagée avec les Lévites et les étrangers (cf. Dt 18,4-5 ; 26,1-11), qui ne possédaient pas de champs, de sorte que pour eux aussi la terre soit source de nourriture et de vie. « La terre est à moi et vous n’êtes pour moi que des immigrés, des hôtes », dit le Seigneur (Lv 25,23).
Nous sommes tous des hôtes du Seigneur, dans l’attente de la patrie céleste (cf. Hé 11,13-16 ; 1 P 2,11), appelés à rendre habitable et humain le monde qui nous accueille. Et combien de « prémices » celui qui a plus de chance pourrait-il donner à celui qui est en difficulté ! Combien de prémices ! Non seulement les prémices des fruits des champs, mais celles de tous les autres produits du travail, des salaires, des économies, de toutes ces choses qu’on possède et qu’on gaspille parfois. Cela se fait encore aujourd’hui. À l’aumônerie apostolique, il arrive beaucoup de lettres avec un peu d’argent : « Voici une partie de mon salaire pour aider d’autres ». Et c’est beau : aider les autres, les institutions de bienfaisance, les hôpitaux, les maisons de retraite…  Et aussi donner aux immigrés, ceux qui sont étrangers et qui sont de passage. Jésus a été de passage en Égypte.
Et je pense précisément à cela, l’Écriture Sainte exhorte avec insistance à répondre généreusement aux demandes de prêts, sans faire de calculs mesquins et sans réclamer des intérêts impossibles : « Si ton frère tombe dans la pauvreté et sous ta dépendance, tu le soutiendras comme s’il était un immigré ou un hôte, et il vivra avec toi. Ne tire de lui ni intérêt ni profit : tu craindras ton Dieu, et tu laisseras vivre ton frère avec toi. Tu ne lui prêteras pas de ton argent pour en tirer du profit ni de ta nourriture pour en percevoir des intérêts » (Lv 25,35-37).
Cet enseignement est toujours actuel. Combien de familles sont dans la rue, victimes de l’usure ! S’il vous plaît, prions pour qu’en ce jubilé, le Seigneur enlève de notre cœur à tous cette envie d’avoir plus, l’usure. Que l’on redevienne généreux, grand. Combien de situations d’usure sommes-nous contraints de voir et combien de souffrance et d’angoisse cela cause aux familles ! Et si souvent, dans le désespoir, combien d’hommes finissent par se suicider parce qu’ils n’y arrivent pas et qu’ils n’ont pas d’espérance, ils n’ont pas de main tendue pour les aider ; uniquement la main qui se tend pour lui faire payer les intérêts. L’usure est un péché grave, c’est un péché qui crie devant Dieu. Le Seigneur, lui, a promis sa bénédiction à celui qui ouvre la main pour donner largement (cf. Dt 15,10). Lui, il te donnera le double, peut-être pas en argent mais en autre chose, mais le Seigneur te donnera toujours le double.
Chers frères et sœurs, le message biblique est très clair : s’ouvrir avec courage au partage, et c’est cela la miséricorde ! Et si nous voulons la miséricorde de la part de Dieu, commençons par la donner nous-mêmes. C’est cela : commençons par nous faire miséricorde entre concitoyens, entre familles, entre peuples, entre continents. Contribuer à réaliser une terre sans pauvres veut dire construire une société sans discriminations, basée sur la solidarité qui pousse à partager ce que l’on possède, dans une répartition des ressources fondée sur la fraternité et sur la justice. Merci !
© Traduction de Zenit, Constance Roques
Traduction VIS... douteuse...
Si le jubilé n'atteint pas nos poches, ce n'est pas un vrai jubilé.

Cité du Vatican, 10 février 2016 (VIS). Ce matin, au cours de l'audience générale, Place St.Pierre, le Saint-Père a consacré sa catéchèse au sens biblique du Jubilé. Il a expliqué que tous les cinquante ans, au jour de l'expiation, avait lieu un grand événement de libération. Cela consistait en une sorte de rémission générale qui effaçait les dettes et permettait aux propriétaires débiteurs de récupérer leurs terres. L'idée centrale est que la terre appartient à Dieu et a été confiée aux hommes qui sont ses administrateurs. Le jubilé biblique était un vrai jubilé de la miséricorde qui avait pour fonction d'aider le peuple à vivre une fraternité concrète en cherchant, par une aide réciproque, le bien du frère nécessiteux. Il a ajouté que d'autres institutions, comme le versement de la dîme et les prémices, ou l'interdiction de prêter, sans faire des calculs mesquins et sans exiger des intérêts impossibles ( NdE en bleu, le Pape a dit sans faire des calculs mesquins et sans exiger des intérêts impossibles , en effet, le système fait des contrats impossibles, donc iniques et nuls, puis que des contrats impossibles sont nuls..., le texte écrit officiel VIS triche en écrivant une maladresse, un mensonge ou une manipulation, ci-après en rouge, le texte anglais écrit justement ...  impossible...) ...
Preuve: la vidéo ci-dessous.
http://www.ktotv.com/video/00102445/audience-generale-du-10-fevrier-2016
( NdE: au lieu de "disproportionnés", texte à corriger car manipulé ou maladroit, vu les nombreuses tricheries des lobbies, notamment pédophiles, dans l'histoire... L'encyclique Vix pervenit donnée par deux Papes condamne tout intérêt, quel que soit le taux ), étaient aussi destinées à aider les pauvres, les orphelins et les veuves. 


Le message du jubilé biblique nous invite à construire une terre et une société basée sur la solidarité, le partage et la juste répartition des ressources. Le Saint-Père a souligné que si le Jubilé n'arrive pas à nos poches, ce n'est pas un vrai jubilé, et cela ? est dans la Bible, ce n'est pas le Pape qui l'invente?, a-t-il poursuivi. ? Nous sommes tous des hôtes du Seigneur, en attente de la patrie céleste, appelés à rendre habitable et humain le monde qui nous accueille. Et combien de prémices, le plus fortuné pourrait-il donner à celui qui est en difficulté! Les prémices, ne sont pas seulement des fruits des champs, mais de tout autre produit du travail, des salaires, des économies, de tant de choses que l'on possède et que l'on gaspille souvent. Cela arrive aussi aujourd'hui. En pensant à cela, l'Ecriture Sainte exhorte avec insistance à répondre généreusement aux demandes de prêts, sans faire de calculs mesquins et sans prétendre à des intérêts impossibles... Cet enseignement est toujours actuel. A combien de situations d'usure sommes-nous contraints d'assister -s'est exclamé le Pape- et combien de souffrance et d'angoisse apportent-elles aux familles! Et souvent, par désespoir, combien d'hommes finissent par se suicider parce qu'ils n'en peuvent plus, il n'ont plus d'espérance, ils n'ont pas de main ferme qui les aide, seulement la main qui leur demande de payer les intérêts! L'usure est un péché grave qui crie devant Dieu. Cependant le Seigneur a promis sa bénédiction à celui qui ouvre sa main pour donner largement. Il te donnera le double, peut-être pas en argent, mais en autre chose, mais le Seigneur te donnera toujours le double?. Avant de conclure, le Pape a rappelé que ?si nous voulons la miséricorde, commençons par faire, nous, la miséricorde entre citoyens, dans les familles, les peuples et les continents. Contribuer à réaliser une terre sans pauvres, signifie construire une société sans discrimination, basée sur la solidarité qui conduit à partager ce que l'on possède, dans une distribution des ressources fondée sur la fraternité et la justice?.

Dieu et l'économie ?


Deux extraits du Catéchisme catholique de Jean-Paul II:

2438 Diverses causes, de nature religieuse, politique, économique et financière confèrent aujourd'hui "à la question sociale une dimension mondiale " (SRS 9). La solidarité est nécessaire entre les nations dont les politiques sont déjà interdépendantes. Elle est encore plus indispensable lorsqu'il s'agit d'enrayer les " mécanismes pervers " qui font obstacle au développement des pays moins avancés (cf. SRS 17 ; 45). Il faut substituer à des systèmes financiers abusifs sinon usuraires (cf. CA 35), à des relations commerciales iniques entre les nations, à la course aux armements, un effort commun pour mobiliser les ressources vers des objectifs de développement moral, culturel et économique

2449 Dès l'Ancien Testament, toutes sortes de mesures juridiques (année de rémission, interdiction du prêt à intérêt et de la conservation d'un gage, obligation de la dîme, paiement quotidien du journalier, droit de grappillage et de glanage) répondent à l'exhortation du Deutéronome : " Certes les pauvres ne disparaîtront point de ce pays ; aussi je te donne ce commandement : tu dois ouvrir ta main à ton frère, à celui qui est humilié et pauvre dans ton pays " (Dt 15, 11). Jésus fait sienne cette parole : " Les pauvres, en effet, vous les aurez toujours avec vous : mais moi, vous ne m'aurez pas toujours " (Jn 12, 8). Par là il ne rend pas caduque la véhémence des oracles anciens : " Parce qu'ils vendent le juste à prix d'argent et le pauvre pour une paire de sandales ... " (Am 8, 6), mais il nous invite à reconnaître sa présence dans les pauvres qui sont ses frères (cf. Mt 25, 40) :


Il faut substituer à des systèmes financiers abusifs sinon usuraires (cf. CA 35),

interdiction du prêt à intérêt ...voir les références qui font penser à une guerre nucléaire...Amos 8,6

Rerum Novarum en 1891 ( Une autre forme d'usure vorace...).
Rappelons les textes :
« Une usure vorace est encore venue s’ajouter au mal (de la destruction des anciennes corporations). Condamnée à plusieurs reprises par le jugement de l’Eglise, elle n’a cessé d’être pratiquée, sous une autre forme, par des hommes avides de gain, d’une insatiable cupidité ».[1]
« Ce pouvoir (économique discrétionnaire) est surtout considérable chez ceux qui, détenteurs et maîtres absolus de l’argent, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent en quelque sorte le sang à l’organisme économique dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que sans leur consentement nul ne peut plus respirer ».[2]

Dans la suite du texte, Pie XI souligne deux conséquences du pouvoir discrétionnaire des maîtres de l’argent sur l’économie :
- la « déchéance du pouvoir politique (…) tombé au rang d’esclave et devenu le docile instrument (…) de toutes les ambitions de l’intérêt ».
- l’ « internationalisme ou impérialisme international de l’argent, funeste et exécrable, pour lequel là où est la fortune, là est la patrie ».
Cette double caractéristique des temps modernes : le développement de l’usure sous de nouvelles formes, la domination de l’économie et de la politique par les puissances d’argent a été reconnue aussi bien par des hommes de finance et des hommes politiques (trop peu nombreux hélas !) que par des doctrinaires de ces deux disciplines. Nous en citerons quelques-uns :


L'architecte et philosophe Gaston Bardet dans son livre "Demain, c'est l'an 2000! parle de l'usure, 

Editeur Jacques Petit et ses Fils, 1, rue Dupetit-Thouars, Angers, 1959. [Cet ouvrage contient un paragraphe relatif au "super-mécanisme concentrationnaire" que constituent nos systèmes bancaires multipliant "les méfaits de l'usure et du crédit" - usure, i.e. "tout ce qui se perçoit au-delà de ce qui a été prêté", que condamne le Catéchisme du Concile de Trente s'appuyant sur le prophète Ézéchiel, chap. XVIII, verset 17, de l'Ancien Testament, et sur une parole de Jésus-Christ rapportée par l'Évangile selon S. Luc, disant :

 "Prêtez sans rien espérer de là.", chap. VI, verset 34 (cf. Catéchisme du Concile de Trente, chapite 35, § 4 : De la rapine.).-

 Outre cela, l'auteur met en garde les responsables de notre politique agricole contre les désastres que provoqueraient - et qu'ont déjà provoqués dans le monde - la déforestation, le sur-pâturage ou la culture extensive, le collectivisme ou la mondialisation, l'érosion par le vent et l'eau se chargeant ensuite de raviner les sols, les crises, le chômage, les récessions...

Les monts de piété prêtent sur gage, Frais de garde....C'est autre chose. L'argent n'est avancé qu'une fois, il n'y a pas de multiple "création ex nihilo" d'argent,


Le catéchisme du Concile de Trente (1566) n'y va pas par quatre chemins : "L'usure fut toujours un crime très grave et très odieux, même chez les païens. … Qu'est-ce que de prêter avec usure? Qu'est-ce que de tuer un homme ? Il n'y a pas de différence".

...Avec St Thomas, qui consacre à l'usure une "question" de la Somme théologique, nous avons une démonstration rationnelle.

A la base de la démonstration de St Thomas, le fait que la valeur de l'argent tient seulement au fait qu'il peut être consommé (comme du vin ou du blé et à la différence d'une maison ou d'un champ dont on peut distinguer la propriété et l'usufruit). St Thomas reconnaît l'obligation de remboursement et la légitimité d'un gage ; quant au risque de non remboursement, il ne peut pas être compensé a priori. St Thomas distingue le simple prêt d'argent, qui ne doit pas porter intérêt, et l'apport d'argent confié à un entrepreneur dont il est légitime d'attendre un revenu.
....avec une prise de risque et un apport de gestion...

On ne peut pas vendre le temps car le temps est à Dieu...

On ne peut pas prêter deux fois la même chose. (on voit maintenant que par la création monétaire ex nihilo, c'est 100 (sic) fois la même chose...

La lutte contre l'usure est proclamée en chaire et ordonnée par le roi, suivi par le Parlement de Paris. Et les pénalités sont applicables quel que soit le taux de l'usure : la différence que faisait le Moyen Age entre usures modérées et excessives est abolie par l'ordonnance de Blois de 1579 qui demeura en vigueur jusqu'en 1789, avec une croissance économique enviée par le monde entier...

L'Eglise interdit le prêt d'argent, désigné du nom odieux d'usure. Elle n'est pas la seule. Le prêt d'argent rémunéré a presque universellement suscité la répulsion. La Bible, la Politique d'Aristote, le Coran condamnent le prêt, quels que soient la forme et le taux d'intérêt perçu. ...

Le Deutéronome interdit le prêt rémunéré entre Juifs mais l'autorise à un non-juif. Saint Ambroise l'autorise également s'il s'agit de prêter à "celui qu'il ne serait pas criminel de tuer. Là où il existe un droit de guerre, il y a également un droit d'usure". Le pape Léon le Grand : "l'intérêt de l'argent, c'est la mort de l'âme". Saint Bonaventure résume l'idée aristotélicienne et biblique de la stérilité de l'argent : "L'argent ne fructifie pas par lui-même mais son fruit lui vient d'ailleurs". Pour les Juifs du temps de Jésus, l'intérêt était interdit ; ce qu'ils sont en droit d'attendre, ce n'est pas une rétribution mais seulement la possibilité de recevoir un jour, en cas de besoin, la réciprocité du service rendu (il est remarquable que le même mot de la Vulgate, mutuum ¸signifie à la fois "emprunt" et "réciprocité"). En rappelant la parole du Christ, "ne redemandez pas votre bien à celui qui vous l'emprunte", l'Eglise en fait un appel à la sainteté et ne demande pas qu'on en fasse une loi. Par contre, elle mène une guerre sans merci au prêt à intérêt. La doctrine des Pères eut toujours, on le conçoit, la faveur des masses. Dante rencontre l'"usurier" dans son enfer.

Extraits du forum confiance...


En 1462 à Pérouse, Barnabé de Terni, moine récollet vient prêcher contre les usuriers; il propose d'organiser une quête dont le capital serait destiné à former une banque charitable. Ainsi fût ouvert le premier "Monte di pietà". Ceux qui manquent d'argent pour leur subsistance journalière peuvent ainsi trouver à emprunter sans intérêt des petites sommes d'argent en donnant un gage pour la sûreté des prêts. Les projets des moines récollets ont un grand succès en Italie.

Le Concile de Latran approuva formellement ces institutions sous réserve qu'elles n'exigent d'intérêt que pour couvrir les frais d'administration. L'histoire des premiers Monts de Piété est donc liée à la papauté. La première expérience française, qui date de 1577 se fit en Avignon, alors domaine pontifical.

sans intérêt, que pour couvrir les frais....


Un petit rappel des circonstances:

"On lut ensuite quatre décrets, dont le premier concerne les monts-de-piété.

" Au moyen âge, dit encore ici M. Audin, l'Italie était en proie à la rapacité des Juifs, qui prêtaient à d'énormes intérêts, et en plein soleil faisaient le métier que certains hommes d'armes en Allemagne pratiquaient à l'entrée d'une forêt, lorsque la nuit était venue.

" Un pauvre moine récollet, nommé Barnabé, sentit son cœur ému à la vue de ces populations pressurées par les Israélites, et il résolut de venir au secours de ses frères. Il monte donc en chaire, à Pérouse, vers le milieu du quinzième siècle, et... propose de faire dans la ville une quête générale dont le produit serait employé à fonder une banque qui viendrait en aide aux indigents. Sans doute que Dieu mit ce jour-là dans la voix du moine quelque chose d'entraînant ; car il était à peine descendu de chaire, que la ville répondait à l'appel de l'orateur... On donna à cette banque le nom de mont-de-piété, c'est-à-dire de masse, parce que les fonds de la banque ne consistaient pas toujours en argent, mais souvent en grains, en épices, en denrées de diverses sortes.

" La chaire chrétienne ne cessait d'exciter le zèle des populations en faveur des monts... Un récollet, du nom de Bernardin Thomitano, né à Feltre, en 1433, se distingua surtout par ses succès. Le peuple le suivait en foule, et écoutait dans le ravissement ses imprécations contre des hommes qu'il appelait des vendeurs de larmes... Il est vrai que ces usuriers étaient sans pitié pour les chrétiens. A Parme, ils tenaient vingt-deux bureaux où ils prêtaient à 20 pour cent ; le succès de la parole du moine s'explique donc facilement. En passant à Padoue, Bernardin de Feltre renversa toutes ces maisons de prêt, entretenues à l'aide des larmes du peuple, et la ville vit bientôt s'élever, grâce à la pitié de quelques hommes riches, une banque où le pauvre put venir emprunter, sur nantissement, au taux de 2 pour cent.

" Un moine se présenta pour renverser l'œuvre de Bernardin...; il appartenait à cet ordre des dominicains qui, suivant l'expression de Mélanchthon, s'était volontairement emprisonné dans la discipline de la primitive Église. Cajetan... ne cherchait pas, comme on le pense bien, à venir en aide aux usuriers ; c'est l'usure au contraire qu'il poursuivait dans l'institution des monts-de-piété. Rigide thomiste, il désapprouvait le prêt à intérêt, quelque forme qu'il revêtît, et accusait formellement les fondateurs de ces banques de désobéissance aux commandements de Dieu et de l'Église. Au fond, les deux moines plaidaient la même cause, celle du pauvre : l'un en attaquant comme usuraire, l'autre en défendant comme charitable la banque populaire. La querelle dura longtemps. Les ordres s'en mêlèrent : celui de Saint-Dominique se distingua par sa polémique toute théologique ; celui des capucins ou des frères-mineurs, par une notion plus profonde des besoins de la société...

" La papauté résolut de terminer des disputes qui troublaient la paix des consciences... Léon X voulait la paix ; le concile de Latran s'occupa donc, à la demande du pape, des monts-de-piété. Les Pères, auxquels la question avait été déférée, étaient connus par leur savoir et leur charité, L'examen fut lent, patient et profond : les livres nombreux des adversaires et des apologistes de ces maisons de prêt furent étudiés et comparés, et quand il ne resta plus aucune objection sérieuse à résoudre, l'autorité parla.

" Léon X, après une brève exposition de la dispute, reconnaît qu'un vif amour de la justice, un zèle éclairé pour la vérité, une charité ardente envers le prochain, ont animé ceux qui soutenaient ou combattaient les monts-de-piété ; mais il déclare qu'il est temps, dans l'intérêt de la religion, de mettre fin à des débats qui compromettent la paix du monde chrétien (1). " Il définit en conséquence, avec l'approbation du saint concile, que les monts-de-piété, établis en diverses villes, et confirmés par l'autorité du saint-siège, et où l'on reçoit à titre d'indemnité une somme modérée avec le capital, sans que les monts eux-mêmes en profitent, ne présentent point d'apparence de mal, ni d'amorce au péché, ni rien qui les fasse improuver, mais qu'un tel prêt est au contraire méritoire et digne de louange, qu'il n'est nullement usuraire, et qu'il est permis de les faire valoir devant le peuple comme charitables et enrichis d'indulgences concédées par le saint-siège ; qu'on pourra dans la suite en ériger d'autres semblables avec l'approbation du siège apostolique ; que ce serait cependant, ajoute le décret, une œuvre beaucoup plus parfaite et beaucoup plus sainte, si l'on établissait des monts-de-piété purement gratuits, c'est-à-dire si leurs fondateurs y attachaient en même temps des revenus, pour payer en tout ou en partie les gages des gens de service qu'on y emploie. Il finit en déclarant excommuniés par le fait même, tous ceux qui oseraient à l'avenir disputer de vive voix ou par écrit contre les termes de cette définition."

(1) M Audin, Hist, de Léon X.

...et où l'on reçoit à titre d'indemnité une somme modérée avec le capital, sans que les monts eux-mêmes en profitent...

à titre d'indemnité n'est pas un intérêt fonction du temps...c'est des frais de garde, sans profit...

Un peu facile de dire que c'est une permission pour les abus actuels...en tout cas pas pour des intérêts composés exponentiels, 117 fois le montant initial à 10 pour cent sur une durée de 50 ans, cartes visa à 18 %...

...que ce serait cependant, ajoute le décret, une œuvre beaucoup plus parfaite et beaucoup plus sainte, si l'on établissait des monts-de-piété purement gratuits,
Combien y a-t-il de telles institutions dans les pays chrétiens ?

Quelle faiblesse devant la cupidité si grande ! Quel exemple pour les pauvres, qui meurent par milliards, notamment par avortement, une ville par année en France...car les familles font passer les banquiers et les impôts avant la vie de leurs propres enfants...

Oh vous les philosophes, savants aveugles et borgnes, imbus de votre suffisance.

Amos, 8,6...et vos têtes seront chauves...vous vendrez le pauvre pour le prix d'une sandale...c'est à peu près ce que vous touchez en intérêts sur votre compte en banque...


Pour Aristote, une création humaine qui ferait des petits serait une abomination. Or, l'argent est une création humaine qui fait des petits et ces petits prennent la place des petits des hommes. Voici une cause du problème des retraites...


Dieu ne peut ni se tromper ni nous tromper...

Commentaires:

De quand date la dernière mise en garde claire!

Les § 2438 et 2449 du Catéchisme de 1992 cité par François, auxquels il faut ajouter le § 2269 ("Les trafiquants, dont les pratiques usurières et mercantiles provoquent la faim et la mort de leurs frères en humanité, commettent indirectement un homicide"), condamnent clairement l'usure mais ne la définissent pas. Le dernier enseignement détaillé sur l'usure est l'encyclique Vix pervenit.

> Ne pensez vous pas que l'interdiction du prêt à intérêt aux clercs relève plutôt d'abus de ceux ci qui auraient été cause de scandales.

Quelle qu'en soit l'origine, le fait est là : les clercs ont, depuis le Concile de Nicée, l'interdiction de prêter à intérêt, comme les laïcs depuis la décrétale de Léon le Grand en 445.

Cher animateur,

...
En revanche, vous n'avez pas le droit de dire que "l'Eglise ne juge pas injuste un intérêt "modeste"". L'acceptation d'un intérêt modeste ne vaut que pour les monts-de-piété. L'encyclique Vix pervenit, postérieure au Ve concile du Latran qui accepta un intérêt modeste pour les monts-de-piété, dit bien (§ 3, II) : "il ne sert à rien de dire que ce profit n'est pas excessif, mais modéré".

Cordialement à tous,

Gérald

Projet de loi d'application de monnaie-pleine




Initiative monnaie pleine, questions fréquentes. FAQ.



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