Oui au RBI, non aux naïfs ou aux manipulateurs rusés...
Blaise Rosselat, Genève.
"Le peuple suisse se prononcera en juin sur un projet qui représente un véritable changement en profondeur des mentalités concernant la rémunération de l’emploi et du travail. Le revenu de base inconditionnel irrite autant la droite économique, qui le voit comme un assistanat généralisé plafonnage du salaire, que la gauche des valeurs qui craint de perdre sa clientèle électorale captive avec un nouveau mode de redistribution équitable et non bureaucratique.
Avec le développement des technologies numériques et de la robotique, de nombreux emplois sont et seront supprimés dans un tout proche avenir. Le gain énorme de productivité obtenu par les nouvelles technologies devrait bénéficier encore plus à la population. Dans la réalité de la vie de tous les jours, il n’y aurait plus que 40 % de la population qui touche une rémunération de son travail. 30 % bénéficie d’un revenu de leur famille (enfants, étudiants, mères et pères au foyer), 20 % reçoit une rente (retraités, paiements directs des agriculteurs, rentiers propriétaires et boursiers) et 10 % bénéficie du chômage ou de l’aide sociale. La quatrième révolution industrielle va encore réduire sensiblement le nombre d’emplois « rentables » et augmenter le nombre de chômeurs de longue durée, de recours à l’aide sociale et de rentiers AI pour causes psychiques. Cette révolution ne marquera pas la fin du travail utile, qui donne sens à la vie et identité, crée du lien social permettant indépendance et autonomie. Ceux qui veulent vous faire croire que nous entrons dans une société du temps libre et des loisirs où robots, mécanisation, nouvelles technologies informatiques et migrants travailleront pour eux se trompent lourdement. Le danger est énorme de se faire priver de son autonomie et de sa capacité de travail. Le revenu de base inconditionnel, contrairement à la propagande de ses adversaires, ne signifie pas revenu plafonné ou minimal avec une démotivation à exercer une activité. Il sera garanti à tous ( pas besoin de le justifier ou de le mériter !), comme socle d’existence de base, en différenciant enfants et adultes, résidents citoyens ou non. Seul le minimum décent contre la précarité sera couvert, ce qui laisse toute motivation à travailler pour gagner mieux sa vie. L’idée que toutes les prestations d’assistance comme l’aide sociale, les allocations familiales, les rentes AI pour causes psychosociales, deviendraient caduques mérite d’être évaluée et calculée sérieusement. Il y aura une grande simplification des prestations sociales et la disparition des mesures contre-productives de contrôle et d’incitation à prendre n’importe quel travail libérerait beaucoup d’énergie constructive.
La question du financement ( 25 milliards estime le Conseil Fédéral), complexe, systémique, est bien sûr ouverte: transfert des coûts des assurances et prestations sociales, allocations, subventions, ainsi que le financement des entreprises qui n’auront plus à verser au travailleur une part de salaire correspondant au RBI ( revenu de base inconditionnel). Mais aussi création monétaire, distribution d’une part des bénéfices de la Banque Nationale directement aux citoyens, création d’un fonds souverain, relance de la création d’entreprises grâce à la fonction type micro crédit du revenu de base, taxe sur les transactions électroniques ou les transactions financières. Le plus difficile ne sera pas le financement mais le changement des mentalités. Il faut rappeler qu’une telle transformation (un remaniement en fait) sera surtout bénéfique à la classe moyenne, et que son initiant, Daniel Häni, est un entrepreneur et non un assisté ou un parasite financier. Le plus difficile sera la gestion de la nouvelle liberté, conséquence d’une nouvelle indépendance financière, certes relative. Libérées des contraintes à court terme de la survie, on peut très bien imaginer que des tâches considérées aujourd’hui comme non rentables, dévolues au bénévolat, aux migrants ou à la grande machine occupationnelle sociale soient réinvesties : agriculture manuelle biologique, aide aux proches, possibilité de travail à temps partiel, père au foyer, possibilité de faire des études avec un revenu minimal, création de micro-entreprises innovantes. Le fait que ce revenu soit universel, c’est-à-dire attribué à tous va augmenter la cohésion sociale et éviter les revendications et turbulences liées à l’imposition de limites définissant qui y a droit ou pas. Le changement de paradigme sera que demain, on aura un revenu pour mieux travailler. Les sondages sont clairs, un revenu de base ne dissuadera pas l’immense majorité de travailler par plaisir, par intérêt, par morale. La croissance n’est plus infinie : il faut considérer un nouveau rapport au travail, qui ne sera plus seulement un emploi rémunéré. Entre les deux anciens modèles, la fourmi industrieuse et laborieuse et la cigale dépensière et insouciante, il y aura dorénavant place à l’abeille qui collabore au bien commun de la ruche."
Dominique Baettig, 10 avril 2016, Ancien Conseiller national UDC, militant souverainiste, membre de la plateforme modernocratie
"Le peuple suisse se prononcera en juin sur un projet qui représente un véritable changement en profondeur des mentalités concernant la rémunération de l’emploi et du travail. Le revenu de base inconditionnel irrite autant la droite économique, qui le voit comme un assistanat généralisé plafonnage du salaire, que la gauche des valeurs qui craint de perdre sa clientèle électorale captive avec un nouveau mode de redistribution équitable et non bureaucratique.
Avec le développement des technologies numériques et de la robotique, de nombreux emplois sont et seront supprimés dans un tout proche avenir. Le gain énorme de productivité obtenu par les nouvelles technologies devrait bénéficier encore plus à la population. Dans la réalité de la vie de tous les jours, il n’y aurait plus que 40 % de la population qui touche une rémunération de son travail. 30 % bénéficie d’un revenu de leur famille (enfants, étudiants, mères et pères au foyer), 20 % reçoit une rente (retraités, paiements directs des agriculteurs, rentiers propriétaires et boursiers) et 10 % bénéficie du chômage ou de l’aide sociale. La quatrième révolution industrielle va encore réduire sensiblement le nombre d’emplois « rentables » et augmenter le nombre de chômeurs de longue durée, de recours à l’aide sociale et de rentiers AI pour causes psychiques. Cette révolution ne marquera pas la fin du travail utile, qui donne sens à la vie et identité, crée du lien social permettant indépendance et autonomie. Ceux qui veulent vous faire croire que nous entrons dans une société du temps libre et des loisirs où robots, mécanisation, nouvelles technologies informatiques et migrants travailleront pour eux se trompent lourdement. Le danger est énorme de se faire priver de son autonomie et de sa capacité de travail. Le revenu de base inconditionnel, contrairement à la propagande de ses adversaires, ne signifie pas revenu plafonné ou minimal avec une démotivation à exercer une activité. Il sera garanti à tous ( pas besoin de le justifier ou de le mériter !), comme socle d’existence de base, en différenciant enfants et adultes, résidents citoyens ou non. Seul le minimum décent contre la précarité sera couvert, ce qui laisse toute motivation à travailler pour gagner mieux sa vie. L’idée que toutes les prestations d’assistance comme l’aide sociale, les allocations familiales, les rentes AI pour causes psychosociales, deviendraient caduques mérite d’être évaluée et calculée sérieusement. Il y aura une grande simplification des prestations sociales et la disparition des mesures contre-productives de contrôle et d’incitation à prendre n’importe quel travail libérerait beaucoup d’énergie constructive.
La question du financement ( 25 milliards estime le Conseil Fédéral), complexe, systémique, est bien sûr ouverte: transfert des coûts des assurances et prestations sociales, allocations, subventions, ainsi que le financement des entreprises qui n’auront plus à verser au travailleur une part de salaire correspondant au RBI ( revenu de base inconditionnel). Mais aussi création monétaire, distribution d’une part des bénéfices de la Banque Nationale directement aux citoyens, création d’un fonds souverain, relance de la création d’entreprises grâce à la fonction type micro crédit du revenu de base, taxe sur les transactions électroniques ou les transactions financières. Le plus difficile ne sera pas le financement mais le changement des mentalités. Il faut rappeler qu’une telle transformation (un remaniement en fait) sera surtout bénéfique à la classe moyenne, et que son initiant, Daniel Häni, est un entrepreneur et non un assisté ou un parasite financier. Le plus difficile sera la gestion de la nouvelle liberté, conséquence d’une nouvelle indépendance financière, certes relative. Libérées des contraintes à court terme de la survie, on peut très bien imaginer que des tâches considérées aujourd’hui comme non rentables, dévolues au bénévolat, aux migrants ou à la grande machine occupationnelle sociale soient réinvesties : agriculture manuelle biologique, aide aux proches, possibilité de travail à temps partiel, père au foyer, possibilité de faire des études avec un revenu minimal, création de micro-entreprises innovantes. Le fait que ce revenu soit universel, c’est-à-dire attribué à tous va augmenter la cohésion sociale et éviter les revendications et turbulences liées à l’imposition de limites définissant qui y a droit ou pas. Le changement de paradigme sera que demain, on aura un revenu pour mieux travailler. Les sondages sont clairs, un revenu de base ne dissuadera pas l’immense majorité de travailler par plaisir, par intérêt, par morale. La croissance n’est plus infinie : il faut considérer un nouveau rapport au travail, qui ne sera plus seulement un emploi rémunéré. Entre les deux anciens modèles, la fourmi industrieuse et laborieuse et la cigale dépensière et insouciante, il y aura dorénavant place à l’abeille qui collabore au bien commun de la ruche."
Dominique Baettig, 10 avril 2016, Ancien Conseiller national UDC, militant souverainiste, membre de la plateforme modernocratie