La peine de mort pour blasphème prononcée à l’encontre de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi semble avoir été confirmée par la cour d’appel.
Son seul espoir réside désormais dans la décision de la Cour suprême, ultime instance judiciaire du Pakistan, ou dans une grâce présidentielle.
Alors partagez pour que cela arrive aux oreilles du Pape François, de François Hollande, de la Reine d'Angleterre, de Felipe VI ou de quiconque dans la mesure de négocier avec le président du Pakistan Mamnoon Hussain."
Le fanatisme aveugle gagnera-t-il ?
Urgent, signez ce jour, merci.
http://petit.io/petition/federation-pro-europa-christiana/petition-demandant-la-grace-d-asia-bibi-au-president-du-pakistan
« Je suis innocente et je n'ai rien fait de tout ce dont on m'accuse » a déclaré Asia Bibi, une simple mère chrétienne pakistanaise, injustement accusée de « blasphème ».
Le 16 octobre 2014, la Haute Cour de Lahore avait rejeté en appel les arguments de ses avocats qui ont montré qu’elle était victime de fausses accusations et de témoignages peu crédibles. Dans la salle d’audience le public manifestait son hostilité, une vingtaine de mollahs y étaient entrés les uns après les autres et s’exclamaient: « Blasphématrice ! Tuez-la ! »
Asia Bibi sera rejugée le 13 octobre prochain. Le pire est à craindre tant les événements menaçants et les pressions se sont multipliés au long du procès. Si la sentence de mort est maintenue, le seul recours sera la grâce présidentielle.
Demandez dès maintenant au Président du Pakistan de gracier cette chrétienne innocente qui ne veut rien d’autre que de rester fidèle à sa Foi catholique et veiller au bien de ses enfants. Ne manquez pas de signer ci-dessous votre pétition.
Pétition au Président du Pakistan :
"Veuillez gracier cette mère chrétienne qui veut être fidèle à la religion catholique et veiller au bien de sa famille jusqu'à la fin de ses jours"
Monsieur le Président de la République du Pakistan, Dans son arrêt d’appel du 16 octobre 2014, la Haute Cour de Lahore a confirmé la condamnation à mort de Mme Aasiya Noreen Bibi – connue dans le monde entier sous le nom d’Asia Bibi – prononcée par un juge de première instance en application de la loi sur le « blasphème » (section 295-C du Code pénal du Pakistan). Or le jour de son arrestation, le 14 juin 2009, une foule avait poussé Asia Bibi vers la maison du chef de son village en criant « mort pour la chrétienne ! ». Un mollah lui avait dit : « Si tu ne veux pas mourir, tu dois te convertir à l'Islam ». Elle avait défendu ses droits : « Non je ne veux pas changer de religion. Mais je vous en supplie, je n'ai pas fait ce que disent ces femmes, je n'ai pas insulté votre religion. » Après qu’elle ait reçu des coups de bâton, le mollah avait insisté : « Veux-tu te convertir pour avoir une religion digne de ce nom ? » Sa réponse fut : « Non, s'il vous plaît, je suis chrétienne… » On avait continué à la frapper jusqu'à ce qu’elle en perde presque connaissance. On la conduisit au commissariat et, dehors, les cris avaient continué : « À mort la chrétienne ! ». « Je suis innocente et je n'ai rien fait de tout ce dont on m'accuse » a déclaré Asia Bibi. Eh bien, le 16 octobre 2014, la Haute Cour de Lahore a rejeté les arguments de ses avocats qui ont montré qu’elle était victime de fausses accusations et de témoignages peu crédibles. Mais pendant l’audience, le public dans la salle manifestait son hostilité et une vingtaine de mollahs, entrés les uns après les autres, s’exclamaient : « Blasphématrice ! Tuez-la ! » Au long de ce procès, plusieurs graves événements se sont produits: · La tête d'Asia Bibi a été mise à prix 500 000 roupies (4 200 euros) par un mollah de Peshawar. Sa famille a dû quitter son village parce qu’elle risquait la mort. · « Asia Bibi a subi des conditions de vie massacrantes pendant une détention de près de cinq ans dans le couloir de la mort, une grande partie ayant été passée en isolement. Sa santé a souffert (…). Le cas en appel a subi de nombreux renvois, les messages de menace adressés aux juges et aux avocats n’(ont) pas manqué » a noté l’ONG Christian Solidarity Worldwide. · Le gouverneur du Pendjab l'avait publiquement défendue et a été tué le 4 janvier 2011. Le gardien de prison d’Asia Bibi lui a dit dans sa cellule : « Ton ange gardien vient d'être assassiné par ta faute. Ton gouverneur bien aimé, Salman Taseer, ce traître de musulman, baigne dans son sang à l'heure qu'il est. Il a été abattu de vingt-cinq balles à Islamabad parce qu'il a pris ta défense. » · Après enquête, M. Shahbaz Bhatti, ministre des Minorités religieuses, avait constaté que les accusations envers Asia Bibi résultaient d’une inimitié religieuse et personnelle, et avait recommandé sa libération. Il a été assassiné le 2 mars 2011. Devant ces faits – que beaucoup analysent comme les signes de pressions fortes et réitérées – comment espérer que l’innocence d’Asia Bibi puisse être définitivement reconnue sans graves risques ? L'être humain a le droit de ne pas être contraint par la force ou la violence à embrasser une doctrine. Le Pakistan deviendra-il un pays où l'on impose aux non musulmans une seule alternative : l’apostasie ou la mort ? Monsieur le Président de la République, veuillez gracier cette mère chrétienne qui veut être fidèle à la religion catholique et veiller au bien de sa famille jusqu'à la fin de ses jours. Nous vous remercions de l’attention avec laquelle vous porterez votre attention sur cette demande et vous prions d’agréer, M. le Président de la République, l’expression de nos sentiments distingués. Date et Signature (remplissez le formulaire ci-dessous) Les dialogues ci-dessus (présentation et pétition) concernant Asia Bibi sont extraits du livre "Blasphème", le témoignage d'Asia Bibi écrit avec l'aide d'Anne-Isabelle Tollet, Editions Oh!, 2011. |
Page FB de soutien à Asia Bibi https://www.facebook.com/Soutien-%C3%A0-Asia-Bibi-516005641939505/
Condamnée à la peine de mort par pendaison ?
En juin 2009, alors qu’elle travaillait aux champs, une dispute a éclaté autour de la religion entre des ouvrières agricoles musulmanes et Asia Bibi, de confession chrétienne. Celle-ci a été arrêtée et accusée d’avoir insulté le prophète Mahomet. Elle a été condamnée à mort en novembre 2010 en application des lois sur le blasphème.
Cette femme de 47 ans, mère de cinq enfants, avait vu son procès en appel constamment reporté ces derniers mois. Lors de l’audience du 16 octobre, le tribunal a rejeté les arguments des avocats d’Asia Bibi faisant état de faux témoignages et de fabrication de fausses accusations. Ils vont présenter un recours devant la Cour Suprême, dernière instance judiciaire au Pakistan.
A la suite de la condamnation à mort d’Asia Bibi en 2010, le Président de la République de l’époque avait annoncé qu'il pourrait la gracier, ce qui avait provoqué de vives réactions au sein de la population. Soucieux de préserver les fragiles équilibres politiques et religieux, il avait alors tempéré ses propos, déclarant attendre la décision de la Haute cour de Lahore.
Cette affaire très emblématique au Pakistan a cristallisé de vives tensions dans le pays concernant la loi interdisant le blasphème, et suscité de vives tensions entre les islamistes et les autorités. Un gouverneur et un ministre ont été assassinés pour avoir publiquement défendu Asia Bibi.
Par l'intermédiaire de la journaliste Anne-Isabelle Tollet, qui a co-écrit le livre "Blasphème" avec la prisonnière, Asia Bibi et sa famille ont lancé un appel à Malala Yousafzai, la jeune Pakistanaise lauréate du prix Nobel de la paix 2014, afin qu'elle relaie la demande de grâce adressée au président pakistanais Mamnoon Hussain.
Le Pakistan respecte un moratoire sur la peine de mort. Aucune exécution n’a eu lieu depuis novembre 2008 au Pakistan, à l'exception d'un soldat condamné en cour martiale. Aucune personne n’a jamais été exécutée pour blasphème.
Pour autant, de nombreuses personnes continuent à être condamnées à mort, notamment pour ce motif.
En 2013, au moins 226 personnes ont été condamnées à mort. Vingt-huit crimes restent passibles de la peine capitale dans la législation pakistanaise (actes terroristes, sabotage, incitation à la haine contre les forces armées, sédition, cyber crime…). Plus de 8 500 personnes se trouvaient sous le coup d'une condamnation à la peine capitale à la fin de l'année 2013. 450 condamnés étaient en attente d'exécution.
Les lois sur le blasphème ont été adoptées au cours des années quatre-vingt pour criminaliser l’usage de remarques désobligeantes envers des personnes révérées par l’islam (article 295-A du code pénal pakistanais), la profanation du Coran (article 295-B), la profanation du nom du prophète Mahomet (article 295-C). Ces dispositions sont formulées en des termes vagues et fréquemment utilisées de manière arbitraire par la police et les autorités judiciaires. Les minorités religieuses comme les musulmans sont la cible d’actes de harcèlement et de persécutions. Les accusations de blasphème se soldent parfois par des assassinats de musulmans et de membres de minorités religieuses, sans que la police ne prenne de mesure pour les protéger.
Le tribunal fédéral a exigé en décembre 2013 que soit appliqué un arrêt rendu en 1991, aux termes duquel le blasphème devait être puni par la peine de mort. Le tribunal a en outre ordonné que le gouvernement supprime la possibilité de condamner les contrevenants à l'emprisonnement à vie, et donc rende la peine capitale obligatoire pour toute personne reconnue coupable de blasphème.
Le fanatisme aveugle gagnera-t-il ?