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Stop aux deals de rue. Manif à Chauderon, Lausanne.
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Soutiens du Canada
Stéphane Blais est en direct avec M. François de Siebenthal, banquier économiste. Ils parlent de monnaie pleine.
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Fabrice Hadjadj à Lausanne ce jeudi 31
Fabrice Hadjadj à Lausanne ce jeudi 31 mai dès 17h00, conf. à 18h00,
à quoi bon les livres ?
... apéro
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Nouvelle affiche iMP
Avec Chloé Frammery qui m'a bien aidé à la réaliser, voici une affiche pour le OUI à la votation le 10 juin prochain à laquelle j'y ajoute le hashtag#MonnaiePleine et le lien vers les informations complètes ou pleines !
http:// www.initiative-monnaie-plei ne.ch/
http://
Avec Chloé Frammery qui m'a bien aidé à la réaliser, voici une affiche pour le OUI à la votation le 10 juin prochain à laquelle j'y ajoute le hashtag#MonnaiePleine et le lien vers les informations complètes ou pleines ! ;-)
http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/
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Jeu de la Monnaie - di 3 juin
Bonjour chers SEListes, amis ou curieux !
Nous nous réjouissons de vous retrouver
dimanche 3 juin dès 13h30
à Espace Trait d'Union - rue du collège 4 à Yverdon-les-Bains
pour une belle partie du Jeu de la Monnaie !!!
Au plaisir de vous y voir très nombreux !
Avec nos chaleureuses SELutations.
Les petits nains du comité
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Monnaie-pleine, une nouvelle idée ?
Une petite anecdote genevoise historique: Théodore Turrettini, physicien genevois et fondateur des Forces Motrices de Genève a travaillé en collaboration avec Thomas Edison et Nikola Tesla à la construction du barrage hydroélectrique des chutes du Niagara.
Pour le remercier, Edison a offert le brevet de l'ampoule électrique à Théodore qui l'a proposé gratuitement au Canton de Genève. Les Conseillers d'Etat de l'époque ont refusé en bloc le cadeau. Turrettini a donc revendu le brevet à une petite start'up de l'époque qui s'appelait "Philips"...
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Place de la Palud, Lausanne Stand d'information
Stand du marché, Place de la Palud, Lausanne
Stand d'information
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Voto per corrispondenza e voto elettronico, il Ticino fanalino di coda”
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Conférence-débat monnaie-pleine ce mardi
Lausanne: Café politique sur l’initiative Monnaie pleine
Mardi, 05.06.2018
Intervenants:
- Jean-Marc Heim, coordinateur romand initiative Monnaie pleine, juriste.
- Pierre de St-Phalle, doctorat UNIL au Centre Walras & Pareto d’études interdisciplinaires de la pensée économique et politique
- Samuel Bendahan, membre du Comité contre ”Monnaie pleine”, Conseiller national socialiste.
Organisation:
ASSOPOL ALUMNI
Lieu:
Rest. Le Milan (carte)
Entrée gratuite
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Affiches, de saines réactions.
Affiches, de saines réactions.
Avec Chloé Frammery qui m'a bien aidé à la réaliser, voici une affiche pour le OUI à la votation le 10 juin prochain à laquelle j'y ajoute le hashtag#MonnaiePleine et le lien vers les informations complètes ou pleines ! ;-)
http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/
Avec Chloé Frammery qui m'a bien aidé à la réaliser, voici une affiche pour le OUI à la votation le 10 juin prochain à laquelle j'y ajoute le hashtag#MonnaiePleine et le lien vers les informations complètes ou pleines !
http:// www.initiative-monnaie-plei ne.ch/
http://
Avec Chloé Frammery qui m'a bien aidé à la réaliser, voici une affiche pour le OUI à la votation le 10 juin prochain à laquelle j'y ajoute le hashtag#MonnaiePleine et le lien vers les informations complètes ou pleines ! ;-)
http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/
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Le plus important
L’ écart entre les prix et le pouvoir d'achat
L’ écart entre les prix et le pouvoir d'achat est comblé maintenant principalement par des dettes nouvelles à intérêts composés exponentielles, nous voulons au contraire le remplir par la création d'argent nouveau sans dettes à travers notamment monnaie-pleine, des dividendes pour tous et des escomptes ou rabais compensés pour les producteurs.
Les guerres mondiales et les récentes crises bancaires prouvent la création possible de masses monétaires ( des milliers de milliards, sic ) en vue de gaspillages honteux et polluants...
Créons ces masses (sans dettes) pour la paix sociale et la civilisation.
Libérons-nous des chaînes de la rareté...
Pour être clair, nous soulignons aussi que l'argent pour la production sous un système de monnaie-pleine ou créditiste continuerait être de l'argent dette, mais sans intérêts, au profit de tous.
C'est seulement le dividende et l'escompte qui seraient créés sans aucune dette pour équilibrer le cycle monétaire et l'écart actuel entre les productions automatisées et le pouvoir d’achat toujours insuffisant vu l'automatisation qui ne donne plus de salaires aux machines et robots.
VIVE LA ROBOLUTION ou ROBOT-SOLUTION AVEC DE VRAIS DIVIDENDES à TOUS.
Créons ces masses pour la paix sociale et la civilisation.
Libérons-nous des chaînes de la rareté... Unissons-nous... avec le lien ci-dessous...
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UNE RÉVOLUTION MONÉTAIRE EN SUISSE ?
La Suisse se prononcera par votation en juin sur le projet de réforme monétaire « Monnaie pleine ». Si la réforme était approuvée, le système monétaire Suisse serait bouleversé. C’est un enjeu démocratique primordial, la Suisse est probablement le seul pays au monde qui autorise sa population à définir ses règles monétaires et, par conséquent, à remettre en cause son système financier.
La proposition
Le 10 juin prochain, la Suisse organise une votation sur une proposition de réforme monétaire visant à instaurer une « Monnaie pleine » [1]. Elle propose que la Constitution suisse confère à la Banque nationale Suisse (BNS), le monopole de la création de monnaie scripturale en plus du monopole de l’émission de la monnaie fiduciaire [2]. En d’autres mots, l’intégralité de l’émission des francs suisses ressortirait exclusivement de la BNS.
Cette proposition, inspirée, entre autres, des travaux monétaires de l’économiste Irving Fisher [3], du sociologue Joseph Huber [4], des économistes Jaromir Benes and Michael Kumhof qui ont fait une réévaluation récente [5] du Plan de Chicago proposé par Fisher, préconise l’abandon du système monétaire actuel basé sur des réserves fractionnaires pour passer à un modèle de réserves pleines ou encore 100% monnaie.
Système monétaire à réserves fractionnaires
Le système monétaire actuel fonctionne sur le principe des réserves fractionnaires qui autorise les banques commerciales à octroyer des prêts pour des montants bien supérieurs aux sommes qu’elles collectent via les dépôts et les prêts qu’elles reçoivent. La différence entre les crédits accordés et les sommes collectées constitue une création de monnaie scripturale. Donc, au moment où une banque accorde un crédit et qu’elle inscrit le montant emprunté sur le compte de l’emprunteur, elle crée de la monnaie scripturale. Elle crée sa monnaie interne dans sa comptabilité. Lors du remboursement, elle annule le montant emprunté et la monnaie interne disparaît. Donc les banques commerciales créent et détruisent leur propre monnaie interne au gré des fluctuations des crédits accordés et des montants remboursés [6].
Ce n’est qu’au moment où elles enregistrent une fuite de monnaie c’est-à-dire un paiement vers une autre banque ou un retrait en liquide (fuite de liquide), que la banque a besoin de monnaie externe [7], de monnaie officielle qui, elle, n’est émise que par la Banque centrale. Elle se la procure en recevant des dépôts de ses clients, en empruntant auprès de la Banque centrale [8] ou en empruntant auprès d’autres banques sur le marché interbancaire. Tant que la banque dispose de de liquidités (de monnaie externe), elle peut honorer ses fuites, ce n’est que si elle n’en dispose plus qu’elle est … en cessation de paiements.
C’est là l’essence même du métier de banquier, d’un côté, accorder de nombreux crédits (qui rapportent) et, de l’autre côté, conserver un minimum de liquide (qui doit être rémunéré) pour honorer les fuites. Le savant équilibre du métier de banquier est là, entre rentabilité, solvabilité et liquidité.
La Banque centrale crée la monnaie officielle (appelée aussi monnaie centrale ou monnaie externe) lorsqu’elle octroie des prêts aux banques commerciales sous forme de billets ou en inscrivant les sommes prêtées sur le compte de ses banques clientes. La Banque centrale est appelée « prêteur en dernier ressort » parce que, en pratique, elle est obligée de prêter aux banques commerciales lorsqu’elles manquent de liquidités. Depuis, la crise financière de 2008, les Banques centrales usent également de moyens non conventionnels pour créer de la monnaie. Elles achètent des titres de dette publique et des obligations d’entreprises directement sur le marché financier. Et, pour ce faire elles créent de la monnaie centrale qu’elles mettent en circulation. Elles alimentent donc le marché financier en liquidités.
En résumé, en régime normal, la Banque centrale prête de la monnaie externe aux banques commerciales et les banques commerciales prête de la monnaie interne aux entreprises, autorités publiques et particuliers. Actuellement, on évalue que la masse monétaire en circulation est à 90 % créée par les banques commerciales et à environ 10 % par la Banque centrale. Mis à part les achats de titres de dettes sur les marchés financiers par la Banque centrale, dans 100% des cas, la monnaie est émise par un mécanisme de prêt. C’est pourquoi à côté du terme « monnaie scripturale », on parle également de « monnaie-dette ».
Système monétaire à réserve intégrale (ou monnaie pleine ou 100 % monnaie)
L’initiative Monnaie Pleine vise à remplacer le système monétaire à réserves fractionnaires par un système monétaire à réserve intégrale en transférant intégralement le pouvoir de création monétaire des banques commerciales vers la BNS. Il n’existerait alors plus que de la monnaie de Banque centrale (monnaie externe) à l‘exclusion des monnaies internes. La création monétaire de la BNS se ferait par dons aux administrations publiques et aux citoyens en fonction des besoins de l’économie ainsi que par des prêts de courte durée aux banques commerciales moyennant paiement du taux d’intérêt fixé par la BNS dans le cadre de sa politique monétaire. Il s’agit donc d’une socialisation de la création monétaire mais pas d’une nationalisation du système bancaire. En effet, les banques continueraient à recevoir des dépôts à vue mais ceux-ci ne pourraient pas être utilisés pour accorder des crédits et ne généreraient aucun revenu d’intérêt. En fait, les banques auraient l’obligation de déposer quotidiennement sur leur compte à la Banque centrale un montant équivalent au solde de fin de journée des comptes à vue. De ce fait, les dépôts à vue seraient automatiquement et intégralement protégés de toute faillite bancaire.
Les banques pourraient continuer à accorder des crédits sur base des dépôts en compte épargne ainsi que sur base d’emprunts auprès de tiers ou auprès de la Banque centrale. Bien sûr, ces crédits seraient rémunérés via un intérêt à payer par l’emprunteur.
A l’appui de leur proposition, les défenseurs du modèle affirment que les banques seraient plus sûres et moins sujettes aux faillites. Le secteur bancaire serait plus simple et plus robuste et le secteur public mieux financé et moins endetté grâce aux dons de la Banque centrale. Par conséquent, une diminution des impôts et/ou de nouvelles politiques seraient envisageables. De même, dans la suite des idées de Huber et Fisher, ils pensent que l’économie serait plus stable avec une diminution des successions de périodes d’expansion et de récessions économiques. Enfin, la Banque centrale disposerait d’un outil bien plus puissant que les taux d’intérêt qu’elle maîtrise actuellement en contrôlant intégralement la croissance de la masse monétaire en circulation. La masse monétaire deviendrait un outil de la politique monétaire au même titre que les taux d’intérêt.
Les détracteurs de la proposition, notamment l’économiste, proche des milieux bancaires suisses, Philippe Bacchetta affirment que l’émission monétaire par don minerait la confiance en la monnaie centrale aujourd’hui émise contre dépôt de garanties et que l’inflation serait relancée par excès d’émission monétaire par une BNS soumise aux pressions politiques du gouvernement. Les banques commerciales, privées des marges sur les prêts consentis à partir des dépôts à vue, seraient amenées à augmenter les frais facturés aux clients pour la tenue des comptes et pour les opérations de transfert d’argent et, de manière générale la solvabilité des banques risquerait d’être mise sous pression. Du point de vue macroéconomique, le manque de capitaux disponibles pour accorder des crédits asphyxierait le système économique suisse. Et, enfin, l’exception monétaire suisse l’isolerait du reste du système monétaire international ce qui pourrait lui être préjudiciable
Analyse : Monnaie-dette versus monnaie pleine – deux conceptions monétaires différentes
Une monnaie-dette pour le profit
Le système monétaire actuel se caractérise par la mise en circulation de monnaie-dette émise par le secteur bancaire lors de l’octroi de crédits aux entreprises, aux états et aux particuliers qui doivent déposer des garanties (immeuble, voiture, titre, rémunération) en échange du prêt. En plus du remboursement du prêt, l’emprunteur doit payer des intérêts. C’est un régime de monnaie temporaire dans lequel le volume monétaire en circulation varie en fonction de l’octroi et des remboursements de crédits par création et destruction monétaire. Dans ce système la monnaie est un bien privé créé ex nihilo par les banques, mis à disposition des emprunteurs en vue de financer des activités générant des profits. C’est une conception marchande. Avec l’accumulation des intérêts, elle nécessite une croissance économique continue et favorise le développement d’une société capitaliste.
Une monnaie pleine pour l’échange
La monnaie pleine est exclusivement émise par la Banque centrale. Dans la variante suisse présentée ici, la Banque centrale fait des dons aux administrations publiques ou aux particuliers. Il n’y a donc pas lieu de payer des intérêts. Une fois que la monnaie est mise en circulation, il devient difficile de la retirer de la circulation [9], c’est pourquoi on parle ici de monnaie permanente. Dans cette approche, la monnaie est vue comme un bien commun créé par les autorités publiques et mise à la disposition de la communauté. Ne générant que peu de revenus d’intérêt, la monnaie est ici perçue comme un simple moyen d’échange non-marchand.
En synthèse :
Monnaie-dette Monnaie pleine
Émetteur Banques commerciales Banque centrale
Mode d’émission Prêts Dons
Rémunération Intérêts Néant
Régime monétaire Monnaie temporaire Monnaie permanente
Nature de la monnaie Bien privé Bien commun
Fonction Création de profits Moyen d’échange
Objectifs Marchand Non-marchand
A partir de ce tableau, il est possible de mieux percevoir les différences entre la monnaie-dette et la monnaie pleine.
La monnaie-dette, une monnaie à bout de souffle ?
Le développement de la monnaie-dette associé au développement des techniques de crédit a considérablement contribué au développement économique depuis le XVIIIème siècle. Le mécanisme du crédit par création monétaire est un levier très puissant qui a permis de financer des millions de projets [10]. C’est un mécanisme parfaitement adapté à une économie qui doit croître et s’étendre. Comme l’a été l’économie occidentale depuis le XVIIIème siècle. Ce mécanisme a largement contribué à élever le niveau de vie d’une partie substantielle de l’humanité. Mais aujourd’hui, les conséquences négatives se multiplient. La charge d’intérêt des dettes publiques et privées s’accroît chaque année. Plus de 10 % du PIB est consacré au paiement d’intérêts. Le paiement des intérêts est devenu nocif sur le plan social par l’accroissement des inégalités entre les endettés et les détenteurs de capitaux et parce qu’il faut sans cesse émettre des nouveaux crédits pour rembourser les crédits antérieurs [11] créant ainsi une pyramide infinie de dettes qui ne peut continuer à être honorée que par de nouvelles dettes. Pour pouvoir continuer à être alimentée, cette pyramide de dettes et intérêts impose une croissance économique infinie qui permet de créer de nouveaux revenus qui permettront de rembourser les dettes avec… de nouvelles dettes encore plus importantes. Cette croissance économique est aujourd’hui devenue écologiquement insoutenable et socialement inéquitable.
La monnaie pleine, une monnaie de la maturité économique ?
Selon moi l’élément central de la proposition monnaie pleine est la suppression de tout ou partie de la dette publique ainsi que la diminution des charges d’intérêt y afférente, de même que la diminution généralisée des niveaux d’endettement. Cela signifie qu’une bonne partie des avantages et inconvénients liés aux intérêts cités plus haut ne sont plus d’actualités. Dans un système à monnaie pleine, il y aurait très certainement un moindre besoin de croissance économique et l’économie serait probablement plus stable avec moins de périodes de boom et de dépression liées au caractère cyclique du crédit et au caractère temporaire de la monnaie-dette [12]. Le secteur public serait moins endetté et disposerait de plus de ressources. Le secteur bancaire et financier se dégonflerait et se simplifierait. Le risque de manque de liquidités aura totalement disparu et le risque de faillite dans le secteur financier diminuerait drastiquement. Un tel système devrait permettre d’atteindre plus aisément une soutenabilité écologique et permettre une meilleure cohésion sociale. Toutefois, il paraît très probable que les services bancaires seraient plus onéreux puisqu’il n’y aurait plus de financement du service bancaire par le rendement des prêts accordés avec les soldes des comptes à vue. Quant aux risques de perte de confiance ou de relance de l’inflation, il ne faut pas les sous-estimer mais ils semblent parfaitement maîtrisables si l’on met en place des mesures qui empêchent les éventuels abus d’émission monétaire de la Banque centrale et souligner que la crise financière de 2008 a précisément été causée par des abus de création monétaire des banques commerciales qui ont accordé des crédits hypothécaires subprimes inconsidérément.
Heurs et malheurs de la démocratie
La proposition Monnaie Pleine constitue une révolution monétaire qui, si elle devait être approuvée instaurerait un nouveau paradigme monétaire et aurait une influence décisive sur nos façons d’échanger. Les cartes du pouvoir et de la fortune seraient complètement redistribuées. Avec ce nouveau paradigme monétaire, nous serions dans une autre civilisation aussi libérale mais largement post-capitaliste. Mais ce paradigme fait l’objet de controverses en Suisse. D’une part, il est soutenu par des académiques, des entrepreneurs et même certains financiers et, d’autre part, il est rejeté par les milieux gouvernementaux ainsi que par les représentants officiels des secteurs financiers. Ainsi le débat fait rage et il faut souligner l’extraordinaire vivacité de la démocratie suisse. Elle est probablement le seul pays au monde qui ose demander l’avis de sa population sur une question aussi fondamentale ! Toutefois, on peut s’interroger sur le caractère dichotomique du processus puisque le débat se polarise sur deux conceptions monétaires opposées sans que des voies intermédiaires ne soient approfondies. Les citoyens devront choisir entre poursuivre le système actuel de « monnaie-dette » ou implémenter « la monnaie pleine ». Rien n’est fait pour proposer des formules intermédiaires.
Une formule intermédiaire est-elle possible ?
Ne serait-il pas possible de transcender l’opposition entre ces deux systèmes. Fût-ce par une période de transition ? Fût-ce par une politique de petits pas ? On pourrait, par exemple, penser à un système mixte dans lequel, moyennant le respect de certaines contraintes, l’état pourrait bénéficier d’un financement gratuit de la part de la Banque centrale (par prêt sans intérêt ou par don). On aurait ainsi une forme de prohibition de l’intérêt sur les moyens publics et donc une amélioration du secteur public et du secteur non-marchand et parallèlement, on pourrait conserver les principes actuels de fonctionnement du secteur bancaire pour les opérations avec le secteur privé. De même, il serait possible d’imaginer de laisser le choix aux clients entre un compte à vue en monnaie pleine ou un compte à vue fonctionnant sur base du système actuel. Dans un cas leur argent serait intégralement protégé mais n’aurait aucun rendement alors que dans l’autre cas, ils pourraient obtenir un certain rendement en prenant un certain risque.
Toujours est-il qu’il paraît évident qu’il faut apporter des réformes au système monétaire actuel. Soit cette démarche se réalisera de manière contrôlée, de préférence après un débat démocratique, soit il se fera dans la précipitation lorsqu’il s’écroulera sous le poids des dettes, comme il s’est déjà écroulé en 2008. Les concepts de Monnaie Pleine et de monnaie-dette constituent deux pôles de réflexion extrêmes. Entre les deux, il me semble possible d’imaginer un système monétaire intermédiaire qui soit plus acceptable par tous. Malgré les promesses de la monnaie pleine, n’oublions pas que rien ne garantit que l’octroi de l’exclusivité du
droit d’émission monétaire à l’état se révèle être systématiquement plus favorable aux citoyens. Pensons simplement aux états non démocratiques qui utiliseraient cette masse monétaire pour s’armer plutôt que pour assurer le bien commun.
Conclusion
Vouloir intégralement conserver le système monétaire actuel relève de l’aveuglement ou de l’inconscience. Des changements sont indispensables, ils arriveront, soit à l’issue d’un débat démocratique serein, soit sous la pression de la énième crise financière. L’initiative suisse pour une monnaie pleine constitue une opportunité unique d’ouvrir ce débat démocratique qui, en dernière analyse, se résume à trois propositions :
Soit on confie le droit d’émission monétaire au secteur bancaire privé,
soit on le confie au secteur public,
soit on le confie partiellement au secteur public et partiellement au secteur privé.
Notre système monétaire est une construction humaine, il n’est ni naturel, ni neutre, il est le résultat de conceptions historiques, philosophiques, morales ainsi que de rapports de force. Nul doute qu’aujourd’hui les priorités ne sont plus liées à la croissance économique mais sont plutôt liées à la lutte contre les dérèglements climatiques et la dramatique perte de biodiversité sans oublier la restauration d’une meilleure une cohésion sociale. C’est pour toutes ces raisons qu’il est temps que le débat monétaire s’ouvre et débouche sur la démocratie monétaire. La Suisse nous ouvre le chemin.
André Peters
[1] Voir : http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/ -
[2] La monnaie scripturale (du mot latin « scripturam », l’écriture) est la monnaie qui circule entre les comptes en banques sous forme de jeux d’écritures alors que la monnaie fiduciaire est celle qui circule sous forme de billets de banque dont le droit d’émission est réservé aux banques centrales
[3] Irving Fisher, 100% money and the public debt, 1936
[4] Joseph Huber, Sovereign money, Beyond reserve banking, Palgrave macmillan, 2017
[5] Jaromir Benes and Michael Kumhof, The Chicago Plan Revisited, IMF Working Paper, Research Department, 2012.
[6] Toutefois, la faculté de création monétaire n’est pas illimitée. Les banques commerciales doivent respecter certaines règles de prudence (les règles prudentielles) qui les réfrènent et qui les obligent à conserver des liquidités sous forme de réserve de monnaie externe en compte auprès de la Banque centrale.
[7] La BCE distingue, d’une part, la monnaie externe qui a cours légal et qu’elle crée elle-même et, d’autre part, les monnaies internes des banques commerciales qui n’ont pas cours légal et qui sont créées par les banques commerciales lorsqu’elles octroient des prêts. Voir https://www.ecb.europa.eu/explainers/tell-me-more/html/what_is_money.fr.html
[8] La Banque centrale émet, principalement, sa monnaie centrale (ou monnaie externe) en prêtant des sommes aux banques commerciales contre dépôt de garantie et paiement d’un intérêt qu’elle fixe souverainement.
[9] Dans certaines propositions similaires, la Banque centrale fait partie de l’état. Le solde budgétaire positif de ce dernier est remis à la Banque centrale qui détruit alors les liquidités excédentaires.
[10] Des projets industriels, commerciaux, des infrastructures, des développements techniques et scientifiques mais aussi des projets de guerre.
[11] En effet, au moment du prêt le banquier crée le montant du principal que l’emprunteur doit rembourser mais il ne crée pas le montant des intérêts. La question se pose alors de savoir comment l’emprunteur va pouvoir les payer. Il ne peut le faire qu’en attirant à lui des sommes empruntées par des tiers qui se trouvent alors dans l’impossibilité de rembourser leur propre dette sauf s’ils attirent à eux-mêmes d’autres sommes empruntées par d’autres, etc. On a là une chaîne sans fin extrêmement dangereuse qui ne peut aboutir qu’à une catastrophe au moment où les banquiers arrêtent de prêter de nouvelles sommes.
[12] Lire à ce propos les remarquables analyses de H.P. Minsky dans « Stabiliser une économie instable », Institut Veblen, 2008 pour la version originale et 2015 pour la version française.
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Débat suisse sur la monnaie
Comprendre le débat suisse sur l’émission de monnaie
Le 10 juin, les Suisses votent pour déterminer si les banques commerciales pourront encore émettre de la monnaie. Un débat complexe mais essentiel pour réfléchir sur les maux et les besoins de l’économie contemporaine. Premier volet de notre série : comprendre ce que propose l’initiative populaire helvétique.
Le 10 juin prochain, les citoyens helvètes seront appelés, comme chaque trimestre, à se prononcer sur plusieurs sujets dans le cadre d’un dimanche de votation. Parmi les sujets soumis à leurs suffrages, on trouvera l’initiative populaire « monnaie pleine »(« Vollgeld Initiative ») qui entend changer le mode de création monétaire dans la Confédération. Un sujet pointu mais qui permet de lever le voile sur une question essentielle et pourtant méconnue du grand public. Celle de la création monétaire.
Affiche favorable à l'initiative monnaie pleine. © DR
Instinctivement, la plupart des citoyens s’imaginent souvent que l’argent en circulation est issu d’une émission publique de monnaie. On considère que c’est bien l’État ou à tout le moins les autorités monétaires, la banque centrale, qui émettent l’argent en circulation. Or cela ne reflète absolument pas la réalité. Cela a pu être vrai lorsque la monnaie était majoritairement un bien tangible produit exclusivement par les autorités monétaires. L’État monarchique français pouvait ainsi décider de frapper une monnaie dont il décidait de la composition en or, en argent ou en métal non précieux. Il avait la maîtrise quasi exclusive de cette production. Mais dans une économie dominée par le crédit et où la monnaie est sans lien avec un sous-jacent concret comme l’or (« fiat money »), les autorités monétaires ne créent plus la monnaie.
Comment l’on crée la monnaie
La monnaie nouvelle est à présent une monnaie issue d’un acte privé. Elle est le fruit des crédits accordés par les banques commerciales. Lorsqu’une banque accorde un crédit à un agent économique, elle ne le prend pas dans un coffre-fort où résiderait de la monnaie créée par la banque centrale. Elle le crée ex nihilo, à partir de rien. La banque accorde un crédit, elle l’inscrit à son actif (l’emprunteur lui doit ce montant) et, en même temps, à son passif sous la forme d’un dépôt disponible pour l’emprunteur. Ce dépôt est libellé dans la monnaie légale du territoire où le crédit est accordé et devient de l’argent utilisable. La banque commerciale a donc émis de la monnaie et la banque centrale n’est pas intervenue dans le processus qui est au fondement de l’essentiel de la monnaie en circulation dans nos économies. Car c’est là le seul moyen de créer de la monnaie.
Certes, les pièces et billets sont encore exclusivement produits par la banque centrale et celle-ci garantit directement la valeur de ces formes monétaires. C’est ce qu’on appelle l’argent « fiduciaire » qui s’oppose à l’argent « scriptural » qui n’est qu’une ligne d’écriture. En zone euro, les pièces et billets représentent 1 200 milliards d’euros, soit 10 % de la masse monétaire en circulation. Mais à la différence des temps anciens, cette production ne constitue pas un acte de création monétaire.
Siège d'UBS à Zurich. © Reuters
Lorsque l’on retire des billets à un guichet, la banque commerciale qui nous les accorde a certes dû se les procurer auprès de la banque centrale. Mais si la banque commerciale respecte ses obligations légales, la banque centrale n’a pas le droit de lui refuser la livraison de cet argent fiduciaire qui n’est que la réalisation concrète de la monnaie scripturale. Toute création monétaire d’une banque commerciale doit donc potentiellement avoir sa concrétisation en billets de banque (dans les limites légales de l’utilisation de ces derniers) et la banque centrale n’a pas légalement le droit de s’opposer à cette transformation. Cette dernière ne crée donc pas de la monnaie, elle se contente d’en modifier la forme de circulation afin de transformer la monnaie en moyen de paiement.
Les garde-fous : la régulation bancaire
Pour autant, ce mode de création monétaire privée n’est pas sans limite. Les autorités de régulation exigent en effet certains niveaux de couverture. Ainsi, le bilan des banques doit contenir un niveau minimum de capitaux jugées « solides » : fonds propres ou équivalents. Cela permet de rembourser rapidement ceux qui voudraient, en cas de crise, récupérer leurs dépôts dans ce que l’on appelle une « course aux guichets » ou « bank run », c’est-à-dire lorsque les clients des banques veulent s’assurer de la réalité tangible de leurs dépôts. C’est l’équivalent des dépôts en métal précieux exigés jadis au temps où la monnaie était par une valeur en métal. Il s’agit de donner une vérité à la création monétaire privée ex nihilo. Ces obligations réduisent-elles alors la capacité de création monétaire des banques ? C’est ce que prétend le lobby bancaire et, dans le cas français, la Banque de France, qui ont lutté pendant des années contre le durcissement des ratios fixés par le comité de Bâle, l’instance régulatrice du secteur bancaire. Mais cette interprétation est doublement contestable.
D’abord, parce que ces obligations sont somme toute assez réduites. Le niveau fixé à partir de 2019 par le comité de Bâle – le plus élevé de l’époque moderne – est de 10,5 % du total du bilan bancaire. En réalité, cette contrainte est moins forte puisque ce ratio est calculé sur le total du bilan « pondéré par les risques » : on considère qu’on ne peut couvrir un crédit à un client sûr comme un crédit à un client douteux. Cette pondération est évaluée par des méthodes internes aux banques (c’est ce point que le lobby bancaire français avait souhaité conserver), ce qui donne certaines latitudes. La seule restriction sur le bilan non pondéré, c’est qu’il doit être constitué au minimum de 3 % de capitaux « durs ». Dit de façon schématique, lorsqu’elle a 3 euros en caisse, une banque commerciale peut créer d’elle-même jusqu’à 97 euros de monnaie nouvelle. C’est dire si les banques disposent encore d’un pouvoir de création monétaire important.
Ensuite, il faut rappeler que ces obligations se contentent d’apporter une sécurité proportionnée à la taille du bilan. Pour augmenter le bilan, il suffit donc d’augmenter le coussin de sécurité dans la même proportion en émettant de la dette ou des actions. Du reste, on notera que l’argent récupéré par cette opération est lui-même souvent issu de crédits privés. Rien n’empêche donc une banque de créer toujours plus de monnaie si elle est capable d’apporter à son bilan la couverture suffisante. Il s’agit d’un garde-fou à la création monétaire, mais pas d’une entrave indépassable. Lorsque la liquidité est abondante, la capacité de création monétaire des banques commerciales demeure très élevée.
Le rôle de la banque centrale
Il existe cependant d’autres contraintes, plus réelles, pilotées par la banque centrale. Toutes les banques commerciales disposent en effet de comptes à la banque centrale où elles doivent déposer une partie de leurs dépôts. Ce sont les « réserves obligatoires ». En zone euro, elles sont fixées à 1 % des dépôts. Plus elles sont élevées, moins les banques ont la capacité de créer de la monnaie puisqu’une partie de cette monnaie créée est « gelée ». Du reste, en 2012, lorsque la BCE a voulu favoriser le crédit pour doper l’activité et l’inflation, elle a abaissé ce taux de réserve obligatoire de 2 % à 1 %. Ce taux varie selon les zones monétaires, donnant ainsi plus ou moins de latitude aux banques.
Mais l’arme principale de la banque centrale, c’est son taux de refinancement. Les banques ont en effet constamment besoin de liquidités car l’argent créé circule entre les agents économiques, donc entre les comptes bancaires, et donc entre les banques elles-mêmes. L’argent créé par le crédit quitte rapidement le compte de l’emprunteur pour rejoindre d’autres comptes et donc d’autres banques. Ces fonds circulent en permanence et créent ainsi des besoins de liquidité permanentes. Tout cela est réglé par des échanges entre banques qui ont lieu sous forme de prêts sur le marché interbancaire via leurs comptes à la banque centrale.
Le siège de la banque nationale suisse, à Berne. © DR
Sauf que les banques ne trouvent pas toujours les fonds nécessaires, d’autant qu’elles cherchent à prêter sur le marché interbancaire en même temps qu’elles se refinancent. Alors, si elles ont besoin de fonds qu’elles ne trouvent pas sur ce marché, elles vont à la banque centrale pour utiliser leur capacité de refinancement. À ce moment, la banque centrale crée bien ex nihilo de la monnaie, mais cette monnaie n’est que de la « monnaie banque centrale », elle ne peut être utilisée qu’entre les participants au marché interbancaire, c’est-à-dire qu’entre les comptes à la banque centrale. Cette monnaie n’agit pas directement sur la masse monétaire dans l’économie, mais son coût et son abondance déterminent la possibilité de création monétaire des banques commerciales.
La banque centrale use donc de son action sur le marché interbancaire pour jouer sur la création monétaire des banques et maîtriser la masse monétaire qu’elle juge responsable de l’inflation. Si elle veut réduire cette création, elle relève ses taux. Il est alors plus cher de se refinancer auprès d’elle et les banques doivent réduire leurs besoins de liquidités. Elles auront donc tendance, in fine, à limiter leurs engagements et donc les crédits à l’économie réelle. L’inverse se produira lorsque la banque centrale veut augmenter la création monétaire des banques. Mais là encore, la BCE n’intervient pas directement dans la création monétaire.
Il arrive que la banque centrale agisse plus directement. C’est le cas depuis 2009 où les autorités monétaires des pays développés ont mis en pratique des formes « d’assouplissement quantitatif » (QE). Dans ce cas, la banque centrale émet effectivement à son tour de la monnaie pour acheter des actifs sur les marchés. Mais cette monnaie n’est pas immédiatement de la monnaie utilisable dans l’économie réelle. Elle peut rester au bilan des banques ou dans le circuit fermé des marchés financiers. Ce n’est que lorsque les banques décident de l’utiliser pour accorder des crédits ou lorsque les investisseurs utilisent directement le produit de leurs bénéfices sur les marchés dans l’économie qu’elle devient de la « masse monétaire ». Cela a été la vraie difficulté du QE : traduire la création monétaire de la banque centrale en création monétaire dans l’économie réelle pour augmenter la demande effective. Le processus a été lent et très partiel, précisément parce qu’il est réalisé par des intermédiaires.
Ce que veut l’initiative « monnaie pleine »
Les partisans de l’initiative suisse considèrent que le système tel qu’on vient de le décrire est mauvais et illégal. Illégal au regard de la Constitution fédérale suisse dont l’article 99 alinéa 1 prévoit que « la monnaie relève de la compétence de la Confédération » et ajoute que « le droit de battre monnaie et celui d’émettre des billets de banque appartiennent exclusivement à la Confédération ». Dès lors, un système qui donne exclusivement la capacité d’émission monétaire aux banques commerciales serait contraire à la loi fondamentale. Sauf que ce n’est pas l’avis des institutions helvétiques. C’est pourquoi les promoteurs de l’initiative demande de compléter cet article 99 (les initiatives concernent forcément une modification de la Constitution) par des éléments beaucoup plus explicites.
L’alinéa 1 précisera ainsi que « la Confédération garantit l’approvisionnement de l’économie en argent et en services financiers ». L’alinéa 3 ajoutera que cette garantie concernera aussi la monnaie scripturale. Enfin, un article 99a sera ajouté où on peut lire que « dans le cadre de son mandat légal, la Banque nationale suisse [la banque centrale helvétique – ndlr] met en circulation, sans dette, l’argent nouvellement émis, et cela par le biais de la Confédération ou des cantons ou en l’attribuant directement aux citoyens.Elle peut octroyer aux banques des prêts limités dans le temps ». L’initiative réduit donc les banques à un simple rôle d’intermédiaire financier sans pouvoir de création monétaire.
La présentation de l'initiative « Monnaie pleine » par ses défenseurs. © DR
L’idée est simple : l’essentiel de la création monétaire des banques commerciales n’est actuellement fondé sur aucune garantie publique, c’est donc, selon eux, de la « fausse monnaie ». Cette vision les pousse à conclure que les moyens de paiement produits par la banque centrale (les pièces et billets) est la seule « vraie monnaie », quand bien même elle serait issue d’une création bancaire ex nihilo… Dès lors, l’idée est de contraindre les banques à n’accorder de crédits que lorsqu’elles disposent d’une couverture intégrale de la somme créée, soit sous la forme de prêts de la banque centrale, soit sous forme de capital. L’intégralité de cette monnaie serait donc alors issue d’une émission de la banque centrale. Il ne s’agit donc pas seulement de respecter la constitution, mais bien davantage de renverser la logique actuelle.
Aujourd’hui, les banques émettent de la monnaie qui, in fine, est garantie par la banque centrale et les États. Cette garantie dépasse en effet largement les pièces et billets. Ainsi, en mars 2009, la FED a émis 85 milliards d’euros pour sauver l’assureur AIG qui croulait sous les pertes liées à ses activités de marché. En septembre 2008, l’État irlandais avait garanti, par une déclaration, l’intégralité du bilan des banques irlandaises, donc de la création monétaire de cette dernière, se chargeant d’un poids de 4 fois son PIB. L’initiative « monnaie pleine » veut au contraire que les autorités émettent a priori la monnaie qu’elles garantissent.
Selon ses défenseurs, c’est un moyen d’éviter les crises financières et leurs conséquences. Puisque la création monétaire est privatisée, dénoncent ces derniers, elle sert naturellement des intérêts privés. Le crédit irrigue donc de façon irrationnelle les sources de rendements : produits financiers, bulles immobilières ou certains secteurs rapidement en surcapacité. Cette logique s’auto-entretient : les prix montent grâce au crédit et encouragent encore l’accès au crédit de ceux qui veulent avoir leur part du gâteau. « […] les banques commerciales privées ont un pouvoir extraordinaire sur les marchés grâce à leur privilège de création monétaire, tout en parties prenantes à ces marchés. N’est-ce pas de la triche ? », s’interroge dans une opinion publiée dans le quotidien romand Le Temps le 22 mai, un des promoteurs de l’initiative, Hansruedi Weber. Comme tout le système actuel repose sur la confiance dans les banques, dès que ces bulles craquent – et elles finissent toujours par craquer –, le système menace de s’effondrer et réclame le soutien public. Dès lors, les autorités publiques sont, en quelque sorte, otages des intérêts privés.
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Les conditions du débat sont lancées. Ce dernier va alors se développer autour des conséquences concrètes de l’initiative et de son efficacité. Cette initiative est-elle une bonne idée ? Permettra-t-elle réellement d’apaiser le capitalisme financiarisé actuel ? Ce sera l’objet du prochain volet de cette série.
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Actions monnaie-pleine
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Manif à Chauderon / Lausanne contre le deal de rue
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Guerre ou monnaie-pleine
Paroz CedricCardiocratie
22 min·
La guerre.
C'est la crise, alors on fait croire que le responsable c'est le méchant voisin.
Les gens on faim, il n'y a plus de travail, l'état distribue des bons de rationnement ...
Mais pourtant les ressources sont toujours là, les usines sont toujours là, les machines sont toujours là et les travailleurs aussi !
Mais c'est la crise.
Il n'y a plus d'argent.
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Pendant la guerre, on arrive à travailler pour produire des méga tonnes d'armement avec lesquels on détruit une quantité énorme d'infrastructure.
Pendant la guerre, on reconstruit les infrastructures stratégiques.
Après la guerre, tout est détruit, mais comme par miracle, on retrouve du travail, des sous, de la nourriture et on reconstruit le pays en peu de temps.
Allez-vous encore écouter les marchands d'armes nous conduire jusqu'à une troisième guerre mondiale ?
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Allez-vous encore croire que c'est la faute aux autres ? à la religion ? voire aux assistée sociaux ?
Quand allez-vous réaliser que tout cela est dans les mains de ceux qui contrôlent la monnaie ?
Il faut changer cela.
Il n'est pas question de se demander si il est raisonnable de "faire une expérience risquée".
Il faut commencer le changement.
𝐌𝐀𝐈𝐍𝐓𝐄𝐍𝐀𝐍𝐓
𝕆𝕌𝕀 à 𝕄𝕠𝕟𝕟𝕒𝕚𝕖 ℙ𝕝𝕖𝕚𝕟𝕖
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CANADA & MONNAIE PLEINE- Résumé
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Rembourser toutes les "dettes" ?
Paroz CedricCardiocratie
2 h·
Voici une procédure toute simple :
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① La BNS crédite sans intérêts de quoi rembourser toutes les dettes actuelles à ceux qui en ont°.
② L'ancienne monnaie scripturale est ainsi remplacée en une seule opération en monnaie pleine.
③ Il n'y a ni plus ni moins de monnaie qu'avant, pas la moindre inflation et pas le moindre défaut de crédit.
④ Les 35 milliards que paye actuellement le peuple suisse en intérêts ne sont plus une charge pour le peuple.
⑤ On trouve dans cette économie facilement de quoi offrir une copieuse indemnité de fermeture aux banques qui vivaient d'usure, et du chômage à ceux qui peineraient à se recycler dans le marché du travail honnête¹.
⑥ On assigne devant des tribunaux ceux qui ont probablement agit par tromperie²
⑦ On saisit les bien des coupables et on les réinjecte dans l'économie.
La seule chose qui fasse défaut c'est une réelle volonté
... et probablement un peu de courage !
_____________________
° La plus grande partie de la dette privée est en réalité de la dette publique que l'état a sous-traitée au privé avec le stratagème de l'allègement fiscal.
¹ Le cas échéant, on diminue la durée du travail pour tenir compte de cette masse de labeur devenue parfaitement inutile.
² Faire croire qu'il s'agit de prêts et de francs suisses quand il s'agit de Francs UBS ou de Francs CS qui ne sont que crédités. Les coupables sont ceux qui ont commis ces crimes et ceux qui les ont soutenus (politiciens en tête de liste).
François de Siebenthal: Vers Demain: effacer les dettes
https://desiebenthal.blogspot.com/2016/12/vers-demain-effacer-les-dettes.html?m=1
17 déc. 2016 - Vers Demain: effacer les dettes ... continuer à payer des intérêts sur des dettes dont le capital a déjà été remboursé plusieurs fois par l'intérêt.François de Siebenthal: Remises des dettes.
desiebenthal.blogspot.com/2015/03/remises-des-dettes.html
La rigueur est stupide, rembourser toutes les dettes devenues exponentielles par des taux d'intérêts usuraires et une base monétaire rendue "infinie" par les ...↧
Objections courantes
Argent naturel, juste, bon.
Monnaie-pleine, réponse aux objections courantes
Pensez par vous-même...., posez des questions.....
Le sujet de la monnaie nationale nous appartient à tous.
Nous voulons que notre monnaie nationale, le franc suisse, soit mise à la disposition de tous les habitants du pays, et pas seulement des banques.
Pourquoi la BNS réserve-t-elle notre monnaie nationale, le franc suisse, aux banques et nous force-t-elle à devenir créanciers bancaires si nous voulons obtenir des francs suisses ?
Pourquoi la Banque nationale peut-elle refuser de nous fournir notre monnaie nationale, le franc suisse ?
À qui cela sert-il si nous, les nationaux, sommes obligés de renoncer à notre monnaie nationale, le franc suisse, et de payer avec le pseudo franc des banques ?
Pourquoi nous laissons-nous faire avec le franc de remplacement produit par les banques alors que la BNS devrait nous fournir à tous de vrais francs suisses ?
Pourquoi avons-nous besoin de deux cycles de trésorerie ? Un avec de l'argent légal pour les banques, et un avec de l'argent non légal pour nous, citoyens ordinaires ?
Création monétaire ou souveraineté monétaire
C' est le droit de la Confédération et de la BNS de déterminer et d'émettre la monnaie nationale et d' en distribuer le bénéfice (seigneuriage) au grand public. Pourquoi la Confédération ne le fait-elle pas ?
Il est scandaleux que l'État doive emprunter l'argent dont il a besoin pour remplir sa mission de service public auprès des banques à des taux d'intérêt, alors qu'il pourrait créer l'argent lui-même.
Pourquoi la Confédération et les cantons renoncent à leur bénéfice initial de la création de monnaie pour le cours légal (seigneuriage) et laissent aux banques le produit des intérêts pour la production de leur monnaie non légale ?
Est-ce une expérience si gigantesque ou un big bang si tous les habitants du pays peuvent payer avec leur monnaie nationale, le vrai franc suisse ?
Est-ce une expérience si gigantesque ou un big bang si tous les habitants du pays traitent les transactions de paiement avec l'argent que les banques elles-mêmes et au niveau international utilisent depuis longtemps sans problème ?
Dans le système actuel, la majeure partie de l'argent en circulation n'existe pas. C'est un château de cartes basé sur les attentes et les promesses, tandis que l'argent réel de la Banque Nationale circule dans le système monétaire complet. Pourquoi cette expérience serait-elle irresponsable ?
Sujet argent au lieu de dettes
Pourquoi l'argent doit-il être une dette ? à qui le crime profite-t-il ?
Non, la dette n'est pas de l'argent, affirme l'initiative monnaie-pleine.
Or la BNS dit qu'il n'y a pas d'argent sans dette.
Nous voulons de l'argent plein, actif, pas de la dette ! Nous voulons l'argent de la Banque nationale, pas la dette des banques !
L'argent des banques, c'est de la dette. Ceux qui nous fournissent des dettes au lieu d'argent font de nous tous des esclaves de la dette.
Citation : "L'argent est une nouvelle forme d'esclavage, différente de l'ancienne en ce qu'elle est impersonnelle et qu'il n'y a pas de relation directe entre les seigneurs et les esclaves". (Leo Tolstoï)
La monnaie de crédit des banques signifie que chaque année, nous devons payer X milliards pour un moyen de paiement que la Banque nationale pourrait mettre gratuitement à notre disposition.
L'initiative est libératrice. Elle libère l'économie et l'État, otages des banques, et nous rend notre souveraineté.
Pourquoi continuer à s'en tenir à un système qui accélère la croissance de la dette ? Et pourquoi un système de monnaie-pleine qui permet une réduction continue de la dette sans austérité et sans expropriation serait-il menaçant ?
Sujet : Crise du crédit
Les banques n'accordent pas de prêts aujourd'hui ! Après tout, un prêt est un prêt de fonds propres. Toutefois, les banques ne prêtent pas leurs propres fonds, de sorte qu'elles n'accordent pas de prêts.
Si les banques prêtaient, elles n'auraient pas à créer de l'argent. Mais ils disent bien qu'ils font de l'argent. Donc, ils n'accordent pas de prêts.
Celui qui prétend que les banques accordent des prêts aujourd'hui égare les gens. Parce qu'il prétend que les banques d'aujourd'hui sont des intermédiaires et non des producteurs d'argent.
Thème donner de l'argent ! "sans dettes et sans culpabilité"
Pourquoi l'argent doit-il être une dette ? à intérêt ?
Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre argent que l'argent Fiat = de l'argent venant de nulle part. Cela signifie que tout l'argent est "donné". La question est : qui devrait recevoir ce cadeau, nous tous ou seulement les banques ?
Aujourd'hui, tout l'argent - qu'il provienne de banques commerciales ou de la Banque nationale - est de l'argent Fiat = argent venant de nulle part. Pourquoi la dette est-elle encore créée aujourd'hui ? Et à intérêt ?
La création de l'argent Fiat n'est jamais contraignante. L'argent de Fiat est donc toujours un "cadeau".
L'argent "sans dette" n'est pas "sans valeur", comme le prétend la BNS. La valeur de l'argent est son pouvoir d'achat et il ne s'agit pas d'une dette.
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