Le 10 juin approche à grand pas. Nos amis et voisins les français souhaitent que l’initiative soit votée, car disent-ils, la Suisse a souvent fait preuve de bon sens et servi de modèle. Nous étions quelques personnes de la Suisse à la conférence de monnaie pleine à Paris le 24 mars et ce fut très riche. Il y eut de très bons discours, de très belles réflexions et un bon débat à la fois. Oui le monde se réveille et comprend que le système doit revoir certains changements. Nous avons été accueillis chaleureusement et le repas nous fut offert le soir dans un magnifique restaurent. Je fus émue d’un tel accueil et d’une telle générosité. ...
Sonja Maria Mletzkowsky
La vidéo est bientôt prête
Bonjour à tous,
Ci-dessous ces bulletins de l'ADED (association pour les Droits Économiques et Démocratiques) période 2004-2007 mais toujours d'actualité par rapport au système financier actuel et à l'Initiative Monnaie Pleine.
l'Association ADED : portail.eco.free/ADED.html
est aujourd'hui en sommeil depuis environ 2013 en raison du départ de son président et fondateur Denis GAUCI pour raison d'âge et de santé. Mais Denis Gauci écrivit des bulletins concis collant de près aux réalités économiques et sociales.
Amitiés à tous(tes)
Renaud L a i l l i e r
Rien ne va plus dans notre douce France. Les moyens financiers manquent pour la recherche, l’éducation, la santé, la justice, les régions…etc…etc. C’est à cause de la dette dit-on, mais pourquoi sommes nous endettés ?
Une gigantesque escroquerie monétaire met en difficulté les finances des états et diminue gravement le niveau de vie des citoyens. Si comme beaucoup de gens, vous pensez ne rien connaître aux questions monétaires ce n’est pas un handicap, au contraire. Pour en percer le mystère, il vous suffira de faire confiance à votre bon sens. Le peuple est le dernier espoir de la nation pour redresser une situation qui aujourd’hui nous conduit tout droit à l’abîme. Nous sommes trahis par nos experts, économistes et universitaires qui s’accommodent d’un système complexe et obscur aux finalités inavouables. Pour notre part, nos arguments sont simples et limpides.
Nous constatons tout d’abord que si la monnaie existe, c’est parce que deshumains l’ont créée, elle ne pousse pas toute seule comme un brin d’herbe entre deux pavés. La fonction de créer la monnaie s’appelle la création monétaire, c’est le terme consacré par les économistes. Un simple jeu d’écriture suffit à créer la monnaie. Jusque là nous restons en plein accord avec la théorie officielle.
Posons nous maintenant une question laissée dans l’ombre, mais fondamentale pour toute société humaine: Qui doit créer la monnaie ?
Sans les humains il n’y aurait pas de monnaie sur terre. La monnaie est une production humaine par simple jeu d’écriture. Il faut savoir que ceux qui mettent la monnaie en circulation en gardent la propriété. La monnaie n’est jamais offerte sur un plateau d’ argent.
- Si la monnaie est mise en circulation par un organisme public comme la banque de France (dite aussi Institut d’émission) la monnaie est propriété publique, la société civile est bénéficiaire directe de l’émission, ce qui est justifié puisque c’est elle qui est à l’origine de toutes les richesses disponibles sur le marché.
- Si la monnaie est mise en circulation par un organisme privé comme une banque commerciale, la monnaie devient propriété privée des actionnaires, les plus importants siégeant au conseil d’administration. La monnaie est alors prêtée à la société civile qui verse en retour des intérêts considérables aux actionnaires.
Aussi surprenant que cela paraisse, c’est ce dernier scénario qui nous est imposé au mépris de tout esprit de justice et à la faveur de l’obscurantisme ambiant. Le prix à payer est de l’ordre de 80 milliards d’euros par an, soit 1290 euros par an pour chaque citoyen du berceau au tombeau. Les dernières émissions monétaires par la banque de France datent de 1973 !
Depuis un siècle de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer cette escroquerie, parmi elles des grands noms de la science économique comme Milton Friedman, Irving Fisher et Maurice Allais.
Pour en finir avec l’escroquerie monétaire, les mesures suivantes s’imposent :
1- Interdire aux banques commerciales d’être émettrices de monnaie en leur imposant une couverture intégrale des dépôts. Elles ne pourraient plus prêter alors que l’argent préexistant des épargnants.
2- Rendre sa fonction d’émetteur monétaire à l’Institut d’émission aujourd’hui en léthargie.
Ces mesures sont applicables dans un seul pays. Elles nous apporteraient une aisance matérielle insoupçonnée. Nous serions dans un autre monde. En abandonnant leur droit de produire la monnaie, les peuples se sont mis dans une situation de dépendance proche du servage vis à vis des banques . Ne rien faire serait cautionner le système en vigueur. L’heure n’est plus de constater et déplorer, mais de comprendre et agir.
Une dette éternelle et infiniment croissante nous est imposée pour disposer de cet instrument vital qu’est la monnaie. Dans le système monétaire aberrant qui est le nôtre, sans les emprunts publics ou privés il n’y aurait pas de monnaie en circulation. Ces emprunts ont un caractère éminemment collectif puisque l’Etat fera payer les contribuables et les entreprises industrielles ou commerciales feront payer les consommateurs. L’argent est tout d’abord mis en circulation par le crédit bancaire et donne naissance a un puissant flux de taux d’intérêts en retour vers les banques, après seulement nous avons le droit de le gagner par notre travail. Avec nos salaires ou revenus nous gagnons en même temps le droit de verser des intérêts au système bancaire. Il est atterrant de constater que nos élites politiques et universitaires ne puissent comprendre qu’un endettement sans fin ne puisse que s’amplifier avec le temps. Il tend vers l’infini (c’est ce que confirment les statistiques) et nous conduit fatalement au crash final. Une seule condition permet d’éviter ce crash final : les taux d’intérêt doivent tendre vers zéro.
Nous pouvons écrire :
I = Cxi
Avec I = total des intérêts (charge de la dette)
C = capital emprunté
i = taux d’intérêt
Pour compenser la baisse tendancielle des taux d’intérêt, la banque centrale va chercher à maximiser le produit de facteurs C (tend vers l’infini) multiplié par i (tend vers zéro) en tirant i vers le haut aussi longtemps qu’elle le pourra. La société civile étant soumise à une charge financière maximale, l’économie ne peut que sombrer d’abord dans la stagnation puis dans la récession. Autrement dit, au mieux, c’est un avenir de grisaille qui nous est promis.
Le Japon nous précède dans cette direction, son endettement est égal à 150% du PIB (65% pour la France) et les taux d’intérêts sont à zéro. En bonne logique les banques devraient être en faillite puisqu’elles sont rémunérées par les intérêts. Mais ne nous inquiétons pas pour elles parce que pour l’avoir faite, elles sont seules à connaître la règle du jeu monétaire et à la faveur de l’obscurantisme ambiant elles peuvent la modifier à leur gré.
La solution de secours est toute simple : La banque centrale japonaise accorde aux banques commerciales tout l’argent qu’elles demandent, c’est la technique dite de l’assouplissement quantitatif . Ce flot de liquidités vers les banques constitue une escroquerie de grande envergure. La banque centrale est par nature un organisme à fonction publique. L’argent qu’elle émet au nom de la nation est donc de l’argent public ne pouvant avoir d’autre destination que le Trésor public. Affecter cet argent directement à telle ou telle corporation professionnelle, fussent les banques, constitue un détournement de fonds. C’est pourtant sur un tel principe que fonctionne l’économie japonaise, ce qui explique aussi tous ses ratés. Pour compenser l’hémorragie monétaire infligée à la nation on demande aux japonais d’accepter le chômage en même temps qu’une augmentation de la durée du travail, de retarder l’âge de la retraite, etc. Ce scénario réjouissant est celui qui nous attend si nous acceptons docilement de suivre le même chemin.
Naturellement le taux zéro des intérêts ne permettra pas aux banques japonaises de rembourser tout l’argent acquis dans le cadre de l’assouplissement quantitatif, cet argent deviendra permanent et permettra à l’économie de tourner plutôt mal que bien durant une longue période. En effet, les banques abreuvées de liquidités par la banque centrale pourront faire face à leurs frais de fonctionnement et payer grassement leurs administrateurs tandis que le Trésor Public, privé des émissions qui lui sont dues, devra faire appel à l’impôt pour couvrir la totalité du budget. Ce scénario est celui du Japon contemporain. Pour l’imposer, la finance a du s’appuyer sur un obscurantisme soigneusement entretenu, mais cette condition sera-t-elle tenable à terme ? Il revient à chacun de nous de faire en sorte que non.
Une objection nous est souvent opposée : la France étant membre de l’Union européenne ne pourrait agir seule pour modifier son système monétaire. Voyons les choses de plus près. La première mesure à prendre serait d’imposer aux banques un taux de couverture de 100%. Tous les remboursements encaissés par les banques iraient alors augmenter leurs liquidités jusqu’à ce que celles-ci atteignent le montant des dépôts, ce qui dans le même temps aurait pour effet de réduire la masse monétaire en circulation. Pour compenser ce phénomène pervers la Banque de France devrait mettre à la disposition du Trésor public un quantité équivalente de monnaie non remboursable et sans intérêts. Cette monnaie irait gonfler la masse monétaire à travers les dépenses de l’Etat. Ainsi le volume de la masse monétaire ne serait pas affecté par le changement de système. Par contre la « qualité » de la monnaie serait grandement améliorée. A une monnaie remboursable et portant intérêt, obtenue par endettement, se substituerait peu à peu une monnaie non remboursable et sans intérêt obtenue par de simples paiements. Lorsque le taux de couverture de 100% serait atteint par les banques les émissions annuelles de la Banque de France pourraient être faites en plein accord avec la BCE. Ainsi la création monétaire par la Banque de France n’aurait rigoureusement aucune incidence sur les autres pays membres de l’Union. La seule différence, et elle est de taille , serait la disparition d’un flux de taux d’intérêts en direction des banques de l’ordre de 80 milliards par an. Le volume de la masse monétaire de la zone euro resterait le même. Toute contestation du nouveau système ne pourrait venir que de l’infime minorité attachée par intérêt au maintien du vampirisme actuel.
L’article 104 du traité de Maastricht qui interdit aux banques centrales de créer la monnaie et reconduit textuellement dans le traité constitutionnel européen sous le titre III-181 ne pourrait plus être invoqué puisqu’il a été rejeté par le peuple français.
Si nous avons la lucidité, la détermination, le courage politique de devenir les créateurs de notre propre monnaie au lieu d’accepter par inconscience, comme nous le faisons aujourd’hui, d’en être les emprunteurs, il nous faudra impérativement imposer un système monétaire ouvrant la voie au désendettement, sinon nous ne pourrons qu’assister impuissants à la dégradation de notre économie et vraisemblablement de notre civilisation. Il revient aux jeunes, premiers concernés, de s’engager dans ce combat pour des conditions matérielles dignes de notre époque.
Aujourd’hui, sans aucune production ni service rendu, des fortunes considérables se construisent ou s’accroissent mécaniquement par le simple jeu des mécanismes monétaires. S’il est mis fin à cet abus, quelles seraient alors les ressources des banques ? Il leur resterait pour l’essentiel la gestion de l’épargne de l’ordre de 1000 milliards d’euros et la tenue des comptes courants dont le coût pour le public n’est en rien comparable à celui de la création monétaire par les banques. Comme toute entreprise, les banques seraient « condamnées » à réaliser des profits, non plus par la jouissance d’un privilège, mais seulement en fonction des services rendus à la société.
L’affaire de l’appartement de Hervé Gaymard a défrayé la chronique pendant huit jours. Certes, il est bon, il est sain qu’une certaine transparence révèle des faits délictueux ou dérapages de notre société. Il était donc bon que les français soient informés. Mais l’insistance avec laquelle les journalistes ont exploité l’affaire Gaymard leur a permis d’afficher une vertueuse indignation et de revêtir les habits du chevalier blanc. Et puis, donnent-ils à penser, si leur vigilance a permis de mettre en lumière une affaire de 144000 euros par an, c’est qu’il n’y a rien de plus grave en France, sinon ils nous le diraient, c’est certain.
Et pourtant, ces mêmes journalistes, informés par notre association ou par d’autres sources, ne peuvent ignorer qu’il existe en France (comme ailleurs), un scandale monétaire d’une toute autre ampleur puisqu’il représente 550000 fois le loyer annuel de l’appartement de Hervé Gaymard ! Les mécanismes monétaires sont parfaitement décrits dans les manuels d’économie mais ils sont acceptés sinon justifiés dans la plupart d’entre eux. Le bon sens le plus élémentaire voudrait qu’ils soient refusés.
En effet, comment accepter que la nation après avoir assuré toute la production doive encore s’endetter pour disposer de la monnaie nécessaire à son négoce ? Si l’endettement entre particuliers (ou sociétés) par l’intermédiaire des banques peut se justifier, en aucun cas l’endettement public n’est acceptable puisque la nation possède de plein droit le pouvoir de création monétaire.
Hélas, ce droit, les banques se sont chargées de le faire oublier pour l’exercer elles-mêmes et récolter les immenses profits qui vont avec. Mais tout cela n’intéresse pas les journalistes enclins à faire une montagne d’un événement mineur pour laisser croire qu’ils sont soucieux de l’intérêt des français.
Si comme la grande majorité des gens vous dites : « moi, je ne comprend rien aux problèmes monétaires » le stratagème machiavélique ourdi par la finance a réussi, il lui a suffit pour vous mettre sur la touche, de construire une théorie complexe, truffée de concepts erronés interdisant toute interprétation rationnelle des problèmes monétaires.
Si nous reprenons le raisonnement à zéro, nous allons découvrir que tout est d’une simplicité extrême. Ce sont les peuples qui produisent tous les biens et services mis sur le marché, sans ces biens et services la monnaie n’aurait aucune raison d’être, donc aucune valeur. Ce sont donc les peuples qui font la valeur de la monnaie. Celle-ci n’apparaît pas spontanément dans la nature, comme les biens et services elle est création de l’homme. Le droit à la création de la monnaie appartient donc aux peuples puisqu’ils en font la valeur.
Las ! ce droit leur a été retiré pour être confié aux banques auprès desquelles ils doivent s’endetter pour disposer de la monnaie nécessaire au paiement de leur travail et de leur production. Ceci explique pourquoi l’humanité est assise sur une montagne de dettes artificielles dont les conséquences sont dramatiques : diminution générale du pouvoir d’achat, extension de la pauvreté, misère absolue pour un milliard d’humains, 34000 morts par jour. La dette artificielle générée par le système monétaire s’élevait à environ 1800 milliards d’euros en septembre 2004. Ses intérêts annuels nous coûtent 80 milliards d’euros soit 1350 euros pour chacun des 60 millions de français. Une pareille dette ne pourra jamais être remboursée sans changer la règle du jeu monétaire. Comment ?
1- En imposant aux banques un taux de couverture de 100%, autrement dit en en les autorisant à ne prêter que l’argent préexistant issu de l’épargne.
2- En donnant aux banques centrales (organismes publics) le droit de faire des versements définitifs et sans intérêts au bénéfice du trésor public dans un volume proportionnel au taux de croissance de l’économie.
Ces mesures sont applicables dans un seul pays.
Il faut savoir que l’article III-181 de la constitution européenne qui va être soumise à référendum interdit aux peuples d’user de ce droit naturel.
Combien de temps encore les peuples bernés, dupés, spoliés, accepteront-ils de produire toutes les richesses sauf la monnaie indispensable à l’appropriation de ces mêmes richesses. Notre association défend une thèse déjà soutenue par deux grands économistes : Irving Fisher aux Etats-Unis? et Maurice Allais (prix Nobel d’économie) en France. L’humanité avance en aveugle sans comprendre la cause de son malheur, elle risque de se retrouver bientôt au fond du gouffre. Il n’est pas trop tard pour agir mais il y a urgence
Ne rien faire serait cautionner le système vampirique en place.
La nature s’est offert un puissant coup de colère comme pour nous rappeler que si elle veut bien nous tolérer à la surface de la planète terre, elle entend rester maître du jeu. Face au désastre qui a emporté une partie d’elle même, l’humanité a eu une réaction à la fois rassurante et inquiétante. Rassurante parce qu’elle a fait preuve de solidarité, cette vertu indispensable à la survie d’une espèce. De partout sont arrivés des dons qui parfois impliquaient des renoncements par ailleurs. Mais réaction inquiétante aussi car la monnaie est apparue comme quelque chose émanant d’une puissance supérieure. « Il y a de l’argent » ou « Il n’y a pas d’argent » sans que l’on sache pourquoi. La question est laissée dans l’ombre parce qu’elle appartiendrait à un domaine mystérieux. L’obscurantisme entretenu par l’université est apparu dans toute sa dimension écrasante. Comme le tsunami, la monnaie serait soumise à une loi naturelle contre laquelle nous ne pourrions rien. C’est oublier que sans l’homme la monnaie n’existerait pas et que sans les richesses produites par tous elle n’aurait aucune valeur. Ce qui implique que l’humanité a non seulement un droit de regard, mais un pouvoir de décision sur l’existence de la monnaie. Ceci bien sûr, dans le respect de règles claires qui sont connues mais non respectées aujourd’hui. Avec le mystère entretenu et l’indépendance de la banque centrale nous sommes bien loin de cette exigence démocratique.
Il existait une alternative bien plus rapide, simple et efficace que l’appel à la générosité populaire qui a été fait et a demandé des semaines avant de donner quelques résultats. Dans les circonstances exceptionnelles que nous connaissons, la banque de France pouvait dès le lendemain du tsunami, créer d’un trait de plume un milliard d’euros réparti immédiatement entre les pays sinistrés. La nation aurait approuvé ce geste généreux. Mais de cette monnaie les grands financiers n’en veulent pas. Une monnaie qui n’aurait pas été dispensée par eux, qui ne leur serait jamais remboursée ? qui ne leur rapporterait aucun intérêt ? qui circulerait de poche en poche et serait définitivement acquise par le peuple ? Pour eux une telle monnaie ne peut exister, ne mérite aucune attention, et puis le fait que la loi du silence soit si bien respectée ne serait-ce pas la preuve que le système est au dessus de tout soupçon et qu’il n’y a pas de traquenard financier ? Enfin ne serait-il pas déraisonnable de créer un milliard d’euros d’un trait de plume ? Pour le savoir, voyons ce qui s’est passé au mois d’octobre 2004 (derniers chiffres connus). Durant ce mois les emprunts ont excédé les remboursements de 6,5 milliards d’euros qui correspondent à autant de monnaie créée. Nous voyons que notre petit milliard aurait constitué une progression bien sage de la masse monétaire et n’aurait pas été inflationniste. Par contre 6,5 milliards sur un mois correspondent à un taux de croissance annuel de la masse monétaire de 16%, ce qui est fortement inflationniste pour une croissance du PIB de 2,5%. Ainsi les critiques faites contre la création monétaire par la banque centrale par les tenants du système actuel se retournent contre eux.
Manifestement, une gestion simple, efficace et honnête de la monnaie gênerait de puissant intérêts qui pour se maintenir sont en train de nous conduire à la faillite. Mais si avec lucidité et détermination nous multiplions nos actions nous pourrons imposer un débat contradictoire à partir duquel tout reste possible.
Deux formes de richesses s’échangent sur notre planète.
D’un côté les richesses réelles sous forme de biens et services qui sont le fruit du travail et du savoir-faire des peuples, de l’autre les richesses monétaires qui sont le fruit des jeux d’écriture exécutés par les banquiers. Cette production des richesses réelles et monétaires à deux sources différentes ignore un principe fondamental. C’est qu’il faut d’abord détenir le pouvoir de créer les richesses réelles pour justifier le droit de créer la monnaie. Il y a donc unicité dans la détention de ces deux pouvoirs.
Piétinant ce principe, le système actuel contraint les créateurs de richesses réelles ( les peuples) à s’endetter auprès des créateurs de monnaie (les banques) pour réaliser leurs transactions. Pas plus qu’aucune autre corporation professionnelle, les banques ne peuvent se prévaloir de la production globale et le service qu’elles apportent à la société est bien trop parcellaire pour justifier la détention du pouvoir de création monétaire. Seul le peuple qui regroupe toutes les organisations professionnelles et assure la production globale (le PIB), peut détenir le droit de créer la monnaie. Il dispose à cet effet d’une banque centrale appelée aussi fort justement
« Institut d’émission ».
Nous devons considérer la création monétaire comme un dû à la nation, aujourd’hui la nation doit emprunter ce qui lui est du.
Nous pouvons nous appuyer sur une analogie bien simple pour comprendre le système démentiel qui nous est imposé.
On peut comparer la masse monétaire à un volume d’eau dans une baignoire dont on aurait laissé l’évacuation (écoulement) ouverte. Pour entretenir ou accroître la masse de l’eau il faut que le débit d’arrivée d’eau (alimentation) soit égal ou supérieur au débit d’évacuation.
De même, la masse monétaire est alimentée par nos emprunts aux banques, la monnaie circule pendant la durée du crédit jusqu’au moment de son remboursement, c’est à dire de son évacuation. Pour entretenir la masse monétaire, il faut que le flux des emprunts soit au moins égal au flux des remboursements. Il existe donc une pression considérable sur la société civile pour la contraindre à s’endetter. Si le flux des emprunts devenait durablement inférieur à celui des remboursements, la masse monétaire s’épuiserait et ce serait le crash monétaire. La baignoire se serait vidée.
Que penser de la santé mentale d’un individu qui voudrait remplir sa baignoire en laissant grand ouvert l’écoulement de l’eau. Pourtant, lorsqu’il s’agit de la monnaie, c’est ainsi que se comportent les sociétés humaines. Celles-ci baignent dans des liquidités monétaires appelées à disparaître par les remboursements et qui devront être renouvelées par des emprunts toujours plus lourds. La durée du bain étant illimitée, le coût des emprunts également. Ces sociétés disposent-elles encore de têtes pensantes capables de résoudre ce minuscule problème d’hydraulique ? Les économistes parlent de « création » et de « destruction » monétaire sans parvenir à la solution qui s’impose. Celle-ci est pourtant bien simple.
Imaginons que dans un éclair de lucidité la société civile s’aperçoive qu’elle pourrait fermer l’évacuation, remplir la baignoire et arrêter le remplissage. Au plan monétaire cela voudrait dire qu’elle pourrait disposer de la même masse monétaire en arrêtant les emprunts (alimentés par jeu d’écriture) et leurs remboursements. Il suffirait que l’Institut d’émission alimente la masse monétaire en monnaie non remboursable, mais en quantité bien moindre puisqu’elle n’aurait plus à être renouvelée. Ce ne serait que justice puisque la masse monétaire a vocation à payer le travail ou le produit du travail (les marchandises). Elle n’a donc pas à être empruntée. Si le taux de croissance est nul, la masse monétaire est stable, l’émission est nulle. Mais si le taux de croissance est positif, le rôle de l’Institut d’émission est d’augmenter la masse monétaire dans la même proportion. Ne subsisterait plus alors que le crédit alimenté via les banques, par la monnaie préexistante des épargnants. Il ne donnerait plus lieu qu’ à des flux internes à la masse monétaire sans causer aucune variation de celle-ci.
L’humanité nous offre un curieux spectacle à la fois tragique et comique.
Tragique par les conséquences d’une « guerre » économique qui écrase le niveau de vie de plusieurs milliards d’humains au point qu’un milliard d’entre eux connaît une misère quasi absolue. Cette « guerre » est cause de 34000 morts par jour, c’est une performance bien supérieure à celle de tous les conflits armés.
Comique par toute la vaine agitation dont font preuve experts, économistes, et politiciens de tous bords, pour résoudre sans jamais y parvenir des difficultés qui ne sont que les conséquences d’une cause première qu’ils s’obstinent à vouloir ignorer.
Mais les faits sont têtus et impitoyables. Si le problème monétaire n’est pas résolu, ses conséquences destructrices sur la société risquent de s’aggraver rapidement jusqu’à l’insupportable. La solution est pourtant facile, elle exige seulement un peu de lucidité.
S'il est vrai que la grande masse des français est affligée par une maladie qui s'appelle "l'apathie", bon nombre d'entre eux déploie une activité telle que la France devrait pourtant s'en porter mieux. Si le résultat n'est pas au rendez-vous c'est sans aucun doute qu'ils commettent deux erreurs capitales.
La première erreur est qu'ils ne paraissent pas distinguer les causes des conséquences. Les chercheurs dénoncent le manque de crédits pour la recherche scientifique, les médecins dénoncent le manque de crédits pour les hôpitaux, les enseignants ou les fonctionnaires des ambassades font de même pour leurs secteurs respectifs, les associations caritatives donnent l'alerte sur l'augmentation de fréquentation des restaurants du cœur et le gouvernement dénonce le sempiternel trou de la sécu. Tous ces phénomènes négatifs et bien d'autres encore sont le motif de violentes protestations dans le cadre étroit de chaque corporation professionnelle comme si par ailleurs tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, et pourtant ils ont tous un trait commun:ils sont la conséquence d'un manque global de moyens financiers. Et ce manque global est lui-même la conséquence de notre système monétaire qui interdit que les agents économiques à l'origine du revenu national soient payés cash en argent sonnant et trébuchant. Il ne leur est accordé en contrepartie de leur travail que le droit de s'endetter pour percevoir salaires ou revenus soumis à intérêts. Personne ne voit ou ne veut voir que cette gigantesque escroquerie est ruineuse pour les peuples en les soumettant inexorablement à un endettement croissant. Le dernier bulletin démontrait que vouloir réduire le déficit était une mission impossible.
Le journal "La Tribune" du 4 février 2004 titrait "Les déficits publics plus lourds que prévu en 2003…. ce creusement rend encore plus difficile à atteindre l'objectif d'un retour sous la barre des 3% en 2005. La commission de Bruxelles demande par conséquent à la France des efforts accrus pour y parvenir". De son côté "Le Parisien" du 10 février 2004 titrait à la une "Surendettement l'explosion. Pauvreté + 14% en 2003, + 140% sur les dix dernières années: le surendettement ne cesse de se développer dans notre pays et enregistre un record depuis la création des commissions spécialisées en décembre 1989. Au total, ce sont 1,5 millions de familles qui sont concernées, soit entre cinq et six millions de personnes". Cela fait maintenant des décennies que les déceptions se succèdent pour réduire l'endettement. Serait-ce trop demander à nos experts d'avoir enfin un peu de lucidité en la matière ?
La deuxième erreur que commettent les français (comme les autres peuples) est qu'ils considèrent les questions financières comme un sujet tabou. Des gens éclairés par ailleurs semblent terrorisés par ce sujet, leur Q.I. s'effondre. Bien sûr il est difficile d'y comprendre quelque chose si l'on aborde le sujet sur les mêmes bases que ceux qui trempent joyeusement dans le système actuel pour en tirer profit et de plus ont la prétention de nous expliquer pourquoi c'est le meilleur. Mais si l'on aborde l'économie monétaire sur des bases purement logiques tout devient si simple qu'elle pourrait être enseignée dés l'école primaire et contribuer à faire de futurs citoyens responsables. Les principes fondamentaux pourraient être énoncés comme suit:
-Celui qui a donné son travail reçoit en échange de la monnaie qui lui permettra d'acheter des marchandises pour une valeur égale à son travail (en principe).
-Sans la présence des marchandises dans les magasins la monnaie n'aurait aucune valeur. Ce sont les marchandises (ou services) qui font la valeur de la monnaie.
-En produisant toutes les marchandises la nation fait la valeur de la monnaie, il revient donc à un organisme public de créer la monnaie au nom de la nation.
La seule application de ce dernier principe changerait la face du monde. La simplicité des fondements de l'économie monétaire nous permet en toutes circonstances de les opposer avec conviction aux théories officielles (et fumeuses) dont nous subissons les effets dévastateurs.
Non, il n'y a vraiment aucune raison de considérer les questions financières comme un sujet tabou.
Partout, les sociétés humaines croulent sous l'endettement avec des conséquences dramatiques. Le manque d'argent, tant au niveau des Etats que des entreprises ou des particuliers devient de plus en plus crucial. Il est facile de démontrer que nos mécanismes monétaires sont responsables de ces phénomènes d'un autre âge. Si nous n'arrêtons pas à temps cette mécanique infernale nous allons à un désastre dont nous n'imaginons pas l'ampleur. Certains signes annonciateurs tels la fréquentation croissante des restaurants du cœur, le manque d'argent pour les hôpitaux et la recherche scientifique, le manque de matériel dans les ambassades, etc.., nous montrent que l'issue fatale se rapproche.
Quand l'impensable se réalise
Nous vivons dans une société où nous travaillons les uns pour les autres et sommes payés les uns par les autres,(et chose impensable) avec de l'argent collectivement emprunté. Aucune personne sensée au monde n'accepterait individuellement de s'endetter pour être payée de son travail. Et pourtant, collectivement, c'est ce que nous acceptons! Pourquoi? Parce que l'endettement collectif apparaît comme une somme d'actes individuels. Nos emprunts pour des durées différentes sont échelonnés dans le temps, la continuité dans la marche des affaires nous empêche de démasquer la supercherie. Ainsi en est-il dans la réalité.
Supposons maintenant que nous empruntions tous le même jour pour une durée d'un an, le montant global restant le même. Mathématiquement, cela ne changerait rien. A l'échéance un an plus tard, il faudrait tout rembourser et nous n'aurions plus rien en poche. Pour vivre l'année suivante il faudrait renouveler l'emprunt augmenté des intérêts. Le même phénomène se reproduirait chaque année. Notre dénuement nous apparaîtrait en pleine lumière.
En France, le cumul des emprunts nous conduit à un endettement envers les banques d'environ 1600 milliards d'euros en 2003, soit quatre fois le montant de la masse monétaire. Il est mathématiquement impossible de rembourser une telle somme sans changer la règle du jeu. Aujourd'hui on ne fait rien à la plus grande satisfaction des banques. La dette continue de monter tout simplement. Une loi d'airain nous est imposée: pas d'argent sans endettement.
Alors que faire? Mettre une pincée d'honnêteté dans la cuisine monétaire en remplaçant l'endettement collectif par une légitime rétribution collective de l'activité économique. Cette rétribution collective n'existant pas, tous nos salaires ou revenus trouvent leur origine dans des emprunts dont nous payons les intérêts à travers les impôts ou les prix.
Pratiquement , il suffirait d'interdire aux banques de mettre de la monnaie nouvelle en circulation lorsqu'elles accordent des prêts. Autrement dit elles ne devraient pas prêter plus qu'elles n'empruntent.
Dans le même temps il faudrait rendre aux banques centrales le pouvoir de mettre en circulation de la monnaie à titre définitif et sans intérêts .
Notre avenir sera celui que nous aurons mérité. Chaotique et douloureux si nous ne faisons rien. Ouvrant une porte sur l'âge d'or de la modernité si nous sommes capables d'imposer les solutions décrites ci-dessus. Ces solutions ont déjà été proposées dans le passé, notamment par Maurice Allais, prix Nobel d'économie.
Dans une économie dite « moderne » sinon par sa logique interne, mais par les moyens technique évolués qu’elle met en œuvre, la première étape d’un processus qui se présente comme une cascade de cause à effet est le travail. Sans lui, il ne se passerait rien, ce serait la mort de la civilisation et vraisemblablement celle de l’humanité.
Le travail (1ere étape) engendre la production (2eme étape). Celle-ci doit nécessairement être échangée et apparaissent alors les transactions (3eme étape) Qui nécessitent l’usage de la monnaie (4eme étape). La monnaie à travers les transactions est échangée contre le travail ou le produit du travail que sont les marchandises. La boucle est bouclée. Mais la transaction travail contre monnaie est-elle équitable ? Dans le système actuel il est facile de démontrer qu’elle ne peut l’être et qu’ elle est même gravement déséquilibrée.
Par le mot « travail » il faut entendre l’activité de tous les agents économiques, les entrepreneurs, les gestionnaires, les concepteurs de produits et les réalisateurs. Egalement tous les services publics ou privés. Il pèse sur le monde du travail une exigence de quantité et de qualité. De son côté le monde du travail est en droit d’avoir la même exigence de quantité et de qualité sur la contrepartie qui lui est offerte, c’est à dire la monnaie. Or il faut savoir que la quantité de monnaie mise en circulation par l’Institut d’émission pour payer le travail est égale à zéro, et si la monnaie circule quand même, c’est parce que nous l’empruntons au banquier qui s’est arrogé le droit de la créer par jeu d’écriture (VOIR . La conséquence est que tant qu’elle circule, la monnaie reste due au banquier et donne lieu au paiement des intérêts.
Mais qui paie les intérêts ?
Si l’emprunteur est l’État, il fait payer les intérêts par le contribuable, c’est à dire par monsieur Toulmonde, à travers les impôts directs ou indirects.
Si l’emprunteur est une entreprise, elle fait payer les intérêts par le consommateur en alourdissant les prix. Si elle n’y parvient pas il ne lui reste qu’à déposer son bilan.
Si l’emprunteur est un particulier, il paie les intérêts deux fois. Une première fois en participant comme tout le monde au paiement des intérêts dus par l’Etat et les entreprises et une seconde fois à l’échéance en payant les intérêts de son propre emprunt.
Nous le voyons, personne ne peut échapper au paiement des intérêts. L’État est toujours emprunteur. En avril 2004, sa dette s’élevait à 998,1 milliards d’euros. Les entreprises et les particuliers sont presque toujours emprunteurs à un moment de leur existence. A la même date, leurs dettes s’élevaient respectivement à 1114,1 et 611,6 milliards d’euros. La monnaie ne pouvant être obtenue que par l’emprunt, la nature du système veut que ces chiffres ne puissent qu’augmenter inexorablement et l’on reste sidéré de constater l’aveuglement (pour ne pas employer d’autres mots mieux adaptés) de nos « dirigeants » à vouloir résorber la dette par des économies car même si nous réduisions nos dépenses à zéro, nous serions tous morts et notre dette ne serait remboursée qu’à hauteur de 25%.
Bien sûr, il n’est pas question ici de contester le principe de l’endettement. En avril 2004 l’épargne des français s’élevait à 736,8 milliards d’euros. Ce que les uns ont épargné a été emprunté par d’autres. L’endettement intérieur total devrait donc s’élever à 736,8 milliards, or il s’élève à 2723,7 milliards d’euros. La différence (1986,9 M) vient de la monnaie crée par les banques et que nous devons leur rembourser avec le cumul des intérêts depuis des décennies. Ce remboursement est moralement injustifié et mathématiquement impossible. Moralement injustifié parce que la monnaie mise en circulation pour payer le travail ou le produit du travail ne devrait en aucun cas entrer dans le cadre de l’endettement, c’est à dire être remboursée et donner lieu au versement d’intérêts.
Alors que le travail ou le produit du travail (les marchandises) sont cédés définitivement et sans réserve lors des transactions, la monnaie cédée en échange doit être remboursée et soumise à intérêt ! C’est un véritable marché de dupes !
Parce que la quantité de monnaie émise par l’Institut d’Émission est égale à zéro, la monnaie est émise par tricherie dans le cadre de l’endettement par les banques de dépôts. C’est une monnaie mal née n’ayant pas qualité pour circuler dans une économie voulant s’appuyer sur un minimum de règles morales. Pour éviter qu’elle nous conduise au désastre, il est temps de dire que nous n’en voulons plus, que nous voulons la remplacer par une monnaie non remboursable et sans intérêts. Celle qui nous est due.