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L'Écosse, 27ème canton suisse ?

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Et si l’Écosse devenait suisse ?  Avant la Sardaigne ?

La Suisse est une “nation par volonté” (Willensnation) plutôt qu’une nation fondée sur la descendance et les liens de sang (ius sanguinis).

Stop aux guerres, la neutralité suisse est indispensable à la paix mondiale.

La paix vaut plus que tout l'or du monde.

http://www.rts.ch/video/emissions/les-suisses/5374660-le-guerrier-et-le-saint.html


Le guerrier et le saint

A la fin du 15ème siècle, les Suisses font trembler l'Europe. Sous la direction du chevalier Hans Waldmann, ils écrasent les Bourguignons puis deviennent de redoutables mercenaires. Mais le partage des butins et la croissance de la Confédération sème la discorde. Et il faut l'intervention de l'ermite Nicolas de Flue pour ramener le calme parmi les Confédérés. Un film de « docu-fiction » réalisé par Dominique Othenin-Girard et raconté par Jean-Luc Bideau.

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En 2010, un sondage de la «Weltwoche» révélait quune intégration séduisait 52% des habitants du Vorarlberg (Aut) et de la Lombardie (It), 48% des Savoies (F) et du Bade-Wurtemberg (All).
La Franche-Comté, 27e canton helvétique? L’idée a été émise mercredi par des militants doubistes. Fâchés que Paris leur impose une fusion avec la Bourgogne, ils aspiraient à la Suisse. Anecdotique? Ce le serait si ces souhaits ne s’étaient multipliés dans les régions limitrophes au cours des dernières années. Notamment en France et en Italie. «Ces pays centralisés ne savent pas lire ce que ces mouvements signifient», dit Uli Windisch, sociologue.
La suite: 20min.ch
Sur l'identité, la coexistence, le repli sur soi en Suisse.

Une demi-année après l'initiative "contre l'immigration de masse" et quelques mois avant l'initiative "Ecopop" nous avons à réfléchir sur ce qui fait l'"identité" de la Suisse, quel est notre rapport à l'"étranger" et comment nous imaginons le vivre ensemble dans notre pays. Le 1er août se situe idéalement entre ces deux dates importantes. Un motif de plus pour dédier à ce thème le message 2014 des évêques suisses.
Le point de départ de notre réflexion est la parole de Jésus: "j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli" (Mt 25, 35). Nous voulons nous approcher du thème de l'"identité de la population suisse" en relevant trois aspects:
l'identité de peuple suisse, qui grandit vers une souveraineté (le peuple souverain);
l''identité chrétienne, profondément enracinée dans l’histoire et la tradition du peuple suisse, suscitant l'esprit de communauté et d'appartenance;
l'identité de l’autre, qu’on ne peut pas négliger par rapport au vivre ensemble.
1. Identité du peuple suisse
Des valeurs communes sont à la base du vivre ensemble en Suisse, depuis des siècles. Ce sont des valeurs dont ne cessent de découler de nouveaux modèles de coexistence.
La Suisse naît d’une exigence d’autonomie et d’autodétermination, qui ont permis à son histoire de composer avec des groupes ethniques différents par langue, confession, culture et tradition. Il en découle la conviction que la Suisse est une “nation par volonté” (Willensnation) plutôt qu’une nation fondée sur la descendance et les liens de sang (ius sanguinis).
La diversité est un élément constitutif de l’identité du peuple suisse. A l'échelon politique, la “formule magique” en est l’exemple le plus remarquable, parce qu’elle a su lier, dans l’oeuvre de gouvernement du pays, les différentes cultures politiques, si différentes soient-elles l'une de l'autre, libérale, socialiste, catholique, réformée, citadine ou agraire.
 Il importe de chercher la solution aux problèmes de manière davantage pragmatique qu'idéologique. Le processus de médiation amène toujours à s'investir pour un dénominateur commun, si petit soit-il, afin de désamorcer les conflits et trouver des réponses communes.
Le peuple a toujours le dernier mot. Celui qui prône une solution doit émousser les extrêmes, parce qu’il sait d’emblée devoir compter avec le peuple et la démocratie directe.
L'ancrage de la Suissesse et du Suisse dans son pays répond de deux modèles: la patrie (terre où l’on naît et grandit) et le lieu d'origine (terre des pères). En ce sens, le citoyen suisse vit des “identités multiples”: il naît à un endroit, vit et travaille à un autre, il pourrait ainsi se référer à la terre des pères comme à une "patrie", tout en vivant ailleurs.
 L’aide réciproque, caractérisant les cantons constitutifs de la Confédération dès ses origines, s’élargit à la vaste tradition humanitaire d’accueil, solidarité et soutien.
2. Identité chrétienne
Force est de reconnaître que les valeurs bibliques et chrétiennes sont profondément enracinées dans la population de notre pays. La communauté chrétienne doit récupérer ces valeurs et en prendre véritablement conscience. Elle doit aussi ramener ces valeurs chrétiennes aux nécessités actuelles. Il ne suffit pas de s'en rappeler et d'en parler. Il faut les interpréter, en assumer la signification profonde pour l'aujourd'hui, les concrétiser surtout.
A présent, ces valeurs sont fréquemment arborées et proclamées par ceux qui souhaitent les instrumentaliser contre un ennemi potentiel (l'autre, l'étranger, le musulman). En tant qu'Églises, nous ne devons pas nous borner à les répéter, sans véritablement les vivre au présent. Sinon nous risquons de provoquer un effet d’identification entre le croyant et celui qui instrumentalise ces valeurs pour “défendre nos traditions chrétiennes”, sans pour autant les comprendre et en relever le défi. Au final, nous aurons nombre de bons chrétiens convaincus que la meilleure façon de défendre le christianisme est de limiter l’accès aux étrangers, empêcher quelques-uns de leurs droits, ériger des murs et des barrières.
Je me permets de rappeler quelques passages des Écritures qui peuvent orienter une réflexion chrétienne sur les étrangers.
Dans la Torah – les enseignements de l'Ancien Testament – le thème surgit précocement. Gardons en mémoire Deutéronome 24,17-22, où l'étranger est assimilé aux autres défavorisés, les orphelins et les veuves, nécessitant de protection particulière; et, surtout, Lévitique 19,33-34 (Code de sainteté), où l'on prescrit d'aimer l'étranger "comme soi-même".
Deutéronome 24,17-22
17 Tu ne feras pas dévier le droit de l’immigré ni celui de l’orphelin, et tu ne feras pas saisir comme gage le manteau de la veuve.
18 Souviens-toi que tu as été esclave en Égypte et que le Seigneur ton Dieu t’a racheté. Voilà pourquoi je te donne ce commandement.
19 Lorsque tu feras ta moisson, si tu oublies une gerbe dans ton champ, tu ne retourneras pas la chercher. Laisse-la pour l’immigré, l’orphelin et la veuve, afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse dans tous tes travaux. 20Lorsque tu auras récolté tes olives, tu ne retourneras pas chercher ce qui reste. Laisse-le pour l’immigré, l’orphelin et la veuve. 21Lorsque tu vendangeras ta vigne, tu ne retourneras pas grappiller ce qui reste. Laisse-le pour l’immigré, l’orphelin et la veuve. 22Souviens-toi que tu as été esclave au pays d’Égypte. Voilà pourquoi je te donne ce commandement.
Lévitique 19,33-34

33 Quand un immigré résidera avec vous dans votre pays, vous ne l’exploiterez pas. 34L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un Israélite de souche, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte. Je suis le Seigneur votre Dieu.
De même dans le Nouveau Testament, les rappels à accueillir l'autre ne font pas défaut, appels en vue de l'ouverture face aux différences, en faveur de la justice, du pardon, de la compréhension réciproque, de la fraternité. Les versets de l’Évangile de saint Matthieu sont décisifs. Nous y trouvons une illustration prophétique du Jugement Dernier, qui mesurera l'homme à son attitude envers les nécessiteux.
Matthieu 25,34-40

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.

35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;

36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prson, et vous êtes venus jusqu’à moi !”

37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?

38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? 39tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”

40 Et le Roi leur ré-pondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

3. Identité de l’autre
La Suisse est le pays d'Europe avec le plus grand taux d’étrangers après Luxembourg: à peu près le quart de la population résidente. En France ce sont à peine 6 %, en Allemagne un peu plus que 8%. Il est vrai que les chiffres sont difficilement comparables, étant donné que chez nous les clauses apposées à toute immigration sont plus nombreuses que pour la plupart des pays de l'UE. Ceci étant, ces chiffres parlent quelque part en faveur du modèle suisse d'intégration: la conflictualité liée à la présence des étrangers chez nos voisins européens dépasse largement celle qu’on observe dans notre pays, et pourtant ils comptent moins d'étrangers.
La première réflexion qui s’impose est toutefois liée à l’identité de l’étranger, une identité plurielle: il existe de multiples appartenances liées au pays d’origine, voire à l'ethnie, à la religion. Il est impossible de définir un modèle commun d'"étranger", il est pourtant indispensable de prendre conscience que la population suisse (avec sa propre 'identité') se trouve confrontée à une multitude d’autres identités qui peuvent faire obstacle à une approche sereine. Peuvent alors surgir des généralisations et des simplifications qui séparent et éloignent, n'unissent et ne rapprochent point.
Il ne faut pas ignorer non plus qu’au sein d’un seul et même groupe ethnique se développent des identités différentes, découlant du type de présence sur sol suisse: d’une part l’immigré(e) qui a quitté son pays et s’est rendu(e) en Suisse pour des motifs de travail ou de survie; d’autre part celui ou celle de la deuxième génération, qui a fréquenté l'école en Suisse et s'y trouve culturellement chez soi et a intégré des références propres à notre culture, qui s'éloignent du pays d’origine des parents. Nous nous trouvons face à différentes identités, que ce soit à l’intérieur d’une même famille ou d’un même groupe ethnique. Un jeune Kosovar ou Sri-lankais, né et scolarisé en Suisse, s'identifiera-t-il avec ses origines ou plutôt avec son milieu de vie?
Un aspect nouveau, ressenti par ailleurs comme une menace, est lié à l’identité religieuse. A l'heure actuelle, la grande majorité des immigrés demeure toujours liée à une Église chrétienne, mais il est vrai que s'y ajoutent de plus en plus des personnes d'autres religions, surtout musulmanes. Un motif de peur en plus pour l'identité de la Suisse…
4. Vivre ensemble
La coexistence se fonde sur des valeurs, des normes et des attitudes partagées. Repérons-les. En même temps, reconnaissons les différences et cherchons le dialogue. Les différences censées nous séparer les uns des autres peuvent être une opportunité de rencontre.
Rencontrer la personne, avant de regarder la “catégorie” à laquelle elle appartient: c’est là un engagement qui nous stimule à soutenir l'étranger qui frappe à notre porte pour se familiariser avec notre langue et notre histoire, nos institutions et nos lois.
Si l’on vise à bâtir une société intégrée, la promotion du dialogue et une confrontation positive sont indispensables pour reconnaître un noyau de valeurs communes, sur lesquelles tabler une intégration réciproque. Évitons la tendance à créer des communautés parallèles, chacune ayant la présomption d’être meilleure que les autres. Pour que se réalise une coexistence pacifique, fuyons certaines attitudes erronées faites tantôt de peur, tantôt de conflictualité, ou simplement teintées d'indifférence.
Assumons la réalité que des étrangers vivent parmi nous. Ne les considérons pas, par insouciance et désintérêt, comme une présence marginale parmi nous; mais évitons également le zèle désinformé qui, pour certains d'entre nous, se transforme en peur, réaction de défense, opposition face à cette présence nouvelle. Chez d’autres encore, cette même attitude pousse à chercher l’égalité de toutes les expressions de foi, en mettant tout au même niveau, sans considération pour les différences.
Il faut en l’occurrence se soucier, par rapport à la religion islamique, que soit acceptée la différence entre dimension religieuse et civile, entre croyances et lois de l’État. C’est à nous d’oeuvrer pour qu'ils saisissent notre histoire de sécularisation et apprennent à distinguer entre religion, foi et société. Pour opérer une coexistence positive, force est de cultiver cette attitude critique, attentive et fondée.
Si nous considérons que presqu'un quart de notre population est étranger, nous devons admettre que l’esprit traditionnel d’hospitalité caractérisant la Suisse ne s’est pas tari au long des siècles.
Il existe bien sûr des phénomènes négatifs, qui demandent d'être dénoncés et combattus. Pensons à ces femmes qui, provenant en majorité des pays de l’Est, sont alléchées par des promesses de travail et poussées dans les abîmes de la prostitution. Cette plaie déshonore notre pays et ses traditions.
Une autre plaie sont les salaires trop réduits des travailleurs étrangers. L’on est arrivé au point que nos ouvriers perdent leur travail, étant remplacés par une main d’oeuvre étrangère rétribuée de façon risible. Cette honte doit être affrontée et évincée, en fixant un salaire minimum pour les diverses branches professionnelles. Malgré le refus net du salaire minimum lors de la dernière votation, le problème demeure aigu.
Il faut aussi garder un oeil sur le phénomène des sous-traitances et éviter ainsi le dumping salarial, qui se fait également aux dépens de la qualité. Il va de soi que l’ouvrier suisse au chômage se senti-ra humilié et blessé par une situation injuste qui s’est créée sur certains marchés du travail, notamment au Tessin. Dans ce cas, il ne faudrait pas parler de xénophobie, mais d’injustice flagrante sur le marché du travail.
Pour une plus grande justice sociale
L’on ne répétera jamais assez ce principe que notre Constitution définit dans le Préambule: “La for-ce de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres”. Nous pensons non seulement aux étrangers, mais aussi à tous ceux et celles qui sont indigents, malades, âgés. Nous devons appliquer nos lois avec courage, afin de protéger les plus faibles.
Songeons à la personne âgée dont la famille ne peut plus s'occuper. Si on ne trouve pas de place pour elle dans une maison de soins, elle se sent humiliée et négligée, se considère comme un poids pour la société.
Reconnaissons que la vie d'une personne ressent de l'application correcte ou moins d'une loi. Quand nous hébergeons chez nous des étrangers demandant l’asile et que nous leur offrons un travail pour-tant modeste, ils s’engagent et concourent ainsi au bien de toute la communauté. En revanche, quand ils sont condamnés à l’oisiveté, ils peuvent glisser dans la délinquance, placés qu'ils sont dans une situation déshumanisante.
Plus nous savons comprendre leur drame et plus nous pourrons aider avec intelligence et humanité.
5. Repli sur soi
Entre Suisses et étrangers, les valeurs peuvent diverger et entrer en compétition. La réaction instinctive est alors de les exclure, voire de les exclure à priori: une fermeture au préalable, avant même de les connaître. Le premier sentiment qui a fortiori amène au repli sur soi est la peur. Un sentiment légitime et naturel, mais qui demande à être dépassé, car il est irrationnel.
Nier la peur revient à nier la réalité. Affirmer génériquement “qu’il ne faut pas avoir peur des étrangers” est une réponse insatisfaisante. La réponse appropriée, par contre, est raisonnable et invite à connaître l’autre, à dépasser l’ignorance de l’inconnu. La règle selon laquelle il faut “regarder dans les yeux quand on fait l’aumône” vaut aussi pour aller à l'encontre d'une personne qu’on ne connaît pas. Dans notre cas, l’étranger. Si la volonté de connaître l’autre prime sur d'autres considérations, une perspective nouvelle s'ouvre devant nous.
Ne nous leurrons pas: le frontalier, les artisans et les petites entreprises étrangères qui arrivent à subsister par des travaux faits en Suisse, le requérant d’asile, sont des personnes avec lesquelles on peut pourtant parler et débattre.
Les étrangers véritablement à craindre, dont – chose étrange – on ne parle jamais en termes de menace, sont autres! Ce sont les étrangers "invisibles", sans visage. Il est impossible de les rencontrer, et cependant ils conditionnent notre vie et menacent réellement notre vivre ensemble. Ce sont ces sociétés internationales de la finance qui court-circuitent des pans entiers du système économique par le seul transfert de richesses, sans pour autant en créer. Ce sont des organisations criminelles, qui recyclent de l'argent et mettent ainsi sous leur contrôle des entreprises et des commerces; qui transfèrent les gains issus des leurs salons de massage moyennant le marché financier.
Les étrangers que nous rencontrons (le frontalier, la serveuse d'Europe de l'est, le transfuge nigérien…) ont un nom et un prénom, des visages, des sentiments, des rêves, des déceptions et des espoirs. Nous pouvons nous y accrocher pour mieux les connaître et cheminer avec eux.
L’étranger dangereux (la société financière qui recycle de l’argent, la bande de criminels qui op-prime ses propres compatriotes) est anonyme, sans visage, sans coeur, sans âme, se prévalant uniquement du gain à outrance. Avec cet étranger-là, nous ne pouvons pas discuter, nous ne pouvons pas le voir en face, instaurer un dialogue avec lui. Nous ne pouvons pas non plus nous disputer avec lui. D’autre part, il ne nous dérange pas trop, il est vrai, parce qu’il ne forme pas de queue sur l’autoroute et ne vole pas dans nos maisons. Mais il nous subjugue de façon plus pénétrante et sournoise, en nous dérobant la conscience et la culture.
La menace du déferlement migratoire est un refrain récurrent. Le surpeuplement de la Suisse est un spectre qui réapparaît périodiquement, surtout à partir du début du siècle passé. Mais cette menace, tout en étant présente de façon irrationnelle dans la conscience d’une partie de la population, instrumentalisée par des partis populistes et des mouvements locaux, mérite d'être redimensionnée. Le temps et une politique de concordance l’ont toujours réabsorbée.
Le dernier épisode de cette saga (la votation du 9 février 2014 sur l’initiative populaire “contre l’immigration de masse”) doit être correctement interprété, avant d’être balayé d’un revers de la main et taxé de xénophobe. Il faut le situer dans son contexte, dans une Europe où l'abolition des frontières et la libre circulation des personnes ont provoqué des réactions irrationnelles et généralisées dans bien des pays.
Dans ce sens, la Suisse n'a que relevé et anticipé un sentiment diffus parmi les populations européennes, censé s'accroître en deux scénarios opposés: soit être réabsorbé, le temps aidant, par de nouvelles générations de citoyens (“Européens” avant d’être Allemands, Portugais, Anglais, Grecs, Espagnols ou Français); soit se raidir dans des mouvements nationalistes et eurosceptiques, qui en amèneront certains à se défiler du 'mastodonte européen'.
Enfin, parler de repli sur soi signifie aussi parler de l’étranger qui s'auto-exclu par rapport aux Suisses. Les motifs sont nombreux: la peur, la crainte d’être renvoyé, les problèmes linguistiques. Sans langage, il n’y a pas de communication véritable. Et encore: la solitude de l’étranger, de l’immigré, du réfugié, un état d'âme portant à se refermer sur soi-même ou encore pire sur un groupe qui s’auto-exclu.
6. Vers une fraternité universelle
Nous sommes tous frères et soeurs, fils de l'unique Père des cieux (Matthieu 23,9). Le seul et unique Créateur illumine tous ses enfants de la lumière du Verbe (Jean 1, 1-9). Le génie propre de tout peuple et de toute culture dévoile la variété et la beauté de la création.
Nous savons que l’émigration est un phénomène douloureux, qui découle de l’indigence et oblige à chercher du travail et un toit ailleurs. L’expérience que font aujourd’hui bien des peuples défavorisés était la nôtre il n’y a pas bien longtemps. Dieu veut une distribution équitable de la richesse, pour que chaque membre de la famille humaine profite du bien-être et de la paix. Le symbole de la manne, équitablement distribuée, est un indice de la volonté du Père que les hommes vivent en frères et soeurs (Exode 16,17-21).
Il n'est pas possible d'atténuer la pression des peuples affamés par le bruit des armes et en érigeant des barrières toujours plus hautes, mais en redistribuant ce que l'avidité et la cupidité de certains a ravi à combien de pays de par le monde.
Nos diocèses suisses vivent depuis des décennies une expérience qui ne doit pas être négligée. L’on a créé sur les différents continents des centres d'engagement civique et d’évangélisation. De petits mondes ont surgi, développant l’agriculture, l’artisanat, la santé publique, la formation. De ces régions, personne ne vient chez nous, si ce n’est quelques ouvriers spécialisés, qui ensuite iront enseigner une nouvelle activité à leurs compatriotes. En créant des conditions de développement har-monieux, on pose les bases pour une paix durable. La paix n’a jamais été bâtie et ne se bâtira jamais avec les armes, mais avec le partage des biens.
Récemment, la Suisse a commencé à faire lumière sur un chapitre obscur de son histoire sociale, en levant le voile sur les drames d’enfants, garçons et jeunes victimes de mesures de coercition prises à des fins d’assistance. Ces faits touchent des enfants assignés d’office ou adoptés de force, des personnes internées par décision administrative dans des instituts fermés, ou qui se sont vu nier le droit à la reproduction par des stérilisations forcées ou des avortements imposés. S'ajoute à ce cadre la répression qu'ont subie les nomades. Tandis que la société civile est sensibilisée à l'examen de ces événements tragiques et se prédispose à compenser (aussi financièrement) les torts les plus graves, force est de ne pas provoquer de nouvelles injustices et de nouvelles souffrances, par égoïsme ou par des peurs injustifiées.
Le mal qui nous ronge est notre égoïsme. Plus nous ouvrons la raison et le coeur à la fraternité, plus nous travaillons à terme pour un monde meilleur. Si notre pays s'engage à prendre au sérieux sa de-vise “Un pour tous et tous pour un”, il élargira son expérience de fraternité aux dimensions du monde.
Dans la plénitude de la vie, “Dieu sera tout en tous” (1 Corinthiens 15,28). Enracinons-nous davantage dans l’amour pour apercevoir que notre vie réalise ainsi la fraternité universelle, qui est pour nous tous une clé du bonheur.
Nous souhaitons que cela puisse se faire dans une fidélité authentique à notre identité civile, sociale, culturelle et religieuse.
Au nom des évêques suisses:
Mgr Pier Giacomo Grampa, évêque émérite de Lugano
Message des évêques suisses pour le 1er août 2014


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En 2010, un sondage de la «Weltwoche» révélait quune intégration séduisait 52% des habitants du Vorarlberg (Aut) et de la Lombardie (It), 48% des Savoies (F) et du Bade-Wurtemberg (All).
La Franche-Comté, 27e canton helvétique? L’idée a été émise mercredi par des militants doubistes. Fâchés que Paris leur impose une fusion avec la Bourgogne, ils aspiraient à la Suisse. Anecdotique? Ce le serait si ces souhaits ne s’étaient multipliés dans les régions limitrophes au cours des dernières années. Notamment en France et en Italie. «Ces pays centralisés ne savent pas lire ce que ces mouvements signifient», dit Uli Windisch, sociologue.
La suite: 20min.ch

Möchtegern-Schweizer machen jetzt Druck

Sardinien als Teil der Schweiz: Das Projekt «Canton Marittimo» nimmt immer konkretere Formen an.

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Die beiden Sarden Enrico Napoleone und Andrea Curose wollen Sardinien von Italien abspalten und die Insel als 27. Kanton der Schweiz angliedern. Mit ihrem Projekt «Canton Marittimo» sorgten die beiden international für Aufsehen. Nun sind sie ihrem Ziel ein bisschen näher. Laut der «Neuen Luzerner Zeitung» wollen sich die Initianten nächste Woche mit lokalen Wirtschaftsverbänden treffen. Der wirtschaftliche Austausch der beiden Länder soll ausgebaut werden.
Dass es Napoleone und Curose ernst ist, zeigt auch ihr zeitliches Engagement: Napoleone arbeitet momentan in einem 30-Prozent-Pensum, um seine Pläne voranzutreiben: Neben Wirtschaftstreffen gilt es, die Facebook-Seite mit unterdessen mehr als 13'000 Fans zu betreuen oder die selbst bedruckten T-Shirts mit dem «Canton Marittimo»-Wappen übers Internet zu vertreiben.
Nicht nur Sardinien zeigt derweil Interesse an einem Beitritt zur Schweiz. Auch in Baden-Württemberg, der Lombardei und im Südtirol wurden bereits entsprechende Ideen diskutiert.
(sma)

Mots qui sont des rayons X

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"Les mots peuvent ressembler aux rayons X ; si l'on s'en sert convenablement, ils transpercent n'importe quoi."

Aldous Leonard Huxley est un écrivain britannique, né le 26 juillet 1894 à Godalming (Royaume-Uni) et mort le 22 novembre 1963 à Los Angeles (États-Unis), plus particulièrement connu du grand public pour son roman Le Meilleur des mondes.

Ils sont tellement déformés par l'éducation "gratuite" qu'ils ne comprennent pas qu'ils sont tous volés par le système rusé de l'argent dette, argent créé à intérêt, qui leur est loué alors qu'ils en sont les propriétaires.

http://desiebenthal.blogspot.ch/2010/01/krach-largent-dette-2-promesses.html
http://desiebenthal.blogspot.ch/2009/10/le-dividende-universel-la-nouvelle.html

 http://www.bankster.tv/


[Article le plus lu hier] Le #revenu universel : folle hallucination ou réalité en marche ? >> http://bit.ly/1tSmJ1p


Le revenu universel est en marche

Prospectives (Crédits : Reuters) Philippe Cahen  |  02/08/2014, 8:30  -  449  mots Est-ce l'approche de l'anniversaire de la Déclaration des droits de l'homme d'août 1789 qui fait émerger le revenu universel ?

Quel que soit son nom - comme « le revenu de vie » -, le revenu universel consiste par principe à donner à chaque habitant d'un pays la même somme à vie. Début juillet, l'aide des étudiants boursiers a été revalorisée et élargie aux étudiants autonomes en rupture familiale, soit 200 millions d'euros pour 80.000 bénéficiaires.
Le même jour, l'Insee a mis en avant l'accroissement de la pauvreté (14,3% des Français en 2011, en hausse de 0,3% sur 2010, ont des revenus inférieurs à 60% du niveau de vie médian) et l'écart entre les 10% les plus pauvres (-0,8% en niveau de vie de 2010 à 2011) et les 10% les plus aisés (+2,1%). Cette hausse de la pauvreté est marquée chez les actifs (un quart des SDF travaille) et les chômeurs, elle recule chez les retraités.
Le même jour, la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) publiait « Les métiers en 2022 », prédisant un accroissement des professions de santé et des services aux personnes, métiers essentiellement à basse rémunération, souvent à temps partiel.
Pour les autres métiers, la Dares est trop optimiste - même dans son hypothèse « crise », avec un chômage à 9,7% et 1% de croissance - et confirme la rupture entre les métiers à valeur ajoutée et ceux sans.

Des riches plus riches, des pauvres plus pauvres

La France ne s'en sortirait pas sans l'un des systèmes de redistribution les plus réducteurs d'inégalités au monde. Près de 40% des plus pauvres vivent de plus de 50% de revenus redistribués. Fin décembre 2013, 2,3 millions de foyers percevaient le RSA (+7,2% en un an).
Les salaires, jusqu'à 1,6 SMIC, sont largement aidés. Les aides existent pour le logement, la santé, le chômage, la vieillesse, etc. Mais les prestations - 6 milliards d'euros, selon le rapport Fragonard de décembre 2012 -, qui concernent plus de 2 millions de personnes, ne sont pas toutes distribuées.
C'est que la redistribution est très complexe. Prenons le problème de zéro : créons une aide pour tous et pour tout sans condition, un revenu de base.
L'économie administrative serait considérable. Le droit au revenu pour tous est accompagné d'un devoir pour celui qui ne travaille pas : aider la collectivité pour gagner sa fierté et non vivre d'aumône. Reste que cette aide pour tous doit être accompagnée d'un logement pour tous.
Là aussi il faut inverser la logique : « Faire payer les riches », c'est les encourager à participer à la construction de logements !
Le revenu universel est une économie.
Je repars en plongée.

FAQ:


http://desiebenthal.blogspot.ch/2013/04/revenu-de-base-inconditionnel-reponses.html

Dollar, moins 97% face à l’or

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Depuis la fin de Bretton-Woods, le Dollar a perdu 97% de sa valeur face à l’or…
À l’époque, l’or valait 35$ Actuellement, il vaut 1300$ environs, soit une once d’or de 1971 vaut 0,027 onces d’or de maintenant.

Mais où est donc passé l’or de l’Allemagne ?

Mais où est donc passé l’or de l’Allemagne ?


04/08/2014 – 07H00 Berlin (Breizh-info.com) - Pendant la guerre froide, l’Allemagne qui craignait une éventuelle invasion de son territoire par l’armée soviétique avait choisi de mettre à l’abri l’essentiel de sa réserve dans des pays alliés jugés plus sûrs. Cette réserve qui est aujourd’hui de 3391 tonnes d’or et qui vaut environ 100 milliards d’euros est stockée pour 45% aux États-Unis, 13% en Grande-Bretagne et 11% en France ; le reste étant à Francfort dans les coffres de la Bundesbank.
 A la fin de 2012, une polémique a vu le jour en Allemagne concernant cet or à l’initiative de divers groupes et personnalités qui ont exigé son retour immédiat à Francfort. Pour y mettre un terme, Angela Merkel avait donc demandé le rapatriement immédiat de l’or stocké en France, ce qui lui fut accordé, et aux États-Unis. Les Américains s’opposèrent totalement à cette demande et proposèrent un plan de rapatriement partiel (portant sur 270 tonnes seulement) s’étalant jusqu’en  2020 ; cette contre-proposition était pour le moins surprenante.
 Depuis le début de 2013, les Américains ont usé de toute leur force de persuasion pour amener la Chancelière à infléchir sa position jusqu’à ce qu’au mois de juin 2014, Angela Merkel ait pris la décision, pour ne pas froisser ses pressants interlocuteurs américains, de ne pas rapatrier l’or stocké aux États-Unis sous prétexte que le transport et les assurances seraient trop coûteux, d’une part, et qu’il était parfaitement en sécurité à New-York, d’autre part.
Il est possible de tirer deux conclusions de ces péripéties :
- l’or allemand n’est sans doute plus présent dans les coffres de la Federal Reserve (sinon, ses dirigeants n’auraient pas tergiversé et l’auraient rendu comme l’a fait la France), ce qui peut signifier que les réserves d’or américaines sont au plus bas comme le laissent penser certaines rumeurs mettant en cause l’authenticité des réserves de Fort-Knox (selon William Kaye, gestionnaire de hedge fund à Honk-Kong, l’or de la Fed et celui de l’Allemagne sont désormais en Chine).
- en se couchant devant les Américains, Angela Merkel a montré qu’elle est totalement inféodée aux États-Unis comme l’a écrit très récemment Paul Craig Roberts qui fut sous secrétaire au Trésor dans l’administration Reagan.
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Photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

Citoyens tirés au sort

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J'ai reçu ce mail d'un ami, je me suis dit que vous souhaiteriez peut-être le partager à votre tour :

Bonjour,



Je vous propose de découvrir le village de Saint André de Valborgne (département du Gard).



Ce n’est pas un moment touristique que je vous propose ici.



Il s’agit de découvrir une action de >démocratie< au sein même de ce village par un petit groupe de « Gaulois » qui forment le premier groupe de citoyens tirés au sort dans une élection municipale !



Aussi je vous propose de visionner ci-dessous la conférence partagée entre Etienne CHOUARD et Camille HALUT qui est l’initiatrice de ce mouvement >démocratique< dans ce village. Vous y verrez toutes les difficultés que « son » groupe peut rencontrer … c’est simplement hallucinant de voir comment la Loi n’est pas respectée !

si vous ne connaissez pas encore Etienne CHOUARD = vidéo 1

si vous voulez directement entendre et voir Camille HALUT = vidéo 2

si affinités = vidéo 3



Vidéo 1 : 23 mn - https://www.youtube.com/watch?v=aqIKVa411YQ&index=2&list=PL9IQXC7V-4xPFJG5DiWMMXw4rGsOkWJho



Vidéo 2 : 47 mn - https://www.youtube.com/watch?v=EHvBd5_O2l4&list=PL9IQXC7V-4xPFJG5DiWMMXw4rGsOkWJho&index=2



Vidéo 3 : 17 mn - https://www.youtube.com/watch?v=TcOoB1tFocc&index=3&list=PL9IQXC7V-4xPFJG5DiWMMXw4rGsOkWJho



Si vous voulez voir le blog de Camille HALUT et vous tenir informer en direct (y’a rien de mieux…) : http://democratie-saintandredevalborgne.com/



J’espère que vous passez un bel été !

Bien à vous

Invitation "monnaie pleine", me 27 août, dès 17h00.

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INVITATION, mercredi 27 août 14, dès 17h00.
Hôtel - Brasserie de L’Escale
1762 Givisiez - Fribourg
Le monde financier tousse et depuis 2008 la crise mondiale persiste.
Des pistes pour une autre approche de la finance. Tout se discute.

Nous avons la possibilité d’influencer l’organisation de la société. Nous devons résister et innover afin de ne pas subir le changement. Nous devons accompagner le changement.

Dès 17 h    Accueil et rencontre pour faire connaissance avec les intervenants. Présentation de quelques projets novateurs sur le plan des concepts.

18’30 h    Conférences, exposés, des interventions de 20 minutes maximum selon la formule qui fait le succès de nos soirées. Les thèmes présentés vous aideront à mieux comprendre notre société, le cadre politique et les orateurs répondront à vos interrogations.

Thèmes   La finance gouverne le monde. Qui gouverne la finance ? Peut-on influencer
    le monde économique ? Qui contrôle la BNS - Banque nationale Suisse ? Les citoyens ont-ils encore des outils pour corriger les errances des politiques ?

Christian Gomez membre du groupe de réflexion de l’initiative Modernisation Monétaire (MoMo) brossera un tableau large et ouvert sur la mission confiée au peuple Suisse pour corriger les effets de la spéculation et de la mondialisation.

Kurt Specht responsable du comité romand de soutien à MoMo présentera quelques aspects économiques liés à la création de la monnaie et définira le rôle de la monnaie, du crédit, des banques et de la finance.

Narcisse Niclass évoquera le travail de Silvio Gesell, habitant du Val de Ruz et auteur en 1910, de l’ouvrage L’Ordre économique naturel. Une approche encore innovante du bon usage de la monnaie et de la finance. Une piste appliquée en Suisse, depuis 80 ans par la Banque WIR et des
réseaux d’entrepreneurs et d’artisans.

André Meilland animateur de La Maison Verte et membre du groupe de contact du SEL Glânois & Alentours parlera de son expérience pratique du SEL – Système d’Echange Local – et de l’apport de cet outil pour améliorer les relations humaines dans un esprit durable, sur le plan local.

Entrée libre et gratuite mais inscription souhaitée. Fin de la soirée 20 h. Vous pouvez inviter vos amis et connaissances, aussi en ligne sur www.invention.ch/mentorclub/formulaire.php
Au plaisir d’enrichir vos savoirs et de vous présenter notre club.



Gabriel Marchon    Jean-Jacques Schwab       
                         responsable projet    président IRO mentor club

www.invention.ch/mentorclub/formulaire.php
 
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=4e2KdHUGvTk

https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzYUdYcXRWUjR6V1JwbFduYXpYbXhHNjFEdnY0/edit?usp=sharing
AVEC LE SOUTIEN DE

Les étrangers à craindre: les financiers...

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Sur l'identité, la coexistence, le repli sur soi en Suisse.


Extrait:
...Les étrangers véritablement à craindre, dont – chose étrange – on ne parle jamais en termes de menace, sont autres! Ce sont les étrangers "invisibles", sans visage. Il est impossible de les rencontrer, et cependant ils conditionnent notre vie et menacent réellement notre vivre ensemble. Ce sont ces sociétés internationales de la finance qui court-circuitent des pans entiers du système économique par le seul transfert de richesses, sans pour autant en créer. Ce sont des organisations criminelles, qui recyclent de l'argent et mettent ainsi sous leur contrôle des entreprises et des commerces; qui transfèrent les gains issus des leurs salons de massage moyennant le marché financier.
Les étrangers que nous rencontrons (le frontalier, la serveuse d'Europe de l'est, le transfuge nigérien…) ont un nom et un prénom, des visages, des sentiments, des rêves, des déceptions et des espoirs. Nous pouvons nous y accrocher pour mieux les connaître et cheminer avec eux.
L’étranger dangereux (la société financière qui recycle de l’argent, la bande de criminels qui op-prime ses propres compatriotes) est anonyme, sans visage, sans coeur, sans âme, se prévalant uniquement du gain à outrance. Avec cet étranger-là, nous ne pouvons pas discuter, nous ne pouvons pas le voir en face, instaurer un dialogue avec lui. Nous ne pouvons pas non plus nous disputer avec lui. D’autre part, il ne nous dérange pas trop, il est vrai, parce qu’il ne forme pas de queue sur l’autoroute et ne vole pas dans nos maisons. Mais il nous subjugue de façon plus pénétrante et sournoise, en nous dérobant la conscience et la culture.

Texte complet:
Une demi-année après l'initiative "contre l'immigration de masse" et quelques mois avant l'initiative "Ecopop" nous avons à réfléchir sur ce qui fait l'"identité" de la Suisse, quel est notre rapport à l'"étranger" et comment nous imaginons le vivre ensemble dans notre pays. Le 1er août se situe idéalement entre ces deux dates importantes. Un motif de plus pour dédier à ce thème le message 2014 des évêques suisses.
Le point de départ de notre réflexion est la parole de Jésus: "j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli" (Mt 25, 35). Nous voulons nous approcher du thème de l'"identité de la population suisse" en relevant trois aspects:
l'identité de peuple suisse, qui grandit vers une souveraineté (le peuple souverain);
l''identité chrétienne, profondément enracinée dans l’histoire et la tradition du peuple suisse, suscitant l'esprit de communauté et d'appartenance;
l'identité de l’autre, qu’on ne peut pas négliger par rapport au vivre ensemble.
1. Identité du peuple suisse
Des valeurs communes sont à la base du vivre ensemble en Suisse, depuis des siècles. Ce sont des valeurs dont ne cessent de découler de nouveaux modèles de coexistence.
La Suisse naît d’une exigence d’autonomie et d’autodétermination, qui ont permis à son histoire de composer avec des groupes ethniques différents par langue, confession, culture et tradition. Il en découle la conviction que la Suisse est une “nation par volonté” (Willensnation) plutôt qu’une nation fondée sur la descendance et les liens de sang (ius sanguinis).
La diversité est un élément constitutif de l’identité du peuple suisse. A l'échelon politique, la “formule magique” en est l’exemple le plus remarquable, parce qu’elle a su lier, dans l’oeuvre de gouvernement du pays, les différentes cultures politiques, si différentes soient-elles l'une de l'autre, libérale, socialiste, catholique, réformée, citadine ou agraire.
 Il importe de chercher la solution aux problèmes de manière davantage pragmatique qu'idéologique. Le processus de médiation amène toujours à s'investir pour un dénominateur commun, si petit soit-il, afin de désamorcer les conflits et trouver des réponses communes.
Le peuple a toujours le dernier mot. Celui qui prône une solution doit émousser les extrêmes, parce qu’il sait d’emblée devoir compter avec le peuple et la démocratie directe.
L'ancrage de la Suissesse et du Suisse dans son pays répond de deux modèles: la patrie (terre où l’on naît et grandit) et le lieu d'origine (terre des pères). En ce sens, le citoyen suisse vit des “identités multiples”: il naît à un endroit, vit et travaille à un autre, il pourrait ainsi se référer à la terre des pères comme à une "patrie", tout en vivant ailleurs.
 L’aide réciproque, caractérisant les cantons constitutifs de la Confédération dès ses origines, s’élargit à la vaste tradition humanitaire d’accueil, solidarité et soutien.
2. Identité chrétienne
Force est de reconnaître que les valeurs bibliques et chrétiennes sont profondément enracinées dans la population de notre pays. La communauté chrétienne doit récupérer ces valeurs et en prendre véritablement conscience. Elle doit aussi ramener ces valeurs chrétiennes aux nécessités actuelles. Il ne suffit pas de s'en rappeler et d'en parler. Il faut les interpréter, en assumer la signification profonde pour l'aujourd'hui, les concrétiser surtout.
A présent, ces valeurs sont fréquemment arborées et proclamées par ceux qui souhaitent les instrumentaliser contre un ennemi potentiel (l'autre, l'étranger, le musulman). En tant qu'Églises, nous ne devons pas nous borner à les répéter, sans véritablement les vivre au présent. Sinon nous risquons de provoquer un effet d’identification entre le croyant et celui qui instrumentalise ces valeurs pour “défendre nos traditions chrétiennes”, sans pour autant les comprendre et en relever le défi. Au final, nous aurons nombre de bons chrétiens convaincus que la meilleure façon de défendre le christianisme est de limiter l’accès aux étrangers, empêcher quelques-uns de leurs droits, ériger des murs et des barrières.
Je me permets de rappeler quelques passages des Écritures qui peuvent orienter une réflexion chrétienne sur les étrangers.
Dans la Torah – les enseignements de l'Ancien Testament – le thème surgit précocement. Gardons en mémoire Deutéronome 24,17-22, où l'étranger est assimilé aux autres défavorisés, les orphelins et les veuves, nécessitant de protection particulière; et, surtout, Lévitique 19,33-34 (Code de sainteté), où l'on prescrit d'aimer l'étranger "comme soi-même".
Deutéronome 24,17-22
17 Tu ne feras pas dévier le droit de l’immigré ni celui de l’orphelin, et tu ne feras pas saisir comme gage le manteau de la veuve.
18 Souviens-toi que tu as été esclave en Égypte et que le Seigneur ton Dieu t’a racheté. Voilà pourquoi je te donne ce commandement.
19 Lorsque tu feras ta moisson, si tu oublies une gerbe dans ton champ, tu ne retourneras pas la chercher. Laisse-la pour l’immigré, l’orphelin et la veuve, afin que le Seigneur ton Dieu te bénisse dans tous tes travaux. 20Lorsque tu auras récolté tes olives, tu ne retourneras pas chercher ce qui reste. Laisse-le pour l’immigré, l’orphelin et la veuve. 21Lorsque tu vendangeras ta vigne, tu ne retourneras pas grappiller ce qui reste. Laisse-le pour l’immigré, l’orphelin et la veuve. 22Souviens-toi que tu as été esclave au pays d’Égypte. Voilà pourquoi je te donne ce commandement.
Lévitique 19,33-34

33 Quand un immigré résidera avec vous dans votre pays, vous ne l’exploiterez pas. 34L’immigré qui réside avec vous sera parmi vous comme un Israélite de souche, et tu l’aimeras comme toi-même, car vous-mêmes avez été immigrés au pays d’Égypte. Je suis le Seigneur votre Dieu.
De même dans le Nouveau Testament, les rappels à accueillir l'autre ne font pas défaut, appels en vue de l'ouverture face aux différences, en faveur de la justice, du pardon, de la compréhension réciproque, de la fraternité. Les versets de l’Évangile de saint Matthieu sont décisifs. Nous y trouvons une illustration prophétique du Jugement Dernier, qui mesurera l'homme à son attitude envers les nécessiteux.
Matthieu 25,34-40

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.

35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;

36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prson, et vous êtes venus jusqu’à moi !”

37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?

38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? 39tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”

40 Et le Roi leur ré-pondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

3. Identité de l’autre
La Suisse est le pays d'Europe avec le plus grand taux d’étrangers après Luxembourg: à peu près le quart de la population résidente. En France ce sont à peine 6 %, en Allemagne un peu plus que 8%. Il est vrai que les chiffres sont difficilement comparables, étant donné que chez nous les clauses apposées à toute immigration sont plus nombreuses que pour la plupart des pays de l'UE. Ceci étant, ces chiffres parlent quelque part en faveur du modèle suisse d'intégration: la conflictualité liée à la présence des étrangers chez nos voisins européens dépasse largement celle qu’on observe dans notre pays, et pourtant ils comptent moins d'étrangers.
La première réflexion qui s’impose est toutefois liée à l’identité de l’étranger, une identité plurielle: il existe de multiples appartenances liées au pays d’origine, voire à l'ethnie, à la religion. Il est impossible de définir un modèle commun d'"étranger", il est pourtant indispensable de prendre conscience que la population suisse (avec sa propre 'identité') se trouve confrontée à une multitude d’autres identités qui peuvent faire obstacle à une approche sereine. Peuvent alors surgir des généralisations et des simplifications qui séparent et éloignent, n'unissent et ne rapprochent point.
Il ne faut pas ignorer non plus qu’au sein d’un seul et même groupe ethnique se développent des identités différentes, découlant du type de présence sur sol suisse: d’une part l’immigré(e) qui a quitté son pays et s’est rendu(e) en Suisse pour des motifs de travail ou de survie; d’autre part celui ou celle de la deuxième génération, qui a fréquenté l'école en Suisse et s'y trouve culturellement chez soi et a intégré des références propres à notre culture, qui s'éloignent du pays d’origine des parents. Nous nous trouvons face à différentes identités, que ce soit à l’intérieur d’une même famille ou d’un même groupe ethnique. Un jeune Kosovar ou Sri-lankais, né et scolarisé en Suisse, s'identifiera-t-il avec ses origines ou plutôt avec son milieu de vie?
Un aspect nouveau, ressenti par ailleurs comme une menace, est lié à l’identité religieuse. A l'heure actuelle, la grande majorité des immigrés demeure toujours liée à une Église chrétienne, mais il est vrai que s'y ajoutent de plus en plus des personnes d'autres religions, surtout musulmanes. Un motif de peur en plus pour l'identité de la Suisse…
4. Vivre ensemble
La coexistence se fonde sur des valeurs, des normes et des attitudes partagées. Repérons-les. En même temps, reconnaissons les différences et cherchons le dialogue. Les différences censées nous séparer les uns des autres peuvent être une opportunité de rencontre.
Rencontrer la personne, avant de regarder la “catégorie” à laquelle elle appartient: c’est là un engagement qui nous stimule à soutenir l'étranger qui frappe à notre porte pour se familiariser avec notre langue et notre histoire, nos institutions et nos lois.
Si l’on vise à bâtir une société intégrée, la promotion du dialogue et une confrontation positive sont indispensables pour reconnaître un noyau de valeurs communes, sur lesquelles tabler une intégration réciproque. Évitons la tendance à créer des communautés parallèles, chacune ayant la présomption d’être meilleure que les autres. Pour que se réalise une coexistence pacifique, fuyons certaines attitudes erronées faites tantôt de peur, tantôt de conflictualité, ou simplement teintées d'indifférence.
Assumons la réalité que des étrangers vivent parmi nous. Ne les considérons pas, par insouciance et désintérêt, comme une présence marginale parmi nous; mais évitons également le zèle désinformé qui, pour certains d'entre nous, se transforme en peur, réaction de défense, opposition face à cette présence nouvelle. Chez d’autres encore, cette même attitude pousse à chercher l’égalité de toutes les expressions de foi, en mettant tout au même niveau, sans considération pour les différences.
Il faut en l’occurrence se soucier, par rapport à la religion islamique, que soit acceptée la différence entre dimension religieuse et civile, entre croyances et lois de l’État. C’est à nous d’oeuvrer pour qu'ils saisissent notre histoire de sécularisation et apprennent à distinguer entre religion, foi et société. Pour opérer une coexistence positive, force est de cultiver cette attitude critique, attentive et fondée.
Si nous considérons que presqu'un quart de notre population est étranger, nous devons admettre que l’esprit traditionnel d’hospitalité caractérisant la Suisse ne s’est pas tari au long des siècles.
Il existe bien sûr des phénomènes négatifs, qui demandent d'être dénoncés et combattus. Pensons à ces femmes qui, provenant en majorité des pays de l’Est, sont alléchées par des promesses de travail et poussées dans les abîmes de la prostitution. Cette plaie déshonore notre pays et ses traditions.
Une autre plaie sont les salaires trop réduits des travailleurs étrangers. L’on est arrivé au point que nos ouvriers perdent leur travail, étant remplacés par une main d’oeuvre étrangère rétribuée de façon risible. Cette honte doit être affrontée et évincée, en fixant un salaire minimum pour les diverses branches professionnelles. Malgré le refus net du salaire minimum lors de la dernière votation, le problème demeure aigu.
Il faut aussi garder un oeil sur le phénomène des sous-traitances et éviter ainsi le dumping salarial, qui se fait également aux dépens de la qualité. Il va de soi que l’ouvrier suisse au chômage se senti-ra humilié et blessé par une situation injuste qui s’est créée sur certains marchés du travail, notamment au Tessin. Dans ce cas, il ne faudrait pas parler de xénophobie, mais d’injustice flagrante sur le marché du travail.
Pour une plus grande justice sociale
L’on ne répétera jamais assez ce principe que notre Constitution définit dans le Préambule: “La for-ce de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres”. Nous pensons non seulement aux étrangers, mais aussi à tous ceux et celles qui sont indigents, malades, âgés. Nous devons appliquer nos lois avec courage, afin de protéger les plus faibles.
Songeons à la personne âgée dont la famille ne peut plus s'occuper. Si on ne trouve pas de place pour elle dans une maison de soins, elle se sent humiliée et négligée, se considère comme un poids pour la société.
Reconnaissons que la vie d'une personne ressent de l'application correcte ou moins d'une loi. Quand nous hébergeons chez nous des étrangers demandant l’asile et que nous leur offrons un travail pour-tant modeste, ils s’engagent et concourent ainsi au bien de toute la communauté. En revanche, quand ils sont condamnés à l’oisiveté, ils peuvent glisser dans la délinquance, placés qu'ils sont dans une situation déshumanisante.
Plus nous savons comprendre leur drame et plus nous pourrons aider avec intelligence et humanité.
5. Repli sur soi
Entre Suisses et étrangers, les valeurs peuvent diverger et entrer en compétition. La réaction instinctive est alors de les exclure, voire de les exclure à priori: une fermeture au préalable, avant même de les connaître. Le premier sentiment qui a fortiori amène au repli sur soi est la peur. Un sentiment légitime et naturel, mais qui demande à être dépassé, car il est irrationnel.
Nier la peur revient à nier la réalité. Affirmer génériquement “qu’il ne faut pas avoir peur des étrangers” est une réponse insatisfaisante. La réponse appropriée, par contre, est raisonnable et invite à connaître l’autre, à dépasser l’ignorance de l’inconnu. La règle selon laquelle il faut “regarder dans les yeux quand on fait l’aumône” vaut aussi pour aller à l'encontre d'une personne qu’on ne connaît pas. Dans notre cas, l’étranger. Si la volonté de connaître l’autre prime sur d'autres considérations, une perspective nouvelle s'ouvre devant nous.
Ne nous leurrons pas: le frontalier, les artisans et les petites entreprises étrangères qui arrivent à subsister par des travaux faits en Suisse, le requérant d’asile, sont des personnes avec lesquelles on peut pourtant parler et débattre.
Les étrangers véritablement à craindre, dont – chose étrange – on ne parle jamais en termes de menace, sont autres! Ce sont les étrangers "invisibles", sans visage. Il est impossible de les rencontrer, et cependant ils conditionnent notre vie et menacent réellement notre vivre ensemble. Ce sont ces sociétés internationales de la finance qui court-circuitent des pans entiers du système économique par le seul transfert de richesses, sans pour autant en créer. Ce sont des organisations criminelles, qui recyclent de l'argent et mettent ainsi sous leur contrôle des entreprises et des commerces; qui transfèrent les gains issus des leurs salons de massage moyennant le marché financier.
Les étrangers que nous rencontrons (le frontalier, la serveuse d'Europe de l'est, le transfuge nigérien…) ont un nom et un prénom, des visages, des sentiments, des rêves, des déceptions et des espoirs. Nous pouvons nous y accrocher pour mieux les connaître et cheminer avec eux.
L’étranger dangereux (la société financière qui recycle de l’argent, la bande de criminels qui op-prime ses propres compatriotes) est anonyme, sans visage, sans coeur, sans âme, se prévalant uniquement du gain à outrance. Avec cet étranger-là, nous ne pouvons pas discuter, nous ne pouvons pas le voir en face, instaurer un dialogue avec lui. Nous ne pouvons pas non plus nous disputer avec lui. D’autre part, il ne nous dérange pas trop, il est vrai, parce qu’il ne forme pas de queue sur l’autoroute et ne vole pas dans nos maisons. Mais il nous subjugue de façon plus pénétrante et sournoise, en nous dérobant la conscience et la culture.
La menace du déferlement migratoire est un refrain récurrent. Le surpeuplement de la Suisse est un spectre qui réapparaît périodiquement, surtout à partir du début du siècle passé. Mais cette menace, tout en étant présente de façon irrationnelle dans la conscience d’une partie de la population, instrumentalisée par des partis populistes et des mouvements locaux, mérite d'être redimensionnée. Le temps et une politique de concordance l’ont toujours réabsorbée.
Le dernier épisode de cette saga (la votation du 9 février 2014 sur l’initiative populaire “contre l’immigration de masse”) doit être correctement interprété, avant d’être balayé d’un revers de la main et taxé de xénophobe. Il faut le situer dans son contexte, dans une Europe où l'abolition des frontières et la libre circulation des personnes ont provoqué des réactions irrationnelles et généralisées dans bien des pays.
Dans ce sens, la Suisse n'a que relevé et anticipé un sentiment diffus parmi les populations européennes, censé s'accroître en deux scénarios opposés: soit être réabsorbé, le temps aidant, par de nouvelles générations de citoyens (“Européens” avant d’être Allemands, Portugais, Anglais, Grecs, Espagnols ou Français); soit se raidir dans des mouvements nationalistes et eurosceptiques, qui en amèneront certains à se défiler du 'mastodonte européen'.
Enfin, parler de repli sur soi signifie aussi parler de l’étranger qui s'auto-exclu par rapport aux Suisses. Les motifs sont nombreux: la peur, la crainte d’être renvoyé, les problèmes linguistiques. Sans langage, il n’y a pas de communication véritable. Et encore: la solitude de l’étranger, de l’immigré, du réfugié, un état d'âme portant à se refermer sur soi-même ou encore pire sur un groupe qui s’auto-exclu.
6. Vers une fraternité universelle
Nous sommes tous frères et soeurs, fils de l'unique Père des cieux (Matthieu 23,9). Le seul et unique Créateur illumine tous ses enfants de la lumière du Verbe (Jean 1, 1-9). Le génie propre de tout peuple et de toute culture dévoile la variété et la beauté de la création.
Nous savons que l’émigration est un phénomène douloureux, qui découle de l’indigence et oblige à chercher du travail et un toit ailleurs. L’expérience que font aujourd’hui bien des peuples défavorisés était la nôtre il n’y a pas bien longtemps. Dieu veut une distribution équitable de la richesse, pour que chaque membre de la famille humaine profite du bien-être et de la paix. Le symbole de la manne, équitablement distribuée, est un indice de la volonté du Père que les hommes vivent en frères et soeurs (Exode 16,17-21).
Il n'est pas possible d'atténuer la pression des peuples affamés par le bruit des armes et en érigeant des barrières toujours plus hautes, mais en redistribuant ce que l'avidité et la cupidité de certains a ravi à combien de pays de par le monde.
Nos diocèses suisses vivent depuis des décennies une expérience qui ne doit pas être négligée. L’on a créé sur les différents continents des centres d'engagement civique et d’évangélisation. De petits mondes ont surgi, développant l’agriculture, l’artisanat, la santé publique, la formation. De ces régions, personne ne vient chez nous, si ce n’est quelques ouvriers spécialisés, qui ensuite iront enseigner une nouvelle activité à leurs compatriotes. En créant des conditions de développement har-monieux, on pose les bases pour une paix durable. La paix n’a jamais été bâtie et ne se bâtira jamais avec les armes, mais avec le partage des biens.
Récemment, la Suisse a commencé à faire lumière sur un chapitre obscur de son histoire sociale, en levant le voile sur les drames d’enfants, garçons et jeunes victimes de mesures de coercition prises à des fins d’assistance. Ces faits touchent des enfants assignés d’office ou adoptés de force, des personnes internées par décision administrative dans des instituts fermés, ou qui se sont vu nier le droit à la reproduction par des stérilisations forcées ou des avortements imposés. S'ajoute à ce cadre la répression qu'ont subie les nomades. Tandis que la société civile est sensibilisée à l'examen de ces événements tragiques et se prédispose à compenser (aussi financièrement) les torts les plus graves, force est de ne pas provoquer de nouvelles injustices et de nouvelles souffrances, par égoïsme ou par des peurs injustifiées.
Le mal qui nous ronge est notre égoïsme. Plus nous ouvrons la raison et le coeur à la fraternité, plus nous travaillons à terme pour un monde meilleur. Si notre pays s'engage à prendre au sérieux sa de-vise “Un pour tous et tous pour un”, il élargira son expérience de fraternité aux dimensions du monde.
Dans la plénitude de la vie, “Dieu sera tout en tous” (1 Corinthiens 15,28). Enracinons-nous davantage dans l’amour pour apercevoir que notre vie réalise ainsi la fraternité universelle, qui est pour nous tous une clé du bonheur.
Nous souhaitons que cela puisse se faire dans une fidélité authentique à notre identité civile, sociale, culturelle et religieuse.
Au nom des évêques suisses:
Mgr Pier Giacomo Grampa, évêque émérite de Lugano
Message des évêques suisses pour le 1er août 2014


Suisse: votation pour le rapatriement de l'or

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Suisse: Référendum sur le rapatriement de l'or en Novembre


La Suisse, une des rares véritables démocraties au monde, votera le 30 Novembre pour le rapatriement de ses réserves d’or.
C’est une initiative qui ne pouvait avoir lieu qu’en Suisse. Un membre influent du parlement, Luzi Stamm, qui représente l'Union démocratique du centre (UDC) a lancé le mouvement avec deux autres parlementaires. 
Afin d’organiser un référendum national sur une question en Suisse, il est nécessaire d’obtenir 100 000 signatures de soutien. L’initiative populaire "Sauvez l'or de la Suisse" a rempli cette exigence au début de 2013.
L'initiative demande à la Banque nationale suisse (BNS) de rapatrier en Suisse tout l'or stocké à l'étranger mais également de stopper ses ventes d'or, et de constituer dans un délai de cinq ans des réserves de métal jaune pour au moins 20% de ses actifs.
Le Parlement suisse et la BNS sont contre l'initiative car elle mettrait fin à leur capacité d'imprimer librement de la monnaie. La politique monétaire suisse est reconnue pour être la plus solide au monde, mais au cours des dernières années la Suisse a rejoint d'autres pays en abandonnant une politique saine. La Suisse détenait 2600 tonnes d'or en 1999, ce qui représentait un montant significatif par rapport à la taille du pays. À cette époque, il a été décidé de vendre 50% des réserves. La majorité de l’or a été vendu au plus bas du marché, comme au Royaume-Uni. 
La Suisse dispose de la moitié de ses réserves par rapport il y a 10 ans, et une grande partie de l’or restant a été loué ou vendu. Une partie de l'or, si il est toujours là, est stocké à l'étranger. Comme la plupart des autres banques centrales, la BNS refuse de procéder à une vérification adéquate et officielle de l'or suisse. En attendant qu'un audit soit réalisé, il est impossible d'affirmer que tout l'or est encore là. 
La plupart des gouvernements et des banques centrales n'aiment pas l'or, car il révèle la baisse de valeur de la monnaie-papier. Depuis la création de la Fed aux Etats-Unis en 1913, toutes les grandes monnaies, dont le franc suisse, ont perdu entre 97% et 99% de leur valeur par rapport à l'or. 
Voltaire disait déjà en 1729: « Toutes les monnaies de papier retournent à leur valeur intrinsèque – ZERO. »
Il est clair que les principales monnaies-papier sont proches de zéro. Même si l'économie Suisse est en meilleure santé que la plupart des autres, le pays a malheureusement suivi les mêmes politiques monétaires destructrices que les autres pays au cours des dernières années.
Ce référendum suisse est une initiative très importante pour restaurer pleinement la confiance dans le franc suisse et refaire de la Suisse l'un des pays les plus sûrs au monde. Il est donc essentiel que le peuple suisse et le reste du monde soit au courant de cette initiative. En cas de succès, cela pourrait être la première étape vers un nouveau système monétaire basé sur une monnaie saine plutôt que sur l'impression de monnaie et la dette.


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Nuclear War with Russia ?

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“The Russian Aggression Prevention Act” (RAPA): A Direct Path to Nuclear War with Russia

Global Research, August 22, 2014

The Russian Aggression Prevention Act”, introduced to Congress by U.S. Senator Bob Corker (R-Tenn.), will set the US on a path towards direct military conflict with Russia in Ukraine.
Any US-Russian war is likely to quickly escalate into a nuclear war, since neither the US nor Russia would be willing to admit defeat, both have many thousands of nuclear weapons ready for instant use, and both rely upon Counterforce military doctrine that tasks their military, in the event of war, to preemptively destroy the nuclear forces of the enemy.
RAPA provides de facto NATO membership for Ukraine, Georgia, and Moldova via RAPA
The Russian Aggression Prevention Act, or RAPA, “Provides major non-NATO ally status for Ukraine, Georgia, and Moldova for purposes of the transfer or possible transfer of defense articles or defense services.” Major non-NATO ally status would for practical purposes give NATO membership to these nations, as it would allow the US to move large amounts of military equipment and forces to them without the need for approval of other NATO member states. Thus RAPA would effectively bypass long-standing German opposition to the US request to make Ukraine and Georgia part of NATO.
Germans rightly fear placing US/NATO troops and US Ballistic Missile Defense (BMD) in Ukraine, given the profound and long-standing Russian objections against the expansion of NATO (especially to Ukraine and Georgia) along with deployment of European US/NATO BMD. Germany is acutely aware of the distinct possibility that the civil war raging in Ukraine could evolve into a Ukrainian-Russian war. Under such circumstances, deployment of US/NATO forces in Ukraine would make it virtually inevitable they would come into fight with Ukraine against Russia.
RAPA would accelerate the “implementation of phase three of the European Phased Adaptive Approach for Europe-based missile defense . . . by no later than the end of calendar year 2016.” In 2012, Russia’s highest ranking military officer stated that Russia might consider a pre-emptive strike against such BMD deployments “when the situation gets harder.”

RAPA “Directs DOD [US Department of Defense] to assess the capabilities and needs of the Ukrainian armed forces” and “Authorizes the President, upon completion of such assessment, to provide specified military assistance to Ukraine.” RAPA would have the US quickly supply Ukraine with$100 million worth of weapons and equipment, including anti-tank and anti-aircraft weapons, crew weapons, grenade launchers, machine guns, ammunition, and Mine Resistant Ambush Protected vehicles.
RAPA requires the Obama administration to
“use all appropriate elements of United States national power...to protect the independence, sovereignty, and territorial and economic integrity of Ukraine and other sovereign nations in Europe and Eurasia from Russian aggression.” This includes “substantially increasing United States and NATO support for the armed forces of the Republics of Poland, Estonia, Lithuania, and Latvia,” and “substantially increasing the complement of forward-based NATO forces in those states.”
Consequently, RAPA would produce significant buildups of US/NATO forces into Poland and the Baltic States, accelerate the construction of US BMD systems in Eastern Europe, and authorize substantial U.S. intelligence and military aid for Ukrainian military forces that continue to lay siege to the largest cities in Eastern Ukraine. If RAPA did not result in the deployment of US forces to Ukraine, it would certainly position them for rapid deployment there, in the event that the Ukrainian civil war escalates into a Ukrainian-Russian conflict.
RAPA intensifies support for ethnic cleansing in Eastern Ukraine
In Russia, Putin now is under intense domestic political pressure to send Russian forces into Eastern Ukraine, in order to stop the attacks by the Ukrainian military on the cities there, which were once part of the Soviet Union.These attacks have created an absolute humanitarian catastrophe.
On August 5, 2014, the Office of the United Nations High Commissioner for Refugees reported that 740,000 Eastern Ukrainians had fled to Russia. They go there because Russia is close, and because most of the refugees are ethnic Russians, a fact that explains why theRussophobes in Kiev have been quite willing to indiscriminately bombard their cities.
What is taking place in Eastern Ukraine amounts to “ethnic cleansing,” the forced removal of ethnic Russians from Eastern Ukraine. This is a process that is fully supported by the US; RAPA would greatly enhance this support.
Ukrainian military forces have surrounded Donetsk – a city of almost one million people – and have for weeks conducted daily attacks against it using inaccurate multiple-launch rockets, heavy artillery fire, ballistic missiles carrying warheads with up to 1000 pounds of high explosive, and aerial bombardments. Water supplies, power plants, train stations, airports, bridges, highways, and schools have all been targeted, along with the general population. In Lugansk, a city of more than 440,000 people, a humanitarian crisis has been declared by its mayor, because the siege of the city has left it with little medicine, no fuel,intermittent power, and no water since August 3 (three weeks at the time of this writing).
After the separatists of Eastern Ukraine demanded autonomy from Kiev, and then reunion with Russia, the government in Kiev branded them as “terrorists”, and sent its military forces against them in what they euphemistically call an “anti-terrorist operation.” Framing the conflict this way makes it politically acceptable to refuse to negotiate with the separatists, and easier to justify in the US and Europe, which have grown accustomed to “the War on Terrorism.” However, the thousands of Ukrainians being killed and hundreds of thousands of being driven from their homes are just ordinary people, trying to live ordinary lives.
The New York Times reports the Ukrainian military strategy has been to bombard separatist-held cities and then send paramilitary forces to carry out “chaotic, violent assaults” against them. Many of the Ukrainian paramilitary forces were recruited from ultra-nationalistneo-Nazi political parties; the Azov battalion flies the “Wolfs Hook” flag of Hitler’s SS divisions. Considering that more than 20 million Russians died fighting the Nazis during World War II, the presence of openly Nazi militias attacking ethnic Russians in Ukraine creates extreme anger in Russia.
RAPA supports plans in Kiev for an attack on Crimea
The Russian Aggression Prevention Act demands that Russia “withdraw from the eastern border of Ukraine,” which is by definition, the Russian border. In other words, RAPA provocatively demands that Russia remove its own military forces away from its own borders, while Ukrainian military forces are meanwhile massed on the other side, attacking predominantly Russian cities.
RAPA also demands that “Russian forces must have withdrawn from Crimea within seven days of the enactment of the Act.” Not likely to happen, given that
(1) Crimea was part of the Russian empire from 1783 until 1954,
(2) withdrawal from Crimea would require Russia to abandon its only warm water port at Sevastopol, where Russian forces have been based, by internationally recognized treaty, since 1997, and
(3) more than three-quarters of all Crimeans voted “yes” to reunify with Russia, a vote which Russia accepted by its subsequent annexation of Crimea.
Thus, in the eyes of Russia, the requirement to “withdraw from Crimea” amounts to a US demand that Russia surrender Russian territory.Putin has just taken the entire Russian Duma (the Russian House of Representatives) to Crimea, to address them there and strongly make the point that there will be no withdrawal from Crimea.
RAPA, however, stipulates that the US does not recognize the Russian annexation of Crimea, and creates sanctions and legal penalties for anyone who does. RAPA therefore provides both military and political support for Ukrainian President Poroshenko’s stated goat that Ukraine will retake Crimea.
This goal was recently echoed by the Ukrainian defense minister, who was applauded by the Ukrainian Parliament when he told them that the Ukrainian army will “have a victory parade in Sevastopol“. These statements are taken seriously in Moscow, where they are viewed as a promise to attack Russia. Thus, Putin’s advisers are telling him he must fight today in Eastern Ukraine, or tomorrow in Crimea.
Any Russian military intervention in Eastern Ukraine would certainly be described in the West as Russian aggression in pursuit of empire, which would trigger deafening demands that US/NATO forces act to support Ukraine. Should NATO intervene, subsequent Russian military action against any NATO member would trigger the alliance’s Chapter 5 mutual defense clause, committing it to war with Russia.
Any major Ukrainian attack upon Crimea would make war with Russia inevitable. Ukraine appears to be preparing for such an assault by drafting all men of ages 18 to 60 years, in a forced mobilization of its armed forces, which also includes calling up its active reserves of one million men, and bringing more than 1000 battle tanksout of storage. Putin is being told by his close advisers that Ukraine will have an army of half a million men in 2015.
RAPA would provide hundreds of millions of dollars to train and arm the rapidly expanding Ukrainian armed forces, and position US/NATO forces for rapid intervention on the side of Ukraine in the event of a Ukrainian-Russian war. Thus, the many political and military provisions of RAPA would certainly act to fully encourage Ukraine to carry out its stated policy to retake Crimea. The Republic of Georgia attacked Russian forces in 2008 with far fewer US promises of aid. Of course, RAPA would also arm Georgia, too.
RAPA moves the US towards nuclear war with Russia
A US/NATO-Russian war would instantly put US and Russian nuclear forces at peak alert, with both sides anticipating a nuclear first-strike from the other. Both the US and Russia have changed their nuclear war-fighting plans to include the use of preemptive nuclear first-strikes; both nations have “tactical” nuclear weapons designed for battlefield use.
The US has 180 B61 nuclear bombs deployed on six military bases of five other NATO states, which would be released to these NATO members in the event of a US/NATO-Russian war. Russia also has at least 1300 tactical nuclear weapons, and Russian war doctrine specifies their use against overwhelming conventional (NATO) forces. Any use of “tactical” or “battlefield” nuclear weapons, by either side, would likely trigger an equal or greater response from the other.
During the first Cold War, the US studiously avoided any direct military confrontation with Russia, because it was widely thought that such a war would inevitably escalate to become a nuclear war – which would utterly destroy both nations. However, there seems to be little thought or discussion of this in the US today, despite the fact that both the US and Russia appear to be preparing for such a war.
In May, the increasing tensions in Ukraine led both nations to almost simultaneously conduct large nuclear war games. Long-range Russian nuclear bombers tested US air defenses16 times in a ten day period (July 29 – August 7). US and Russian leaders are either unaware or choose to ignore the fact that such “games” and “tests” are a dress rehearsal for human extinction.
Peer-reviewed scientific studies predict the environmental consequences of a war fought with only a fraction of US and/or Russian strategic nuclear weapons would likely wipe out the human race. Scientists predict that even a “successful” US nuclear first-strike, which destroyed 100% of Russia’s nuclear forces before they could be launched, would create catastrophic changes in global weather that would eliminate growing seasons for years. Most humans and large animals would starve to death.
Nuclear war is suicide for humans, but our leaders still have their fingers on the nuclear triggers. There seems to be absolutely no awareness, either in our Federal government or in the American public, of the existential danger posed by nuclear war. Such ignorance is embodied by The Russian Aggression Prevention Act, which if enacted will put us on a direct course for nuclear war with Russia.
Steven Starr, Senior Scientist, Physicians for Social Responsibility

¿Cómo solicitar el Crédito Social a nivel local

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¿Cómo solicitar el Crédito Social a nivel local
Un sistema simple para el intercambio de bienes y servicios
¿Cómo se puede abrir un banco libre de deudas locales
con el uso de tarjetas...



por François de Siebenthal

La siguiente es una conferencia dada por el Sr. François de Siebenthal - economista y Cónsul General de Filipinas en Suiza - en nuestra sede en Rougemont, Quebec, Canadá, en marzo de 2005, el Sr. de Siebenthal demostró a los presentes lo fácil que es para abrir un banco local con sólo el uso de tarjetas simples. El Sr. de Siebenthal se ha ido a varios países para explicar este sistema a diversos públicos interesados​​. De hecho, el crédito social ya no es sólo una teoría, pero se pone en práctica en estos países, con los bancos multiplicador libre de deuda local.

En una época donde el uso del microchip está convirtiendo en una amenaza real, esta es sin duda una forma en la que se podía intercambiar bienes y servicios sin tener que inclinarse ante el uso de este microchip. ¿Por qué no leer y estudiar lo que el Sr. de Siebenthal tiene sobre este tema. Podría resultar muy útil en el futuro!

Un banco sencillo
Yo ahora sólo para enseñarte cómo abrir un banco local utilizando los principios de Crédito Social. Es muy fácil de hacer y todo el mundo puede hacerlo.
Ya en la historia pasada, los pequeños bancos locales, en Suiza se establecieron por los agricultores. El banquero es un agricultor, el banco se encuentra en una casa de la granja, los clientes son agricultores, y los propietarios del banco eran y son los agricultores. Estos pequeños bancos, reunidos en Suiza, constituyen el tercer mayor banco suizo en realidad en funcionamiento con la mejor relación y la mejor gestión ya que los costos son muy bajos. Dado que los bancos son muy pequeñas y en las casas pequeñas, y porque no necesita grandes vehículos blindados y personal de seguridad, estos bancos son muy eficientes. Estos pequeños bancos también se pueden encontrar en Austria y otros países.

La tragedia de dinero de la deuda
Usted sabe que el dinero se crea en forma de deuda con tasas de interés, y usted sabe que la teoría de Crédito Social es cierto, y que el interés mate. Las estadísticas de la Organización Internacional del Trabajo en el estado de Ginebra, que todos los días usted tiene 5.000 personas que mueren en los lugares de trabajo. Eso hace que cada día más de las personas que murieron en las Torres Gemelas. Cada día! Esto significa que debido a el capitalismo y por la exageración de la productividad, que tienen cada día 5.000 personas mueren en el lugar de trabajo. Y yo no cuento todo el estrés, todos los problemas psicológicos, suicidios, alcoholismo, drogas, niños en casa sin los padres porque el padre y la madre están trabajando.
Ahora, con nuestro sistema, se puede imaginar que un sistema sin tasas de interés le ahorrará mucho dinero. Se ahorrará por lo menos tres horas cada día para cada uno de ustedes, que recortará los precios a la mitad, y le dará las casas 77% más de espacio, porque las tasas de interés están tomando una gran cantidad de la productividad en todo el mundo.
Así que ahora te estoy enseñando cómo fundar un banco. Estos bancos han sido ya fundada en Suiza, Madagascar, África, Filipinas, Polonia y Canadá. Estos bancos han tenido un éxito tal que ahora el Banco Mundial y el Fondo Monetario Internacional ya están atacando a estos bancos. En Filipinas ya hay ataques del gobierno y de los periódicos. Puesto que las fuerzas delante de nosotros ya están atacando este tipo de sistema bancario, que significa que este sistema es interesante.

Por dónde empezar
¿Cómo podemos hacer un banco de este tipo en un país? Lo que hicimos primero fue escuchar a la gente. ¿Cuáles son sus necesidades reales? ¿Cuáles son las necesidades reales en Madagascar? ¿Cuáles son las necesidades, las necesidades reales, las necesidades básicas para sobrevivir, ya que en la mayoría de los países las personas no tienen lo suficiente sólo para vivir. Entonces, después de escuchar a ellos, también nos enteramos de la mentalidad de estas personas. Tenemos que adaptarnos a la cultura y la mentalidad local.
Crédito Social es la respuesta a las necesidades reales, las necesidades básicas de estos países pobres. Después de haber escuchado a la gente, les decimos que tenemos algo que les puede ayudar. No es una varita mágica que les dará el paraíso en la tierra, pero es un sistema que garantice a cada individuo un acceso a las necesidades básicas de la vida y permitir que los países más pobres para hacer uso de sus recursos para ayudar a su propia población.
Lo más importante es buscar el Reino de Cristo y su justicia: ". Mas buscad primeramente el reino de Dios y su justicia, y todas estas cosas se os dará por añadidura" (. Mateo 6:33) Esto es realmente lo que están haciendo aquí con este sistema de intercambio local; se trata de la justicia, la justicia de Dios. Trabajar por la justicia, y todo lo demás vendrá por añadidura!

Una moneda cristiana

 
En este punto de mi charla, me gustaría mostrar la moneda de 5 francos que está actualmente en circulación en Suiza. (Ver imagen superior.) Por un lado, se puede ver la cruz suiza, que representa el Reino de Cristo, y por otro lado, la justicia social está representado por Guillermo Tell, el héroe nacional suizo y liberador de los pobres y de la oprimidos. En el borde, se puede leer estas palabras en latín: "Dominus providebit - Dios proveerá", que se refiere específicamente al versículo del Evangelio de Mateo menciona anteriormente.
En todas nuestras reuniones para organizar los bancos libres de deuda locales, tenemos que recordar a la gente que Dios prevé, que El es en verdad muy generoso. En Filipinas, por ejemplo, pueden plantear tres cosechas de maíz. Si usted toma una semilla de maíz, esta semilla le dará tres tallos que le dará alrededor de 200 semillas. Así que si uno le da 200, luego diez te da 2000; cien a continuación le da 20.000. Tres cosechas por año (20.000 X 3) produce 60.000%. Y el banquero probablemente le dará un 6%. Esto significa que Dios es en verdad generoso.
Hay peces en el mar se puede pescar. Con la tierra, puede labrar, y la tierra es muy generosa. Usted sabe que la tierra podría alimentar muchas veces la población mundial. No es un problema de la comida, pero un problema de la distribución. Entonces es importante recordar cómo la tierra es generosa y que no hay suficiente espacio para todo el mundo en esta tierra.
En Suiza, como te he dicho, este sistema de bancos pequeños está trabajando. También hay otro sistema en el lugar: un dinero paralelo llamado "wir", el sustantivo alemán que significa "nosotros" en Inglés. Esto implica una noción de comunidad. Este dinero tiene abeja en existencia desde el 1933, creado durante la crisis, y está funcionando muy bien. Es dinero paralelo. Pocos saben acerca de este dinero. Suiza, el país más pobre del mundo en lo que se refiere a los recursos naturales, es uno de los países más ricos del mundo debido a la organización de los bancos pequeños y este tipo de dinero paralelo.
La usura es condenada por la Iglesia
Usted sabe también que la Iglesia, la Iglesia Católica, siempre ha condenado el cobro de intereses sobre el préstamo de dinero, que calificó de usura. Como cuestión de hecho, la doctrina social de la Iglesia, que abastece a los principios de justicia que deben aplicarse en las actividades humanas, es probable que, entre todas las enseñanzas de la Iglesia, la parte que es el menos conocido. Y la parte menos conocida de esta doctrina social, el secreto mejor guardado, es sin duda la carta encíclica Vix Pervenit, emitida en 1745 por el Papa Benedicto XIV, y se dirigió a los obispos de Italia, acerca de los contratos, y en el que la usura, o de dinero préstamos a interés, está claramente condenado. En 1836, el Papa Gregorio XVI extendió esta encíclica a toda la Iglesia. El texto de esta encíclica fue destruido en muchos países del mundo sólo para ocultar este secreto más bien guardado de la doctrina social de la Iglesia. Dice lo siguiente:
"El tipo de pecado llamado usura, que se encuentra en el préstamo, consiste en el hecho de que alguien, usando como excusa el préstamo en sí - que por naturaleza requiere uno para dar vuelta sólo lo que uno ha recibido - demandas para recibir más se debe a él, y por lo tanto sostiene que, además de la capital, un beneficio se debe a él, debido a que el préstamo en sí. Es por esta razón que ningún beneficio de este tipo que exceda el capital es ilícito y usurario.
"Y con el fin de no atraer sobre sí mismo esta nota infame, sería inútil decir que este beneficio no es excesivo, pero moderado; que no es grande, pero pequeño ... Para el objeto de la ley de los préstamos es necesariamente la igualdad entre lo que se presta y lo que se da vuelta ... En consecuencia, si alguien recibe más de lo que prestó, está obligado en conmutativa la justicia de restitución ... "

Lo que usted necesita para comenzar un banco

El principio es el mismo que en el cuento de "El Mito Dinero despiece": se crea una cuenta para cada miembro de la comunidad
Para establecer un banco libre de deuda local es muy fácil. Sólo tiene pequeñas hojas de papel o pequeños folletos, que llamaremos las cuentas, y un libro mayor. De hecho, vamos a hacer exactamente igual que las cinco personas en la historia de la isla de Salvación (The Náufragos), que dieron cuenta de que pueden crear su propio dinero. (Ver n. 17)
Por tanto, el siguiente sistema permitirá a cualquier comunidad o pueblo para hacer posible financieramente lo que es físicamente posible en esa comunidad, es decir, para crear mayor cantidad de dinero que necesitan para intercambiar bienes y servicios. Al igual que en el cuento de "El Mito de dinero", puede utilizar primero una pizarra y una tiza para explicar el sistema a las personas se reunieron en frente de usted, que desean formar parte de este sistema bancario y el intercambio local.
Entonces usted distribuye a cada miembro de la comunidad de una pequeña tarjeta, que será a su cuenta bancaria. (Véase la Figura 1, una tarjeta en blanco.) Puede utilizar cualquier tarjeta de contabilidad, lo suficientemente pequeño como para que se pueda poner en el bolsillo, en el bolso. Este será el dinero y, al mismo tiempo, la forma de crear moneda local y sin interés. Es muy importante para el estado: sin interés!
Figura 1 - Tarjeta en blanco


Usted distribuya plumas en los países pobres, ya que, muchas veces, ni siquiera tienen plumas, y se escribe en la tarjeta de la información personal básica: su nombre, su dirección, su número de tarjeta (que es el mismo que su número de cuenta bancaria) , su fecha de nacimiento y firma. La firma demuestra que usted es el propietario de esta tarjeta; incluso si pierde, nadie más pueda usarlo, pues como se verá más adelante, se requiere su firma en las tarjetas - el suyo y el de la persona con la que usted está intercambiando bienes o servicios - Cada vez que haga una transacción.
Lo primero que debe hacer después de estas tarjetas se distribuyen es dar números a las personas. Eso significa que todo el mundo que está en la habitación debe ser asignado un número, una tras otra. La primera fila puede tener el número 1, 2, 3, y así sucesivamente. Todo el mundo dice que el siguiente número en la secuencia y cada uno escribe su número en su tarjeta. Una persona encargada de la contabilidad para la comunidad escribe todos los nombres en el libro con el número de cuenta correspondiente. Este será el número de su cuenta bancaria. Es como un equipo de fútbol - le dan un número para todo el mundo, y este número coincide con el nombre en la tarjeta.
Dependiendo del nivel de desarrollo de la comunidad, usted puede añadir su número de teléfono y dirección de correo electrónico, en su caso. También se puede mencionar el comercio (ocupación actual) y otros trabajos que usted puede hacer o servicios que pueda ofrecer. Esta información se puede utilizar si se quiere crear un catálogo de todos los bienes y servicios que se ofrecen en la comunidad. En la parte posterior de la tarjeta, no es la dirección y el teléfono del banco local.
Ahora, en las otras columnas, usted tiene la fecha, el motivo de la transacción, una columna para mostrar el dinero que gasta (dinero de su cuenta), el número de cuenta y la firma de la persona con la que está realizando una operación, y un columna para la entrada de dinero a usted. Se puede ver que esto es muy simple.
Una ilustración
Figura 2 - Tarjeta de Tom Smith


Ahora, para entender mejor cómo funciona, tenemos un ejemplo se puede ver en. (. Figura 2, tarjeta de Tom Smith) El primer monto anotado en su tarjeta será una aplicación efectiva de Crédito Social: un dividendo social, dado periódicamente (una vez al mes) para cada miembro de la comunidad, lo que representa su patrimonio común en el la riqueza de la comunidad (el progreso, la vida en sociedad, los recursos naturales). Esta cantidad se determinará por la comunidad, y debe cubrir las necesidades básicas de la vida. Así, en la primera línea, se ve una fecha, la razón (dividendo), nada en la columna de la dinero-out (dibuja una línea, sino que es el dinero que recibes, no el dinero que usted pasa), el número y la firma de la persona que le da ese dinero (en este caso, la firma del banco local o de su director, y por el bien del ejemplo, el número "0" se asigna al banco.) y en la última columna, dinero en , $ 100 se inscribe. El banco le ha dado un dividendo de $ 100. Esta transacción también ha sido inscrito en el libro de contabilidad del banco.
Ahora en la segunda línea, supongamos que Tom Smith quiere comprar a Paul Jones 50 kilos de manzanas, por un costo de $ 50. Por lo que tiene la fecha de la transacción, la razón (compra de las manzanas), la cantidad que gastó ($ 50), el número y la firma de Paul Jones que le vendió las manzanas (Paul Jones, por el bien de este ejemplo, se ha asignado cuenta número 2) Paul Jones firma con su nombre en su tarjeta, y firmar su nombre en su tarjeta.

Figura 3 - Tarjeta de Paul Jones '


Cada transacción implica siempre dos tarjetas, por tanto, dos firmas. Así, una compra para usted en su tarjeta, será una venta para la otra persona involucrada en la transacción en la otra tarjeta. Si nos fijamos en la tarjeta de Paul Jones '(Figura 3), la razón de la operación será "la venta de 50 kilos de manzanas"), y los $ 50 se escribirá en la columna del dinero-en, no el dinero de salida . Y la firma de Tom Smith aparecerá al final de la línea.
Ahora, supongamos Paul Jones tiene una silla que necesita ser arreglado. Él sabe que Tom Smith es un carpintero. Va a ver a él, y Tom Smith se compromete a hacer el trabajo por $ 10. Por lo que tendrá en ambas tarjetas la razón de la transacción (silla fija), con la cantidad ($ 10) por escrito en cada tarjeta - como el dinero que entra, en una tarjeta, y el dinero que sale, por el otro. Y los ejemplos podrían seguir y seguir.
  Este sistema se presenta a la gente por primera vez durante la reunión para la fundación de un banco local. Lo mejor para ti es que entrenarse con este tipo de tarjetas. Cuando las cartas se distribuyen, de poner su nombre en la tarjeta - que no es necesario poner todos los otros detalles. Y usted hace transacciones con sus vecinos. Usted compra y se vende. Y usted verá que usted tiene ahora en sus manos el mismo sistema de creación de dinero que los bancos tienen; ellos hacen lo mismo en las computadoras y los libros de contabilidad en cuentas en bancos, pero es sin interés que usted hace sus transacciones.
Ahora entrenarse durante un tiempo con sus vecinos sobre cómo crear dinero local. Este período es muy importante, y usted tendrá que dar por lo menos 15 minutos para este periodo de formación, hasta que todos en la sala ha entendido. Es muy importante! En Filipinas, los jóvenes fueron a los viejos para enseñarles, algunos de ellos ni siquiera ser capaz de leer o escribir. Pero eran capaces de entender el sistema, ya que está a sólo cifras. Incluso si ellos no saben cómo escribir cartas, que saben cómo escribir los números.
Usted tiene un contrato cada vez que se crea el dinero. Usted tiene, al mismo tiempo, la prueba de un contrato, un compromiso con la firma y el número de comprobar la firma.

Usted está en control
Y usted controla el sistema. La creación de dinero se encuentra bajo su control y en el de su comunidad local. ¿Se conocen y se puede crear tanto dinero como sea necesario para sus necesidades. Así que lo que es físicamente posible ahora es financieramente posible. Su comunidad nunca le faltará dinero.
Este sistema se ha utilizado ahora es el mismo sistema que los bancos utilizan para crear dinero, pero usted controlarlo! Y usted controla sin interés! Es muy barato. Es eficiente. Usted puede crear cualquier cantidad de dinero de acuerdo a la producción y los servicios disponibles. Usted puede intercambiar cualquier número o tipo de bienes y servicios. Y usted está en control. Usted es propietario del sistema de creación de dinero.
Y es aún más eficiente que el sistema actual, ya que cuesta mucho que imprimir billetes de banco. Sólo una línea de máquinas de impresión con tinta especial, papel especial, etc cuesta $ 100 millones de Estados Unidos, y ahorrar esta cantidad con este sistema. Y es incluso mejor que un billete de banco, porque usted tiene su nombre en él. Si pierde su tarjeta, alguien va a llamar a usted que le dice que encontró su dinero. Y esta persona que encuentra el dinero no puede hacer nada con su dinero, ya que se necesita su firma. Es realmente su dinero.
No se puede despojar a alguien que ha perdido su dinero. Si el dinero (la tarjeta) es destruido por el fuego o por otros medios, se puede reconstruir una tarjeta con información de otras tarjetas. Todas las tarjetas se consolidan en el libro mayor banco local. Esto significa que si se destruye su tarjeta bancaria, se puede reconstruir su tarjeta de banco con las cuentas de los demás porque los demás cartas tienen su número de tarjeta por cada operación que hicieron con usted. Puede reconstruir sus libros de contabilidad y recuperar sus activos; un método aún mejor que el sistema actual con billetes de banco. Y usted tiene, naturalmente, ningún interés. Esto significa que cada transacción será más barato en la comunidad porque, en la actualidad, las tasas de interés matan a la gente.

Poseer un banco
En mi presentación para comenzar un nuevo banco, le digo a la audiencia: "Así que, ¿quieres ser el dueño de un banco? Sí? ¿Quién no quiere ser el dueño de un banco local? Supongo que todo el mundo quiere ser el dueño de un banco. Usted puede ser el dueño de un banco, como lo hicimos en las Filipinas, Madagascar, Suiza y Polonia. Pero para ser el dueño de un banco, este banco tiene que tener una gestión. Este bancos tiene que tener los auditores. Entonces ahora tenemos que tener gente que está dispuesta y lista para actuar como administradores, y dispuesto y listo para actuar como auditores. Así que ahora me pregunto, ¿quién va a ser voluntario para actuar como gestores del banco y los auditores del banco? Necesito por lo menos tres administradores (un director, un secretario y un tesorero) y dos auditores que verifican (de vez en cuando la contabilidad del banco). Ahora, aquellos que están dispuestos a ser y actuar como la gestión de este banco local propiedad de la comunidad local, por favor, vienen en frente de la sala ".
Fue muy interesante ver cómo muchas personas estaban dispuestas a actuar y tomar la responsabilidad de dirigir el banco. En Polonia, teníamos muchas personas que venían en el escenario, que era simplemente increíble. En Filipinas, también, una gran cantidad de personas fueron voluntario para venir delante para llenar estas posiciones. Así que asegúrese de tener asientos delante de la asamblea general por lo que los nuevos gerentes y auditores podrán sentarse. Es la comunidad que elige a las personas que estarán en la junta directiva del banco, la gente que puede confiar y que tiene suficientes habilidades para hacer el trabajo.
En Madagascar, se estableció un banco en uno de los pueblos más pobres del país, y ahora estamos recibiendo grandes informes firmados por la administración del banco. Ellos entendieron, y tomaron la responsabilidad de su nuevo banco muy en serio.
Para ser el director del banco del banco local es muy fácil: su única tarea es la encargada de la contabilidad bancaria. No hay necesidad de una caja fuerte, ventanas a prueba de balas, camiones blindados ni guardaespaldas armados para llevar el dinero, etc Lo único que tienes que tener en tu casa es el libro mayor banco.

los precios
Ahora, en esta etapa, tiene la dirección general, usted tiene los auditores, y usted tiene la asamblea general. Ahora es importante poner por escrito los precios equitativos para los bienes y servicios de la zona básica. Esto tiene que ser decidido por la asamblea general. También es muy importante poner por escrito cómo se dividirán las ganancias dentro de la comunidad, ya que este banco puede crear dinero como cualquier otro banco y creará dinero para destinar inversiones para la producción de bienes. Así, la gente, cuando tienen un montón de ventajas (dinero en) en sus tarjetas, pueden invertir esas ventajas en los proyectos, y los proyectos que darán más abundante producción. Por lo tanto, se debe poner por escrito cómo se distribuirán los beneficios de esta abundancia. De esta manera, la gente estará más dispuesto a compartir.
En Filipinas, por ejemplo, un productor de arroz que entendía muy bien el sistema firmó un contrato para compartir el 70% de las ganancias de su producción de arroz con la asamblea general, manteniendo sólo el 30% de los beneficios para sí mismo. Fue realmente sorprendente para mí ver esta generosidad. Un sacerdote me explicó que cuando no hay un interés que se cobra, cuando no hay usura, los productores están muy contentos porque, en esos países, la usura puede subir hasta 1,000% anual. Eso hace que el 20% a la semana. Y porque ahora tenemos un sistema bancario local sin usura, sin tasas de interés, todo el mundo es feliz, y todo el mundo puede compartir más. Ahora todo este dinero no irá al usurero que estaba haciendo nada más que tomar 1,000% anual.

Un sistema que funciona
Este sistema nos recuerda la parábola del administrador deshonesto. ¿Te acuerdas en el Evangelio de Lucas (capítulo 16) la parábola del administrador injusto diciendo a los deudores de su señor: "Aquí está su pagaré. Siéntate y rápidamente escribir la mitad de la suma que le debe a mi señor. "La única diferencia es que con nuestros bancos libres de deuda locales, todo se hace con honestidad. Y está funcionando! De hecho, se está trabajando tan bien en las Filipinas que tenemos ahora más de 15 bancos locales (a partir de marzo de 2005). Y algunas personas los medios de comunicación y algunas personas diciendo que son del gobierno (de los organismos de control de la población) están ahora ya atacar este sistema. Eso hace que una gran cantidad de publicidad, mucha publicidad. De hecho, estos ataques pueden ser buenos para la difusión del sistema, ya que ahora todo el mundo está hablando de ello.
Es el amor al dinero que es la raíz de todos los males, y con este sistema, hay menos la noción de dinero es en el bolsillo. De esta manera, te quiero su dinero menos, ya que en realidad es sólo un medio para facilitar los intercambios. Usted puede cambiar cualquier producto, cualquier servicio. No puedes amar con la misma facilidad un papel que es en realidad la escritura a mano y las firmas de los demás. No es tan fácil amar a este pedazo de papel como lingotes de oro o monedas o billetes de banco. Es realmente una manera de evitar este amor al dinero, que es la raíz de todos los males.

Una regla para crear dinero
Esta tarjeta, este sistema también le da la regla para crear dinero. Así como usted tiene una regla para medir metros o pies, tiene una regla ahora para crear el dinero necesario para la vida de la comunidad local. Con este sistema, se puede asignar el dinero para las necesidades básicas de los más pobres. El dividendo tiene que ser aceptada por la asamblea general. Normalmente recomendamos darle un dividendo por lo menos igual a la cantidad necesaria para cubrir las necesidades básicas para la vida de los más pobres, los enfermos, los ancianos presentes.
Y ahora está trabajando. Por ejemplo, en las Filipinas que han elegido un dividendo con el valor de $ 100 US. Y el sistema económico local tiene un auge ahora porque no hay suficiente dinero en el sistema.

Pase la noticia
Estamos buscando a gente para ir por todo el mundo para difundir esta buena noticia. Esta buena noticia hace que cuanto más pobre más rico. Esto también hace posible el desarrollo local. Esto también permite que los pobres tengan mayor cantidad de dinero que necesitan para las necesidades físicas de la comunidad local. Es realmente una herramienta para la liberación.
Naturalmente, en este proceso, es necesario orar, así que siempre hacer las personas para orar juntos antes de cada reunión. Y debido a las oraciones del Rosario, porque de todas las oraciones de todos los Crediters Sociales desde la fundación del Movimiento, es realmente dando mucho fruto.
Tenemos que trabajar rápido. Por ejemplo: en Filipinas, el desarrollo es rápido porque un banco local por sí sola es un punto a favor, pero si este banco está solo, no es suficiente. Es necesario difundir a nivel regional en torno a una ciudad, por ejemplo. De esta manera usted puede intercambiar los bienes, la comida, los servicios; usted puede intercambiar todo lo necesario para las necesidades básicas de la vida. Y ahora está sucediendo en las Filipinas que el desarrollo va tan rápido como sea posible. Estamos realmente asombrados de que han entendido tan bien con la enseñanza sólo un mes. Ya abrieron más bancos de lo que hicimos cuando estuvimos allí. Ahora que realmente necesitamos a la gente a viajar por todo el mundo para difundir esta idea a los demás.
François de Siebenthal
Este artículo fue publicado en el período junio-julio de 2005 de "Michael".

كيفية تطبيق الائتمان الاجتماعي محليا

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كيفية تطبيق الائتمان الاجتماعي محليا
نظام بسيط لتبادل السلع والخدمات
كيف يمكنك فتح أحد البنوك خالية من الديون المحلية
مع استخدام بطاقات بسيطة
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فرانسوا دي Siebenthal

ما يلي هو محاضرة ألقاها السيد فرانسوا دي Siebenthal - الخبير الاقتصادي والقنصل العام للفلبين في سويسرا - في مقرنا في Rougemont، كيبيك، كندا، مارس 2005. السيد دي Siebenthal أثبتت أن الحاضرين كم هو سهل لفتح أحد البنوك المحلية فقط مع استخدام بطاقات بسيطة. وقد ذهب السيد دي Siebenthal إلى عدة دول لشرح هذا النظام بين مختلف الجهات المعنية. في الواقع، والائتمان الاجتماعي لم يعد مجرد نظرية، ولكن وضعها موضع التنفيذ في هذه البلدان، مع خالية من الديون المحلية البنوك تتضاعف.

في عصر حيث استخدام رقاقة أصبح تهديدا حقيقيا، وهذا هو بالتأكيد الطريقة التي يمكن للمرء أن تبادل السلع والخدمات دون الحاجة إلى تنحني لاستخدام هذه الرقائق الدقيقة. لماذا لا قراءة ودراسة ما له السيد دي Siebenthal حول هذا الموضوع. يمكن أن يثبت أنه مفيد جدا في المستقبل!

مصرف بسيط
وسوف الآن فقط ليعلمك كيفية فتح أحد البنوك المحلية باستخدام مبادئ الائتمان الاجتماعية. فمن السهل جدا القيام به، ويمكن لأي شخص أن يفعل ذلك.
بالفعل في التاريخ الماضي، أنشئت والبنوك المحلية الصغيرة في سويسرا من قبل المزارعين. المصرفي هو أحد المزارعين، والبنك هو في منزل المزارع، والزبائن هم من المزارعين، وأصحاب البنك وهم من المزارعين. هذه البنوك قليلا، وضعت معا في سويسرا، يشكلون ثالث أكبر بنك سويسري فعلا في العملية مع أفضل نسبة وأفضل إدارة لتكاليف منخفضة للغاية. منذ البنوك صغيرة جدا وفي منازل صغيرة، ولأنك لا تحتاج إلى سيارات مدرعة كبيرة وشخصية أمنية، وهذه البنوك هي فعالة جدا. ويمكن أيضا أن هذه البنوك الصغيرة يمكن العثور عليها في النمسا وبعض الدول الأخرى.

مأساة المال الديون
أنت تعلم أن المال تم إنشاؤه في شكل ديون مع أسعار الفائدة، وأنتم تعلمون أن نظرية الائتمان الاجتماعي صحيحا، والتي تقتل الفائدة. إحصاءات منظمة العمل الدولية في جنيف أن دولة كل يوم لديك 5،000 شخص يموتون في أماكن العمل. التي تجعل كل يوم أكثر من الذين ماتوا في برجي مركز التجارة العالمي. كل يوم! وهذا يعني أنه بسبب الرأسمالية وبسبب المبالغة في الإنتاجية، لديك كل يوم 5،000 شخص يموتون في مكان العمل. وأنا لا تعول كل الإجهاد، وجميع المشاكل النفسية والانتحار، وإدمان الكحول، والمخدرات، والأطفال في المنزل دون الآباء لأن الأب والأم على حد سواء يعمل.
الآن، مع نظامنا، يمكنك أن تتخيل أن نظام أسعار الفائدة دون سيوفر الكثير من المال. سيوفر ثلاث ساعات على الأقل كل يوم لكل واحد منكم، فإنه سيتم خفض الأسعار بنسبة النصف، وأنها ستعطي المنازل 77٪ مساحة أكبر لأسعار الفائدة يأخذون الكثير من الإنتاجية في العالم كله.
حتى الآن انا اعلمك كيف وجدت أحد البنوك. هذه البنوك قد تأسست بالفعل في سويسرا ومدغشقر وأفريقيا، والفلبين، وبولندا، وكندا. وقد كان لهذه البنوك أن مثل هذا النجاح الآن البنك الدولي وصندوق النقد الدولي يهاجمون بالفعل هذه البنوك. في الفلبين هناك بالفعل هجمات من الحكومة والصحف. منذ القوات أمامنا يهاجمون بالفعل هذا النوع من النظام المصرفي، وهذا يعني هذا النظام هو مثير للاهتمام.

من أين تبدأ
كيف يمكننا أن نجعل مثل هذا البنك في البلد؟ ما فعلناه كان أولا للاستماع إلى الناس. ما هي احتياجاتهم الحقيقية؟ ما هي الاحتياجات الحقيقية في مدغشقر؟ ما هي الاحتياجات، الاحتياجات الحقيقية، الاحتياجات الأساسية فقط من أجل البقاء، لأنه في معظم هذه البلدان والناس ليس لديهم ما يكفي فقط للعيش. ثم، وبعد الاستماع لهم، ونحن نعلم أيضا عقلية هؤلاء الناس. لدينا على التكيف مع ثقافة وعقلية المحلية.
الائتمان الاجتماعي هو الجواب لاحتياجات حقيقية، الاحتياجات الأساسية لهذه البلدان الفقيرة. بعد أن استمع إلى الناس، ونحن نقول لهم ان لدينا شيء يمكن أن تساعدهم. أنها ليست عصا سحرية من شأنها أن تعطي لهم الجنة على الأرض، وإنما هو النظام الذي يضمن لكل فرد في الوصول إلى الضروريات الأساسية للحياة والسماح أفقر البلدان على الاستفادة من مواردها لمساعدة سكانها.
الشيء الرئيسي هو أن نبحث عن ملكوت المسيح وعدله: "لكن اطلبوا أولا ملكوت الله وبره، وجميع هذه الأمور سوف يعطيك جانب" (متى 6:33) هذا هو حقا ما كنا به هنا مع هذا النظام الصرف المحلي؛ نحن نتعامل مع العدالة، عدالة الله. العمل من أجل العدالة، وسوف يأتي كل شيء!

قطعة نقدية من المسيحية

 
في هذه المرحلة من حديثي، أود أن تظهر للعملة 5 فرنك حاليا في التداول في سويسرا. (انظر الصورة أعلاه) على جانب واحد، يمكن للمرء أن يرى الصليب السويسري، الذي يمثل مملكة المسيح، وعلى الجانب الآخر، ويمثل العدالة الاجتماعية من قبل ويليام تيل، البطل الوطني السويسري ومحرر الفقراء ولل المظلوم. على الحافة، يمكن للمرء قراءة هذه الكلمات اللاتينية: "Dominus providebit - سيعيننا الله"، والذي يشير على وجه التحديد إلى آية من إنجيل متى المذكورة أعلاه.
في جميع اجتماعاتنا لتنظيم البنوك خالية من الديون المحلية، نحن بحاجة إلى تذكير الناس بأن الله لا توفر، وانه هو في الواقع سخية جدا. في الفلبين، على سبيل المثال، فإنها يمكن أن رفع ثلاثة محاصيل من الذرة. إذا كنت تأخذ بذرة واحدة من الذرة، وهذه البذور تعطيك ثلاث سيقان التي سوف تعطيك حوالي 200 البذور. حتى إذا واحد يعطيك 200، ثم عشرة يمنحك 2،000. مائة ثم يعطيك 20،000. ثلاثة محاصيل سنويا (20،000 X 3) غلة 60،000٪. وسوف مصرفي ربما تعطيك 6٪. وهذا يعني أن الله هو السخي حقا.
هناك الأسماك في البحر يمكنك الأسماك. مع الأرض، يمكنك حتى، والأرض هو سخية جدا. هل تعلم أن الأرض يمكن أن تغذي عدة مرات سكان العالم. انها ليست مشكلة الغذاء ولكن مشكلة التوزيع. ومن ثم فمن المهم أن نتذكر كيف أن الأرض هي سخية وأن هناك مساحة كافية للجميع على هذه الأرض.
في سويسرا، كما قلت لك، هذا النظام من البنوك الصغيرة تعمل. وهناك أيضا نظام آخر في مكانه: المال مواز يسمى "تقرير الاستثمار العالمي"، اسما الألماني يدل على "نحن"في اللغة الإنجليزية. وهذا ينطوي على مفهوم المجتمع. هذا المال لديه النحل في وجود منذ عام 1933، تم إنشاؤها خلال الأزمة، وأنها تعمل بشكل جيد جدا. هو المال الموازي. القليل يعرف عن هذه الأموال. سويسرا، أفقر بلد في العالم بقدر ما نشعر بالقلق الموارد الطبيعية، هي واحدة من أغنى البلدان في العالم بسبب تنظيمها من البنوك الصغيرة وهذا النوع من المال الموازي.
وأدان الربا من قبل الكنيسة
كنت أعرف أيضا أن الكنيسة، والكنيسة الكاثوليكية، وأدانت دائما تقاضي الفائدة على القرض من المال، واصفا إياه الربا. كما واقع الأمر، فإن العقيدة الاجتماعية للكنيسة، التي تمد مبادئ العدالة التي يجب تطبيقها في الأنشطة البشرية، على الأرجح، من بين جميع تعاليم الكنيسة، الجزء الذي هو أقل المعروفة. والجزء الأقل يعرف هذا المذهب الاجتماعي، وأفضل سرية، هو بالتأكيد إلكتروني المنشور فيكس Pervenit، صدر عام 1745 من قبل البابا بنديكت الرابع عشر، وموجهة إلى أساقفة إيطاليا، حول العقود، والتي الربا، أو مال-الإقراض بفائدة، وأدان بشكل واضح. في عام 1836، البابا غريغوري السادس عشر تمديد هذا المنشور إلى الكنيسة كلها. تم تدمير نص هذا المنشور في العديد من دول العالم فقط لإخفاء هذا السر الأكثر حسن حافظ لمذهب الكنيسة الاجتماعي. وهو ينص على:
"هذا النوع من الخطيئة دعا الربا، التي تقع في القرض، وتتكون في حقيقة أن شخصا ما، وذلك باستخدام ذريعة القرض نفسه - الذي بطبيعته يتطلب واحدة لتقديم الأفضل فقط بقدر تلقت واحدة - مطالب لاستقبال أكثر من ويرجع له، وبالتالي يحافظ على أنه، إلى جانب العاصمة، هو الربح المقرر له، بسبب القرض نفسه. وهذا هو السبب في أن أي ربح من هذا النوع يتجاوز رأس المال غير المشروع والربوي.
"ولكي لا تجلب على نفسه هذه المذكرة سيئة السمعة، فإنه سيكون عديم الفائدة أن أقول أن هذا الربح ليس المفرط ولكن معتدل. أنها ليست كبيرة، ولكن صغيرة ... لكائن من قانون الإقراض هو بالضرورة المساواة بين ما قدمت وما بالنظر الى الوراء ... وبالتالي، إذا كان شخص يتلقى أكثر من أنه أقرض، وقال انه لا بد في تبادلي العدالة في الاسترداد ... "

ما تحتاجه لبدء البنك

المبدأ هو نفسه كما في قصة "أسطورة المال انفجرت": يتم إنشاء حساب لكل عضو في المجتمع
لإنشاء بنك خالية من الديون المحلية من السهل جدا. كنت فقط بحاجة رقة صغيرة من الورق أو كتيبات صغيرة، ونحن سوف ندعو الحسابات، ودفتر الأستاذ العام. في الواقع، ونحن سوف تفعل بالضبط مثل خمسة أشخاص في حكاية من جزيرة الخلاص (أسطورة المال انفجرت)، الذي أدرك أنها يمكن أن تخلق أموالهم. (انظر ن. 17.)
وبالتالي فإن النظام التالية تسمح لأي مجتمع أو قرية لتجعل من الممكن ماليا ما هو ممكن فعليا في هذا المجتمع، وهذا هو القول، لخلق الكثير من المال لأنها تحتاج لتبادل السلع والخدمات. تماما كما في قصة "أسطورة المال"، يمكنك استخدام لأول مرة السبورة والطباشير لشرح النظام للشعب تجمعوا في أمامك، الذين يرغبون في أن تكون جزءا من هذا البنك وتبادل النظام المحلي.
ثم تقوم بتوزيعها على كل عضو في المجتمع بطاقة صغيرة، والتي ستكون حساباتهم المصرفية. (انظر الشكل 1، بطاقة فارغة) يمكنك استخدام أي بطاقة مسك الدفاتر، وصغيرة بما يكفي بحيث يمكن وضعها في جيبك، في محفظتك. وسيكون هذا المال، وفي الوقت نفسه، فإن وسيلة لخلق المال المحلي بدون فوائد. من المهم جدا للدولة: من دون فائدة!
الشكل 1 - بطاقة فارغة


قمت بتوزيع الاقلام في البلدان الفقيرة ل، مرات عديدة، فإنها لا تملك حتى الأقلام، وتكتب على بطاقة المعلومات الشخصية الأساسية: اسمك وعنوانك ورقم بطاقتك (والذي هو نفس رقم الحساب المصرفي الخاص بك) ، تاريخ ميلادك والتوقيع. التوقيع يثبت ان كنت صاحب هذه البطاقة. حتى إذا فقدت ذلك، لا يمكن لأحد آخر استخدامها، لوسوف نرى لاحقا، مطلوب توقيعك على البطاقات - لك وذلك من الشخص الذي كنت تبادل السلع أو الخدمات - في كل مرة تقوم فيها بإجراء المعاملة.
أول شيء فعله بعد أن يتم توزيع هذه البطاقات هو إعطاء أرقام للشعب. وهذا يعني أن كل شخص ما في الغرفة ينبغي تخصيص عدد، واحدا تلو الآخر. الصف الأول يمكن أن يكون الرقم 1 و 2 و 3، وهلم جرا. الجميع يقول الرقم التالي في تسلسل والجميع يكتب رقم هاتفه على بطاقته. واحد الشخص المسؤول عن دفتر الأستاذ للمجتمع يكتب كل الأسماء الموجودة في دفتر الأستاذ مع رقم حساب المقابلة. وسيكون هذا رقم حسابك المصرفي. هو مثل فريق كرة القدم - كنت تعطي العدد إلى الجميع، وهذا الرقم يطابق الاسم على البطاقة.
تبعا لمستوى التنمية في المجتمع، يمكنك إضافة رقم الهاتف وعنوان البريد الإلكتروني الخاص بك عنوان، إن وجدت. يمكن أن أذكر لكم أيضا تجارتك (الاحتلال الحالي) وظائف أخرى يمكن أن تفعله أو الخدمات التي يمكن ان تقدمها. يمكن استخدام هذه المعلومات إذا كان أحد يريد أن إنشاء كتالوج من جميع السلع والخدمات المقدمة في المجتمع. على ظهر البطاقة، هناك عنوان ورقم هاتف من البنوك المحلية.
الآن، في الأعمدة الأخرى، لديك الآن، وسبب هذه الصفقة، عمود لإظهار المال الذي ينفق (المال من حسابك)، ورقم الحساب وتوقيع الشخص الذي كنت المتعاملين، و عمود للحصول على المال القادمة لك. يمكنك أن ترى أن هذا هو بسيط جدا.
مثال
الشكل 2 - بطاقة توم سميث


الآن إلى فهم أفضل كيف يعمل، لدينا مثال يمكنك أن تبحث في. (الشكل 2، وبطاقة توم سميث) المبلغ الأول مكتوبا على البطاقة ستكون التنفيذ الفعال الائتمان الاجتماعي: أرباح الاجتماعي، نظرا دورية (مرة كل شهر) على كل فرد من أفراد المجتمع، وتمثل تراثها المشترك في ثروة المجتمع (التقدم، والحياة في المجتمع، والموارد الطبيعية). هذا المبلغ هو يحددها المجتمع، ويجب تغطية الضروريات الأساسية للحياة. بذلك، في السطر الأول، رأيت التاريخ، والسبب (أرباح)، لا شيء في العمود المال (يمكنك رسم خط، بل هو المال الذي تتلقاه، وليس المال الذي ينفق)، وعدد والتوقيع الشخص مما يتيح لك أن المال (في هذه الحالة، التوقيع على بنك محلي أو مديرها، ومن أجل المثال، الرقم "0"تم تخصيصها للبنك.) وعلى العمود الأخير، والمال في ، نقشت 100 دولار. يعطيك البنك توزيع أرباح من 100 دولار. كما تم نقش هذه الصفقة في دفتر الأستاذ للبنك.
الآن على السطر الثاني، دعونا نفترض أن توم سميث يريد أن يشتري من بول جونز 50 كلغ من التفاح، وذلك بتكلفة 50 دولارا. حتى يكون لديك تاريخ المعاملة، والسبب (شراء التفاح)، والمبلغ الذي أمضى (50 دولار)، وعدد وتوقيع بول جونز الذي باع لك التفاح (بول جونز، من أجل هذا المثال، تم تخصيص رقم الحساب 2.) بول جونز يوقع اسمه على بطاقة الخاص بك، وتقوم بتسجيل اسمك على بطاقته.

الشكل 3 - بطاقة بول جونز


كل معاملة تنطوي دائما ورقتين، وبالتالي اثنين من التوقيعات. لذا، شراء لك على بطاقتك، سوف يكون بيع لشخص آخر المشمولين في الصفقة على بطاقة أخرى. اذا نظرتم الى بطاقة بول جونز (الشكل 3)، والسبب من الصفقة يكون ستتم كتابة "بيع 50 كلغ من التفاح")، و 50 دولارا في العمود من الأموال في، وليس التدريجي المال . وستظهر توقيع توم سميث في نهاية السطر.
الآن، دعونا نفترض بول جونز لديه كرسي الذي يحتاج إلى أن تكون ثابتة. لأنه يعلم أن توم سميث هو نجار. يذهب لرؤيته، وتوم سميث يوافق على القيام بهذه المهمة بمبلغ 10 دولار. لذلك سوف يكون على كل من بطاقات السبب الصفقة (كرسي ثابت)، مع مبلغ (10 $) مكتوب على كل بطاقة - من المال الذي يأتي في، على بطاقة واحدة، والمال الذي يخرج من جهة أخرى. والأمثلة تطول وتطول.
  ويقدم هذا النظام للشعب لأول مرة خلال الاجتماع عن تأسيس بنك محلي. أفضل شيء بالنسبة لك الآن هو تدريب نفسك مع هذه البطاقة. عندما يتم توزيع بطاقات، يمكنك وضع اسمك على بطاقة - لا تحتاج لوضع كل التفاصيل الأخرى. وإجراء المعاملات مع جيرانكم. تشتري وتبيع لك. وسترى أن لديك الآن في يدك نفس النظام خلق المال أن البنوك لديها. أنها تفعل الشيء نفسه في أجهزة الكمبيوتر ودفاتر الأستاذ في حسابات في البنوك، ولكن من دون فائدة أن تفعل المعاملات الخاصة بك.
الآن تدريب نفسك لفترة من الوقت مع جيرانك حول كيفية إنشاء المال المحلي. هذه الفترة مهمة جدا، وسوف تحتاج إلى إعطاء 15 دقيقة على الأقل لهذه الفترة التدريب، حتى يفهم الجميع في الغرفة. من المهم جدا! في الفلبين، وذهب الشباب الى كبار السن لتعليمهم، وبعضهم لا حتى القدرة على القراءة والكتابة. لكنهم كانوا قادرين على فهم النظام لأنه الأرقام فقط. حتى لو أنهم لا يعرفون كيفية كتابة الرسائل، وهم يعرفون كيفية كتابة الأرقام.
لديك عقد في كل مرة تقوم بإنشاء المال. لديك، في الوقت نفسه، ودليل على وجود العقد، التزاما مع التوقيع، ورقم لمضاعفة التحقق من التوقيع.

كنت في السيطرة
ويمكنك التحكم في النظام. خلق المال هو تحت سيطرتك وتحت ذلك من المجتمع المحلي. كنت تعرف بعضها البعض ويمكنك إنشاء الكثير من المال كما أنه من الضروري لاحتياجاتك. لذلك ما هو ممكن جسديا الممكن الآن ماليا. سوف مجتمعك أبدا يفتقر المال.
هذا النظام كنت قد استخدمت الآن هو نفس النظام الذي تستخدم البنوك لخلق المال، ولكن يمكنك التحكم في ذلك! ويمكنك السيطرة عليه دون فائدة! أنها رخيصة جدا. من الكفاءة. يمكنك إنشاء أي مبلغ من المال وفقا لإنتاج والخدمات المتاحة. يمكنك تبادل أي عدد أو نوع من السلع والخدمات. وكنت في السيطرة عليها. كنت تملك نظام خلق النقود.
وبل لعله أكثر كفاءة من النظام الفعلي لأنه يكلف الكثير لطباعة أوراق النقد. مجرد سطر واحد من آلات الطباعة مع حبر خاص، ورقة خاصة، الخ تكاليف 100،000،000 $ أمريكي، وتقوم بحفظ هذا المبلغ مع هذا النظام. وأنه حتى أفضل من مذكرة البنك لأن لديك اسمك على ذلك. إذا فقدت بطاقتك، شخص ما سوف أقول لك الهاتف الذي وجد أموالك. وهذا الشخص الذي يجد المال الخاص بك يمكن أن تفعل شيئا مع أموالك لأن هناك حاجة توقيعك. هو حقا أموالك.
لا يمكنك تجريد شخص الذي فقد ماله. إذا تم تدمير المال (بطاقة) بواسطة النار أو وسائل أخرى، يمكنك إعادة بطاقة باستخدام معلومات من بطاقات أخرى. يتم توحيد جميع البطاقات في دفتر الأستاذ البنوك المحلية. هذا يعني أنه إذا تم تدمير بطاقة البنك الخاصة بك، يمكنك إعادة بطاقة البنك الخاصة بك مع حسابات الآخرين لأن بطاقات أخرى لديها رقم بطاقتك عن كل عملية فعلوه معك. يمكنك إعادة بناء دفاتر المحاسبة الخاصة بك واستعادة الأصول الخاصة بك. طريقة أفضل من النظام الفعلي مع الأوراق النقدية. وعليك، وبطبيعة الحال، أي اهتمام. هذا يعني أن كل معاملة تكون أرخص في المجتمع لأنه، اليوم، أسعار الفائدة تقتل الناس.

لامتلاك البنك
في العرض الذي قدمته لبدء البنك الجديد، وأنا أقول للجمهور: "لذا، هل تريد أن تكون صاحب البنك؟ نعم؟ الذي لا يريد أن يكون صاحب أحد البنوك المحلية؟ وأفترض أن الجميع يريد أن يكون صاحب أحد البنوك. يمكنك أن تكون صاحب أحد البنوك، كما فعلنا في الفلبين ومدغشقر وسويسرا وبولندا. ولكن أن تكون صاحب البنك، يحتاج هذا البنك أن يكون لها إدارة. هذه البنوك تحتاج لمدققي الحسابات. ثم نحن بحاجة الآن أن يكون الناس الذين هم على استعداد وعلى استعداد للعمل كمديرين، وعلى استعداد وعلى استعداد للقيام بدور المراجعين. حتى الآن أنا أسألك، الذين سوف يتطوعون للعمل كمديرين للبنك ومدققي الحسابات للبنك؟ أحتاج على الأقل ثلاثة مديرين (مدير، سكرتير، وأمين الصندوق) واثنين من مدققي الحسابات (الذي تحقق مرة واحدة في حين أن المحاسبة من البنك). الآن، أولئك الذين هم على استعداد ليكون وللقيام بدور إدارة هذا البنك المحلي الذي يملكه المجتمع المحلي، يرجى تأتي في مقدمة الغرفة ".
ومن المثير للاهتمام جدا أن نرى كيف كان العديد من الناس على استعداد للعمل وتحمل المسؤولية من تشغيل البنك. في بولندا، كان لدينا الكثير من الناس الذين جاءوا على المسرح، كان مجرد لا يصدق. في الفلبين، أيضا، الكثير من الناس التطوع لتأتي أمام لشغل هذه المناصب. لذلك تأكد لديك مقعدا أمام الجمعية العامة ذلك المديرين ومدققي الحسابات الجديد سيكون قادرا على الجلوس. هذا هو المجتمع الذي يختار الناس الذين سوف يكون على مجلس إدارة البنك، والناس يمكنهم الثقة والذين لديهم ما يكفي من المهارات للقيام بهذه المهمة.
في مدغشقر، أنشأنا بنك في واحدة من أفقر القرى في البلاد، والآن نحن نتلقى تقارير كبيرة وقعت من قبل إدارة البنك. فهموا، وأخذوا من مسؤولية البنك الجديد على محمل الجد.
أن يكون مدير البنك من بنك محلي من السهل جدا: مهمة الوحيد هو أن يكون المسؤول عن دفتر الأستاذ البنك. ليست هناك حاجة لآمنة، ونوافذ واقية من الرصاص، شاحنات مدرعة ولا الحراس الشخصيين لحمل المال، الخ والشيء الوحيد الذي يجب أن نأخذ في منزلك هو الأستاذ البنك.

الأسعار
الآن، في هذه المرحلة، لديك الإدارة العامة، لديك مراجعين، وكان لديك الجمعية العمومية. ومن المهم الآن أن تضع في كتابة أسعار عادلة للسلع والخدمات الأساسية للمنطقة. هذا هو تقررها الجمعية العمومية. كما أنه من المهم للغاية أن تضع في كتابة كيف سيتم تقسيم الأرباح داخل المجتمع، لأن هذا البنك يمكن أن تخلق المال مثل أي بنك آخر وسيخلق المال لتخصيص الاستثمارات لإنتاج السلع. وبالتالي الشعب، عندما يكون لديهم الكثير من الإيجابيات (المال في) على بطاقاتهم، ويمكن استثمار تلك الإيجابيات في المشاريع، وسوف تعطي تلك المشاريع إنتاج أكثر وفرة. لذلك يجب وضعها في كتابة كيف سيتم توزيع الأرباح من هذه الوفرة. بهذه الطريقة، فإن الشعب يكون أكثر حرصا على المشاركة.
في الفلبين، على سبيل المثال، وهو منتج الأرز الذي يفهم جيدا نظام قعت عقدا لتقاسم 70٪ من الأرباح من إنتاج الأرز له مع الجمعية العامة، وحفظ 30٪ فقط من الأرباح لنفسه. كان من المدهش حقا بالنسبة لي أن أرى هذا الكرم. وأوضح الكاهن لي أنه عندما لا يوجد الفائدة المفروضة، عندما لا يكون هناك ربا، والمنتجين سعداء جدا لأنه، في تلك البلدان، والربا يمكن الصعود إلى 1،000٪ سنويا. الذي يجعل 20٪ في الأسبوع. ولأن لدينا الآن نظام المصرفي المحلي دون الربا، دون أسعار الفائدة، الجميع سعداء، والجميع يمكن أن تشترك أكثر من ذلك. الآن كل هذه الأموال لم تذهب إلى المرابي الذي لا يفعل شيئا سوى اتخاذ 1،000٪ سنويا.

إن النظام الذي يعمل
هذا النظام يذكرنا المثل من الاستاد غير شريفة. تتذكر في إنجيل لوقا (الفصل 16) المثل من ستيوارد شريفة قائلا المدينين سيده: "هنا هو إذني الخاص بك. الجلوس وبسرعة إرسال نصف المبلغ الذي عليك لسيدي. "والفرق الوحيد هو أنه مع البنوك خالية من الديون المحلية لدينا، ويتم كل شيء بصراحة. وأنها تعمل! في الواقع، انها تعمل بشكل جيد في الفلبين أن لدينا الآن أكثر من 15 بنوك محلية (كما في مارس 2005). وبعض الناس وسائل الإعلام وبعض الناس يقولون انهم من الحكومة (من أجهزة مراقبة السكان) هي الآن بالفعل مهاجمة هذا النظام. وهذا يجعل الكثير من الإعلانات، والكثير من الدعاية. في الواقع، يمكن لهذه الهجمات أن تكون جيدة لنشر النظام لأنه الآن الجميع يتحدث عن ذلك.
هو حب المال الذي هو أصل كل الشرور، ومع هذا النظام، وهناك أقل مفهوم المال يجري في جيبك. بهذه الطريقة، كنت تحب المال الخاص أقل لأنه في الحقيقة مجرد وسيلة لتسهيل التبادلات. يمكنك تبادل أي سلع، أي الخدمات. لا يمكنك بسهولة الحب ورقة والذي هو في الحقيقة مجرد بخط يدك وتواقيع الآخرين. فإنه ليس من السهل أن أحب هذا قطعة من الورق والسبائك من الذهب أو النقود أو الأوراق النقدية. هو حقا وسيلة لتجنب هذا حب المال الذي هو أصل كل الشرور.

مسطرة لخلق المال
هذه البطاقة، وهذا النظام يتيح لك ايضا الحاكم لخلق المال. كما أن لديك مسطرة لقياس متر أو القدمين، لديك الآن حاكم لخلق المال اللازم لحياة المجتمع المحلي. مع هذا النظام، يمكنك تخصيص الأموال لتلبية احتياجات الفئات الأشد فقرا. لديه أرباح أن تكون مقبولة من قبل الجمعية العمومية. عادة ننصح بإعطاء أرباح يساوي على الأقل المبلغ اللازم لتغطية الاحتياجات الأساسية للحياة أشد الناس فقرا، والمرضى، وكبار السن الحالي.
وهي تعمل الآن. على سبيل المثال، في الفلبين اختاروا أرباح بقيمة قدرها 100 دولار. والنظام الاقتصادي المحلي لديه طفرة الآن لأن هناك ما يكفي من المال في النظام.

نشر الأخبار
نحن نبحث عن الناس للذهاب في جميع أنحاء العالم لنشر هذا الخبر السار. هذا الخبر السار يجعل فقرا أكثر ثراء. هذا أيضا يجعل التنمية المحلية ممكن. وهذا يسمح أيضا للفقراء لديك الكثير من المال لأنها تحتاج لتلبية الاحتياجات المادية للمجتمع المحلي. هو حقا أداة للتحرير.
وبطبيعة الحال، في هذه العملية، تحتاج للصلاة، لذلك نحن نطلب دائما الناس للصلاة معا قبل كل اجتماع. وبسبب صلاة الوردية، لأن كل صلاة من كل Crediters الاجتماعية منذ تأسيس الحركة، انها حقا إعطاء الكثير من الفاكهة.
نحن بحاجة إلى العمل بسرعة. على سبيل المثال: في الفلبين، وتطوير سريع لبنك محلي واحد فقط هو زائد، ولكن إذا كان هذا البنك هو وحده لا يكفي. تحتاج إلى نشر على المستوى الإقليمي في جميع أنحاء المدينة، على سبيل المثال. بهذه الطريقة يمكنك تبادل جميع السلع والمواد الغذائية والخدمات؛ يمكنك تبادل كل ما هو ضروري لتلبية الاحتياجات الأساسية للحياة. ويحدث الآن في الفلبين أن تطوير تسير في أسرع وقت ممكن. نحن نشعر بالدهشة حقا أنهم قد فهموا ذلك جيدا مع التدريس شهر واحد فقط ل. فتحوا بالفعل المزيد من البنوك مما فعلنا عندما كنا هناك. الآن نحن حقا في حاجة الناس إلى السفر في جميع أنحاء العالم لنشر هذه الفكرة للآخرين.
فرانسوا دي Siebenthal
تم نشر هذه المقالة في يونيو ويوليو، 2005 قضية من "مايكل".

Revenu de base, arguments pour...

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La richesse est la chose; l'argent est le signe.
Le signe doit aller d'après la chose.
 Le banquier est le créateur et le destructeur de l'argent. Manufacturer
l'argent est un acte de souveraineté qui ne doit pas être lié à la banque.

 L'argent neuf, en venant au monde, appartient aux citoyens
eux-mêmes, à tous les citoyens, et devrait leur être remis
sous forme d'escompte sur les prix et de dividende social.

Biens et besoins

La faim, le besoin de vêtements, d'abri, de chauffage, de soins médicaux, de repos, sont des besoins temporels auxquels l'homme ne peut se soustraire tant qu'il est sur la terre. C'est le Créateur qui nous a donné ces besoins. Lui aussi qui nous a placés sur la terre. Il a donc certainement mis quelque part sur la terre ce qu'il faut pour satisfaire ces besoins.

Les choses utiles qui servent à satisfaire ces besoins sont des biens, des biens terrestres. La nourriture, le vêtement, le bois de chauffage, les couvertures de lit, les ustensiles de cuisine, les remèdes, sont des biens. C'est avec ces biens terrestres que l'homme doit combler ses besoins temporels.

Les activités économiques de l'homme ont justement pour but de faire les biens joindre les besoins. Si l'économique fait cela, elle atteint sa fin. Si elle laisse les biens d'un côté et les besoins de l'autre, elle manque son coup. L'économique manque son coup dans notre pays, puisqu'elle laisse du monde pâtir de faim, malgré le blé; du monde sans logis suffisant, sans feu, malgré le bois; sans soin, malgré la médecine. Il faut chercher à savoir pourquoi.

Ce qui manque

Manque-t-il quelque chose dans notre pays pour satisfaire les besoins temporels des citoyens? Manque-t-il de la nourriture pour que tout le monde mange à sa faim? Manque-t-il des chaussures? des vêtements? Ne peut-on pas en faire autant qu'il en faut? Manque-t-il des chemins de fer et d'autres moyens de transport? Manque-t-il du bois ou de la pierre pour construire de bonnes maisons pour toutes les familles? Sont-ce les constructeurs, les fabricants et autres ouvriers qui manquent? Sont-ce les machines qui manquent?

Mais on a de tout cela, et de reste. Les magasins ne se plaignent jamais de ne pas trouver ce qu'il faut pour mettre en vente. Les élévateurs sont pleins à craquer. Les hommes valides qui attendent du travail sont nombreux. Nombreuses aussi les machines arrêtées.

Pourtant, que de monde souffre! Les choses n'entrent pas dans les maisons.

A quoi sert de dire aux hommes et aux fem­mes que leur pays est riche, qu'il exporte beaucoup de produits, qu'il est le troisième ou quatrième pays au monde pour l'exportation?
Ce qui sort du pays n'entre pas dans les maisons des citoyens. Ce qui reste dans les magasins ne vient pas sur leur table.

La femme ne nourrit pas ses enfants, ne les chausse pas, ne les habille pas, en contemplant les vitrines, en lisant les annonces de produits dans les journaux, en entendant la description de beaux produits à la radio, en écoutant les boniments des innombrables agents de vente de toutes sortes.

C'est le droit d'avoir ces produits qui manque. On ne peut pas les voler. Pour les obtenir, il faut payer, il faut avoir de l'argent.

Il y a beaucoup de bonnes choses au pays, mais le droit à ces choses, la permission de les obtenir manque à bien des personnes et des familles qui en ont besoin.

Manque-t-il autre chose que l'argent? Qu'est­ce qui manque, à part du pouvoir d'achat pour faire les produits passer des magasins aux maisons?
Des entrepôts pleins, une calamité pour les producteurs
Des millions d'êtres humains crèvent de faim
devant ces entrepôts pleins.
Cause: mauvais système d'argent

Les crises modernes
Argent et richesse

Cela ne veut pas dire que c'est l'argent qui est la richesse. L'argent n'est pas le bien terrestre capable de satisfaire le besoin temporel.

On ne se nourrit pas en mangeant de l'argent. Pour s'habiller, on ne coud pas ensemble des piastres pour s'en faire une robe ou des bas. On ne se repose pas en s'étendant sur de l'argent. On ne se guérit pas en plaçant de l'argent sur le siège du mal. On ne s'instruit pas en se couronnant la tête d'argent.

L'argent n'est pas la richesse. La richesse, ce sont les choses utiles qui correspondent à des besoins humains.

Le pain, la viande, le poisson, le coton, le bois, le charbon, une auto sur une bonne route, la visite d'un médecin au malade, la science du professeur — voilà des richesses.

Mais, dans notre monde moderne, chaque personne ne fait pas toutes les choses. Il faut acheter les uns des autres. L'argent est le signe qu'on reçoit en échange d'une chose qu'on vend; c'est le signe qu'il faut passer en échange d'une chose qu'on veut avoir d'un autre.

La richesse est la chose; l'argent est le signe. Le signe doit aller d'après la chose.

S'il y a beaucoup de choses à vendre dans un pays, il y faut beaucoup d'argent pour en disposer. Plus il y a de monde et de choses, plus il faut d'argent en circulation, ou bien tout arrête.

C'est cet équilibre-là qui fait défaut aujourd'hui. Les choses, on en a à peu près autant qu'on veut en faire, grâce à la science appliquée, aux découvertes, aux machines perfectionnées. On a même un tas de monde à ne rien faire, ce qui représente des choses possibles. On a un tas d'occupations inutiles, nuisibles même. On a des activités employées à la destruction.

Pourquoi l'argent, établi pour écouler les produits, ne se trouve-t-il pas dans les mains du monde en rapport avec les produits?

L'argent naît quelque part

Tout a un commencement, excepté Dieu. L'argent n'est pas le bon Dieu, il a donc un commencement. L'argent commence quelque part.

On sait où commencent les choses utiles, la nourriture, les habits, les chaussures, les livres. Les travailleurs, les machines, plus les ressources naturelles du pays, font naître la richesse, les biens dont nous avons besoin et qui ne manquent pas.

Mais où commence l'argent, l'argent qui nous manque pour avoir les biens qui ne manquent pas ?

La première idée qu'on entretient, sans trop s'en rendre compte, c'est qu'il y a une quantité stable d'argent, et qu'on ne peut pas changer ça: comme si c'était le soleil ou la pluie, ou la température. Idée fausse: s'il y a de l'argent, c'est qu'il est fait quelque part. S'il n'y en a pas plus, c'est que ceux qui le font n'en font pas plus.

Deuxième idée: quand on se pose la question, on pense que c'est le gouvernement qui fait l'argent. C'est encore faux. Le gouvernement aujourd'hui ne fait pas d'argent et se plaint continuellement de n'en avoir pas. S'il en faisait, il ne se croiserait pas les bras dix ans en face du manque d'argent. Le gouvernement taxe et emprunte, mais ne fait pas l'argent.

Nous allons expliquer où commence et où finit l'argent. Ceux qui tiennent le contrôle de la naissance et le contrôle de la mort de l'argent règlent son volume. S'ils en font beaucoup et en détruisent peu, il y en a davantage. Si la destruction va plus vite que la fabrication, sa quantité diminue.

Notre niveau de vie, dans un pays où l'argent manque, est réglé non pas par les choses, mais par l'argent dont on dispose pour acheter les choses. Ceux qui règlent le niveau de l'ar­gent règlent donc notre niveau de vie.

Ceux qui contrôlent l'argent et le crédit sont devenus les maîtres de nos vies... sans leur permission nul ne peut plus respirer. (Pie XI).

Deux sortes d'argent
L’argent, c'est tout ce qui sert à payer, à acheter; ce qui est accepté par tout le monde dans un pays en échange de choses ou de services.

La matière dont l'argent est fait n'a pas d'importance. L'argent a déjà été des coquillages, du cuir, du bois, du fer, de l'argent blanc, de l'or, du cuivre, du papier, etc.

Actuellement, on a deux sortes d'argent au Canada: de l'argent de poche, fait en métal et en papier; de l'argent de livre, fait en chiffres. L'argent de poche est le moins important; l'argent de livre est le plus important.

L'argent de livre, c'est le compte de banque. Toutes les affaires marchent par des comptes de banque. L'argent de poche circule ou s'arrête selon la marche des affaires. Mais les affaires ne dépendent pas de l'argent de poche; elles sont activées par les comptes de banque des hommes d'affaires.

Avec un compte de banque, on paie et on achète sans se servir d'argent de métal ou de papier. On achète avec des chiffres.

J'ai un compte de banque de 40 000 $. J'achète une auto de 10 000 $. Je paie par un chèque. Le marchand endosse et dépose le chèque à sa banque.

Le banquier touche deux comptes: d'abord celui du marchand, qu'il augmente de 10 000 $; puis le mien, qu'il diminue de 10 000 $. Le marchand avait 500 000 $; il a maintenant 510 000 $ écrit dans son compte de banque. Moi, j'avais 40 000 $, il y a maintenant 30 000 $ écrit dans mon compte de banque.

L'argent de papier n'a pas bougé pour cela dans le pays. J'ai passé des chiffres au marchand. J'ai payé avec des chiffres. Plus des neuf dixièmes des affaires se règlent comme cela. C'est l'argent de chiffres qui est l'argent moderne; c'est le plus abondant, dix fois autant que l'autre; le plus noble, celui qui donne des ailes à l'autre; le plus sûr, celui que personne ne peut voler.
Epargne et emprunt
L'argent de chiffres, comme l'autre, a un commencement. Puisque l'argent de chiffres est un compte de banque, il commence lorsqu'un compte de banque commence sans que l'argent diminue nulle part, ni dans un autre compte de banque ni dans aucune poche.
On fait, ou on grossit, un compte de banque de deux manières: l'épargne et l'emprunt. II y a d'autres sous-manières, elles peuvent se classer sous l'emprunt.
Le compte d'épargne est une transformation d'argent. Je porte de l'argent de poche au banquier; il augmente mon compte d'autant. Je n'ai plus l'argent de poche, j'ai de l'argent de chiffres à ma disposition. Je puis réobtenir de l'argent de poche, mais en diminuant mon argent de chiffres d'autant. Simple transformation.

Mais nous cherchons ici à savoir où commence l'argent. Le compte d'épargne, simple transformation, ne nous intéresse donc pas pour le moment.

Le compte d'emprunt est le compte avancé par le banquier à un emprunteur.

Je suis un homme d'affaires. Je veux établir une manufacture nouvelle. Il ne me manque que de l'argent. Je vais à une banque et j'emprunte 100 000 $ sur garantie. Le banquier me fait signer les garanties, la promesse de rembourser avec intérêt. Puis il me prête 100 000 $.

Va-t-il me passer 100 000 $ en papier? Je ne veux pas. Trop dangereux d'abord. Puis je suis un homme d'affaires qui achète en bien des places différentes et éloignées, au moyen de chèques. C'est un compte de banque de 100 000 $ que je veux et qui fera mieux mon affaire.
Le banquier va donc m'avancer un compte de 100 000 $. Il va placer dans mon compte 100 000 $, comme si je les avais apportés à la banque. Mais je ne les ai pas apportés, je suis venu les chercher.
Est-ce un compte d'épargne, fait par moi? Non, c'est un compte d'emprunt bâti par le banquier lui-même, pour moi.
Le fabricant d'argent
Ce compte de 100 000 $ n'est pas fait par moi, mais par le banquier. Comment l'a-t-il fait? L'argent de la banque a-t-il diminué lorsque le banquier m'a prêté 100 000 $? Questionnons le banquier:

— Monsieur le banquier, avez-vous moins d'argent dans votre tiroir après m'avoir prêté 100 000 $?
— Mon tiroir n'est pas touché.
— Les comptes des autres ont-ils diminué?
— Ils sont exactement les mêmes.
— Qu'est-ce qui a diminué dans la banque?
— Rien n'a diminué.
— Pourtant mon compte de banque a augmenté. D'où vient cet argent que vous me prêtez?
— Il vient de nulle part.
— Où était-il quand je suis entré à la banque?
— Il n'existait pas.
— Et maintenant qu'il est dans mon compte, il existe. Alors, il vient de venir au monde?
— Certainement.
— Qui l'a mis au monde, et comment?
— C'est moi, avec ma plume et une goutte d'encre, lorsque j'ai écrit 100 000 $ à votre crédit, à votre demande.
— Alors, vous faites l'argent?
— La banque fait l'argent de chiffres, l'argent moderne, qui fait marcher l'autre en faisant marcher les affaires.
Le banquier fabrique l'argent, l'argent de chiffres, lorsqu'il prête des comptes aux emprunteurs, particuliers ou gouvernements. Lorsque je sors de la banque, il y a dans le pays une nouvelle base à chèques qui n'y était pas auparavant. Le total des comptes de banque du pays y est augmenté de 100 000 $. Avec cet argent nouveau, je paie des ouvriers, du matériel, des machines, j'érige ma manufacture. Qui donc fait l'argent nouveau? – Le banquier.

Le destructeur d'argent

Le banquier, et le banquier seul, fait cette sorte d'argent: l'argent d'écriture, l'argent dont dépend la marche des affaires. Mais il ne donne pas l'argent qu'il fait. Il le prête. Il le prête pour un certain temps, après quoi il faut le lui rapporter. Il faut rembourser.
Le banquier réclame de l'intérêt sur cet argent qu'il fait. Dans mon cas, il est probable qu'il va me demander immédiatement 10 000 $ d'intérêt. Il va les retenir sur le prêt, et je sortirai de la banque avec un compte net de 90 000 $, ayant signé la promesse de rapporter 100 000 $ dans un an.
En construisant mon usine, je vais payer des hommes et des choses, et vider sur le pays mon compte de banque de 90 000 $.
Mais d'ici un an, il faut que je fasse des profits, que je vende plue cher que je paie, de façon à pouvoir, avec mes ventes, me bâtir un autre compte de banque d'au moins 100 000 $.
Au bout de l'année, je vais rembourser, en tirant un chèque sur mon compte accumulé de 100 000 $. Le banquier va me débiter de 100 000 $, donc m'enlever ce 100 000 $ que j'ai retiré du pays, et il ne le mettra au compte de personne. Personne ne pourra plus tirer de chèque sur ce 100 000 $. C'est de l'argent mort.
L'emprunt fait naître l'argent. Le remboursement fait mourir l'argent. Le banquier met l'argent au monde lorsqu'il prête. Le banquier met l'argent dans le cercueil lorsqu'on lui rembourse. Le banquier est donc aussi un destructeur d'argent.
Et le système est tel que le remboursement doit dépasser l'emprunt; le chiffre des décès doit dépasser le chiffre des naissances; la destruction doit dépasser la fabrication.
Cela paraît impossible, et c'est collectivement impossible. Si je réussis, un autre fait banqueroute; parce que, tous ensemble, nous ne sommes pas capables de rapporter plus d'argent qu'il en a été fait. Le banquier fait le capital, rien que le capital. Personne ne fait l'intérêt, puisque personne autre ne fait l'argent. Mais le banquier demande quand même capital et intérêt. Un tel système ne peut tenir que moyennant un flot continuel et croissant d'emprunts. D'où un régime de dettes et la consolidation du pouvoir dominateur de la banque.
La dette publique
Le gouvernement ne fait pas d'argent. Lorsqu'il ne peut plus taxer ni emprunter des particuliers, par rareté d'argent, il emprunte des banques. L'opération se passe exactement comme avec moi. La garantie, c'est tout le pays. La promesse de rembourser, c'est la débenture. Le prêt d'argent, c'est un compte fait par une plume et de l'encre.
L'opération se passe exactement comme avec moi. La garantie, c'est tout le pays. La promesse de rembourser, c'est la débenture. Le prêt d'argent, c'est un compte fait par une plume et de l'encre.

Ainsi, en octobre 1939, le gouvernement fédéral, pour faire face aux premières dépenses de la guerre, demandait aux banques 80 000 000 $. Les banques ont avancé un compte de 80 millions sans rien enlever à personne, donnant au gouvernement une base à chèques nouvelle de 80 millions.

Mais, en octobre 1941, le gouvernement devait rapporter aux banques 83 200 000 $. C'est l'intérêt en plus du capital.

Par les taxes, le gouvernement doit retirer du pays autant d'argent qu'il y en a mis, 80 millions. Il faut qu'en plus il retire 3 millions qui n'y ont pas été mis, que ni le banquier ni personne n'a faits.

Passe encore que le gouvernement retrouve l'argent qui existe, mais comment trouver de l'argent qui n'est jamais venu en existence?

Le fait est que le gouvernement ne le trouve pas et ajoute simplement à la dette publique. Ainsi s'explique la dette publique croissant au rythme où le développement du pays demande de l'argent nouveau. Tout argent nouveau vient par le banquier sous forme de dette, réclamant plus d'argent qu'il en est émis.

Et la population du pays se trouve collectivement endettée pour de la production que, collectivement, elle a faite elle-même! C'est le cas pour la production de guerre. C'est le cas aussi pour la production de paix: routes, ponts, aqueducs, écoles, églises, etc.
Le vice monétaire
La situation se résume à cette chose inconcevable. Tout l'argent qui est en circulation n'y est venu que par la banque. Même l'argent de métal ou de papier ne vient en circulation que s'il est libéré par la banque.
Or la banque ne met l'argent en circulation qu'en le prêtant et en le grevant d'un intérêt. Ce qui veut dire que tout l'argent en circulation est venu de la banque et doit retourner à la banque quelque jour, mais y retourner grossi d'un intérêt.
La banque reste propriétaire de l'argent. Nous n'en sommes que les locataires. S'il yen a qui gardent l'argent plus longtemps, ou même toujours, d'autres sont nécessairement incapables de remplir leurs engagements de remboursements.
Multiplicité des banqueroutes de particuliers et de compagnies, hypothèques sur hypothèques, et croissance continuelle des dettes publiques, sont le fruit naturel d'un tel système.
L'intérêt sur l'argent à sa naissance est à la fois illégitime et absurde, anti-social et anti­arithmétique. Le vice monétaire est donc un vice technique autant qu'un vice social.

A mesure que le pays se développe, en production comme en population, il faut plus d'argent. Or on ne peut avoir d'argent nouveau qu'en s'endettant d'une dette collectivement impayable.

Il reste donc le choix entre arrêter le développement ou s'endetter; entre chômer ou contracter des emprunts impayables. C'est entre ces deux choses-là qu'on se débat justement dans tous les pays.

Aristote, et après lui saint Thomas d'Aquin, écrivent que l'argent ne fait pas de petits. Or le banquier ne met l'argent au monde qu'à condition qu'il fasse des petits. Comme ni le gouvernement ni les particuliers ne font d'argent, personne ne fait les petits réclamés par le banquier. Même légalisé, ce mode d'émission reste vicieux et insultant.

Déchéance et abjection
Cette manière de faire l'argent du pays, en endettant gouvernements et particuliers, établit une véritable dictature sur les gouvernements comme sur les particuliers.
Le gouvernement souverain est devenu un signataire de dettes envers un petit groupe de profiteurs. Le ministre, qui représente des millions d'hommes, de femmes et d'enfants, signe des dettes impayables. Le banquier, qui représente une clique intéressée à profiter et à dominer, manufacture l'argent du pays.
C'est un aspect frappant de la déchéance du pouvoir dont parle le Pape Pie XI: les gouvernements sont déchus de leurs nobles fonctions et sont devenus les valets des intérêts privés.
Le gouvernement, au lieu de piloter le pays, s'est transformé en percepteur d'impôts; et une grosse tranche du revenu des taxes, la tranche la plus sacrée, soustraite à toute discussion, est justement l'intérêt sur la dette publique.

Aussi la législation consiste-t-elle surtout à taxer le monde et à placer partout des restrictions à la liberté.

On a des lois pour protéger les remboursements aux faiseurs d'argent. On n'en a pas pour empêcher un être humain de mourir de misère.

Quant aux individus, l'argent rare développe chez eux la mentalité de loups. En face de l'abondance, c'est à qui obtiendra le signe trop rare qui donne droit à l'abondance. D'où, concurrence, dictatures patronales, chicanes domestiques, etc.

Un petit nombre mange les autres; le grand nombre gémit, plusieurs dans une abjection déshonorante.

Des malades restent sans soin; des enfants reçoivent une nourriture inférieure ou insuffisante; des talents ne peuvent se développer; des jeunes gens ne peuvent se placer ni fonder un foyer; des cultivateurs perdent leur ferme; des industriels font banqueroute; des familles vivotent péniblement — le tout sans autre justification que le manque d'argent. La plume du banquier impose au public les privations, aux gouvernements la servitude.

Contrôle social de l'argent

C'est saint Louis, roi de France, qui disait: Le premier devoir d'un roi est de frapper l'argent lorsqu'il en manque pour la bonne vie économique de ses sujets.

Il n'est pas du tout nécessaire ni recommandable de supprimer les banques, ni de les nationaliser. Le banquier est un expert en comptabilité et en placements: qu'il continue à recevoir et faire fructifier les épargnes, prenant sa part de profit. Mais manufacturer l'argent est un acte de souveraineté qui ne doit pas être lié à la banque. Il faut sortir la souveraineté de la banque et la replacer entre les mains de la nation.

L'argent de chiffres est une bonne invention moderne, qu'il faut garder. Mais au lieu d'avoir leur origine sous une plume privée, à l'état de de dette, les chiffres qui servent d'argent doivent naître sous la plume d'un organisme national, à l'état d'argent serviteur.
Rien donc à bouleverser dans la propriété ni dans les expertises. Pas besoin de supprimer l'argent actuel pour en mettre d'autre à sa place. Il faut seulement qu'un organisme monétaire social ajoute à l'argent qu'il y a déjà d'autre argent de même nature, à mesure des possibilités du pays et des besoins de la population.
On doit cesser de souffrir de privations lorsqu'il y a tout ce qu'il faut dans le pays pour placer l'aisance dans chaque foyer.
L'argent doit venir d'après la capacité de produire du pays et d'après les désirs des consommateurs vis-à-vis de biens utiles possibles.
C'est donc l'ensemble des producteurs et l'ensemble des consommateurs, toute la société, qui, en produisant les biens en face des besoins, détermine la quantité d'argent nouveau qu'un organisme agissant au nom de la société doit ajouter de temps en temps, à mesure des développements du pays. Le peuple retrouverait ainsi son droit de vivre, sa pleine vie humaine, en rapport avec les ressources du pays et les grandes possibilités modernes de production.
Le peuple retrouverait ainsi son droit de vivre, sa pleine vie humaine, en rapport avec les ressources du pays et les grandes possibilités modernes de production.
A qui l'argent neuf?
L'argent doit donc être mis au monde à mesure que le rythme de la production et les besoins de la distribution l'exigent.
Mais à qui appartient cet argent neuf en venant au monde? — Cet argent appartient aux citoyens eux-mêmes. Pas au gouvernement, qui n'est pas le propriétaire du pays, mais seulement le gardien du bien commun. Pas non plus aux comptables de l'organisme monétaire national: comme les juges, ils remplissent une fonction sociale et sont payés statutairement par la société pour leurs services.
A quels citoyens? — A tous. Ce n'est pas un salaire. C'est une injection d'argent nouveau dans le public, pour permettre au public consommateur de se procurer des produits faits ou facilement réalisables, qui n'attendent qu'un pouvoir d'achat suffisant pour les mettre en mouvement.
On ne peut une minute se représenter que l'argent nouveau, sorti gratuitement d'un organisme social, appartienne seulement à un ou quelques individus en particulier.
Il n'y a pas d'autre moyen, en toute justice, de mettre cet argent nouveau en circulation qu'en le distribuant également entre tous les citoyens sans exception. C'est en même temps le meilleur moyen de rendre l'argent effectif, puisque cette distribution le répartit dans tout le pays.
Supposons que le comptable qui agit au nom de la nation, constatant qu'il manque 1 milliard de dollars pour répondre aux réalités, en décide l'émission. Cette émission peut être de l'argent de chiffres, simple inscription dans un livre, comme celui du banquier aujourd'hui.

Mais, puisqu'il y a 31 millions de Canadiens et 1 milliard à distribuer, cela fait 32,25 $ pour chacun. Le comptable va donc faire inscrire 32,25 $ dans le compte de chaque citoyen. Ces comptes individuels peuvent très bien être tenus par les bureaux de poste locaux. Ou bien encore par des succursales d'une banque, propriété de la nation.

Ce serait un dividende national. Chaque citoyen aurait 32,25 $ de plus, à son propre crédit, dans un compte de naissance d'argent. Argent créé par un organisme monétaire national, institution établie spécialement à cette fin par une loi du Parlement.

Le dividende à chacun

Chaque fois qu'il faut augmenter l'argent du pays, chaque homme, femme, enfant, vieillard, bébé, aurait ainsi sa part de la nouvelle étape de progrès qui rend de l'argent neuf nécessaire.

Ce n'est pas un salaire pour du travail accompli, c'est un dividende à chacun, pour sa part d'un capital commun. S'il y a des propriétés privées, il y a aussi des biens communs, que tous possèdent au même titre.

Voici un homme qui n'a rien que les guenilles dont il est couvert. Pas un repas devant lui, pas un sou dans sa poche. Je puis lui dire:

«Mon cher, tu crois être pauvre, mais tu es un capitaliste qui possède bien des choses au même titre que moi et que le premier ministre. Les chutes d'eau de la province, les forêts de la couronne, c'est à toi comme à moi, et ça peut bien te rapporter quelque chose chaque année.

«L'organisation sociale, qui fait qu'on produit cent fois plus et mieux que si on vivait isolément, c'est à toi comme à moi, et ça doit te valoir quelque chose à toi comme à moi.

«La science qui fait se multiplier la production avec presque pas de travail, c'est un héritage transmis et grossi avec les générations; et toi, de ma génération, tu dois en avoir ton bénéfice au même titre que moi.

«Si tu es pauvre et dénué, mon cher, c'est qu'on t'a volé ta part. Surtout on l'a mise sous clé. Quand tu manques de pain, ce n'est pas du tout parce que les riches consomment tout le blé du pays; c'est parce que ta part reste dans l'élévateur, on te prive du moyen de l'obtenir.

«C'est le dividende du Crédit Social qui va te rendre ta part, au moins le principal morceau. Une administration dégagée des liens du financier, mieux capable de mettre les exploiteurs d'hommes à la raison, te rendra le reste.

C'est cela aussi qui va reconnaître ton titre de membre de l'espèce humaine, en vertu duquel tu as droit à une part des biens de ce monde, au moins à la part nécessaire pour exercer ton droit de vivre.

Régulateur de prix

Le dividende s'ajoute aux salaires et autres sources de revenus pour former du pouvoir d'achat.

Mais il y a des gens qui n'ont pas besoin de tout leur argent pour acheter des produits et qui préfèrent en épargner ou en placer. Cela diminue le pouvoir d'achat effectif global. Seul, l'argent consacré à acheter forme un pouvoir d'achat immédiatement effectif.

Pour cette raison et pour d'autres, l'équilibre entre les prix et le pouvoir d'achat n'est pas atteint par le seul fait du dividende à tous. Mais le Crédit Social y pourvoit par un mécanisme régulateur qui respecte la liberté de chacun, rend l'épargne des mieux fortunés bénéficiaire pour tous, et en même temps empêche toute inflation des prix.

Ce mécanisme, c'est le prix ajusté (pas fixé), appelé aussi prix compensé, ou encore escompte compensé. Il n'a rien de factice, ni d'arbitraire; il reflète exactement les faits de la production et de la consommation de richesse.

Si, par exemple, la comptabilité nationale démontre que, dans une année, la production totale, de toute espèce, a été de 30 milliards, et que, pendant cette année-là, la consommation totale, de toute espèce (usure y comprise), a été de 24 milliards, que conclure? Il faut conclure que, pendant que le pays faisait disparaître 24 milliards de richesse par consommation ou usure, il produisait pour 30 milliards de richesse. La production de 30 milliards de richesse n'a donc en réalité coûté collectivement que 24 milliards.

Le prix réel est inférieur au prix comptable. Pour faire avoir à la population tout le fruit de son travail, il faut donc la faire bénéficier d'un escompte de 6 milliards: la faire payer seulement 24 ce qui est marqué comptablement au prix de 30.

A cette fin, l'organisme monétaire national décrète un escompte général de 20 pour cent sur toutes les ventes au détail pendant le terme suivant. Si j'achète un article marqué à $10, je ne le paierai que $8.

Mais, pour pouvoir rester en affaires, le marchand et le producteur doivent quand même recouvrer tous leurs frais. C'est pourquoi le même organisme monétaire compensera le détaillant, en créant l'argent nécessaire à cette fin. Pour mon article de $10, j'ai donné $8 au marchand. Sur présentation de ses bordereaux de vente à la succursale locale de l'organisme, il en recevra les $2 escomptés.

Les consommateurs obtiennent ainsi les produits qui, sans cela, resteraient invendus. Les marchands ont leur prix. Et cette création d'argent n'a causé aucune inflation, puisque, au contraire, elle est liée à un abaissement de tous les prix pour les acheteurs.

D'ailleurs, des modalités appropriées attacheraient cette compensation, qui favorise le marchand autant que l'acheteur, à des conventions respectant intégralement les prix de revient, mais contenant la marge de profit dans les limites d'un pourcentage reconnu comme adéquat dans chaque secteur de commerce.

lingots d'orObjection: l'or

Mais il faut de l'or pour servir de base à l'argent!

— L'argent tire sa valeur de la production et de la confiance mutuelle. Videz le pays de toute production utile: un véritable désert. A quoi servirait l'argent, même en or? Au contraire, laissez le pays tel qu'il est, avec toute sorte de production possible, et mettez-y l'argent correspondant, même en papier, même en chiffres, et vous verrez si cet argent ne va pas être accepté partout et commander des choses utiles.

— Mais l'étalon-or?

— L'étalon-or est une définition de l'unité monétaire de chaque pays, pour permettre les comparaisons entre les monnaies des différents pays. Si vous dites que le dollar canadien vaut 40 grains d'or, cela veut dire que vous obtenez pour un dollar 40 grains d'or ou d'autres marchandises d'une valeur équivalente. Quand même l'or n'est pas là, si les autres choses y sont, vous les obtenez pour votre dollar.

— Mais l'argent sans or en arrière sera-t-il bon à l'étranger?

— L'argent est une affaire nationale. Les dollars canadiens ne circulent pas en France, ni les francs français au Canada. L'acheteur ou le marchand français se demandent-ils si le Canada a beaucoup ou peu de dollars en circulation? Ce qui l'intéresse, c'est ce que peut acheter un dollar. Si vous doublez la production canadienne et que vous doublez en même temps le nombre de dollars en face, est-ce que chaque dollar n'achète pas exactement la même chose qu'auparavant? C'est même le seul moyen de maintenir la stabilité de la valeur d'achat du dollar, si essentielle au bon commerce international.

Depuis le 1er mai 1940, la Banque du Canada ne possède plus d'or pour répondre de ses billets: l'argent est-il moins bon que le 30 avril précédent?

Le mythe de l'or est un fétiche qu'entretiennent les maîtres de l'argent et du crédit pour mieux suivre leurs desseins. Quelle logique peut-il y avoir à régler le droit de manger d'après l'or plutôt que d'après la nourriture? Et ainsi pour les autres biens.

Objection: la paresse

— Le Crédit Social va faire des paresseux.
— Pourquoi?

— Parce qu'il veut augmenter l'argent, et l'argent fait des paresseux.

— C'est justement quand il y a de l'argent que les produits se vendent; et c'est quand les produits se vendent que l'industrie donne du travail à son personnel. Or, ce n'est pas le travail, mais la réduction à l'inaction, qui tend à faire des paresseux.

D'ailleurs, la paresse est un vice — un péché capital. Ce n'est pas par des moyens financiers que l'on corrige les vices. La finance n'a pas à remplacer l'éducation, ni la morale, ni la prière, ni les sacrements, ni la religion.

— Oui, mais cet argent pour rien, assuré à tout le monde!

— Ce n'est pas de l'argent pour rien. C'est le revenu d'un capital qui appartient à tout le monde. Puis, c'est de l'argent pour acheter de la production en attente.

L'assurance d'un minimum, au lieu de rendre paresseux, permet à l'homme de se placer là où il peut le mieux mettre à profit ses aptitudes. Le bien général y gagne.

Il n'y a pas de meilleurs travailleurs que ceux qui travaillent par goût, par choix. Non pas le travail forcé, non pas la carrière imposée dictatorialement. Mais le travail choisi librement.

Le dividende constitue du pouvoir d'achat pour acheter des produits. Il suppose donc le travail d'hommes et de machines pour répondre à la demande. Il est clair que si la production arrêtait, aucun argent ne serait du pouvoir d'achat, puisqu'il n'y aurait rien à acheter. Une création d'argent dans ces circonstances ne serait pas du tout la représentation des réalités. Or le Crédit Social va d'après les réalités.
Le dividende à tous serait, comme le salaire aux travailleurs, un stimulant à la production, puisqu'il grossirait avec l'augmentation de la production.

Le dividende à tous ne supprimerait pas les salaires aux employés de la production. Il y aurait encore la même différence de revenu entre un homme qui n'a que son dividende et celui qui a en même temps son dividende et un salaire.

Objection: communisme

— Donner à tous la même somme, c'est mettre tout le monde égal, c'est du communisme!

— Le dividende ne nivelle pas les fortunes. Pierre a 100 000 dollars. Paul en a 100. Si je donne 40 $ à chacun, deviennent-ils également riches? Tous les deux sont mieux, et c'est le plus pauvre qui sent le mieux l'amélioration.

— Quelque chose pour rien, c'est du communisme!

— Pas du tout. Que veut le communisme? Lorsque le communisme réclame un sort économique égal pour tous, il a tort. Mais réclamer pour chaque être humain le droit aux nécessités de la vie, parce que Dieu a créé les biens matériels pour l'espèce humaine tout entière, ce n'est pas du communisme, c'est de la sociologie chrétienne. C'est la loi de l'usus communis. Si des communistes la rappellent à un monde qui l'a oubliée, ils ont raison. L'autre loi, la propriété privée, est juste aussi et les capitalistes ont raison d'y tenir, comme les communistes ont tort de la nier.

Le Crédit Social, comme l'Eglise, veut l'observation des deux. Le Crédit Social, par son dividende à tous, propose une méthode pour garantir légalement à chacun une part minimum des biens créés pour tous les hommes. En équilibrant le pouvoir d'achat global avec les prix, il facilite l'écoulement de la production et consolide ainsi la propriété.

Le communisme veut enrégimenter tout le monde au service de l'Etat. Le Crédit Social, en garantissant à tous un minimum vital, leur permet de se placer selon leurs aptitudes; en rendant la production payante, il libère les citoyens du recours continuel à l'intervention de l'Etat et à des octrois qui font chanceler la liberté.

D'ailleurs, une commission de théologiens nommée par les évêques étudia le Crédit Social en 1939 et fut unanime à reconnaître qu'il n'y a ni communisme ni socialisme condamné par l'Eglise dans le Crédit Social. Son rapport fait même des rapprochements intéressants entre l'encyclique de Pie XI et les propositions monétaires du Crédit Social.

Opposition: où et pourquoi?

Y a-t-il des personnes opposées au Crédit Social? Oui, signalons-en quelques catégories.

Les gros manitous des banques et des trusts formés dans l'orbite des banques y sont opposés. Ils pressentent la perte de leur précieux monopole, de leur source d'exploitation du public.

Leurs valets de la politique, qui sont plus sensibles à la caisse électorale qu'aux besoins du public, soutiennent l'opposition des banquiers. Les partis politiques n'ont pas encore placé le Crédit Social dans leur programme, justement parce qu'ils écoutent la voix des bailleurs de fonds et que le peuple, insuffisamment renseigné, n'a pas encore fait entendre la sienne.

Les distributeurs de patronage sont généralement opposés au Crédit Social: si le public a de l'argent, eux n'auront plus d'importance.

Certains parvenus sont opposés au Crédit Social parce qu'ils aiment à briller en éclipsant ceux qui n'ont rien. Ils craignent que le public, n'ayant plus besoin de ramper pour avoir le droit de vivre, se permette de juger les hommes d'après leur valeur morale, non plus d'après leur porte-feuille.
Des ignorants de diverses espèces sont opposés au Crédit Social. Les uns ne le connaissent pas du tout, mais le condamnent quand même par sottise ou par préjugé. D'autres se le représentent de travers et s'imaginent que leur fortune va être confisquée. D'autres croient qu'il faut que le monde soit pauvre pour bien se conduire; ils admettent qu'eux-mêmes sont capables de faire bon usage de l'argent, mais ils prennent leurs voisins pour des pécheurs de profession et trouvent que le banquier aide aux humains à faire leur salut! D'autres ont une chose tellement à coeur qu'ils ne peuvent croire à quelque chose de bon en dehors de leur sujet favori: orgueil ou étroitesse d'esprit.
A remarquer que les adversaires affirment ou nient, mais ne prouvent pas. Ou bien ils le font en défigurant le Crédit Social pour le rendre critiquable. L'un deux, l'ex-Dominicain Thomas Lamarche, est même allé jusqu'à traduire faussement des textes et à leur donner des significations arbitraires: ce n'est plus de l'ignorance, mais de la mauvaise foi.
Résultat: l'ordre rétabli
Quel serait, d'après nous, l'effet du Crédit Social?

D'une façon générale, d'abord, ce serait le rétablissement de l'ordre dans le secteur de l'argent, par là dans l'économique, avec échos dans la politique et le social.

L'homme doit être placé après Dieu et ses anges. L'argent, comme toute chose non intelligente, doit être soumise à l'homme.

Aujourd'hui, l'argent naît dans un livre, en endettant l'humanité. L'argent commande en venant au monde. L'être humain, lui, naît avec une dette envers la finance. Il vient au monde esclave vis-à-vis de l'argent.

Sous un régime créditiste, l'argent naîtrait encore dans un livre, mais en servant chaque citoyen. L'enfant viendrait au monde avec son droit à un dividende; l'argent le servirait immédiatement.

L'ordre rétabli dans l'économique. C'est la fin, le but, qui guiderait les activités économiques. Les biens seraient faits pour servir les besoins. L'argent cesserait d'être la fin déterminante de l'industrie.

Le niveau de vie serait réglé par les choses disponibles, puisque le niveau de l'argent serait au niveau des choses.

L'argent redeviendrait ce qu'il doit être: instrument pour écouler les produits, non pas arme pour conférer la puissance.

L'argent, simple signe pour représenter la richesse, donnant droit aux choses utiles, serait le reflet exact de la richesse, des choses utiles disponibles. Il serait dès lors en rapport exact et constant avec la production qui correspond à des besoins. Production liée au travail humain, argent lié au salaire; production facile, argent facile; production abondante, argent abondant; production automatique, argent gratuit; production augmentée par un capital commun, par un facteur social, argent émané d'une source sociale et distribué à chacun.

Le développement d'un pays ne serait plus représenté par une dette, mais par une augmentation de prospérité commune, répandue sur tous.

Résultat: sécurité

La première chose que l'homme recherche, au point de vue temporel, c'est sa sécurité, la préservation de sa vie. C'est pour mieux se garantir contre ses ennemis — les bêtes, la faim, le froid, — qu'il s'associe avec ses semblables.

Il est même prêt à sacrifier sa liberté jusqu'à un certain degré, pour avoir au moins un minimum de sécurité économique.

Qu'est-ce qui empêche la sécurité économique aujourd'hui? Qu'est-ce qui inspire à l'homme des craintes pour le lendemain? pour ses vieux jours ? Prenez le cas du Canada. Y a-t-il un Canadien qui craigne que demain, ou dans quelques années, le Canada ne puisse fournir assez de blé, assez de nourriture pour satisfaire la faim de tous les habitants du pays? Qui craint que le Canada puisse devenir incapable de fournir assez de vêtements, assez de chaussures, assez de matériel de construction, de bois de chauffage, de charbon, etc?

Non. Ce qui empêche de se sentir sûr du lendemain, c'est qu'on craint de n'avoir pas assez de revenu, assez d'argent pour se procurer une part suffisante de ces choses. Rien ne nous donne cette sécurité aujourd'hui.

Si l'argent suivait le rythme de la production et s'il était suffisamment distribué pour assurer, par loi, à chacun au moins une part suffisante pour parer aux nécessités de la vie, ce serait immédiatement la sécurité économique introduite dans un pays qui ne manque de rien.

Eh bien, c'est cette sécurité à tous et à chacun, sans exception, que garantira le régime monétaire du Crédit Social.

Assez d'argent total pour l'écoulement de tous les produits. Une part minimum assurée à chacun. Le reste selon la contribution à la production. La part minimum totale augmentera dans la mesure où la machine, la science appliquée, les inventions, les perfectionnements diminueront la part de travail exigée pour maintenir la production.

Résultat: liberté

De cette sécurité même découle la liberté. La liberté si chère à l'homme normal que, une fois le nécessaire garanti, il préfère garder sa liberté, sa dignité, plutôt que ramper pour avoir plus de confort.

Cette liberté n'est qu'un vain mot si, pour s'en prévaloir, il faut se résigner à crever de faim.

L'esclave de corps n'avait pas de liberté. Le régime de l'esclavage d'argent n'en a pas plus donné. Même ceux qui réussissent, «souvent par violence ou absence de scrupules de conscience», ne peuvent jouir librement de leurs succès, car la paix de l'âme, nécessaire à la vraie liberté, est incompatible avec les méthodes fratricides. La liberté dans la jouissance des biens est incompatible même avec le succès honnête dans un monde où trop de nos semblables souffrent injustifiablement.

Pour la première fois, l'homme se trouvera dégagé des chaînes que d'autres hommes lui imposent par leur pouvoir sur l'argent. Si cette délivrance ne lui donne pas par elle-même la véritable liberté, il ne tient plus qu'à lui d'en jouir en réglant lui-même sa vie.

Liberté d'exprimer ses opinions qui, même reconnue en principe aujourd'hui, est réduite à néant pour un grand nombre, par suite de leur dépendance vis-à-vis de gouvernements de partis, ou de compagnies qui se prévalent de leur puissance pour intimider leurs employés.

Liberté de choisir sa carrière dans un monde où les portes ne seront plus fermées par le manque d'argent.

Liberté de se marier, de fonder un foyer, lorsqu'on est assuré au moins du nécessaire, puis de la possibilité de se placer normalement.

Liberté d'élever des enfants lorsque les charges familiales croissantes trouvent une compensation relative dans un dividende régulier à chaque membre de la famille.

Liberté de cultiver ses facultés, d'employer ses énergies créatrices dans un monde où le progrès, au lieu de créer le chômage, engendre des loisirs sans tarir les revenus.

Résultat: gouvernement

Si les gouvernements ne gouvernent pas aujourd'hui, c'est parce qu'ils sont devenus les valets des intérêts privés. Ils signent des dettes envers des banquiers qui manufacturent l'argent. Les meilleurs hommes, en prenant les rênes du pouvoir, se font passer la camisole par les endetteurs.

Au lieu de gouverner d'après les possibilités réelles du pays, il leur faut se conduire d'après les restrictions du régime d'argent rare. Les pilotes du pays ont les mains liées devant la barre.

Les gouvernants, surtout les plus près du peuple comme les administrateurs municipaux, sont accaparés par le problème impossible de chercher de l'argent là où il n'y en a pas. Ils n'en peuvent faire naître, pour les cas d'urgence, qu'en augmentant la dette du pays et le fardeau des taxes, sans service correspondant.

Les gouvernements, placés en haut, ne devraient avoir qu'à surveiller, coordonner les organismes inférieurs, les corps sociaux hiérarchisés qui composent naturellement le véritable Etat, comme en régime de vrai corporatisme. Mais voilà que tous ces corps sociaux, ces corporations, la première de toutes (la famille) y comprise, sont devenus des ruines sans vie. Et que voit-on? Des individus, des familles, des groupes se bousculant pour se disputer les deniers arrachés par le gouvernement à ceux qui ne sont pas encore dans le chemin.

Le Crédit Social replacerait les gouvernements dans leurs fonctions propres. Il remettrait en circulation l'argent, le «sang de la vie économique». Les individus pourraient librement reformer leurs groupements naturels. Ces groupements, ces corporations diverses deviendraient financièrement capables de régler elles­mêmes les problèmes de leur juridiction, facilitant d'autant la tâche des gouvernements supérieurs.

Libéré de cauchemars budgétaires insolubles, indépendant des puissances d'argent, le gouvernement pourrait mieux intervenir là où des saboteurs même riches oseraient menacer la sécurité de l'ordre social.

Mouvement créditiste

Plusieurs grands esprits ont critiqué un système d'argent qui sert mal l'humanité. Mais c'est le major Douglas, ingénieur écossais, qui le premier, en 1918, proposa le système appelé Crédit Social, le plus conforme au progrès moderne, le plus démocratique, le seul qui place directement l'argent au service des hommes, de tous les hommes; le seul aussi qui augmente automatiquement le revenu des familles à mesure que celles-ci grossissent.

L'étude du système a engendré un mouvement pour réclamer sa mise en vigueur. Le mouvement créditiste s'est répandu dans tous les pays de langue anglaise, jusqu'en Australie et en Nouvelle-Zélande, mais surtout au Canada, et plus particulièrement d'abord en Alberta; puis, avec un habit français et une philosophie catholique, dans la province de Québec, et de là dans le Canada français.

Dans la province de Québec et partout où l'on parle français au Canada, le mouvement créditiste, inauguré en 1935, prend des proportions imposantes, en même temps qu'il propage l'habitude de l'étude parmi les masses populaires.

Le mouvement créditiste canadien-français est conduit par les Pèlerins de saint Michel, qui publient et répandent le journal Vers Demain, ainsi que divers livres et brochures créditistes en français. Ils forment des citoyens éclairés et vigilants, et les invitent à s'organiser en union de citoyens, leur formule préférée en politique pour obtenir des résultats.
Nous croyons que la province de Québec, en particulier, a un rôle de premier plan à jouer pour réclamer et, si c'est nécessaire, instituer elle-même la réforme financière préconisée par le Crédit Social. Cette province est largement dotée en richesses naturelles et bien située pour passer outre à toute intervention extérieure. Elle possède la population la mieux préparée, par son éducation catholique, pour comprendre que l'argent doit servir la personne humaine et pour oser faire un changement dans un système économique que le Pape dénonce comme rendant le salut difficile à un nombre considérable de chrétiens.

Éducation - Apostolat

Le moyen d'obtenir le Crédit Social est évidemment la formation d'une opinion publique éclairée assez forte pour le réclamer effectivement. Il ne s'agit donc pas d'une campagne électorale, mais d'une campagne d'éducation.

C'est la meilleure garantie pour l'avenir du Crédit Social. Une opinion renseignée seule peut apporter la vigilance nécessaire pour prémunir contre le sabotage du bien commun par des politiciens sans conscience ou sans compétence.

Sous un régime créditiste, les problèmes ne seront plus d'ordre financier: ce seront des problèmes d'éducation, d'orientation, d'évaluation. Allez donc demander cela à un peuple rivé à la matière ou habitué à la mentalité de troupeau

 

d'esclaves. Aussi est-ce un bien que l'étude l'expansion de l'étude soit nécessaire pour obte nir le Crédit Social: elle prépare en même temps la mentalité propre à aborder les problèmes nouveaux.

Cette diffusion de l'étude parmi les masses réclame le dévouement de nombreux apôtres qui n'ont pas peur de l'abnégation et du sacrifice. Et c'est encore dans l'ordre. Le désordre actuel est le résultat d'égoïsmes de toute, sortes, de l'atrophie du sens social, de l'orgueil et du pharisaïsme de la classe intellectuelle, de l'insouciance paresseuse de la multitude. Il faut que tout cela soit expié et corrigé.

Aussi, la seule formule pour l'avancement du Crédit Social est celle qui développe l'étude et le dévouement. Les animateurs du mouvement créditiste du Canada français la possèdent dans le journal VERS DEMAIN et ses versions en langue anglaise, polonaise et espagnole.
Le journal vulgarise des notions très élevée de politique, d'économique, de social, de philosophie même. Les Pèlerins de saint Michel, par leur dévouement, poussent le journal et d'autre écrits créditistes dans les familles.

Les Pèlerins de saint Michel convoquent des assemblées, tiennent des journées d'étude ouvertes à tous, entraînent les citoyens à l'initiative personnelle, à la responsabilité individuelle et à l'action concertée dans la poursuite d'un bien commun.


 Ceux qui contrôlent l'argent et le crédit sont devenus les maîtres
de nos vies... Sans leur permission nul ne peut plus respirer. (Pie XI)

 

Goldman Sachs et Wall Street sous pression

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La lettre d'adieu d'un directeur de Goldman Sachs plonge Wall Street dans la tourmente

La bourse américaine est en émoi : Greg Smith, un cadre de Goldman Sachs, a adressé une lettre ouverte dans le New York Times, expliquant pourquoi il avait décidé de donner sa démission d’une des plus grandes banques d’investissement du monde. Au sein de Goldman Sachs, Greg Smith était directeur exécutif et il dirigeait la division chargée des produits dérivés américains en Europe, en Afrique et au Moyen Orient.
Il explique qu’il est d’abord entré chez Goldman Sachs comme stagiaire, alors qu’il étudiait à Stanford, et qu’il a collaboré près de 12 ans pour « The Firm », à New York, mais aussi à Londres :
« Je crois que j’ai travaillé ici assez longtemps pour comprendre la trajectoire de sa culture, de ses gens, et de son identité. Et je peux dire en toute honnêteté que l’environnement d’aujourd’hui est plus toxique et destructeur que jamais. »
« Je suis triste de dire que lorsque je regarde autour aujourd’hui, je ne vois presque aucune trace de la culture qui m’a fait aimer travailler pour cette firme pendant plusieurs années.»
« Lorsque les livres d’histoire seront écrits à propos de Goldman Sachs, ils pourraient indiquer que le CEO actuellement en poste, Lloyd C. Blankfein, et le président du conseil, Gary D. Cohn, ont perdu le maintien de la culture de la firme sous leur mandat. Je crois vraiment que ce déclin dans la fibre morale de la firme représente la seule véritable menace pour sa survie de long-terme."
« La firme a changé sa façon de penser le leadership. Le leadership consistait à avoir des idées, à montrer l’exemple, et à faire la bonne chose. Aujourd’hui, si vous gagnez suffisamment d’argent pour la firme (sans être en fait un tueur à la hache), vous serez promu à un poste d’influence."
« J’assiste à des réunions concernant les ventes de produits dérivés où pas une minute n’est passée à essayer de savoir comment nous pouvons aider les clients. Il s’agit seulement de savoir comment on peut en tirer le plus d’argent possible ».
« Cela me rend malade de voir avec quelle dureté les gens parlent de rouler leurs clients. Sur les 12 derniers mois, j’ai vu 5 directeurs évoquer leurs clients en parlant de « muppets » (‘pantins’), parfois même dans des emails internes. »
Le magazine Rolling Stone avait comparé Goldman Sachs à un « pieuvre vampire enveloppant la face de l’humanité ». Récemment, on a su comment Goldman Sachs avait aidé la Grèce à dissimuler de la dette pour lui permettre de satisfaire aux conditions à l’entrée de la zone euro.
The Firm a été condamnée par l’autorité américaine des marchés financiers en 2010, pour avoir mal conseillé ses investisseurs, et elle a dû s’acquitter d’une amende record de 555 millions de dollars. En octobre 2011, le sénateur Carl Levin avait accusé la banque d'avoir vendu des titres toxiques à ses clients en toute connaissance de cause à fin 2006 pour se débarrasser des risques qu’elle avait pris sur le marché immobilier qui commençait à chanceler.
Goldman Sachs a fait part de son désaccord avec les propos de Smith. Mais les dégâts ont déjà été faits.

Pour le revenu de base inconditionnel. ( RBI ).

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Sortir de la crise par la demande :
Des  dividendes  pour la consommation  des familles.


​L’offre ou la demande ?

Sortir de la crise. Soit. Mais comment ?
Par l’offre ou par la demande ?

- Soutenir l’offre en subventionnant momentanément les entreprises, dont les banques, nécessite de très sérieuses garanties. Il conviendrait de s’assurer que les capitaux prêtés concourent exclusivement au maintien et au développement de l’activité économique et ne sont pas utilisés à alimenter des jeux financiers nocifs et dangereux. On a, en effet, constaté depuis les années 1980, que l’épargne des entreprises est davantage dirigée vers les circuits financiers spéculatifs que vers la création de biens et services, et l’emploi. D’où les hausses des prix du marché de l’immobilier dans les pays développés. Hausses qui ont jeté à la rue les populations les plus fragiles. Il faut d’ailleurs souligner que ce sont les prêts bancaires accordés à des organismes privés qui ont alimenté les bulles spéculatives qui, depuis plus de 30 ans, falsifient les marchés, notamment le marché immobilier, avec la dernière crise des subprimes.
Alors, peut-on croire réellement que parce que quelques dirigeants sont dépêchés, en avril 2009, pour moraliser les acteurs et les instruments d’un système pervers que ce dernier deviendra vertueux ? Il ne peut s’agir que de pérenniser un système de distribution des revenus en difficulté, mais en aucun cas de le remplacer par un système plus vertueux et solidaire. A ce titre, le choix de la place financière de Londres, temple des affairistes et de leurs groupes de pression, n’est pas anodin.

- Soutenir la demande par une revalorisation des salaires et de leurs ersatz sociaux reviendrait à oublier que les salaires ne sont pas que des revenus mais sont aussi des coûts. Coûts qui s’incorporent dans les prix des biens et des services produits. Renchérir le coût des produits nationaux et européens reviendrait donc à les pénaliser sur les marchés internationaux, et à favoriser les produits importés à plus bas prix sur nos marchés intérieurs. On se demande quelquefois si ceux-là même qui applaudissent les politiques de bas coûts (dont les publicitaires qui en accréditent l’idée absurde) sont conscients qu’ils encouragent ainsi des politiques de salaires à très bas coûts ? Une augmentation des salaires impliquerait ici, in fine, un réarmement douanier et des mesures de protection.

Dépasser l’alternative de l’offre ou de la demande

Alors, ne conviendrait-il pas de dépasser cette alternative et de réactiver, au niveau européen, la proposition du ministre et fondateur de l’OFCE Jean-Marcel Jeanneney [1](1995) de distribuer directement à tous les consommateurs un revenu additionnel, et de le renouveler si nécessaire. Il s’agirait d’injecter auprès du public des revenus financés par une monnaie qui ne soit pas d’origine bancaire. C’est-à-dire qui ne soit pas la contrepartie d’un prêt bancaire, mais qui soit émise par la BCE (Banque centrale), puis distribuée directement à tous les Européens. En effet, comme on le sait, la BCE ne peut remettre des ressources à des organismes publics ni à des personnes morales privées qui en reçoivent d’ordinaire de l’Etat. Les accords européens l’interdisent. En revanche, ils n’interdisent pas qu’elle les remette directement aux citoyens des pays concernés. La BCE distribuerait ainsi la même somme à chacun, sans favoriser une catégorie sociale plus qu’une autre, ou sans perturber les marchés Cette distribution de revenus fournirait aux ménages un pouvoir d’achat supplémentaire, qui n’alourdirait en rien les coûts de production.

Une capitation inversée

Jean Marcel Jeanneney évoquait les deux raisons qui justifient cette distribution directe :
- Une raison juridique, d’une part, car la Banque centrale (BCE) ne peut remettre des ressources à des organismes publics, ni à des personnes morales privées qui en reçoivent normalement de l’Etat, ce qui indirectement reviendrait à leur accorder des subventions.
- Une raison économique, d’autre part, car aucune catégorie sociale ne doit être favorisée plus qu’une autre, ce qui perturberait encore plus le fonctionnement des marchés.
Il proposait en quelque sorte « une capitation inversée ». Le mot capitation désignant un impôt uniforme prélevé par tête d’habitant, l’allocation versée en serait l’inverse.
Le principe de cette capitation inversée pourrait être initié par le versement de 200 euros à 300 euros à toute personne, quels que soient son âge et ses revenus (soit globalement pour la France 300 euros multipliés par 62 millions d’individus = environ 18,6 milliards d’euros). La BCE pourrait d’ailleurs renouveler ces émissions directes si l’activité économique le demande. La simplicité de cette répartition serait appréciée par tous. Sans perturber les grands équilibres, ces revenus d’un même montant distribués à tous accroitraient sensiblement le pouvoir d’achat des familles à revenus modestes et un peu celui des familles à revenus aisés.

Les moins aisés y gagneraient beaucoup et le plus aisés y gagneraient un peu. On peut supposer que certains foyers n’utiliseront pas ces revenus à l’achat de marchandises, mais les épargneront.. D’autres, en revanche, achèteront des biens et des services, les consommeront. Ce qui exigera leur renouvellement et relancera la mécanique économique de la consommation et de la production. Puis à leur tour, les fournisseurs transformeront ces revenus en dépôts et en épargnes. Ces nouveaux dépôts et épargnes viendront accroître ou recréer la liquidité des banques secondaires du réseau européen. Les banques secondaires n’auront donc plus besoin de la garantie ou de l’aide de l’Etat (et de l’argent des contribuables) pour reprendre leur activité traditionnelle.

Relever les réserves obligatoires…

En revanche, il conviendrait, comme le soulignait pertinemment le ministre Jeanneney, de « réactiver les réserves obligatoires ». En effet, on sait que le pouvoir de création monétaire ex nihilo des banques est limité par l’obligation d’avoir en encaisse une fraction de dépôts qu’elles génèrent en accordant des prêts (Prêt consenti d’ailleurs en spéculant sur la capacité présumée de la banque à couvrir ultérieurement celui-ci par des rentrées d’argent d’autres clients). On parle ici d’un taux de couverture fractionnaire des dépôts par les encaisses. Cet instrument permet de limiter le pouvoir qu’ont les banques de créer ex nihilo de la monnaie en accordant des prêts à leur clientèle (en leur ouvrant des comptes de dépôts). Elles ont ainsi l’obligation de déposer des réserves obligatoires auprès de la Banque centrale.
Plus le taux de ces réserves (ou de couverture fractionnaire) est bas, plus le pouvoir de création monétaire des banques est élevé. Plus il est élevé, plus leur pouvoir est limité.

Or, si la Banque centrale injectait directement de la monnaie dans l’économie, il faudrait donc, en contrepartie, que les banques diminuent leurs émissions monétaires. Puisque le Banquier central créera la monnaie nécessaire à l’activité économique, les banquiers secondaires devront s’en abstenir. S’ils en produisaient pendant la même période, ils inonderaient les marchés et provoqueraient des mouvements de hausses des prix et d’inflation. Aussi, pour les contraindre à limiter ce pouvoir de création monétaire, il faut remonter le niveau des réserves fractionnaires des banques.
…. Jusqu’à un taux de couverture intégral de tous les dépôts par des encaisses

Mais après ? Quand ces émissions directes de monnaie par la Banque centrale auront permis la relance des activités économiques, ne pourrait-on pas les renouveler de façon permanente ? Il conviendrait alors de rendre à la Banque centrale son pouvoir exclusif – ou régalien – de création monétaire. Et, comme le demandait Irving Fisher, de mettre définitivement la monnaie à l’abri des prêts.
La monnaie serait ainsi émise régulièrement par la Banque centrale au rythme du développement économique. Sans booms, ni dépressions. Sans générer des survalorisations éphémères, qui ne profitent qu’à quelques initiés, ou des sous-valorisations dramatiques que toute la collectivité finance. Mais en offrant à tous la sécurité de maintenir la valeur de leur patrimoine et de leurs engagements sur l’avenir.
Cette monnaie pourrait donc continuer à être périodiquement distribuée à tous, crédités sur les comptes de chaque citoyen sous la forme d’un dividende national dont le montant par tête serait identique. La garantie de ces dividendes permettra à tous, actifs ou non actifs, de se projeter et d’investir dans l’avenir.
Nous aurions là l’amorce d’une politique économique créditrice – ou de crédit social ou créditiste – qui ne demandera qu’à se développer et se perfectionner pour mettre durablement la finance au service de l’économie, et l’économie au service de l’homme. Le développement durable implique aussi que l’argent n’asservisse plus l’humanité. Faute de quoi, il n’y a pas de futur.

Janpier Dutrieux, 2009

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[1] - Jean-Marcel Jeanneney, Ecoute la France qui bouge, Arléa 1995.

De l'argent directement aux citoyens

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Les banques bloquent l'économie mondiale: il est temps de transférer l'argent directement aux citoyens.

De l’argent aux ménages

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...Dans le même temps, les banques centrales - dernières institutions opérationnelles en matière de gouvernance économique - tentent de résoudre des problèmes du XXIe siècle avec des outils du XIXe. ...

http://www.liberation.fr/economie/2014/08/27/et-si-les-banques-centrales-versaient-de-l-argent-aux-menages_1088166

Et si les banques centrales versaient de l’argent aux ménages

TRIBUNE
La politique macroéconomique est en crise. La zone euro a dépassé la panique financière mais l’Italie, le Portugal, l’Espagne et la Grèce atteignent des taux de chômage record et doivent affronter la déflation. En France comme en Allemagne, la croissance économique est pour ainsi dire au point mort. En dépit de taux d’intérêts négatifs, la Banque centrale européenne (BCE) échoue notoirement à remplir son objectif de près de 2% des prix à la consommation. Quand au reste du monde, partout on exige des taux d’intérêts au plus bas, entraînant d’incroyables distorsions des marchés financiers pour ne générer qu’une croissance modeste.
Au premier abord, le problème semble simple : l’insuffisance des dépenses. Difficile de trouver une solution quand il n’existe pas de consensus au sujet des politiques fiscales à l’intérieur de chaque pays ou, dans l’ensemble de la zone euro, quand le prétendu «pacte fiscal» de 2012 est à la limite de l’illégalité. Dans le même temps, les banques centrales - dernières institutions opérationnelles en matière de gouvernance économique - tentent de résoudre des problèmes du XXIe siècle avec des outils du XIXe. Tous les jours, n’entendons-nous pas que «Mario Draghi [président de la BCE, ndlr] doit aller plus loin», mais bien peu se demandent s’il dispose des outils nécessaires pour finir le travail.
Nous proposons une feuille de route pour l’élaboration d’une future politique macroéconomique. Nous affirmons que les banques centrales doivent cesser d’essayer d’influencer la dépense au travers de programmes d’assouplissement quantitatifs. Ces derniers s’appuient sur des distorsions de la valeur des actifs afin de rehausser le niveau des prix. De tels programmes, quand ils n’échouent pas - comme c’est le cas dans la zone euro avec les Programmes de refinancement à long terme (PRLT) du président Draghi - opèrent comme des mécanismes de camouflage ou entraînent des risques d’instabilité via les bulles financières. Il est temps aussi d’en finir avec les querelles sur les mérites des réformes structurelles, dépenses en infrastructures et autres réformes fiscales.
Plus concrètement, nous proposons d’accorder aux banques centrales le pouvoir de transférer des espèces directement aux ménages. Cela représenterait pour elles un outil aussi nouveau que puissant.
De plus, elles auraient la possibilité de transférer directement aux ménages le montant qu’elles jugeraient approprié selon les menaces de récession ou de déflation. Les règles de cette opération devront être fixées à l’avance par la législation, dans le cas d’une distribution égalitaire comme dans celui d’une distribution orientée vers les plus petits revenus, afin d’optimiser son impact sur la consommation finale (notre préférence).
Il est intéressant de noter que personne, d’un bout à l’autre du spectre politique, ne met réellement en doute l’efficacité de ce système. Milton Friedman et John Maynard Keynes le considéraient comme évident. Ben Bernanke l’avait proposé, en 2002, comme solution pour le Japon. Plus récemment, Sushil Wadhwani et Willem Buiter, ex-membres du comité britannique de la politique monétaire, de même que Lord Turner, ex-président de l’autorité britannique des services financiers (FSA) ont adhéré à des politiques similaires. Raghuram Rajan, gouverneur de la Banque centrale indienne, à lui aussi soutenu l’efficacité des transferts d’espèces aux ménages.
Opérant de façon immédiate et directe, la masse monétaire ainsi créée pourrait représenter quelque 20% du PIB. Même au-dessous de 5% du PIB, le volume du transfert d’espèces aux ménages contribuerait à une plus forte reprise dans la zone euro et permettrait à la Réserve fédérale comme à la Banque d’Angleterre d’élever les taux d’intérêts à un niveau plus acceptable en termes de stabilité financière générale.
La plupart des objections à cette politique relèvent de guerres institutionnelles et intellectuelles. Question de sémantique : une politique monétaire, n’est-ce pas ce que nous demandons à une banque centrale ? Si nous lui accordons le pouvoir de transférer des fonds aux ménages, cela devient effectivement une politique monétaire.
Il y a deux autres objections récurrentes. La première concerne l’inflation, la seconde le fait qu’il existe de meilleures alternatives.
Pour beaucoup, «émission de monnaie» et inflation sont presque synonymes. Cela n’est pas le cas dans le cadre de notre proposition. Nous soutenons que les banques centrales émettent une fraction de ce qu’elles ont déjà perçu et ne pratiqueront le transfert d’espèces que si elles considèrent que cela renforce leurs objectifs d’inflation officielle à moyen terme. Ce à quoi échoue, mois après mois, la BCE avec sa politique actuelle.
Le problème demeure que la dépense - sans parler du problème de l’inflation - reste un moyen insuffisant de déploiement des ressources de l’économie. Si les transferts d’espèces réactivent la demande et créent une reprise auto-entretenue, les banques centrales pourront alors normaliser les taux d’intérêt et couper l’inflation à la racine. Toutefois, cela ne pourra se faire que dans le sillage d’une véritable reprise.
Ce que nous proposons n’a rien de révolutionnaire, cela relève simplement d’une meilleure plomberie et d’une utilisation plus efficace des ressources existantes. De plus, le transfert d’espèces comme opération standard dans la boîte à outils des banques centrales ne manquera pas de générer un bénéfice supplémentaire : une plus grande stabilité des taux d’intérêt.
Existe-t-il de meilleures alternatives ? Nous affirmons que le transfert d’espèces aux ménages par la banque centrale va dans le sens d’une meilleure politique fiscale et monétaire.
Les banques centrales indépendantes ont la possibilité d’agir rapidement et indépendamment des considérations électorales à court terme. Leurs décisions sont très efficaces. C’est leur grande force. Le problème est que les moyens dont elles disposent (les opérations d’open market) ont été inventés au XIXe siècle pour stabiliser l’institution et créer un marché d’obligations gouvernementales. Les banques centrales n’ont pas été configurées pour cibler les problèmes de dépense globale et d’inflation. C’est pourquoi elles ont recours à de telles extrémités pour s’acquitter de leur fonction. A problèmes différents, outils différents !
Notre proposition entend garder le meilleur de la politique monétaire : indépendance, crédibilité et prise de décisions opportunes. Et elle réduit les coûts - distorsions extrêmes des taux d’intérêt, marchés financiers et valeur des actifs. Au bout du compte, en matière de dépenses, les ménages ne sont-ils pas meilleurs décisionnaires que n’importe quel banquier ou politicien ? Alors laissons les banques centrales s’adapter à cette réalité !
Traduit de l’anglais par Florence Illouz.

Equateur, monnaie électronique de sa banque centrale.

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L’Equateur est le premier pays à annoncer le lancement d’une monnaie virtuelle en décembre !

02SEPT
l’Equateur a interdit l’utilisation du Bitcoin le mois dernier et va créer une monnaie électronique émise par sa banque centrale ! Qui eut cru que la mainmise du dollar serait maintenant même contestée par des petits pays comme l’équateur ?!!  C’est bien la fin d’un monde ; Revue de presse 2013-2014 Z@laresistance
Le président équatorien, Rafael Correa, envisage de lancer une monnaie d’Etat virtuelle en décembre de cette année. L’Equateur deviendrait ainsi le premier pays à créer une monnaie électronique émise par sa banque centrale. Beaucoup considèrent que cette décision est motivée par le souhait de se désengager du dollar américain, l’unique monnaie utilisée dans le pays depuis l’année 2000. Cette année-là, l’Equateur avait été ébranlé par une crise bancaire très grave. Les officiels de la banque centrale du pays ont indiqué que la monnaie serait introduite en décembre, mais ils n’ont pas révélé quel serait son nom, ni aucun détail technique.
On sait cependant qu’il ne s’agira pas d’une crypto-monnaie comme le Bitcoin, dont l’Equateur a interdit l’utilisation le mois dernier.
La nouvelle monnaie coexistera avec le dollar américain et selon le vice-président Gustavo Solorzano, sa création sera adossée à des « actifs liquides ». Elle s’adressera en particulier aux 2,8 millions d’Equatoriens les plus pauvres –  40% de la population – qui n’ont pas accès au système bancaire traditionnel.
Au départ, l’utilisation de cette monnaie numérique se fera sur une base volontaire, pour effectuer des paiements au moyen de son téléphone mobile. Un logiciel a déjà été développé dans ce but, et il est employé par des opérateurs de téléphonie mobile. Dans une seconde étape, la monnaie serait étendue à d’autres plates-formes technologiques.
Selon Correa, ce projet n’est pas nouveau. Le président équatorien a condamné les « pseudo-analystes qui ont essayé de le décrédibiliser dans les médias ». Correa – qui a étudié l’économie à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve et qui est marié avec une Belge – nie que cette initiative est prise pour pour remplacer le dollar....

Guerre nucléaire ou robolution ?

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Relevée sur Internet cette interview qui émanerait d'un haut-responsable russe. À prendre avec précaution mais les arguments développés semblent très pertinents. Des informations similaires ont déjà circulé sur la "toile" quant à une possible offensive militaire des américains en mars 2015 contre la Russie.


Question : Il peut sembler étonnant que des partisans, en Ukraine, puissent tenir tête si longtemps à une armée qui, si elle n’est pas l’une des plus puissantes, est tout de même bien équipée et a un grand potentiel humain.


AV: Ne trouvez-vous pas curieux que les américains, les européens, et bien sur les ukrainiens, accusent régulièrement la Russie d’envoyer du matériel aux indépendantistes, mais que jamais UNE photo, UNE vidéo, n’est la pour étayer leurs accusations ? Un grand nombre de satellites sont braqués sur la région actuellement et enregistrent tout, alors comment expliquez-vous qu’aucun document ne vienne étayer ces accusations ?



Question : Donc vous confirmez que la Russie n’aide pas les indépendantistes ?

AV : Soyons sérieux. C’est un secret de polichinelle que la Russie aide militairement les indépendantistes. Et pourquoi personne ne diffuse les preuves de cette aide ? Simplement car si les preuves étaient montrées, les pays occidentaux seraient obligés d’attaquer la Russie directement, pour ne pas perdre la face. Donc ils ont choisi une approche médiane : Ils dénoncent mais ne montrent aucune preuve. La Russie a donc la tache facile pour nier !



Question : Les pays occidentaux pourtant soutiennent activement Kiev, donc pourquoi ne vont-ils pas jusqu’au bout en mettant cartes sur table ?

AV 
: Mais simplement car cela reviendrait à déclarer la guerre à la Russie. Or l’OTAN est en position de faiblesse et un conflit direct contre la Russie est perdu d’avance. Il est trop tôt. Les américains ne sont pas prêts à s’engager directement en Europe, et donc ils temporisent.



Question : Que va t-il donc se passer ?

AV : L’armée ukrainienne est quoiqu’en dise votre propagande occidentale, en très mauvaise posture. Kiev vient de décréter sa 3-ème mobilisation. Les troupes sont décimées par les attaques des indépendantistes et ne sont pas arrivées à couper les liaisons avec la Russie. Donc l’approvisionnement se poursuit, les indépendantistes sont gonflés à bloc, l’hiver approche, et je pense que nous allons avoir un statu-quo pour les mois à venir.
Le problème est que pendant ces mois, l’OTAN va renforcer son dispositif en Europe, leur but étant d’attaquer la Russie des la fin de l’hiver. Ceci sera fait en liaison avec une agitationinsurrectionnelle en Russie dans le même style que le "Maydan de Kiev".



Question Mais alors pourquoi la Russie ne réagit pas plus vigoureusement ?

AV. Poutine fait tout pour retarder une guerre qu’il sait inévitable. À chaque concession de sa part, les américains et européens lui répondent par une nouvelle provocation. Regardez le convoi humanitaire. Il est reste bloqué une semaine, une semaine à la frontière, alors que des civils sont privés d’eau et de nourriture, vivent dans des conditions inhumaines. Dans cette semaine, les organisations internationales ont reconnu le caractère humanitaire du convoi. Malgré cela Kiev ne l’a pas laissé entrer en Ukraine.
Eh bien il y a quelques heures Poutine a donne l’ordre au convoi d’entrer en Ukraine, de forcer le passage. Rasmussen, le criminel qui dirige lOTAN, a déclaré que ce "prétendu convoi humanitaire" a violé le territoire ukrainien, que c’est inadmissible etc. Puis il déclare que NON il n’attaquera pas le convoi. On voit la encore la peur qu’ils ont d’attaquer la Russie.
Ne pensez pas que la Russie ne fait rien pour aider les indépendantistes. Poutine est un remarquable stratège très bien entouré, je ne pense pas que tout soit calculé à l’avance, mais quand il doit improviser, il ne se trompe pas. C’est un sans faute jusqu’à maintenant.




Question : Oui mais de très nombreux civils meurent encore chaque jour.

AV
Oui et c’est tragique. Mais vous comprenez bien qu’une guerre directe OTAN/Russie serait encore plus, beaucoup plus meurtrière. Il faut donc temporiser même si nous savons que la guerre est inévitable.



Question : Pourquoi inévitable ?

AVC’est assez simple : Les USA sont dans une situation financière catastrophique et ils pensent que seule une guerre permettra de les sauver. Ceci est bien sur un très mauvais calcul car il est possible, sinon probable, que des échanges nucléaires auront lieu en cas de guerre générale. Les USA ne seront donc pas "sauvés" mais au contraire reviendront plusieurs années en arrière.



Question : Oui mais les USA sont loin, ils ne seront donc pas atteints directement, et leur industrie produira du matériel pour la guerre en Europe.

AV
. En cas de guerre, la Russie frappera des cibles sur le sol américain, personne ne sera donc à l’abri. Il faut savoir qu’en Russie les gens se préparent pour la guerre, des abris souterrains sont remis en état dans les grandes villes depuis plusieurs mois déjà, des stocks de céréales sont constitués, les structures de force s’organisent pour mater très rapidement toute menace intérieure, des listes d’étrangers à expulser aux premiers troubles sont établies, etc. Un ordre de mobilisation de tous les réservistes a d’ailleurs été signé par Poutine en juillet, ceci semble être passé inaperçu dans les media occidentaux mais c’est bien réel. Les réservistes vont se familiariser avec les armes actuelles, dont d’ailleurs certaines n’ont aucun équivalent dans aucune autre armée.



Question : Puisque la Russie pense la guerre inévitable, pourquoi ne s’engage t-elle pas directement en Ukraine, ça ne changera rien donc.

AVLa Russie peut prendre Kiev en 3 jours. Et après ? que va t-elle faire en occupant l’Ukraine ? Ça n’a aucun intérêt pour elle. Concernant l’Ukraine l’intérêt de la Russie est de laisser faire le temps ; L’hiver approche, et sans gaz l’Ukraine tombera comme un fruit bien mur tombe de son arbre. Et c’est d’ailleurs pour cela que les américains prévoient de déclencher la guerre dès la fin de l’hiver : Ils savent que l’Ukraine va tomber et ceci met à mal leurs plans pour encercler la Russie. Ils vont donc renforcer leurs troupes dans la région aux frontières de la Russie pour être prêts en mars-avril prochain (2015).



Question : Une conclusion ?

AVLes américains ont commis une erreur monumentale en tentant d’encercler la Russie. Ils ont encore le temps d’arrêter et de retourner se charger de leurs affaires intérieures. Je pense qu’ils s’imaginent vaincre la Russie en quelques semaines. C’est une très très grave erreur, la Russie a des moyens militaires qu’aucun autre pays n’a développé.
L’Ukraine et en particulier les civils du Donbass sont les premières victimes de la 3-ème guerre mondiale. Il y en aura hélas bien d’autres encore si les agresseurs américains vont de l’avant.


La solution pour éviter ces folies...
http://desiebenthal.blogspot.ch/2014/02/vive-la-robolution.html

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Lien:

https://www.facebook.com/republikpopulairedudonbass/posts/1476180072634079

Invitation: Samedi 27 sept. Journée avec Mgr D. REY

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Samedi 27 septembre


 Journée eucharistique avec Mgr Dominique REY, de Toulon 

En fin de journée, ordination diaconale de M. Nicolas Carron.



et le dimanche 28, prions encore à Sion avec le prévôt du Grand-Saint-Bernard, Monseigneur Jean-Marie Lovey, qui a été choisi comme nouvel évêque de Sion. 

La joie de l’évangile
Le nouvel évêque de Sion, Jean-Marie Lovey, accueille « avec sérénité » la charge confiée par le Pape. Il a choisi pour devise « envagelii gaudium » (la joie de l’évangile), a-t-il annoncé mardi devant la presse à Sion.
« Je désire servir les hommes et partager avec eux la joie de l’évangile », a dit le nouvel évêque. Cette proximité avec les fidèles, il la cultive depuis qu’il s’est engagé sur la voie de la religion.
Mgr Jean-Marie Lovey a été aumônier dans un collège pendant douze ans, puis douze ans comme formateur de séminaristes. Il relève l’importance vécue à l’Hospice du Grand St-Bernard. Jean-Marie Lovey ne sait pas si cette qualité lui a valu sa nomination. Mais il constate que le Pape a défini le rôle de l’évêque comme celui d’un pasteur : un homme qui est parmi les siens, parfois devant pour montrer le chemin, parfois derrière pour guider les retardataires, parfois au milieu du troupeau.
L’ordination épiscopale de Mgr Lovey aura lieu dimanche 28 septembre, à 14h30, à la cathédrale de Sion.

L'hostie flotte durant toute la prière eucharistique... 
http://lnx.tonyassante.com/ilfaustino/clamoroso-documento-fotografico/
Voir le film

- Poème d'un adorateur
- Emission "Hautes fréquences" du 20 mai 2007 sur RSR
- Emission "Coin de Ciel" du 19 nov. 2006

Mercredi 15 octobre
à 19h
Messe festive
9ème anniversaire
Mgr Guy BAGNARD,
évêque émérite du diocèse de Belley-Ars
Mercredi 12 novembre
à 19h
Messe festive
Mgr Alain de RAEMY,
évêque auxiliaire du diocèse de LGF

Le pape Benoît XVI bénit l'adoration perpétuelle de Fribourg
Le Saint-Père prend connaissance avec joie du premier anniversaire de l'adoration perpétuelle en la Basilique Notre-Dame à Fribourg et exprime sa vive appréciation à l'égard des fidèles qui y participent et qui manifestent ainsi « de façon courageuse et claire la foi en la présence réelle du Seigneur » (Benoît XVI, 20.IV.05).Comme signe d'encouragement, le Saint-Père accorde aux Organisateurs, aux Adorateurs et à la Communauté des fidèles sa Bénédiction Apostolique propitiatoire.

(voir le texte complet du courrier adressé au Révérend Recteur par le Nonce Apostolique)

Tetrads: dangers ? Nuclear war or robolution ?

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Tribulation Knocks! Israel Asks for a 7 year Peace Treaty Which Would Usher in the Antichrist!


The sabbath year (shmita Hebrew: שמיטה‎, literally "release") also called the sabbatical year or sheviit (Hebrew: שביעית‎, literally "seventh") is the seventh year of the seven-year agricultural cycle mandated by the Torah for the Land of Israel, and still observed in contemporary Judaism.

Psalm 83 will come first.
Then possibly Ez. 38-39, partial nuke exchange.
Once this takes place the world will be ready…
to receive their false messiah.

Shalom

https://www.youtube.com/watch?v=TtXrC7_f4a8

Passover, April 15, 2014, total lunar eclipse
(Partial solar eclipse, April 29, 2014)
Feast of Tabernacles, October 8, 2014, total lunar eclipse
(Partial solar eclipse, October 23, 2014)

(Jewish Civil New Years Day, total solar eclipse, March 20, 2015)
Passover, April 4, 2015, total lunar eclipse
(Feast of Trumpets, partial solar eclipse, September 13, 2015)
Feast of Tabernacles, September 28, 2015, total lunar eclipse

A Tetrad of Lunar Eclipses


March 27, 2014:  For people in the United States, an extraordinary series of lunar eclipses is about to begin.
The action starts on April 15th when the full Moon passes through the amber shadow of Earth, producing a midnight eclipse visible across North America. So begins a lunar eclipse tetrad—a series of 4 consecutive total eclipses occurring at approximately six month intervals.  The total eclipse of April 15, 2014, will be followed by another on Oct. 8, 2014, and another on April 4, 2015, and another on Sept. 28 2015.
"The most unique thing about the 2014-2015 tetrad is that all of them are visible for all or parts of the USA," says longtime NASA eclipse expert Fred Espenak.
splash
A new ScienceCast video explains the lunar eclipse tetrad of 2014-2015.  Play it!
On average, lunar eclipses occur about twice a year, but not all of them are total.  There are three types:
penumbral eclipse is when the Moon passes through the pale outskirts of Earth’s shadow.  It’s so subtle, sky watchers often don’t notice an eclipse is underway. 
Auroras Underfoot (signup)
partial eclipse is more dramatic.  The Moon dips into the core of Earth’s shadow, but not all the way, so only a fraction of Moon is darkened.
total eclipse, when the entire Moon is shadowed, is best of all.  The face of the Moon turns sunset-red for up to an hour or more as the eclipse slowly unfolds.
Usually, lunar eclipses come in no particular order. A partial can be followed by a total, followed by a penumbral, and so on.  Anything goes. Occasionally, though, the sequence is more orderly. When four consecutive lunar eclipses are all total, the series is called a tetrad.
image
Click to view a complete visibility map of the April 15th lunar eclipse.
"During the 21st century, there are 8 sets of tetrads, so I would describe tetrads as a frequent occurrence in the current pattern of lunar eclipses," says Espenak. "But this has not always been the case. During the three hundred year interval from 1600 to 1900, for instance, there were no tetrads at all."
The April 15th eclipse begins at 2 AM Eastern time when the edge of the Moon first enters the amber core of Earth’s shadow.  Totality occurs during a 78 minute interval beginning around 3 o’clock in the morning on the east coast, midnight on the west coast.  Weather permitting, the red Moon will be easy to see across the entirety of North America.
Why red?
A quick trip to the Moon provides the answer: Imagine yourself standing on a dusty lunar plain looking up at the sky. Overhead hangs Earth, nightside down, completely hiding the sun behind it. The eclipse is underway.
You might expect Earth seen in this way to be utterly dark, but it's not. The rim of the planet is on fire! As you scan your eye around Earth's circumference, you're seeing every sunrise and every sunset in the world, all of them, all at once. This incredible light beams into the heart of Earth's shadow, filling it with a coppery glow and transforming the Moon into a great red orb.
Mark your calendar for April 15th and let the tetrad begin.
More information about the lunar eclipse may be found on NASA's eclipse home page
Credits:
Author: Dr. Tony Phillips | Production editor: Dr. Tony Phillips | Credit: Science@NASA

ECLIPSES DURING 2014

Fred Espenak
Published in Observer's Handbook 2014, Royal Astronomical Society of Canada

In 2014, there are two solar eclipses and two total lunar eclipses as follows.
2014 Apr 15: Total Lunar Eclipse
2014 Apr 29: Annular Solar Eclipse
2014 Oct 08: Total Lunar Eclipse
2014 Oct 23: Partial Solar Eclipse
Predictions for the eclipses are summarized in Figures 123, and 4. World maps show the regions of visibility for each eclipse. The lunar eclipse diagrams also include the path of the Moon through Earth's shadows. Contact times for each principal phase are tabulated along with the magnitudes and geocentric coordinates of the Sun and Moon at greatest eclipse.
All times and dates used in this publication are in Universal Time or UT. This astronomically derived time system is colloquially referred to as Greenwich Mean Time or GMT. To learn more about UT and how to convert UT to your own local time, see Time Zones and Universal Time.
Blood Moon Tetrads and Triples and Solar Eclipses
NASA says there will be 12,064 lunar eclipses between -1999 BC and +3000 AD. 

Of these 12,064 lunar eclipses, 3,479 will be total lunar eclipses.  That’s an average of less than one total lunar eclipse per year.   It is an average of 2.5 lunar eclipses per year of "total plus partial" lunar eclipses.

During that time there will be 142 Lunar Tetrads (four total lunar eclipses in a row, with no intervening partial lunar eclipse).  62 will occur between 1 AD and 2100 AD.  Of the 62, 8 will occur on Biblical Feast Days, so they are called "Biblical Tetrads".  The 8th "Biblical Tetrad" occurs in 2014-2015 and there will not be another "Biblical Tetrad" for almost 600 years.  We are in the time of this tetrad now.

The chances of any lunar eclipse occurring on any particular day, whether total or partial, is less than 3/365.  The chances of one occurring on particular days 4 times in a row would be 3/365 x 3/365 x 3/365 x 3/365 = or about one in 100 x 100 x 100 x 100 = one in 100 million days, or once in 273,000 years.  Nevertheless they have occurred on the first day of Passover and Tabernacles 7 times since 1 AD, and are getting ready to occur again in 2014 and 2015.  Statistically, they should probably NEVER HAPPEN.

In 2014, the first of 4 total lunar eclipses occurred on Passover (First Feast Day), April 15, 2014, followed by a solar eclipse on April 29, 2014, then the second total lunar eclipse occurs on the Feast of Succoth or Tabernacles (Last Fall Feast Day), October 8, 2014, followed by another solar eclipse on October 23, 2014.

In 2015, the Jewish religious year begins with the total solar eclipse March 20, 2015, then two weeks later the third total lunar eclipse occurs on Passover, April 4, 2015, and then the civil year beginning with the total solar eclipse on September 13, 2015 followed two weeks later by the fourth total blood red moon on the Feast of Succoth, September 28, 2015.

Tetrads of four sequential lunar eclipses with no intervening partial lunar eclipses occurs 6 other times in this century, but this is the only time it occurs on the Jewish holy days of Passover and Feast of Tabernacles.

The last time that four blood red moons occurred together was in 1967-1968, probably related to the recapture of Jerusalem by Israel.  The time that the tetrad occurred before this was in 1949-1950, probably related to Israel becoming a nation.  Before this time, the last occurrence was 1493-1494, probably related to the expulsion of the Jews from Spain.

Since 1 AD, a "Biblical tetrad" has occurred on these holy days a total of 7 times.  In 2014-2015, it will be the 8th time.  It won't occur again for another 500 years.

Passover, April 15, 2014, total lunar eclipse
(Partial solar eclipse, April 29, 2014)
Feast of Tabernacles, October 8, 2014, total lunar eclipse
(Partial solar eclipse, October 23, 2014)

(Jewish Civil New Years Day, total solar eclipse, March 20, 2015)
Passover, April 4, 2015, total lunar eclipse
(Feast of Trumpets, partial solar eclipse, September 13, 2015)
Feast of Tabernacles, September 28, 2015, total lunar eclipse


Between two dates: http://www.timeanddate.com/date/duration.html

Date plus days: http://www.timeanddate.com/date/dateadd.html



Lunar Triple before Lunar Tetrad

1-December 21, 2010
2-June 15, 2011
3-December 10, 2011

Lunar Tetrad
1-April 15, 2014
2-October 8, 2014
3-April 4, 2015
4-September 28, 2015


Lunar Triple after Lunar Tetrad
1-January 21, 2018
2-July 27, 2018
3-January 21, 2019

Also, what is interesting is that each Lunar Triple has a total solar eclipse on the outside of it.  The outside total solar eclipse on the "before" Lunar Triple is actually the 3rd total solar eclipse in the group of 3 total solar eclipses on the first of Av, maybe linking these together in a picture.

And, between each Lunar Triple and the Lunar Tetrad are four solar eclipses (total, annular or hybrid), again bringing symmetry to the picture and possibly highlighting the Tetrad again.

And notice how both Lunar Triples have four partial (not total, annular or hybrid) solar eclipses associated with them in exactly the same arrangement.

Here are the dates of the solar eclipses associated within the Lunar Triples and Lunar Tetrad.  All dates are obtained from NASA eclipse website.  All the solar eclipses on either side of the Lunar Tetrad are exactly equally distanced from the center of the Lunar Tetrad.  For instance the two solar eclipses closest to the center of the Lunar Tetrad, October 23, 2014, and March 20, 2015, are the same distance on either side of the January 5, 2015 date.  This same layout applies to all ten sets of the 20 solar eclipses.

Total, annular and hybrid solar eclipses are very similar to each other, versus a partial solar eclipse.  A total eclipse occurs when the dark silhouette of the Moon completely obscures the intensely bright light of the Sun, allowing the much fainter solar corona to be visible.  An annular eclipse occurs when the Sun and Moon are exactly in line, but the apparent size of the Moon is smaller than that of the Sun. Hence the Sun appears as a very bright ring, or annulus,  surrounding the outline of the Moon.  A hybrid eclipse (also called annular/total eclipse) shifts between a total and annular eclipse. At certain points on the surface of the Earth it appears as a total eclipse, whereas at other points it appears as annular. Hybrid eclipses are comparatively rare.

You can see the details about 2011-2020 lunar eclipses on the NASA Lunar Eclipse website.  And you can determine the location of the eclipses by clicking on the links under the chart heading "Geographic Region of Eclipse Visibility".

Partial Solar Eclipses during "before" (first) Lunar Triple
January 4, 2011
June 1, 2011
July 1, 2011
November 25, 2011

Solar Eclipses between first Lunar Triple and Lunar Tetrad
May 20, 2012
November 13, 2012
May 10, 2013
November 3, 2013


Solar Eclipses during Lunar Tetrad
April 29, 2014, annual solar eclipse
October 23, 2014, partial
March 20, 2015, total solar eclipse
September 13, 2015, partial


Solar Eclipses between Lunar Tetrad and second Lunar Triple
March 9, 2016
September 1, 2016
February 26, 2017
August 21, 2017


Partial Solar Eclipses during "after" (second) Lunar Triple
February 15, 2018
July 13, 2018
August 11, 2018
January 6, 2019

Courtesy of Paul Grevas: www.bloodmoonscoming.com

http://www.jesusonmymind.com/services






















COINCIDENTAL??  The final Super Blood Moon occurs on 9/28/2015.  It may be interesting to see what date occurred exactly 7 Biblical years before, inclusive of that date.  7 x 360 = 2520 days before was November 4, 2008.  What happened on that day??  Was a covenant with many confirmed via an acceptance speech?







http://dateandtime.com




Blood Red Moon & End Time Events (Part 1 of 6)

http://youtu.be/baBRvkCARkY  

Blood Red Moon & End Time Events (Part 2 of 6)

https://www.youtube.com/watch?v=W465AQH0xi0

Blood Red Moon & End Time Events (Part 3 of 6)

https://www.youtube.com/watch?v=A1Z3hcn0Z6Q&noredirect=1

Blood Red Moon & End Time Events (Part 4 of 6)

https://www.youtube.com/watch?v=isj-eumZnuQ&noredirect=1

Blood Red Moon & End Time Events (Part 5 of 6)

https://www.youtube.com/watch?v=il2I7JOme9U

Blood Red Moon & End Time Events (Part 6 of 6)

https://www.youtube.com/watch?v=qSPD3Qutu18

NASA Eclipse Website:

http://eclipse.gsfc.nasa.gov/eclipse.html

The State Department Says Russia Is Invading Ukraine—Should We Believe It?

Angela Merkel (Reuters/Tobias Schwarz)
MEMORANDUM FOR: Angela Merkel, Chancellor of Germany
FROM:  Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS)
SUBJECT: Ukraine and NATO
We the undersigned are long-time veterans of U.S. intelligence.  We take the unusual step of writing this open letter to you to ensure that you have an opportunity to be briefed on our views prior to the NATO summit on September 4-5.
You need to know, for example, that accusations of a major Russian “invasion” of Ukraine appear not to be supported by reliable intelligence.  Rather, the “intelligence” seems to be of the same dubious, politically “fixed” kind used 12 years ago to “justify” the U.S.-led attack on Iraq.  We saw no credible evidence of weapons of mass destruction in Iraq then; we see no credible evidence of a Russian invasion now.  Twelve years ago, former Chancellor Gerhard Schroeder, mindful of the flimsiness of the evidence on Iraqi WMD, refused to join in the attack on Iraq.  In our view, you should be appropriately suspicions of charges made by the U.S. State Department and NATO officials alleging a Russian invasion of Ukraine.
President Barack Obama tried yesterday to cool the rhetoric of his own senior diplomats and the corporate media, when he publicly described recent activity in the Ukraine, as “a continuation of what's been taking place for months now ... it's not really a shift.”
Obama, however, has only tenuous control over the policymakers in his administration—who, sadly, lack much sense of history, know little of war, and substitute anti-Russian invective for a policy.  One year ago, hawkish State Department officials and their friends in the media very nearly got Mr. Obama to launch a major attack on Syria based, once again, on “intelligence” that was dubious, at best.
Largely because of the growing prominence of, and apparent reliance on, intelligence we believe to be spurious, we think the possibility of hostilities escalating beyond the borders of Ukraine has increased significantly over the past several days.  More important, we believe that this likelihood can be avoided, depending on the degree of judicious skepticism you and other European leaders bring to the NATO summit next week.
Experience With Untruth
Hopefully, your advisers have reminded you of NATO Secretary General Anders Fogh Rasmussen's checkered record for credibility.  It appears to us that Rasmussen's speeches continue to be drafted by Washington.  This was abundantly clear on the day before the U.S.-led invasion of Iraq when, as Danish Prime Minister, he told his Parliament: “Iraq has weapons of mass destruction.  This is not something we just believe.  We know.”
Photos can be worth a thousand words; they can also deceive.  We have considerable experience collecting, analyzing, and reporting on all kinds of satellite and other imagery, as well as other kinds of intelligence.   Suffice it to say that the images released by NATO on August 28 provide a very flimsy basis on which to charge Russia with invading Ukraine.  Sadly, they bear a strong resemblance to the images shown by Colin Powell at the UN on February 5, 2003 that, likewise, proved nothing.
That same day, we warned President Bush that our former colleague analysts were “increasingly distressed at the politicization of intelligence” and told him flatly, “Powell's presentation does not come close” to justifying war.  We urged Mr. Bush to “widen the discussion ... beyond the circle of those advisers clearly bent on a war for which we see no compelling reason and from which we believe the unintended consequences are likely to be catastrophic.”
Consider Iraq today.  Worse than catastrophic.  Although President Vladimir Putin has until now showed considerable reserve on the conflict in the Ukraine, it behooves us to remember that Russia, too, can “shock and awe.”  In our view, if there is the slightest chance of that kind of thing eventually happening to Europe because of Ukraine, sober-minded leaders need to think this through very carefully.
If the photos that NATO and the U.S. have released represent the best available “proof” of an invasion from Russia, our suspicions increase that a major effort is under way to fortify arguments for the NATO summit to approve actions that Russia is sure to regard as provocative.  Caveat emptor is an expression with which you are no doubt familiar.  Suffice it to add that one should be very cautious regarding what Mr. Rasmussen, or even Secretary of State John Kerry, are peddling.
We trust that your advisers have kept you informed regarding the crisis in Ukraine from the beginning of 2014, and how the possibility that Ukraine would become a member of NATO is anathema to the Kremlin.  According to a February 1, 2008 cable (published by WikiLeaks) from the U.S. embassy in Moscow to Secretary of State Condoleezza Rice, U.S. Ambassador William Burns was called in by Foreign Minister Sergey Lavrov, who explained Russia's strong opposition to NATO membership for Ukraine.
Lavrov warned pointedly of “fears that the issue could potentially split the country in two, leading to violence or even, some claim, civil war, which would force Russia to decide whether to intervene.”  Burns gave his cable the unusual title, “NYET MEANS NYET: RUSSIA'S NATO ENLARGEMENT REDLINES,” and sent it off to Washington with IMMEDIATE precedence.  Two months later, at their summit in Bucharest NATO leaders issued a formal declaration that “Georgia and Ukraine will be in NATO.”
Just yesterday, Ukrainian Prime Minister Arseny Yatsenyuk used his Facebook page to claim that, with the approval of Parliament that he has requested, the path to NATO membership is open.  Yatsenyuk, of course, was Washington's favorite pick to become prime minister after the February 22 coup d'etat in Kiev.  “Yats is the guy,” said Assistant Secretary of State Victoria Nuland a few weeks before the coup, in an intercepted telephone conversation with U.S. Ambassador to Ukraine Geoffrey Pyatt.  You may recall that this is the same conversation in which Nuland said, “Fuck the EU.”
Timing of the Russian “Invasion”
The conventional wisdom promoted by Kiev just a few weeks ago was that Ukrainian forces had the upper hand in fighting the anti-coup federalists in southeastern Ukraine, in what was largely portrayed as a mop-up operation.  But that picture of the offensive originated almost solely from official government sources in Kiev.  There were very few reports coming from the ground in southeastern Ukraine.  There was one, however, quoting Ukrainian President Petro Poroshenko, that raised doubt about the reliability of the government's portrayal.
According to the “press service of the President of Ukraine” on August 18, Poroshenko called for a “regrouping of Ukrainian military units involved in the operation of power in the East of the country. ... Today we need to do the rearrangement of forces that will defend our territory and continued army offensives,” said Poroshenko, adding, “we need to consider a new military operation in the new circumstances.”
If the “new circumstances” meant successful advances by Ukrainian government forces, why would it be necessary to “regroup,” to “rearrange” the forces?  At about this time, sources on the ground began to report a string of successful attacks by the anti-coup federalists against government forces.  According to these sources, it was the government army that was starting to take heavy casualties and lose ground, largely because of ineptitude and poor leadership.
Ten days later, as they became encircled and/or retreated, a ready-made excuse for this was to be found in the “Russian invasion.”  That is precisely when the fuzzy photos were released by NATO and reporters like the New York Times' Michael Gordon were set loose to spread the word that “the Russians are coming.”  (Michael Gordon was one of the most egregious propagandists promoting the war on Iraq.)
No Invasion—But Plenty Other Russian Support
The anti-coup federalists in southeastern Ukraine enjoy considerable local support, partly as a result of government artillery strikes on major population centers.  And we believe that Russian support probably has been pouring across the border and includes, significantly, excellent battlefield intelligence.  But it is far from clear that this support includes tanks and artillery at this point—mostly because the federalists have been better led and surprisingly successful in pinning down government forces.
At the same time, we have little doubt that, if and when the federalists need them, the Russian tanks will come.
This is precisely why the situation demands a concerted effort for a ceasefire, which you know Kiev has so far been delaying.  What is to be done at this point?  In our view, Poroshenko and Yatsenyuk need to be told flat-out that membership in NATO is not in the cards—and that NATO has no intention of waging a proxy war with Russia—and especially not in support of the rag-tag army of Ukraine.  Other members of NATO need to be told the same thing.
For the Steering Group, Veteran Intelligence Professionals for Sanity
William Binney, former Technical Director, World Geopolitical & Military Analysis, NSA; co-founder, SIGINT Automation Research Center (ret.)
David MacMichael, National Intelligence Council (ret.)
Ray McGovern, former US Army infantry/intelligence officer & CIA analyst (ret.)
Elizabeth Murray, Deputy National Intelligence Officer for Middle East (ret.)
Todd E. Pierce, MAJ, US Army Judge Advocate (Ret.)
Coleen Rowley, Division Counsel & Special Agent, FBI (ret.)
Ann Wright, Col., US Army (ret.); Foreign Service Officer (resigned)

Read Next: Stephen Cohen explains how US policy fallacies may be leading to war with Russia.

Putin Arrives At Secret Bunker Fortress, Orders Nuclear Forces To “High Alert”

Posted by  on Sep 4th, 2014 // 1 Comment

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A foreboding report sent from the Office of the President (OoP) to all Kremlin departments today states that President Putin has ordered all nuclear forces to their highest alert status and is, in effect, now running the Federation from one of Russia’s most secretive bunker complexes belowBarnaul Airport located in the Altai Republic which is part of the Siberian Federal District.
According to this report, while Putin was returning to Moscow from his 5-hour visit with his Mongolian counterpart Elbegdorj Tsakhia in Ulan Bator, he was “strategically redirected” to Altai whereupon the Kremlin Press Service stated that he would chair a government meeting in the Republic dedicated to rehabilitation measures after last year’s heavy floods and would remain there for at least 48 hours.
Upon his landing at Barnaul Airport, however, this report continues, Putin was “rushed” into the vast bunker fortress underneath this massive complex whereupon he then ordered all nuclear forces to their highest alert status and informed the West, per treaty obligations, that the Federation would be conducting a massive nuclear exercise in Altai involving over 4,000 troops.
In a Kremlin authorized statement to the RIA News Service regarding Putin’s orders, Major Dmitry Andreyev of the Strategic Missile Forces (SMF) further stated that these troops would practice countering irregular units and high-precision weapons in Altai, and would be “conducting combat missions in conditions of active radio-electronic jamming and intensive enemy actions in areas of troop deployment”.
Major Andreyev also said enemy forces would be represented in these exercises by Spetsnaz (Special Forces) units and that Supersonic MiG-31 fighter-interceptors and Su-24MR reconnaissance aircraft would take part, while also noting that the scale of air power involved was “unprecedented for exercises of this kind”.
Important to note, this report says, is that in the immediate hours prior to Putin being “rushed” to Altai, Senior Defense Ministry official General Yury Yakubov openly called for a change of Russia’s military doctrine to clearly identify the US and its NATO allies as Moscow’s enemy number one and spell out the conditions under which Russia would launch a preemptive nuclear strike against the 28-member military alliance.
Of the number of “grave and immediate” threats facing the Federation necessitating Putin’s relocation to Altai, this report explains, was the US-EU blocking hours ago of a 7-step cease-fire arrangement negotiated between Ukraine and Russia which was dismissed NATO’s secretary-general Anders Fogh Rasmussen who said “what counts is what is happening on the ground in eastern Ukraine”, where the West says Russian troops are fighting with separatists against the Ukrainian military.
Though Obama and his own State Department continue to give conflicting accounts to if Russian forces are in Ukraine, this report says, the real truth lies in the recently sent letter from the US-based Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS) to Angela Merkel, Chancellor of Germany, who warned:
“We the undersigned are long-time veterans of U.S. intelligence. We take the unusual step of writing this open letter to you to ensure that you have an opportunity to be briefed on our views prior to the NATO summit on Sept. 4-5.
You need to know, for example, that accusations of a major Russian “invasion” of Ukraine appear not to be supported by reliable intelligence. Rather, the “intelligence” seems to be of the same dubious, politically “fixed” kind used 12 years ago to “justify” the U.S.-led attack on Iraq.
We saw no credible evidence of weapons of mass destruction in Iraq then; we see no credible evidence of a Russian invasion now. Twelve years ago, former Chancellor Gerhard Schroeder, mindful of the flimsiness of the evidence on Iraqi WMD, refused to join in the attack on Iraq. In our view, you should be appropriately suspicious of charges made by the U.S. State Department and NATO officials alleging a Russian invasion of Ukraine.”
Of even greater concern to the Federation, this report warns, was yesterday’s threat from Islamic State (IS) [formerly the Islamic State of Iraq and the Levant (ISIL) or the Islamic State of Iraq and al-Sham (ISIS)] militantsvowing to oust Putin and start a war in Russia’s Chechen Republic and the whole Caucasus region due to Moscow’s support of the Syrian regime against these murderous Islamic barbarians.
Chechen President Ramzan Kadyrov (The Kremlin’s Dragon) in response to this IS threat quickly retorted: “Taking all responsibility, I declare that those who have voiced a threat against Russia or who have mentioned the name of our president Vladimir Putin will be destroyed right where they made their statement. We will not wait for them to get behind the steering wheel of a plane. They will go where his fellow terrorists are rotting.”
Not being told to the American people about IS, this report gravely notes, is that it is an entirely made up terror group created by the CIA and US Military and funded by both Qatar and Saudi Arabia, and Kuwait, a fact Germany’s development minister, Gerd Mueller, found out this past week when he let the truth be known and was “slapped down” for it by his own government.
Unbeknownst, however, to these Middle Eastern monarchies, this report says, is that instead of using IS against Shiite-backed Syria and Iraq, the Obama regime is now directing them against the very Sunni monarchs who funded in them in the first place, a move which caused a very rattled Saudi King Abdullah to warn last week: “If we ignore them, I am sure they will reach Europe in a month and America in another month.”
Even worse, this report warns, in the face of the growing IS threat against not only Saudi Arabia, but all Gulf monarchies, King Abdullah, as the formal custodian of the mosque holding the remains of Prophet Muhammad, is planning on not only destroying one of the most holy shrines to Islam, but igniting a full-scale Middle Eastern war over the destruction of the rooms surrounding Muhammad’s tomb – used by the Prophet’s wives and daughters, and venerated by the Shiites because of their association with his youngest daughter, Fatima.
To King Abdullah’s plan to destroy the Green Dome, which covers Muhammad’s tomb and these living quarters, and the ultimate removal of the Prophet’s body to a nearby cemetery to be buried in an unmarked grave, this report concludes, would unleash a “cataclysmic” response from the entire Muslim world unprecedented in all of human history…and which the US and EU are seriously deluded in thinking they can control it.

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  • "Vers une civilisation chrétienne",CEP, Paris, les 27 et 28 septembre.

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    Le CEP vous invite au Colloque d'Orsay
    "Vers une civilisation chrétienne"
    27 & 28 septembre 2014
    à La Clarté-Dieu, 95 rue de Paris, 91400 Orsay



        Thème: "Vers une civilisation chrétienne". Les conférenciers déjà pressentis sont:

    François Vallançon (professeur de philosophie du Droit à Paris II) : Les leçons de l'Edit de Milan.
    Hughes Petit (professeur  d'histoire du Droit à Grenoble) : Il n'y a pas de pouvoir politique sans principes religieux.
    Pierre Hillard (professeur de géopolitique) : “Ils ne savent pas ce qu'ils font."
    D. Tassot : Les deux lignées dans la science.
    Alain Didier (dramaturge, on jouera de lui le samedi soir : "Ferdinand  III ou la reconquête") : La tragédie chrétienne et nationale aux 4 derniers siècles
    Benoît Neiss (professeur de littérature moderne, peut-être connu de vous pour ses activités liées au chant grégorien): La littérature chrétienne.
    Didier Rochard (directeur d'une émission à Radio-Courtoisie) : Qu'est-ce qu'une radio chrétienne?
    Éric Davoust (directeur de l'École de Musique d'Epernay) : L'art véritable peut-il ne pas être chrétien? 
    François de Siebenthal: les solutions suisses à la crise actuelle. 

    L'idée-guide est la suivante: selon les apparences, il peut sembler que le Prince de ce monde a gagné la partie et  que les convictions chrétiennes ont cessé d'inspirer les lois et les moeurs. Pourtant de multiples indices laissent espérer l'exact contraire: le christianisme, loin d'être voué à se réfugier dans la conscience individuelle et, à la rigueur, au sein du foyer ou à l'intérieur des églises, s'imposera comme la seule vraie solution aux problèmes qui se posent à nos sociétés, seule solution parce que la vision chrétienne du monde, inspirée par le Créateur, est en parfaite adéquation avec le réel.  Comme les règles économiques ont aujourd'hui une emprise directe sur la forme de la société, il était important de monter qu'il existe dans ce domaine aussi toute une alternative, loin des schémas théoriques qui opposent libéralisme et socialisme comme étant les deux seules organisations possibles et, sous couvert de cette opposition (partiellement factice), prétendent occuper tout le paysage économique et servent en fait à occulter l'emprise tyrannique de ceux qui ont confisqué le monopole de la création monétaire. 

    Le fait que Maurice Allais n'ait eu le Prix Nobel qu'à 77 ans, et pour des travaux publiés 40 ans plus tôt, montre bien l'influence déterminante du pouvoir bancaire sur l'enseignement économique!

    A l'attention des lecteurs et sympathisants du C.E.P.


    Madame,
    Monsieur,
    Chers amis du CEP,

    En tant que lecteurs du site Internet du CEP (Centre d’Études et de Prospective sur la Science) et/ou de sa Revue trimestrielle, peut-être avez-vous déjà connaissance de la tenue de notre prochain colloque, prévu les samedi 27 et dimanche 28 septembre prochains.
    Vous en trouverez ci-joints le programme détaillé à jour et la fiche d’inscription.

    Ces éléments sont aussi disponibles sur notre site Internet, dans la rubrique « Activités » du Menu (http://le-cep.org/ )

    Pour vous inscrire, si vous ne l'avez pas déjà fait, il vous suffit de nous retourner votre formulaire d’inscription complété, accompagné du chèque de règlement correspondant à vos choix (inscription(s) + hébergement (repas et/ou nuitées). 
    Pour des raisons d'intendance, nous vous recommandons de ne pas tarder à vous inscrire.
    Au plus tard une semaine après réception de votre courrier d'inscription, un courrier électronique de confirmation vous est envoyé. En cas de non-réception de ce courriel de confirmation, nous vous prions de bien vouloir reprendre contact avec nous, par mail ou téléphonequelques dysfonctionnements dans la transmission du courrier postal ayant été récemment constatés.

    Pour rappel, voici l’adresse précise (sans ajout) à laquelle expédier votre courrier :

    CEP,
    33 Rue Lénine,
    94 200 Ivry-sur-Seine
    Pour mémoire, il est possible de se faire une idée des événements que nous proposons en accédant, via diverses plateformes de partage en ligne (Gloria TV, Dailymotion et Youtube), à la consultation de quelques interventions récentes de certains de nos conférenciers, effectuées à différentes occasions et dans divers contextes (colloques et journées du CEP, mais aussi débats publiques contradictoires...), sur les liens suivants :
    Vous pouvez également trouver un inventaire de nos videos ici : http://www.le-cep.org/Inventaire-des-videos.html

    Dans la mesure de votre possible, merci de faire circuler l'information autour de vous !

    Restant à votre disposition pour tout renseignement complémentaire, nous vous prions d’agréer, chers amis du CEP, l’expression de notre respectueuse considération.

    MM Dominique Tassot et Maxime Cenzi
    Secrétariat des Colloques du C.E.P.
    Mail : cep.colloques@gmail.com
    Adresse : C.E.P, 33 Rue Lénine, 94 200 Ivry-sur-Seine
    Téléphone : 01 70 25 14 45 (en cas d'absence, merci de laisser un message sur le répondeur)
    Site Internet : http://le-cep.org/

    Activités, colloques organisés par le CEP

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