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Le revenu universel gagnant en France, grâce à Benoît Hamon

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La solution ci-dessous...



« Éradiquer la grande pauvreté, penser les mutations du travail et les enjeux de la révolution numérique : voici les grandes raisons pour lesquelles je veux mettre en place le revenu universel », a assuré Benoît Hamon aux militants après les résultats en citant l'abbé Pierre.

Remarque liminaire:


Les machines, robots, ordinateurs rendent le "travail humain rémunéré " (dans chaque industrie) de plus en plus rare, c'est un fait. 
Promettre des emplois classiques est un gigantesque mensonge, une promesse impossible à tenir au niveau mondial, et une cause de guerres économiques impitoyables mondialisées.  
Ce sont des gaspillages stupides . La seule solution est de promettre des revenus de base et la liberté de créer des emplois nouveaux payés de plus en plus par des robots et des machines. 

La politique de plein emploi doit être remplacée par une politique de la liberté de décider quoi faire hors de l’économie formelle pour de plus en plus des gens, parce que l’économie formelle ne nécessite plus le travail de tous les adultes - le revenu de base et le dividende créditiste pourraient être deux choses différentes car le dividende peut changer selon la performance de l’économie et le financement qui est aussi différent.

En effet, l' oeuvre humaine noble et digne n'est financée ni par les impôts, ni par des versements patronaux, ni par des dettes, car il est financé par la création d'argent nouveau sans dettes.

MONNAIE PLEINE.



Puisque, VU L'AUTOMATION GRANDISSANTE, les salaires ne suffisent pas pour acheter toute la production, on peut et on doit combler la différence par l’émission d’un dividende périodique à tous les citoyens. 


Un OFFICE NATIONAL DU CRÉDIT OU LES BANQUES COMMUNALES éMETTENT UN REVENU UNIVERSEL, pour pouvoir acheter la production de nouveaux biens, ce qui amène (flèche de gauche) un flux de produits étiquetés avec des prix et (flèche de droite), des salaires distribués aux employés. 

La rencontre des consommateurs et des produits se fait chez le marchand, et lorsqu’un produit est acheté (consommé), l’argent qui avait été avancé au début de la production de ce produit retourne à sa source, ayant ainsi accompli sa fonction et terminé sa course dans le circuit financier, puisque le produit a atteint le consommateur.

 En tout temps, il y a une égalité entre les moyens d’achat entre les mains de la population, et les prix à payer pour les biens consommables mis en vente sur le marché.
 La création monétaire est actuellement volée (sic) par le système bancaire. 

L’ écart entre les prix et le pouvoir d'argent est comblé maintenant principalement par des dettes nouvelles à intérêts, nous voulons au contraire le remplir par la création d'argent nouveau sans dettes à travers le dividende et l'escompte.

Les guerres mondiales et les récentes crises bancaires prouvent la création possible de masses monétaires en vue de gaspillages honteux et polluants... Créons ces masses (sans dettes) pour la paix sociale et la civilisation. Libérons-nous des chaînes de la rareté...

Pour être clair, nous soulignons aussi que l'argent pour la production sous un système créditiste continuerait être de l'argent dette, mais sans intérêts, au profit de tous.

C'est seulement le dividende et l'escompte qui seraient créés sans aucune dette pour équilibrer le cycle monétaire et l'écart actuel entre les productions automatisées et le pouvoir d’achat toujours insuffisant vu l'automatisation qui ne donne plus de salaires aux machines et robots.

VIVE LA ROBOLUTION ou ROBOT-SOLUTION AVEC DE VRAIS DIVIDENDES à TOUS.

Créons ces masses pour la paix sociale et la civilisation. 

Libérons-nous des chaînes de la rareté...



https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzZjV2eHZjOUNCNGtWOS1WZFRNSnZGaEY5UjY4/view?usp=sharing



L'usure tue, rend malade, pousse aux suicides, aux drogues, aux divorces...


Revenus aux banquiers ou revenus universels pour tous ?





La Banque centrale européenne fabrique du néant 60 milliards d'euros par mois et donne cet argent gratuitement seulement à ses amis banquiers. 

Le sauvetage des banques espagnoles a coûté par exemple plus de 60 milliards d'euros aux seuls contribuables espagnols, selon les chiffres 2015.

Les banques NOTAMMENT italiennes  doivent être sauvées et l'Etat italien cherche plus de 20 milliards d'euros en plus - ce qui sera insuffisant selon les experts.

Même les banques allemandes sont sur la sellette...  Bâle III est bloqué. Les banquiers commencent déjà un Bâle IV pour nous exploiter encore plus et ils profitent honteusement des malheurs des peuples et des réfugiés qu'ils provoquent à dessein pour en exploiter les détresses sur le dos de toujours plus de dettes mises sur le dos des familles de contribuables...

La seule solution est de sortir les banquiers du jeu ( ils ont gaspillé plus de 33'000 milliards d'€ rien qu'en Europe... ) ... et d'y introduire le revenu universel pour tous.

La banque est trop importante pour le bien commun pour la laisser aux seuls banquiers.

Ils trichent tout, les prix, les bourses, les contrats, les impôts, les taux, les mots, les vaccins, les médicaments, la nourriture, l'amour, l'eau, même les moteurs qui nous polluent ( VW, Renault, Fiat... )... Ils veulent des guerres atroces...

L'Europe n'est que mensonges, un tissu de mensonges plus gros les uns que les autres...

Financement du Revenu de Base !


faible production = peu d'argent,
production moyenne = production moyenne d'argent, 
production abondante = argent abondant, 
production automatique = argent automatique.

Le vrai problème, se distribuer les produits surabondants grâce aux robots de plus en plus nombreux et efficaces.

On finance des guerres avec des milliers de milliards, pourquoi pas la paix avec quelques centaines de milliards ?

La Suisse, premier pays sans chômeurs et SANS IMPÔTS, NI POUR LES PERSONNES, NI POUR LES ENTREPRISES.

PAS DE DéCLARATION FISCALE, NI POUR LES PERSONNES, NI POUR LES ENTREPRISES.

Le vrai paradis fiscal, la nique aux enfers fiscaux voisins et éloignés ...

« L’impôt doit être impersonnel. Ce principe signifie que son prélèvement ne doit pas impliquer des recherches de type inquisitorial sur la vie des personnes. C’est là une exigence tout à fait primordiale si on admet que la finalité ultime de la vie dans une société démocratique est le respect de la personne humaine et son plein épanouissement » 

Maurice Allais.

Nous sommes le Souverain, le Roi, qui ne doit pas être mis à nu par des manants impolis au service d'un état inquisiteur et impitoyable.

On comble le trou SURTOUT PAR LE PARTAGE DES Créations Monétaires sans leur destruction automatique comme actuellement, sic, du néant à chaque création de dettes à intérêts composés exponentiels et au néant à chaque remboursement, ...ex nihilo et ad nihilo ... ce qui aggrave les crises...

Ils doivent nous donner les chiffres des stocks et des flux des créations monétaires, en vertu du principe de la transparence ( Glasnost...). 

Ces sommes énormes suffiront à couvrir tous nos besoins, publics et privés.

On peut imaginer que 90 % des biens soient produits par des robots, il faudra bien nous les distribuer avec des tickets faciles à produire, tickets appelés argent...

En cas improbable d'insuffisance, on peut imaginer une miette,  une MINUSCULE taxe AUTOMATIQUE sur les paiements électronique de plus de 100 mille milliards par année, sic...

"les créateurs de monnaie sont les seuls à ne pas devoir publier le cumul de leurs actifs et de leurs flux. Nous demandons que les banques publient régulièrement leurs créations monétaires totales, leurs stocks et leurs flux, pas uniquement le bilan annuel et le compte de pertes et profits, qui cachent soigneusement la monnaie qui, par exemple, est créée pour spéculer, changer les prix des produits cotés en bourse et est détruite ensuite." en haute fréquence, en nano secondes...
Ils ont actuellement au moins sept manières d'abuser du système.

La solution existe et brise un tabou !




Parmi les solutions de financement d'un revenu de base universel, il en est une (la quatrième dans ce document établi par le mouvement français pour un revenu de base) dont personne ne parle sur les radios ou à la TV, tellement elle brise un tabou !
Et pourtant, elle est si simple et naturelle quand on connaît le principe de la création monétaire.
Je vous laisse la découvrir (approche D), vous aurez alors compris ce qu'on appelle l'helicopter money, encore le QE4P (quantitative easing for people), noms barbares pour exprimer de qu'il y a de plus simple !
J'adore surtout les premières lignes de l'explication : "Aujourd’hui, la monnaie est créée par les banques, quand elles achètent à leurs clients soit des actifs (biens, titres, dont titres de crédit bancaire, actions, obligations, devises,…), soit des biens consommables ou des services. Par exemple au moment où une banque fait un crédit bancaire à un client (gouvernement, entreprise, ménage ou autre banque), elle ne mobilise pas de la monnaie qu’elle a dans ses caisses, elle crée “de toute pièce” la monnaie qu’elle crédite.
Bref, contrairement à ce que tout le monde croit, une banque n’accorde aucun “prêt” (on ne peut prêter que ce que l’on a), elle fabrique “magiquement” de la monnaie !
Cette monnaie est un revenu en soi, comme toute fausse monnaie est un revenu pour le faussaire..."
C'est pas formidable ca ?...
De savoir que non seulement la solution existe, mais qu'elle serait salutaire, y compris pour la planète (au lieu de financer des centrales nucléaires qui risquent de nous péter à la gueule, on financerait nous-mêmes des fermes éoliennes et photovoltaïques, par exemple !) ?
Alors pourquoi tout le monde fait semblant de ne pas savoir ???
Gérard Foucher ?? Pourquoi es-tu pratiquement le seul à en parler ??

Suite à l’initiative fédérale suisse http://www.monnaie-pleine.ch qui va être votée dans les mois à venir, créer un mouvement international de soutien à cette idée. Cette initiative prévoit notamment des versements directs des créations monétaires à tous les habitants du pays. http://www.initiative-monnaie-pleine.ch/fragen/
https://www.youtube.com/watch?v=iw_uVLHGWzs
Pour une monnaie bien commun. AAA+, pour une banque centrale coopérative intégrale et citoyenne. http://aaapositifs.ch/

Accounting standard does not consider the credit creation

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The main findings indicate that standard cash flow statements do not work for banks because banks’ operations are different from non-financial firms with respect to cash. The reason why bankers do not use the statements is that they do not consider the information provided to be relevant. The results furthermore indicate that the cash flow statements of banks are not used because the existing accounting standard does not consider the credit creation function in banks. This is exemplified in the negative operative cash flow during periods of lending growth. Banks are different from other firms and the reporting of banks’ cash flows functions differently because cash is their product and they create deposits on their balance sheet when providing loans to their customers. The accounting transaction of lending does not involve any prior funding or cash inflow, but occurs in the accounting system, creating deposit as a liability and loan as an asset of the bank. These results contribute to the debate needed in accounting and banking about useful cash flow statements for banks and provide an overview to prepare new accounting regime.



Cash Flow Accounting in Banks –A study of practice Ásgeir B. Torfason Akademisk Avhandling för avläggande av filosofie doktorsexamen i företagsekonomi som med tillstånd av Handelshögskolans fakultetsstyrelse vid Göteborgs universitet framlägges för offentlig granskning fredagen den 16 maj 2014, klockan 13:00 i sal E44, Handelshögskolan, Vasagatan 1, Göteborg. University of Gothenburg Author: Ásgeir B. Torfason School of Business Economics and Law Language: English Dept. of Business Administration 336 pages P.O. Box 610, ISBN: 978-91-7246-325-7 SE-405 30 Göteborg, Sweden Doctoral thesis 2014 Cash Flow Accounting in Banks –A study of practice After the near collapse of the global financial system in 2008, much of the debate has focused on credit and asset valuation, as well as liquidity issues in the financial sector. Emphasis has been on debt and balance sheet quality, but little focus has been on the cash flow statements of banks. The statement of cash flows is designed to illustrate financial strength and liquidity with information about operations, investment and financing. Cash flow statements generally show operational stability and funding, outflow and inflow of cash, as important factors of firm’s financial resilience. In this respect banks are different and their cash flow statements are simply not used. The aim of this thesis is to study how cash flow statements of banks are different from nonfinancial firms to understand why they are not used. This includes research on how the accounting standard functions for banks and identify special issues of cash flows in banks. Four studies are used to gather evidence and evaluations of the accounting framework and the financial statements in order to describe facts and interpret bankers’ opinions. The big Scandinavian banks are selected as study objects and thirty bankers interviewed. Historical comment letters are analysed as well as fourteen years of financial statements. The accounting rules for banks and cash flow are described in the first study. The second study concerns the accounting regulation process and confirms that prior to the standard setting, bankers warned that it would not function in banks. Long-term financial statement analysis in the third study illustrates the negative operative cash flow in the banks over a decade. The final study, interviewing bankers about the cash flow in banks, confirms that none of them uses the statement and they have never been asked about it. The main findings indicate that standard cash flow statements do not work for banks because banks’ operations are different from non-financial firms with respect to cash. The reason why bankers do not use the statements is that they do not consider the information provided to be relevant. The results furthermore indicate that the cash flow statements of banks are not used because the existing accounting standard does not consider the credit creation function in banks. This is exemplified in the negative operative cash flow during periods of lending growth. Banks are different from other firms and the reporting of banks’ cash flows functions differently because cash is their product and they create deposits on their balance sheet when providing loans to their customers. The accounting transaction of lending does not involve any prior funding or cash inflow, but occurs in the accounting system, creating deposit as a liability and loan as an asset of the bank. These results contribute to the debate needed in accounting and banking about useful cash flow statements for banks and provide an overview to prepare new accounting regime. Key words: Accounting, Banking, Cash Flow, Financial Institutions, Money View Printed in Sweden By Ale Tryckteam, 2014 © Asgeir B. Torfason




Fraudes démocratiques avérées

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Environ 7 140 résultats (0.90 secondes) 

Manipulations bancaires italiennes

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Avec sous-titres en français Nicoletta Forcheri (Roma 22 gennaio 2017) https://youtu.be/n7MYtoLk5k0 via @YouTube

Enquêtes: Collusions évidentes des banquiers

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President, European Central Bank
Former Governor, Banca d'Italia


Les liens de Mario Draghi avec les banques au cœur d’une enquête


Denis de justice graves.

Charles Sannat

24 janvier 2017


C’est le journal Le Monde qui le révèle et ce n’est pas rien puisque l’enquête concerne le gouverneur de la BCE lui-même !


« Mario Draghi, le président de la Banque centrale européenne (BCE), est-il trop proche des banques ?



Voilà la délicate question à laquelle Emily O’Reilly, la médiatrice européenne, devra répondre. Dans une lettre révélée vendredi 20 janvier, celle-ci annonce l’ouverture d’une enquête sur l’appartenance de l’Italien au Groupe des Trente (G30), un forum international qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé. Mais aussi sur «l’implication de hauts responsables de la BCE dans les travaux» de ce cercle de réflexion, qui portent notamment sur la régulation bancaire. »




« L’enquête intervient après une plainte déposée par l’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO), qui passe au crible les liens entre les lobbies et les institutions européennes. «Des membres de la BCE rencontrent des banquiers au sein de ce groupe dans l’opacité, s’inquiète Kenneth Haar, chercheur au sein de CEO. Tout risque réel ou perçu de conflit d’intérêts menace l’indépendance de l’institution. »




C’est qui le « G30 » ?




« Le G30 regroupe les gouverneurs des banques centrales du Japon, de Chine, du Royaume-Uni, d’anciens banquiers centraux comme Ben Bernanke (Réserve fédérale américaine) ou Jean-Claude Trichet (Banque de France), des économistes de haut niveau, comme l’Américain Kenneth Rogoff, mais aussi des présidents d’établissements privés, tels que JP Morgan et UBS. C’est là que le bât blesse, selon CEO, qui a déjà déposé une plainte sur le sujet en 2012, à l’époque rejetée. »




Une collusion évidente et une coordination visible depuis des années !




Ne soyons pas naïfs mes amis : quand vous regardez les choses avec objectivité, il est évident qu’il n’y a aucune guerre entre les banques centrales de la planète mais bien des politiques parfaitement orchestrées et coordonnées.




De la même façon, les montants en jeu sont tels que cela fait bien longtemps que les banques centrales ne servent plus les intérêts des peuples de la planète mais bien les intérêts particuliers des banquiers privés du monde entier.




Ce qui est intéressant c’est de voir que les choses semblent vouloir bouger un peu… et l’enquête contre Mario Draghi, alors qu’il est en exercice, est assez surprenante !




À suivre donc.




Charles SANNAT




Source Le Monde ici




La BNS investit dans les armes nucléaires
Banques. La banque centrale a visiblement accru ses participations dans au moins 14 entreprises fabriquant des armes nucléaires.
Aux autorités compétentes fédérales, cantonales, communales.
Aux citoyen(e)s


à la Finma

Office fédéral de la police
Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent (MROS)
Nussbaumstrasse 29
CH-3003 Berne
T+41 58 463 40 40Fax+41 58 463 39 39

Mesdames, Messieurs,
Concerne: Violations graves et répétées de lois suisses importantes, not. le CPS et le CO, la neutralité, le respect de l'environnement, la charte de la BNS, la constitution suisse, les règlements de la BNS, les conventions signées et de nombreux accords internationaux. Découverte de milliards cachés notamment dans la comptabilité de la BNS, propriété des citoyen(e)s suisses et dans les banques commerciales !
Nous vous prions de bien vouloir instruire les faits et aveux publics suivants:

Détournements de l'argent public, délits d'initiés (- 90 % sur certaines valeurs), abus de confiance, encouragement à l' abus de la marque francs suisses et des armoiries suisses, not. l’article 7 alinéa 2a de la Loi fédérale pour la protection des armoiries publiques et autres signes publics du 5 juin 1931, collaboration à la violation de la constitution suisse et de la loi sur la monnaie, not. la Loi fédérale sur l’unité monétaire et les moyens de paiement (LUMMP) du 22 décembre 1999, 
viols des règles comptables, not. art 959 et ss du CO, fausses comptabilités frauduleuses, vols en bandes organisées, not. Art. 100quater, 157, Art. 157 1. Infractions contre le patrimoine. / Usure, 158, 160, 161 etc, 164, 165, 251 et ss, 266 et ss, 283, 305 et ss, 322 et ss du CPS, complots, concussions probables, fraudes fiscales aggravées, violations de règlements, not. de la BNS, de lois fédérales, de conventions et traités internationaux, not. OCDE, conflits d'intérêts, BNS sous influence et loin ... très loin d'être indépendante, notamment Blackrock , USA ( KPMG...) économiesuisse à tous les niveaux, et tricheries dans les votations électroniques prouvées, notamment à 1 heure et 27 minutes et suivantes, confirmées par Me Patrick Dimier plus tard dans la même vidéo qui vaut procès-verbal en 3 langues !

L'assemblée n'a jamais accepté le vote électronique qui lui a été imposé unilatéralement.

Le vote déclaré secret n'est pas secret, même le Président l'a reconnu publiquement.

Les scrutateurs élus n'ont pas fait leur travail.



L'article 38, alinéa 2 de la Loi sur la Banque nationale stipule que « les votes et les élections ont lieu à main levée. Ils ont lieu au scrutin secret sur décision du président ou sur demande de 20 actionnaires présents. La loi est claire, le vote électronique n'est ni un vote à main levée, ni un scrutin secret. Je propose donc que l'on respecte la loi en procédant à un vote à main levée ».

Les machines à voter donnait le nom de celui qui votait, le Président Studer l'a reconnu publiquement sur la vidéo. Le vote n'était pas secret, contrairement à ce qui avait été affirmé et à ce qui est exigé par l'article 38 ci-dessus.
Schéma de Ponzi aggravé par chute volontaire de la démographie (jeu de l'avion), mauvaise gestion des fonds de pension, abus de faiblesse.

Graves délits pour la plupart poursuivis d'office !

Pour le surplus, jura novit curia...

https://de.wikipedia.org/wiki/Da_mihi_factum,_dabo_tibi_ius

La création monétaire du néant, ex nihilo est une simple écriture de dette en centaines de milliards de francs, un achat non payé et non déclaré fiscalement, une usure vorace vu les intérêts pris sur des sommes en milliards venues du néant, donc en fait un taux proche de l' infini (sic), qui sont investis dans plus de 14 industries militaires nucléaires surtout américaines ( rien en Suisse, sic ! ) qui violent toutes les règles suisses, la neutralité, le respect de l'environnement, la charte de la BNS, la constitution suisse, les règlements de la BNS, les conventions signées et de nombreux accords internationaux et qui sont des abus de la faiblesse du public qui ne comprend pas ces vols systématiques, permanents et continus depuis des années !


Autres investissements grotesques dans le gaz de schiste super-polluant aussi aux USA , resic, dans les OGM de Monsanto ou dans Apple, concurrent de notre horlogerie... Le mécanisme monétaire est l'achat d'actifs pourris notamment à Blackrock et à l'UBS ...


C'est ce que l'on appelle du détournement de monnaie scripturale bancaire avec la complicité active de la BNS qui appartient à tous les citoyens suisses!"!

"Assemblée générale de la BNS. Personne n'a remarqué la réponse de la direction à la question: "Pouvez-vous expliquer pourquoi la BNS a investi massivement dans le secteur militaire et pétrolier américain y compris gaz de schiste?".


Réponse de M. Thomas Jordan: à 3 heures 49 minutes et suivantes de l' AG en vidéo:



Assemblée générale 2016

29 avril 2016, à 10 heures

"Je ne sais pas car le mandat de gérer ces fonds a été donné à un tiers".

M. Hildebrand, BlackRock vous permet de gérer de grands clients institutionnels. Sont-ils principalement des institutions d' Etat ?
Hildebrand: Ce sont tous types d'investisseurs. La plupart de nos grands clients institutionnels comprennent des compagnies d'assurance, fonds de pension et des fonds souverains. Bien sûr, les banques centrales sont aussi de la partie - par exemple, elles peuvent gérer les réserves de change par des mandats externes.

http://www.nzz.ch/blackrock-will-seine-praesenz-in-der-schweiz-vergroessern-1.18098030
Herr Hildebrand, Sie betreuen bei Blackrock grosse institutionelle Kunden. Sind das vor allem staatliche Institutionen?
Hildebrand: Das sind alle Arten von Investoren. Die meisten unserer grossen institutionellen Kunden sind Versicherungen, Pensionsfonds und Staatsfonds. Natürlich gehören auch Zentralbanken dazu – beispielsweise, wenn sie Devisenreserven mittels externer Mandate verwalten lassen.

http://www.nzz.ch/blackrock-will-seine-praesenz-in-der-schweiz-vergroessern-1.18098030


Wouaw extraordinaire le plus grand gérant de fonds américain que co-dirige notre ex-président de la BNS Monsieur Philipp Hildebrand. Non, aucun conflit d'intérêt. Oui, continuons à ne poser aucune question. La BNS est indépendante ce qui signifie que même si elle appartient au peuple et aux cantons leur avis ne compte pas."



F, xxxxx, Président de zzzz.


Affaire qui implique l'ex directeur de la Banque nationale suissePhilipp Hildebrand


https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Hildebrand


https://fr.wikipedia.org/wiki/BlackRock


http://www.letemps.ch/economie/2013/09/30/pouvoir-blackrock

https://fr.wikipedia.org/wiki/Group_of_Thirty


Current Members





Paul A. Volcker
Chairman Emeritus, Group of Thirty
Former Chairman, Federal Reserve System
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Jacob A. Frenkel
Chairman of the Board of Trustees, Group of Thirty
Chairman, JPMorgan Chase International
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Jean-Claude Trichet
Chairman, Group of Thirty
Former President, European Central Bank
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Guillermo Ortiz
Treasurer, Group of Thirty
Chairman, BTG Pactual Mexico
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Leszek Balcerowicz
Professor, Warsaw School of Economics
Former Governor, National Bank of Poland
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Mark Carney
Governor, Bank of England
Chairman, Financial Stability Board
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Jaime Caruana
General Manager, Bank for International Settlements
Former Governor, Banco de Espana
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Domingo Cavallo
Chairman and CEO, DFC Associates, LLC
Former Minister of Economy, Argentina
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Mario Draghi
President, European Central Bank
Former Governor, Banca d'Italia
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William C. Dudley
President, Federal Reserve Bank of New York
Former Partner and Managing Director, Goldman Sachs
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Roger W. Ferguson, Jr.
President and CEO, TIAA
Former Chairman, Swiss Re America Holding Corporation
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Arminio Fraga
Founding Partner, Gavea Investimentos
Former Governor, Banco Central do Brasil
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Timothy Geithner
President, Warburg Pincus
Former US Treasury Secretary
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Gerd Häusler
Chairman of the Supervisory Board, Bayerische Landesbank
Former CEO, Bayerisch Landesbank
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Philipp Hildebrand
Vice Chairman, BlackRock
Former Chairman of the Governing Board, SNB
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M. Hildebrand, BlackRock vous permet de gérer de grands clients institutionnels. Sont-ils principalement des institutions d' Etat ?
Hildebrand: Ce sont tous types d'investisseurs. La plupart de nos grands clients institutionnels comprennent des compagnies d'assurance, fonds de pension et des fonds souverains. Bien sûr, les banques centrales sont aussi de la partie - par exemple, elles peuvent gérer les réserves de change par des mandats externes.
http://www.nzz.ch/blackrock-will-seine-praesenz-in-der-schweiz-vergroessern-1.18098030

Gail Kelly
Global Board of Advisors, US Council on Foreign Relations
Member, McKinsey Advisory Council
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Mervyn King
Member, House of Lords
Former Governor, Bank of England
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Paul Krugman
Distinguished Professor, Graduate Center, CUNY
Former Member, Council of Economic Advisors
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Haruhiko Kuroda
Governor, Bank of Japan
Former President, Asian Development Bank
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Christian Noyer
Honorary Governor, Banque de France
Former Chairman, Bank for International Settlements
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Raghuram G. Rajan
Governor, Reserve Bank of India
Professor of Economics, Chicago Booth School of Business
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Kenneth Rogoff
Professor of Public Policy and Economics, Harvard University
Former Chief Economist, International Monetary Fund
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Tharman Shanmugaratnam
Deputy Prime Minister and Coordinating Minister for Economic and Social Policies, Singapore
Chairman, Monetary Authority of Singapore
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Masaaki Shirakawa
Special Professor of International Politics, Economics, & Communication, Aoyama-Gakuin University
Former Governor, Bank of Japan
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Lawrence Summers
Charles W. Eliot University Professor at Harvard University
Former US Treasury Secretary
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Tidjane Thiam
CEO, Credit Suisse
Former CEO, Prudential plc
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Adair Turner
Chairman of the Governing Board, Institute for New Economic Thinking
Former Chairman, Financial Services Authority
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Kevin Warsh
Distinguished Visiting Fellow, Hoover Institution, Stanford University
Lecturer, Stanford University Graduate School of Business
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Axel Weber
Chairman, UBS
Former Visiting Professor of Economics, Chicago Booth School of Business
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Ernesto Zedillo
Director, Yale Center for the Study of Globalization, Yale University
Former President of Mexico
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Zhou Xiaochuan
Governor, People's Bank of China
Former President, Chinese Construction Bank
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Le Groupe des Trente ( et pas de Trente ), Group of Thirty,  a été fondé en 1978 à l'initiative de la fondation Rockefeller1 qui a également fourni les premiers fonds. Son premier président a été Johannes Witteveen, un ancien directeur du Fonds monétaire international. Son président actuel est Paul Volcker.
Le Bellagio Group, formé par l'économiste de l'école autrichienneFritz Machlup, a été le prédécesseur immédiat du Group of Thirty2. La première rencontre s'est tenue en 1963 pour examiner les problèmes monétaires internationaux, particulièrement les problèmes de balance de paiements qui affectaient alors les États-Unis
Membres3[modifier | modifier le code]
Paul Volcker : ancien conseiller du président Barack Obama en tant que directeur du Conseil pour la reconstruction économique ; ancien directeur de la Réserve fédérale des États-Unis


Jacob A. Frenkel : Chairman of the Board of Trustees, Chairman of JPMorgan Chase International; ancien gouverneur de la Banque d'Israël
Geoffrey L. Bell : Executive Secretary; President Geoffrey Bell and Company
Jean-Claude Trichet : ancien président de la Banque centrale européenne; Gouverneur honoraire de la Banque de France
Leszek Balcerowicz : professeur à la Warsaw School of Economics; ancien président de la Banque nationale de Pologne
Mark Carney : gouverneur de la Banque du Canada; Member, Board of Directors, Banque des règlements internationaux; Chairman, Conseil de stabilité financière
Jaime Caruana : Manager General de la Banque des règlements internationaux; ancien gouverneur de la Banque d'Espagne
Domingo Cavallo : Chairman and CEO, DFC Associates, LLC; ancien ministre de l'économie d'Argentine
E. Gerald Corrigan : Managing Director, Goldman Sachs, former President of the Federal Reserve Bank of New York
Guillermo de la Dehesa : Director and Member of the Executive Committee, Grupo Santander; Former Deputy Director, Banque d'Espagne
Mario Draghi : président de la Banque centrale européenne; ancien gouverneur de la Banque d'Italie; ancien vice-président pour l'Europe de Goldman Sachs
William C. Dudley : président de la Federal Reserve Bank of New York; Former Partner and Managing Director, Goldman Sachs
Martin Feldstein : professeur d'économie à l'université Harvard; President Emeritus, National Bureau of Economic Research
Roger Ferguson : President and Chief Executive Officer, TIAA-CREF; Former Chairman, Swiss Re America Holding Corporation
Stanley Fischer : gouverneur de la Banque d'Israël; Former First Managing Director, Fonds monétaire international
Arminio Fraga Neto : Founding Partner, Gávea Investimentos; Chairman of the Board, BM&F-Bovespa; ancien président de la Banque centrale du Brésil
Gerd Häusler : CEO, Bayerisch Landesbank; Former Managing Director and Member of the Advisory Board, Lazard and Company
Philipp Hildebrand : Senior Visiting Fellow, Blavatnik School of Government, université d'Oxford; Former Chairman of the Governing Board, Banque nationale suisse; Former Partner, Moore Capital Management
Mervyn Allister King - Governor of the Bank of England; Former Professor, London School of Economics; Fellow, The British Academy
Paul Krugman : professeur d'économie, Woodrow Wilson School, université de Princeton; Former Member, Council of Economic Advisers
Guillermo Ortiz Martínez : President and Chairman, Grupo Finaciero Banorte; Former Governor, Banque du Mexique; Chairman of the Board, Banque des règlements internationaux
Raghuram G. Rajan : professeur d'économie, Chicago Booth School of Business; conseiller économique du Premier ministre de l'Inde
Kenneth Rogoff : Professor of Public Policy and Economics, université Harvard; Former Chief Economist, Fonds monétaire international
Tharman Shanmugaratnam : ministre des Finances, Deputy Prime Minister Singapour; Former Managing Director, Monetary Authority of Singapore
Masaaki Shirakawa : gouverneur de la Banque du Japon; Former Professor, Kyoto University School of Government
Lawrence Summers : Charles W. Eliot University Professor, université Harvard; Former Director, National Economic Council; ancien président, université Harvard; anciensecrétaire du Trésor des États-Unis
Lord Adair Turner : Chairman, Financial Services Authority; membre de la Chambre des Lords
Sir David Walker : Senior Advisor, Morgan Stanley International, Inc.; Former Chairman, Securities and Investments Board
Axel A. Weber : Chairman, UBS Visiting Professor of Economics, Chicago Booth School of Business; ancien président de la Deutsche Bundesbank
Yutaka Yamaguchi : Former Deputy Governor, Banque du Japon; Former Chairman, Euro Currency Standing Commission
Ernesto Zedillo : Director, Yale Center for the Study of Globalization, université Yale, et ancien président du Mexique
Zhou Xiaochuan : gouverneur de la Banque populaire de Chine; ancien président, China Construction Bank; Former Asst. Ministre du Commerce extérieur


Qui sont les propriétaires de la fausse monnaie bancaire et surtout des biens obtenus par elle ?


Historiquement, ils ont fait croire ( et ils le font encore ) qu'il y avait plus de lingots de métaux précieux qu'en vérité ( mensonges), puis on fait des reçus sur ce néant ( Faux dans les titres, puis fausse comptabilité ), puis se sont associés ( vols en bandes organisées ), puis ont pris de forts intérêts ( péché mortel selon Vix pervenit sur ce néant ( donc des taux infinis ), vols par astuce, puis on exigé des faillites par cupidité maladive, ce qui affaiblit et tue les plus faibles.


Tout ce qui est possible, apparemment légal n'est pas nécessairement bon pour le peuple et moral.
Ces créations monétaires du néant par les banques commerciales, "ex nihilo" en technique bancaire, violent la bonne foi et la réalité économique par un grave abus de la marque suisse, au contraire des francs wir, http://www.wir.ch/fr/ , qui reconnaissant honnêtement leur caractère privé. Les gens croient que ce sont des francs suisses mais c'est un pur mensonge et un viol de leur confiance. Ce sont de "faux" francs "suisses", un abus de langage et de titres. Le conseil fédéral écrit diplomatiquement "des substituts monétaires"... comme les points cumulus, les miles des compagnies aériennes, au risque des clients...


Le Conseil Fédéral suisse admet le ...
desiebenthal.blogspot.com/2014/.../le-conseil-federal-suisse-admet-le.ht...




13 déc. 2014 - 12.3305 – Interpellation. Création de monnaie en Suisse (1). Déposé par. Müller Geri. Date de dépôt: 16.03.2012; Déposé au: Conseil national ...


En récapitulation, on est face à des abus de confiance, de fausses représentations économiques, des comptabilités frauduleuses, des substituts astucieux de monnaie, donc de la fausse monnaie comme le reconnaît un prix Nobel, Maurice Allais, des complots financiers par astuce en bande, de la concussion et la corruption, des abus de biens sociaux...
Ces contrats sont iniques, odieux et impossibles à honorer, comme en Grèce, vu les exponentielles d'intérêts devenues verticales ( 1+ i puissance le nombre des années ) donc nuls pour la plupart ( il faut distinguer ces créations folles de la vraie épargne )


En une seconde, lors de cette création "magique", ils assument un maximum de graves fautes qui nous volent tous, sauf eux qui se paient la part du lion, ce sont des contrats léonins, et de plus en plus vu les exponentielles dans le temps...

Nous incluons dans les faits à instruire les éléments suivants:

Pour que la BNS protège efficacement l’appellation «franc suisse» (CHF)!
Pour que la BNS applique la définition des banques en tant que pratiquantes exclusives du dépôt de la monnaie légale «franc suisse»(CHF).
Pour que chaque citoyen suisse qui le demande puisse disposer d’un compte de virement à la BNS, comme les employés de la BNS.
Pour que la BNS mesure et publie le cumul de la création d’unités monétaire distinctement du stock d’unités monétaires.
Pour que la BNS explicite, formalise et publie la méthode de calcul du taux de change de la monnaie légale «franc suisse» (CHF) par rapport aux devises internationales.
Pour que la BNS sépare sa comptabilité interne de la comptabilité de la monnaie légale suisse, comme pour des «actifs sous gestion».
Pour que la BNS étende et applique effectivement la «Charte de la BNS sur l’environnement» pour toutes ses activités y compris lors de ses placements.
Pour que chaque actionnaire qui le demande puisse accéder au registre des actionnaires et puisse recevoir le procès-verbal de l’Assemblée Générale.
Pour que chaque citoyen suisse qui le demande dispose gratuitement d’une action de la BNS.
Pour que chaque citoyen suisse qui le demande dispose gratuitement d’un compte de financement souverain de l’économie réelle suisse.
Textes détaillés et explicatifs dans le lien ci-dessous, avec références aux lois, ordonnances et règlements invoqués dans le pdf, partie intégrante du texte.

http://aaapositifs.ch/wp-content/uploads/2016/04/PropositionsBNS-3A2016-FR.pdf


Marco Saba, résumé, texte complet tout en bas de cette page.
Intervention à propos de la comptabilité, en particulier sur la suppression du tableau des flux de trésorerie dans lequel il fallait enregistrer les flux de création de l'argent.
[voir: Cash Flow Accounting in Banks— A study of practice, Ásgeir B. Torfason, University of Gothenburg, 2014 ; source : https://gupea.ub.gu.se/handle/2077/35272 et par Positive Money : New Report: Why State-Issued Money is Not Debt ; source : http://positivemoney.org/2016/04/new-report-why-state-issued-money-is-not-debt/]



« Je critiquerais aussi l'approbation du bilan de KPMG qui n'a pas tenu en compte la violation par la banque des règles comptables, c'est à dire que le bilan n'est pas en adéquation avec le "Swiss Gaap FER 4" en rapport à la création d'argent du néant.


Je voudrais vous rappeler que dans sa réponse le directeur général M. Studer a dit que ils ont suivi les règles comptables Swiss GAAP tandis que pendant ma deuxième intervention je lui ai démontré que c'est pas vrai en me référant aux notes au bilan de la banque elle-même !

En particulier, voir:108° Rapport de gestion, page 158:
"Ainsi, en dérogation aux Swiss GAAP RPC, la Banque nationale n’a pas dressé de tableau des flux de trésorerie. ....La suppression du tableau des flux de trésorerie est l’unique modification par
rapport à l’exercice 2014." - violation des SWISS GAAP 4.

Dans la même page:
"Selon la Swiss GAAP RPC 31, les conditions afférentes aux dettes financières
doivent être indiquées dans l’annexe. Compte tenu du statut particulier d’une
banque centrale, la pertinence d’une telle publication reste toutefois limitée. La
majeure partie des passifs de la Banque nationale reflète directement la mise
en œuvre de la politique monétaire, à savoir l’injection ou la résorption de
liquidités sur le marché monétaire. Les dettes en francs ne font courir aucun
risque de liquidité ni de refinancement à la BNS puisque celle-ci dispose du
monopole d’émission des billets de banque. Elle peut en tout temps faire face
à ses obligations, dans la mesure où elle peut créer elle-même les liquidités
dont elle a besoin et déterminer le niveau ainsi que la structure de son
financement. Dans ces circonstances, on a renoncé à une mention détaillée
des conditions afférentes aux dettes financières."Donc la non conformité au SWISS GAAP est dénoncé dans leur document !
Peut-être que M. Studer n'a pas lu le bilan, ou bien si il l'a lu il ne l'a pas compris.

Marco Saba



La Banque nationale suisse (BNS) suspendue de cotation pour la 1ère fois de l'histoire






Le titre de la BNS a été suspendu de cotation à la Bourse suisse peu avant l'annonce, pour la 1ère fois de l'histoire
La BNS confirme une perte de 23,3 mrd CHF en 2015
https://www.snb.ch/fr/mmr/reference/pre_20160304/source/pre_20160304.fr.pdf

La BNS investit notamment dans les armes nucléaires aux USA, sic, et dans le gaz de schiste super-polluant aussi aux USA , resic, dans Monsanto :-( ou dans Apple, concurrent de notre horlogerie... )
Quelques investissements récents à analyser.
https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzTk5ER1ZFUFdvZ09IbklOam40T0w1aTZFbnlF/view?usp=sharing
https://lilianeheldkhawam.wordpress.com/2016/01/27/les-investissements-de-la-bns-dans-larmement-nucleaire-sont-indignes-liliane-held-khawam/
Mais le pire est de laisser faire la création monétaire par les banques commerciales et pour leur grand profit contre les citoyens, communes, cantons suisses, par centaines ( et même milliers) de milliards, tout en taxant notamment nos fonds de pension suisses d'intérêts négatifs ( une forme de vol )... en violation des principes écrits de ses propres statuts, de ceux du Conseil fédéral et de notre constitution... mais en respectant des règles venues de l'étranger... (reresic...), édictées par d'obscures officines d'initiés intéressés et exploiteurs de nos citoyens et de nos "élites" ( naïves ou corrompues...? ) qui ont pourtant prêté serment de respecter notre constitution et les suisses, avec trois doigts levés et deux repliés...
http://desiebenthal.blogspot.ch/2014/06/le-serment-base-de-la-vraie-suisse.html
Nous pouvons changer ces politiques hasardeuses...
http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/09/proprietaires-de-la-fausse-monnaie.html



http://desiebenthal.blogspot.ch/2016/04/video-de-l-ag-en-3-langues.html

Autres pièces importantes:



Monsieur Jean Studer
Président du Conseil de banque
Banque nationale suisse
Place fédérale 1
CH-3003 Berne


LAUSANNE, le 21 avril 2016

Concerne : Disparition de presque toutes les propositions légalement déposées, violations graves du statut de la BNS, modifications unilatérales des titres et des textes devant être portés légalement à l'ordre du jour.

Monsieur le Président,
En premier lieu, nous vous tenons à vous remercier d'être entré en matière et d'avoir accepté notre demande préalable, issue du groupe informel AAA+, en organisant cette année, pour la première fois, une traduction simultanée pour notre Assemblée Générale des actionnaires.
Concernant la proposition de décision 3A2016-08 nous sommes très surpris de ne pas la retrouver à l'identique, ce qui heurte la bonne foi, mais surtout nous nous étonnons de la disparition de toutes les autres neufs propositions que vous avez reçues dans les délais et dûment signées par le quorum d’actionnaires réglementaires, qui sont toutes importantes pour le bien commun de notre pays.

Pour mémoire la proposition modifiée unilatéralement qui vous a été soumise (attachée) est rédigée comme suit:
..." Que le procès-verbal de l’Assemblée générale soit effectivement diffusé, sur leur demande, aux actionnaires de la BNS y compris la liste de participation à l’Assemblée générale et les prises de positions des actionnaires de droit public et que le registre des actionnaires soit consultable par tout actionnaire qui le demande pour l’exercice de ses droits et devoirs explicites d’actionnaire. Dans la mesure où cette décision de l’Assemblée Générale est compatible avec la Loi fédérale sur la Banque nationale suisse (LBN), le Conseil de Banque et la Direction Générale peuvent l’appliquer en l’état. S’il s’avérait que cette décision n’était pas compatible avec la LBN ou avec une autre loi fédérale, alors cette décision constitue une proposition de révision de la LBN à l’intention de l’Assemblée fédérale, soumise au Conseil Fédéral, conformément à l’article 36 lit.f de ladite LBN. »
Source : https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/20021117/index.html#a36...

Or dans la proposition qui figure à l'ordre du jour, la phrase soulignée ci-dessus a disparu.

Il s'ensuit que le texte soumis à l'AG n'est pas celui que nous avons signé. C'est une autre proposition, faite par le Conseil de Banque.

Si le Conseil de Banque entend soumettre une proposition concurrente, libre à lui puisque la LBN le lui permet.
En revanche le Conseil de Banque ne peut pas se substituer aux auteurs d'une proposition et maintenir leurs signatures. Cela fait accroire qu'ils sont d'accord avec ce nouveau libellé.
Nous avions été prévenus d'un changement du titre de la proposition, ce qui est déjà un étrange procédé. Il en va tout autrement de la modification unilatérale du contenu même du texte à voter, sans contact et sans l'accord des cosignataires, c'est très gravement contraire à l'éthique.
La suppression des arguments explicatifs ajoute à la problématique puisqu'elle ne va pas dans le sens de l'amélioration de la compréhension des autres actionnaires. Tout au contraire.
Quant au refus pur et simple de porter à l'ordre du jour les 9 autres propositions qui respectaient pourtant toutes les conditions matérielles indiquées sur votre site web et dans l'alinéa 2 de l'article 35 de la LBN, nous vous informons réserver l'ensemble de nos droits à l'encontre de cette décision si vous refusez toujours les règles de la bonne foi et du droit suisse et de rendre la chose publique.
En conséquence, nous vous demandons de rectifier en urgence ces erreurs, en remettant à tous les actionnaires toutes les propositions et notamment la proposition 3A2016-08 originale, telle qu'elle a été co-signée par 25 actionnaires afin qu'elles soient, précisément, "portées à l'ordre du jour" selon les termes exacts de l'alinéa 2 de l'article 35 de la LBN. À cette fin je vous impartis un délai plausible pour vous conformer avant l’assemblée générale à cette simple demande normale pour défendre le bien commun de la Suisse, surtout en ces temps troublés qui ont même provoqués la suspension de la cotation de l’action de la BNS..
Nous vous remettons en mémoire que l’année dernière déjà, votre département juridique n’a pas tenu sa parole donnée par téléphone et a fait preuve de formalisme excessif en refusant nos propositions pour des raisons futiles qui violaient la parole donnée et la bonne foi. Nous n’avions pas fait recours vu cette mauvaise foi déjà patente à l’époque.

Cette lettre n’est pas envoyée contre signature mais rendue publique car nous sommes maintenant certain que çà n’en vaut pas la peine, les autorités actuelles ne respectent pas l’Etat de droit et l'ont déjà prouvées à plusieurs reprises.
La BNS investit notamment dans les armes nucléaires aux USA, sic, et dans le gaz de schiste super-polluant aussi aux USA , resic, dans Monsanto :-( ou dans Apple, concurrent de notre horlogerie... )
Quelques investissements récents à analyser.
https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzTk5ER1ZFUFdvZ09IbklOam40T0w1aTZFbnlF/view?usp=sharing
https://lilianeheldkhawam.wordpress.com/2016/01/27/les-investissements-de-la-bns-dans-larmement-nucleaire-sont-indignes-liliane-held-khawam/
Mais le pire est de laisser faire la création monétaire par les banques commerciales et pour leur grand profit contre les citoyens, communes, cantons suisses, par centaines ( et même milliers) de milliards, tout en taxant notamment nos fonds de pension suisses d'intérêts négatifs ( une forme de vol )... en violation des principes écrits de ses propres statuts, de ceux du Conseil fédéral et de notre constitution... mais en respectant des règles venues de l'étranger... (reresic...), édictées par d'obscures officines d'initiés intéressés et exploiteurs de nos citoyens et de nos "élites" ( naïves ou corrompues...? ) qui ont pourtant prêté serment de respecter notre constitution et les suisses, avec trois doigts levés et deux repliés...
http://desiebenthal.blogspot.ch/2014/06/le-serment-base-de-la-vraie-suisse.html
Nous allons tout droit vers une dictature financière impitoyable qui écrase ceux qui vous ont élus.
.
Vous en remerciant par avance d’une miséricorde toujours possible, vu que nous sommes en 2016, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de notre meilleure considération et respect pour vos lourdes charges et responsabilités, surtout dans les temps troublés actuels.F. von Siebenthal, membre du collectif AAA+

Annexes:http://desiebenthal.blogspot.ch/2016/04/banques-centrales-commerciales-un.html

http://desiebenthal.blogspot.ch/2016/02/banquiers-renards-ruses-aux-salaires.ht



BNS: Une perte prévisible de plus! Liliane Held-Khawam + Dossier Valeant



BNS, un Hedge Fund mal inspiré, mal informé ou mal conseillé? Dans tous les cas mal géré…

Valeant Pharmaceuticals Intl Inc. est en chute libre! L’action vient de perdre 45%. Et ce n’est pas fini!
Ce titre nous intéresse parce que le directoire de la BNS en est fan!
Valeant est la bête noire de l’industrie pharmaceutique des États-Unis, la société que tout le monde aime actuellement haïr, après l’avoir longtemps aimée est une experte en effet de levier! Comprenez en spéculation grâce à l’endettement! Les taux d’intérêt négatifs sont si attractifs pour des gens qui veulent grossir par endettement au-delà de leurs réelles capacités.
L’effondrement boursier de ce titre Valeant était prévisible depuis belle lurette. Les pertes annuelles affichées auraient fait fuir n’importe quel investisseur! Mais pas le directoire de la BNS!

Fin septembre, Valeant est dans les 20 premiers investissements du directoire de la BNS. On peut estimer sur la base de cet histogramme à 250 millions de dollars le volume de titres Valeant (valeur fin septembre).
Voilà l’évolution parfaitement prévisible du titre honni par les marchés…

Perte de près de 90% depuis fin août! Des centaines de millions de la BNS partis en fumée!
Dans un article que nous avons traduit ici, Zerohedge titrait récemment « Le Hege Fund connu sous le nom de BNS ». Un peu plus loin, il ajoute qu’elle est le plus grand fond de couverture dans le monde avec 584 milliards de dollars d’actifs, soit environ l’équivalent du PIB de la Suisse.
Dans cet article Zerohedge revient sur le fait qu’en début 2015, le directoire de la BNS était devenu le plus gros acheteur de titres Apple, juste avant que celui-ci n’entre dans une tendance baissière.
L’article rappelle aussi que le directoire de la BNS a emmené l’établissement vers une exposition dans le secteur du gaz de schiste et des énergies mais pas n’importe lequel, l’américain exclusivement. Le secteur qui est laminé et qui affiche pertes et faillites.
Les mauvaises nouvelles dont celle des pertes de 23 Milliards de dollars s’accumulent au-dessus de la tête du directoire et du Conseil de banque de la BNS. Le problème est qu’elles ne peuvent que s’aggraver tant la politique de gestion de l’établissement est calamiteuse et semble soumise à des tiers puissants dont les intérêts divergent avec les besoins intérieur de la Suisse.
Ceci étant, nous vous renvoyons à la question « Qui finance ce désastre? ». La réponse sur ce site jusqu’à preuve du contraire par un auditeur indépendant payé par les contribuables et non par le Casino: C’EST VOUS!
La preuve de la gravité de la situation est que la cotation du titre de la BNS avait été suspendue il y a quelques jours. Ceux qui prétendent que les pertes de la BNS ne sont pas graves devraient expliquer l’impact de ces mêmes pertes sur la bourse.
Plusieurs questions se bousculent à ce stade. Jusqu’à quand allons-nous laisser faire ce jeu de massacre dont nous sommes les héros? A partir de quand estime-t-on que les bornes ont été dépassées pour imposer un audit vraiment indépendant et non payé par les personnes concernées? Quel rôle tient Six group à qui est délégué le trafic de paiement, la bourse, les repos, etc?
Pour l’instant, l’opacité est de mise. Mais se taire et accepter l’opacité alors même que l’on voit les dégâts font de nous au mieux des victimes consentantes et au pire des complices.
On peut comprendre la peur de s’attaquer à Goliath et son Système plus que puissant. Mais David a vaincu Goliath.
Liliane Held-Khawam


M. Hildebrand, BlackRock vous permet de gérer de grands clients institutionnels. Sont-ils principalement des institutions d' Etat ?
Hildebrand: Ce sont tous types d'investisseurs. La plupart de nos grands clients institutionnels comprennent des compagnies d'assurance, fonds de pension et des fonds souverains. Bien sûr, les banques centrales sont aussi de la partie - par exemple, elles peuvent gérer les réserves de change par des mandats externes.
http://www.nzz.ch/blackrock-will-seine-praesenz-in-der-schweiz-vergroessern-1.18098030


marco saba ; marcosabait@gmail.com ;
ATTN. Commandant Stefan Blättler - Notification
ex CCS art.720 (de RS210)
Avril 28, 2016
08h34
A: beschwerdestelle@police.be.ch , Riccardo Piconcelli
< Avv.piconcelli@libero.it>, Marco Della Luna
< Marcodellaluna@gmail.com>, Nadia Bank
< Nadialsun@gmail.com>

ATTN. Commandant Stefan Blättler - notification selon art.720 CCS
(RS210)
Police cantonale bernoise
Au commandant
Waisenhausplatz 32
3001 Berne
Tél. +41 31 634 41 11
Fax +41 31 331 30 33
beschwerdestelle@police.be.ch
Notification conformément à l'art. 720 paragraphe 2 et suivants du Code civil
Suisse 1 Janvier 2016 (SR 210) http://www.lexfind.ch/dtah/
131797/4 /
Berne, le 28 Avril 2016
Gmail - ATTN. Commandant St ... https://mail.google.com/mail/u/. ..
1 sur 2 28/04/2016 09:29


Cher Commandant Blättler,
le soussigné Marco Saba né à Florence le xxxxxx
et avec comme adresse en Italie


La Banca, via 9 Gennaio 1950, 106, 41122 Modena,


cellulaire. xxxxxxx , Passeport
n italien. xxxxxx, a trouvé 600 milliards
francs suisses par le biais d'un audit
indépendant réalisé sur le budget 2015 de la Banque Nationale
Suisse dont il est actionnaire.
Je demande, à titre de juste récompense - qui pourra se produire après l' ajustement du bilan fait par la direction générale de la BNS, indiquant le montant de l'argent récupéré.
La création monétaire ex nihilo en latin, du néant en français, après avoir été créé par la banque, doit être
enregistré dans les entrées de crédit dans le flux de trésorerie avant de pouvoir être utilisé notamment dans le commerce des devises, puis plus tard dans le budget.


Ce préavis précédant l'avis à la banque déposé valablement hier auprès du Secrétaire général de la BNS et exposé par oral et traduit dans les deux autres langues nationales dans le lien vidéo ci-dessous qui fait partie de cette procédure et qui vaut procès-verbal selon le Président de la dite BNS.


A votre disposition pour de plus amples précisions et
en vous remerciant de votre attention,
dans la bonne foi,
Marco Saba

Assemblée générale 2016 de la banque nationale suisse...
http://www.snb.ch/fr/ifor/media/webtv/id/webtv_archive

Minutages des interventions: https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzY1ZiMHRONi1QZERYdnJwU3NXdldneTJSUnVr/view?usp=sharing


Graves tricheries dans les votations électroniques prouvées, notamment à 1 heure et 27 minutes et suivantes, confirmées par Me Patrick Dimier plus tard dans la même vidéo qui vaut procès-verbal en 3 langues !

L'assemblée n'a jamais accepté le vote électronique qui lui a été imposé unilatéralement.

Le vote déclaré secret n'est pas secret, même le Président l'a reconnu publiquement.

Les scrutateurs élus n'ont pas fait leur travail.


http://desiebenthal.blogspot.ch/2016/04/video-de-l-ag-en-3-langues.html


La BNS investit dans les armes nucléaires
BanquesLa banque centrale a visiblement accru ses participations dans au moins 14 entreprises fabriquant des armes nucléaires.

François de Siebenthal: La Banque nationale suisse (BNS ...
desiebenthal.blogspot.com/2016/03/la-banque-nationale-suisse-bns.html





7 mars 2016 - Le titre de la BNS a été suspendu de cotation à la Bourse suisse peu ... La BNS investit notamment dans les armes nucléaires aux USA, sic, ..



Banques: La BNS investit dans les armes nucléaires ...
www.24heures.ch/economie/bns-investit-armes-nucleaires/.../10278802




27 janv. 2016 - La banque centrale a visiblement accru ses participations dans les entreprises fabriquant des armes nucléaires.

La BNS épinglée pour des investissements liés aux armes ...
www.bilan.ch/.../bns-epinglee-investissements-lies-aux-armes-nucleaires





27 janv. 2016 - La BNS aurait investi l'an passé 607,52 millions de dollars (616,8 millions ... des entreprises impliquées dans la production d'armes nucléaires, ...

La BNS épinglée pour ses investissements - Le Temps
www.letemps.ch/economie/2016/01/27/bns-epinglee-investissements




27 janv. 2016 - p>La BNS aurait investi l'an passé 607,52 millions de dollars (616,8) ... les armes nucléaires reprochent dans un communiqué à la BNS de ne ...

La BNS investit toujours plus dans des sociétés d'armement ...
www.rts.ch/.../7448380-la-bns-investit-toujours-plus-dans-des-societes-d...




27 janv. 2016 - La BNS a investit des actions dans des sociétés américaines, tel que Raytheon, qui produit notamment des armes nucléaires. [David Loh ...

Pas d'argent suisse investi dans les conflits autour du monde
kriegsmaterial.ch/fr/2a/





... armes interdites par le droit international telles que des armes nucléaires ou ... Bien sûr, certaines banques, dont la Banque nationale suisse (BNS), ont un ...

La BNS investit dans les armes nucléaires - Nos Villes en ...
nosvilles.ch › Brèves › Economie & Emploi27 janv. 2016 - La BNS investit dans les armes nucléaires ... a visiblement accru ses participations dans les entreprises fabriquant des armes nucléaires.

relations-entre-la-confederation-suisse-et-la-banque ...
martouf.ch/.../435-relations-entre-la-confederation-suisse-et-la-banque-n...





BNS Banque Nationale Suisse- Schweizerische Nationalbank. ..... les armes nucléaires américaines... alors que la BNS s'applique a avoir une charte éthique et ...

La BNS investit dans les armes nucléaires - COMBourse
www.combourse.com/.../La_BNS_investit_dans_les_armes_nucleaires__19...27 janv. 2016 - La banque centrale a visiblement accru ses participations dans les entreprises fabriquant des armes nucléaires. Les promesses incertaines du ...

Suisse: la bns investit dans les armes nucléaires ...
www.scoopnest.com/fr/user/20minutesOnline/692279493436776448La BNS investit dans les armes nucléaires https://t.co/UuqCUHq2bN #Economie ... Suisse: L'armée a refusé 25 végétaliens l'an dernier https://t.co/ztVBBKQr7F.



Jean antoine FQSP© on Twitter: "La BNS investit dans les ...
https://twitter.com/.../status/692339063228141568




Traduire cette page
La BNS investit dans les armes nucléaires http://ln.is/www.tdg.ch/economie/uKMxI … via @tdgch. 5:31 AM - 27 Jan 2016. 0 retweets 0 likes. Reply. Retweet.


PS:



J'attire votre attention sur le fait que je ne suis pas avocat et que si la teneur de cette demande n'est pas conforme aux procédures judiciaires, il y a lieu de tenir compte de la jurisprudence suisse en la matière. Le destinataire d'un acte doit interpréter la portée de celui-ci d'après le sens qu'il «pouvait raisonnablement lui attribuer en le considérant comme réellement voulu, sur la base de l'attitude antérieure du déclarant et des circonstances qu'il connaissait au moment où la déclaration lui a été faite (ATF 94 II101, pp. 104-105, JT 1969 I 27, P. 28, cité par Engel, Traité des obligations en droit suisse 2è éd. 1997, pp. 238-239). Une déclaration adressée à une autorité doit être comprise selon le sens que, de bonne foi, son destinataire doit lui prêter (ATF 102 Ia 92, c.2, rés. In JT 1978 I 30). L'administration étant davantage versée dans les matières qu'elle doit habituellement traiter, du moins formellement, on peut attendre de sa part une diligence accrue dans l'examen des actes qui lui sont soumis, notamment lorsqu'ils sont rédigés par des profanes, afin de leur donner un sens raisonnable, sans avoir à s'en tenir aux expressions inexactes utilisées (Egli, la protection de la bonne foi dans le procès, en Juridiction constitutionnelle et Juridiction administrative, Recueil des travaux publiés sous l'égide de la Première cour de droit public du Tribunal fédéral suisse, pp. 225ss, spéc. Pp. 236-237 et les exemples cités).

De plus et selon la même logique, si le destinataire de cette plainte ne répond pas aux formes de procédures, vous voudrez bien le faire suivre d'office à l'instance compétente. Il en est de même de l'application des articles cités ou non cités mais applicables, vu la gravité des faits et les montants impliqués.

Qu’il plaise aussi à votre Cour, au vu de la nature de vraie recherche du bien commun, de lui accorder une procédure gratuite.

Enfin, il se réfère à la pratique constante du Tribunal fédéral en la matière, selon laquelle les recours d’un profane sont à interpréter conformément aux intentions du citoyen, vu que votre Cour est censée mieux connaître le droit qu’un simple citoyen et peut invoquer des arguments qui auraient pu être oublié ou mal exprimé. ( jura novit curia ).

Replace our system of private bank-created money

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One could slash private debt by 100pc of GDP, boost growth, stabilize prices, and dethrone bankers all at the same time. It could be done cleanly and painlessly, by legislative command, far more quickly than anybody imagined.
The conjuring trick is to replace our system of private bank-created money -- roughly 97pc of the money supply -- with state-created money. We return to the historical norm, before Charles II placed control of the money supply in private hands with the English Free Coinage Act of 1666.
Specifically, it means an assault on "fractional reserve banking". If lenders are forced to put up 100pc reserve backing for deposits, they lose the exorbitant privilege of creating money out of thin air.
The nation regains sovereign control over the money supply. There are no more banks runs, and fewer boom-bust credit cycles. Accounting legerdemain will do the rest. That at least is the argument.
Some readers may already have seen the IMF study, by Jaromir Benes and Michael Kumhof, which came out in August and has begun to acquire a cult following around the world.
Entitled "The Chicago Plan Revisited", it revives the scheme first put forward by professors Henry Simons and Irving Fisher in 1936 during the ferment of creative thinking in the late Depression.
Irving Fisher thought credit cycles led to an unhealthy concentration of wealth. He saw it with his own eyes in the early 1930s as creditors foreclosed on destitute farmers, seizing their land or buying it for a pittance at the bottom of the cycle.
The farmers found a way of defending themselves in the end. They muscled together at "one dollar auctions", buying each other's property back for almost nothing. Any carpet-bagger who tried to bid higher was beaten to a pulp.
Benes and Kumhof argue that credit-cycle trauma - caused by private money creation - dates deep into history and lies at the root of debt jubilees in the ancient religions of Mesopotian and the Middle East.
Harvest cycles led to systemic defaults thousands of years ago, with forfeiture of collateral, and concentration of wealth in the hands of lenders. These episodes were not just caused by weather, as long thought. They were amplified by the effects of credit.
The Athenian leader Solon implemented the first known Chicago Plan/New Deal in 599 BC to relieve farmers in hock to oligarchs enjoying private coinage. He cancelled debts, restituted lands seized by creditors, set floor-prices for commodities (much like Franklin Roosevelt), and consciously flooded the money supply with state-issued "debt-free" coinage.
The Romans sent a delegation to study Solon's reforms 150 years later and copied the ideas, setting up their own fiat money system under Lex Aternia in 454 BC.
It is a myth - innocently propagated by the great Adam Smith - that money developed as a commodity-based or gold-linked means of exchange. Gold was always highly valued, but that is another story. Metal-lovers often conflate the two issues.
Anthropological studies show that social fiat currencies began with the dawn of time. The Spartans banned gold coins, replacing them with iron disks of little intrinsic value. The early Romans used bronze tablets. Their worth was entirely determined by law - a doctrine made explicit by Aristotle in his Ethics - like the dollar, the euro, or sterling today.
Some argue that Rome began to lose its solidarity spirit when it allowed an oligarchy to develop a private silver-based coinage during the Punic Wars. Money slipped control of the Senate. You could call it Rome's shadow banking system. Evidence suggests that it became a machine for elite wealth accumulation.
Unchallenged sovereign or Papal control over currencies persisted through the Middle Ages until England broke the mould in 1666. Benes and Kumhof say this was the start of the boom-bust era.
One might equally say that this opened the way to England's agricultural revolution in the early 18th Century, the industrial revolution soon after, and the greatest economic and technological leap ever seen. But let us not quibble.
The original authors of the Chicago Plan were responding to the Great Depression. They believed it was possible to prevent the social havoc caused by wild swings from boom to bust, and to do so without crimping economic dynamism.
The benign side-effect of their proposals would be a switch from national debt to national surplus, as if by magic. "Because under the Chicago Plan banks have to borrow reserves from the treasury to fully back liabilities, the government acquires a very large asset vis-à-vis banks. Our analysis finds that the government is left with a much lower, in fact negative, net debt burden."
The IMF paper says total liabilities of the US financial system - including shadow banking - are about 200pc of GDP. The new reserve rule would create a windfall. This would be used for a "potentially a very large, buy-back of private debt", perhaps 100pc of GDP.
While Washington would issue much more fiat money, this would not be redeemable. It would be an equity of the commonwealth, not debt.
The key of the Chicago Plan was to separate the "monetary and credit functions" of the banking system. "The quantity of money and the quantity of credit would become completely independent of each other."
Private lenders would no longer be able to create new deposits "ex nihilo". New bank credit would have to be financed by retained earnings.
"The control of credit growth would become much more straightforward because banks would no longer be able, as they are today, to generate their own funding, deposits, in the act of lending, an extraordinary privilege that is not enjoyed by any other type of business," says the IMF paper.
"Rather, banks would become what many erroneously believe them to be today, pure intermediaries that depend on obtaining outside funding before being able to lend."
The US Federal Reserve would take real control over the money supply for the first time, making it easier to manage inflation. It was precisely for this reason that Milton Friedman called for 100pc reserve backing in 1967. Even the great free marketeer implicitly favoured a clamp-down on private money.
The switch would engender a 10pc boost to long-arm economic output. "None of these benefits come at the expense of diminishing the core useful functions of a private financial system."
Simons and Fisher were flying blind in the 1930s. They lacked the modern instruments needed to crunch the numbers, so the IMF team has now done it for them -- using the `DSGE' stochastic model now de rigueur in high economics, loved and hated in equal measure.
The finding is startling. Simons and Fisher understated their claims. It is perhaps possible to confront the banking plutocracy head without endangering the economy.
Benes and Kumhof make large claims. They leave me baffled, to be honest. Readers who want the technical details can make their own judgement by studying the text here.
The IMF duo have supporters. Professor Richard Werner from Southampton University - who coined the term quantitative easing (QE) in the 1990s -- testified to Britain's Vickers Commission that a switch to state-money would have major welfare gains. He was backed by the campaign group Positive Money and the New Economics Foundation.
The theory also has strong critics. Tim Congdon from International Monetary Research says banks are in a sense already being forced to increase reserves by EU rules, Basel III rules, and gold-plated variants in the UK. The effect has been to choke lending to the private sector.
He argues that is the chief reason why the world economy remains stuck in near-slump, and why central banks are having to cushion the shock with QE.
"If you enacted this plan, it would devastate bank profits and cause a massive deflationary disaster. There would have to do `QE squared' to offset it," he said.
The result would be a huge shift in bank balance sheets from private lending to government securities. This happened during World War Two, but that was the anomalous cost of defeating Fascism.
To do this on a permanent basis in peace-time would be to change in the nature of western capitalism. "People wouldn't be able to get money from banks. There would be huge damage to the efficiency of the economy," he said.
Arguably, it would smother freedom and enthrone a Leviathan state. It might be even more irksome in the long run than rule by bankers.
Personally, I am a long way from reaching an conclusion in this extraordinary debate. Let it run, and let us all fight until we flush out the arguments.
One thing is sure. The City of London will have great trouble earning its keep if any variant of the Chicago Plan ever gains wide support.


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De Castries, ex président d'Axa, filloniste, prône le revenu universel

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Présidentielle 2017

Quand le filloniste Henri De Castries défend le revenu universel de Benoît Hamon. Alors qu'au XVème siècle la Suisse était la plus pauvre, elle est devenue le plus riche au XXème.




Henri De Castries, ex président d'Axa et membre influent de l'équipe de François Fillon, a supris l'assistance à la conférence annuelle Coface "Risques pays 2017" en prônant l'instauration du revenu universel, proposition défendue par le favori de la Primaire de la gauche, Benoît Hamon.


Henri De Castries, ex-président d'Axa, invité à proposer sa grille de lecture du monde, lors du rendez-vous annuel de la Coface, a défendu l'idée du revenu universel, chère à Benoît Hamon.AFP






Une campagne à front renversé. En quelques jours, Manuel Valls attaque Benoît Hamon sur l'infaisabilité de son projet de revenu universel. Et ce mardi lors de la conférence annuelle de la Coface, dans le très chic Carrousel du Louvre, devant un parterre d'assureurs, l'ex président d'Axa, Henri De Castries, a surpris toute l'assistance... en mettant sur la table la mesure phare de Benoît Hamon, le candidat le plus à gauche de la Primaire. "Beaucoup de gens ricanent devant l'idée du revenu universel, attaque-t-il. Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Cette idée n'est pas idiote d'instaurer des systèmes où les droits vont avec les individus et pas avec les statuts des personnes elles-mêmes. Dans cette société qui se transforme, il faut diminuer l'inquiétude des concitoyens, et imaginer de nouveaux systèmes de protection pour l’individu et pas pour leurs statuts".

Flottement assuré dans la salle encore sous le choc de cette déclaration iconoclaste. Puis l'éminence grise de François Fillon poursuit. "C'est difficile car cela bouscule les conservatismes". Arrivé quelques minutes plus tôt à la tribune, peu avant midi, avec 35 minutes de retard sur le déroulé officiel, il a mis la salle dans sa poche en se qualifiant de "principal obstacle entre vous et le déjeuner" tout en affirmant s'être "mis en retrait de l'Institut Montaigne il y a quelques jours". Il a tenté d'affirmer qu'il "ne parlait au nom de personne" bien que François (David, Président d'honneur de la Coface, et non Fillon ...) "m'ait demandé de faire simple et de livrer ma vision géopolitique, ma grille du monde".

Il a mis en avant "une grille de lecture du monde" insistant sur 2 éléments trop souvent négligés - le temps long et les leviers d'actions - au cours de son intervention intitulée "L'Europe est-elle condamnée à se réinventer?". Ainsi il a défendu la théorie selon laquelle "les siècles commencent une dizaine ou une quinzaine d’années après leur début. Le XXème a commencé avec la guerre de 14, on pourrait dire que le XXIème a lui commencé autour de ces semaines quand on a vu le président chinois tenir un discours libre échangiste remarquable à Davos, temple du capitalisme mondial alors que le président des États-Unis prenait des "executive orders" pour rétracter son pays sur lui-même".
Réchauffement climatique et démographie

Le message du soutien de François Fillon se voulait lucide et optimiste. "Sommes-nous comme en 1914 en train de marcher comme des somnambules vers l'abîme? Marche-t-on vers un monde dont on déclenche les forces qu’on ne maîtrise plus? Je ne le crois pas, il existe des menaces sérieuses mais il y a des raisons d’être optimistes pour le monde, l'Europe et la France. Il faut comprendre quels sont les leviers d’action. Mais les choses ne deviendront pas meilleures en ne faisant rien".

Henri De Castries a ensuite insisté sur un domaine peu souvent abordé par François Fillon lors de la campagne pour la Primaire de la droite et du centre: le réchauffement climatique. "C'est une évolution fondamentale sous-estimée qui va marquer le paysage qui nous entoure et le développement économique. Des guerres vont naître de ces mutations climatiques". Le ton alarmiste s'est accompagné d'une réflexion sur l'évolution démographique du monde. "Deux tiers des pays qui ont une déclinaison démographique dans le monde sont en Europe. L'Afrique a une économie en train de décoller et 30 millions d'habitants en plus chaque année. Sauf qu'il leur manque pour les fixer sur place entre 4 et 6 millions d'emplois chaque année".

Le soutien de François Fillon a également insisté sur sa vision positive de l'avenir en affirmant croire encore à l'accroissement de la longévité de l'être humain. "Deux forces contradictoires sont à l'oeuvre: l'amélioration de de la durée de vie grâce aux objets connectés fait face aux ravages des mauvaises pratiques alimentaires. A la fin on tombera probablement du bon côté et il faut imaginer la création de structures sociales différentes avec un nouvel environnement de travail".
"Avec un risque zéro, vous avez une croissance zéro"

Après avoir passé en revue sa réforme de l'éducation, l'ex-président d'Axa s'est attaqué au problème européen. "Il est de tradition, sinon de bon goût, d'expliquer que la démographie de l'Europe est déclinante, que les démocraties ne fonctionnent pas de manière optimale, que les classes moyennes s'inquiètent de la rupture du pacte républicain. L'Europe ne serait vouée qu’à la dislocation comme l'empire Romain ou celui de Charlemagne. Ce bruit est très répandu Outre-Atlantique. Nos amis asiatiques sont plus nuancés. Je ne crois pas du tout que nous sommes condamnés au déclin". Et de détailler ce qui constitue "le pacte démocratique qui a permis la prospérité lors de la construction de l'Europe: assurer la sécurité intérieure et extérieure, la prospérité de l'économie ainsi que la pertinence éducative".

Après avoir appelé à des réformes dans chaque domaine, il a plaidé pour que l'Europe puisse "se défendre et attirer les investissements nécessaires à l'économie de demain. La prise de risque doit être encouragée. Nous n'avons pas assez discuté de notre appétit pour le risque avec les réglementations successives en Europe. Dire qu’on ne veut plus jamais aucune crise, cela veut dire aller vers un risque zéro. Car avec un risque zéro, vous avez une croissance zéro".
«Quand le vent se lève, certains construise des murs, les autres des moulins à vent»

En conclusion, Henri de Castries a choisi de citer un proverbe portugais. "Je l'aime beaucoup pour son contenu et car il est Portugais. Le Portugal était la Nation la plus riche par tête au XVème siècle, c'était devenu la plus pauvre d'Europe au début du XXème siècle. Alors qu'au XVème siècle la Suisse était la plus pauvre, elle est devenue le plus riche au XXème. Il n'existe pas de fatalité, tout dépend de ce que font chacun d’entre nous et comment il use de sa liberté. Ainsi le proverbe dit «Quand le vent se lève, certains construise des murs, les autres des moulins à vent».

Après 30 minutes de discours à un rythme effréné, balayant tous les sujets géopolitiques avec des solutions proposées à de nombreuses questions rhétoriques, Henri De Castries a accompli sa mue. Ce n'était plus un ex-président du CAC 40 qui faisait face à l'assistance. Mais bien un membre d'une équipe de campagne à l'élection présidentielle qui rêvait à haute voix d'un portefeuille international.



La solution ci-dessous...



« Éradiquer la grande pauvreté, penser les mutations du travail et les enjeux de la révolution numérique : voici les grandes raisons pour lesquelles je veux mettre en place le revenu universel », a assuré Benoît Hamon aux militants après les résultats en citant l'abbé Pierre.

Remarque liminaire:


Les machines, robots, ordinateurs rendent le "travail humain rémunéré " (dans chaque industrie) de plus en plus rare, c'est un fait. 
Promettre des emplois classiques est un gigantesque mensonge, une promesse impossible à tenir au niveau mondial, et une cause de guerres économiques impitoyables mondialisées.  
Ce sont des gaspillages stupides . La seule solution est de promettre des revenus de base et la liberté de créer des emplois nouveaux payés de plus en plus par des robots et des machines. 

La politique de plein emploi doit être remplacée par une politique de la liberté de décider quoi faire hors de l’économie formelle pour de plus en plus des gens, parce que l’économie formelle ne nécessite plus le travail de tous les adultes - le revenu de base et le dividende créditiste pourraient être deux choses différentes car le dividende peut changer selon la performance de l’économie et le financement qui est aussi différent.

En effet, l' oeuvre humaine noble et digne n'est financée ni par les impôts, ni par des versements patronaux, ni par des dettes, car il est financé par la création d'argent nouveau sans dettes.

MONNAIE PLEINE.



Puisque, VU L'AUTOMATION GRANDISSANTE, les salaires ne suffisent pas pour acheter toute la production, on peut et on doit combler la différence par l’émission d’un dividende périodique à tous les citoyens. 


Un OFFICE NATIONAL DU CRÉDIT OU LES BANQUES COMMUNALES éMETTENT UN REVENU UNIVERSEL, pour pouvoir acheter la production de nouveaux biens, ce qui amène (flèche de gauche) un flux de produits étiquetés avec des prix et (flèche de droite), des salaires distribués aux employés. 

La rencontre des consommateurs et des produits se fait chez le marchand, et lorsqu’un produit est acheté (consommé), l’argent qui avait été avancé au début de la production de ce produit retourne à sa source, ayant ainsi accompli sa fonction et terminé sa course dans le circuit financier, puisque le produit a atteint le consommateur.

 En tout temps, il y a une égalité entre les moyens d’achat entre les mains de la population, et les prix à payer pour les biens consommables mis en vente sur le marché.
 La création monétaire est actuellement volée (sic) par le système bancaire. 

L’ écart entre les prix et le pouvoir d'argent est comblé maintenant principalement par des dettes nouvelles à intérêts, nous voulons au contraire le remplir par la création d'argent nouveau sans dettes à travers le dividende et l'escompte.

Les guerres mondiales et les récentes crises bancaires prouvent la création possible de masses monétaires en vue de gaspillages honteux et polluants... Créons ces masses (sans dettes) pour la paix sociale et la civilisation. Libérons-nous des chaînes de la rareté...

Pour être clair, nous soulignons aussi que l'argent pour la production sous un système créditiste continuerait être de l'argent dette, mais sans intérêts, au profit de tous.

C'est seulement le dividende et l'escompte qui seraient créés sans aucune dette pour équilibrer le cycle monétaire et l'écart actuel entre les productions automatisées et le pouvoir d’achat toujours insuffisant vu l'automatisation qui ne donne plus de salaires aux machines et robots.

VIVE LA ROBOLUTION ou ROBOT-SOLUTION AVEC DE VRAIS DIVIDENDES à TOUS.

Créons ces masses pour la paix sociale et la civilisation. 

Libérons-nous des chaînes de la rareté...



https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzZjV2eHZjOUNCNGtWOS1WZFRNSnZGaEY5UjY4/view?usp=sharing



L'usure tue, rend malade, pousse aux suicides, aux drogues, aux divorces...


Revenus aux banquiers ou revenus universels pour tous ?

USA: grande enquête sur les fraudes électorales

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Le président Trump a annoncé sur son Twitter qu’une investigation aurait lieu concernant des soupçons de fraudes présumées ayant eu lieu lors du scrutin présidentiel. Selon les résultats, la sécurité pourrait alors renforcée.

«Je vais demander une grande enquête sur les fraudes électorales, notamment sur les électeurs inscrits pour voter dans deux Etats, les illégaux et même ceux enregistrés sur les listes électorales et qui sont décédés (et pour certains depuis longtemps) », a notamment indiqué le milliardaire républicain sur Twitter au petit matin.
I will be asking for a major investigation into VOTER FRAUD, including those registered to vote in two states, those who are illegal and….


  1. even, those registered to vote who are dead (and many for a long time). Depending on results, we will strengthen up voting procedures!

  2. I will be asking for a major investigation into VOTER FRAUD, including those registered to vote in two states, those who are illegal and....

Fraudes à la banque nationale suisse

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La BNS investit dans les armes nucléaires
Banques. La banque centrale a visiblement accru ses participations dans au moins 14 entreprises fabriquant des armes nucléaires.
Aux autorités compétentes fédérales, cantonales, communales.
Aux citoyen(e)s

à la Finma

Office fédéral de la police
Bureau de communication en matière de blanchiment d'argent (MROS)
Nussbaumstrasse 29
CH-3003 Berne
T+41 58 463 40 40Fax+41 58 463 39 39

Mesdames, Messieurs,
Concerne: Violations graves et répétées de lois suisses importantes, not. le CPS et le CO, la neutralité, le respect de l'environnement, la charte de la BNS, la constitution suisse, les règlements de la BNS, les conventions signées et de nombreux accords internationaux. Découverte de milliards cachés notamment dans la comptabilité de la BNS, propriété des citoyen(e)s suisses et dans les banques commerciales !
Nous vous prions de bien vouloir instruire les faits et aveux publics suivants:

Détournements de l'argent public, délits d'initiés (- 90 % sur certaines valeurs), abus de confiance, encouragement à l' abus de la marque francs suisses et des armoiries suisses, not. l’article 7 alinéa 2a de la Loi fédérale pour la protection des armoiries publiques et autres signes publics du 5 juin 1931, collaboration à la violation de la constitution suisse et de la loi sur la monnaie, not. la Loi fédérale sur l’unité monétaire et les moyens de paiement (LUMMP) du 22 décembre 1999, 
viols des règles comptables, not. art 959 et ss du CO, fausses comptabilités frauduleuses, vols en bandes organisées, not. Art. 100quater, 157, Art. 157 1. Infractions contre le patrimoine. / Usure, 158, 160, 161 etc, 164, 165, 251 et ss, 266 et ss, 283, 305 et ss, 322 et ss du CPS, complots, concussions probables, fraudes fiscales aggravées, violations de règlements, not. de la BNS, de lois fédérales, de conventions et traités internationaux, not. OCDE, conflits d'intérêts, BNS sous influence et loin ... très loin d'être indépendante, notamment Blackrock , USA ( KPMG...) économiesuisse à tous les niveaux, et tricheries dans les votations électroniques prouvées, notamment à 1 heure et 27 minutes et suivantes, confirmées par Me Patrick Dimier plus tard dans la même vidéo qui vaut procès-verbal en 3 langues !

L'assemblée n'a jamais accepté le vote électronique qui lui a été imposé unilatéralement.

Le vote déclaré secret n'est pas secret, même le Président l'a reconnu publiquement.

Les scrutateurs élus n'ont pas fait leur travail.



L'article 38, alinéa 2 de la Loi sur la Banque nationale stipule que « les votes et les élections ont lieu à main levée. Ils ont lieu au scrutin secret sur décision du président ou sur demande de 20 actionnaires présents. La loi est claire, le vote électronique n'est ni un vote à main levée, ni un scrutin secret. Je propose donc que l'on respecte la loi en procédant à un vote à main levée ».

Les machines à voter donnait le nom de celui qui votait, le Président Studer l'a reconnu publiquement sur la vidéo. Le vote n'était pas secret, contrairement à ce qui avait été affirmé et à ce qui est exigé par l'article 38 ci-dessus.
Schéma de Ponzi aggravé par chute volontaire de la démographie (jeu de l'avion), mauvaise gestion des fonds de pension, abus de faiblesse.

Graves délits pour la plupart poursuivis d'office !

Pour le surplus, jura novit curia...

https://de.wikipedia.org/wiki/Da_mihi_factum,_dabo_tibi_ius

La création monétaire du néant, ex nihilo est une simple écriture de dette en centaines de milliards de francs, un achat non payé et non déclaré fiscalement, une usure vorace vu les intérêts pris sur des sommes en milliards venues du néant, donc en fait un taux proche de l' infini (sic), qui sont investis dans plus de 14 industries militaires nucléaires surtout américaines ( rien en Suisse, sic ! ) qui violent toutes les règles suisses, la neutralité, le respect de l'environnement, la charte de la BNS, la constitution suisse, les règlements de la BNS, les conventions signées et de nombreux accords internationaux et qui sont des abus de la faiblesse du public qui ne comprend pas ces vols systématiques, permanents et continus depuis des années !


Autres investissements grotesques dans le gaz de schiste super-polluant aussi aux USA , resic, dans les OGM de Monsanto ou dans Apple, concurrent de notre horlogerie... Le mécanisme monétaire est l'achat d'actifs pourris notamment à Blackrock et à l'UBS ...


C'est ce que l'on appelle du détournement de monnaie scripturale bancaire avec la complicité active de la BNS qui appartient à tous les citoyens suisses!"!

"Assemblée générale de la BNS. Personne n'a remarqué la réponse de la direction à la question: "Pouvez-vous expliquer pourquoi la BNS a investi massivement dans le secteur militaire et pétrolier américain y compris gaz de schiste?".


Réponse de M. Thomas Jordan: à 3 heures 49 minutes et suivantes de l' AG en vidéo:



Assemblée générale 2016

29 avril 2016, à 10 heures

"Je ne sais pas car le mandat de gérer ces fonds a été donné à un tiers".

M. Hildebrand, BlackRock vous permet de gérer de grands clients institutionnels. Sont-ils principalement des institutions d' Etat ?
Hildebrand: Ce sont tous types d'investisseurs. La plupart de nos grands clients institutionnels comprennent des compagnies d'assurance, fonds de pension et des fonds souverains. Bien sûr, les banques centrales sont aussi de la partie - par exemple, elles peuvent gérer les réserves de change par des mandats externes.

http://www.nzz.ch/blackrock-will-seine-praesenz-in-der-schweiz-vergroessern-1.18098030
Herr Hildebrand, Sie betreuen bei Blackrock grosse institutionelle Kunden. Sind das vor allem staatliche Institutionen?
Hildebrand: Das sind alle Arten von Investoren. Die meisten unserer grossen institutionellen Kunden sind Versicherungen, Pensionsfonds und Staatsfonds. Natürlich gehören auch Zentralbanken dazu – beispielsweise, wenn sie Devisenreserven mittels externer Mandate verwalten lassen.

http://www.nzz.ch/blackrock-will-seine-praesenz-in-der-schweiz-vergroessern-1.18098030


Wouaw extraordinaire le plus grand gérant de fonds américain que co-dirige notre ex-président de la BNS Monsieur Philipp Hildebrand. Non, aucun conflit d'intérêt. Oui, continuons à ne poser aucune question. La BNS est indépendante ce qui signifie que même si elle appartient au peuple et aux cantons leur avis ne compte pas."



F, xxxxx, Président de zzzz.


Affaire qui implique l'ex directeur de la Banque nationale suisse Philipp Hildebrand


https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Hildebrand


https://fr.wikipedia.org/wiki/BlackRock


http://www.letemps.ch/economie/2013/09/30/pouvoir-blackrock

https://fr.wikipedia.org/wiki/Group_of_Thirty








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24 oct. 2013 - Porrentruy, fraudes démocratiques généralisées. Les urnes sont-elles transparentes ? alors que les enveloppes le sont ! à rebours du bon ...

Politique - Famille de Siebenthal

www.de-siebenthal.com/politique.htm

Un employé à l'époque, François de Siebenthal, attend plus de 13 ans, une ..... 7) Traitement de la plainte pour fraude électorale déposée par M. Burdet.

I. Öffentlich-rechtliche Abteilung, Beschwerde in öffentlich-rechtlichen ...

www.polyreg.ch/d/informationen/bgeunpubliziert/Jahr...1C.../1C.245__2009.html

Parties François von Siebenthal, recourant, contre Conseil d'Etat du canton de ... et enveloppes supplémentaires pouvaient permettre des fraudes, de même ...

François de Siebenthal parle des banques... - Freezon

freezon.overblog.com/2015/06/francois-de-siebenthal-parle-des-banques.html

14 juin 2015 - Évasion fiscale, fraudes et manipulations : découvrez le casier judiciaire de votre banque. Depuis la crise financière de 2008, les scandales ...

L’ écart entre les prix et le pouvoir d'achat

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L’ écart entre les prix et le pouvoir d'achat est comblé maintenant principalement par des dettes nouvelles à intérêts composés exponentielles, nous voulons au contraire le remplir par la création d'argent nouveau sans dettes à travers notamment monnaie-pleine, des dividendes pour tous et des escomptes ou rabais compensés pour les producteurs.

Les guerres mondiales et les récentes crises bancaires prouvent la création possible de masses monétaires ( des milliers de milliards, sic ) en vue de gaspillages honteux et polluants... 

Créons ces masses (sans dettes) pour la paix sociale et la civilisation. 

Libérons-nous des chaînes de la rareté...

Pour être clair, nous soulignons aussi que l'argent pour la production sous un système de monnaie-pleine ou créditiste continuerait être de l'argent dette, mais sans intérêts, au profit de tous.

C'est seulement le dividende et l'escompte qui seraient créés sans aucune dette pour équilibrer le cycle monétaire et l'écart actuel entre les productions automatisées et le pouvoir d’achat toujours insuffisant vu l'automatisation qui ne donne plus de salaires aux machines et robots.

VIVE LA ROBOLUTION ou ROBOT-SOLUTION AVEC DE VRAIS DIVIDENDES à TOUS.

Créons ces masses pour la paix sociale et la civilisation. 

Libérons-nous des chaînes de la rareté... Unissons-nous... avec le lien ci-dessous...

https://drive.google.com/file/d/0B-p0lmjLtiXzZjV2eHZjOUNCNGtWOS1WZFRNSnZGaEY5UjY4/view?usp=sharing



L'usure tue, rend malade, pousse aux suicides, aux drogues, aux divorces...

Le Conseil fédéral et la BNS préfèrent protéger quelques banquiers aux salaires, bonus, parapluies, parachutes indécents au lieu du bien commun des peuples suisses... Une grave erreur historique.

Rappel:

Assemblée générale 2017 – Dates et conditions d'admission


Dates et autres informations pour l'année 2017:
Date de l'Assemblée générale

28 avril 2017, à 10 heures
Lieu

Kulturcasino, Herrengasse 25, 3011 Berne
Envoi des invitations et des bulletins-réponse

29 mars 2017
Inscription

Les actionnaires souhaitant prendre part à l’Assemblée générale sont priés de commander leur carte d’admission, soit par courrier (en retournant le bulletin-réponse dûment rempli et signé à ShareCommService AG, Assemblée générale BNS 2017, Europastrasse 29, CH-8152 Glattbrugg), soit par voie électronique (sur la plate-forme en ligne de ShareCommService AG). S’ils choisissent la voie électronique, les actionnaires peuvent commander leur carte d’admission jusqu’au 26 avril 2017 à midi.
Qualité d'actionnaire

Tout actionnaire inscrit au Registre des actions est autorisé à participer à l'Assemblée générale (art. 37, al. 1, LBN).
Toute personne inscrite au registre des actions le 20 avril 2017 et n’ayant pas vendu ses actions jusqu’à l’Assemblée générale peut participer à celle-ci.
Seules seront prises en considération les demandes de reconnaissance reçues au registre des actions jusqu’au 19 avril 2017 à 9 heures.
La BNS ne reconnaît qu'un seul représentant par action (art. 3 du règlement régissant la reconnaissance et la représentation d'actionnaires de la Banque nationale suisse).
Envoi des cartes d'admission et des bulletins de vote

A partir du 18 avril 2017
Remise de propositions

Les actionnaires peuvent soumettre des propositions. Pour qu'elles soient portées à l'ordre du jour, elles doivent être signées par vingt actionnaires au moins et adressées au président du Conseil de banque, par écrit, d'ici le 10 février 2017 (art. 35, al. 2, LBN).
Aucune décision ne peut être prise sur des objets qui n’ont pas été portés à l'ordre du jour (art. 35, al. 3, LBN).
Représentation par la représentante indépendante

Sous réserve de la décision du Conseil de banque, Maître Beatrice Stuber-Jordi, notaire, Notariat Stuber-Jordi, Thunstrasse 72, 3074 Muri bei Bern, et, en cas d’empêchement, Maître Olivier Jann, notaire, Notariat Stuber-Jordi, Thunstrasse 72, 3074 Muri bei Bern, continuera d'assumer la fonction de représentant indépendant des actionnaires au sens de l’art. 689c CO.
Les actionnaires souhaitant se faire représenter par la représentante indépendante lors de l’Assemblée générale peuvent lui donner procuration et lui transmettre des instructions soit par courrier, à l’aide du formulaire de procuration et d’instructions, soit par voie électronique, au moyen de la plate-forme en ligne de ShareCommService AG. S’ils choisissent la voie électronique, les actionnaires doivent transmettre leur procuration et leurs instructions à la représentante indépendante jusqu’au 26 avril 2017 à midi.
La représentante indépendante observe, jusqu'au scrutin organisé lors de l'Assemblée générale, le secret absolu sur les instructions reçues, et ce y compris vis-à-vis de la BNS.
La représentante indépendante s'abstient de voter si elle reçoit des pouvoirs de représentation sans instructions de vote.
La BNS transmet à la représentante indépendante les bulletins-réponse signés qui lui sont adressés et qui ne comprennent ni déclaration personnelle de participation ni mention d'un mandataire, mais sont accompagnés d’instructions de vote. En l’absence d’instructions de vote, la BNS considère ces bulletins-réponse comme inscriptions personnelles des actionnaires concernés.
Représentation par un autre actionnaire

Tout actionnaire peut autoriser par écrit un autre actionnaire à le représenter à l'Assemblée générale (art. 37, al. 2, LBN).
Les actionnaires souhaitant se faire représenter par un autre actionnaire sont priés de désigner ce dernier sur le bulletin-réponse.
Rapport financier et rapport de l’organe de révision

Le Rapport financier et le rapport de l’organe de révision peuvent être consultés à partir du 23 mars 2017 sur le site www.snb.ch, Publications, et à partir du 6 avril 2017, aux sièges de Berne et de Zurich de la Banque nationale. Ils peuvent être commandés par courrier (au moyen du bulletin-réponse) ou par voie électronique (sur la plateforme en ligne de ShareCommService AG).
Transmission d'informations

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Avec mes meilleures salutations et à tout bientôt.


François

Libérer la monnaie de ses dogmes, de ses tabous et de ses carcans.

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Débouchons les robinets, libérons la monnaie de ses dogmes, de ses tabous et de ses carcans.

La monnaie, source de vie économique


SOMMAIRE


2.1 - La création monétaire par le crédit
2.2 - La création monétaire liée aux échanges de devises contre monnaie nationale
2.3 - la création et la destruction monétaires propres à l'activité bancaire 
4.1 - Le rôle et la politique de la Banque centrale dans l'Eurosystème
4.2 - Théorie et pratique de l'inflation
4.3 - La monnaie centrale
4.4 - La théorie du multiplicateur
4.5 - Les moyens de la régulation monétaire par la Banque centrale
4.6 - Les banques centrales et la politique dite non conventionnelle
6.1 - Le circuit des transactions courantes
6.2 - Le circuit intra-bancaire
6.3 - Le circuit de la neutralisation monétaire
7.1 - L'épargne bancaire, une épargne morte
7.2 - L'épargne dans un établissement financier, une épargne vive ou active
8.1 - Généralités
8.2 - Le marché monétaire proprement dit
10.1 - L'instrument de mesure
10.2 - L'outil de régulation monétaire



Il est important de dissiper le voile épais qui recouvre les mécanismes de la création et les circuits de fonctionnement de la monnaie. Il est tout aussi important de combattre les théories qui enseignent une conception archaïque et totalement fausse de la monnaie, que les autorités monétaires se gardent bien de dénoncer. Il est vital pour les économies nationales de libérer la monnaie de ses dogmes, de ses tabous et de ses carcans qui servent à notre asservissement par les puissances monétaires. Le moment est venu de rendre le pouvoir monétaire au peuple, c'est-à-dire à ses élus. La monnaie peut et doit être le moyen démocratique d'accès au bien-être pour tous.

Chaque transaction, chaque opération commerciale, financière, monétaire,  fait l’objet d’une écriture comptable spécifique. Aussi, chaque écriture comptable a-t-elle une signification économique précise, c’est pourquoi la comptabilité est un formidable instrument d’investigation et d’analyse économiques et monétaires. Ce qui s'applique tout spécialement à la monnaie scripturale qui est issue d'écritures comptables.



1 – La monnaie et l'organisation du système bancaire


Le système bancaire est composé des Institutions financières monétaires (IFM), soit la Banque centrale et les établissements de crédit et Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières (OPCVM) qu’elle dirige.  Les établissements de crédit sont les banques commerciales, les banques mutualistes, les sociétés et institutions financières. En Europe, au sein du Système européen de banques centrales (SEBC) il y a un niveau hiérarchique supplémentaire : la Banque Centrale Européenne (BCE) qui coiffe les Banques Centres Nationales (BCN).
Les établissements de crédit recouvrent donc :
- les banques de dépôts qui créent la monnaie et,
- les sociétés et institutions financières qui se bornent à la faire circuler.
La séparation des unes et des autres n'est pas faite et pourtant elle est essentielle. Les premières créent la monnaie tandis que les seconds ne peuvent que la faire circuler, ainsi que nous allons pouvoir le vérifier. L'amalgame fait ici n'est pas innocent, il relève de l'intention partout présente de dissimuler à l'opinion publique ce qu'est la monnaie, matière éminemment complexe que la puissance monétaire veut absolument conserver taboue.
Sous la pression des autorités monétaires (comment pourrait-il en être autrement ?) le législateur français le confirme avec la loi du 24 janvier 1984 (voir chapitre 5 "Les banques et établissements financiers")
Ainsi, en réalité, le système est composé d’une Banque centrale, ou d’un groupe de banques centrales en Europe, de banques de dépôts créatrices de monnaie et d’établissements financiers.
Rappelons que la monnaie est classée en deux catégories qui se distinguent par leur caractère concret ou abstrait :
  • la monnaie fiduciaire, comprenant,
    - la monnaie divisionnaire, ce sont les pièces de monnaie,
    - la monnaie papier, ce sont les billets,
sa forme même lui donne son caractère concret. Elle peut se transmettre comme n'importe quelle marchandise. Elle est faite pour circuler et circule hors du champ bancaire,
  • la monnaie scripturale,
Elle est créé, soit :
- par la Banque centrale, et on l’appelle alors monnaie centrale,
- par les banques commerciales, et on l’appelle alors monnaie secondaire ou bancaire, pour bien marquer la hiérarchie entre les deux.
On verra qu’elles s’échangent dans deux zones distinctes, comme s’il s’agissait de compartiments étanches. C’est une particularité de la monnaie scripturale.
La monnaie centrale ne s'échange qu’entre titulaires de comptes ouverts à la Banque centrale : les banques et le Trésor. De même que la monnaie secondaire ne s’échange qu’entre titulaires de comptes ouverts dans une banque de dépôts : les agents non bancaires (ANB).
Scriptural, du latin scriptura selon le petit Robert, qui avait autrefois pour signification : "relatif à l'écriture sainte". Comment ne pas y voir le symbole du caractère ésotérique de la monnaie ? Traitant de valeurs et de chiffres, monnaie scripturale peut se traduire par monnaie issue d'écritures comptables. Elle est effectivement créée, transférée et détruite par voie d'écritures comptables, et c'est ce qui lui confère son caractère abstrait. Elle ne sort pas du champ bancaire et pour se transmettre elle nécessite un support : chèque, virement, lettre de change, carte bancaire ou autre support magnétique, etc.
La somme des monnaies fiduciaire et scripturale secondaire (dépôts à vue DAV) en circulation constitue une masse monétaire appelée agrégat. Cet agrégat est désigné sous le symbole M1. Il est assez facile à mesurer.
La part relative de la monnaie fiduciaire dans la masse monétaire M1 s'est abaissée au cours des dernières décennies au profit de la monnaie scripturale. Cela veut dire que le public utilise, pour ses transactions courantes, de moins en moins les espèces au profit des instruments de paiement mettant en œuvre de la monnaie scripturale.
Quand on sait ce que coûte aux banques l'approvisionnement du public en monnaie fiduciaire, on comprend qu'elles aient imaginé et mis au point toutes sortes de dispositifs pour en réduire l'usage, et elles y ont réussi, en partie seulement car le porte monnaie électronique n'a pas eu le succès escompté.
Insensiblement donc, les ménages ont abandonné le bas de laine de leurs ancêtres, et en même temps se sont organisé dans un univers monétaire plus abstrait. Avant le passage à l’euro, la monnaie scripturale représentait en France 86% environ de la masse M1 en circulation, contre 70% en 1969.


2 – La création monétaire


La création monétaire dépend de la forme de la monnaie. Ainsi,
- la monnaie divisionnaire (les pièces) est frappée en France par l'Administration des Monnaies et Médailles, sous le contrôle de la Banque de France. Elle est mise en circulation par celle-ci qui en crédite le Trésor Public ; depuis l’avènement de l’euro, cette monnaie fait l’objet de quotas fixés par la Banque Centrale Européenne (BCE) par pays,
- la monnaie papier (les billets) est généralement fabriquée et mise en circulation par la Banque Centrale du pays d'émission, sur la base de quotas fixés ici également par la BCE pour la zone euro,
- la monnaie scripturale est créée par la Banque Centrale ou Institut d’émission, que l'on peut qualifier aussi de "Super-banque", et par les banques de dépôts, dans des conditions exposées plus bas.
Les billets émis et en circulation sont portés au passif du bilan de l'Institut d'émission, constatant ainsi une dette envers leurs détenteurs. C'est plus une affaire de comptabilité qu'une véritable dette, dette de quoi ? Sûrement pas de rembourser en or ou en devises. Seulement de remplacer les vieux billets usagés par des neufs ou de les échanger contre une nouvelle monnaie en cas de changement (franc contre euro, par exemple). La Banque de France ne nous garantit même pas la conservation de sa valeur contre l'érosion monétaire.
Certains supposent que la monnaie fiduciaire est une monnaie permanente. Par monnaie permanente, il faut entendre une monnaie qui n'est pas issue d'une dette. Pour en être tout à fait sûr, il faudrait se poser la question de savoir s'il resterait de la monnaie fiduciaire après le remboursement de toutes les dettes à l'appareil bancaire.
Si vous lancez une recherche sur le site de la Banque de France sur "création monétaire" vous serez surpris de constater qu'il n'existe aucune véritable réponse à la question. Comment peut-on passer sous silence, au cœur même de l'Institut chargé de l'émission monétaire, un sujet aussi important et vital pour l'économie ?
Le pouvoir de création de monnaie scripturale est reconnu à la Banque centrale (cela va de soi). Mais il est aussi "abandonné" aux banques de dépôts. Il s'exerce par le fait que ces banques, à l'instar de la Super-banque, ont la faculté de "tirer" sur elles-mêmes, au sens le plus large du terme. C'est là un fait capital dont on ne semble pas ou ne veut pas mesurer toute la portée. En termes techniques, "tirer" sur soi pour une banque veut dire qu'elle n'a aucun besoin d'un compte approvisionné, comme tout un chacun, pour s'acquitter de ses dettes. Elle tire sur ses propres caisses et on verra plus loin que ce terme de "tirer sur ses caisses" a une portée fantastique, presque illimitée.
Le pouvoir de créer la monnaie donne aux banques, en théorie, celui d'acheter n'importe quel bien en n'importe quelle quantité en s'acquittant de leur dette, ainsi que nous allons le voir, par la simple inscription du montant de la transaction au crédit du compte du vendeur ou cédant, directement (compte ouvert dans la banque) ou indirectement (par le biais de la compensation). C'est un aspect caché et inavoué de la création monétaire qui nuit à la mesure de la masse en circulation, comme on le verra également plus loin.
Ce pouvoir absolument formidable, s'accompagne évidemment d'une réglementation qui se veut stricte (cf. Les principales dispositions de la réglementation bancaire française). Elle fixe notamment un ratio de solvabilité qui limite le montant des engagements auxquels une banque peut s'exposer.
Voyons à présent comment est créé la monnaie scripturale.
Il existe 3 sources de création de monnaie scripturale, que pratiquent tant l’Institut d’émission que les banques de dépôts :
  • le crédit consenti,
  • l’achat de devises étrangères,
  • l’activité propre des banques (centrale ou de dépôts), si la somme de leurs actifs propres est supérieure à celle de leurs passifs propres,
La destruction s’opère à l’inverse, quand les crédits sont remboursés, quand les devises sont cédées ou revendues et enfin quand les actifs propres sont inférieurs aux passifs propres.
Si les deux premières sont bien connues des spécialistes, il n’en va pas de même de la troisième source sur laquelle il règne le silence d’un cimetière !
La caractéristique de cette troisième source de création et de destruction monétaires, est que la banque monétise ses dépenses (pertes) et démonétise ses recettes (profits), ce que jusqu’à présent personne n’a compris ou osé dire. Ainsi, par exemple, elle crée de la monnaie quand elle verse les salaires de son personnel en créditant leurs comptes et elle détruit de la monnaie lorsqu’elle débite les comptes de ses clients des intérêts, agios et autres frais qui lui sont dus. Bref, la banque monétise chaque fois qu'elle achète et qu'elle paie et démonétise chaque fois qu'elle vend et qu'elle encaisse.
Prenons l’exemple de l’activité d’assurance de la BNP. Elle détruit de la monnaie lorsqu’elle encaisse les primes de ses clients (débit de leur compte) et la crée quand elle les reverse à sa filiale - la Cie d’assurance - (crédit de son compte) pour le compte de laquelle elle les a encaissées.
La création ainsi que la destruction de monnaie scripturale par les banques (centrales ou commerciales) obéit à une règle générale que l’on peut écrire comme suit :
Toute augmentation de l'actif, toute dépense et toute diminution du passif de ces banques se traduisent nécessairement par une création monétaire, tandis que toute augmentation de leur passif, toute recette et toute diminution de leur actif, se traduisent symétriquement par une destruction monétaire. Car, ces opérations se font ou se défont par l'inscription, dans un sens ou dans l'autre, directement ou indirectement, aux comptes de dépôt à vue (DAV) des banques par la Super banque et aux comptes de dépôt à vue (DAV) des agents non bancaires par les banques.
L’Institut d’émission et les banques procèdent donc de même pour émettre la monnaie. La différence est que la Super-banque crée de la monnaie centrale, à destination des banques, tandis que les banques de dépôts créent de la monnaie secondaire, à destination des agents non bancaires (ANB), dont font également partie les établissements financiers. Notons que les banques centrales de la zone euro ne sont pas autorisées par la loi à émettre de la monnaie en faveur de leur Trésor Public. Celui-ci doit faire appel aux marchés pour se financer.
On examinera tout d'abord les opérations monétaires que pratiquent les banques commerciales avec les agents non bancaires, en reprenant les trois sources de la création monétaire que sont les concours des banques à l'économie : le crédit, les échanges de devises contre monnaie nationale et l'activité propre des banques.
Les opérations monétaires de l'Institut d'émission et ses relations avec les banques de dépôts seront analysées au chapitre 4 "La Banque centrale".
2.1 - la création monétaire par le crédit
La forme la plus couramment admise de la création monétaire réside dans le crédit accordé par les banques aux agents non bancaires.
Qui n'est allé trouver son banquier pour obtenir un prêt, soit pour acheter une nouvelle voiture, soit pour faire de gros travaux dans son habitation, soit encore pour acquérir un logement ou pour tout autre motif ? Comme notre compte se trouve dans une banque de dépôts, voici comment notre banquier procède pour mettre à notre disposition, par exemple, la somme de 10.000 euros qu'il nous a accordée après étude de notre dossier. Il va tout simplement créditer notre compte du montant du prêt. Il ne faut pas croire qu'il va chercher à se procurer les fonds nécessaires (même s'il s'agit de dizaines ou de centaines de millions), il n'en a pas besoin, tout au moins dans un premier temps.
Il crée la monnaie correspondante.
Pour cela, il passe une écriture comptable complète. Ce n'est pas plus difficile que cela !
Le banquier inscrit à l’actif de son bilan la créance (engagement de rembourser de l'emprunteur) de 10.000 euros, contrepartie d’une somme de même montant qu’il inscrit au crédit du compte de dépôt à vue (DAV) de son client A, à son passif. On aura ainsi :
Banque X                                                                                                                          Schéma 1
ACTIF
PASSIF
Créance sur agent A
10.000
Compte courant (DAV) A
10.000
C'est ainsi que nait la monnaie scripturale. Par définition, cette monnaie mise à la disposition du client sur son compte courant est une simple promesse de payer faite par la banque.
Tous les banquiers créateurs de monnaie pratiquent de la sorte lorsqu'ils consentent des crédits aux ménages, aux entreprises, à l'étranger ou bien quand ils prêtent de l'argent à des établissements financiers non créateurs de monnaie. La Banque de France faisait de même autrefois, quand elle consentait des avances à l'Etat, avant que cela ne lui soit interdit définitivement par la réglementation européenne (Traités de Maastricht (art.104) et de Lisbonne (art.123).
Il en est ainsi également lorsqu'une banque souscrit à un emprunt obligataire ou rachète un titre de créance (bon du Trésor, par exemple) émis par un agent non bancaire ou bien par l'Etat. Le Trésor Public n’est pas une banque au sens où nous l’entendons, mais un agent non bancaire (ANB) puisqu’il ne crée pas de monnaie scripturale.
C'est ainsi que la banque crée de la monnaie, à la différence de l’établissement financier qui ne fait que prêter de la monnaie dont il dispose sur un compte nécessairement ouvert et approvisionné dans une banque pour ce faire (cf. chapitre 5 infra : "Les banques et les établissements financiers").
La monnaie est détruite par la banque lorsque les prêts sont remboursés. Au moment du remboursement partiel ou total, le banquier passe l'écriture inverse dans ses livres, annulant ainsi partiellement ou totalement l'écriture d'origine. De même, il passe l'écriture inverse de la précédente lorsque l'emprunt obligataire vient à échéance ou quand il cède à un agent non bancaire le titre de créance précédemment acquis.
Toutefois, la monnaie émise contre une créance, peut être détruite avant son échéance de remboursement par les opérations de titrisation.
Cette technique consiste pour les banques à transformer des créances qu’elles détiennent en valeurs mobilières négociables. Pour cela, elles procèdent à la cession de ces créances - non pas nécessairement hypothécaires comme dans l’affaire des "subprimes" - généralement à des fonds communs de créances (FCC). Ces fonds, établissements financiers souvent filiales des banques elles-mêmes, convertissent ces créances - éventuellement mêlées à d'autres titres - en titres obligataires et les placent sur les marchés financiers.
En cédant les créances (diminution de leurs engagements) les banques améliorent leur ratio de solvabilité et peuvent ainsi accorder de nouveaux prêts, procéder à de nouvelles titrisations et ainsi de suite. La cession des créances pour titrisation correspond à une sortie de l'actif de la banque, ce qui signifie qu'en vertu de la règle générale énoncée plus haut elle entraîne une destruction monétaire. Le compte de l'acquéreur, le FCC par exemple, est en effet débité du montant de l'opération sur son DAV.
Ces opérations de titrisation sont dénouées à l'échéance des créances et donnent lieu alors à destruction monétaire lors du remboursement par l'emprunteur, immédiatement suivie d'une création monétaire correspondant au règlement des fonds dus à l'acquéreur (FCC) par la banque, ceci dans l'hypothèse où la banque est chargée du recouvrement. Le compte DAV de l'emprunteur est débité (destruction) tandis que le compte DAV de l'acquéreur est crédité (création).
On notera que l’augmentation de l’actif bancaire (créances sur l’économie) entraîne un accroissement de la masse monétaire M1, tandis qu’une diminution de l’actif bancaire (remboursement des créances) entraîne au contraire une réduction de la masse M1.
Par ailleurs, les opérations à terme destinées à couvrir les risques de variations des cours de bourse et d'intérêt étant bâties sur le crédit sont accompagnées de prêts bancaires qui donnent lieu à l'émission de monnaie, la destruction s'opérant au terme de la couverture.
Voyons à présent comment s’opère la création monétaire par les banques qui souscrivent à l’émission de bons du Trésor ou d’obligations d’Etat, sachant qu’elles doivent s’acquitter de la transaction en monnaie centrale, puisque le compte du bénéficiaire se trouve à l’Institut d’émission.
On suppose que la banque X détient la provision de 100.000 unités monétaires (UM), montant de la souscription, à son compte à la Banque centrale. On aura alors :
Banque X                                                                                                                       Schéma 2.1
ACTIF
PASSIF
Banque centrale (BC) - Cpte DAV
Titres de placement - Bons
- 100.000
100.000
 Trésor Public                                                                                                                 Schéma 2.2
ACTIF
PASSIF
Banque centrale (BC)- Cpte DAV
100.000
Emission de bons du Trésor
100.000
Ici, la création de monnaie secondaire interviendra dès que l'Etat procèdera à des dépenses à destination d'agents non bancaires (fournisseurs, par exemple). La monnaie centrale sera alors échangée contre de la monnaie secondaire, créée pour la circonstance.
On suppose pour simplifier que la banque X reçoit du Trésor les fonds destinés aux fournisseurs de l'Etat. Ce qui nous donne (les opérations précédentes étant reprises pour mémoire) :
Trésor Public                                                                                                                 Schéma 2.3
ACTIF
PASSIF
Banque centrale (BC) - Cpte DAV
BC - Cpte DAV – virt à banque X
Achats divers
100.000
- 100.000
100.000
Emission de bons du Trésor
100.000
Banque X                                                                                                                        Schéma 2.4
ACTIF
PASSIF
Banque centrale (BC) - Cpte DAV
BC - Cpte DAV - virement du Trésor
Titres de placement - Bons
- 100.000
100.000
100.000

Comptes DAV Divers Fournisseurs

100.000
Il apparaît bien, en définitive, que la souscription par la banque X à l'émission du Trésor Public donne lieu à création de monnaie secondaire dès que l'Etat procède à ses dépenses.
Dans le schéma 1, la monnaie secondaire est créée directement en contrepartie d'une créance sur le client A. Dans le schéma 2, la monnaie secondaire est créée indirectement en contrepartie d'une créance sur le Trésor. C'est ce que montre le bilan de la banque X, dans l'un et l'autre cas.
C'est ainsi que le crédit à l'économie est la première contrepartie de la monnaie, ce qui est fondamental.2.2 - la création monétaire liée aux échanges de devises contre monnaie nationale 
Il y a création monétaire chaque fois qu'un agent non bancaire vend à sa banque des devises étrangères, et destruction monétaire chaque fois qu'il en achète, avec toutefois une exception : l’échange de monnaie fiduciaire nationale contre monnaie fiduciaire en devises est sans influence directe sur la création monétaire. Seuls sont visés ici les échanges portant sur les monnaies dans leur forme scripturale.
Ainsi, par exemple, lorsque l'exportateur cède à sa banque les devises qu'il reçoit de son client étranger, il est crédité d'une somme en monnaie nationale résultant de la conversion d'une monnaie dans l'autre à un cours de change déterminé. En contrepartie du crédit porté au compte de l'exportateur, la banque inscrit les devises à l'actif de son bilan. L'écriture comptable correspondant à cette opération de change se distingue de la précédente à l'actif de la banque : il s'agit dans le premier cas exposé plus haut (schéma 1) d'une créance sur un agent économique X et dans le cas présent d'une devise étrangère que l'on peut assimiler à une créance à vue sur un pays Y.
Prenons l'exemple d'un exportateur, agent A, qui cède à sa banque 1.500 $ qu'il reçoit de son client étranger, il est crédité d'une somme en monnaie nationale (euro) résultant de la conversion d'une monnaie dans l'autre à un cours de change déterminé, supposé ici de 1,5 dollar contre 1,0 euro. En contrepartie du crédit porté au compte de l'exportateur, la banque inscrit les devises à l'actif de son bilan, ce qui nous donne :
Banque X                                                                                                                       Schéma 3.1
ACTIF
PASSIF
a)
Créance sur Banque
américaine (en dollars us)
1.500
a)
Compte $us agent A
1.500
Et après conversion :
Banque X                                                                                                                       Schéma 3.2
ACTIF
PASSIF
a)
Créance en dollars us,
soit contrepartie en euros
1.000
a)
b)
b)
Compte $us agent A
Compte $us agent A
Compte DAV agent A
1.500
- 1.500
1.000
Au contraire, la banque détruit la monnaie quand elle vend les devises contre monnaie nationale aux agents non bancaires. Les écritures comptables sont alors inverses de celles données au-dessus.
Pour les banques de dépôts, les devises étrangères représentent des disponibilités transformables immédiatement en monnaie centrale auprès de l'Institut d'Emission. C'est qu'en effet, la Banque centrale, en dernier lieu, rachète les excédents ou bien cède les insuffisances de devises au plan national. Elle gère ainsi les réserves en devises du pays. Notons ici que les devises passant du bilan des banques à celui de la Banque Centrale, la contrepartie (devises) de la monnaie secondaire passe des banques à la Super-banque, sans que la masse de monnaie secondaire (M1) ne change. La monnaie centrale devient la nouvelle contrepartie de la monnaie émise lors de la transaction initiale.
Seule la Fed, Banque centrale des Etats-Unis, ne détient pas de réserves de devises à proprement parler, exception faite d’un stock d’un montant relativement peu élevé (2,2% de ses actifs en 2006) qui ne saurait avoir le caractère de réserves. Il convient de préciser que les Etats-Unis ne commercent que dans leur monnaie, c'est la raison pour laquelle ils n'ont pas de devises provenant de leurs exportations, comme les autres pays.
Reprenons les schémas 3.1 et 3.2, et supposons que la banque X cède aussitôt ses devises à la Banque de France à un cours inchangé. On a alors :
Banque X                                                                                                                        Schéma 3.3

ACTIF
PASSIF
a)
c)
c)
Créance en dollars us
(soit contrepartie en euros)
Cession à Banque de France
Compte DAV à la Bque de France
1.000
-1.000
1.000
a)
b)
b)
Compte $us agent A
Compte $us agent A
Compte DAV agent A
1.500
- 1.500
1.000
Ce qui nous donne, les opérations soldées une fois éliminées :
Banque X                                                                                                                        Schéma 3.4
ACTIF
PASSIF
c)
Compte DAV à la Bque de France
1.000
b)
Compte DAV agent A
1.000
Il apparaît bien que la contrepartie (devises) de la création de monnaie secondaire par la banque X a été remplacée par de la monnaie centrale que cette banque possède à présent en compte à la Banque de France. La monnaie secondaire n'est pas détruite pour autant.
De même, les achats de devises utilisées pour le règlement d'importations ou pour les voyages à l'étranger (chèques voyage) entraînent une destruction monétaire équivalente, dès lors que ces transactions s'opèrent avec des banques de dépôts.
Il existe une autre forme de création monétaire liée aux opérations en devises. Bien que très technique, elle n'est pas sans incidence sur le volume de la masse monétaire en circulation car elle concerne généralement des opérations de grande dimension.
Lorsque par exemple deux banques de dépôts, appartenant à deux pays distincts, s'entendent sur une transaction dans leurs monnaies respectives à un cours convenu, chacune d'elles crée la monnaie nationale en contrepartie des devises acquises, par une simple écriture comptable (la même pour les deux). Cette transaction qui peut être effectuée en vue de montages financiers, pour le compte de client ou pour le compte de la banque elle-même, entraîne destruction monétaire à son dénouement.
Enfin, comme il en est de toutes les opérations à terme, celles qui sont destinées à couvrir les risques de change s'appuient sur des prêts bancaires qui donnent lieu également à l'émission de monnaie, la destruction s'opérant au terme de la couverture.
C'est ainsi que les avoirs en devises, autre forme de crédit à l'économie, constituent la seconde contrepartie de la monnaie.
2.3 - la création et la destruction monétaires propres à l’activité bancaire 
On vient d'examiner les deux sources, les plus connues dans le milieu des spécialistes, de la création et de la destruction monétaires. Sur la troisième source que l'on aborde à présent, il règne le silence d'un cimetière, a-t-on dit. Et pour cause !
D'une manière générale, le banquier crée ou détruit de la monnaie chaque fois qu'il pratique un échange avec un tiers (agent non bancaire, y compris donc les établissements financiers) dans l'exercice de son activité. Comment pourrait-il en être autrement puisque les banques ne disposent d'aucun compte alimenté comme il en est pour quiconque ! En fait, il débite ou crédite, selon le sens, directement dans ses comptes ou indirectement par le biais de la compensation, les comptes de ces tiers de ses opérations propres. Le lecteur trouvera au chapitre 8.1 toutes informations utiles sur la compensation.
Il faut bien voir qu'au sommet de la pyramide, il n'y a plus d'"interface" si l'on peut dire, et les banques en occupent le sommet comme la Super-banque. Il en serait tout autrement si la Banque centrale imposait aux banques de dépôts l'usage d'un compte dans ses livres soumis aux mêmes règles de dépendance que celles que connaissent tous les usagers. Un compte qui servirait à tous les paiements et encaissements, sans exception. Elle contrôlerait ainsi ipso facto l'émission monétaire sans aucune défaillance possible.
Ainsi, lorsqu'il achète un bien ou une valeur ou encore quand il s'acquitte des salaires de son personnel (*) ou des services de ses fournisseurs, il suffit au banquier de créditer chez lui ou de faire créditer chez un confrère un ou plusieurs comptes de dépôts. Cet acte emporte en lui-même création monétaire. Il s'agit alors d'une augmentation de ses actifs ou d'une dépense enregistrée au débit de son compte d'exploitation.

(*) Pratiquement, la paie mensuelle est assurée par un service central de la banque qui débite chaque agence des frais de personnel et qui  crédite directement les comptes du personnel tenus généralement dans la même agence (JM Gélain - La comptabilité bancaire – La revue Banque Editeur).
Voici quelques schémas de leurs opérations pour propre compte qui décrivent les mécanismes de la création bancaire.
- la banque procède à des investissements 
Deux cas se présentent selon que le fournisseur auquel elle doit payer le prix de l’acquisition a, ou non, un compte ouvert dans ses livres.
a) dans le premier cas, la banque crédite purement et simplement le compte de son fournisseur, comme suit :
Banque X                                                                                                                       Schéma 4.1
ACTIF
PASSIF
a)
Immobilisations
1.000
a)
Compte DAV fournisseur A
1.000
L’augmentation de l’actif bancaire accroît donc d'autant la masse de monnaie en dépôt à vue (DAV).
b) dans le deuxième cas, elle peut soit émettre un chèque sur ses caisses, soit procéder à un virement en faveur de son fournisseur chez sa banque Y, ce qui donne dans l’une ou l’autre solution, le schéma suivant (première partie) :
Banque X                                                                                                                       Schéma 4.2
ACTIF
PASSIF
b)
Immobilisations
1.000
b)
Virement bancaire en cours
1.000
Cette opération passe par l'intermédiaire d’un système de compensation. A l’issue de ce traitement, X aura une position débitrice contre Y qui aura une position créditrice. Les deux banques règlent par exemple leur position de gré à gré sur le Core (système de compensation) ce qui donne (deuxième partie) :
Banque X                                                                                                                       Schéma 4.3
ACTIF
PASSIF
b)
Immobilisations
1.000
b)
b)
b')
Virement bancaire en cours
Virement bancaire effectué
Dette envers Banque Y
1.000
- 1.000
1.000
Banque Y                                                                                                                       Schéma 4.4
ACTIF
PASSIF
b')
Créance sur Banque X
1.000
b')
Compte DAV fournisseur A
1.000
Le modèle s’applique quelle que soit l’augmentation de l’actif de la banque : investissement, prise de participation ou achat d’actions, etc. La banque crée la monnaie quand elle accroît ses actifs.
La cession a l’effet inverse, soit une destruction de monnaie (débit du DAV) en même temps que diminuent les actifs bancaires.
- la banque procède à une augmentation de son capital ou au lancement d'un emprunt obligataire 
Comme toujours la banque X débite le ou les comptes, ici de ses actionnaires ou souscripteurs obligataires. Si ceux-ci ont un compte courant chez elle, on aura alors en cas d'augmentation de capital :
Banque X                                                                                                                       Schéma 5.1
ACTIF
PASSIF
Capital social
Comptes DAV agents divers
1.000
- 1.000
La banque détruit la monnaie quand elle augmente ses passifs. On retrouve bien la règle générale : toute augmentation du passif bancaire produit une destruction monétaire équivalente.
A présent, la banque X reçoit des chèques tirés sur une banque Y de la part de ses actionnaires. Après compensation, X est en position créditrice contre Y en position débitrice ; supposons que ces deux banques liquident leur position à nouveau sur le Core de gré à gré, la première prêtant à la seconde, nous aurons alors :
Banque X                                                                                                                       Schéma 5.2
ACTIF
PASSIF
Créance sur Banque Y
1.000
Capital social
1.000
Par mesure de simplification, on n’a pas fait apparaître les comptes d’associés, crédités puis débités des apports.
Banque Y                                                                                                                       Schéma 5.3
ACTIF
PASSIF
Dette envers Banque X
Comptes DAV agents divers
1.000
- 1.000
La destruction monétaire correspondant à l’augmentation du passif apparaît bien à la consolidation des bilans des banques en présence. La destruction opérée chez Y trouve sa contrepartie d'origine chez (capital social).
Dans le cas d’obligations à terme, les remboursements par la banque à leur échéance s’analysent comme une création monétaire, puisqu’elle en porte le montant au crédit des comptes courants des bénéficiaires, soit directement (comptes ouverts chez elle) soit par le biais de la compensation chez un ou plusieurs confrères.
Toute diminution du passif bancaire conduit à une création monétaire. La règle s’applique toujours.
- la banque règle ses dépenses et encaisse ses recettes propres 
C’est assez simple à présent que l’on a vu comment la banque règle ses dettes.
Comme pour tout prestataire de services, les frais de personnel représentent une part importante des charges générales d’exploitation de la banque.
Le modèle suivant montre comment elle procède généralement pour s’acquitter du paiement de ses dépenses et pour encaisser ses recettes :
a) La banque verse les salaires (650.000 UM) de son personnel directement sur leur compte ouvert dans ses livres, et crédite directement ou indirectement (compensation) les comptes de divers tiers des autres charges (300.000 UM) comme suit :
Banque X                                                                                                                       Schéma 6.1
ACTIF / Exploitation
PASSIF
a)
Charges d'exploitation
950.000
a)
a)
Comptes DAV salariés divers
Comptes DAV tiers divers
650.000
300.000
nota bene : il est de pratique admise qu’une partie des salariés, pour des raisons de confidentialité par exemple, préfèrent que leurs rémunérations soient versées sur un compte ouvert dans une autre banque ; dans ce cas, les salaires pourront être virés à leur compte ouvert chez la (les) concurrente(s) par le biais de la compensation.
En ce qui concerne les produits d’exploitation, la banque détient les comptes de la plupart de ses clients, en partie fidélisés par les prêts qu’elle leur a accordés ; elle peut donc débiter directement leur compte courant des agios, intérêts et commissions de toutes sortes qu’elle leur facture.
b) Ici la somme des recettes d’exploitation est égale à 1.000.000 UM, débitée directement aux comptes des clients; on aura :
Banque X                                                                                                                       Schéma 6.2
ACTIF
PASSIF / Exploitation
b)
b)
Produits d'exploitation
Comptes DAV clients divers
1.000.000
- 1.000.000
ce qui nous donne, tous comptes faits dans le modèle retenu, un résultat net de 50.000, qui s’analyse ainsi :
Banque X                                                                                                                       Schéma 6.3
ACTIF
PASSIF / Exploitation
a)
a)
b)
Résultat net d'exploitation
Comptes DAV salariés div.
Comptes DAV tiers divers
Comptes DAV clients divers
50.000
650.000
300.000
- 1.000.000
La règle s’applique encore et toujours. Toute augmentation du passif bancaire concourt à une destruction monétaire. Inversement, toute diminution du passif bancaire conduit à une création de monnaie.
Bref, la banque crée de la monnaie chaque fois qu'elle achète ou qu'elle paie et la détruit chaque fois qu'elle vend ou qu'elle encaisse.
Ce principe fondamental de la création monétaire contre augmentation des actifs ou diminution des passifs bancaires et de la destruction monétaire contre diminution des actifs ou augmentation des passifs bancaires a déjà trouvé à s'exercer dans les deux sources examinées plus haut. On a vu que les créances et les avoirs en devises, donnant lieu à création, sont bien portés à l'actif du bilan, alors que les remboursements d'emprunt et les cessions de devises donnant lieu à destruction, viennent bien en diminution. Pourquoi ? Parce que toutes ces opérations se font ou se défont ainsi qu'il a été dit, directement ou indirectement (compensation), par inscription à un ou plusieurs comptes de DAV d'agents non bancaires.
Les banques génèrent donc de la monnaie, d'une part à destination de la zone d'activité qui leur est extérieure, par les concours qu'elles apportent à l'économie sous la forme de crédits accordés et en échange de devises, et d'autre part à l'intérieur de la zone d'activité qui leur est propre.
La caractéristique de cette troisième source de création et de destruction monétaires, est que la banque monétise ses pertes et démonétise ses profits, ce que jusqu’à présent personne n’a compris ou osé dire.
En principe, une banque ne peut jamais être en rupture de paiement, puisqu’elle crée la monnaie. Les besoins de monnaie centrale répondent à d’autres nécessités et sont soumis à des règles qui ne s’exercent pas dans le domaine de la monnaie secondaire. C'est ce que l'on verra au chapitre 4 "La Banque centrale".
Il faut attendre que le ratio de solvabilité, dit ratio Cooke modifié par les accords de Bâle II, soit détérioré pour que la banque soit déclarée en difficulté. C’est ce qui s’est passé, il y a quelques années, quand les banques nipponnes et aussi notre Crédit Lyonnais ont dégagé de telles provisions pour dépréciation qu’elles se sont retrouvées en pertes. Quand ces banques ont prêté ou bien acquis des actions et autres actifs, leur bilan était équilibré et remplissait les normes exigées par les autorités monétaires. Le problème n’a surgi qu’au moment où les valeurs d’actifs ont été dévalorisées entraînant une baisse équivalente de leur passif (pertes).
Le dernier exemple en date, est celui des crédits hypothécaires américains, dits "subprimes", qui secoue les milieux bancaires et financiers internationaux depuis l'été 2007. Dans cet exemple, il n'a pas fallu attendre que le ratio de solvabilité soit détérioré, les banques l'ayant anticipé. C'est qu'en effet, les titres habituellement donnés en garantie par les banques emprunteuses ont été refusés par leurs consœurs prêteuses, car ces titres dits" toxiques" se trouvaient de facto dépréciés.
Dans le cas précis de la dépréciation, il n’y a ni création ni destruction monétaire, puisque la diminution de l’actif bancaire est compensée par une diminution du passif. En supposant que la dépréciation soit suivie d'une perte pour créance irrécouvrable, la contrepartie monétaire de la créance d'origine est remplacée par une perte à la banque, soit donc une contrepartie de substitution à la monnaie créée, toujours en circulation.
Rappelons la règle : La banque monétise ses pertes et démonétise ses profits. Tout cela s'emboîte parfaitement comme les pièces d'un puzzle.
C'est ainsi que les actifs propres sous déduction des passifs propres des banques, constituent la troisième contrepartie de la monnaie.


3 – L
’émission monétaire et sa contrepartie


Sur la base de ce principe de création et de destruction de la monnaie entièrement dépendantes des actifs et passifs bancaires s'appuyant sur les comptes de DAV de la clientèle, et en ajoutant cependant qu'une fois créée la monnaie échappe à sa destruction tant qu'elle reste, sous une forme ou une autre, la propriété d'un agent non bancaire, nous pouvons donner une définition très précise de la masse monétaire émise par le système bancaire.
Mais, pour effectuer une mesure précise encore faudrait-il commencer par procéder à la séparation comptable des banques et des établissements financiers, ce qui n'est pas le cas aujourd’hui. Ce qui paraît être une évidence, ne semble pas en être une pour les autorités monétaires qui semble bien ne pas aimer du tout que l'on s'intéresse d'un peu trop près à la monnaie. Plusieurs indices ont déjà été relevés en ce sens.
Actuellement, la masse monétaire est mesurée selon un empilement de monnaie et de titres monétaires qui ne sont pas de la monnaie scripturale, semblable à des poupées russes. En simplifiant, les agrégats monétaires (Banque de France note n° 75 d'avril 1988) sont donnés comme suit :
▪ M1 = la monnaie fiduciaire (pièces et billets, détenus par les agents non financiers) + les dépôts à vue (DAV) des agents non financiers,
▪ M2 = M1 + les placements à terme, c'est-à-dire pour l'essentiel les comptes sur livrets à échéance de 2 ans maximum (les plans d'épargne logement, par exemple, ne figure pas ici, mais dans un autre agrégat P1),
▪ M3 = M1 + M2 + dépôts et titres à court terme en devises + dépôts à échéance et bons non négociables + certificat de dépôts et bons négociables émis par les établissements de crédit + titres d'OPCVM (SICAV, FCP) à court terme et fonds commun de créances.
Quelques observations de notre point de vue, à commencer par le critère de monnaie scripturale – issue d'écritures comptables - qui n'est pas retenu par les autorités monétaires pour mesurer la masse monétaire émise, ce qui est assez surprenant alors que c'est elle qui alimente presque tous les besoins en monnaie du pays, exception faite naturellement pour les pièces et les billets. Un défaut de mesure comptable très simple à obtenir, qui ne peut pas être innocent !
Tout tend à prouver que la mesure de la monnaie est volontairement faussée. Ainsi :
  • M1 ne prend pas en compte les DAV des agents financiers non bancaires, erreur due à l'amalgame délibéré des banques et des établissements financiers,
  • les dépôts en devises ne peuvent pas être assimilés à de la monnaie nationale, tant que les devises - n’ayant pas cours dans le pays - n'ont pas été cédées,
  • les titres du marché monétaire, certificats et bons émis par des établissements de crédit, ainsi que les titres d'OPCVM et parts de fonds communs de créances qui ne seraient pas émis par les banques, ne sont pas ou ne représentent pas de la monnaie scripturale émise.
On utilise opportunément les vertus associatives et distributives de l'addition et de la soustraction pour justifier les contreparties comptables de la masse M3. Comme il s'agit d'un bilan consolidé de tous les établissements, toujours équilibré (débit = crédit), il est très facile de trouver une égalité. On pourra remarquer que dans la contrepartie de la masse M3 figure généralement une rubrique "divers", opportunément ouverte pour absorber les différences, ce qui lui retire toute signification précise.
C'est pourtant bien l'agrégat M3 qui sert encore d'instrument de bord de la Banque centrale européenne pour la conduite de sa politique monétaire. La Fed a abandonné cet agrégat en 2006. On verra au chapitre suivant "La banque centrale" que la politique monétaire européenne se fixe un objectif de croissance du PIB de l'ordre de 2%, pour un taux d'inflation de 2% maximum, alors qu'il n'existe depuis plusieurs années aucune corrélation entre la courbe de cet agrégat et les courbes de l'évolution du PIB et de l'inflation ! Comment expliquer pareille aberration ? Difficulté de la mesure ou intention délibérée de tromper l'opinion ? Vraisemblablement les deux, la première autorisant la seconde.
Pour disposer d'une bonne définition de la masse monétaire, il suffirait de consolider les bilans de la Banque centrale et des seules banques créatrices de monnaie afin d'isoler :
                ▪ l'émission monétaire qui est la somme des créances que possèdent les agents non bancaires sur le secteur bancaire, c'est-à-dire la monnaie fiduciaire (hors monnaie métallique, si celle-ci n'est pas émise par la Banque centrale, à prendre en compte par ailleurs), les dépôts à vue, à terme ou autres, les certificats de dépôt, ainsi que les prêts consentis sous une forme ou sous une autre, figurant au passif de ce bilan consolidé, exception faite cependant des prêts destinés au renforcement des fonds propres du secteur qui sont inscrits en passifs propres,
                ▪ et la contrepartie monétaire qui est la somme des créances que possède le secteur bancaire sur l'économie (avoirs en devises, crédits à l'économie), figurant à l'actif, augmentée ou diminuée de la différence existant entre les actifs et les passifs propres à ce secteur, selon que les premiers sont ou non supérieurs aux seconds,
L'émission étant égale à la contrepartie.
Cette définition a l'avantage de se vérifier, puisque qu'il suffit dans ce bilan, comme dans tout bilan par définition équilibré, de classer de part et d'autre les éléments à isoler en deux blocs d'actifs/passifs. Elle a aussi l’avantage d’éliminer les erreurs de mesure.
Afin de bien distinguer la monnaie appartenant à la clientèle de la monnaie gérée par la banque pour propre compte, on peut retenir le critère suivant : la monnaie de la clientèle en dépôt en banque appartient ou non au client selon que celui-ci a ou non donné à la banque l'autorisation formelle d'utiliser les fonds déposés.
Ci-dessous, figure un modèle schématisé de bilan consolidé des banques créatrices de monnaie, dans lequel on a choisi de donner aux banques une activité propre destructrice de monnaie (cas général), leurs actifs étant donc ici inférieurs à leurs passifs.
schemacontrepartie
Une fois créée, la monnaie n’échappe pas à sa contrepartie : la valeur d'actif qui est à l’origine de sa création. 
On a vu que les banque créent la monnaie quand elles accordent des prêts, acquièrent des devises ou autres valeurs. Ces créances et autres valeurs deviennent alors la contrepartie des fonds dont elles créditent les comptes de dépôt à vue (DAV) de leurs clients. Ce qui donne l'égalité : 
Créances et autres valeurs (à l’actif) = Comptes de DAV (au passif) 
Mais, si la contrepartie de la monnaie reste inscrite à l’actif de la banque jusqu’au remboursement des prêts, cession des devises et autres valeurs, il n’en va pas de même de la monnaie qui circule et se transforme sur l’initiative des clients.
Ce n’est pas la banque qui fait circuler la monnaie, ce sont ses clients par les ordres qu'ils lui donnent.
Au gré des échanges entre agents non bancaires, la monnaie circule donc d’une banque à l’autre, d’un DAV à un autre DAV, mais les valeurs d'actif à l'origine de l'émission monétaire restent nécessairement chez la banque émettrice jusqu'à leur sortie de l'actif (remboursement, cession, titrisation, etc.), c'est-à-dire jusqu'à la destruction de la monnaie correspondante.
Chaque fois que la monnaie quitte l'établissement émetteur à destination d'une banque quelconque et chaque fois qu'elle change ensuite et successivement de banque, le lien avec la contrepartie d'origine est assuré (via la compensation) par des prêts et emprunts interbancaires.
La monnaie secondaire ne reste pas dans sa forme initiale. Après être passés de DAV en DAV, les fonds empruntés vont être pour partie épargnés. On peut retenir comme exemple, la fraction de nos rémunérations que nous avons l'habitude de virer régulièrement à partir de nos DAV sur nos comptes d'épargne que l'on appellera comptes de dépôts à terme (DAT), quel que soit le terme 2 ans ou plus.
Toutes banques confondues et toutes choses restant égales par ailleurs, l'égalité visée au-dessus devient alors :
Créances et autres valeurs (à l’actif) = Comptes de DAV + Comptes d'épargne ou DAT (au passif) 
Ainsi, aura-t-on à présent l'émission monétaire scripturale nette totale : les comptes de dépôts à vue (DAV) et les comptes de dépôts à terme (DAT), soit au passif du schéma retracé ci-dessus l’ensemble "dettes ou monnaie".
Voici pourquoi, la monnaie n’échappe pas à sa contrepartie.

4 – La banque centrale


4.1 – Le rôle et la politique de la Banque centrale dans l'Eurosystème

Avant d'aborder la place qu'occupe la banque centrale dans l'économie du pays, il nous semble utile de donner quelques unes des informations que nous donne la Banque de France, elle-même, sur le rôle et la politique monétaire des banques centrales dans l'Eurosystème.
Voici quelques passages d'une étude intitulée "Le concept de banque centrale" relevés dans le bulletin n° 70 de la Banque de France d'octobre 1999 :
D’un point de vue sémantique, la banque centrale se définit comme l’institution qui se situe au centre des systèmes de paiement pour garantir les règlements et contrôler l’expansion de la masse monétaire. C’est l’institution considérée comme apte à préserver la confiance dans la monnaie d’un pays.
Et, plus loin :
Au cours de cette longue quête du statut de banque centrale, nos banques nationales ont assumé des fonctions de plus en plus lourdes, jusqu’à accéder, pour la plupart d’entre elles, à la responsabilité suprême, celle de diriger la politique monétaire.
Voici par ailleurs ce que l'on peut lire (2010) sur le site de la Banque de France, dans un document intitulé : "Politique monétaire de l'Eurosystème" :
L'objectif final de l'Eurosystème a été déterminé par l'article 105 du traité consolidé instituant la Communauté européenne; il s'agit de garantir la stabilité des prix. En 1998, le Conseil des gouverneurs de la BCE a adopté la définition quantitative suivante : « La stabilité des prix est définie comme une progression sur un an de l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) inférieure à 2 % dans la zone euro ».
……………….
En outre, la stratégie de politique monétaire de l'Eurosystème repose sur un cadre d'analyse large de l'information économique disponible, structuré selon deux « piliers » qui correspondent à des approches complémentaires - réelle et monétaire - du phénomène inflationniste et de ses causes. Il s'agit : 
▪  d'une analyse économique pour déterminer les risques à court et moyen termes pesant sur la stabilité des prix. Elle est fondée sur l'utilisation d'une large gamme d'indicateurs économiques et financiers précurseurs de l'évolution future des prix dans la zone euro, tels que les coûts salariaux unitaires, diverses mesures de l'activité réelle, des indicateurs de prix et de coûts, des enquêtes réalisées auprès des entreprises et des ménages de la zone euro et de nombreux indicateurs des conditions financières (taux de change effectif de l'euro, pente de la courbe d'intérêt, rendements obligataires…) ; 
▪  d'une analyse monétaire conduite pour apprécier les tendances à moyen et long termes de l'inflation eu égard à la relation étroite existant entre la monnaie et les prix sur longues périodes. Elle s'appuie sur une large gamme d'indicateurs, notamment M3, ses composantes et ses contreparties, en particulier le crédit. Le Conseil des gouverneurs de la BCE, lors de sa réunion du 5 décembre 2002, a confirmé la valeur de référence de 4,5 % qu'il avait fixée pour la première fois en décembre 1998 pour la progression annuelle de M3 sur le moyen terme. Il a annoncé le 8 mai 2003 qu'il ne procéderait plus à l'examen annuel de cette valeur de référence - compte tenu de l'orientation à moyen terme de la politique monétaire - mais continuera à en examiner périodiquement les conditions et hypothèses sous-jacentes.
……………….
Depuis le 1er janvier 1999, la politique monétaire unique est une politique de taux d'intérêt, qui passe par le réglage de la liquidité bancaire en euro et par un pilotage des taux à très court terme sur le marché monétaire de l'euro, à commencer par le loyer de l'argent au jour le jour qui est la principale cible opérationnelle du Système Européen de Banques Centrales (SEBC).
Pour atteindre ses objectifs, le SEBC dispose d'une série d'instruments de politique monétaire : 
                - les opérations d'open market, effectuées par voie d'appels d'offres réguliers ou ponctuels, ou par le biais de transactions bilatérales ;
                - les facilités permanentes
Ces opérations – opérations de refinancement et facilités permanentes – couvrent le besoin de refinancement des établissements de crédit qui résulte : 
                - des réserves obligatoires
- des facteurs autonomes de la liquidité bancaire" Ces facteurs sont retracés dans les postes d'actifs du bilan de l'Eurosystème (où sont également enregistrés les concours correspondant aux opérations de refinancement) lorsqu'ils correspondent à une injection de liquidité, et dans les postes de passif lorsqu'ils correspondent à une ponction de liquidité.
Que le lecteur veuille bien pardonner la retranscription de ces passages de textes officiels. Ils nous semblent essentiels si l'on cherche à avoir une vue synthétique et assez précise du système tel qu'il a été bâti par les autorités monétaires.
La responsabilité suprême de nos banquiers centraux est donc la stabilité des prix, ce qui les engage dans la lutte contre l'inflation.
A la lecture de ces textes, les objectifs de politique monétaire pour y parvenir peuvent se résumer à :
- maintenir la progression de l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) dans une limite inférieure ou égale à 2%, et surveiller notamment l'évolution des coûts salariaux (souligné dans le texte par nos soins),
- veiller à ce que la progression de la masse M3 (seul indicateur souligné, parmi une large (?) gamme) soit inférieure à 4,5% l'an, ce qui laisse supposer dans ces conditions que, l'inflation une fois éliminée, la croissance puisse atteindre 2,5%.
Avec pour seul moyen de pilotage : les taux d'intérêt s'appuyant sur 4 instruments (opérations d'open market, facilités permanentes, réserves obligatoires et facteurs autonomes de la liquidité bancaire). En fait, il s'agit principalement du taux directeur.
Il convient de rappeler à ce propos que les instruments de direction dont dispose l’Institut d’émission pour mener à bien sa politique monétaire, sont depuis quelques décennies, libéralisation oblige, réduits à la portion congrue : le taux directeur et les réserves obligatoires. Il ne faut pas oublier que dans les années 60/70, la Banque de France a dû imposer l’encadrement des crédits, seul et ultime moyen de limiter la hausse (excessive à son avis) de création de signes monétaires par les banques.
Ces objectifs et les moyens de les remplir seront longuement analysés au cours de ce chapitre, mais  puisque nos banques centrales se sont fixé pour priorité la lutte contre l'inflation, voyons tout d'abord ce qu'est l'inflation de notre point de vue.

4.2 – Théorie et pratique de l'inflation

Le lecteur est invité à se reporter aux pages intitulées « La théorie monétariste de l'inflation »

4.3 – La monnaie centrale

Dans tous les pays du monde, ainsi que nous l’avons dit, la Banque Centrale ou Institut d’émission possède le privilège d’émettre les billets de banque, mais aussi une monnaie scripturale dite centrale.
Voici la définition que donne la Banque de France de la monnaie centrale dans son étude sur "Le concept de banque centrale" (déjà citée) :
"celle-ci, appelée aussi monnaie à haute puissance ou base monétaire, est émise par la banque centrale sous deux formes :
                - des billets de banque, que la banque centrale remet aux banques qui, à leur tour, les délivrent à leurs clients ;
                - des avoirs en compte auprès des banques centrales déposés par les banques commerciales et par le Trésor. Ces avoirs constituent une monnaie particulière qui n'est détenue que par les intermédiaires financiers et ne sert pas aux transactions". 
Que cette monnaie ne serve pas aux transactions n'est pas totalement vrai, car elle permet aux banques de s'acquitter de transactions auxquelles elles se livrent continuellement entre elles. Transactions commerciales : non. Transactions financières : oui.
Cette disposition confirme implicitement le fait que la banque crée de la monnaie chaque fois qu'elle achète ou qu'elle paie et la détruit chaque fois qu'elle vend ou qu'elle encaisse, puisqu’il est bien dit que son compte à la Super-banque ne sert pas à ses transactions (courantes).
La monnaie centrale scripturale a donc cours exclusivement entre les banques elles-mêmes et le Trésor, c'est-à-dire nécessairement entre ceux qui possèdent des avoirs en compte auprès de la Super-banque.
Cela signifie que cette monnaie ne peut s'échanger qu'entre titulaires d'avoirs en compte et que donc elle ne quitte jamais l'Institut d'émission, parce qu'elle ne le peut pas. On peut le vérifier très facilement.
Une banque X voudrait prêter une somme de 100.000 unités monétaire (UM) à une entreprise A, en utilisant ses disponibilités à la Banque centrale qu'elle ne le pourrait pas, puisque A n'a pas de compte ouvert à la Banque centrale, sur lequel elle aurait pu lui remettre les fonds à disposition, par chèque ou virement par exemple. Il paraît exclu de supposer que la banque établisse un chèque tiré sur la Banque centrale à l'ordre de son client, celui-ci le remettant aussitôt à l'encaissement à sa même banque ! Elle n'a pas d'autre alternative pratique que celle de créer de la monnaie dite secondaire (par opposition à monnaie centrale), par simple jeu d'écritures comptables comme on l'a vu, pour satisfaire à la demande de son client.
Cependant, le Trésor disposant donc lui aussi d'un compte à la Super-banque sert de sas entre les deux monnaies qui se trouvent placées dans deux compartiments étanches. Car, si la monnaie centrale ne quitte pas l'Institut d'émission, la monnaie secondaire ne quitte pas elle non plus le système bancaire qui l'a créée. Ce qui renforce l'idée de 2 systèmes indépendants.
La monnaie centrale s'échange entre les seuls titulaires de comptes ouverts à la Banque centrale, tandis que la monnaie secondaire s'échange entre les seuls titulaires de comptes ouverts dans les banques de dépôts. A notre avis, cette règle ne souffre pas d'exception.
Le Trésor sert donc de passerelle ou de sas entre les deux monnaies, centrale et secondaire, par les échanges qu'il pratique avec les autres agents non bancaires puisqu'il est le seul agent non bancaire à disposer d'un compte ouvert à la Banque centrale. Pour être exact, ce sont les banques de dépôt qui servent de passage obligé de l'une vers l'autre monnaie dans un sens comme dans l'autre.
Actuellement, on clame partout dans le monde que les centaines de milliards déversés dans les banques par les instituts d'émission doivent redynamiser l'économie réelle. C'est une imposture ! D'autant plus grande en Europe, notamment, que le traité de Maastricht interdit aux banques centrales nationales d'accorder des avances ou des prêts à leurs Etats. Par conséquent, l'émission de monnaie centrale scripturale ne peut pas irriguer le secteur privé, puisqu'elle ne peut être émise qu'en faveur des banques.
Voici comment s'opèrent les échanges entre les deux monnaies, le Trésor Public servant de passerelle.
                1 - Le Trésor règle ses dépenses. Son compte est débité à la Banque centrale, tandis que le compte de la banque X du fournisseur est crédité à la même Banque centrale. Dans le même temps, la banque X crée de la monnaie secondaire en créditant le compte (DAV) de son client (fournisseur de l'Etat). Il n'y a pas de destruction de monnaie centrale, alors qu'il y a création de monnaie secondaire.
                2 - Le Trésor encaisse ses recettes d'impôts. Son compte est crédité à la Banque centrale, tandis que la banque Y est débitée à la même Banque centrale. Dans le même temps, la banque Y détruit la monnaie secondaire en débitant le compte (DAV) de son client (contribuable). Il y a destruction de monnaie secondaire, tandis qu'il peut y avoir ou non création de monnaie centrale, selon que la banque Y dispose ou non de cette monnaie.
En résumé, les deux monnaies s'échangent à parité l'une contre l'autre mais ne se susbtituent pas l'une à l'autre. D'où 2 compartiments étanches.
Comme les Banques centrales ne sont pas autorisées en Europe notamment, d'émettre de la monnaie centrale directement en faveur de leurs Etats, les créations / destructions de monnaie secondaire tendront à s'annuler (cf. schémas 7 ci-dessus).
Il faut ajouter pour être complet que les émissions de bons et obligations du Trésor sont souscrites, sur les marchés, pour une part par les banques commerciales qui créent la monnaie, et pour l'autre part sur les marchés financiers par les agents non bancaires et l'étranger.
Nous allons examiner à présent la question capitale de savoir si la Banque Centrale a ou non le pouvoir et les moyens de limiter la création monétaire par les banques ? En pratique, la monnaie secondaire est-elle sous la dépendance étroite de la monnaie centrale, ainsi que la théorie du multiplicateur le fait croire, ou encore la Banque centrale dispose-t-elle de moyens quelconques qui lui permettraient de réguler l'émission monétaire des banques commerciales ?
Commençons par la théorie du multiplicateur.

4.4 – La théorie du multiplicateur

Le lecteur est invité à se reporter aux pages intitulées « La théorie du multiplicateur »

4.5 – Les moyens de la régulation monétaire par la Banque centrale

Le lecteur est invité, ici aussi, à se reporter aux pages intitulées « Le pouvoir de la Banque centrale sur l’émission monétaire » qui démontre que la Banque centrale n'a aucun pouvoir sur l'émission de monnaie secondaire, celle émise par les banques de dépôt. En conséquence, elle est dépourvue de tout moyen pour assurer la régulation monétaire, si tant est qu'elle l'ait jamais exercée.

4.6 – Les banques centrales et la politique dite non conventionnelle

La Fed en premier, les banquiers centraux ensuite se rendent compte un peu tard que toutes les liquidités injectées pour sauver les banques et autres compagnies, ne peuvent servir l'économie réelle. C'est un constat accablant, qui montre à quel point ils ignorent ou veulent dissimuler les propriétés de leur monnaie, à commencer par la première : la monnaie centrale scripturale ne quitte jamais l'Institut d'émission.
On l'a déjà dit, cette monnaie ne peut s'échanger qu'entre titulaires de comptes ouverts à la Super-banque : les banques et le Trésor. En conséquence, toutes ces liquidités ne peuvent pas servir à dynamiser l'économie réelle.
Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Sans doute pour masquer leur impuissance, les banques centrales ont sorti un nouveau vocabulaire : la politique non conventionnelle.
La politique non conventionnelle est d'une nature différente.Elle consiste à ce que la Banque Centrale change de canal de transmission de la politique monétaire : au lieu d'injecter des liquidités dans les bilans des banques, elle injecte des liquidités dans les bilans des non banques (par des entreprises par exemple), nous explique Natexis dans sa note du 6 février 2009.
A la question posée à cette banque : Comment la Banque de France pourrait-elle injecter des liquidités dans certaines entreprises, si celles-ci n'ont pas un compte ouvert chez elle ?
Voici la réponse :
S’il y a politique monétaire non conventionnelle :
-     la Banque Centrale achète des actifs sur les marchés financiers ;
-     le vendeur a son compte dans une banque commerciale crédité ;
-     la banque commerciale a son compte à la Banque Centrale crédité.
En créditant le vendeur chez elle, la banque commerciale a créé de la monnaie secondaire, tandis que la monnaie centrale dont elle a été créditée servira à toutes sortes d'opérations qui n'auront rien à voir avec l'opération non conventionnelle : reprise de titres en pension, reprise de liquidités par la Banque centrale, approvisionnement en monnaie fiduciaire, alimentation du compte en R.O., etc.
Comment pourrait-il en être autrement puisqu'il n'y aucun lien direct entre les deux monnaies !
En fait, l'achat d'actifs par la Banque centrale s'assimile à une opération ciblée de refinancement des banques. L'ordre des opérations est inversé, un point c'est tout. Il n'est d'ailleurs pas du tout exclu que la banque ait organisé l'opération, auquel cas, on est en présence d'un montage destiné à amuser la galerie.

5 – Les banques et les établissements financiers


La loi française du 24 janvier 1984 précise que les établissements de crédit sont des personnes qui effectuent à titre de profession habituelle des opérations de banque. Celles-ci comprennent la réception de fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à disposition de la clientèle ou la gestion de moyens de paiement. Sont considérés comme fonds reçus du public les fonds qu’une personne recueille d’un tiers, notamment sous forme de dépôts, avec le droit d’en disposer pour son propre compte, mais à charge pour elle de les restituer. Constitue une opération de crédit pour l’application de la présente loi tout acte par lequel une personne agissant à titre onéreux met ou promet de mettre des fonds à la disposition d’une autre personne….
Les directives européennes en matière de réglementation bancaire se sont largement inspirées de cette loi.
Il est stupéfiant de constater que dans cette définition, les autorités éludent totalement le principe central de la création monétaire par les banques et ne font aucune distinction entre les banques qui créent la monnaie et les établissements financiers qui se bornent à la faire circuler.
L’opération de crédit peut en effet s’entendre et s’entend généralement comme la mise à disposition d’un prêt à partir de fonds reçus du public.
De plus, le droit d'en disposer pour son propre compte, ne peut pas s'exercer dans une banque de dépôts, puisque seul le titulaire du compte peut en disposer. Les dépôts à vue, notamment, n'ont pas de contrepartie en monnaie, puisqu'ils en ont déjà une : la créance qui est à l'origine de sa création ; c'est fondamental !
La rédaction de ce texte de loi entretient donc la plus grande confusion dans un domaine déjà bien envahi par les zones d'obscurité, confusion délibérément accentuée puisque le vocabulaire officiel recouvre sous le terme d’Institutions Financières Monétaires (IFM) les banques et les établissements financiers ou de crédit, sans distinction d’aucune sorte.
On passe ainsi sous silence la différence fondamentale qui sépare les banques et les établissements financiers.
La banque crée la monnaie. Elle s’affranchit ainsi de la dépendance d’un compte bancaire approvisionné pour fonctionner. Une banque en tant que telle ne récolte pas de dépôts, elle les crée par le crédit qu’elle consent.
Pour créer la monnaie, une banque doit remplir au moins les conditions suivantes :
- elle crédite le compte de dépôt à vue (DAV)de son client des fonds prêtés, en inscrivant la créance à l’actif de son bilan,
- elle met un ou plusieurs instruments de paiement (chéquier, carte de crédit, etc.) à la disposition de son client,
- son client, l’emprunteur, utilise les fonds mis à sa disposition par tirage sur ses caisses,
- ce qui signifie qu’elle est domiciliataire,
- le statut de banque domiciliataire lui donne accès à la compensation dont le centre lui fait connaître sa position supposée ici débitrice, la monnaie ainsi créée changeant d'établissement,
- elle doit ensuite emprunter sur le marché interbancaire ou à la banque centrale (contre garantie); car elle est redevable de cette monnaie envers l’établissement qui la reçoit en contrepartie,
- la créance de son client figure toujours à l’actif de son bilan, mais la contrepartie n’est plus au compte (DAV) de son client (on suppose que les fonds ont été entièrement transférés) mais en une dette sur une autre banque ou sur la banque centrale.
Les banques qui ne rempliraient pas ces conditions ne sont pas des banques créatrices de monnaie, mais de simples établissements financiers.
Les liens de dépendance existant entre les banques commerciales et la Banque Centrale ne changent rien à ce principe de base de la création monétaire. On pourrait croire que le compte ouvert par les banques auprès de l'Institut d'émission, comme toutes les IFM, a le caractère d'un compte ordinaire ; il n'en est rien, comme on le verra plus loin.
En ce qui le concerne, l’établissement de crédit ou intermédiaire financier non bancaire se trouve sous la dépendance étroite d'un compte approvisionné ou de lignes de crédit dûment autorisées dans une banque pour exercer ses activités. Il ne crée pas la monnaie, il ne peut que la faire circuler. C'est là toute la différence et elle est de taille.
Parmi les établissements financiers, on distinguera :
- les établissements de crédit, dont l’activité principale est d’emprunter afin de consentir des crédits aux agents économiques : ménages, entreprises et étranger (crédits à la consommation, par exemple), à un taux naturellement supérieur à celui auquel ils ont dû souscrire pour emprunter,
- les Caisses d’épargne ou la Poste française, il y a peu de temps encore, dont l’activité principale était la collecte de fonds, en dépôt à vue ou à terme ; ces fonds étaient mis à la disposition d’un organisme collecteur et re-distributeur par les Caisses d’épargne ou à la disposition du Trésor public par la Poste française ; en règle générale ces établissements n’accordaient pas de crédits, (les Caisses d'épargne et la Banque Postale disposent à présent du statut de banque, ce qui les assimile à des banques créatrices de monnaie si elles remplissent les conditions exposées au-dessus),
- tous autres intermédiaires financiers qui tirent leurs profits de leur intermédiation, dans les différents domaines monétaire, financier, de change et autres.
A l'actif d'une banque, il y a une créance face à un dépôt. Cette inscription est définitive tant que le prêt accordé n'est pas remboursé.
A l'actif d'un établissement de crédit, il y a d’abord un compte de banque qui reçoit les fonds empruntés, soit à une banque, soit à des agents non bancaires. Ensuite, dès que les fonds sont prêtés, un compte de créance se substitue au compte de banque à son actif.
Voici pourquoi, il apparaît au bilan une similitude de comptes entre les banques et les établissements financiers. Mais, la genèse des opérations est fondamentalement différente. La différence entre les deux n’est pas toujours facile à établir, ce qui explique la situation confuse que l’on connaît.
La banque crée la monnaie, tandis que l’établissement financier ne peut que la faire circuler. On dit que les crédits font les dépôts dans les banques ; on peut ajouter que les dépôts font les crédits dans les établissements financiers.

6 – La circulation de la monnaie : trois circuits


Entre le moment de sa création et celui de sa destruction, c'est-à-dire pendant tout le temps où elle reste la propriété des agents non bancaires, la monnaie scripturale circule au gré des échanges, allant de compte de banque en compte de banque. L'établissement financier doit être pris ici comme un agent non bancaire, malgré les relations financières étroites qu'il peut entretenir avec le secteur bancaire. Lui aussi dispose d'un compte de dépôt à vue (DAV) en banque et les opérations qu'il traite pour son compte ou celui de tiers procède de la circulation monétaire entre comptes (DAV) ouverts dans les banques.
En somme, pour bien analyser la circulation monétaire, il faut toujours :
- garder présent à l'esprit cette séparation fondamentale existant entre la banque qui a le pouvoir de créer la monnaie (et de la détruire) et l'établissement financier dont le rôle se borne à la faire circuler,
- rechercher si la transaction monétaire est réalisée par deux agents non bancaires, auquel cas il y a simple transfert de compte à compte (DAV à DAV), ou entre un agent non bancaire et une banque, auquel cas il y a selon le sens soit création, soit destruction, soit encore neutralisation monétaire par le système ainsi qu'on le verra au cours de ce chapitre.
On a dit qu'il existe deux formes de monnaie, fiduciaire (pièces et billets) et scripturale, qui empruntent évidemment des circuits différents : la monnaie fiduciaire circule en dehors du champ bancaire, tandis que la monnaie scripturale ne le quitte pas. Pour sortir ou entrer dans le champ bancaire la monnaie fiduciaire met en œuvre de la monnaie scripturale. C'est ainsi que chaque fois que nous allons chercher des espèces aux guichets de banque, notre compte est débité de la transaction. De même, chaque fois que nous effectuons un dépôt d'espèces, notre compte est crédité.
On portera donc notre attention sur les circuits qu'emprunte la monnaie scripturale depuis sa création jusqu'à sa destruction. On peut les classer en trois catégories, que l'on examinera successivement :
  • le circuit des transactions courantes,
  • le circuit intra-bancaire,
  • le circuit de la neutralisation monétaire.
6.1 - Le circuit des transactions courantes 
Il est sollicité par les échanges que pratiquent entre eux les agents non bancaires et ne produit aucun effet sur la masse monétaire des dépôts à vue (DAV), puisque ces transactions aboutissent à de simples transferts bilatéraux (débit d'un compte de dépôt à vue par le crédit d'un autre compte de dépôt à vue). Il concerne tout autant les transactions de la sphère réelle que celles de la sphère monétaire et financière.
Pour illustrer le propos, revenons sur l'exemple de création monétaire donné plus haut, et voyons maintenant comment notre banquier procède lorsque nous utilisons les sommes qu'il a mises à notre disposition. Avec les 10.000 euros disponibles, nous allons par exemple payer à notre garagiste le solde du prix de notre nouvelle voiture. Imaginons un instant qu'il n'existe qu'une banque. Nous-mêmes et notre garagiste ayant tous deux un compte ouvert dans cette banque, le chèque que nous lui avons remis va faire l'objet d'un transfert de notre compte à celui du garagiste pour la somme de 10.000 euros. Le premier est débité, le second est crédité, tout simplement.
En voici le schéma des écritures b) tout en reprenant les écritures a) du schéma 1 :
Banque X                                                                                                                             Schéma 7.1
ACTIF
PASSIF
a)Créance sur agent A
10.000
a)
b)
b)
Compte courant (DAV) A
Compte courant (DAV) A
Compte courant (DAV) B
10.000
- 10.000
10.000
Et il en est ainsi chaque fois que deux parties utilisent, pour une transaction donnée, des comptes ouverts chez le même banquier.
Malheureusement pour celui-ci, mais heureusement pour nous, il n'y a pas qu'une seule banque. Cependant, l'existence de plusieurs banques face à d'innombrables transactions, dans un univers peuplé d'une multitude d'agents économiques qui en sont à l'origine, rend plus complexe le cheminement des règlements, mais globalement le résultat reste le même.
Si l'on démonte le processus, on s'aperçoit que chaque opération de règlement entre deux agents non bancaires induit une dette de la banque qui reçoit les fonds envers la banque qui les cède. La compensation journalière des instruments de paiement permet de connaître, d'une part, le détail des transactions des agents non bancaires, d'autre part, l'ensemble des dettes (nettes) des banques qui reçoivent des fonds et l'ensemble des créances (nettes) des banques qui les cèdent.
Le processus se décompose donc en deux phases :
                1 - Les banques qui reçoivent les fonds en créditent les comptes DAV de leurs clients, tandis que réciproquement les banques qui cèdent les fonds en débitent les comptes DAV de leurs clients ; la monnaie secondaire passe d'une banque à l'autre,
                2 - Les banques qui reçoivent les fonds empruntent aux banques qui les cèdent, sans qu'il y ait échange de monnaie. Il s'agit de prêts / emprunts interbancaires qui ont pour fonction de conserver chez la banque émettrice la créance d'origine, contrepartie de la monnaie émise malgré les transferts successifs qui l'affectent.
On s'aperçoit donc que la monnaie secondaire créée par le système n'appartient à aucun moment et d'aucune manière aux banques qui ne font que la faire passer d'un (DAV) à un autre (DAV). Ces transferts ayant pour conséquence d'obliger les banques à se consentir des prêts entre elles, puisque nous supposons ici qu’elles ont opté pour ce mode de règlement plutôt que d'opérer par transfert de fonds à la Banque centrale.
Nota bene : Cependant avec la crise, les titres habituellement remis en garantie des prêts sont plus ou moins exposés à un risque de dépréciation. Aussi les banques prêteuses refusent-elles dans ce cas d’accorder des prêts à leurs consœurs. Celles-ci sont alors dans l’obligation de se procurer les fonds auprès de leur Banque centrale afin de se libérer de leurs engagements par transfert vers les banques prêteuses.
Cela ne change rien au processus dans l’exemple décrit ci-après.
Supposons, en effet, qu'un agent A remette en règlement de sa dette un chèque tiré sur la banque X à un agent B qui le dépose à sa banque Y. Celle-ci crédite le compte de B et présente à son confrère X le chèque pour paiement, lequel débite alors le compte de son client A.
Observons attentivement cette transaction de fonds que l’on suppose (au départ) avoir été empruntés à la banque par l’agent A :
- la créance (contrepartie de la monnaie échangée) reste chez X tandis que la monnaie elle-même se trouve à présent chez Y ; la monnaie a changé de propriétaire sans que l’une ou l’autre banque n’ait pu à aucun moment en disposer ; elles ont toutes deux exécuté les ordres de leurs clients ; du compte de DAV de A elle est passée au compte de DAV de B,
- l'opération n'est pas pour autant terminée, car la banque X doit s'acquitter envers la banque Y du montant de la transaction, en raison du transfert de monnaie sans contrepartie : la créance restant chez X, la monnaie se trouvant maintenant chez Y, celle-ci consentant alors un prêt à celle-là, à condition que les titres remis en garantie par cette dernière soient acceptés par la première ; sinon il y a transfert de X à à Banque centrale.
Voici les schémas d’écritures comptables des transferts avec prêts interbancaires de X à Y :
Banque X                                                                                                                             Schéma 7.2
ACTIF
PASSIF
a)Créance sur agent A
10.000
a)
b)
b)
Compte courant (DAV) agent A
Compte courant (DAV) agent A
Dette envers Banque Y
10.000
- 10.000
10.000
Banque Y                                                                                                                             Schéma 7.3
ACTIF
PASSIF
b)Créance sur banque X
10.000
b)Compte courant (DAV) agent B
10.000
Ou avec intervention de la Banque centrale, supposant que dispose des fonds chez elle :
Banque X                                                                                                                             Schéma 7.4
ACTIF
PASSIF
a)
b)
Créance sur agent A
Compte DAV Banque centrale
10.000
- 10.000
a)
b)
Compte courant (DAV) agent A
Compte courant (DAV) agent A
10.000
- 10.000
Banque Centrale                                                                                                                 Schéma 7.5
ACTIF
PASSIF

b)
b)
Compte (DAV) Banque X
Compte (DAV) Banque Y
- 10.000
10.000
Banque Y                                                                                                                             Schéma 7.6
ACTIF
PASSIF
b)Compte DAV Banque centrale
10.000
b)Compte courant (DAV) agent B
10.000
Etant bien entendu que les transactions successives portant sur cette monnaie secondaire continueront à produire ce type d'opérations de contrepartie, par prêts et emprunts interbancaires ou transferts Banque centrale, jusqu’au remboursement de la créance d’origine, sauf titrisation.
Ces transactions alimentent une bonne part des opérations du circuit intra-bancaire examinées à présent.
6.2 - Le circuit intra-bancaire 
Il est réservé aux transactions propres aux banques. On peut le diviser en deux groupes d'opérations:
· d'une part, celles qui concernent les relations des banques entre elles, sans effet sur la masse monétaire, que l'on peut classer en deux sous-groupes:
- les transactions de la clientèle nécessitant un traitement en Compensation et le rééquilibrage des trésoreries des banques en découlant, soit les relations existant entre les banques,
- les transactions mettant en jeu des comptes de la clientèle des banques face à ceux de la clientèle de l'Institut d'émission (Trésor Public, par exemple), ainsi que les opérations liées aux transferts de monnaie fiduciaire et à la constitution de réserves obligatoires, soit les relations existant entre les banques et la Banque Centrale,
· et d'autre part, celles concernant l'activité spécifique des banques, c'est-à-dire celles qui font jouer leurs actifs ou leurs passifs propres, consistant en transferts unilatéraux (par opposition aux transferts bilatéraux du circuit des transactions courantes) entraînant, soit l'inscription au crédit de comptes de tiers lorsqu'il s'agit du règlement de leurs dépenses et acquisitions, soit l'inscription au débit de comptes de tiers s'il s'agit de l'encaissement de leurs recettes ou du produit de leurs cessions, toutes opérations ayant une incidence nette sur la masse monétaire, ainsi qu'on l'a vu au 2.3 supra,
ces transferts unilatéraux sont exécutés directement quand la transaction est réalisée entre la banque et son client ou bien s'appuient sur la compensation et le marché interbancaire lorsque la banque traite avec un agent non bancaire qui n'a pas de compte ouvert dans ses livres (cf. 6.1 juste au-dessus)
· enfin, les transactions portant le plus souvent sur des valeurs mobilières (achat et vente de titres, par exemple) et autres instruments financiers entre les banques elles-mêmes, sans effet sur la masse monétaire.
6.3 - Le circuit de la neutralisation monétaire 
La monnaie qui alimente ce circuit provient directement de la création monétaire.
On a vu que la banque crée la monnaie, notamment, quand elle consent un crédit, quand elle change des devises contre monnaie nationale ou encore quand elle achète un bien ou une valeur. Elle crédite directement ou indirectement le compte de dépôt à vue (DAV) de son client ou cédant en contrepartie des créances et autres valeurs qu'elle inscrit à son actif. Ce qui nous donne :
Créances et autres valeurs (à l’actif) = Comptes de DAV (au passif)
Ainsi qu'on l'a également vu, la monnaie ne reste pas dans sa forme initiale de dépôt à vue. Tout d'abord, au gré des échanges entre agents non bancaires, elle va circuler d’une banque à l’autre, d’un DAV à un autre DAV. Puis, au fur et à mesure des transactions entre les producteurs et les consommateurs la monnaie va pour partie être épargnée, ce qui donnera alors :
Créances et autres valeurs (à l’actif) = Comptes de DAV + Comptes à terme DAT (au passif)
Il apparaît ici clairement que la monnaie détenue par les banques, que ce soit en comptes de DAV ou en comptes d'épargne, n'a pas d'autre contrepartie monétaire que celle des créances et autres valeurs inscrites à son actif. C'est la monnaie !
Cette monnaie n'appartient pas aux banques mais à leurs clients, seuls habilités à la faire circuler. Et, la fraction conservée en compte d'épargne n'est déplacée que sur leurs ordres.
C'est pourquoi, l'épargne bancaire est une épargne morte.
Elle alimente le circuit de la neutralisation monétaire et occupe les parkings monétaires qui lui sont réservés. L'épargne est "gelée" par le système.
L’étude du bilan d’une grande banque française montre que la fraction de monnaie restant en DAV n’est plus que de 20 à 25% environ des crédits et autres formes de création monétaire qu’elle a accordés, le reste représentant principalement l’épargne monétaire, c'est-à-dire les comptes à terme DAT (voir chapitre 11).
Voyons à présent comment les banques se comportent devant ce phénomène monétaire de grande ampleur.
Tant que les fonds restent dans leur forme d’origine, c’est-à-dire en DAV, le seul problème qui se pose aux banques, consiste à compenser les fuites des unes avec les excédents des autres par des prêts/emprunts réciproques. En fonction de ses parts de marché, la structure du bilan de la banque se stabilisera : elle sera structurellement emprunteuse ou prêteuse, selon le cas.
Puis, après être passés de DAV en DAV, les fonds empruntés se retrouvent pour partie en DAV et pour partie en comptes d'épargne, toutes banques confondues.
Dans ces conditions, une banque prise isolément se trouve en présence d’un risque de fuite supplémentaire de monnaie, qu’elle ne peut se permettre de laisser filer à la concurrence. Cette fuite n’aurait peut-être pas de conséquence financière immédiate, dans la mesure où la banque pourrait se financer à moindre coût, mais elle risquerait de voir passer sa clientèle à la concurrence si elle n’offrait pas les mêmes services, ce qui serait évidemment plus grave.
Les banques ont donc le plus grand intérêt à collecter (langage officiel), disons plutôt à neutraliser l’épargne de leurs clients.
Revenons maintenant au circuit de la neutralisation monétaire.
Il est alimenté par l’épargne, ce qui correspond à des dettes envers les clients, agents non bancaires, que les banques constatent au passif de leur bilan. Ne sont pas considérés comme épargne les dettes qui sont destinées au renforcement de leurs fonds propres. Car, bien qu'elles n'aient nul besoin de monnaie puisqu'elles la créent, elles doivent se plier à des règles communes aux entreprises en matière de capitaux et spécifiques à la profession en ce qui concerne les ressources stables inscrites à leur bilan. Généralement, cela se traduit par des augmentations de capital ou par des appels publics à l'épargne.
Mais, l'objet essentiel de leurs dettes courantes est de maintenir l’équilibre de leur bilan au mieux de leurs intérêts face aux fuites auxquelles :
- elles sont continuellement exposées du fait des transactions journalières de leurs clients,

- elles seraient exposées, si leurs clients épargnaient massivement hors de la banque.
Les premières sont réglées par des dettes et créances interbancaires après la compensation, les secondes par des dettes envers les agents non bancaires ainsi qu'il vient d'être dit.
Pour maintenir l’équilibre de leur bilan, elles disposent de moyens plus ou moins coûteux, que l'on peut classer dans l'ordre croissant de coût, comme suit:
- la partie stable des dépôts à vue, non encore rémunérés en France, constitue le moyen le plus économique de lutte contre les fuites, c'est pourquoi les banques attachent tant de prix à leur part de marché,
viennent ensuite,
- les dépôts sur livrets et comptes d'épargne,
- les titres de créances (certificats de dépôt et bons),
- les emprunts à terme, sous quelque forme que ce soit.
En pratique, les taux d’épargne offerts sur le marché sont définis par type d’épargne pour toutes les banques. Ce marché est donc normalisé par la profession ; la loi de l’offre et de la demande ne s’y exerce pratiquement pas.
On a appelé ce circuit, celui de la neutralisation monétaire parce qu'il entraîne en quelque sorte la monnaie sur une voie de garage, plus précisément dans un lieu de stockage. Comme tous les stocks, la monnaie en dépôt possède un taux de rotation, en fonction des entrées et des sorties. Plus l'échéance contractuelle ou effective du remboursement du placement est éloignée, plus le taux de rotation est faible. Et inversement.
Prenons le cas d'un dépôt d'épargne à 5 ans sur un compte bancaire, constitué petit à petit par un particulier dans le but d'acquérir un logement. Au terme de ce délai l'objectif du titulaire du compte sera atteint, en ce sens que l'épargne lui aura permis de réaliser son projet. Mais dans l'intervalle, du premier au dernier dépôt, la monnaie épargnée aura été complètement neutralisée, gelée si l'on préfère, par le système.
Pendant toute la durée du placement, la banque aura évité d'autant les fuites de monnaie.
L'épargne dans une banque est immobilisée tout le temps que son détenteur décide de la conserver en compte.
Une analyse exhaustive des dettes des banques permettrait de déterminer avec précision la vitesse de rotation du circuit de la neutralisation monétaire, comme celle du circuit des transactions courantes faite à partir des DAV.
Enfin, on peut avancer, sans erreur possible, que la vitesse de circulation de la monnaie n'est pas la même pour chacune des trois zones de circulation que sont : la sphère réelle, la sphère monétaire et financière (toutes deux appartenant au circuit des transactions courantes) et enfin l'aire de stockage (appartenant au circuit de la neutralisation monétaire). Cette dernière zone comprend les non-liquidités (monnaie ne circulant pas).
La fréquence et le volume d'opérations purement financières animés par la spéculation et la recherche du profit, se développant d'autant plus que l'activité de production est atone et faible, ont vraisemblablement pour effet de réduire la masse monétaire M1. En termes macroéconomiques, la contrepartie comptable de cette baisse se trouve nécessairement dans les dettes de l'appareil bancaire, dans la mesure évidemment où celui-ci n'a pas participé à ces opérations. Aussi, est-il probable que le développement des Sicav et Fonds communs de placement ait conduit à l'accroissement du volume de la neutralisation monétaire.
On peut vérifier notre hypothèse en raisonnant à partir des circuits. Si l'on prend en considération la masse de monnaie émise par le système, on aura d'une part les DAV et la monnaie fiduciaire qui alimentent le circuit des transactions courantes et d'autre part les dépôts sur livrets et comptes d'épargne, les certificats et bons ainsi que les emprunts à terme qui alimentent le circuit de la neutralisation monétaire. Ainsi, peut-on dire que pour une masse déterminée, toute baisse de la première part se traduira par une hausse équivalente de la seconde part, et inversement.
Entre 1980 et 2000, les liquidités des ménages français ont été divisées par plus de 2 au profit de l’épargne stable (cf. Monnaie, système financier et politique monétaire de JP Patat, Economica).
On sait aussi que depuis quelques décennies, les entreprises importantes utilisent les méthodes de gestion de trésorerie en date de valeur, qui ont pour effet de réduire sensiblement les dépôts en DAV autrefois pour partie oisifs, et par voie de conséquence la masse M1. Les fusions et regroupements de sociétés n’ont fait qu’amplifier le phénomène.
Ce circuit de la neutralisation monétaire est sans incidence sur la masse monétaire totale, puisque ces fonds provisoirement stockés restent la propriété d'agents non bancaires, toujours à la recherche du meilleur placement.
La monnaie scripturale totale est donc égale à la monnaie en dépôts à vue (en circulation), augmentée de la monnaie en dépôts à terme (sur les parkings monétaires).
Seuls les détenteurs de ces comptes de dépôt (à vue ou à terme) peuvent disposer des fonds. Ce n’est pas la banque qui fait circuler la monnaie, ce sont ses clients.
C'est un aspect fondamental qui échappe à la connaissance collective de la monnaie.
Ainsi, une fraction de la masse monétaire totale est neutralisée par le système bancaire, pendant que l'autre est partagée entre l'activité de production et l'activité purement financière et spéculative, toutes deux subissant des mouvements de va et vient de l'une vers l'autre au gré des échanges et des circonstances.
Comment dans ces conditions, et sachant que la valeur relative de chacun de ces trois éléments de la masse évolue sans cesse, peut-on encore accorder quelque crédit que ce soit aux théories monétaristes de l'inflation ?

7 – L’épargne monétaire 


L'épargne monétaire n'est qu'une part de l'épargne prise au sens plus large que nous avons tous l'habitude de lui donner. Néanmoins, au sens macroéconomique du terme, l'épargne prélevée sur les revenus de l'activité de production ne peut être que monétaire.
Cela peut se vérifier aisément si l'on considère l'activité financière. Prenons, le cas des transactions sur biens mobiliers ou immobiliers existants qui alimentent amplement les placements d'épargne. Si leurs acquisitions constituent un placement (ou un projet spéculatif) pour les uns, leurs cessions correspondent très exactement à une "désépargne" pour les autres. Pour un cessionnaire, il y a toujours un cédant. On est donc en présence d'un simple transfert de monnaie réglant un échange de patrimoine.
Si la banque n'est pas partie prenante à la transaction, celle-ci donne lieu à transfert de compte à compte (de DAV à DAV). Dans l'hypothèse où le cessionnaire fait appel à un crédit bancaire pour acquérir le bien ou la valeur, il y a de surcroît création monétaire. Le crédit est très souvent sollicité pour l'acquisition d'un bien immobilier. Il est aussi très largement utilisé dans les opérations de report de bourse et de change, ce qui prouve bien que la création monétaire n'a pas comme source exclusive l'activité de production, comme tout le monde le suppose et ainsi qu'on l'a déjà souligné.
L’épargne monétaire emprunte deux voies distinctes qui lui donnent une propriété particulière selon qu'elle est confiée à une banque ou à un établissement financier :
  • l'épargne est morte quand elle confiée à une banque : elle ne circule pas,
  • l’épargne est vive ou active quand elle est confiée à un établissement financier : elle circule.
Ces deux caractéristiques marquent une fois de plus la différence qui existe entre ces deux sortes d’établissement, d'où l'importance de leur distinction.
7.1 – l'épargne bancaire, une épargne morte
On vient de voir, par le circuit de la neutralisation monétaire, que l'épargne est morte parce qu’elle ne peut pas circuler, sauf décision des titulaires des comptes d’épargne. Elle occupe les parkings monétaires. Ce chapitre et le suivant ont pour objet d'en apporter la démonstration.
Tout le monde croit, a-t-on déjà dit, que l'épargne circule et qu'elle finance l'investissement, ce qui est impossible avec l'épargne bancaire. Cependant, les autorités monétaires (qui vivent de, dans, par et pour la monnaie 24 heures sur 24, si l'on peut dire) qui ne peuvent pas ignorer cette propriété de l'épargne bancaire, imposent aux banques de diriger telle ou telle épargne en compte chez elles vers des projets d'investissements ciblés.
Il s'agit là d'une supercherie monumentale, car la Banque centrale sait très bien qu'en réalité les banques se livrent à un véritable simulacre de transfert d'épargne pour remplir leurs obligations. Mais elle tient absolument à faire croire que la monnaie et l'épargne circulent.
Il en est ainsi en France de l'épargne administrée, c'est-à-dire celle qui est destinée par la loi à être utilisée à des projets d'investissements sociaux, industriels ou autres.
L’exemple des Codevi (remplacés aujourd'hui par le Livret pour le Développement Durable (LDD) est à cet égard édifiant. Il montre que cette épargne, en banque, sert de base ou de référence à une création de nouveaux signes monétaires, en catimini si l'on peut dire.
Les banques et autres établissements de crédit qui collectent des fonds au titre des Codevi et du LEP, ont pour obligation d'en "virer" les fonds à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), à hauteur de 100% pour le Codevi et 85% pour le LEP.
Comme toutes les banques, la Caisse des Dépôts possède un compte à la Banque de France.
On suppose au départ que :
a) les clients de la banque X placent 1.000 en Codevi et 1000 en LEP, par virements faits à partir de leurs comptes DAV ; ce qui oblige la banque à transférer 1.850 (1.000 au titre des Codevi + 85% au titre du LEP, soit 850) à la CDC,
puis que :
b) la banque emprunte 1.850 à la Banque de France (BDF) et lui remet en garantie des bons du Trésor en pension, car on suppose qu'elle ne dispose pas de monnaie centrale à son compte à l'Institut d'émission,
c) elle donne à la BDF un ordre de virement de 1.850 de son compte à celui de la CDC ; en échange, elle reçoit des titres Codevi de la part de la CDC d’une valeur de 1.000, et à défaut d’informations sur le sujet, on suppose qu’elle constate une créance sur la CDC de 850 au titre du LEP,
On a alors les écritures suivantes :
Banque X                                                                                                                       Schéma 8.1
ACTIF
PASSIF
b)
c)
c)
c)
Compte DAV BDF (pension)
Compte DAV BDF (virt à CDC)
Titres CDC (Codevi)
Créance sur la CDC
1.850
- 1.850
1.000
850
a)
a)
a)
b)
Comptes DAV Clients
Comptes Codevi – clients
Comptes LEP – clients
Emprunt, mise en pension
- 2.000
1.000
1.000
1.850
Banque de France                                                                                                         Schéma 8.2
ACTIF
PASSIF
b)
Opération de refi Banque X
1.850
b)
c)
c)
Compte DAV Banque X
Compte DAV Banque X
Compte DAV CDC
1.850
- 1.850
1.850
Caisse des dépôts et  consignations (CDC)                                                                 Schéma 8.3
ACTIF
PASSIF
c)
Compte DAV BDF (virt de X)
1.850
c)
c)
Obligations Codevi
Dette envers Banque X
1.000
850
Les fonds collectés par la Caisse des Dépôts et Consignations sont destinés, par exemple, au développement de l'industrie (Codevi) et à la construction de logements. On suppose donc qu’ils sont prêtés à un organisme A chargé de la gestion et de l’affectation des fonds conformément à leur objet.
En toute vraisemblance, c'est la CDC qui est la banque de cet organisme, aussi c'est elle qui créera la monnaie mise à la disposition de A selon l'écriture d) suivante qui complète les opérations comme suit :
Caisse des dépôts et  consignations (CDC)                                                                 Schéma 8.4
ACTIF
PASSIF
c)
d)
Compte DAV BDF (virt de X)
Créance sur organisme A
1.850
1.850
c)
c)
d)
Obligations Codevi
Dette envers Bque X (LEP)
Compte DAV Organisme A
1.000
850
1.850
Si l'on fait le bilan des opérations, on s'aperçoit que :
- l'épargne n'a jamais quitté la banque X, pour la bonne et simple raison qu’elle n’a pas de contrepartie en monnaieC'est la monnaie. Et, comme on l’a déjà exposé, cette épargne a pour contrepartie les crédits accordés par le système bancaire.
2 - la banque X a emprunté 1.850 en monnaie centrale à la Banque de France pour remplir son obligation de "transfert" de l'épargne de ses clients à la CDC, (notons qu'elle aurait pu disposer de monnaie centrale, lui évitant ainsi d'emprunter).
- la CDC a émis des obligations Codevi (1.000) - ce qui correspond à un emprunt - et emprunté (800) à la banque X, ce qui lui a permis de recevoir 1.850 de monnaie centrale à la Banque de France.
4 - la CDC a émis de nouveaux signes monétaires, en portant une créance à son actif en contrepartie de la monnaie portée au compte de A à son passif,
Les points 2 et 3 se compensent en monnaie centrale, par échange de titres ou reconnaissance de dette. On notera que la CDC ne peut pas utiliser son compte à la Banque de France pour accorder ce prêt à l'organisme A car celui-ci n'a pas de compte ouvert à la Banque de France (cf. chapitre 4.3).
En vertu de la règle énoncée : toute augmentation de l’actif bancaire génère de la monnaie, la CDC a créé de la monnaie dès l’instant où elle a inscrit à son actif la créance sur l'organisme A.
Il s’agit bien en définitive d’une émission monétaire traditionnelle, empruntant un circuit différent et complexe. Avec cependant comme bilan positif, l'émission de monnaie nouvelle compensant une partie de l'épargne morte.
S'il arrive, comme cela doit être le cas, que la banque voit ses dépôts d'épargne réglementée baisser, on se trouve dans une situation inverse dont l'issue paraît difficilement praticable. On ne peut tout de même pas retirer à l'organisme, les fonds qu'il a investis notamment dans la construction des logements sociaux. La CDC, contrôlée par l'Etat, doit vraisemblablement s'arranger avec la banque. Une contradiction de plus dans un système obscur et complexe que les autorités ne veulent pas assainir.
L'épargne en banque ne peut donc que servir de référence à une émission monétaire nouvelle et l'on peut bien qualifier cette épargne, d'épargne morte.
Comme on va pouvoir en juger à l'aide des exemples qui suivent, les erreurs commises en matière d'épargne sont monumentales.
Au début des années 90, le gouvernement français a voulu obliger une grande banque de dépôts à "transférer" l'épargne de ses déposants au profit d'organismes chargés de sa collecte pour financer le logement social et les collectivités locales. Si la banque de dépôts s'était inclinée devant les injonctions de l'Etat, elle aurait dû créer l'équivalent des sommes visées. Cet incident en dit long sur le mirage monétaire et son retentissement sur les esprits, même les plus instruits.
Prenons un autre exemple français qui veut à la fois favoriser l'épargne à long terme et le financement des entreprises. Il s'agit de l'épargne en actions. Nous allons voir qu'il faut se méfier des apparences, elles sont si souvent trompeuses !
Que se passe-t-il lorsque vous constituez un plan d'épargne en actions, en supposant que vous ne choisissez pas de faire un simple transfert de portefeuille ? Vous disposez d'une somme d'argent à votre compte que le banquier s'empresse de convertir en actions. Il y a donc une transaction entre deux agents (le plus souvent non bancaires, le banquier agissant pour votre compte) qui a pour effet d'alimenter, de manière éphémère, le marché boursier, c'est-à-dire la spéculation. De quelle épargne s'agit-il ? Qu'est devenue en définitive cette monnaie ? Elle n'a fait que changer de mains, de celle de l'acheteur à celle du vendeur, et en conséquence que changer de compte de dépôt à vue (DAV).
Et le comble, qui ne pouvait manquer de se produire avant leur changement de statut, c'est lorsque pour alimenter votre compte d’épargne en actions vous utilisiez un livret ouvert dans une Caisse d'épargne ou à La Poste. Cela revenait à retirer à l'organisme financier (chargé de la collecte de l'épargne) les fonds qu'il avait précédemment reçus pour le financement des investissements collectifs ou sociaux auxquels cette épargne était destinée. Nous étions ici en pleine désépargne, c'est-à-dire que l'on avait réussi à obtenir l'effet inverse à celui escompté !
7.2 – l'épargne dans un établissement financier, une épargne vive ou active
Si l'épargne déposée en banque est une épargne morte, il n'en va pas de même de celle qui est remise ou déposée dans un établissement financier. Par opposition, on peut parler ici d'épargne vive ou active.
On a vu au chapitre 5 supra, que l'établissement de crédit reçoit à son compte DAV les fonds qu'il emprunte, soit à une banque, soit à des agents non bancaires, pour ensuite les prêter à des agents non bancaires, son bénéfice étant le différentiel d'intérêts. S'il emprunte à une banque, il joue le rôle d'un acteur intermédiaire dans la création de monnaie. Mais, il n'en est pas lui-même le créateur. S'il emprunte à des agents non bancaires, il reçoit leur épargne. Dans les deux cas, la monnaie entre (réception des fonds) et sort (fonds prêtés) de son compte de DAV à ceux de ses clients emprunteurs.
Les fonds épargnés remis à un établissement financier ne font donc que passer de comptes de DAV à comptes de DAV. Cette épargne circule. Elle est vive ou active.
On va examiner à présent le cas de La Poste française (avant qu'elle ne dispose le 1er janvier 2006 du statut de banque). Ce cas particulier semble être à l'origine de la confusion qui règne en matière d'épargne, la distinction entre les deux sortes de placement n'étant malheureusement pas faite, ainsi que cela a déjà été dit.
Avec ses Comptes Chèques Postaux (CCP), La Poste semble alors fonctionner comme une banque de dépôts : elle possède au passif de son bilan des comptes de dépôts (DAV) et de placements à vue et à terme (DAT). Elle met à la disposition de ses clients des instruments de paiement comme le fait une banque. Mais, elle ne prête pas d’argent, on va voir tout de suite pourquoi.
En fait, ses déposants (sans le savoir) l'ont autorisée en vertu de la loi de 1984 à disposer de leurs fonds, à charge pour elle de les restituer. Il y a donc un transfert légal de propriété.
Elle ne fait que gérer des comptes dont les fonds correspondants sont déposés sur un compte extérieur à son établissement, ce qui lui donne le caractère d’un établissement financier. Voici pourquoi et comment.
Tous les chèques et virements tirés sur une banque quelconque à l'ordre des CCP, sont endossés à l'ordre du Trésor Public, crédités au compte de celui-ci à la Banque de France, puis traités en compensation. Inversement, tous les chèques et virements tirés sur les CCP à l'ordre d'une banque quelconque, sont traités en compensation puis débités au compte du Trésor à la Banque de France. Parallèlement, des écritures internes aux deux établissements sont enregistrées dans leurs comptes respectifs.
Toute la monnaie a donc bénéficié au Trésor Public qui a "pompé" tous les DAV de la clientèle des CCP, y compris celle de l'épargne puisque les virements de DAV à DAT ne sont que de simples écritures comptables sans transfert de monnaie, et pour cause : il n'y a pas de monnaie dans les DAV des CCP !
Si on fait le bilan des opérations, on s'aperçoit que le Trésor a disposé ainsi de tous les dépôts, y compris d'épargne, de la clientèle des CCP. Si cette épargne est liquide, à la différence de celle qui est dans les parkings monétaires bancaires, c'est que la monnaie correspondante a toujours été "placée" sur le compte du Trésor à la Banque de France qui s'en est servi tout naturellement. C'était le but de l'opération !
A fin 1996, le solde des comptes réciproques, d’une part au passif du bilan du Trésor Public au compte « Dépôts des services financiers de La Poste » et d’autre part à l’actif du bilan de La Poste au compte « Dépôts au Trésor », s’élevait à 176,8 milliards de francs. En 7 ans (89/96) il s’est accru de 13%. (Source Banque de France - Bulletin Hors Série 1996). C'est, semble-t-il, la dernière publication. Il est à peu près certain qu'à la création de la Banque Postale, l'Etat (le Trésor) ait remboursé la dette qu'il avait envers La Poste, en empruntant l'équivalent assurément.
La Poste avec ses CCP s'assimilait donc à un établissement financier.
Avant qu'elles n'adoptent elles aussi en 1999 le statut de banque, les Caisses d'épargne fonctionnaient comme un établissement financier. Les fonds de leurs clients étaient déposés - très vraisemblablement - à leur compte DAV à la Caisse des Dépôts et Consignation. Elles "tiraient" donc sur leur compte à la CDC, comme le font tous les établissements financiers en "tirant" sur leur banque.
La différence de statut est considérable. Les Caisses d'épargne et la Banque Postale ne s'y sont pas trompées, puisque maintenant comme les banques elles créent la monnaie et "tirent" sur leurs caisses.
Voyons à présent la différence qui existe entre l'épargne déposée en banque et celle déposée dans les CCP. Elle est complexe à saisir, comme le montrent les analyses suivantes :
a) on suppose que les clients de La Poste placent 1.000 en Codevi, et 1.000 en LEP, comme l'ont fait les clients de la banque X (cf. schéma 8.1) :
La Poste                                                                                                                        Schéma 9.1
ACTIF


PASSIF


a)
a)
a)
Comptes DAV – Clients
Comptes Codevi - Clients
Comptes LEP - Clients
- 2.000
1.000
1.000
Alors que dans le cas de la banque X la monnaie passe de DAV à DAT, ici dans le cas de la Poste il s'agit d'une simple écriture comptable sans transfert monétaire puisque la monnaie de la Poste passe toujours entre les mains du Trésor Public. C'est ce que l'on a dit plus haut.
b) aussi, pour remplir ses obligations envers l’organisme chargé de la collecte des fonds Codevi, La Poste donne (nécessairement) au Trésor, pour son compte, un ordre de virement de 1.850 en faveur de la Caisse des Dépôts et Consignations ; en échange, elle reçoit des titres Codevi émis par la CDC d’une valeur de 1000, et à défaut d’informations sur le sujet, on suppose qu’elle constate une créance sur la CDC de 850 au titre du LEP, ce qui donne :
La Poste                                                                                                                              Schéma 9.2
ACTIF


PASSIF
b)
b)
b)
Compte de dépôt au Trésor
Titres CDC (Codevi)
Créance sur la CDC (LEP)
-1.850
1.000
850
a)
a)
a)
Comptes DAV – Clients
Comptes Codevi – Clients
Comptes LEP - Clients
- 2.000
1.000
1.000
Le schéma 8.1, repris ci-dessous, relatif aux opérations de la banque X n'est pas très différent :
Banque X                                                                                                                            Schéma 8.1
ACTIF
PASSIF
b)
c)
c)
c)
Compte DAV BDF (pension)
Compte DAV BDF (virt à CDC)
Titres CDC (Codevi)
Créance sur la CDC
1.850
- 1.850
1.000
850
a)
a)
a)
b)
Comptes DAV Clients
Comptes Codevi – clients
Comptes LEP – clients
Emprunt, mise en pension
- 2.000
1.000
1.000
1.850
Ici, (schéma 8.1) la banque X a donné un ordre de transfert directement de son compte à celui de la CDC à la Banque de France.
Tandis que les schémas d'écritures suivants montrent, d'abord l'enregistrement des opérations réciproques du Trésor Public avec les comptes de La Poste (schéma 9.3), puis le transfert du Trésor à la CDC (schéma 9.4). Par cette écriture, le Trésor perd l'épargne qu'il avait auparavant captée.
 Trésor Public (TP)                                                                                                              Schéma 9.3
ACTIF


PASSIF
b)
Compte DAV Bque de France
(virement à CDC)
-1.850
b)
Dépôts services financiers de La Poste
- 1.850
Banque de France                                                                                                               Schéma 9.4
ACTIF


PASSIF
b)
b)
Cpte DAV Trésor Public
Cpte DAV CDC
- 1.850
1.850
Caisse des dépôts et  consignations (CDC)                                                                      Schéma 9.5
ACTIF


PASSIF
b)Compte DAV Bque de France
1.850
b)
b)
Obligations Codevi
Dettes envers La Poste - LEP
1.000
850
Quant aux schémas 8.2 et 8.3 relatifs à la banque X, ils sont très proches de ceux de la Poste 9.4 et 9.5 et n'appellent pas de remarques particulières.
c) les fonds collectés par la CDC sont destinés à l'organisme A qui a son compte à la CDC, et celle-ci crée la monnaie qu'elle met à la disposition de cet organisme, comme dans l'exemple de la banque X, ce qui nous donne :
Caisse des dépôts et  consignations (CDC)                                                                       Schéma 9.6
ACTIF


PASSIF
b)
c)
Compte DAV BDF virt TP/La Poste
Créance sur organisme A
1.850
1.850
b)
b)
c)
Obligations Codevi
Dettes envers La Poste
Cpte DAV Organisme A
1.000
850
1.850
Ce schéma 9.6 est équivalent au schéma 8.4 et montre dans les deux cas une création monétaire, par la CDC lorsqu'elle met les fonds à la disposition de l'organisme A.
Si l’on compare les deux séries de modèles (schémas 8 et 9) portant sur les mêmes données d’épargne, on peut faire les observations suivantes :
1 - Le Trésor Public a dû rembourser l'épargne qu'il avait auparavant détournée à son profit,
2 - La CDC, dans les deux cas, a créé de nouveaux signes monétaires qui seront remboursés par l'organisme A selon le contrat de prêt passé avec lui,
3 - La création de signes monétaires par la CDC, dans le cas des CCP, est annulée par la reprise de l'épargne sur le Trésor.
Le Trésor Public est un agent non bancaire dont la particularité est de détenir un compte à la Banque centrale, ce qui rend les opérations plus complexes. On passe sans cesse d'une monnaie (centrale) à l'autre (secondaire) et inversement, si bien que les créations et destructions de monnaie secondaire se neutralisent. On l'a vu.
Les dépôts de la clientèle de La Poste sont donc liquides puisqu’ils sont, soit dans les caisses du Trésor soit en compte à la Banque de France. Le caractère liquide de cette monnaie est d’autant mieux établi que l’Etat en dispose à sa guise comme s’il s’agissait de sa propre trésorerie.
L'épargne dans un établissement financier est une épargne vive ou active, car elle est disponible sur un compte ouvert dans une banque extérieure à l'établissement. Tandis que celle qui se trouve dans une banque est une épargne morte, sans autre contrepartie que celle que constituent les valeurs d'actifs qui sont à l'origine de sa création.

8 – Les marchés monétaires


8.2 - Généralités
Pour le pouvoir monétaire, la seule monnaie ayant cours sur le marché monétaire est la monnaie centrale. Ce faisant, les problèmes liés à la nature de la monnaie disparaissent comme par enchantement.
Le marché monétaire comprend plusieurs compartiments, qui sont en fait des marchés séparés, réservés à des professionnels ou à des publics différents.
Si l’on se base sur les analyses de circuits qui ont été faites jusque là, et si l’on veut éclaircir les zones d’ombre qui l’entourent, le marché monétaire pris au sens large peut être divisé en compartiments, qui sont en fait des marchés séparés, réservés à des professionnels ou à des publics différents :
- le marché interbancaire, réservé aux seules banques admises à la compensation et destiné à régler leurs positions réciproques, ainsi qu’on l’a vu aux pages « Compensation et règlements interbancaires »,
l’open market, marché officiel fonctionnant exclusivement en monnaie centrale, ouvert aux titulaires de comptes à la Banque centrale : les banques et le Trésor. Sur ce marché il ne s’échange que de la monnaie centrale.
Il est sollicité de manière intensive, dans un sens ou dans l’autre pour des sommes importantes, lors du recouvrement des impôts par le Trésor Public et lors de l’émission de bons ou d’obligations par l’Etat.
Depuis que le marché interbancaire est sinistré, les banques se procurent sur ce marché la monnaie centrale qui leur est nécessaire pour régler leurs positions journalières, les garanties habituelles leur étant refusées.
Existe-t-il des liens entre ce marché et le marché interbancaire ? Il semble bien que l’on ait affaire à deux compartiments étanches dépourvus de liens de communication de l’un vers l’autre.
La question peut être posée autrement : quand une banque dispose d’excédents de monnaie centrale, cherche-t-elle à les placer sur le marché interbancaire, et quand elle en manque peut-elle en trouver sur ce même marché ? La réponse paraît être négative, car l’open market a précisément pour fonction de satisfaire l’offre et la demande des banques dans cette monnaie.
Dans cette hypothèse qui semble correspondre à la réalité pratique, la Banque centrale de manière exclusive fournit les besoins des banques et absorbe leurs liquidités excédentaires.
Les marchés financiers ne sont pas traités dans cette étude et on ne s’intéressera ici qu'au marché monétaire proprement dit avant d'aborder le chapitre suivant consacré à l'activité et la rémunération des services bancaires.
8.2 - Le marché monétaire proprement dit
Ce marché monétaire possède une particularité tout à fait insolite pour un marché, c'est qu'il est appelé à remplir deux fonctions : la première consistant à fournir les besoins en monnaie nationale de l'économie, et la deuxième à couvrir dans le même temps une part de la charge des services rendus par la profession bancaire, ce qui veut dire que l'on a affaire à un marché hybride. On traite ici de la première fonction, tandis que le chapitre 9 suivant traite de la seconde.
Ouvert à un large public, il peut être scindé en 2 compartiments :
  1. le marché monétaire, disons formel, où se mêlent banques, établissements de crédit et aussi agents non bancaires reconnus pour y être admis,
  2. le marché monétaire, disons informel, beaucoup plus vaste, ouvert au plus grand nombre (entreprises et ménages).
                8.2.1 - Le marché monétaire, disons formelCe marché que l’on peut appeler formel, par opposition au marché informel analysé plus bas, a été longtemps réservé aux banques et aux établissements financiers. En l'élargissant à un plus vaste public, il semble que l'on soit en présence d'une volonté affichée du pouvoir monétaire :
                - d'étendre et de développer la politique libérale, c'est-à-dire renforcer la loi de l'offre et de la demande,
                - mais aussi et surtout, de réduire la part de la création monétaire en favorisant l'emploi des ressources disponibles (détenues par les agents non bancaires) dans le financement de l'économie, ceci évidemment dans l'intention partout présente de lutter contre l'inflation, le but de la limitation de la création monétaire ici étant atteint.
Cette démarche qui est tout à fait illusoire dans l'hypothèse (développée au chapitre 4.2) où l'inflation des prix n'a pas pour origine exclusive la création de monnaie, n'est pas neutre sur la rentabilité de la profession bancaire.
On a donc ouvert ce marché formel, avec quelques retards en France par rapport notamment aux Etats-Unis, à un public principalement constitué de grandes entreprises françaises et étrangères de premier rang, solvabilité oblige, avec un succès d'autant plus grand que les taux d'intérêt étaient à l'époque très élevés. Celles qui le peuvent par leur dimension trouvent ainsi le moyen de mettre les banques en concurrence pour placer leurs disponibilités et combler leurs besoins. Mais les PME et PMI, en raison de leur faible taille, n'y ont pas accès et s'en trouvent pénalisées, car le vide produit par le départ des plus grandes entraîne nécessairement une élévation du taux d'intérêt sur le marché informel.
Intervenants sur ce marché
On peut dresser la liste des intervenants comme suit :
                - les établissements de crédit non bancaires,
                - le Trésor public, ou la Banque Centrale agissant pour son compte, afin d’assurer par exemple le placement de bons ou d’obligations d’Etat, ou plus simplement pour disposer ou placer des disponibilités principalement à très court terme,
                - certaines entreprises disposant d’une surface financière assez grande pour y être admises,
avec la participation ou non des banques en tant que prêteuses ou emprunteuses.
Pour comprendre le fonctionnement de ce marché, il faut bien distinguer :
                . la transaction de base, objet du marché, soit l’accord des deux parties : le prêteur et l’emprunteur,
                . des opérations de règlement qui concluent la transaction.
C’est que, dans tous les cas en effet, le règlement sera opéré :
                - soit par la compensation interbancaire, suivi du règlement des positions sur le marché interbancaire, ainsi qu’on l’a vu,
                - soit plus généralement par le canal de la Banque centrale (TBS), après avoir sollicité l’open market si nécessaire.
Procédure de règlement des transactions
On commencera par l’examen d’une transaction ordinaire faite sur ce marché : par exemple un prêt accordé par une banque à un établissement financier non bancaire, en supposant évidemment que ce dernier n’a pas de compte ouvert chez la banque prêteuse, car dans ce cas on peut supposer que le marché monétaire ne serait pas sollicité.
Pour s’acquitter de son engagement, la banque accordant le prêt devra transférer les fonds à la banque de l’établissement financier. Pour cela, selon le cas et en fonction du montant,
                - soit, elle passe par un système de télé-compensation, avec pour conséquence un règlement des positions respectives de gré à gré (SIT) ou sur le marché interbancaire (PNS),
                - soit, plus vraisemblablement, elle procède à un transfert Banque centrale de son compte à celui de la banque de l’emprunteur, avec si nécessaire appel à l’open market pour se fournir en monnaie centrale, seule monnaie admise pour ce type de règlement.
S’il s’agit d’une transaction entre deux entreprises, la prêteuse saisira sa banque pour qu’elle procède au virement des fonds en faveur de la banque de l’entreprise emprunteuse. La procédure est la même que celle décrite ci-dessus.
On peut supposer que sur ce marché, quand elles interviennent, les banques sont généralement prêteuses ; c’est leur métier. Mais, elles peuvent devenir emprunteuses, quand par exemple elles lancent un emprunt obligataire. Elles peuvent également prêter ou emprunter si elles pensent tirer profit des taux d’intérêt pratiqués. Même procédure selon le cas, compensation interbancaire ou transfert par le canal de la Banque centrale.
Supposons maintenant que la Banque centrale intervienne pour le compte du Trésor Public, lors de l’émission de bons du Trésor, par exemple.
Que les banques souscrivent pour leur compte ou pour celui de leurs clients, elles se fourniront en monnaie centrale sur l’open market afin de virer les fonds au compte du Trésor à la Banque centrale.
Mais de plus, dans l’hypothèse où le Trésor n’aurait pas l’emploi immédiat des fonds levés, la Banque centrale agissant éventuellement pour son compte, pourrait les replacer le jour même sur ce marché. Les banques disposant alors de monnaie centrale pourraient la recéder à l’Institut d’émission dans le cadre des reprises de liquidité (reprise des titres mis en pension ou rachat de titres, etc.).
Dans un cas comme celui-ci, il est tout à fait probable que les prêts et emprunts des banques face au Trésor donnent lieu à des transactions qui évitent aux banques de se fournir puis de recéder la monnaie centrale.
Quand le Trésor emprunte ou prête sur ce marché, les banques fournissent ou reçoivent de la monnaie centrale pour réaliser l’opération. Elles sollicitent alors l’open market.
Groupes de transactions
Les interventions des différents opérateurs pour le placement ou la recherche de fonds au jour le jour ou à terme, nous amènent à diviser les transactions de ce marché en trois groupes:
                - celles qui correspondent à des prêts accordés par des banques à des agents non bancaires, et qui s'analysent en une création monétaire traditionnelle, la différence portant sur les moyens utilisés (marché monétaire et non de gré à gré) pour y parvenir,
                - celles qui concernent les activités de prêts et emprunts que pratiquent entre eux les agents non bancaires par-dessus la profession, sans effet sur la masse monétaire, puisqu'elles s'analysent finalement en transferts de comptes de banque (DAV) à comptes de banque (DAV),
                - enfin, celles qui portent sur des prêts consentis par des agents non bancaires à des banques, qui ont pour conséquence de transformer des liquidités en épargne morte, via le circuit de la neutralisation monétaire, sans incidence sur la masse émise ainsi qu'on l'a déjà souligné.
Les transactions du premier groupe n'appelant pas de remarque particulière, on examinera d'abord celles du deuxième groupe qui ont comme particularité de mettre les banques en concurrence.
On peut se poser la question de savoir quel est l'intérêt de cette concurrence. Certes, les prêts entre agents non bancaires, tant sur le marché monétaire qu'ailleurs, permettent à l'économie de trouver une partie des capitaux qui lui sont nécessaires, corrélativement sans effet sur la masse monétaire. Mais, est-ce bien indispensable et pourquoi court-circuiter le système bancaire ?
Se plaçant dans l'orbite des théories actuelles sur la monnaie, selon lesquelles tout accroissement de la masse monétaire supérieur à la croissance du produit national a nécessairement un effet à la hausse sur les prix, que se passerait-il si l'on acceptait de laisser les banques fournir exclusivement la demande des agents non bancaires (emprunteurs, donc) par création monétaire ?
Cette question en amène une autre: les capitaux des agents non bancaires (prêteurs, donc), ainsi rendus disponibles, seraient-ils ou non utilisés dans la sphère réelle, c'est-à-dire à l'activité de production (impliquant donc un effet sur les prix) ? On peut en douter, puisque ces capitaux, à la recherche du meilleur placement à court ou à long terme, ont fait l'objet de la part de leurs détenteurs d'un choix délibéré entre consommation ou investissement d'une part, et épargne d'autre part. C'est précisément la raison pour laquelle ils apparaissent sur le marché monétaire.
S'il en est bien ainsi, comme cela paraît évident, toute nouvelle création monétaire ne saurait avoir d'effets sur les prix. Ces capitaux disponibles seraient inévitablement captés par le circuit de la neutralisation monétaire, puisque la monnaie scripturale ne quitte jamais le secteur bancaire.
Ici comme ailleurs, on agite l'épouvantail de l'inflation et on poursuit la chimère des besoins de capitaux dont on n'a sans doute que faire.
Il est d'ailleurs fort probable que les opérations monétaires du deuxième groupe engendrent en partie celles du troisième groupe. S'agissant d'emprunts par les banques auprès d'agents non bancaires, ces transactions paraissent se substituer, en partie en tout cas, aux dépôts à terme ou aux souscriptions de bons ou de certificats de dépôt dont les intervenants non bancaires convenaient auparavant de gré à gré avec leurs banquiers.
En fait, les transactions du dernier groupe alimentent le circuit de la neutralisation monétaire, c'est-à-dire l'épargne morte.
On peut mesurer à présent la différence existant par exemple entre un certificat de dépôt bancaire et un billet de trésorerie émis par une entreprise, tous deux entre les mains d'un agent non bancaire. L'un représente une créance monétaire sur le secteur bancaire, tandis que l'autre représente une simple créance financière sur un autre agent non bancaire, même s'il s'agit d'un titre négociable. A l'échéance, le porteur de la première sera crédité en DAV sans autre formalité, tandis que le porteur de la seconde devra compter sur la provision préalable du débiteur, c'est-à-dire qu'il sera crédité en DAV à condition qu'un autre DAV soit débité d'égal montant. Dans le premier cas, l'épargne morte sera réactivée, si l'on peut dire, en liquidités disponibles. Dans le second cas, il s'agit d'un simple transfert de liquidités.
Cette différence essentielle est au cœur de la confusion qui règne dans la mesure actuelle de la masse monétaire, dont les mouvements erratiques n'en finissent pas de surprendre, et pour cause !
Mais, revenons au marché monétaire. Qu'il soit ouvert aux agents non bancaires, pour bénéficier des meilleurs taux de placement ou d'emprunts auprès de la profession bancaire, relève de la concurrence la plus saine. Mais laisser ces agents opérer par-dessus la profession pour exercer le métier de prêteur relève d'une concurrence beaucoup plus discutable. Comme on l'a souligné, sa suppression resterait très certainement sans effet sur la sphère réelle, alors que son maintien a pour conséquence de réduire les marges bénéficiaires des banques dans leurs activités de création et de gestion de la monnaie. Cela est-il souhaitable ?
                8.2.2 - Le marché monétaire, disons informel
C’est le marché ouvert au public, entreprises et ménages qui n’ont pas accès au marché formel que l’on vient de décrire. On n’en parle pas, et c’est pourtant le plus important par le nombre et ses implications sur l’activité économique, puisqu’il alimente en monnaie les besoins de la plupart des agents économiques.
Sachant que le système bancaire pris dans son ensemble (c'est-à-dire consolidé) ne possède pas de monnaie propre, puisqu'il la crée et la détruit à volonté, on peut soutenir qu'il n'existe de marché véritable que dans les relations de l'appareil bancaire avec l'extérieur (agents non bancaires). C'est la raison pour laquelle le marché monétaire le plus sollicité est le marché informel. C’est aussi le plus rentable pour la profession.
Les banques et les établissements financiers ou de crédit fournissent la demande de monnaie. Les taux d’intérêt pratiqués sur ce marché obéissent à la loi de l’offre et de la demande, même s’ils sont soumis à l’influence du taux directeur de la Banque centrale. Les banques créent la monnaie demandée, tandis que les autres agissant en intermédiaire empruntent aux banques ou bien collectent l’épargne qu’ils prêteront.


9 – L
’activité et la rémunération des services bancaires


La création monétaire est à la base de l'activité du banquier, puisque c'est là et non ailleurs, quoi qu'on en pense, qu'il trouve la matière première nécessaire à l'exercice de son métier de prêteur d'argent. Ce n'est pas parce qu'il crée la monnaie, qu'il en retire tout le profit que le taux d'intérêt peut laisser supposer. On sait que chaque nouvelle émission engendre des besoins en monnaie centrale que le banquier devra se procurer auprès de l'Institut d'émission.
Il devra donc en premier lieu financer ce qui correspond au supplément de monnaie fiduciaire qui quittera son établissement et aux réserves obligatoires qu'il sera tenu de constituer à la Banque Centrale. Il devra aussi rémunérer les dépôts et placements d'épargne de la clientèle inhérents à toute nouvelle création monétaire. Il aura ensuite à supporter le coût des fuites qui ne manqueront pas de se produire, conséquence inéluctable des transactions entre agents non bancaires. Et puis, il devra affronter une concurrence de plus en plus vive et parer à la désaffection grandissante des agents non bancaires pour les comptes de dépôts à vue.
Voilà pour les charges qui sont directement liées aux prêts d'argent. Mais les intérêts bancaires doivent couvrir bien d'autres charges que celles que l'on vient d'examiner, ce qui nous amène à poser le problème de la rémunération des services bancaires, car véritable problème d’équité il y a dans la répartition des coûts financiers entre les agents économiques.
Il n'est pas inutile de rappeler que pour des raisons historiques, les banques trouvent la source principale de leurs revenus dans les intérêts versés sur les sommes prêtées, alors que l'essentiel du volume de leur activité est occupé par la gestion des comptes de la clientèle et par les transactions monétaires qui en découlent. Il est fort regrettable que la rémunération du banquier soit sous la dépendance d'un taux d'intérêt fluctuant au gré de circonstances étrangères à son activité et au volume de ses transactions.
Cette situation génératrice de distorsions, puisque ce n'est pas le service qui est payé et pas forcément par celui qui le reçoit, présente au plan strictement économique l'inconvénient de répartir les coûts de financement et ceux des transactions indifféremment sur des agents économiques quelle que soit leur activité spécifique et leur part relative dans le recours au crédit.
On peut dire que le mode de rémunération de la profession est particulièrement inique puisque ce sont les agents économiques emprunteurs (généralement investisseurs) à proportion des sommes empruntées qui payent des services qu'ils ne reçoivent que très partiellement, alors que dans le même temps des agents gros consommateurs de services bancaires, tels que distributeurs, grandes surfaces, et autres agents en bout de chaîne, ne supportent qu'une faible, sinon aucune, charge correspondante. Ceux-là même qui bénéficient d'une trésorerie largement alimentée par le paiement comptant de leur clientèle, dont ils tirent de surcroît avantage du placement.
Les grandes surfaces, par exemple, qui drainent des quantités importantes de moyens de paiement (espèces, chèques, cartes de crédit) de leurs clients, sollicitent ainsi largement et gratuitement les services des banques qui doivent faire leur affaire des manipulations et des traitements informatiques correspondants. Qui plus est, le placement de leurs disponibilités met les banques face à de nouvelles fuites de monnaie.
Il est clair que la profession couvre d'autant plus facilement ses charges que le taux d'intérêt est plus élevé. Et, il est tout aussi clair à l'inverse qu'elle les couvre d'autant plus difficilement que le taux est plus bas. Il existe donc un seuil incompressible en deçà duquel elle ne trouve plus à couvrir ses charges. C'est ainsi que les grandes entreprises, en ayant accès au marché monétaire formel bénéficiant de taux beaucoup plus bas, échappent à une charge que supportent tous les autres agents.
Il y a quelques années en France, on a traversé une période qui illustre bien cette situation. A l'étonnement quasi général, les banques avaient de plus en plus de mal à répercuter les baisses de taux du marché monétaire sur leur clientèle. Cela apparaît nettement si l'on compare la courbe des taux au jour le jour avec celle des taux de base bancaire, qui servent de référence  pour les crédits consentis par les banques à leurs clients. De 1992 à 1997, l'écart n'a cessé de se creuser: les premiers sont passés de 10,3% à 3,2% environ, tandis que les seconds sont passés de 10,0% à 6,3%.
Cela prouve assez, s'il en était besoin, que le taux d'intérêt en tant qu'instrument de la politique monétaire ne joue pleinement son rôle que dans un sens, toujours le même, c'est-à-dire qu'il donne la priorité au capitalisme monétaire sur l'économie réelle.
Alors qu'en 1992, les banques pouvaient se permettre de proposer un taux de base inférieur à celui du marché, en 1997 elles se trouvent dans l'obligation de retenir un taux deux fois plus élevé que celui du marché. Ceux qui préconisent une baisse des taux, en raison de la baisse de l'inflation, n'ont pas compris que la profession bancaire ne pourra pas s'affranchir de l'effet de seuil, tant qu'elle ne pourra pas facturer, sans excès, à ses clients le coût des services effectivement rendus.
Toutes les tentatives faites jusqu'à présent en France ont avorté, parce qu'elles n'ont jamais placé le problème sur son vrai terrain. Ainsi, en est-il des essais de facturation des chéquiers qui se heurtent à l'hostilité des organisations de consommateurs.
Dans le contexte économique difficile que nous connaissons, les grandes entreprises non seulement n'investissent plus, mais remboursent leurs emprunts antérieurs et placent leurs excédents de trésorerie résultant de profits en expansion, tandis que les moyennes et petites entreprises se débattent dans les pires difficultés financières sans pouvoir emprunter, tout ceci produisant évidemment un net ralentissement de l'activité bancaire traditionnelle, non sans effets néfastes sur l'économie réelle.
La confusion soigneusement entretenue dans le domaine de la monnaie donne bien l'illusion que l'on ne crée pas la monnaie, mais que l'on se sert de celle qui existe déjà. Curieusement, on ne parle jamais de création monétaire. C'est que le sujet est interdit !
Sur le plan national, l'économie française fait en partie les frais des distorsions du système de rémunération de la profession bancaire, puisque les petites et moyennes entreprises n'ayant pas accès comme les plus grandes au marché monétaire et à ses taux préférentiels doivent supporter une charge d'intérêt beaucoup plus élevée pour financer leurs investissements et leur fonds de roulement. C'est ainsi qu'elles sont pénalisées par des taux deux à trois fois plus forts, ceci afin de couvrir bien sûr le risque de défaillance dans leurs engagements, mais aussi des charges qui incombent normalement aux plus grandes (grandes surfaces, notamment).
Pourquoi ne pas faire payer le service rendu comme le font toutes les entreprises de services ? On rétablirait ainsi la nécessaire équité entre les différents utilisateurs de l'appareil bancaire et on rendrait à l'économie une part des moyens qui lui manquent. Ce sont deux raisons majeures qui militent en faveur du découplage taux d'intérêt / frais du secteur bancaire. On mettrait enfin un terme à l'existence d'un marché dénaturé puisqu'il prétend à lui seul fixer le prix de deux produits totalement différents, dépendant de deux marchés distincts : la monnaie et les services bancaires.
Toutefois, ce qui devait arriver arriva. Depuis le milieu des années 90, en une décennie,  les banques françaises ont réussi à facturer les nouveaux services qu’elles offrent à leurs clients en même temps qu’elles généralisaient l’informatisation de leurs activités. Elles font ainsi coup double ! Il n’en est que plus urgent de séparer les deux sources de rémunération de la profession.


10 – 
La mesure et la régulation de la monnaie


Il n'est pas douteux qu'à un moment donné, il y a de cela plusieurs décennies, les autorités monétaires aient choisi en toute connaissance de cause de regrouper les banques et les établissements financiers pour la détermination des éléments devant servir à la mesure de la masse monétaire en circulation. On peut supposer qu'elles n'ont pas voulu à l'époque que le public connaisse la facilité déconcertante avec laquelle la monnaie est créée par le système bancaire en dehors de toute contrainte, y compris et surtout celle de l'Institut d'émission.
Depuis lors, l'introduction de nouvelles activités et principalement de nouveaux instruments financiers n'a fait qu'ajouter à la confusion d'origine. On peut même se poser la question de savoir s'il existe encore quelqu'un qui arrive à comprendre quelque chose dans le dédale impraticable que l'on a bâti sur cette assise en trompe-l’œil.
Ainsi qu'on l'a vu, c'est l'agrégat M3 qui sert encore d'indicateur pour la conduite de la politique monétaire, alors qu'il n'existe aucune corrélation entre la courbe de cet agrégat et les courbes de l'évolution du PIB et de l'inflation. Il faut donc faire un bel acte de foi pour prétendre que le taux d'inflation est le repère central de la politique monétaire, surtout quand on sait comment il est calculé ! Personne n'est donc en mesure d'expliquer ces variations. Mais, personne jusqu'à présent n'a songé, en tout cas n'a dit, qu'il pouvait s'agir d'un défaut de l'outil de mesure. C'est pourtant ce qui découle de l'analyse.
Les variations de la masse monétaire ne peuvent donc rendre compte ni de ses effets inflationnistes supposés sur les prix, ni de la croissance observée.
Alors, comment dans un tel désordre de la mesure, peut-on retenir comme étalon monétaire cet agrégat, instrument de la politique monétaire des banquiers centraux ?
Bien que l'on soit incapable, de manière délibérée ou non, de mesurer avec la précision requise la masse monétaire en circulation, et partant que l'on soit tout aussi incapable d'en apporter la démonstration en grandeur nature, on prétend nous imposer la théorie monétariste de l'inflation comme ayant force de loi. Toutes les analyses faites dans cet ouvrage tendent à prouver que l'on est en présence d'une aberration collective de dimension planétaire, entretenue par le pouvoir monétaire.
Seule une prise de conscience populaire peut nous ramener à la raison et ouvrir la voie à la régulation monétaire, seul moyen de rétablir l'ordre économique.
La conjoncture n’est rien d’autre qu’une économie libérale livrée à l’influence désordonnée, parce que non régulée, des facteurs endogènes opposés que sont l’épargne et le crédit. La loi macroéconomique nous montre que dans la dynamique économique, l’épargne joue le rôle du frein sur le moteur de l’activité de production, tandis que le crédit joue celui de l’accélérateur.
Si l’on veut « diriger », au vrai sens du terme, l’économie d’un pays et la mettre à l’abri des désordres conjoncturels, il n’existe qu’une solution pour y parvenir : la régulation monétaire de l’activité nationale que seul l’Etat est en mesure d’exercer.
C’est en agissant opportunément sur le frein (l’épargne) et sur l’accélérateur (le crédit) que l’on commandera l’allure de marche de l’activité de production. Mais, pour faire de la régulation monétaire, encore faut-il disposer d’un instrument de mesure fiable et d’un outil de régulation adapté.
10.1 – L'instrument de mesure
La première condition sine qua non pour disposer d’un instrument de mesure fiable et adéquat, on l’a dit et répété, est de procéder à la séparation comptable des deux types d’entreprises que sont les banques créatrices de monnaie et les établissements financiers Ces derniers n'ont rien à faire dans la mesure sinon de la fausser.
On peut alors passer à la deuxième phase de la construction de l’instrument qui est la mesure de la masse monétaire émise par le système et reprendre ce que l'on a dit au chapitre 3 :
Pour disposer d'une bonne définition de la masse monétaire, il suffit de consolider les bilans de la Banque centrale et des seules banques créatrices de monnaie, afin d'isoler :
l'émission monétaire ou masse monétaire en cours, qui est la somme des créances que possèdent les agents non bancaires sur le secteur bancaire, c'est-à-dire la monnaie fiduciaire (hors monnaie métallique, à prendre en compte par ailleurs, si celle-ci n'est pas émise par la Banque Centrale), les dépôts à vue, à terme ou autres, les certificats de dépôt, ainsi que les prêts consentis sous une forme ou sous une autre, figurant au passif de ce bilan consolidé, exception faite cependant des dettes du secteur destinées au renforcement de ses fonds propres,
- et la contrepartie monétaire qui est la somme des créances que possède le secteur bancaire sur l'économie (avoirs en devises, crédits à l'économie), figurant à l'actif, augmentée ou diminuée de la différence existant entre les actifs et les passifs propres à ce secteur, selon que les premiers sont ou non supérieurs aux seconds,
l'émission étant égale à la contrepartie.
Etant précisé que la monnaie scripturale émise circule si elle est en compte de dépôt à vue (DAV), et ne circule pas si elle est en compte de dépôt d'épargne ou à terme (DAT) car elle est neutralisée par le système, ainsi qu’on l’a vu. En ce qui la concerne, la monnaie fiduciaire circule de toute façon puisqu’elle a la propriété de quitter physiquement le système.
Il s'agit maintenant, de bien faire la distinction dans les comptes des banques de leur participation à l’activité nationale et de leur activité propre. A cet effet, on distinguera en particulier :
à l’actif, les concours accordés à l’économie (crédits et devises), pour ce qui concerne l’émission monétaire,
le solde (actif moins passif) de l’activité propre des banques, en ce qui concerne l’émission (ou la destruction),
au passif, l’épargne pour ce qui concerne la neutralisation monétaire.
Dans ce but, il convient de reclasser les comptes de bilan des banques créatrices de monnaie, afin d’isoler les flux qui concernent les transactions de la clientèle et ceux qui les concernent à titre propre. Les moyens informatiques devraient faciliter ce reclassement des différents comptes de banque pour les mettre dans la forme requise.
Afin de bien distinguer la monnaie appartenant à la clientèle de la monnaie gérée par la banque pour propre compte, on peut retenir le critère suivant : la monnaie de la clientèle en dépôt en banque appartient ou non au client selon que celui-ci a ou non donné à la banque l'autorisation en bonne et due forme d'utiliser les fonds déposés, les rangeant dans l'affirmative ipso facto dans les fonds appartenant à la banque (propre compte).
Cette distinction devrait en outre donner au pouvoir monétaire les moyens d’exercer un contrôle plus étroit sur leurs fonds propres et leur utilisation. Les risques actuels de défaillance pourraient ainsi tendre à disparaître.
Il conviendra ensuite de séparer les opérations de la sphère réelle et celles de la sphère financière et monétaire.
Tant que l’on ne pourra pas distinguer dans le système bancaire, les opérations propres à l’activité de la sphère réelle et celles qui sont propres à l’activité de la sphère financière et monétaire, il sera très difficile, voire impossible d’exercer la régulation monétaire.
Il ne faut pas perdre de vue l’objectif principal de la régulation monétaire qui est de diriger l’allure de marche de l’activité nationale de production. N’oublions pas que la spéculation occupe une place importante - et c'est un euphémisme - dans l’activité de la sphère financière et monétaire et que ses effets peuvent nuire gravement à l’activité de la sphère réelle, même si cela n’est pas encore prouvé.
Il est difficile de trouver un moyen de faire cette distinction. Pourtant, il semble que la solution passe par une codification adaptée des mouvements de l’ensemble des DAV bancaires. L’informatique devrait permettre ici également de résoudre assez facilement ce problème, avec bien sûr la participation de toutes les banques.
Ainsi serait-il alors possible de connaître en temps réel, c’est-à-dire au jour le jour, les mouvements bancaires concernant la variation des concours à l’économie productive et celle de l’épargne monétaire bancaire correspondante. L’analyse de ces variations par type d'agent économique est en outre un élément d’information particulièrement recommandé.
10.2 – L'outil de régulation monétaire
L’outil de régulation repose alors sur l’information relative à la connaissance, en temps pratiquement réel, comme il vient d’être dit, d’une part de toutes les variations de l’émission monétaire et d’autre part de toutes les variations de la neutralisation monétaire, seulement celles relatives à l’activité de production nationale.
Tiré de la consolidation (journalière, par exemple) des comptes de banques, ces informations constituent le tableau de bord de l’économie nationale. Elles doivent permettre aux dirigeants du pays d’intervenir sur le niveau des concours et de l’épargne bancaires, afin que les effets d’accélération par le crédit soit toujours plus forts que les effets de frein de l’épargne. Ce sont les conditions de la croissance et de l'amélioration du pouvoir d'achat.
Quant à la régulation monétaire proprement dite, elle peut s’exercer sur les différents acteurs : les ménages, les entreprises, l’étranger dans leurs comportements face aux concours bancaires et face à l’épargne, avec pour acteur principal, l’Etat.
Dans ce domaine, tout est à inventer et à construire.


11 – Etude de structure du bilan d’une banque française

(Ce chapitre a été complètement remanié le 21 mai 2015)

On a vu que toute création monétaire par une banque, en contrepartie d’une créance sur l’économie et sur l’Etat ou en échange de devises, entraîne la mise à disposition des fonds au crédit des comptes de dépôts à vue (DAV) des emprunteurs ou cédants. Rappelons aussi que ces fonds qui alimentent instantanément la masse monétaire M1, n’y restent pas.
Entre les mains des entreprises, ils sont généralement employés à l'activité de production (prise au sens large), servent à régler les consommations intermédiaires, les salaires et autres revenus, mais peuvent aussi faire l’objet de placements d’épargne. Puis, quand ils parviennent entre les mains des ménages, ils sont transformés en monnaie fiduciaire et en épargne, pour ne laisser subsister en DAV qu’un solde destiné à couvrir les futures dépenses de consommation, y compris le logement.
Ainsi, au gré des échanges entre agents non bancaires, et en fonction de leurs choix, ces fonds vont se répartir entre les banques et présenteront une structure faite de monnaie fiduciaire, de dépôts à vue (DAV) et à terme (DAT), comprenant les placements à plus ou moins de 2 ans, etc. Rappelons que les banques ne collectent pas l’épargne au sens physique du terme, elles transforment des comptes à vue en comptes d’épargne sur instructions de leurs clients.
La monnaie créée, adopte ainsi pour l’ensemble des banques une structure assez stable.
De plus, elle ne se répartit pas entre banques de dépôts en fonction de la part de chacune d’elles dans sa création. Les unes bénéficient d’une part des dépôts sur le marché plus grande que les autres (Caisses d'épargne et Banque Postale, par exemple). L’équilibre général est assuré principalement entre banques de gré à gré (CORE) ou par le marché interbancaire (Target2 Banque de France), comme on l’a vu, et se traduit dans les comptes des banques en créances et dettes réciproques.
La monnaie créée, adopte une structure différente d’une banque à l’autre.
Examinons la structure de la BNP Paribas SA à partir de ses comptes tels qu’ils ont été publiés au 31 décembre 2013.
NB - Dans la version précédente nous avions retenu le bilan consolidé, par erreur car la consolidation prend en compte des filiales qui n'ont pas le statut de banques (établissements de crédit à la consommation, par exemple), ce qui a eu pour effet de fausser les conclusions en matière de création et de destruction de monnaie.En voici le bilan simplifié  (en milliards d’euros) :
RubriquesACTIFRubriquesPASSIF

Opérations Interbancaires et assimiléesOpérations Interbancaires et assimilées
BCaisses, banques centrales, CCP80,4BBanques centrales, CCP0,5
BPrêts et créances sur Ets crédit259,2BDettes envers Ets de crédit293,9

Opérations avec la clientèleOpérations avec la clientèle
APrêts et créances sur la clientèle316,2AComptes ordinaires créditeurs84,2
AComptes à terme & assimilés104,0
AComptes d’épargne à régime spécial58,0
AOpérations de pension45,1

 Placements et investissements Dettes représentées par un titre
A Effets publics et valeurs assimilées32,2CTitres de créance négociables150,7
A Obligations et autres32,6CEmprunts obligataires et autres6,6

 Instruments financiers et transactions Instruments financiers et transactions
CInstruments conditionnels achetés136,7CInstruments conditionnels vendus132,3
CComptes de règlement opérations sur titres3,2CComptes de règlement opérations sur titres
4,2
CEffets publics et valeurs assimilées57,0CDettes rattachées à opérations sur titres
81,7
CObligations et autres39,4

CActions et autres0,9


Actifs propresPassifs propres
CValeurs immobilisées et participations8,4CComptes de régularisation passifs divers
69,9
CParticipations et entreprises liées60,6CAutres passifs divers
28,0
CComptes de régularisation actifs divers72,3CProvisions pour risques et charges
4,4
CAutres actifs divers37,5CDettes subordonnées
11,0
CCapitaux et réserves
62,1

Total de l'actif1.136,6Total du passif1.136,6
En regard de chaque poste du bilan, figure une lettre sous laquelle on peut les regrouper :
A - Prêts et créances sur la clientèle, auxquels on ajoute - à l’actif - les valeurs de placement et d’investissement supposant qu’il s’agit de concours permanents à l’économie (Etat et entreprises),  lorsqu’existent l’intention et la capacité de les conserver jusqu’à l’échéance nous dit la BNP.

      Dépôts de la clientèle, agents non financiers, au passif,
B - Les opérations interbancaires et assimilées qui comprennent les :
  • créances sur les institutions financières, à l’actif,
  • dettes envers les institutions financières, au passif,
Notons que les créances et dettes entre établissements de crédit comprennent les soldes des établissements financiers - non créateurs de monnaie – qui devraient être regroupés avec les agents non bancaires (ANB) relevant de la catégorie A ci-dessus. Si l'on voulait éviter de fausser la mesure de la masse monétaire en circulation, ainsi qu’on l’a vu, les établissements financiers non bancaires ne devraient pas être regroupés avec les banques.
C - Instruments financiers et transactions, à l’actif et au passif.
On a choisi de regrouper sous ce titre l’ensemble des opérations de couverture et spéculatives, tels que les produits dérivés (instruments financiers détenus à des fins de couverture et de transaction), ainsi que les valeurs de transaction et de placement, lorsque n’existent pas l’intention et la capacité de les conserver jusqu’à l’échéance.
Actifs propres,
Passifs propres
Notre démarche vise à isoler autant que possible les trois facteurs de la création monétaire, contrepartie de la monnaie, tels qu’ils ont été définis plus haut : les crédits accordés, les devises, l’activité propre des banques. Ceci dans le but d’obtenir une mesure de l’émission et de la destruction monétaires, opérées en l’occurrence par la BNP.
La classification retenue, (celle du plan comptable de la profession), ne nous permet pas d’exploiter avec précision les comptes de la banque dans l’optique de notre démarche.
Sur les bases décrites ci-dessus, le bilan de la BNP Paribas au 31 décembre 2013, peut être schématisé comme suit (en milliards d’euros) :
RubriquesACTIFRubriquesPASSIFECART

AOpérations avec la clientèle316,2AComptes DAV84,2
AConcours à l’économie (bons et obl.)64,8AComptes DAT et assimilés207,189,7

BCréances sur les Instit. Financières339,6BEngagements envers les Instit. Fin.294,445,2

CInstruments financiers et transactions237,2CInstruments financiers et transactions218,219,0
CActifs propres178,8CPassifs propres332,7
-153,9

Total Actif1.136.6Total Passif1.136,60,0
Les chiffres retenus dans le modèle n’ont d’autre valeur que démonstrative. C’est le schéma d’ensemble qu’il convient de retenir.
Sous les réserves exposées, en matière de classement des comptes, on peut dire que la BNP Paribas à fin 2013 :
- a créé une masse de monnaie égale à 381,0 mds d’euros au titre des concours à l'économie (clients et bons et obligations), dont la contrepartie d'origine en DAV a été ramenée à un total de 291,3 mds d’euros (DAV + DAT), soit un écart de monétisation de 89,7 mds d’euros,
- que cet écart a été absorbé par une démonétisation (destruction) due à ses activités propres élargies à hauteur de 134,9 mds d’euros, comprenant en sens inverse (création) la part spéculative supposée égale à 19,0 mds d'euros, les opérations sur instruments financiers et transactions relevant des activités pour propre compte,
- et que la différence soit 45,2 mds d’euros peut s’analyser :
• en un crédit net accordé par la BNP Paribas à ses filiales et participation, car il est probable que sous la rubrique « Etablissements de crédit » figure notamment la filiale spécialisée dans le crédit à la consommation : Cetelem,
et, selon le montant (inconnu) accordé à ses filiales et participations ci-dessus,
• en un financement accordé (à) ou reçu (de) ses concurrentes à l’issue de la compensation, selon que ses excédents sont supérieurs ou inférieurs à ses fuites de monnaie interbancaire.


12 – L
es capitaux étrangers



Pour des raisons de commodité intellectuelle et de capitalisme monétaire inavouées, on a toujours fait l'amalgame des transactions de la sphère réelle de l'activité de production avec celles de la sphère monétaire et financière.
On a vu que la création monétaire est générée par les transactions de l'une comme de l'autre sphère, ce qui ne gène personne pour attribuer à la sphère réelle les seuls effets sur les prix d'une émission monétaire supposée toujours trop grande. On a vu que l'on ne sait pas ou ne veut pas savoir comment s'opère la création de monnaie, et que par le fait même la mesure de la masse monétaire s'en trouve faussée.
Personne ne sait quelle est la quantité de monnaie utile pour faire fonctionner convenablement une économie nationale, mais tout le monde prétend qu'il y a trop de monnaie chaque fois que la hausse des prix montre le bout de son nez.
On voudrait que l'économie d'un pays marche avec un minimum de monnaie pour les affaires de la sphère réelle et sans limitation d'aucune sorte pour celles de l'autre sphère, ce qui prouve bien que l'on donne la priorité à la spéculation sur la production, aussi ne devrait-on pas s'étonner du résultat, mais on n'est pas à une contradiction près.
Pour éviter l'inflation et favoriser la croissance, on fait appel aux capitaux étrangers et on est disposé à faire n'importe quoi pour attirer les investisseurs étrangers dans le pays.
Dans toute société industrielle et commerciale, il existe un ratio qui fait l'objet d'une attention toute particulière, c'est le rapport existant entre les capitaux propres et les capitaux empruntés. Ce ratio traduit la dépendance financière de l'entreprise vis-à-vis de l'extérieur. Ce qui est vrai pour une société l'est tout autant pour un Etat.
D'abord, un pays n'a aucun besoin de financement extérieur sauf s'il est en déficit commercial avec l'étranger, soit par exemple, le cas des USA (connu de longue date) et celui de la Grèce (apparu récemment), étant bien entendu que financement ne signifie d'aucune manière endettement au sens habituel du terme : les Etats-Unis émettent sans limite des dollars pour combler leur déficit, sans que leurs créanciers n’y trouvent rien à dire, tandis que la Grèce pour les mêmes raisons a émis des euros que ses créanciers la mettent en demeure de rembourser, traités européens obligent !
Ensuite, en faisant l'amalgame des transactions de la sphère réelle avec celles de la sphère financière et monétaire on ne fait qu'aggraver l'aveuglement général. On dit partout qu'il faut investir pour faire de la croissance et on s'imagine qu'il suffit pour cela de faire appel à des "investisseurs", comme si l'habit faisait le moine !
Lorsqu'un étranger investit en devises dans la création et le développement d'une usine ou d'un centre d'affaires, il participe à la production nationale comme n'importe quel entrepreneur national pourrait le faire à sa place. Mais, quand il prend des participations en bourse ou qu'il rachète une entreprise ou bien quand il investit des fonds dans des placements financiers (y compris de simples prêts) ou encore quand il achète de la monnaie nationale, il ne participe pas à la production du pays parce que les transactions en l'espèce n'ont pas d'effets directs sur la sphère réelle et les fonds ainsi investis qui alimentent la sphère monétaire et financière, pourraient l'être avec les mêmes effets par un résident national.
Il s'agit trop souvent de spéculation. La différence, parce qu'il y en a une évidemment, c'est que les devises n'ayant pas cours sur le territoire sont échangées par les agents nationaux dans leur propre monnaie et conduisent nécessairement à une création monétaire correspondante.
Dans ces conditions, croyant échapper au risque d'inflation en faisant entrer ou en empruntant des devises sur le territoire national, on n'a fait qu'en donner l'illusion puisqu'en définitive la masse monétaire a augmenté d'autant. Il est vrai que ces opérations ont mis des liquidités sur le marché et que celles-ci peuvent avoir des retombées sur la sphère réelle, mais elles auraient pu être obtenues de toute autre manière si les autorités qui nous gouvernent avaient une autre conception de la monnaie.
Par ces opérations, on a bien sûr augmenté les réserves en devises du pays, piètre consolation si l'on en examine les conséquences. D'abord, le pays prend un risque de change (prélude à la spéculation) en échange de valeurs ou d'engagements pris envers l'étranger. Et c'est là que le bât blesse, comme en témoignent les exemples mexicain, asiatique et russe de douloureuse et récente mémoire.
Si on avait contrôlé le ratio de la dépendance extérieure dans les pays concernés, leur effondrement monétaire et économique auquel on a assisté aurait pu être limité, sinon écarté. C'est évidemment la spéculation qui a provoqué le krach boursier et la chute du cours des monnaies, mais on aurait pu le prévoir puisque les capitaux étrangers sont entrés pour cela et en sont sortis à la moindre alerte.
Reste que les effets en cascade sur l'économie intérieure sont désastreux, à commencer par un endettement extérieur excessif, fruit de la politique libérale de déréglementation.
On a constaté de plus que des entreprises nationales ont imprudemment souscrit à des emprunts en devises à des taux sans doute avantageux mais chargés des risques qu'il a fallu affronter par la suite. On en veut pour exemple les collectivités locales qui ont imprudemment souscrit à des emprunts en francs suisses, sur les recommandations de banquiers qui en ont tiré un double profit : commissions d'intervention et couverture du risque de change à la place de leurs clients. Ils sont très doués ces banquiers ! Des emprunts souscrits en monnaie nationale auraient sans aucun doute évité la chute de certaines de ces entreprises et collectivités.
L'économie n'échappant pas à la contrepartie comptable, les banques étrangères prêteuses confrontées au risque d'insolvabilité sont prises dans la tourmente. Tout ça ne fait pas très sérieux. Le manque de liquidités qui est apparu aussitôt sur le marché intérieur trouve son origine dans la destruction de monnaie nationale consécutive aux échanges contre les sorties de devises, effet inverse de la création correspondant aux échanges contre les rentrées.
La conséquence en est une grave dépression monétaire interne dont les pays concernés ont eu du mal à se remettre. De plus, en relevant les taux d'intérêt pour endiguer la fuite des capitaux, on obtient l'effet inverse à celui recherché et on aggrave une situation déjà assez critique, c'est que l'on dissuade les capitaux encore disponibles de se diriger vers la sphère réelle, alors qu'au contraire il faudrait les encourager par une baisse des taux à y pénétrer et affronter les risques d'une activité déprimée. Il est difficile d'agir encore plus à contre-courant.
On peut tirer les leçons de cette affaire : en faisant appel aux investisseurs étrangers, on ne se protège pas de l'inflation et leur participation à la croissance est limitée à quelques investissements de production, mais en laissant le champ libre aux investissements spéculatifs sans aucune limite et à une déréglementation totale, on prend des risques démesurés que les pays participants au Fonds Monétaire International (FMI) doivent ensuite payer, solidarité oblige.
S'il est vrai que le Mexique et les tigres asiatiques ont pu tirer avantage des investissements étrangers, en raison de leur position de pays émergents (mais à quel prix !), il est tout aussi vrai que les pays industrialisés n'ont rien à attendre de tels investissements dans leur pays, tout simplement parce qu'il y a longtemps qu'ils ne sont plus l'Eldorado qu'ils voudraient encore être.
Dans le même registre, quand la Russie a fait appel aux concours du FMI pour payer les salaires de ses fonctionnaires en retard, elle a cru ainsi échapper au risque d'inflation, alors qu'elle a fait une véritable affaire de dupes. Les dollars n'ayant pas cours chez elle sont cédés contre des roubles, sa masse monétaire s'accroît d'autant et les risques d'inflation avec. Elle a subi en outre le chantage de la part de cet organisme qui, profitant d'une toute puissance qu'il tire précisément de ce genre de situation, s'en sert pour imposer une discipline basée sur des dogmes reconnus par le capitalisme monétaire mais totalement inadaptés à l'activité de production.
Bercés par le chant des sirènes du libéralisme, on laisse de plus en plus s'exercer les lois du marché, c'est-à-dire la loi de la jungle, dans tous les compartiments de la vie économique et financière, supposant qu'elles sous-tendent l'équilibre macroéconomique et quand on intervient, c'est en général à contresens.
Si on ne l'a pas voulu, on a tout de même réussi à installer l'anarchie dans un domaine où la rigueur et la connaissance des risques s'imposent à tout dirigeant digne de ce nom. Il semble qu'influencés par le phénomène du balancier, nos gouvernements ne savent pas mener d'autre politique que celle du tout ou rien, comme le montre par exemple l'organisation du système monétaire international.
On est passé d'un système de change fixe, que l'on a dû abandonner en raison de ses contraintes et de ses rigidités, à un système situé très exactement à l'extrémité opposée, celui des changes flottants. On aurait pu choisir un modèle intermédiaire, celui des changes flexibles, basé sur les parités de pouvoir d'achat, par exemple, mais les quelques voix qui ont pu s'élever alors ont été rapidement étouffées.
La raison essentielle en est qu'un tel système, de type anarchique par opposition au précédent de type réglementaire, favorise la spéculation. A l'instar du marché des changes qui a été développé pour couvrir les risques de variations des cours de change depuis qu'il est flottant, on a créé un marché pour couvrir les risques de variations des taux d'intérêt. Au lieu de chercher à en réprimer les causes, on a plutôt cherché à en contrer les effets en organisant un marché de plus. C'est ainsi que sont nés de véritables bijoux d'orfèvrerie financière ; il s'agit des contrats à terme, des swaps, des options et autres instruments financiers qui ne vivent que du désordre organisé. Mais, peut-on vivre dans le désordre et l'anarchie ? Telle est la question !
Les capitaux se déplacent maintenant d'un pôle d'attraction à l'autre, selon le taux de rentabilité offert, à des vitesses supersoniques que les distances n'embarrassent plus. La libéralisation des échanges et la déréglementation des banques, mesures prises dans le cadre de la mondialisation des échanges, facilitent naturellement ces déplacements massifs de capitaux d'un pays à l'autre.
Ces capitaux baladeurs partagent leurs choix spéculatifs entre trois marchés principaux, le marché monétaire, le marché des changes et le marché boursier. Le premier et le second sont hypersensibles aux fluctuations de l'indice des prix et à ses anticipations, aussi voient-ils les capitaux affluer et refluer de manière intensive, à la moindre alerte inflationniste. Le troisième est extrêmement sensible aux perspectives de profit ou de perte des entreprises cotées, ce qui entraîne un gonflement et un dégonflement des bulles spéculatives qu’il a lui-même créées.
La caractéristique de ces capitaux baladeurs est leur extrême sensibilité aux dangers, quels qu'ils soient, qu'ils pourraient courir dans le pays qu'ils ont choisi, ce qui ajoute à leur instabilité. On comprend aisément pourquoi, étant donné leur importance. Leurs déplacements d'un pays à l'autre viennent de donner la dimension des désordres qu'ils peuvent engendrer sur les places financières et boursières. On a vu comment les places boursières pouvaient s'effondrer ou se relever en quelques semaines. Personne ne dit mot sur ce qui paraît être une évidence, parce que personne n'ose accuser la mondialisation de tous ces maux, personne ne voulant aller contre la pensée à la mode. Comment accepter ces désordres qui ne peuvent manquer de se reproduire ?
On devrait comprendre, c'est tellement évident, que ces flux monétaires ne cherchent qu'à créer les conditions de l'instabilité sans laquelle la spéculation ne peut s'exercer. On accepte naturellement de semer le désordre dans la zone d'activité de production dans le but de soigner un mal qui n'existe pas. Comment croire à la théorie quantitative de la monnaie après pareille démonstration ? A qui fera-t-on croire que tous ces déplacements monétaires et financiers servent à financer l'activité de production ? Ils ne servent qu'à financer la spéculation, et les banques, il fut un temps acculées par la baisse continue de leurs profits d'exploitation traditionnels, s'y sont engagées avec tous les risques que cela comporte. On autoalimente ainsi les désordres et l'instabilité.
Mais, ce n'est pas tout, il y a mieux. On fait parler les marchés maintenant. Il suffit de lire la presse pour voir des titres comme: "Aux Etats-Unis, le nombre élevé de créations d'emplois inquiète les marchés", puis quelques jours plus tard, on respire: "L'économie américaine continue à créer des emplois, mais les marchés sont rassurés par la modestie de la hausse des salaires".
C'est tout simplement indécent, et on devrait avoir honte de diffuser pareille insulte à l'endroit des gens qui chôment, souffrent et meurent des désordres imposés par les autorités monétaires, sous le prétexte fallacieux de contenir l'inflation. Que fait-on du pouvoir d'achat dans cette affaire ? C'est pourtant lui qui fait tourner la sphère réelle.
Si les Etats-Unis suivaient enfin l'exemple de leur illustre compatriote Henry Ford, en augmentant les salaires les plus bas, c'est-à-dire en donnant du pouvoir d'achat aux plus démunis grâce à une sorte de Smic, ils pourraient accéder à un cycle d'expansion quasi-continu. Ils en ont les moyens plus qu'aucun autre pays au monde, encore faudrait-il qu'ils acceptent une certaine marge d'inflation des prix, c'est-à-dire celle qui serait nécessaire pour relever le coût de la main d’œuvre. Mais, il faudrait pour cela diriger au lieu de laisser aller la politique du libre-échange.
Disons en conclusion que les affaires financières marchent très fort. Mais, que l'on est loin du chômage et de la misère humaine, dont on nous dit faire la priorité !


13 – L
a monnaie, source de vie économique



Les autorités monétaires, gardiennes du capitalisme monétaire, bénéficiant de l'aide bienveillante de ses fervents admirateurs, les théoriciens de la monnaie, ont réussi à contaminer le corps économique tout entier et à lui inoculer un mal que l'on peut désigner sous le nom de syndrome de l'inflation. C'est un exploit remarquable au siècle du développement extraordinaire de l'intelligence scientifique. En agitant l'inflation comme un épouvantail à moineaux, les meilleurs esprits se sont faits piéger. Tous les jours ou presque, on nous parle des dangers de l'inflation, avec le succès que l'on sait puisque l'on fait passer la monnaie avant le chômage, tout en prétendant le contraire évidemment.
A présent que l'inflation a disparu et que le risque de déflation s'élève, on prie et on supplie - sous le magistère des banquiers centraux - pour qu'elle revienne. Sa lutte est inscrite dans le marbre des statuts des banques centrales, ne l’oublions pas.
Ainsi qu'on l'a démontré, la banque centrale n'a aucun pouvoir sur l'émission monétaire par les banques commerciales, donc aucun pouvoir, ni dans un sens sur l'inflation ni dans l'autre sur la déflation. Il ne lui reste que les incantations !
L'indépendance des banques centrales est devenue le socle du pouvoir monétaire sur le monde. La Banque Mondiale, s'appuyant sur les relais existants et ceux de la nouvelle Banque Centrale Européenne, va pouvoir étendre et imposer son hégémonie à la planète tout entière. Voilà le danger qui nous menace véritablement, pas celui de l'inflation qui n'est qu'un leurre.
Tout montre et démontre que la conception actuelle que le monde a de la monnaie est fausse, archi-fausse. Un instrument de mesure déformé et faussé, incapable de vérifier des théories monétaires totalement éthérées, qui ne vivent que de la peur de l'inflation qu'elles inspirent. Une monnaie créée pour les besoins des activités purement financières et spéculatives, donc sans effet sur la sphère réelle, alors que l'on veut nous faire croire que celle-ci est la source exclusive de l'émission monétaire puisqu'elle a l'exclusivité de l'inflation. Une monnaie qui ne circule pas régulièrement dans la sphère réelle. Mais, une monnaie qui circule beaucoup plus dans la sphère monétaire et financière centre de la spéculation, que dans la sphère réelle centre de l'activité de production.
Une épargne qui n'aurait d'autre fonction que celle de servir au financement de l'investissement, alors qu'elle est captée le plus souvent par le système bancaire, stockée pour des durées variables dans des parkings monétaires sans aucune utilité pour l'économie. Un taux d'intérêt, instrument d'une politique monétaire vouée au capitalisme, vainement utilisé contre une inflation fictive, mais agissant à coup sûr contre l'essor de l'économie réelle. Des besoins imaginaires qui nous font courir comme des fous à la recherche de capitaux étrangers, alors qu'ils n'ont de sens qu'en cas de déficit extérieur. Jusqu'où pourra aller l'aveuglement collectif ?
Personne n'est capable de dire quelle est la quantité de monnaie nécessaire à une économie déterminée pour fonctionner. Personne ne sait ou ne veut savoir dans quelles conditions précises s'opère l'émission monétaire et comment se mesure sa masse. Aucun expert n'est capable d'expliquer les variations erratiques auxquelles elle est sans cesse soumise. Personne ne connaît les rapports existant entre les deux sphères d'activité. Mais tout le monde est sûr que la masse monétaire a un effet certain sur les prix, et seulement sur ceux de la sphère réelle.
Voici comment tout ce qui touche à la monnaie n'est que mirage et illusion par la seule volonté de quelques hommes qui détiennent le pouvoir monétaire.
Des projets grandioses dans les domaines de la recherche scientifique, de la santé, de l'environnement, de l'espace, de la culture, ou tout simplement de la vie quotidienne, ne voient pas le jour, non pas parce que l'on manque de moyens en hommes et en matières, mais parce que l'on manque de monnaie ! C'est le comble du capitalisme face au chômage et à la misère !
Seule une prise de conscience collective peut nous affranchir du joug que nous imposent les autorités monétaires. Le moment est venu de libérer la monnaie de ses dogmes, de ses tabous et de ses carcans. Le moment est venu de rendre le pouvoir monétaire au peuple, c'est-à-dire à ses élus. La monnaie peut et doit être le moyen démocratique d'accès au bien-être pour tous. Le salut économique passe par la régulation monétaire, que seul l'Etat est apte à assumer. Il n'y a pas d'autre alternative si l'on veut trouver ou retrouver le chemin de la paix, de la prospérité, de l'abondance et du travail pour tous.
Texte modifié le 21 mai 2015



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Discours d’investiture du président des Etats-Unis Donald Trump aux ... peuples du monde

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Discours d’investiture du président des Etats-Unis Donald Trump


Monsieur le Président de la Cour suprême, Messieurs les Présidents Carter, Bush, Clinton, Obama, concitoyens américains et peuples du monde, merci.

Bénévoles sans frontière, justice et divorces

Ni Hamon, ni Vals n' osent critiquer les "dettes" par création monétaire du néant

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Le vrai secret bancaire, incompris même par beaucoup de banquiers !


"Je suis banquier, j'étais derrière les rideaux, j'ai vu comme ça se créait. Ils balancent au bilan actif/passif une création pure qui ne vient de NULLE PART !"


Transcription intégrale du passage :

François de Siebenthal :
- Le vrai secret bancaire, en fait, ce que Madame vient d'expliquer n'est pas tout à fait exact. Mais je comprends comme elle explique, parce que ça figure même aussi sur le site de la Banque Nationale Suisse.
La banque en fait, c'est pas du tout un intermédiaire. C'est ce qu'il faut bien comprendre : le secret bancaire actuel, c'est que les banques créent du néant. C'est les crédits qui créent les dépôts, ce n'est pas le contraire.
On veut nous faire croire que les banques gagnent leur vie par les différentiels d'intérêt entre ce que les gens vont épargner et que la banque va prêter. Pas du tout !
Les banques créent du néant des masses colossales de milliers de milliards de dollars, d'euros, de yens, etc. et elles les créent du néant.
Il y a effectivement des règles prudentielles qui ne sont pas des lois, ce sont les règles de Bâle qui sont faites par la Banque des Règlements Internationaux, mais comme je vous l'ai dit, plus de dix pays n'ont aucune limite légale à la création monétaire.
Les règles prudentielles c'est eux-mêmes qui se les donnent.
C'est les banquiers eux-mêmes à Bâle, à la Banque des Règlements Internationaux, ils se créent des règlements, des ratios bancaires, mais c'est le banquier qui crée ses propres limites quand il le veut bien.

Angela De Wolff :
- ... Non, le banquier ne crée pas seul ses propres limites...

François de Siebenthal :
- En fait, dans la réalité économique, excusez-moi, mais l'histoire de Fillon, de Sarkozy, de Merkozy...

Leila Delarive :
- Ça on est d'accord, ça on a compris, mais ce n'est pas la raison pour laquelle les gens aiment ou n'aimeraient pas leur banque...

Fred Vallet :
- Est-ce que finalement ce n'est pas justement parce qu'on est déjà en train de ne pas être d'accord que les suisses moyens qui n'y connaissent rien ont peur ?

François de Siebenthal :
- Exactement, ils commencent à comprendre ce que je vous dis. C'est gros ! Madame ne le croit pas, elle est sincère, mais moi je vous assure, je suis banquier, j'étais derrière les rideaux, j'ai vu comme ça se créait. On crée des masses monétaires très facilement. J'étais étonné de la facilité à laquelle on donnait des crédits à l'époque. Avec un dossier de deux-trois pages, on crée des millions, maintenant c'est des trillions. C'est dément ! Moi-même j'ai eu de la peine à le comprendre, mais ce que je vous dis est vrai : on crée du néant des masses colossales et c'est pas du tout un intermédiaire comme on veut le faire croire.

Angela De Wolff :
- Au niveau du bilan, vous ne pouvez pas dire aujourd'hui que par rapport au crédit que vous offrez vous avez des exigences en terme de fonds propres et de liquidité, qui vous empêchent de créer, de fournir des crédits.

Leila Delarive :
- Ça devient trop technique pour nous...

François de Siebenthal :
- Non, le bilan c'est très simple ! Je vous explique. Trois mots. Je vous explique le bilan, c'est important. Lorsqu'un entrepreneur va chez le banquier demander de l'argent, l'argent que le banquier prête ne vient pas du tout d'un compte d'épargne. Il balance au bilan actif/passif une création pure qui ne vient de nulle part. Ça s'appelle ex nihilo en technique bancaire. Ça ne vient de nulle part, ça ne vient pas des réserves du banquier, ça ne vient pas de la Banque Nationale Suisse ou de la Banque Centrale, ça ne vient pas de comptes d'épargne. C'est créé du néant à l'actif et au passif du bilan. Ça, il faut bien se le dire, c'est la vérité. Et il n'y a pas de limite, si ce n'est des règles prudentielles qu'ils se font eux-mêmes.

Réponses à quelques objections:

Les banques commerciales, à ma connaissance actuelle, ont au moins 7 manières de "créer" des "substituts" monétaires en abusant par exemple de la marque Francs suisses ( ou €, ou $, ou £ etc ) et en diluant la vraie monnaie ( 7 origines de "monnaie nouvelle" ex nihilo )
Ils ont donc 7 manières de détruire la monnaie par opérations inverses. Certains pensent même que les par exemple les SICAV monétaires ( moneyfunds) créent aussi de la monnaie du néant en pagaille:
Substituts selon la Confédération suisse:
http://www.parlament.ch/e/suche/pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20123305
Opérations aux bilans:
- Acquisition d'un actif réel (terrain, immeuble...)
- Acquisition d'un actif financier ( action, obligation, titres)
- Conversion de devises (not. suite à l' exportation d'une entreprise cliente)
-et conversion de devises ( sur ordre d'une banque centrale, swap ou d'un tiers qui a besoin d'un prête-nom !, à voir plus bas )
- Opération d'escompte
- Opération de crédit
Par le compte de pertes et profits
- Leurs paiements (y compris leurs salaires et bonus).

Les amendes colossales dues pour leurs graves crimes et fraudes systématiques sont en fait payées par des baisses d'impôts qu'ils devraient payer aux collectivités ( sic ), donc les amendes sont en réalité payées par les citoyens ( resic ) et les politiques de rigueur, ils gagnent à tous les coups, face ils gagnent, pile, nous perdons, et, en cas de faillitte, ils disent qu'ils sont trop gros et les politichiens payent et empruntant (re-re-sic ) à intérêts de nouvelles DETTES éternelles... et leur laissent leurs bonus, salaires, et autres parachutes dorés...

Les banques centrales ne peuvent presque plus
battre monnaie, sic, car l'essentiel de la monnaie est fait sous forme électronique, par des crédits à intérêts composés exponentiels, sur ordre des banques commerciales, les profits sont donc privatisés à 99 % et les pertes socialisées à 100 %, payées par les citoyens...

Résistances: http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/projet-de-loi-dapplication-de-monnaie.html


http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/08/universite-de-fribourg-la-monnaie-bien.html



christian gomez2 years ago



Mr Cherlonneix reprend ici la vieille "real bills doctrine" que l'on croyait morte et enterrée depuis belle lurette. En tant que représentant des banques, il n'y a rien là de surprenant.
Le fait est que lorsque la banque crée un dépôt contre un crédit, elle crée un pouvoir d'achat ex nihilo (comme un faux- monnayeur qui prêterait l'argent imprimé par lui) par lequel un emprunteur va prendre sur le marché des biens, des facteurs ou des actifs sans avoir rien offert au préalable (sa production et ses revenus) pour reprendre une image chère à jacques Rueff. Elle modifie donc la dépense globale, les prix relatifs, et donc les indicateurs de profitabilité, ainsi que les taux d'intérêt, faussant par là même le fonctionnement même des économies de marché. Le mécanisme du crédit bancaire est donc au coeur de la dynamique conjoncturelle à la hausse et à la baisse (comme l'exemple d'aujourd'hui le montre une fois de plus) et la cause essentielle des crises économiques et financières.
Il n'y a qu'une seule solution à ce problème: mettre en place une réforme abolissant le pouvoir monétaire des banques comme l'avaient vu les plus grands économistes ( sans remonter à Ricardo, de Henry Simons et Fisher à Allais en passant par Friedman, Tobin, Minsky et j'en passe par les plus grands..... MR Cherloneix se donne comme économiste mais il ne connait ni le dossier, ni la science économique.


De la Vallée des 7 - Confessions d'un banquier Suisse - Entrev...

De la Vallée des 7 - Confessions d'un banquier Suisse - Entrevue avec François de Siebenthal (VOSTFR)

Vidéo Facebook :
https://www.facebook.com/LePeupleEstRoi/videos/vb.152656254942354/465320713675905/?type=3&theater
Version YouTube de la VOSTFR (sans altérations) : :
https://www.youtube.com/watch?v=Cf4LVo6ueDk&feature=youtu.be

Confessions d'un banquier Suisse, un vidéo de 30 minutes avec le banquier Suisse François de Siebenthal qui discute de ses expériences aux plus hauts niveaux du système bancaire international, enregistré lors d'une conférence annuelle avec Les Pélerins de St-Michel à Rougemont, Québec, Canada. Eucharist Film y était pour documenter les débats et sessions de classe. Pendant qu'ils étaient là, ils ont été présenté à l'ancien banquier Suisse François de Siebenthal, un défenseur du concept d'une réforme monétaire mondiale connue sous le nom de "Crédit Social", qui a accepté de livrer une entrevue de fond.

Producteur exécutif : Frank Maggio
Coordinateur de production : Brent Gardner
Cinématographie et montage : Joe Gaudet, de Tampa & St. Petersburg, Floride
Traduction et sous-titres : Adam Richard pour AIDEF-Télé

Vidéo original : https://vimeo.com/channels/eucharistshinefilms/136794177– avec François de Siebenthal.
















10 économistes pour le revenu universel

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Dans une tribune de ce mercredi dans Le Monde, 10 économistes sont pour le revenu universel, le projet du candidat à la primaire de la gauche qui "peut être économiquement crédible et socialement audacieux"

"Économiquement et socialement, le revenu universel d’existence peut être pertinent et innovant", écrivent les signataires de la tribune publiée dans Le Monde, parmi lesquels figurent, outre Thomas Piketty, Emmanuel Saez (université de Berkeley, en Californie), Antoine Bozio (Ecole d’Economie de Paris) ou encore la sociologue Dominique Méda.
Soulignant que le candidat à la primaire fait face, avec cette proposition, "à un procès en incompétence gouvernementale", les auteurs de la tribune estiment que le revenu universel d’existence, "correctement conçu et précisé", peut "constituer un élément structurant de la refondation de notre modèle social".
Le financement peut se faire sans hausse d'impôts, en reprenant le contrôle des créations monétaires, comme du temps du Général de Gaulle et des 30 glorieuses...
Protéger les rackets bancaires ou revenir au moins aux recettes des 30 glorieuses, dettes publiques sans intérêts ( économies d' intérêts de 110 millions € par jour, rien que sur les dettes officielles publiques ) ?

RIP + Arnaud de Lassus

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On apprend la mort, cette nuit, d'Arnaud de Lassus, qui fut l'un des piliers de l'ex Cité Catholique, puis de l' Office international des œuvres de formations civiques et d'action doctrinale selon le droit naturel et chrétien avec son ami Jean Ousset.

En 1963, ils changent le nom de leur association, et le titre de leur périodique, qui devient Permanences et qui va connaître un certain rayonnement tant en France qu'au niveau international...

Le premier congrès international a lieu en 1964 à Sion, dans le canton du Valais (Suisse). Puis, de 1965 à 1977, ils se déroulent à Lausanne avec des milliers de participants du monde entier.

Ces congrès accueillent comme présidents de séances ou conférenciers des intellectuels de droite, catholiques ou chrétiens pour la plupart, notamment des revues Itinéraires ou/et La Nation française, tels Jean Madiran, Gustave Thibon, Louis Salleron, Jean de Fabrègues, Luc Baresta (directeur adjoint de France catholique), Michel de Saint-Pierre, l'amiral Gabriel Auphan, Henri Rambaud, François Saint-Pierre (écrivain), Marc Rivière, André Récipon, Marcel Clément, Georges Sauge, Raoul Follereau, le Belge Marcel de Corte, les Suisses Jean de Siebenthal et Gonzague de Reynold, etc. Par exemple, en 1969, trois mille personnes assistent au congrès annuel au cours duquel interviennent des personnalités comme Thibon, Madiran ou Marcel Clément (directeur de la revue L'Homme nouveau).
Entre 1965 et 19070, Jean Ousset s'est associé aux initiatives de Madiran et de Michel de Saint-Pierre: il cosigne l'appel aux évêques lancé par Michel de Saint-Pierre pour dénoncer "l'infiltration marxiste" dans "la vie chrétienne" et participe aux réunions publiques à Paris à La Mutualité avec ces deux hommes, en avril 1966 et en avril 1967.

Arnaud de Lassus dirigeait notamment l'Action Familiale et Scolaire. 

Il est aussi le père de Dom Dysmas de Lassus, Prieur de la Grande Chartreuse et ministre général de l’ordre.

ARNAUD de LASSUS, un des fondateurs de l'AFS et un contributeur exceptionnel à ses publications.

Il est décédé dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 janvier 2017. Il avait reçu les sacrements de notre Sainte Mère l'Eglise Catholique.

Les obsèques auront lieu à la cathédrale Saint Louis, à Versailles, à 10H30 ce lundi 30 janvier.

L'équipe du CDC suisse et de l' OSFAC suisse à Lausanne, dans la tristesse de cette nouvelle, mais avec l'espérance en la miséricorde de Dieu, vous invite à prier pour le repos de son âme, pour qu'il puisse continuer de nous apporter du ciel l'appui qu'il nous a manifesté pendant son séjour au milieu de nous.

A toute sa famille, nous présentons nos sentiments de sympathie profonde et de fidèle amitié.

Résumé de ses enseignements:
















Cité du Vatican, 24 mai 2012 (VIS).

Hier à Genève, le Chef de la délégation du Saint-Siège a pris la parole devant la LXV Assemblée mondiale de la santé (21 - 26 mai). Mgr.Zygmunt Zimowski a d'emblée réaffirmé l'appui du Saint-Siège à la Résolution WHA64.9 relative au mesures de financement soutenable de la santé et la couverture universelle d’assistance: "Comme l’a souligné Benoît XVI, dans le domaine de la santé, partie intégrante de l’existence de chacun et du bien commun, il est important d’instaurer une véritable justice distributive qui garantisse à tous, sur la base des besoins objectifs, des soins appropriés. Par conséquent, le monde de la santé ne peut se soustraire aux règles morales qui doivent le gouverner, sous peine de devenir inhumain". Rappelant ensuite qu’un nombre important de pays, en particulier les pays aux économies émergentes, va en direction d’une couverture globale des besoins de santé, le Président du Conseil pontifical pour la pastorale de la santé a salué favorablement un tel "effort de promouvoir la couverture universelle, de promotion des valeurs fondamentales comme l’équité, les droits humains et la justice sociale". Dans cette perspective, et comme l'a dit le Saint-Père, "les pays économiquement plus développés devront faire leur possible pour destiner de plus grands quotas de leur produit interne brut pour l'aide au développement, en respectant les engagements qui ont été adoptés à ce sujet par la communauté internationale... Avec plus de 120.000 institutions sociales et sanitaires de par le monde, l’Eglise catholique constitue, dans de nombreux pays économiquement faibles, un partenaire significatif de l’Etat dans la fourniture de services de santé". En effet, a conclu Mgr.Zimowski, "elle opère aussi dans les régions isolées, en faveur des couches les plus pauvres de la population, mettant ainsi à leur disposition des prestations sanitaires qui, autrement, seraient hors de leur portée. Nous espérons, donc un engagement fort, permettant à ces organisations de contribuer à l’ universalisation de l’accès aux soins. Cette mission mérite la reconnaissance et le soutien aussi bien des états que de la communauté internationale". Et ce sans que les institutions catholiques "soient obligées à développer des activités moralement inadmissibles"

Rappel d'un Cardinal:

Les dix leçons du Crédit Social et le Compendium sont disponibles en plusieurs langues pour être des instruments précieux de réflexion personnelle et communautaire.
Nous sommes tous interpellés par la misère et la pauvreté récurrentes des peuples. Comment comprendre que I’on manque du nécessaire sur une terre plantureuse? Comment comprendre qu’adultes et enfants par millions meurent de faim et de malnutrition? Comment comprendre que des pays extrêmement riches croulent sous les dettes jamais remboursables si un système financier universel vicieux ne les retient en captivité, par un groupe de privés puissants, solidaires dans le mal?
L’espoir est permis de la libération des banques et des intermédiaires impitoyables. Cela prend des millions d’hommes et de femmes, éclairés, organisés, débordant de foi et d’amour qui se lèvent de partout pour crier leur ras-le-bol et construire un nouvel environnement national et international ou «personne dans cette famille humaine ne manquera du nécessaire vital.» (BENOÎT XVI, Deus caritas est)
Les Pèlerins de saint Michel ont commencé ce combat, il dure officiellement pour eux, depuis 70 ans. Le chemin est encore long.
Apôtres, Hommes de foi, Spécialistes, Hommes de bonne volonté, levez-vous, c’est votre tour, n’ayez pas peur, le Christ est vivant et maître du temps et de I’histoire.
Bernard Cardinal Agré
Archevêque émérite d’Abidjan, Côte d’Ivoire
Rougemont, le 3 septembre 2008





Invitations 2017
In English

en français:

Avec mes meilleurs salutations
Distinti saluti
Kind regards, yours sincerely

Nouvelle adresse: 23, Av. Edouard Dapples, CH 1006 LAUSANNE. SUISSE

Tél: international ++ 41 21 616 88 88

Mobilisation générale: épargnes, retraites...  volées légalement ! 

http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/12/projet-de-loi-dapplication-de-monnaie.html

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Sites dont la compétence dans le domaine de la Doctrine Sociale de l’Église est incontestable. Et, pour certains, incontournable. Dans ce cadre, la DSE est vue dans son ensemble. Pas seulement en relation avec le seul monde du travail.
  La prochaine semaine d'étude 2012 aura lieu à Rougemont au Canada en 4 langues du 22 au 31 août suivie du congrès les 1-2-3 septembre, avec un pèlerinage le 4 septembre. Donc il faut prévoir un voyage au moins du 21 août au 5 septembre. Repas et couchers gratuits pour tous nos invités des pays hors du Canada.

Banques: des vaches sacrées ?

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Prêt indexés LIBOR.  L’Espagne rembourse, mais la France refuse de contredire ses chères banques.



Les Français peuvent bien critiquer l’excellente Théresa May, de vouloir le beurre et l’argent du beurre, et de continuer à profiter de l’Europe tout en la quittant.


Les Français défendent bec et ongles les institutions de Bruxelles,


SAUF, quand Bruxelles s’attaque au système bancaire.


Alors là, il n’y a plus d’Europe du tout. C'est le BANXIT !



Copié/collé du site des Echos


Les banques espagnoles ont trois mois pour rembourser les trop-perçus et les intérêts correspondants.
Elles devraient débourser entre 2 et 3 milliards d'euros.

Madrid met de l'ordre dans les abus du secteur bancaire et accélère le remboursement des consommateurs affectés par les clauses abusives inclues dans les prêts immobiliers . Le gouvernement espagnol vient d'approuver un décret d'application immédiate qui établit les bases d'un règlement extrajudiciaire rapide, gratuit et transparent, afin de simplifier les démarches pour le consommateur.


Cette annonce a lieu un mois après la sentence de la Cour européenne de justice qui, en décembre dernier, avait ordonné aux banques espagnoles de restituer l'intégralité des montants perçus de manière indue pendant des années, par le biais de clauses abusives introduites de manière opaque dans les contrats de prêts immobiliers à taux variable indexés sur l'Euribor. Les banques espagnoles avaient en effet installé, sans en avertir le client, un système de « clause plancher » qui empêchait le montant des remboursements de baisser, même lorsque les taux d'intérêts étaient plus bas.

Au moins 1,5 million de familles concernées

Au moins 1,5 million de familles sont concernées par la procédure que vient de mettre en place le gouvernement, selon les calculs de la Banque d'Espagne. L'association patronale du secteur bancaire, qui avait évalué dans un premier temps à 4 milliards la facture globale pour le système financier, vient de revoir ses estimations à la baisse : les banques devraient finalement débourser entre 2 et 3 milliards. Cette différence est due en partie aux cas déjà réglés, mais aussi au fait que certaines entités comme Sabadell assurent que les clauses inscrites dans les contrats étaient claires et connues du client.

Le décret établit une voie de résolution à l'amiable pour répondre aux demandes des clients de façon simple, rapide et gratuite. Les banques sont donc obligées d'informer leurs clients qu'ils peuvent être concernés, et elles auront trois mois au maximum pour arriver à un accord et procéder au remboursement des sommes versées en trop et des intérêts correspondants. Elles pourront aussi proposer de compenser en réduisant les remboursements à venir dans le cas de crédits encore en cours, à condition toujours d'en informer clairement le client et d'obtenir expressément son approbation. « La voie judiciaire demeure toujours ouverte si aucun accord n'est atteint, signale le ministre de l'Economie, Luis de Guindos, mais il s'agit de proposer aux consommateurs d'aller plus rapidement dans le règlement du problème et d'éviter aussi, au passage, que les tribunaux soit submergés par les procès à venir. »

Cécile Thibaud, Les Echos

Correspondante à Madrid


Macron, l'homme des banques

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Aux origines du phénomène Macron, Attali



Elsa Freyssenet / Journaliste au service EnquêteNathalie Silbert / Journaliste | 
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Aux origines du phénomène Macron ©SIPA

Il y a neuf ans, il n’était que rapporteur adjoint de la Commission Attali sur la libération de la croissance. Le jeune homme pressé y a puisé des idées-forces qu’on retrouve dans En marche !, y a appris une méthode et noué des contacts précieux pour la suite. Récit d’un épisode proprement balzacien.

Quand ils se sont aperçus dans la foule de la porte de Versailles, le 10 décembre dernier, ils se sont fait des petits signes complices. Quatre anciens membres de la Commission Attali sur « la libération de la croissance » - initiative phare des débuts du quinquennat Sarkozy - venus assister au meeting électoral d'Emmanuel Macron. Quatre parmi 15 000 supporters.
Installés dans le carré des invités, ils sont unis par l'impression d'avoir été les témoins, neuf ans plus tôt, du tout début de l'histoire. Jean-Michel Darrois, l'un des plus grands avocats d'affaires de Paris, est assis au deuxième rang, « pour montrer que les vieux copains sont là ». Lorsque le candidat fait son entrée en fendant la foule façon « rock star », Jean-Michel Darrois se souvient « du jeune homme respectueux » qui, de septembre 2007 à janvier 2008, officiait comme rapporteur adjoint de leur commission. Il mesure le chemin parcouru : « J'étais stupéfait. » Pas très loin de lui : le PDG d'Euronext, Stéphane Boujnah, et Jocelyne de Clausade, conseillère du PDG de Casino. À la musique succède le discours du candidat, qui semble ne pas revenir lui-même de son succès militant. « Est-ce que vous êtes prêts à changer la France ? »lance-t-il au public électrisé. L'ex-secrétaire général de la CFDT, Jean Kaspar, lui aussi un ancien de la Commission, est plus difficile à impressionner : il en a connu des grands meetings, au cours de sa vie syndicale. Il juge toutefois le moment « très fort. » Mais une inquiétude l'étreint lorsqu'il voit Emmanuel Macron lever les yeux au ciel, les bras en croix, et haranguer la foule dans une posture quasi christique. « Il ne faut pas que la gangrène que représentent la notoriété et le pouvoir te gagne, l'a-t-il averti. Mets-toi bien en tête que tu n'es pas un homme providentiel. Tu dois faire primer la raison. » Il est loin d'être le seul à donner des conseils...



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Jeune inspecteur des Finances, en 2007, Emmanuel Macron est rapporteur adjoint de la Commision emmenée par Jacques Attali. Il n'a pas 30 ans ©Cyril Bitton/cosmos
Une décennie s'est presque écoulée, mais de nombreux membres de la commission Attali sont toujours là, autour d'Emmanuel Macron. Pas dans son staff de campagne bien sûr, mais prêts à distiller un avis ou donner un coup de main. Pierre Nanterme, le patron monde d'Accenture, a versé 7 500 euros, « parce qu'Emmanuel Macron n'a pas accès au financement public », précise-t-il. Plus discrètement, Stéphane Boujnah lui a présenté Christian Dargnat, aujourd'hui chargé de la gestion des dons. Et qui sait que Guillaume Liégey, qui a orchestré la campagne de porte-à-porte d'En marche !, était en 2008 l'un des consultants mis à la disposition de Jacques Attali par le cabinet McKinsey ?
On a beaucoup écrit sur le rôle joué par ce cénacle dans la carrière d'Emmanuel Macron. On connaît moins l'entrelacs et la pérennité des relations nouées à cette époque, ou la manière dont les idées brassées alors inspirent encore le candidat. « S'il n'y avait pas eu la Commission, Emmanuel aurait tout de même fait de la politique, il en avait envie. Mais cela aurait pris d'autres chemins et un peu plus de temps. Cela a été un accélérateur », assure Pierre Ferracci, qui le connaît très bien. Le fondateur de Secafi-Alpha, le plus gros cabinet de conseil aux comités d'entreprise précise : « Il fait un peu partie de la famille. » Son fils Marc a été le témoin de mariage d'Emmanuel Macron - et vice versa.
Emmanuel Macron n'a pas 30 ans lorsqu'en août 2007 il est bombardé rapporteur adjoint de cette commission. Jacques Attali ne le connaît pas encore, mais il veut des rapporteurs indépendants du pouvoir : il puise dans le vivier du Conseil d'État et de l'inspection générale des Finances, dont Emmanuel Macron assure alors la direction par intérim. Cette commission, l'ancien sherpa de François Mitterrand veut qu'elle marque l'histoire : toutes les réunions sont enregistrées, puis versées aux archives nationales.





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©SIPA

Autour de la table, que du beau monde

Attali choisit aussi la plupart des 42 membres, mêlant sensibilités de gauche et de droite. Au moment où Nicolas Sarkozy débauche des personnalités de l'opposition, lui veut aller plus loin et, bien avant la création d'En marche !, prouver que des personnalités des deux bords peuvent s'accorder sur des réformes. Pendant cinq mois, tous vont confronter leurs idées, de 18 heures à 20 heures, lors d'ateliers thématiques quotidiens et, tous les quinze jours, de 18 à 23 heures, au Sénat en séances plénières. Ils sont assidus et plein d'espoir. « C'était une occasion historique de changer la France », pense Jacques Attali.
Autour de la table, que du beau monde ! Des dirigeants d'entreprises mondiales, à l'image de Peter Brabeck (Nestlé), Claude Bébéar (Axa), Pehr G. Gyllenhammar (ex-patron de Volvo) ou encore Anne Lauvergeon, à l'époque toute-puissante patronne d'Areva. Des financiers passés par Bercy - François Villeroy de Galhau, Serge Weinberg - côtoient d'éminents chercheurs tels le psychiatre Boris Cyrulnik (à l'origine du concept de « résilience »), l'historien britannique Theodore Zeldin ou le démographe Hervé Le Bras. Des économistes siègent au côté des journalistes, Eric le Boucher (Les Échos) et Yves de Kerdrel (actuel directeur général de Valeurs actuelles). Des personnalités européennes doivent écarter le danger d'un prisme trop franco-français. Mario Monti, qui a enchaîné deux mandats de commissaire européen de 1995 à 2004, séduit l'assemblée par son « espèce de majesté » lorsqu'il répète en excellent français : « On a besoin de la France ! » Dans ce conclave, la diversité des opinions politiques et des expériences n'exclut pas une forme d'entre-soi : on n'y trouve qu'un seul ancien ouvrier - Jean Kaspar -, peu de connaisseurs du monde rural et un seul habitant de banlieue, Jihade Belamri, patron d'un bureau d'études et président d'une association d'aide à la création d'entreprise. « Je veux ta connaissance des PME et des quartiers », lui a dit Attali.
Du rapport remis au chef de l'État le 23 janvier 2008, le grand public n'a guère retenu que le conflit qu'il a déclenché avec les taxis arc-boutés contre la distribution gratuite de licences. Il y avait pourtant bien d'autres idées - 316 en tout ! - sur le logement, la réduction des inégalités dès l'école, la possibilité d'une « rupture à l'amiable » du contrat de travail (créée dès juin 2008), etc. Toutes issues d'une philosophie commune : « Il y avait un prisme proconcurrence qui rapprochait les sociaux libéraux et les libéraux de droite », se souvient Geoffroy Roux de Bézieux, aujourd'hui vice-président du Medef. C'est la limite de cet aréopage : ni souverainiste ni écologiste. Si bien que les bouleversements liés au changement climatique sont sous-estimés. Et les vagues populistes, pourtant déjà en germe, ne sont pas anticipées. « Il y avait un réel optimisme collectif autour de l'idée partagée qu'on pouvait réconcilier la France avec la modernité et la mondialisation », explique Stéphane Boujnah. C'était quelques mois avant la faillite de Lehman Brothers.

Comme un poisson dans l'eau




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Le 23 janvier 2008, le rapport final, avec ses 316 propositions, est présenté en grande pompe à Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon ©SIPA
Sur les 23 membres que nous avons interrogés, presque tous gardent de ce travail un souvenir ému. « La merveille c'est que chacun a accepté de calmer son ego, témoigne l'académicien Erik Orsenna. Chacun s'écoutait et chacun était là pour apprendre de l'autre. » Pour s'en assurer, Jacques Attali a institué des règles drastiques : liberté totale sur le fond, mais discipline de fer sur l'organisation de la discussion. Aucun membre n'a oublié l'obligation de lever son chevalet pour demander la parole, ni la capacité du « chef d'orchestre » à couper les trop longs monologues...
Emmanuel Macron n'est évidemment pas une tête d'affiche, mais il navigue comme un poisson dans l'eau. Son rôle : fournir tous les éléments juridiques et chiffrés nécessaires à la réflexion, et formaliser les propositions sur lesquelles les commissaires sont tombés d'accord. Prérogative qu'il partage avec la rapporteure Jocelyne de Clausade, dont il est l'adjoint. Elle a 53 ans, et une carrière déjà bien engagée au Conseil d'État, lui en a 29 ans et se cherche un avenir. C'est pourtant lui qui capte la lumière, séduit tout le monde - comme à l'Élysée, cinq ans plus tard. « On était fans », sourit Pierre Nanterme. De fait, rares sont ceux qui conviennent ne pas l'avoir repéré, à l'image de Geoffroy Roux de Bézieux ou de l'eurodéputée allemande Evelyne Gebhardt : « Je ne m'en souviens plus trop : il y avait plusieurs jeunes gens très intelligents et il était un parmi eux », dit-elle. Demander aux autres membres leur souvenir d'Emmanuel Macron, c'est déclencher un concert de louanges : bosseur, efficace, curieux, empathique... « Il était sympa et cultivé, sans complexe de supériorité, ce qui n'est pas toujours le cas des inspecteurs des Finances », note Jean-Noël Tronc, le directeur général de la Sacem. Reconstruction de l'histoire a posteriori, maintenant que « le bleu » est le plus célèbre d'entre eux ?
Doté de longue date d'une capacité certaine à attirer la sympathie et se créer un réseau - Alain Minc et Jean-Pierre Jouyet l'ont déjà adoubé -, Emmanuel Macron va se démultiplier. Il sait casser les barrières... Il embrasse même l'intimidant Peter Brabeck, accent autrichien et regard bleu acier. « Il vous regardait dans les yeux comme si sa vie entière s'était écoulée dans le seul objectif de permettre cette conversation avec vous », raconte un ex-membre resté proche. Il se nourrit de ses interlocuteurs, les valorisant au passage. Certains soirs, le rapporteur adjoint se rend chez l'économiste Philippe Aghion pour mieux comprendre « les fondements théoriques » de ses propositions économiques. « Ce n'était pas Monsieur je-sais-tout, c'était Monsieur je-veux-apprendre », confirme Erik Orsenna, devenu un ami. Il aide aussi Boris Cyrulnik à « mieux présenter » aux néophytes son exposé sur les neurosciences. « Il s'est rendu indispensable à tout le monde », salue Yves de Kerdrel, qui discute encore avec lui « tous les dimanches ». Qu'il agisse par empathie naturelle ou volonté de reconnaissance, le résultat est là : « La Commission a lancé Emmanuel Macron auprès d'un cercle de décideurs qui l'a repéré », souligne l'un d'eux.


L'ironie du dossier taxis
De la Commission Attali, le grand publicn'a retenu que cela... et pourtant les taxis ont failli ne pas figurer dans le rapport. L'attribution de licences gratuites était conçue comme une illustration de la nécessaire libéralisation des professions réglementées. Et elle n'était pas vue comme essentielle au regard des 315 autres propositions, raison pour laquelle rien n'était prévu en compensation du manque à gagner pour les taxis qui s'étaient endettés pour payer leur licence. Plusieurs membres, notamment Serge Weinberg, ont proposé de supprimer la référence aux taxis, craignant que le rapport ne soit « parasité » par ce sujet. Comme il avait raison ! « On nous aurait reproché de ne pas l'avoir mis », persiste a posteriori Jacques Attali. « Uber a tout réglé par la technologie », ironise Xavier Fontanet. 



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La loi Macron, adoptée le 17 février 2015 avec le 49-3, s'est nourrie des travaux de la Commission Attali ©SIPA

« tout le monde lui a offert un job »

Le jeune inspecteur des Finances outrepasse parfois son rôle de technicien. Par exemple sur le projet - sensible - de création d'une autorité de la concurrence indépendante. Cette proposition revient à dépouiller le ministère de l'Économie d'un pouvoir stratégique. Sans surprise, ses promoteurs, Mario Monti et le président du Conseil de la concurrence Bruno Lasserre, se heurtent à Bercy. Ils découvrent alors l'esprit de corps et une tendance manoeuvrière chez Emmanuel Macron, « qui ne fait pas partie des enthousiastes »« Comme il tenait la plume, Bruno et moi avons dû exercer une surveillance assez étroite sur le texte pour être sûrs que notre formulation, adoptée par la Commission, ne soit pas remplacée par une formulation nuancée et orientée de Bercy », se souvient dans un petit rire l'ancien président du Conseil italien. Et d'expliquer : « Parfois nous avions l'impression que c'était un travail de Pénélope entre le jour et la nuit. » Leur texte était régulièrement édulcoré et les deux hommes ont dû rester vigilants jusqu'au départ du rapport chez l'imprimeur.
Un autre débat enflammé a lieu sur « le recrutement des élites » par cooptation dans « une société de connivence et de privilèges » - c'est écrit tel quel. Les commissaires auscultent longuement un système qui protège ceux qui y sont déjà et bloquent l'accès à d'autres. Cela donnera l'expression « insider-outsider » chère à Emmanuel Macron.
À l'époque, Jean-Michel Darrois (avocat de Bouygues) et Geoffroy Roux de Bézieux s'opposent aussi sur la quatrième licence de téléphonie mobile (qui verra finalement le jour) ; les banquiers poussent des cris d'orfraie à l'idée d'une « class action » (un recours collectif) à la française. « La plupart du temps, Emmanuel disait oui à tout le monde, là où il faut dire oui à un seul », se remémore un participant. Personne ne lui en a tenu rigueur. D'ailleurs à l'issue des travaux de la Commission, « tout le monde lui a offert un job », observe le même.
S'il pense déjà à la politique, Emmanuel Macron veut auparavant passer par le privé. Xavier Fontanet lui conseille de « faire cinq à sept ans dans une PME. Tant que tu n'as pas dû faire face à un impayé, tu vis dans une bulle. » Le jeune homme préfère la banque d'affaires. Et ce sont au moins trois commissaires - Jean-Michel Darrois, Serge Weinberg et Xavier Fontanet -qui le recommandent chez Rothschild. Dans les « deals » qu'il conclut les années suivantes, on retrouve encore d'ex-membres de la Commission. La légende attribue au seul entregent d'Emmanuel Macron le choix de Nestlé ou Sofiprotéol de mandater Rothschild pour mener des transactions stratégiques. La réalité est plus complexe. « Le choix de Rothschild fut une alchimie entre l'expertise de cette banque et la confiance que j'avais en Emmanuel », confie Philippe Tillous-Borde, le fondateur de Sofiprotéol, le géant européen des oléagineux - qui avait également auditionné Natixis et le Crédit agricole. La même alchimie a sans doute été à l'oeuvre avec Nestlé. Mais il a fallu plus de rencontres et les bons offices de Jean-Michel Darrois, qui l'a recommandé avec insistance auprès de Hans-Peter Frick, le directeur juridique de Nestlé. Résultat : une opération majeure pour Rothschild et Emmanuel Macron devient millionnaire... le lendemain du premier tour de la présidentielle de 2012.

proche de personne




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©SIPA
Quatre ans après la sortie du rapport, les membres de la Commission, toujours unis par un lien d'amitié et de respect, se revoient encore. Mais ils ont déchanté. L'élan de réforme transpartisane du début du quinquennat Sarkozy a fait long feu. Hormis la création de l'Autorité de la concurrence - indépendante -, les mesures reprises l'ont été « de manière homéopathique et partielle », dixit Jacques Attali. La crise de 2008 est passée par là. Mais d'autres ex-commissaires vont plus loin, reconnaissant les limites de leur travail. L'économiste Jacques Delpla tranche : « C'est la Commission des occasions perdues. On a très peu parlé du comment, et c'est ça le problème. Le sujet n'est pas de savoir ce qu'il faut faire, mais comment on le fait. » Son confrère Philippe Aghion est plus nuancé : « Il n'y avait pas de chiffrage des mesures et on n'avait rien prévu pour les perdants des réformes. Mais la Commission a créé des passerelles transpartisanes et c'est le plus important. » Macron en fera son credo.
En 2011, l'économiste et le banquier se retrouvent dans le sillage du candidat Hollande, dont ils conçoivent le programme économique. À l'aube du nouveau quinquennat, Emmanuel Macron est, in fine, celui qui a le plus tiré parti de son passage à la Commission. C'est Jacques Attali qui l'a présenté au futur président, dont il devient le secrétaire général adjoint à l'Élysée.
Quand, deux ans plus tard, il est catapulté ministre de l'Économie, les réflexions de 2008 viennent nourrir le projet de loi Macron : les professions réglementées, le travail du dimanche, la libéralisation du transport en autocars... Si cette dernière mesure n'était pas à proprement parler dans le rapport, elle a été élaborée par l'Autorité de la concurrence dont Bruno Lasserre est devenu le président. « Les cars Macron », dit-on désormais. Durant cette nouvelle période, les contacts sont ravivés. À l'Élysée, Emmanuel Macron consulte Pierre Nanterme sur la perception, par les multinationales, des décisions fiscales du gouvernement. À Bercy, quand il critique les 35 heures, il reçoit par SMS ce conseil de Pierre Ferracci : « Trouve un équilibre. Si tu attaques les 35 heures, fais-le du côté des salariés. » Le même le rassure lors du mouvement social contre la loi Travail : « Ils vont perdre les élections. Valls te rend service en se mettant en avant. » Démissionnaire, le ministre laisse ce message à Boris Cyrulnik : « Amitiés, téléphonez-moi. » Et lorsque, dans son livre-projet Révolution, il situe Villeurbanne « en région lilloise » (sic), le Lyonnais Jihade Belamri lui envoie ce texto malicieux : « Il faut que tu viennes visiter ! » Mais contact ne veut pas toujours dire proximité. « Tout le monde reçoit des SMS de Macron au milieu de la nuit, ce n'est pas le marqueur d'une amitié », s'amuse un ex-commissaire. « Il est très empathique avec tout le monde mais il n'est proche de personne », ajoute un autre.



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©SIPA

un libéralisme tempéré

Évidemment, tous les anciens membres de la Commission Attali ne se sont pas mis « en marche » derrière Emmanuel Macron. Il y a les engagés - plus ou moins ouvertement -, les attentistes et d'autres, pas convaincus. C'est Alain Juppé qui avait les faveurs de Christian de Boissieu et de Xavier Fontanet. Ce dernier bougonne : « Macron pour le moment, c'est « je ne propose rien qui fâche et je ne dis pas un mot sur la dépense publique ». J'ai très peur qu'il ne rentre pas dans le dur. »
Quant aux relations avec Jacques Attali, elles sont en dents de scie. Après avoir jugé en mai dernier que Macron était « l'incarnation du vide », l'ancien mentor estime désormais que « le vide a commencé à se remplir. » Emmanuel Macron, lui, n'a plus envie de parler de la Commission Attali. « C'est un peu de l'histoire ancienne, il ne se place pas dans la perspective de l'héritage », commente-t-on dans son entourage. Neuf ans ont passé, c'est vrai, et le candidat à la présidentielle est désireux de « rééquilibrer » son image, trop libérale pour la gauche. Il semble surtout avoir retenu quelques leçons des ratés d'alors. « Attali, je l'aime bien, mais son rapport avec 300 propositions, ça ne marche plus comme ça. Je lui ai dit. Il faut construire avec les gens », confiait-il en mai dernier (1). Il se défie désormais des « catalogues » de mesures. Et prête une attention extrême à sa communication, veillant à ne pas reproduire le style « expert impérieux » de Jacques Attali. Surtout, il a pris un positionnement « hors système », pour le moins osé au regard de son parcours et contradictoire avec la composition de la Commission. Jihade Belamri y croit : « Il n'est pas resté suffisamment longtemps dans cette mouvance des hauts fonctionnaires pour être dénaturé et entrer dans le système de castes. Il n'est pas du tout formaté comme eux. » Vraiment ?
Quoi qu'il en soit, Emmanuel Macron n'a pas tout jeté, loin de là, de l'héritage. Il a même fait prospérer le dépassement du clivage gauche-droite. Et repris à son compte l'esprit de la Commission : une vision optimiste de l'avenir et de la mondialisation, la réconciliation de la France avec la modernité et avec l'Europe ! Son ami Pierre Ferracci résume : « Macron est un homme de gauche qui veut mettre en oeuvre un libéralisme tempéré sur le plan économique et un libéralisme plus affirmé sur la société. Cette forme de libéralisme qui se cherche, c'est un peu le produit de la Commission Attali. » Nicolas Sarkozy rêvait déjà, avec elle, de brouiller les lignes à son avantage entre la droite et la gauche. Sans que personne puisse imaginer qu'une décennie plus tard, Emmanuel Macron se servirait de cette expérience initiatique comme rampe de lancement.
(1) « Emmanuel Macron en marche vers l'Élysée », Nicolas Prissette, Plon, octobre 2016.


Une trajectoire de météore
30 août 2007 : Nicolas Sarkozy installe la Commission Attali dont Emmanuel Macron est le rapporteur adjoint.
23 janvier 2008 : Le rapport Attali est rendu au président de la République.
30 juin 2008 : Jean-Michel Darrois prend Emmanuel Macron comme corapporteur de sa commission sur les professions du droit. Parmi les membres, Hans-Peter Frick, le directeur financier de Nestlé.
Septembre 2008 : Recruté par la banque Rothschild.
10 février 2012 : Conseille Philippe Tillous-Borde, le PDG de Sofiprotéol qui prend 41% du capital de Lesieur-Cristal.
23 avril 2012 : Le groupe Nestlé, présidé par Peter Brabeck, rachète la nutrition infantile de Pfizer. Un contrat à 9 milliards d'euros sur lequel a travaillé Emmanuel Macron chez Rothschild.
Mai 2012 : Devient secrétaire général adjoint de l'Élysée.
26 août 2014 : Nommé ministre de l'Économie. Sa loi de 2015 reprend plusieurs idées de la commission Attali.
6 avril 2016 : Lance En marche !, un mouvement politique « pas à droite, pas à gauche ».
30 août 2016 : Démissionne du gouvernement.
16 novembre 2016 : Se déclare candidat à la présidentielle.


Deux regards européens
Evelyne Gebhardt eurodéputée social-démocrate (SPD) : « Il y avait une ambiance très ouverte marquée par le respect d'autrui. Le fait d'avoir des membres de différents pays européens était innovant. J'ai été marquée par la grosse différence culturelle entre la France et l'Allemagne sur l'approche de l'économie. En France, l'accent est mis sur les grandes entreprises ; en Allemagne nous nous intéressons aux entreprises dans leur diversité. Ce qui a manqué, c'est l'approche du social dans l'économie. Aujourd'hui, j'ai l'impression que notre rapport n'a servi à rien. Monsieur Sarkozy n'a pas beaucoup pris en compte nos travaux. La France a perdu du temps. Pour le moment, on n'a pas une vision très claire de ce qu'Emmanuel Macron veut faire, mais il serait bête s'il n'avait pas logé dans sa tête une partie de l'expertise que nous lui avons donnée. » ...
....

En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/week-end/business-story/enquetes/0211727035374-aux-origines-du-phenomene-macron-2060624.php#gURu4FvHVI1djiFG.99



Souverains retraités et volés !




Protéger les rackets bancaires ou revenir au moins aux recettes des 30 glorieuses, dettes publiques sans intérêts ( économies d' intérêts de 110 millions € par jour, rien que sur les dettes officielles publiques )  ?



NOuveau rapport Attali : "comment déconstruire la France, Tome 2" et protéger les mafias...



Vous avez aimé le premier rapport Attali ? Vous adorerez le second !

Le second rapport Attali a au moins le mérite de la clarté : il va falloir que le peuple souffre pour réparer les erreurs de ses gouvernants depuis 30 ans et qu'il se saigne pour combler la faillite des banquiers.
En fait, le second rapport Attali, c'est toujours plus de sacrifices pour les classes populaires et les classes moyennes, et toujours moins d'efforts pour les privilégiés et les rentiers.
Dans un inventaire à la Prévert de mesures plus choquantes les unes que les autres, le rapport va même jusqu'à conseiller la mise en place d'une participation financière des malades en affections de longue durée (cancer, diabète, polyarthrite rhumatoïde, etc...). Georges Orwell l'aurait prédit qu'on ne l'aurait pas cru. Attali l'a fait.
Et tout cela, parce qu'assis sur son dogme européiste et mondialiste, Jacques Attali ne veut pas croire qu'une vraie croissance est possible pour peu que la France retrouve sa liberté monétaire (sortie de l'euro), sa liberté politique et le contrôle de ses frontières. Ainsi par exemple, l'abrogation d'une loi de 1973 qui empêche la France de se prêter à taux zéro nous permettrait d'investir dans les Universités, dans l'avenir et dans la recherche. Car seul un vrai redémarrage économique et la création d'un million d'emplois permettront à la France de s'en sortir.
Ce n'est certainement pas en faisant souffrir d'avantage les plus exposés que l'on sauvera la situation économique d'un pays à la démographie dynamique.
C'est pourquoi le rapport Attali mérite une vraie cure d'austérité, enfermé à double tour dans un placard de l'Elysée.
Nicolas Dupont-Aignan



Colloque sur la famille les 1er et 2 février à l'ICES, La Roche-sur-Yon

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colloque sur la famille les 1er et 2 février à l'ICES, La Roche-sur-Yon


Il s'annonce passionnant et très complet du point de vue juridique et historique, il fallait bien cela tant le sujet est aujourd'hui brûlant.

Et se présente ainsi :

« Depuis quelques décennies, la famille est dans tous ses états. Des familles dites monoparentales, recomposées et même homoparentales ont vu le jour, dans les faits et dans le droit. Qui plus est, de récentes évolutions tant techniques (procréation médicalement assistée, gestation pour autrui) qu'idéologiques (théorie du genre) ont bouleversé l'univers familial. Mais, tous ces phénomènes ont-ils vraiment éclipsé la famille « traditionnelle » et fait éclater la notion ?
La famille est à la confluence de l'individuel et du collectif. Elle conjugue des motivations religieuses et des contraintes politiques. Elle articule vie privée et ordre public. Elle engage des sentiments et des patrimoines. Elle agrège autant des individus qu'elle associe des corps sociaux. Elle unit des ascendants à des descendants. Elle s'enracine dans le passé et se projette dans l'avenir. Dans la famille, le culturel s'entremêle avec le biologique.
« Si d'aucuns l'appréhendent comme une institution sociale, d'autres ne voient en elle qu'une rencontre de volontés individuelles. Si certains pensent qu'elle implique un lignage, d'autres l'envisagent centrée sur le couple. Au final, quelques uns déclarent la haïr, tandis que d'autres lui font des déclarations d'amour.
« Dans ces conditions, il était naturel que l'ICES consacre à la famille un colloque pluridisciplinaire où l'histoire et le droit, la philosophie et la théologie, l'économie et la sociologie marieraient leurs approches. »

Touts renseignements et inscription par ici.


Voici le programme :




1er février
8h45 Accueil des participants, M. Éric de LABARRE, président de l'ICES
9h00 Introduction, M. Jean-Didier LECAILLON, professeur à l'Université de Paris II, président du Conseil scientifique de l'ICES
L'histoire de la famille, sous la présidence de M. Pascal Gourgues
9h20 "La famille dans la tragédie grecque", M. Stamatios TZITSIS, directeur de recherche CNRS, directeur-adjoint de l'Institut de criminologie et de droit pénal de Paris, chargé de cours à l'ICES, membre du comité d'honneur du CRICES
9h40 "La famille dans le droit romain", Mme Dominique THIRION, maître de conférences (HDR) à l'Université de Paris II
10h00 Débat et pause
10h40 "La famille dans la théologie chrétienne", Mgr Bernard ARDURA, docteur en théologie, docteur en histoire, président du Comité pontifical pour les sciences historiques
11h00 "La famille dans le droit canonique : l'institution de la famille dans les conciles gaulois et hispaniques et sa réception dans les manuscrits latins des collections canoniques du Haut Moyen-Âge (Ve-VIIIe siècles)", M. Bernard CALLEBAT, professeur à l'Institut Catholique de Toulouse, directeur du cycle de doctorat
11h20 Débat
12h30 Pause déjeuner
14h00 "La famille dans le droit coutumier", M. Nicolas WAREMBOURG, professeur à l'Université de Paris I
14h20 "La famille dans l'ancien droit français",M. Arnould BETHERY de la BROSSE, docteur en droit, directeur des ressources humaines du Puy du Fou, chargé de cours à l'ICES
14h40 Débat
Les doctrines sur la famille, sous la présidence de Mgr Bernard Ardura
15h00 "La famille vue par le libéralisme", M. Thomas SIRET, docteur en histoire, chargé de cours à l'ICES
15h20 "La famille vue par le collectivisme", M. Jean-Pierre DESCHODT, maître de conférences HDR, directeur du département d'histoire de l'ICES, membre du Conseil scientifique de l'ICES, du CRICES et du CRIHAM (Poitiers)
15h40 Débat et pause
16 h00 "La famille vue par la doctrine sociale de l'Église", M. Roberto DE MATTEI, professeur honoraire à l'Université de Cassino (Italie), ancien vice-président du Conseil national de la recherche (CNR), professeur à l'Université européenne de Rome
16h20 "La famille vue par l'islam(isme)", M. Olivier HANNE, agrégé et docteur en histoire, professeur à l'ESM Saint-Cyr, chercheur associé au laboratoire Telemme, Université d'Aix-Marseille, chargé de cours à l'ICES, membre du CRICES
16h40 Débat

17h00 Fin de la 1ère journée


2 février
Les différents visages de la famille, sous la présidence de M. François Saint-Bonnet
9h00 "La famille face à la sociologie", M. Julien DAMON, docteur en sociologie, professeur associé à Sciences-Po Paris
9h20 "La famille face à la psychologie", Mme Vassiliki-Piyi CHRISTOPOULOU, docteur en psychopathologie fondamentale et psychanalyse, maître assistante à la faculté de philosophie à l'Institut catholique de Paris
9h40 "La famille face à la philosophie", M. Jean-Marc JOUBERT, ancien élève de l'ENS, agrégé et docteur en philosophie, directeur du département de Lettres de l'ICES, membre du CRICES
10h00 Débat et pause
10h40 "La famille face à la l'économie", M. Jean-Didier LECAILLON, professeur à l'Université de Paris II, président du Conseil scientifique de l'ICES
11h 00 "La famille face aux finances publiques", M. Pierre-Édouard du CRAY, docteur en droit, consultant en finances publiques et fiscalité
11h20 Débat
12h30 Pause déjeuner
L'encadrement juridique de la famille, sous la présidence de M. Bernard Callebat
14h 00 "La famille et le droit civil", Mme Aude MIRKOVIC, maître de conférences à l'Université d'Evry
14h20 "La famille et la bioéthique", M. Jean-René BINET, professeur à l'Université de Rennes I, membre de l'Institut universitaire de France
14h40 "La famille et le droit social", M. Éric VERHAEGHE, ancien élève de l'ENA, ancien président de l'APEC, directeur du cabinet Parménide.
15h00 Débat et pause
15h40 "La famille et le droit des libertés", M. François SAINT-BONNET, professeur à l'Université de Paris II, directeur du CRICES
16h00 "La famille et le droit public interne", M. Alexandre DESRAMEAUX, maître de conférences à l'Université de Besançon, chargé de cours à l'ICES
16h20 "La famille et le droit public international", M. Éric POMÈS, chargé de cours à l'ICES et à l'ESM Saint-Cyr, secrétaire général du CRICES
16h40 Débat
17h00 Conclusions, M. Guillaume BERNARD, maître de conférences (HDR) à l'ICES, membre du CRICES
17h20 Fin du colloque

Intérêts, des pratiques insensées.


Famille et argent

Jean de Siebenthal

Généralités

Courbes si on fait le jeu des banquiers..., crédits "revolving", revolvers...

La plupart des cartes de crédits ont des intérêts proches de 20 % dans le monde...

Celui qui vous parle est mathématicien ; il n'est pas financier.
Cependant, il ne peut s'empêcher d'être stupéfait en considérant certains
certains résultats : la télévision nous apprend par exemple que dans
l'affaire relative au crash de Swissair, un montant supérieur à 700
millions de francs figurait au titre d'une dette portant uniquement sur
des intérêts.
Cela étant, on a là l'indice d'un problème très profond, que
l'on peut considérer dans le cas de la famille qui songe à s'établir ou à
se développer, à bâtir, à acheter une voiture par exemple. Si elle n'arrive
pas à économiser en temps utile, elle se voit dans l'obligation de
contracter un emprunt, auprès d'une banque, ou autrement. Il y a là
matière à réflexion, car aujourd'hui, il est impossible d'emprunter, sans
recourir à un taux fixé par le prêteur, par une banque, avec un plan de
remboursement.
Prenons un exemple aussi simple que possible : M. A
emprunte 100 francs à M. B. La somme due se monte donc à 100 francs
; elle est normalement indépendante du temps ; M.A peut signer un
papier: je dois 100 francs à M. B. Mais B va exiger que le temps soit de
la partie, et qu'au bout d'une année, A lui fournisse 120 francs (intérêt
20 %). En composant, au bout de deux ans, la somme prétendûment due
se monte à 144 francs, etc. Sans rien faire, sans aucun travail de B, ce
dernier s'attend à empocher 44 francs de plus. Seul le calendrier a
fonctionné. B pratique ainsi l'usure, il recueille les fruits d'une terre
qu'il n'a pas cultivée. C'est un usurier. Si vous mettez 100 francs dans
un coffret, et attendez une année, vous retrouverez vos 100 francs :
l'argent, de soi, est stérile.
Réclamer plus a toujours été très mal qualifié par tous les
grands auteurs, par les philosophes, les Conciles (Nicée en 325, Reims
en 1583), les Pères de l'Eglise (Saint Grégoire de Nazianze), accusant
les usuriers de vol, de fraude, de rapine, d'idolâtrie, de simonie, de crime
même, de viol du septième commandement, etc.
Le catéchisme du Concile de Trente est catégorique :
- L'usure est tout ce qui se perçoit au delà de ce qui a été
prêté, soit argent, soit autre chose qui puisse s'acheter et s'estimer à prix
d'argent. - Il est écrit dans le Prophète Ezéchiel (15) : « Ne recevez ni
usure ni rien au delà de votre prêt. » Et Notre-Seigneur nous dit dans S.
Luc (16) : « Prêtez sans rien espérer de là. » Ce crime fut toujours très
grave et très odieux, même chez les païens. De là cette maxime : Qu'estce
que prêter à usure ? Qu'est-ce que tuer un homme ? pour marquer
qu'à leurs yeux, il n'y avait pas de différence. En effet prêter à usure,
n'est-ce pas, en quelque sorte, vendre deux fois la même chose, ou bien
vendre ce qui n'est pas ?
Notre civilisation, hélas caractérisée par le viol systématique
des dix commandements, n'en oublie aucun !
Réfléchissons, si A emprunte à B, c'est qu'il est en position de
faiblesse ; B va en profiter pour hypothéquer les efforts de A. " Mon
cher, tu vas couvrir les risques que je cours, avec un intérêt, et plus le
temps s'écoule et plus tu me dois. C'est toi qui vas assurer le rendement
de mes 100 francs ; tes risques, je m'en moque. Ainsi A va s'épuiser à
couvrir les risques hypothétiques de B, qui prend ainsi les allures d'un
profiteur.
Notons que l'emprunteur A devient propriétaire des choses qui
lui sont prêtées, et que dans le prêt, celui qui emprunte demeure obligé,
tenu, de rendre la somme même empruntée. De plus, l'emprunteur,
maître de la chose prêtée, est seul chargé de tous les risques, et que le
profit toujours incertain doit lui appartenir.
Prenons divers exemples, avec intérêt 0 d'abord, puis divers
cas avec intérêt composé à 20%, puis un cas avec intérêt composé à 10 %

Situation «normale»




Les cartes de crédit sont souvent proches de 20 % par année... 




Famille et argent

Considérations diverses

En face du monde nouveau créé par les découvertes
scientifiques, les transformations industrielles et les révolutions sociales,
l'Eglise ne doit rien abandonner de la -doctrine que lui ont léguée les
siècles passés, les Pères de l'Eglise et les grands scolastiques du Moyen
Age sur la grave -question de l'usure. Elle a donné des solutions
pratiques pour les confesseurs, mais elle a refusé de se prononcer
doctrinalement, attendant de juger à ses fruits l'arbre économique
qu'avaient planté, hors de son champ, la Réforme et la Révolution.
Mais voici que ces fruits apparaissent et sont jugés de plus en
plus mauvais. Les économistes eux-mêmes commencent à se demander
avec angoisse quels épouvantables abus et quelles douloureuses misères
va créer le capitalisme moderne, dont l'une des affirmations
fondamentales est le droit absolu de l'argent à produire intérêt.
L'effondrement des deux tours du World Trade Center à New
York ne serait-il pas le signe d'une décadence ?
On commence à se retourner vers la doctrine de l'Eglise
comme vers une doctrine de salut. Il est temps de revenir vers des écrits
solides.

Encyclique Vix pervenit (Benoît XIV)

...l. - L'espèce de péché qu'on appelle usure réside
essentiellement dans le contrat de prêt (mutuum). La nature de ce contrat
demande qu'on ne réclame pas plus qu'on a reçu. Le péché d'usure
consiste pour le prêteur à exiger, au nom de ce contrat, plus qu'il n'a reçu
et à affirmer que le prêt lui-même lui donne droit à un profit, en plus du
capital rendu. Ainsi tout profit de ce genre, qui excède le capital, est
illicite et usuraire.
La raison qui rend juste ou injuste la perception d'un intérêt
dans le contrat de prêt, ce n'est pas tant que l'emprunteur en tire profit ou
non, mais plutôt que le prêteur se prive d'un profit estimable en argent.
Le titre, qui donne droit à un profit ou à une compensation, doit être
formellement cherché, non pas dans l'utilité que l'autre va tirer de mon
acte, mais dans l'utilité dont je me prive en faveur de cet autre, bien que
ces deux choses soient souvent unies et dépendantes l'une de l'autre.
Aussi formellement et directement le péché d'usure ne résulte pas, ... de
ce que le contrat de prêt est un prêt de consommation ou de production
pour l'emprunteur, comme quelques-uns le pensent, mais de ce que, en
général, ou pour le prêteur dans des cironstances particulières où il se
trouve, l'argent est productif ou non. Telles sont les raisons pour
lesquelles celui qui donne de l'argent à un autre peut demander à cet
autre une compensation sans injustice. Il n'importe pas au point de -vue
de la justice que l'emprunteur perçoive un profit ou non ».
En résumé celui qui confie de l'argent à autrui sous la forme
d'un contrat de prêt ne doit vouloir un intérêt que pour se compenser des
pertes qu'il subit du fait de ce contrat. S'il a en confiant cet argent une
autre intention, celle de participer au bénéfice éventuel, réalisé par autrui
avec cet argent, il n'y a pas en réalité un contrat de prêt mais un contrat
dont on peut déterminer la nature. C'est l'intention du propriétaire de
percevoir, ou une indemnité pour pertes subies, ou un profit pour
bénéfice réalisé, qui détermine la vraie nature du contrat passé et les
devoirs qui en résultent.

Une absurdité

J'ai cautionné une somme de Fr 300'000.-que je dois
rembourser, en payant un intérêt fixé à 5% pour simplifier, avec un
amortissement insignifiant. Chaque année, je verse à la banque un intérêt
de 15 000 Fr. En 20 ans, je verse à la banque Fr 300'000, et je n'ai rien
remboursé. La banque empoche sans rien faire, et elle peut continuer
cette opération fructueuse. N'est-ce pas aussi un vol ? Le principe selon
lequel le temps, c'est de l'argent, n'est-il pas immoral ?
Une mutation de civilisation devient urgente. Arrêtons ces
pratiques insensées.

Jean de Siebenthal
UNE FRAUDE GLOBALE ET SUBTILE CONTRE TOUTES LES FAMILLES.
LE CRÉDIT SOCIAL : CHRISTIANISME APPLIQUE
Alain Pilote
Le Crédit Social corrigerait le capitalisme de son vice financier et
appliquerait à merveille la doctrine sociale de l'Eglise (1)
Bulletin SCIENCE ET FOI, N° 37, 3Trimestre 1995
CESHE France - B.P. 1055 - 59011 LILLE Cedex

Dans la dernière encyclique du Pape Jean-Paul II sur la question sociale, "Sollicitudo rei socialis", datée du 30 décembre 1987, un passage a pu en surprendre certains : le Pape condamne à la fois le capitalisme libéral et le collectivisme marxiste :
"La tension entre l'Orient et l'Occident vient d'une opposition ... entre deux conceptions du développement même des hommes et des peuples, toutes deux imparfaites et ayant besoin d'être radicalement corrigées... C'est là l'une des raisons sur lesquelles la doctrine sociale de l'Eglise adopte une attitude critique vis-à-vis du capitalisme libéral aussi bien que du collectivisme marxiste."
On comprend que l'Eglise condamne que l'Eglise condamne le communisme, ou collectivisme marxiste qui, comme le rappelait déjà le Pape Pie XI, est "essentiellement pervers" [intrinsèquement pervers] et anti-chrétien, puisque son but avoué est la destruction complète de la propriété privée, de la famille et de la religion. Mais pourquoi l'Eglise condamnerait-elle le capitalisme ? Le Pape serait-il contre l'entreprise privée ? Le capitalisme ne vaudrait-il pas mieux que le communisme ?
Non, ce que l'Eglise condamne, ce n'est pas le capitalisme en soi (propriété, libre entreprise). Au contraire, les Papes, loin de souhaiter la disparition de la propriété privée, souhaiteraient plutôt sa diffusion la plus large possible pour tous, que tous soient propriétaires d'un capital, soient réellement "capitalistes"
"Comme le déclare Notre prédécesseur Pie XII : "La dignité de la personne humaine exige normalement, comme fondement naturel pour vivre, le droit et l'usage des biens de la terre ; à ce droit correspond l'obligation fondamentale d'accorder une propriété privée autant que possible à tous ... il faut mettre en branle une politique économique qui encourage et facilite une plus ample accession à la propriété privée des biens durables : une maison, une terre, un outillage artisanal, l'équipement d'une ferme familiale, quelques actions d'entreprises moyennes ou grandes" (Jean XXIII, encyclique Mater et Magistra, 15 mai 1961).
Le Capitalisme a été vicié par le système financier
Les maux que l'Eglise reproche au système capitaliste [bien que le Vatican ait également sa banque] ne proviennent pas de sa nature (propriété privée, libre entreprise), mais du système financier qu'il utilise, un système financier qui domine au lieu de servir, qui vicie le capitalisme. Pie XI le disait dans son encyclique "Quadragesimo anno", en 1931 : "Le capitalisme n'est pas à condamner en lui-même, ce n'est pas sa constitution qui est mauvaise, mais il a été vicié".
Ce que l'Eglise condamne, ce n'est pas le capitalisme en tant que système producteur, mais selon les mots du Pape Paul VI, le "néfaste système qui l'accompagne", le système financier.
"Ce libéralisme sans frein conduisait à la dictature à bon droit dénoncé par Pie XI comme génératrice de "l'impérialisme de l'argent". On ne saurait trop réprouver de tels abus, en rappelant encore une fois solennellement que l'économie est au service de l'homme. Mais s'il est vrai qu'un certain capitalisme a été la source de trop de souffrances, d'injustices et de luttes fratricides aux effets durables, c'est à tort qu'on attribuerait à l'industrialisation elle-même des maux qui sont dus au néfaste système qui l'accompagnait. Il faut au contraire en toute justice reconnaître l'apport irremplaçable de l'organisation du travail et du progrès industriel à l'œuvre du développement." (Paul VI, Populorum progressio, 26 mars 1967, n° 26.)
Le Vice du système : L'argent est créé par les banques sous forme de dette :
C'est le système financier qui n'accomplit pas son rôle, il a été détourné de sa fin. L'argent ne devrait être qu'un instrument de distribution, un signe qui donne droit aux produits, une simple comptabilité.
Mais les banquiers, en se réservant le contrôle de la création de l'argent, en ont fait un instrument de domination. Puisque le monde ne peut vivre sans argent, tous - gouvernements, compagnies, individus - doivent se soumettre aux conditions imposées par les banquiers pour obtenir de l'argent, qui est le droit de vivre dans notre société actuelle. Cela établit une véritable dictature sur la vie économique ; les banquiers sont devenus les maîtres de nos vies, tel que le rapportait très justement Pie XI dans son encyclique "Quadragesimo anno", en 1933 :
  "Ce pouvoir est surtout considérable chez ceux qui, détenteurs et maîtres absolus de l'argent, gouvernent le crédit et le dispensent selon leur bon plaisir. Par là, ils distribuent le sang à l'organisme économique, dont ils tiennent la vie entre leurs mains, si bien que sans leur consentement, nul ne peut plus respirer."
Dettes impayables
Le vice du système, c'est que les banques créent l'argent sous forme de dette : la banque exige le remboursement d'argent qui n'existe pas. Cela est très bien expliqué dans la parabole de "L'île des Naufragés", de Louis Even, qu'on peut résumer ici brièvement :
Supposons une petite île où nous diviserions le système économique en deux : le système producteur et le système financier. D'un côté, il y a cinq naufragés qui réussissent à produire les différentes choses nécessaires à la vie - c'est le système producteur ; et de l'autre côté, un banquier qui leur prête de l'argent : c'est le système financier. Pour simplifier l'exemple, disons qu'il y a un seul emprunteur au nom de toute la communauté, que nous appellerons Paul.
Paul décide, au nom de la communauté, d'emprunter au banquier un montant suffisant pour faire marcher l'économie de l'île, disons 5000 F, à 8% d'intérêt. Le banquier prête 5000 F, mais à la fin de l'année il exige le remboursement du capital, 5000 f, plus 400 F pour l'intérêt. Ce 400 F pour payer l'intérêt n'existe pas, il n'y a que 5000 en circulation sur l'île.
La production sur l'île avait bien augmenté durant l'année, mais pas l'argent. Ce ne sont pas des produits que le banquier exige, mais de l'argent. Les habitants de l'île fabriquaient des produits, mais pas d'argent. Seul le banquier a le droit de créer l'argent.
Remarquez aussi, quand bien même le banquier aurait prêté cet argent à un taux d'intérêt de 1%, ce qui n'aurait fait qu'un intérêt de 50 F à payer à la fin de l'année, les cinq habitants de l'île n'auraient pas plus été capables de rembourser au banquier capital et intérêt, car il n'y a que 5000 F sur l'île, pas 5050. Et si le taux d'intérêt est plus élevé, cela ne fait qu'empirer le problème et augmenter la dette. Toute cela pour démontrer que tout intérêt demandé sur de l'argent créé, même à un taux de 1 pour cent, est de l'usure, est un vol.
La situation des cinq habitants de l'île des Naufragés, c'est celle de tous les pays du monde : tout l'argent en circulation est un prêt, qui doit retourner à la banque grossi d'un intérêt. Le banquier crée l'argent et le prête, mais il se fait promettre de se faire rapporter tout cet argent, plus d'autre qu'il ne crée pas. Il demande de lui rapporter, en plus du capital qu'il a créé, l'intérêt qu'il n'a pas créé, et que personne n'a créé. Comme il est impossible de rembourser de l'argent qui n'existe pas, on doit emprunter de nouveau, et les dettes s'accumulent. C'est ce qui arrive dans tous les pays du monde, et d'une manière plus aiguë dans les pays du Tiers-Monde (2).
Le Fonds Monétaire International
Pour les pays les plus endettés du Tiers-Monde, il existe un organisme, le "Fonds Monétaire International" (FMI), qui leur accorde des prêts, mais à des conditions très sévères, que le FMI appelle "réformes structurelles", qui sont en réalité des mesures d'austérité : réduire les importations, réduire les salaires des travailleurs, couper dans l'aide sociale et les services publics, augmenter leurs exportations (vendre dans d'autres pays des produits dont leurs habitants auraient eu besoin) pour obtenir de l'argent des pays étrangers, afin de pouvoir payer leur dette. Ainsi, les meilleures terres du pays ne serviront pas à nourrir la population locale, mais à produire de la nourriture qui sera exportée afin d'obtenir les précieux dollars pour payer les dettes. C'est l'humain qui est sacrifié au dieu-argent.
Les banquiers prétendent venir en aide aux pays endettés en leur accordant de nouveaux prêts. Mais chaque fois que les pays débiteurs empruntent, ils doivent rembourser aux banques plus d'argent qu'ils n'ont reçu. En fait, ces prêts ne les aident pas du tout, au contraire, ils les appauvrissent de plus en plus : et c'est exactement ce que les banquiers (3) veulent, pour pouvoir s'emparer de toutes les richesses de ces pays.
Remettre totalement les dettes
C'est une telle situation que l'Eglise condamne. A la demande du Pape Jean Paul II, la Commission Pontificale Justice et Paix émettait, le 27 décembre 1986, un document intitulé "Une approche éthique de l'endettement international", qui disait, entre autres :
"Les pays débiteurs, en effet, se trouvent placés dans une sorte de cercle vicieux : :ils sont condamnés, pour pouvoir rembourser leurs dettes, à transférer à l'extérieur, dans une mesure toujours plus grande, des ressources qui devraient être disponibles pour leur consommation et leurs investissement internes, donc pour leur développement.
"Le service de la dette ne peut être acquitté au prix d'une asphyxie de l'économie d'un pays et aucun gouvernement ne peut moralement exiger d'un peuple des privations incompatibles avec la dignité des personnes ... S'inspirant de l'Evangile, d'autres comportements seraient à envisager, comme consentir des délais, remettre partiellement ou même totalement les dettes ... En certains cas, les pays créanciers pourront convertir les prêts en dons (4).
"L'Eglise rappelle la priorité à accorder aux hommes et à leurs besoins, par-delà les contraintes et les techniques financières souvent présentées comme seules impératives."
Alain Garcia du Pérou
Une fois qu'on a compris qu'il n'y a pas moyen de payer la dette dans le système actuel, puisque tout l'argent au départ est créé sous forme de dette, on comprend que ce qui est criminel, ce n'est pas de ne pas vouloir payer la dette, mais très justement de vouloir la payer : car payer la dette pour un pays dans le système actuel, cela signifie retirer tout l'argent de la circulation et faire crever de faim sa population.
Les pays d'Amérique latine ont déjà payé plusieurs fois en intérêt le montant qu'ils ont emprunté au début, mais ils doivent encore autant qu'au commencement. Plusieurs pays se sont aperçus de cette situation absurde, et ont décidé de couper tout lien avec le FMI. Le leader de ces pays qui ont décidé de tenir tête aux banquiers, c'est sans contredit, le Président du Pérou, Alain Garcia.
 Le Président Garcia disait lui-même, le jour de son arrivée au pouvoir : "Ma première responsabilité est devant le peuple péruvien qui est pour moi le premier créancier. J'ai été élu par le peuple, et non par un cercle de banquier". Garcia est confiant que tôt ou tard, tous les pays suivront son exemple et ne feront plus affaire avec le système voleur d'argent-dette des banquiers. C'est ce que les banquiers craignent le plus, et avant que cela arrive, ils feront tout pour éliminer Garcia ou écraser son gouvernement.
Solution : un argent sans dette créé par la société
Mais la position des gens comme Garcia est-elle réaliste, un pays peut-il fonctionner sans emprunter l'argent-dette des banquiers internationaux ? Oui, et c'est très facile à comprendre : Ce n'est pas le banquier qui donne à l'argent sa valeur, c'est la production du pays. Le banquier ne produit absolument rien, il ne fait qu'apporter des chiffres, qui permettent au pays de faire usage de sa propre capacité de production, de sa propre richesse. Sans la production de tous les citoyens du pays, les chiffres du banquier ne valent absolument rien.
Donc ces chiffres-là, le pays peut très bien les faire lui-même sans s'endetter envers les banquiers internationaux (5). Pourquoi le gouvernement devrait-il payer de l'intérêt à un système bancaire privé pour l'usage de son propre argent, qu'il pourrait émettre lui-même sans passer par les banques, et cela sans intérêt, sans dettes ? En fait, c'est justement le premier devoir de chaque gouvernement souverain d'émettre sa propre monnaie, sans dette. Donc ce qu'il faut, c'est un argent fait par la société, sans dette, pour les besoins de la société.
Argent social, crédit social
 C'est justement ce que propose le système dit du "Crédit Social", un ensemble de propositions financières énoncées pour la première fois en 1917 par l'ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas. En fait, les mots "argent social" et "crédit social" veulent dire la même chose, et c'est pour cela que Douglas a désigné des propositions financières par ce nom : au lieu d'avoir un argent créé par les banques, un crédit bancaire, on aurait un argent créé par la société, un crédit social.
Le Crédit Social
Le Crédit Social ramènerait l'argent à son rôle, qui est celui d'être un instrument de distribution. Puisque l'argent n'est qu'une question de chiffre qui doivent représenter les produits, une simple comptabilité, le Crédit Social établirait une comptabilité juste, où la finance serait un reflet exact des réalités économiques : l'argent serait émis au rythme de la production, et retiré de la circulation au rythme de la consommation. On aurait ainsi un équilibre constant entre les prix et le pouvoir d'achat, le dollar garderait sa valeur, et tout endettement serait impossible, l'argent serait enfin mis au service de l'homme.
Les systèmes au service de l'homme (6)
Que les systèmes soient au service de l'homme, c'est justement là le principe de base de la doctrine sociale de l'Eglise : la primauté de la personne humaine. Le Pape Jean XXIII le rappelait dans son encyclique Mater et Magistra, en 1961 :
"La doctrine sociale chrétienne a pour lumière la Vérité, pour objectif la justice et pour force dynamique l'Amour ... Son principe de base est que les êtres humains sont et doivent être fondement, but et sujets de toutes les institutions où se manifeste la vie sociale."
Le Crédit Social partage la même philosophie. C.H. Douglas écrivait au tout début de son premier livre, "Economic Democracy" : "Les systèmes sont faits pour l'homme, et non pas l'homme pour les systèmes, et l'intérêt de l'homme, qui est en son propre développement, est au-dessus de tous les systèmes".
Le But de l'économique : la satisfaction des besoins humains [et quels sont les vrais besoins humains et pour quoi et pour qui l'homme est créé ? - Cf. Les Principe et fondement de Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola, car en "toute chose, considère la fin " dit l'auteur de l'Imitation de Jésus-Christ (op. I, chap. XXIV)]
Donc, le but des systèmes économique et financier, selon l'Eglise, est aussi le service de l'homme Le but du système économique, c'est la satisfaction des besoins humains, produire les biens dont l'homme a besoin (c'est le rôle du système producteur) et s'assurer que les biens soient distribués et atteignent les hommes qui en ont besoin (c'est le rôle du système financier). Le Crédit Social possède une technique qui ferait justement les systèmes producteur et financier accomplir leur fin.
Le Pape Pie XI, dans son encyclique déjà citée "Quadragesimo anno", rappelle le but, la fin du système économique :
" L'organisme économique et social sera sainement constitué et atteindra sa fin alors seulement qu'il procurera à tous et à chacun de ses membres tous les biens que les ressources de la nature et de l'industrie, ainsi que l'organisation vraiment sociale de la vie économique, ont le moyen de leur procurer. Ces biens doivent être assez abondants pour satisfaire aux besoins d'une honnête subsistance et pour élever les hommes à ce degré d'aisance et de culture qui, pourvu qu'on en use sagement, ne met pas d'obstacles à la vertu, mais en facilite au contraire singulièrement l'exercice." [Ne pas oublier cependant les Psaumes, 33 (Vg.) : 10 ; et leDeutéronome, 28 : 1-4, 9-12, 15, 28-29, 32, 45, 49-52 ; cf. également le Guide des pécheurs de Louis de Grenade, un des livres préférés de saint François de Sales, tome I, chap. 22.]
Les biens de la terre sont destinés à tous
Le Pape parle de tous et chacun des membres de la société qui ont droit aux biens matériels [et naturellement à l'enfer éternel, car " nous étions par nature voués à la colère divine " : Éph., 2 : 3] ; il rappelle là cet autre principe de base de la doctrine sociale de l'Eglise : les biens de la terre sont destinés à tous, parce que tous ont le droit de vivre, et que pour vivre l'homme a besoin de biens matériels [et "de toute parole qui sort de la bouche de Dieu" - Matthieu, 4 : 4] : de la nourriture, des vêtements, un logis. Ce droit a été rappelé aussi par le Concile Vatican II :
"Dieu a destiné la terre et tout ce qu'elle contient à l'usage de tous les hommes et de tous les peuples, en sorte que les biens de la création doivent équitablement affluer entre les mains de tous, selon la règle de la justice, inséparable de la charité" (Constitution Gaudium et Spes, n° 69).
La misère en face de l'abondance
Donc Dieu a créé l'homme avec ses besoins matériels ["pour louer, honorer et servir Dieu, notre Seigneur, et, par ce moyen, sauver son âme" - S. Ignace de Loyola, Principe et fondement] : se nourrir, s'habiller, se loger. Mais le Créateur a aussi mis sur la terre tout ce qu'il fallait pour satisfaire ces besoins ; car il sait bien que nous avons besoin de toutes ces choses, puisque c'est Lui qui nous a créés. Nous demandons notre pain quotidien [et notre pain supersubstantiel - Matthieu, VI, 11 : "Panem nostrum supersubstantialem"]. Dieu nous donne ce pain, en abondance même : malgré tous les quotas pour empêcher la production, les pays industriels se lamentent d'avoir des surplus agricoles de toutes sortes. Par exemple, pour la seule année 1987, la Communauté Economique Européenne a entreposé pour 200 milliards de francs de surplus agricoles - beurre, lait, viande, blé - sans compter tout ce qu'elle a dû détruire.
Or, pendant ce temps, sur la même terre, des milliers d'êtres humains meurent chaque jour parce qu'ils n'ont pas de quoi manger. Est-ce la faute de Dieu ? Non, sûrement pas. Alors, pourquoi ces gens n'ont-ils pas d'argent pour acheter ces produits ?
Un dividende
Donc, pour que tous et chacun aient accès aux biens de la terre, et aient au moins le minimum pour vivre, ça leur prend un minimum d'argent. Le Crédit Social y verrait, en attribuant à chaque individu une somme d'argent, un dividende, basé sur la part de la production qui ne provient pas directement du labeur humain, soit l'héritage des richesses naturelles et des inventions des générations passées, qui sont tous des dons gratuits de Dieu.
La machine : alliée ou ennemie de l'homme ?
Dans le système actuel, seulement ceux qui son employés dans la production ont droit à un revenu, qui est distribué sous forme de salaire. On veut lier le revenu à l'emploi. Or, cela est contraire aux faits puisque grâce aux nouvelles inventions, à la technologie, au progrès, on a de moins en moins de labeur humain, de travailleurs, pour produire les biens : ce sont les ordinateurs, les robots qui font le travail à notre place.
La technologie est-elle un mal ? Faut-il se révolter et détruire les machines parce qu'elles prennent notre place ? Non, si le travail peut être fait par la machine, tant mieux, cela permet à l'homme de se consacrer à d'autres activités, des activités libres, des activités de son choix. Mais cela, à condition de lui donner un revenu pour remplacer le salaire qu'il a perdu avec la mise en place de la machine, du robot ; sinon, la machine, qui devrait être l'alliée de l'homme, devient son adversaire, puisqu'elle lui enlève son revenu, et l'empêche de vivre.
Le matérialisme du plein emploi
Mais si l'on veut persister à tenir tout le monde, hommes et femmes, employés dans la production, même si la production, pour satisfaire les besoins de base, est déjà toute faite, et cela avec de moins en moins de labeur humain, alors il faut créer de nouveaux emplois complètement inutiles, et dans le but de justifier ces emplois, créer de nouveaux besoins artificiels, par exemple une avalanche de publicité, pour que les gens achètent des produits dont ils n'ont pas réellement besoin. C'est ce qu'on appelle "la société de consommation".
De même, on fabriquera des produits dans le but qu'ils durent le moins longtemps possible, dans le but d'en vendre plus, et faire plus d'argent, ce qui entraîne un gaspillage non nécessaire des ressources naturelles, et la destruction de l'environnement. Aussi, on persistera à maintenir des travaux qui ne nécessitent aucun effort de créativité, qui ne demandent que des efforts mécaniques, et qui pourraient très bien être remplacés par la machine, où l'employé n'a aucune chance de développer sa personnalité. Mais pour cet employé, ce travail, si déshumanisant soit-il, est la condition d'obtenir de l'argent, le permis de vivre.
 Ainsi, pour lui et pour une multitude de salariés, la signification de leur emploi se résume à ceci : aller travailler pour obtenir l'argent qui servira à acheter le pain qui leur donnera la force d'aller travailler pour gagner l'argent ... et ainsi de suite jusqu'à l'âge de la retraite, s'ils ne meurent pas avant. Voilà une vie vide de sens, où rien ne différencie l'homme de l'animal.
Activités libres
Justement, ce qui différencie l'homme de l'animal, c'est que l'homme n'a pas seulement des besoins matériels, il a aussi des besoins culturels, spirituels. Comme dit Jésus dans l'Evangile : "L'homme ne vit pas seulement que de pain, mais de toute parole qui vient de la bouche de Dieu". Vouloir occuper tout le temps de l'homme à l'entretien de sa vie matérielle, c'est du matérialisme, car c'est nier que l'homme a aussi une dimension et des besoins spirituels.
Mais alors, si l'homme n'est pas employé dans un travail salarié, que va-t-il faire de ses temps libres ? Il les occupera à des activités libres, des activités de son choix. C'est justement dans ses temps libres, dans ses loisirs, que l'homme peut vraiment développer sa personnalité, développer les talents que Dieu lui a donnés et les utiliser à bon escient [pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes].
De plus, c'est durant leurs temps libres que l'homme et la femme peuvent s'occuper de leurs devoirs familiaux, religieux et sociaux : élever leur famille, pratiquer leur religion (connaître, aimer [adorer] et servir Dieu), venir en aide à leur prochain. Elever des enfants est le travail le plus important au monde, mais parce que la femme qui reste au foyer pour élever ses enfants ne reçoit pas de salaires, on considère qu'elle ne fait rien, qu'elle ne travaille pas !
Etre libéré de la nécessité de travailler pour produire des biens essentiels à la vie ne signifie aucunement paresse. Cela signifie tout simplement que l'individu est alors en position de choisir l'activité qui l'intéresse. Sous un système de Crédit Social, il y aura une floraison d'activités créatrices. Par exemple, les plus grandes inventions, les plus grands chefs-d'œuvre de l'art ont été accompli dans des temps libres. Comme le disait C.H. Douglas :
"La majorité des gens préfèrent être employés - mais dans des choses qu'ils aiment plutôt que dans des choses qu'ils n'aiment pas. Les propositions du Crédit Social ne visent aucunement à produire une nation de paresseux ... Le Crédit Social permettrait aux gens de s'adonner aux travaux pour lesquels ils sont qualifiés. Un travail que vous faites bien est un travail que vous aimez, et un travail que vous aimez est un travail que vous faites bien."
Manque chronique de pouvoir d'achat
Donc, vouloir distribuer la production rien que par la récompense au labeur humain (les salaires), c'est contraire aux faits (7). Mais c'est aussi impossible, car jamais l'argent distribué comme récompense au travail ne peut acheter la production qui comprend d'autres éléments dans ses prix. C'est un autre défaut du système actuel que Douglas a expliqué dans ce qui est connu sous le nom "Théorème A + B".
Les économistes prétendent que la production finance automatiquement la consommation, que les salaires distribués suffisent pour acheter tous les produits mis en vente. Mais les faits prouvent le contraire : le producteur doit inclure tous ces coûts de production dans son prix. Les salaires distribués à ses employés (que Douglas appelle paiement A) ne sont qu'une partie du coût de production du produit. Le producteur a aussi d'autres coûts de production (que Douglas appelle paiement B) qui ne sont pas distribués en salaires : les paiements pour les matériaux, les taxes, les charges bancaires, les charges pour dépréciations (le remplacement des machines qui s'usent ou se brisent), etc.
Le prix de vente du produit doit inclure tous les coûts : les salaires (A) et les autres paiements (B). Le prix de vente du produit sera A + B. Alors, il est évident que les salaires (A) ne peuvent acheter la somme de tous les coûts (A + B). Il y a donc un manque chronique de pouvoir d'achat dans le système. Et remarquez bien, même si on essaye d'augmenter les salaires, la hausse des salaires sera incluse automatiquement dans les prix. Cela ne réglera rien. Pour pouvoir acheter toute la production, il faut donc un revenu supplémentaire en dehors des salaires, au moins égal à B. C'est ce que ferait le dividende du Crédit Social.
Une montagne de dettes
Mais puisque le dividende social n'a pas encore été institué, théoriquement, dans le système actuel, on devrait avoir une montagne de produits invendus. Si les produits se vendent malgré tout, c'est qu'on a à la place une montagne de dettes ! En effet, puisque les gens n'ont pas assez d'argent, les marchands doivent encourager les ventes à crédit pour écouler leur marchandise. Mais cela ne suffit pas pour combler le manque de pouvoir d'achat.
Alors on insistera sur le besoin de travaux qui distribuent des salaires sans augmenter la quantité des biens consommables mis en vente : les travaux publics (construction de ponts ou de routes), la production d'armement de guerre (sous-marins, avions, etc.). Au Etats-Unis, il est estimé que l'emploi d'une personne sur dix est relié à l'industrie de guerre. Mais tout cela ne suffit pas non plus. [Cf. La paix indésirable ? (document machiavélique), Rapport sur l'utilité des guerres, Préface de H. McLandress (J.K. Galbraith), Introduction de Léonard C. Lewin, Calmann-Lévy, Paris, 1968.]
Guerres commerciales
Alors on cherche à avoir une "balance commerciale favorable", c'est-à-dire exporter, vendre à l'étranger plus de produits qu'on en reçoit, pour obtenir de l'étranger de l'argent qui servira à combler notre pouvoir d'achat déficient et acheter nos produits. Or, il est impossible pour tous les pays d'avoir une "balance commerciale favorable" : si certains pays réussissent à exporter plus de produits qu'ils en importent, ça prend nécessairement aussi, en contrepartie, des pays qui reçoivent plus de produits qu'ils n'en envoient. Mais comme tous les pays veulent envoyer dans d'autres pays plus de produits qu'ils n'en reçoivent, cela cause entre ces pays des conflits commerciaux, qui peuvent même dégénérer en conflits armés.
Alors comme dernière trouvaille, les économistes ont découvert un endroit où envoyer nos produits sans rien risquer de recevoir en retour, un endroit où il n'y a aucun habitant : la lune, l'espace. En effet, on dépensera des milliards pour construire des fusées pour aller sur la lune ou d'autres planètes ; tout cet énorme gaspillage de ressources simplement dans le but de générer des salaires qui serviront à acheter la production qui reste invendue dans notre pays. C'est le cas de le dire, les économistes sont vraiment dans la lune !
Une réforme du système financier
Des dettes impayables, des gens qui crèvent de faim en face de montagnes de produits parce qu'ils n'ont pas d'argent, la création de besoins factices pour pouvoir créer des emplois et distribuer du pouvoir d'achat, le gaspillage éhonté des ressources naturelles : ce sont tous là des maux causés par le mauvais système financier actuel qui régit le capitalisme.
Quand le Pape condamne le capitalisme "libéral", ce sont tous ces maux dus au système financier que le Pape condamne : il condamne la dictature de l'argent rare, il condamne un système qui met l'argent au-dessus de la personne humaine, où les lois de l'économie sont suprêmes, intouchables, et l'homme doit s'y soumettre sans dire un mot :
"Il est nécessaire de dénoncer l'existence de mécanismes économiques, financiers et sociaux qui, bien que menés par la volonté des hommes, fonctionnent souvent d'une manière quasi automatique, rendant plus rigides les situations de richesses des unes et de pauvreté des autres" (Encyclique Sollicitudo rei socialis, n° 16).
"De toute évidence, il y a un défaut capital, ou plutôt un ensemble de défauts et même un mécanisme défectueux à la base de l'économie contemporaine et de la civilisation matérialiste, qui ne permettent pas à la famille humaine de se sortir, dirais-je, de situations aussi radicalement injuste" (Encyclique Dives in Misericordia, 30 novembre 1980, n° 11).
"Une réforme structurelle du système financier mondial est sans nul doute une des initiatives les plus urgente et nécessaires" (Message du Pape à la 6conférence des Nations Unies sur le Commerce et de Développement, Genvève, 26 septembre 1985) [ce dont les Nations unis n'ont que faire, fonctionnant selon le système pyramidal de Kelsen où la personne humaine n'a pas sa place !].
Ce que le Pape demande c'est une réforme des systèmes financiers et économiques, en vue de l'établissement d'un système économique au service de l'homme ; un système économique qui existe pour servir les besoins de l'homme, et non pour servir les besoins des financiers [et des francs-maçons ou des Illuminatis dont le prince du mensonge tire les ficelles - cf. "Des Pions sur l'Echiquier" de William Guy Carr] :
"Je fais appel à tous les chargés de pouvoir afin qu'ensemble ils s'efforcent de trouver les solutions [mais elles existent !] aux problèmes de l'heure, ce qui suppose une restructuration de l'économie de manière à ce que les besoins humains l'emportent toujours sur le gain financier" (Jean-Paul II aux pêcheurs, St John's, Terre-Neuve, 12 septembre 1984).
Avec la réforme du système financier prôné par le Crédit Social, le système capitaliste serait corrigé de son vice financier, et tous les citoyens deviendraient réellement des capitalistes, chacun ayant droit à une part du capital des richesses naturelles du pays et du progrès, et pourraient ainsi, avec leur dividende, commander au système producteur les biens et services qui leur sont nécessaires.
Christianisme appliqué
De plus, les propositions financières du Crédit Social, en établissant un système économique et financier au service de l'homme, et garantissant à tous le droit aux biens matériels par l'attribution d'un dividende à chaque citoyen, appliqueraient à merveille la doctrine sociale de l'Eglise. Cela est tellement vrai que le fondateur du Crédit Social, C.H. Douglas, a déjà dit que le Crédit Social pouvait être défini en deux mots : christianisme appliqué.
Crédit Social : seule solution
Un autre qui était convaincu que le Crédit Social est le christianisme appliqué, qu'il appliquerait à merveille l'enseignement de l'Eglise sur la justice sociale, c'est le Père Peter Coffey, docteur en philosophie et professeur au Collège de Maynooth, en Irlande [et non dans la France maçonnique ou naturaliste]. Il écrivait à un jésuite canadien, le Père Richard, en mars 1932 :
"Les difficultés posées par nos questions ne peuvent être résolues que par la réforme du système financier du capitalisme, selon les lignes suggérées par le Major Douglas et l'école du crédit. C'est le système actuel qui est à la racine des maux du capitalisme. L'exactitude de l'analyse faite par Douglas n'a jamais été réfutée, et la réforme qu'il propose, avec sa fameuse formule d'ajustement des prix, est la SEULE réforme qui aille jusqu'à la racine du mal.
"Personnellement, je suis convaincu que la finance capitaliste doit inévitablement engendrer des guerres, des révolutions et la famine de millions d'êtres humains, dans un monde d'abondance potentielle. J'ai étudié le sujet durant quinze années et je considère une réforme financière telle que proposée par Douglas comme essentielle au rétablissement d'un système économique chrétien de propriété largement répandu et, par conséquent, la seule option à opposer à celle d'un communisme révolutionnaire [prenons bien garde à José Bové et à ceux qui l'encadrent et l'accompagnent], violent et athée... Je ne vois qu'un seul choix : c'est ou bien le Crédit Social de Douglas, ou bien le chaos du communisme. Tout le nœud de la tragique transition du capitalisme au communisme est actuellement situé dans la finance [en 1932 !]."
 Le Pape dit que c'est le devoir de tous les catholiques de travailler à l'établissement de la doctrine sociale de l'Eglise. Or, à notre connaissance, aucune autre solution n'appliquerait aussi parfaitement la doctrine sociale de l'Eglise que le Crédit Social. En fait, le Crédit Social est la seule solution à opposer au mauvais système financier actuel, la seule solution pour corriger le système capitaliste de son vice financier et faire de tous les individus de vrais capitalistes. Donc, tous les catholiques, et tous ceux qui ont soif de justice, devraient se mettre à étudier et à répandre le Crédit Social, qui mettrait réellement l'économie au service de l'homme [ou de la personne humaine].
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1) Extrait de "Vers Demain", Spécimen gratuit, s.d., peut être obtenu auprès de : Pèlerins de Saint Michel, 91, rue des Mauges, 49450 St Macaire en Mauges (France), ou Joséphine Kleynen, 18, rue abbé Cuylits, 1070 Bruxelles (Belgique).
2) Ndlr. Il est impossible, sur de longues durées, d'honorer les prêts à intérêt réel (hors inflation). Si Hérode avait emprunté 1 franc à la naissance du Christ à 2% d'intérêt, il devrait aujourd'hui rembourser une somme fabuleuse égale à 1016 francs (10 suivi de 16 zéros), soit la valeur d'une très belle maison pour chacun des habitants de la terre.
3) Ndlr. Le mot "banquier", dans la langue de l'auteur, ne s'applique évidemment pas aux cadres, même dirigeants, des banques, mais au petit nombre des décideurs qui fixent les règles de l'émission monétaire, tout particulièrement les directeurs de la Federal Reserve Bank aux Etats-Unis. M. Allais, dans le cours d'économie qu'il donnait en 1967, insistait sur l'ignorance des banquiers quant aux mécanismes de la création monétaire.  
4) Ndlr. Il est significatif que ce document romain, en négligeant de distinguer capital et intérêt, oublie la doctrine de l'Eglise et déplace le devoir de justice vers un appel à la charité.
5) Ndlr. L'auteur néglige ici une des possibilités offertes par les prêts internationaux : mettre "à l'abri" de l'argent en devises. Il y a parfois loin de la parole aux actes : Alain Garcia est aujourd'hui réfugié en Colombie ; il est poursuivi pour avoir détourné 50 millions de dollars, soit l'équivalent du revenu annuel de 25.000 péruviens (cf. Présent du 23/8/95).
6) Ndlr. Dans une société en ordre, l'économie est au service de la politique, et la finance au service de l'économie. Nous voyons aujourd'hui un ordre exactement inverse, ou, pour reprendre le mot de Marcel François, un "monde à l'envers".

7) Ndrl. Le revenu indirect lié à une redistribution collective (allocations, prestations diverses) égale aujourd'hui la moitié des revenus directs (salaires et dividendes).

Courbes si on fait le jeu des banquiers..., crédits "revolving", revolvers... tueurs...

"Non aux violations de la Constitution" . Respect au Souverain suisse.

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"Non aux violations crasses de notre Constitution suisse".

Ce n'est pas la première fois qu'ils violent la volonté populaire, notamment dans le domaine important de la monnaie et du crédit, par milliards... 
Résistons et agissons immédiatement...

Plusieurs référendums contre la loi sur l'immigration de masse sont lancés. La plupart des citoyens qui en sont à l'origine ne se soucient pas que de l'immigration de masse, mais d'un vrai respect de la démocratie, des peuples suisses, des cantons, du fédéralisme et de la Constitution. 
URGENT: Le délai pour récolter les 50'000 signatures nécessaires court jusqu'au 7 avril.

Les comités référendaires sont unanimes pour dire que le texte adopté par le Parlement n'est pas compatible avec le texte de l'initiative de l'UDC. 

Par exemple, pour M. Stojanovic, socialiste,  il est "extrêmement problématique, dans un système de démocratie directe, qu'à la fin les citoyens ne puissent se prononcer ...".

Jusqu'au 7 avril !

Nous avons déjà le droit de reprocher à la classe politique d'avoir trahi la patrie et toutes nos valeurs.
Un vote permettra aussi de clarifier les relations de la Suisse avec l'UE suite à l'adoption de l'initiative contre l'immigration de masse le 9 février 2014 et au Brexit.
Plusieurs comités y travaillent et les signatures s'ajouteront. 
1) Le nôtre
https://drive.google.com/open?id=0B-p0lmjLtiXzS3F1RENldVZCUDg

2) Celui du Tessin, de notamment M. Stojanovic:
3) "Non à la violation de la Constitution" qui est représenté par Sandra Bieri, étudiante zougoise de 29 ans. 
4) Celui de M. Willi Vollenweider, président du groupe Giardino pour une armée forte et ancien UDC, qui a aussi créé "Mouvement citoyen" 
5) Ingrid Sigg, retraitée, a lancé un groupe Facebook qui défend les droits des citoyens en Suisse.
6) le vôtre ? ou celui de vos amis qui veulent notamment un respect du fédéralisme
Le délai pour récolter les 50'000 signatures nécessaires court jusqu'au 7 avril.

Formulaire sur le lien ci-dessous, prêt à être imprimé, photocopié, et signé. MERCI


URGENT, référendum contre l’immigration de masse et pour le respect de la volonté populaire

Les citoyennes et citoyens suisses soussignés ayant le droit de vote demandent, en vertu de l’article 141 de la Constitution fédérale conformément et la loi fédérale du 17 décembre 1976 sur les droits politiques (art. 59a à 66) un REFERENDUM concernant la loi fédérale sur les étrangers (LEtr), modification du 16 décembre 2016 (gestion de l’immigration et d’amélioration de la mise en œuvre de l’Accord sur la libre circulation des personnes ALCP), publiée dans la Feuille fédérale n°51 le 28.12.2016. Seuls les électrices et électeurs ayant le droit de vote en matière fédérale dans la commune indiquée en tête de la liste peuvent y apposer leur signature. Les citoyennes et les citoyens qui appuient la demande doivent la signer de leur main. Celui qui se rend coupable de corruption active ou passive relativement à une récolte de signatures ou celui qui falsifie le résultat d’une récolte de signatures effectuée à l’appui d’un référendum est punissable selon l’article 281 respectivement l’article 282 du Code pénal. Expiration du délai référendaire: jusqu'au 7 avril 2017
Canton :

NPA :

Commune politique :

Nom MANUSCRIT

Prénom MANUSCRIT

Date de naissance

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Adresse exacte : MANUSCRITE (rue et no)

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La liste doit être renvoyée entièrement ou partiellement remplie avant le 2 avril 2017  au plus tard au  Comité référendum, co F. de Siebenthal, av. Dapples 23, 1006 LAUSANNE 021 616 88 88. qui se chargera de demander l’attestation de la qualité d’électeur des signataires.   Le/La fonctionnaire soussigné/e certifie que les _______ (nombre) signataires du référendum dont les noms figurent ci-dessus ont le droit de vote en matière fédérale dans la commune susmentionnée et y exercent leurs droits politiques.  Signature manuscrite: _                                                         Date: ____                        Fonction officielle:                                                            Sceau:

Vous pouvez aussi aller au greffe de la commune concernée pour le faire authentifier et tamponner, puis nous l'envoyer pour accélérer les procédures très urgentes ( début avril ).




Combien de signatures pourriez-vous récolter ?


Quel don pourriez-vous faire pour financer les attestations des communes et notre travail dans l'urgence ?

Ce n'est pas la première fois qu'ils violent la volonté populaire... 

Exemple ci-dessous, des milliards distraits pendant des années...

Résistons et agissons immédiatement...

Monnaie-pleine, respect du Souverain ?



Les Suisses résistent, voir AAA+ http://aaapositifs.ch/ et www.monnaie-pleine.ch

La monnaie-pleine devrait déjà être en vigueur, ils trichent et ne respectent pas la volonté populaire à près de 60 %....

http://www.amtsdruckschriften.bar.admin.ch/viewOrigDoc.do?id=10070339

De vrais francs pour tous  !

L’initiative Monnaie Pleine ( Les francs suisses émis pour les habitants de la Suisse et pas pour les profits juteux et immérités de quelques banquiers et financiers, souvent à l'étranger ou de l'étranger ) veut exactement ce que beaucoup pensent être déjà la réalité aujourd’hui, notamment que seule la Banque nationale produise les francs suisses, y compris tous les francs suisses de l’argent électronique et des crédits. 
Nous respectons toutes les autres monnaies suisses ( plus de 100 ) , par exemple les francs wir, www.wir.ch , ou les Reka, Sels, Talents, Lémans, Farinets,  Tauschring... qui doivent être aussi des monnaies pleines...


Ceci est en adéquation avec l'intention initiale de la Constitution fédérale (dès 1891 l’article 36, « La monnaie relève de la compétence exclusive de la Confédération »). aujourd’hui l’article 99 : 

Toujours en vigueur, mais pas respecté...
https://www.admin.ch/opc/fr/classified-compilation/19995395/index.html

  Art. 99 Politique monétaire
1 La monnaie relève de la compétence de la Confédération; le droit de battre monnaie et celui d'émettre des billets de banque appartiennent exclusivement à la Confédération.
2 En sa qualité de banque centrale indépendante, la Banque nationale suisse mène une politique monétaire servant les intérêts généraux du pays; elle est administrée avec le concours et sous la surveillance de la Confédération.
3 La Banque nationale constitue, à partir de ses revenus, des réserves monétaires suffisantes, dont une part doit consister en or.
4 Elle verse au moins deux tiers de son bénéfice net aux cantons.

Les banques commerciales ne devraient déjà pas créer de l'argent ou de la monnaie en francs suisses, la constitution n'est pas respectée, ni son esprit, ni les considérants qui interdisaient à toutes les banques commerciales d'émettre leurs propres billets ( ce qu'ils font en fait à chaque crédit, en catimini... ), nous sommes face à des abus inadmissibles, des vols qualifiés en bandes organisées de notre souveraineté monétaire, pour plus de 3 billions francophones, 3 suivi de douze (12) zéros, sic, des milliers de milliards, sic...

Postes du bilan: évolution de l’actif et du passif, ventilés en comptes suisses et en comptes étrangers des banques en Suisse

ActifsPassifs
En SuisseA l’étrangerEn SuisseA l’étranger
En millions de francsEn millions de francsEn millions de francsEn millions de francs
20141 612 9811 428 7381 578 3651 463 354


Avec monnaie-pleine, la vérité est faite, elles ne seront dès lors plus autorisées à créer leur propre argent; elles ne pourront prêter que l'argent qu'elles auront reçu des épargnants, des autres banques ou, en cas de besoin, de la Banque nationale. 

Commentaires:

« Il s'agit de réformes fondamentales qui intéressent la vie de tous les jours de millions de citoyens. Ces réformes indispensables n'ont été réalisées, ni même envisagées, ni par les libéraux justement préoccupés de favoriser l'efficacité de l'économie, ni par les socialistes justement attachés à l'équité de la distribution des revenus… Les uns et les autres n'ont cessé d'être aveuglés par la répétition incessante de toutes parts de pseudo vérités et par des préjugés erronés. »


Maurice Allais, prix Nobel d'économie.


Tout ce qui est possible, apparemment légal n'est pas nécessairement bon pour le peuple et moral.
Ces créations monétaires du néant par les banques commerciales, "ex nihilo" en technique bancaire, violent la bonne foi et la réalité économique par un grave abus de la marque suisse, au contraire des francs wir, http://www.wir.ch/fr/ , qui reconnaissant honnêtement leur caractère privé. 
Les gens croient que ce sont des francs suisses mais c'est un pur mensonge et un viol de leur confiance. Ce sont de "faux" francs "suisses", un abus de langage et de titres. Le conseil fédéral écrit diplomatiquement "des substituts monétaires"... comme les points cumulus, les miles des compagnies aériennes, au risque des clients...
http://desiebenthal.blogspot.ca/2014/12/le-conseil-federal-suisse-admet-le.html
En récapitulation, on est face à des abus de confiance, de fausses représentations économiques, des comptabilités frauduleuses, des substituts astucieux de monnaie, donc de la fausse monnaie comme le reconnaît un prix Nobel, Maurice Allais, des complots financiers par astuce en bande, de la concussion et la corruption, des abus de biens sociaux...
Ces contrats sont iniques, odieux et impossibles à honorer, comme en Grèce, vu les exponentielles d'intérêts devenues verticales( 1+ i puissance le nombre des années ) donc nuls pour la plupart ( il faut distinguer ces créations folles de la vraie épargne )...

http://desiebenthal.blogspot.ch/2015/05/les-epargnants-premiers-perdants.html

Pour une Banque Nationale vraiment Suisse, BNS 3.0





Nous travaillons pour faire une BNS 3.0



Venez à l'AG de la BNS: pour une coopérative citoyenne



Votation No 37
Tableau récapitulatif 

Arrêté fédéral concernant la révision de l'article 39 de la constitution fédérale


Le projet a été accepté


Electeurs
Total électeurs654'372
Participation
Bulletins rentrés405'483
Participation61.90%
Bulletins n'entrant pas en ligne de compte
blancs13'400
nuls1'890
Bulletins entrant en ligne de compte
Bulletins valables390'193
Oui231'57859.3%
Non158'61540.7%
Votes des cantons oui12 4/2
Votes des cantons non7 2/2


Référence: FF 1891 V 517
Remarque: Pas de données détaillées sur le nombre d'électeurs dans les cantons.

Bizarre, impossible d'avoir les détails...

Erreur de l'application


Une condition inattendue a empêché le serveur de compléter la requête.

Avec nos remerciements.


Le comité.

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