Actualités de Saint Nicolas de Flue, St patron de la paix mondiale Cette année marque le 600e anniversaire de Nicolas de Flüe – Bruder Klaus, comme on l’appelait de son temps. Beaucoup se réfèrent à lui en ces temps troublés, de divers bords politiques même ! Je voudrais juste, dans ce bref message signaler trois événements où la figure de Frère Nicolas constitue une inspiration.
Tout d’abord, l’Ecole de la Parole en Suisse romande invite à une journée de formation en compagnie du professeur François Xavier Amherdt, ce 7 septembre, sur des textes qui sont en lien avec la vie de Nicolas de Flüe. (Lire ici)
Le 9 septembre prochain aura lieu au Ranft une journée œcuménique nationale sur le message actuel de frère Nicolas pour l’unité de l’Eglise et de l’humanité, organisée par le réseau« Ensemble pour l’Europe ». (Lire ici)
Autour de la prière de frère Nicolas (voir ci-dessous) une démarche oecuménique est proposée du 10 au 17 septembre.Elle est conclue par une célébration oecuménique à la cathédrale de Lausanne, le dimanche 17 septembre, à 18h. (Lire ici) « Mon Seigneur et mon Dieu, enlève-moi tout ce qui m’éloigne de toi. Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me rapproche de toi. Mon Seigneur et mon Dieu, enlève-moi à moi-même, et donne-moi tout à toi. »
Frère Nicolas, un prophète Qu’est-ce qu’un prophète ? Un prophète étonne, dérange et provoque ! Frère Nicolas a sans doute été le plus grand prophète de Suisse, dont le message continue à parler à tous, toutes tendances confondues. Sa vie continue à nous provoquer. Pourquoi ce paysan, ce magistrat, père de 10 enfants décide-t-il un jour de vivre en ermite, à 500 mètres de sa maison, alors que son dernier enfant n’a que quelques mois ? Comment comprendre son jeûne complet de plus de 20 ans qu’il a vécu sans le vouloir ? N’est-ce pas choquant et dérangeant ? Pourtant c’est lui que la Providence a choisi pour éviter une guerre fratricide entre les cantons de la Suisse d’alors. Sans lui, la Suisse n’existerait sans doute pas telle qu’elle est aujourd’hui.
Un silence et une écoute qui fondent la Suisse J’aimerais souligner deux points de la vie de Frère Nicolas – Bruder Klaus, comme on l’appelait : son silence et son écoute. Deux points qui ont fondé la Suisse il y a 600 ans, et sans lesquels notre pays ne subsisterait pas aujourd’hui.
Tout d’abord son silence. Etes-vous déjà allé au Ranft, où il a vécu ? Près de Sarnen en Suisse centrale. C’est un lieu de beauté et de silence. Si vous ne le connaissez pas, je vous conseille d’y aller. Aujourd’hui le silence est essentiel. Seuls ceux qui savent faire silence ne sont pas entraînés par les modes, l’impatience des foules, les harangues des tribuns, les emballements des réseaux sociaux, les avidités de toutes sortes. Les vrais créateurs, les artistes, les chercheurs, les grands politiciens savent la valeur du silence.
Puis le deuxième point est l’écoute. Parce qu’il savait la valeur du silence, frère Nicolas savait écouter. Il écoutait Dieu lui parler à travers sa Parole qu’il entendait tous les jours dans la chapelle du Ranft. S’il a pu se priver de nourriture pendant 20 ans, il n’a pas pu vivre un seul jour sans le pain de la Parole de Dieu. Nous sommes faits ainsi : nous pouvons jeûner de pain, mais pas d’eau et d’esprit ! Parce qu’il était un homme qui savait écouter, bientôt le monde viendra à lui, car les confédérés voyaient vraiment en lui leur frère. Il avait tout connu comme eux : les champs de bataille, les fatigues nécessaires pour assurer le pain quotidien d’une famille nombreuse, les responsabilités de la vie politique. Il était leur frère, il pouvait les comprendre, se faire tout à tous, et même, certaines fois, exercer le don de lire dans les cœurs. Chaque personne qui vient à lui, est accueillie comme un frère ou une sœur.
Chercher la paix. Dans le silence et l’écoute frère Nicolas vit depuis 14 ans dans son ermitage. C’est alors qu’il jouera le rôle décisif qui fera de lui le «père de la patrie». Ces années ont creusé en lui un sillon profond et un intense désir de partager la paix avec tous. Son message est simple : la paix est à la fois un don de Dieu et une responsabilité de chacun. Voilà ce qu’il dit à tous : « La paix se trouve toujours en Dieu, car Dieu est la paix ». Ce message a été compris par les responsables des cantons qui étaient sur le point de faire la guerre les uns contre les autres. Ils sont retournés chez eux dans la paix. Mais que signifie aujourd’hui chercher la paix dans un pays en paix comme le nôtre ? Aujourd’hui comme au temps de frère Nicolas, la paix est d'abord une affaire de relations les uns avec les autres. Chercher la paix signifie vivre dans la confiance, l’honnêteté, la justice, la pureté, la solidarité, l’attention aux plus faibles. La Suisse d’aujourd’hui a besoin de prophètes comme frère Nicolas. L’Europe a aussi besoin de prophètes pour réaliser sa juste vocation. Qui seront ces prophètes ? Voulons-nous être ces prophètes ? Si nous nous encourageons les uns les autres à chercher cette paix en Dieu, nous pouvons devenir ensemble ces prophètes ! Alors un feu s’allumera certainement dans notre cœur.
Avec mes meilleurs messages Martin Hoegger Voir mon étude : « Nicolas de Flue, une vie pour la paix et l’unité. |
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